L'indépendance belge

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s.n. 1916, 05 May. L'indépendance belge. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3n20c4tc8n/
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IS7èni£ année* No. I0& L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI s ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5CENTS) ADMINISTRATION ET BEDACTION: BUREAU A VAltlS- Ï0DOB HOÇSE, TUDOft ST., LOjSÎDON. B.C. 11 • PLACE DE LA BOURSE. TELEPHONEi CITY 3960. TELEPH.: {las'fe Bt VENDREDI S MAI 1916. zti vente à Londres à 3 h. te jeudi 4 rtlûL f 3 MOIS. 9 SHILLINGS. } ABONNEMENTS : ■' 6 MOIS. 17 SHILLINGS. I CONSERVATION PAR te progrès, ( - Aïî, 32 SHILLINGS. j LA SITUATION. Jeudi, midi. Une nouvelle sensationnelle est. transmise aujourd'hui par l'agence Reuter qui annonce, dans un télégramme d'Amsterdam et d'après des informations dignes de foi, que la population civile de Metz serait évacuée ! Aucune nouvelle de source officielle n'est encore venue confirmer le fait, mais nous ne serions pas autrement- surnris de le voir se vérifier.I Il n'est pas impossible i.,, „,.p que les Allemands, redoutant une offensive générale de la part des Alliés, se préparent dès à présent, à toutes les éventualités y compris celle d'une avance victorieuse des Alliés. Quoiqu'il en soit, l'échec des Allemands devânt Verdun est appelé à avoir des conséquences dont nous n'apprécierons la portée aue plus tard. Dans le secteur de Verdun, les Français, dans un brillant assaut, ont enlevé aux Allemands Une nouvelle série de positions au nord-ouest du Mort Homme, faisant cent .prisonniers et capturant qtiàtre mitrailleuses. Une attaque allemande en Argonne, exécutée avec des effectifs représentant trois compagnies, a échoué, bien que l'en-nfetni ait pu atteindre les tranchées de première ligne. Il ne put toutefois s'y maintenir et souffrit sérieusement par le feu des batteries françaises. Lé seul succès dont se targue le communiqué allemand a trait au raid contré les avant-pôstes belges à l'ouest de Dixmude que nous avons relaté hier et au cours duquel quelques douzaines de belges ont été faits prisonniers. Un autre rapport officiel allemand parle de cinq aéroplanes français descendus. Le communiqué russe mentionne également l'activité dés aviateurs ennemis sur le front oriental, où toute une escadre de Zeppelins semble être affectée plus particulièrement au service d'exploration.Le beau temps qui améliore rapidement le terrain permet d'escompter pour bientôt une reprise générale des opérations sur ce front. Pour le moment, toute l'activité des troupes ennemies se concentre autour de Dvinsk et de la région lacustre. A l'est de Vidzy, et au nôrd-ouest de Postawji, trois attaques allemandes furent repoussées par nos Alliés qui, eux, ont fait quelques progrès au sud d'Oîyka. Sur le front caucasien, lés Russes ont remporté de nouveaux succès dans le bassin supérieur du Chorok, dans la direction de Diarbekr, ainsi que dans la région d'Urumiah (Perse). La visite des Zeppelins sur les côtes 'de l'Ecosse et de l'Angleterre signalée hier, semble avoir été une des plus importantes, au point de vue du nombre des dirigeables qui y participèrent, que Jes Iles Britanniques aient eue. On estime à cinq ou six au moins les croiseurs aériens engagés dans ce raid, dont le but principal paraît avoir été d'explorer plutôt que de bombarder, Il est vrai que près de cent bombes ont été lancées, occasionnant la mort de neuf personnes (sur un total de 36 victimes), mais comme deux seulement des cinq ou six dirigeables passèrent la côte, on est fondé à supposer que la mission des Zeppelins était surtout un voyage d'exploration navale. S'il en était ainsi, il faudrait s'attendre pour bientôt à quelque nouveau coup de surprise sur mer. Peut-être les Zeppelins sont-ils destinés à remplacer, à l'avenir, les 6ous-marins dans la campagne de piraterie qui a déjà fait tant de mal. Lord Beiesford a donné hier, à la Chambre Haute, des détails intéressants à oe sujet. Il en résulte que sur 8,853 navires de la seule flotte marchande, 860 ont été perdus du fait de la guerre et 340 par suite de naufrages et autres accidents de caractère normal Il s'ensuit que la marine marchande a perdu près de 14 pour cent de ses effectifs. Lord Curzon a cité, de son côté, quelques chiffres sur le concours prêté par la marine marchande britannique aux Alliés. Il a dit que sur 3,000 à 4,000 transatlantiques dont