L'indépendance belge

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07 November 1914
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Sôème année. No. 301. L' INDÉPENDANCE BELGE. ANGLETERRE: ONE PENNY. CONTINENT : 15 CENTIMES. à TY1MTXTTCTI? ittom t?*t t? t?t» A r"TTr»m tlînni? TT AI T CT? ttm^d Qtocct f c. rnwnppç cimuni n ■\tfwpivfri?p iqia Conservatios pas i.e Propres. LA FETE DU ROI. Un télégramme—et des fleurs ! Le 15 novembre est la date de la Fête du roi Albert : tous nos compatriotes ont à cœur de la célébrer. Mais en ces temps douloureux, que nous permet F exil ?... Seuls l'envoi d'un télégramme d'admiration et d'estime—et l'envoi de fleurs nous sont permis. Cela est modeste, mais nous y mettrons toute notre âme de Belges î . . . Le télégramme sera signé par tous les Belges qui nous apporteront dans une enveloppe leur nom bien lisiblement écrit f et 2 pence. Nos bureaux seront ouverts à cet effet mardi, mercredi et jeudi de 9 heures à 7 heures du soir. Les noms qui ne seront pas parfaitement lisibles ne seront pas inscrits et ces souscriptions seront versées au Relief Fund. Un comité de dames appartenant à la haute société anglaise et belge, est actuellement en formation, sous les auspices de <( VIndépendance Belge.'' ^ , NOS BRAVES SOLDATS César a dit autrefois . . . s~\ .1 1_ « ^ — o1ori« VJUd.HU, sut id ^ * - I St. Hubert, notre Ambreville nationa [ entonnait le refrain que toute la sali i reprenait en chœur, nous ne pension I guère qu'il serait donné au monde, s I peu de temps après, de confirmer uni f tfois de plus l'air du grand Romain. I ! Et maintenant c'est fait! Les jour I naux français et anglais proclament ; [ l'envi la bravoure de nos soldats, et 1< sentiment de fierté qui remplit nos cœur: lorsque le colosse teuton fut arrêté pen dant près de trois semaines à Liège s'augmente de voir notre chère et valeu reuse armée, conduite par notre admi rable souverain, continuer à lutter piec à pied, avec un courage que les fatigue [ n'ont pu abattre, et, à elle seule, il fau le répéter, tenir tête pendant plus d> I dix jours à des forces allemandes di: t fois supérieures en nombre, qu'on lu avait demandé de retenir pendant 4i I heures. Merci à eux, nos soldats, les meilleur [ des Belges, qui nous donnent le récon I fort de pouvoir ne pas nous considère [ comme des vaincus, car ils nous ont con [ servé l'honneur, le plus grand bien de [ peuples comme des individus, et l'on accru de l'admiration du monde pour 1 I nation probe qui a dit à l'impérial can-brioleur, en dépit de ses menaces : Mo | concours n'est pas à vendre. Belges, malgré les malheurs terrible I des temps présents, restons ainsi fiers d I nous-mêmes. Ecoutez ce que l'on dit de nous : M [ Georges Clemenceau, l'ancien présiden [ du Conseil de France, celui dont tou [ le monde, même sans l'aimer, admir I la grande valeur et l'énergie, écrit dan l ''l'Homme Enchaîné": " Lorsque Guillaume II, dans la pen | sée que la pénétration germanique avai f suffisamment fait son œuvre à Bruxelles crut que Roi et Peuple terrorisés se ver raient contraints de lui livrer le passag qu'il osait impérieusement demander, s | produisit précisément le phénomèn i moral que ni politiciens ni générau: n'avaient prévu. Le peuple belge, qu | est d'humeur pacifique, porte trè [ haut le sefttiment de sa dignité. Tou I comme nous, Français, la préparation i des moyens de défense ne l'avait qu'in i suffisamment préoccupé. L'invasion paci I fique de l'industrie allemande ne lu | causait point de soucis. Et, de croir qu'un jour son bon voisin le prendrait ; f 'a gorge* dans le simple espoir d'; trouver profit, on n'en pouvait conce voir la pensée. On aurait fait injure ; | la culture intellectuelle allemande ei doutant qu'elle ne fût suivie d'une cul [ ture