elle dispose, la Grande-Bretagne en a cédé 500 aux Alliés pour leur service exclusif, une aide, a-t-il ajouté, " sans précédent et insoupçonnée par beaucoup de nos Alliés!" Le noble lord a dit, en terminant, que grâce aux constructions nouvelles, la flotte marchande est, à l'heure actuelle, à peu près au même niveau qu'avant la guerre et que le nombre des navires britanniques internés dans les ports allemands correspondait à celui des navires allemands capturés. Des nouvelles du Congo belge annoncent que nos troupes coloniales, sous le commandement du général Tombeur, ont tourné les positions allemandes sur la rivière Buzizi, et qu'elles ont effectué un débarquement sur la rive allemande du Lac Kivu. Au sud du lac des détachements belges passèrent la rivière et occupèrent les positions allemandes à Shan-gugu. Au nord du lac, les Belges ont également pénétré sur territoire allemand.La rébellion irlandaise a eu, hier déjà, son épilogue. Trois des leaders du mouvement, signataires de la " Proclamation du gouvernement provisoire irlandais," ont été exécutés mercredi matin après avoir été oondamnés'à mort par la cour-martiale. Ce sont le " président" G. H. Péarse, " commandant-en-chef des forces républicaines," Thomas J. Clarke, et Thomas MacDonagh. Trois autres signataires du manifeste ont été condamnés à trois ans de servitude pénale. On annonce, d'autre part, que M. Birrelî, premier secrétaire pour l'Irlande (depuis 1907), a donné sa démission, qui a été acceptée. Le chef de cabinet, M. Asquith, a introduit mercredi après-midi, à la Chambre des Communes, le Bill sur le service militaire obligatoire, qui a déjà passé en première lecture. Le projet englobe tous les hommes entre 18 et 41 ans, et entrera en vigueur un mois après qu'il aura été promulgué loi. La réponse allemande à la Note du président Wilson est prête à être expédiée. Rien ne transpire quant aux décisions prises à Berlin, mais certaines liquidations financières effectuées à New-York par de» banquiers allemands sont interprétées comme indiquant une rupture des relations eermano-américaines. LA FIN DE LA POLITIQUE DE CONQUÊTES. La constitution future de l'Europe. Politique de conquêtes. Le fléau de la politique de conquêtes a'est pas seulement l'essence de la politique allemande. On la trouve jusqu'ici à a base de toute la politique européenne. Elle n'est pas uniquement le délire am-oxtieux et sauvage des dynasties teutonnes. Elle a été jusqu'à ce jour le but "aché ou avoué de tous les Etats. Elle est 1 œuvre maléfique de la diplomatie iftorete. C'est dans son laboratoire impur que s'allume le creuset infernal des guerres. Toute la politique internationale est viciée par les gaz délétères qui 5 e'1 émanent. L'emploi de la force, telle r i > seule morale internationale. egoïsme, sous l'aspect des nécessités Roonômiques, a guidé presque tous les efs de gouvernements européens. Au 1,6111 _ des Etats, s'est formée la religion ' «s intérêts, et l'on a vu la proportion 'es armements s'accroître en raison >rect« dé l'accroissement des intérêts commerciaux. Dmlfcre chaque poxacue.E9&n£ on a placé un canon, prêt à tonner ! Où il y a des intérêts matériels, il n'y a pas de beauté morale possible. L'intérêt cherchera toujours à se passer de morale, du droit : et de la justice. L'intérêt par sa nature même est immoral, agressif et belliqueux, par ce qu'il est l'expression de l'égoïsme et parce que l'égoïsme est l'animalité qui emploie toujours la force, la violence, pour se satisfaire. C'est de là qu'est né le droit à la guerre établi par les peuples commençants. Je ne veux point dire, en parlant ainsi, que la guerre a une cause économique, bien loin de là ! Mais l'industrie et le commerce sont devenus, depuis quelques années surtout, il faut bien l'avouer, des occasions, des prétextes permanents de guerres, c'est-à-dire de violations de traités et de conquêtes de territoires. Pour ceux qui ne conçoivent le phénomène guerrier que sous l'aspect extérieur, il est bien naturel qu'ils prennent le facteur économique pour la cause exclusive des guerres^ et quand les éoona- uistes éclairés cherchent à vouloir soumettre l'internationalisme économique à m code de morale plus efficace et plus >acifiste sous l'espoir de diminuer les occasions et les chances de guerre, ils ont nille et mille fois raison. Nous devons ipplaudir à-toute tentative faite dans le >ut d'apporter plus de moralité dans les ichanges internationaux. Mais de là à >rétendre, Vomme le font les économistes natérialistes, que la cause des guerres ;ît tout entière dans les antagonismes Iconomiques, il y a de la marge. Si le •ommerce a encore de nos jours un carac-ère agressif et belliqueux, c'est parce [ue la morale humaine est encore obs-:ure et parce que l'égoïsme se trouve à a base des activités. La lutte des forces psychologiques. Ce n'est point le commerce en lui-nême qui est belliqueux, ce sont les ndividus. Gustave Lebon est bien )lus près de la vérité lorsqu'il recherche surtout les causes psychologiques le la guerre européenne.* '"La guerre ictue-lle, dit le savant français, est une utte de forces psychologiques." "La lut-e actuelle a plus d'une analogie avec les Lnciennes guerres religieuses. Dirigés iniquement par la logique rationnelle îans leurs investigations, les savants veu-ent toujours la voir conduire le monde >t s'indignent dès -que les phénomènes emblent échapper à son influence. Us oublient ainsi qu'à côté des lumières intel-ectuelles, guidant l'homme de science à ■ravers ses recherces et le philosophe dans es doctrines, existent des forces affec-ives, mystiques et collectives, sans pa-■euté avec l'intelligence." Et plus loin, ïustave Lebon ajoute: "Des forces im-natérielles sont donc les vraies directrices des combats. Jamais peut-être, au •ours des âges, on n'aura mieux vu à quel joint la conduite des hommes est parfois lominée par des influences inconscientes, lont aucune volonté ne peut surmonter e poids." Et encore: "Les phénomènes >erçus par la conscience sont seulement les reflets d'une °x:?tence psychique i.n-érieure que nous ne connaissons pas et >ù s'élaborent les plus importants moules de la conduite." Certes, on sait que Gustave Lebon l'est pas précisément un occultiste. II est nême certain qu'il ignore, on veut encore ignorer, la nature des "forces imma-érielles," dont il perçoit cependant l'ac-ion avec son esprit lucide de grand ob-ervateur. Je,,suis même persuadé que ce [Ue, lui aussi, prend pour la Cause de la ;uerre, n'en est encore que l'effet. Sans 'ouloir m'étendre davantage sur ce >oint, à cette place, j'ose cependant dire qu'une cause n'est jamais matérielle. Une ause n'est jamais dans le phénomène, li dans l'effet. Les économistes, eux, irennent malheureusement la cause pour 'effet. Il faudrait s'entendre mieux sur a valeur réelle du mot cause. Les causes des guerres. Lorsque je jette une pierre dans un arreau, dira-t-on que c'est la pierre qui st la cause du brisement du carreau 1 îi, au moyen d'une allumette, je mets le eu à une meule de foin, dira-t-on que 'allumette a été la cause de l'incendie? 'our beaucoup le mot cause n'est qae 'ensemble des circonstances qui ont ,mené l'effet. C'est une pure illusion. Jne cause physique n'est jamais qu'un ffet. Toutes les causes ont leur point de lépart dans le monde spirituel, ce qui le veut pas dire qu'elles sont "surna-urelles," comme le prétendent, bien à ort-, les théologiens. Quand donc l'on lit que les causes des guerres résident [ans le monde spirituel, cela ne veut ioint dire, comme on serait tenté de le roire, que ces causes sont en dehors ou loignées de ce monde, ou que l'humanité . à supporter les êffets de causes se trouant au-dessus de son contrôle ou de sa esponsabilité. Un léger incident diplo-aatique peut devenir l'occasion d'une uerre, mais il n'en sera pas la cause, 'action diplomatique n'étant en elle-nême qu'un effet. La guerre peut avoir me origine matérielle, physique, économique, ou même psychologique dans le ens où le comprend Gustave Lebon, mais a cause ne sera point dans cette origine, j,*. guerre existe avant qu'elle s'extério-ise sur les champs de bataille. Si les uerres sont les grands massacres prémédités par les chefs d'Etat et les Parle-aents, c'est qu'elles sont latentes dans es idées, dans un système d'éthique in-érieur et dans une fausse conception ihilosophique ou politique du pouvoir, ians une volonté perverse. Mais il y a des volontés supérieures— n bien et en mal—aux volontés des diri-■eants, empereurs, ministres, diplomates, etc., et ceux-ci, de par le degré de Bur conscience, sont influencées, aux noments voulus, par ces volontés supé-ieures, bonnes ou mauvaises. Croire que es destinées du monde sont laissées aux * Enseignements psychologiques de 1» Guerre ujoyéesne. hasards des politiques et que ce sont les politiciens qui sont les créateurs des grands événements, parce que oe sont ceux qui les dirigent