morale correspondante. Mais tout ; l coup, voici la sommation de Guillaume Alors, sans consulter personne, sans dé libération d'aucune sorte, tout un peupl I est debout. Les politiciens, effarés, re gardent. Les hommes de guerre rassem | blent leurs esprits. Le peuple belge n'; pas demandé de permission. Il est ei armes, et avec lui son roi, digne chef d'un tel peuple, fait face à l'ennemi. " Il faut bien que l'histoire, parfois, nous donne ce réconfort d'un acte insigne de vertu populaire, attestant que les misères de la faiblesse humaine peu-; vent tôt ou tard se racheter par l'admi-1 rable élan des cœurs. Les Athéniens de- • vant l'innombrable troupeau des soldats , perses à Marathon, à Salamine ; Léo-i nidas aux Thermopyles, ce n'est pas • plus beau que la Belgique tenant tête aux armées de l'empereur allemand. " Ecoutez maintenant; voici ce qu'écrit i M. W. Beach Thomas, correspondant ; du " Daily Mail," après avoir vu nos s soldats à l'œuvre dans la Flandre occi- - dentale : , "Ce que le monde ne sait pas oublier, - c'est le sacrifice des Belges dans cette - sanglante bataille qui se développe le 1 long de l'Yser. s " A l'extrême limite de leur territoire, t les Belges se sont battus et ont souffert ; avec plus de courage encore que lorsqu'il i s'agissait pour eux de repousser les i hordes qui envahissaient la Belgique. 3 "A Nieuport, et à Dixmude, iffe ne défendaient plus, de leur pays, qu'une s bande de terrain, tout au plus de la _ grandeur d'une ferme allemande, r n'ayant pas de valeur au point de vue - économique, ce n'était plus la Belgique s qu'ils défendaient : c'était la France, t c'était l'Angleterre. Et ils les défendi-a rent avec une telle vaillance que tous - les Français et les Anglais de la présente n génération doivent reconnaître que leur premier devoir est de payer leur dette vis-s à-vis du vaillant petit peuple. e "Y a t-il une nation qui ait de si belle façon sacrifié ses hommes pour d'autres peuples ? " t Eh bien ! quand on en est, de cette nation, n'a-t-on pas le devoir d'en être • fier? ARTHUR TERWAGNE. s — * LA DIPLOMATIE ALLE-ï MANDE ET L'ITALIE. - AU PORTUGAL. 2 Après son mariage avec la princesse s Victoria, la fille aînée de la reine d'An- < gleterre, le prince Frédéric-Charles, le i père de Guillaume II, entretint une cor- s respondance suivie avec son beau-père, t le prince-consort Albert, qui était un i homme libéral et d'un rare bon sens. En 1855 le jeune prince Frédéric- - Charles lui parlait des études qu'il fai-i sait à ce moment dans les ministères et ; administrations. Le premier ministre du i roi de Prusse, Frédéric-Guillaume IV, / était alors M. de Manteuffel, un esprit - médiocre, autoritaire, prétentieux et ré-i trograde. i Le prince Albert lui répond : " Mon cher Fritz : quand tu auras tra- i vaillé quelque temps là-dedans, tu re- . connaîtras vraiment la vérité de ce mot - d'Oxenstiern : ' Mon fils, tu verras avec ; étonnement par quels so.ts les affaires du - monde sont menées.' " Toute sa vie le prince Frédéric- i Charles marque un certain dédain pour \ l'administration et !a diplomatie alle mandes à l'exception de Bismarck, qu'il a n'aimait pas et Cjui la princesse Victoria, C sa femme, détestait profondement, mais dont tous deux supportaient la supé- n riorité. c< Bismarck lui-même avait pour la di- g plomatie allemande un mépris non dissi- b mulé, et il fait dire à son panégyste, n Moritz Busch, dans son livre, " Notre Chancelier " : E " Les diplomates allemands sont, du h premier au dernier, à cent piques au- K dessous de leur ctief ; les libéraux qni se flattent de recueillir leur héritage, g sont encore moins capables et n'ont au- ei cune pratique des affaires. Nous serons ainsi condamnés à passer par de cruelles Ç épreuves, et la machine se détraquera." p