plus ou moins, est illusoire. L'histoire humaine est le jeu d'échec géant de joueurs puissants et inconnus. Si grand que pourra être un chef d'Etat, il sera, èn temps voulu, l'instrument agissant de ces volontés supérieures directrices bonnes ou mauvaises, selon le degré de réceptivité de sa conscience morale, selon que ses affinités psychologiques le placeront sous l'influence de ces volontés supérieures opposées. C'est ainsi que Guillaume II. lequel se croit ("l'instrument de Dieu," est, au contraire, l'instrument de volontés supérieures très puissantes, mais très mauvaises et que l'on pourraient appeler par exemple "les dieux de proie," pour employer la terminologie antique. Une nation tout entière peut subir leur influence maléfique, dès que, par son tempérament et par ses tendances, elle y prête le flanc. La domination. Si l'évolution de l'Allemagne s'est faite plus spécialement sur une ligne de malhonnêteté politique et de dégradation morale, c'est parce que ceux qui y sont les maîtres ont une conception démoniaque du pouvoir: la Domination. Et en cela, ils reflètent exactement la tendance néfaste dés volontés dominatrices en lutte contre les volontés harmo-nisatrices au sein du cosmos et qui sont à l'œuvre plus que jamais et particulièrement dans la nation allemande. C'est là, on le sâit, que l'idéal de l'homme d'Etat est le plus vil et le plus dange- ! reux, puisqu'il doit accomplir son œuvre sans s'inquiéter si elle est malhonnête ou nuisible. L'Allemagne nous montre en effet tout le caractère odieux et criminel de la politique de conquêtes, de la politique basée sur la force. Et si aujourd'hui même les peuples européens en font la terrible et sanglante expérience, c'est à fin qu'ils comprennent que l'heure est proche où ce bas idéal du conquérant doit disparaître et qu'il est la honte et la malédiction de l'humanité. II faut que la force cesse d'être la maîtresse souveraine de la destinée des peuples. Ceux qiii s'imaginent que cela est impossible et qu'il est fatal que ce soit la force qui domine et conduise l'humanité se trompent ! Il y a eu progrès dans le monde. Il continuera. Le progrès est une loi. En oes dernières années, il y eut progrès, mais le matérialisme a fait tournercomme toujours, le progrès vers le mal. Le progrès peut à un moment donné fléchir vers le mal, mais il sera toujours ai-rêté j sur sa pente mauvaise. Il y a une limite qu'il ne pourra dépasser, comme si dans le monde une conscience supérieure veillait. En effet, quand les puissances morales ne sont plus au niveau des puissances intellectuelles, un cataclysme régénérateur intervient. La justice immanente est là pour rétablir l'équilibre. Jusqu'ici il y a eu progrès sur un certain mode. Il continuera sur le même mode, mais il sera aiguillé sur une nouvelle ligne, dans le sens de l'idée de l'unité humaine. De la phase positive, réaliste, séparatiste et analytique où nous étions, nous allons entrer dans celle de l'interna* t-ionalisme et de la synthèse sociale, scientifique et religieuse, car l'évolution de l'idée correspond à des états sociaux différents. La phase d'antagonisme social et de matérialisme qui aboutit au désordre anarchique des pouvoirs et aux perturbations internationales touche à sa fin. Nous sommes arrivés au point tour-j nant où se prépare une nouvelle synthèse politique. Le mélange incohérent de foi aveugle, de dogmatisme, de théocratie, de rationalisme, de matérialisme, d'industrialisme, qui a fourvoyé la civilisation et qui a entretenu l'esprit de conquête chez les hommes d'Etat et chez lés peuples, disparaîtra. La force dans l'unité. L'humanité comprendra de mieux en mieux, comme l'a dit si bien Ruskin, que "la vraie force réside dans l'unité." Tous les gouvernements de la terre ont été jusqu'ici des volontés arbitraires et destructrices de l'ordre international. Pour les dominateurs "l'ordre social" n'est qu'un moyen pour assurer leur règne, affermir leurs intérêts et assouvir leurs ambitions. Régner est, pour eux, dominer. Ainsi, qu'ils le sachent ou non, ils servent la contre-évolution, car toute énergie qui n'est pas | canalisée dans le courant moral et spirituel de l'univers devient nuisible et con-; traire à l'évolution. C'est pourquoi les hommes d'Etat et lés chefs d'état-major allemands, moralement et intellectuellement conscients des actes de cruauté et d'injustice qu'ils posent, sont les pires ennemis de l'humanité. En cédant au terrible vertige de la force, à la fascination du pouvoir dominateur et conquérant, ils se rattachent par un lien direct aux Puissances destructrices de la contre-évolution, celles qui sont en lutte contre (ia tendance spirituel!» du inonde, laquelle veut faire régner les idée® de coopération, de solidarité, de liberté, de droit et de service dans la constitution future de l'Europe. Ces idées pénétreront nécessairement, après l'épouvantable expérience de la guerre actuelle, dans les domaines de la législation, de la jurisdiction, de l'administration, dans le sens de l'internationalité. Déjà le problème des droits des races noire, brune et jaune s'est posé impérieusement. C'est sur une nouvelle base de l'égalisa* tion des droits et des avantages des peuples que se constituera une nouvelle Europe. Ainsi, un pas de plus sera faits vers la fraternité et la liberté huma:nes. La victoire, certaine des Puissances alliées sera le point de départ de la fédération future des nations d'Orient et d'Occident, et l'Europe en sera régénérée. Ainsi le veulent les Puissances qui dirigent la destinée des peuples. JEAN DELVILLE. LETTRE D'ITALIE. (De notre corfcspondant.) Rome, 30 avril. Une controverse curieuse. La question de savo:r si l'Italie aurait mieux fait de déclarer la guerre à l'Allemagne au lieu d'attendre que l'initiative de cette formalité vînt de Berlin — d'où elle n'est" pas encore partie et d'où il paraît qu'elle ne partira pas—n'a pas un caractère purement académique. La solution de cette question dans un sens ou dans l'autre rend possible ou empêche des actes et des décisions dont on parle beaucoup depuis longtemps, mais avec une insistance particulière depuis quelques jours. On controverse ardemment, par exemple, à propos de l'envoi éventuel d'un corps de troupes italien sur un front allié, et les avis sont plutôt partagés sur ce sujet. Il y a, d'un côté, ceux qui estiment que les forces dont l'Italie dispose ne dépassent pas la mesure de ses besoins, et que par conséquent elle ne pourrait sans danger en distraire une partie, si infinitésimale fût-elle, pour aller participer à l'action qui se déroule au delà de son propre territoire. De l'autre côté se trouvent ceux qui sont d'un avis opposé. Mais, dans les deux camps, l'opinion n'est pas déterminée par une considération unique, et c'est en partant de points de vue différents et parfois opposés qu'on arrive à la même-conclusion. Du côté, par exemple, où l'on nie l'opportunité d'une collaboration au delà dù front italien, on compte d'abord les esprits craintifs qui ont la hantise de la poussée aller mande vers le Tyrol et qui s'imaginent qu'une armée bavaroise, embusquée derrière le Coralberg, n'attend que le moment où s'affaiblira k rideau de taoupes que nous avons alignées, sur les Alpes pour nous tomber dessus, enfoncer -nos lignes, forcer les passages alpins, envahir la Lombardie et prendre au revers l'armée italienne qui opère sur les bord^ de l'Isonzo. D'aucuns au contraire obéissent à deS préoccupations d'un autre ordre; plu g terre à terre, et sans se laisser troubler par la perspective d'une percée germanique à travers les massifs tyroliens, songent aux champs abandonnés et di-* sent que, sur les forces valides dont dispose la nation, il faut prélever une fraction assez considérable pour cultiver le sol et préparer la récolte sans laquelle nous courons le risque de mourir de faim l'année prochaine. Il ne faut pas oublier non plus les gens d'affaire qui souhaitaient que les intérêts commerciaux et industriels que l'Allemagne avait greffés sur les marchés italiens pussent, après la guerre, être remis en mouvement. Enfin, viennent en dernière ligne, quoiqu'étant les plus nombreux, les chauvins à vue courte qui n'ont pas encore compris la philosophie çle la guerre actuelle, et ne se rendent pas compte de l'étroite liaison qui existe désormais dans cette guerre, entre le sort de toutes les nations alliées et qu'il suffit qu'une seule d'entre elles soit battue pour que les autres doivent se considérer comme battues avec elle. Ces derniers voudraient que l'Italie consentît à la guerre un caractère strictement, rigidement national et continuât à se battre pour son compte dans le but exclusif de conquérir les territoires qu'elle convoite et cela sans se préoccuper de oe qui se passe ailleurs. Excellente réponse. Les personnes plus avisées, qui son£ persuadées que, partout où l'on se bat;

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