La diplomatie allemande d'hier mérite encore davantage ce jugement s'il n est possible. Elle a cru que le mensonge d et la dissimulation suffisaient, et elle a ci laissé partir les fusils sans s'être assu- 1' rée de* la neutralité anglaise et de la b< neutralité italienne, ce qui était son premier devoir. En ce qui concerne la neutralité italienne, ce ne devait pas être une surprise S pour elle et on s'explique mal la dépêche d de Guillaume II au roi Victor-Emmanuel II : "Je n'oublierai pas cette trahison." sl Ceux qui sans être dans le secret des P chancelleries se souviennent de cette dé- & claration faite, il y a douze ans déjà, par a M. Delcassé, alors ministre des Affaires Etrangères, le 2 juillet 1902, quelques temps après le renouvellement du traité ^ de la Triple Alliance, étaient fixés. ° M. Delcassé disait à la Chambre, je 11 cite de mémoire, n'ayant pas le texte sous les yeux: "Des renseignements sûrs que je possède, me permettent d'as- tc surer (ou d'affirmer) à la Chambre que . nous n'avons rien à craindre de l'Italie f1 qui, ni directement, ni indirectement ne se fera ni l'auxiliaire, ni l'instrument % d'une politique active contraire à nos "T légitimes aspirations." On pourra retrouver le texte de cette déclaration, qui est encore plus catégo- b rique que je ne la traduis, dans le Jour- R nal officiel du 3 ou 4 juillet 1902. Qu'était-ce à dire,si non que la France p, avait l'assurance que l'Italie, en cas de d conflit, ne suivrait pas son alliée. M. p Delcassé, dont on connaît la mesure et IT la prudence, n'aurait pas parlé ainsi s'il n'avait pas eu la certitude que le danger n'était plus de l'autre côté des Alpes. En négligeant de pareils faits, à la veille d'une guerre, il semble que les diplomates allemands ont mérité le mot d'Oxenstiern et l'opinion de Bismarck traduite par Moritz Busch. En dehors de la question vitale, la cour italienne a été souvent blessée par les allures cassantes et dominatrices des Allemands. Guillaume II accueillit la nouvelle du mariage de Victor-Emmanuel avec une lourde plaisanterie qui blessa profondément la nouvelle reine. La cour de Berlin avait espéré que Victor-Emmanuel épouserait la princesse Fëo, sœur de l'Impératrice actuelle d'Allemagne. Mais le jeune prince italien préféra épouser une princesse selon son cœur. Guillaume II en apprit la nouvelle par une dépêche qu'on lui remit _t cours d'un banquet offert à Li-Huni hang, en juin 1896. Quand à la fin du repas Guillaume :çut ce télégramme, qu'on lui remit e: :ptionnellement, coijime tous les tél rammes d'ordre privé, il se mit à rii "uyamment, ce qui ne manqua d'étoi ;r l'homme d'état chinois. Après le dîner Guillaume dit au corn' ulenbourg, son ami très intime, ïro du scandaleux procès de la Tab onde : " Cette pauvre princesse de Montén ros, sa grand'mère traînait des savat< : vendait des noix dans la rue ! Le mot fut colporté ; on le répéta a uirinal et la reine d'Italie ne l'a jama irdonné. Sans doute cette épigramme grossièi 'est pas la cause du refroidissemei iplomatique, mais elle fait partie c ;nt et un traits qui ont irrité et lass Italie, fatiguée d'être traitée comme Dnne à tout faire du puissant empire. * * * Guillaume II adore donner sa phofc raphie où il est représenté dans 1( ivers costumes où il se complaît ; quar veut prover sa faveur, l'emperei gne au bas de son portrait; mais poi rouver sa particulière bienveillance rrit une pensée ou une devise ; il y insi des milliers de photographies avers le monde. Une des pensées que le Kaiser écr g préférence et qui revient souvent e ïlle-ci : Oderint dum métuant, qu'i le haïssent pourvu qu'ils me craignen La crainte est en train de disparaîtr lais la haine qu'il inspire grandit c >us côtés. En Portugal, des manifestations qui diennes ont lieu contre l'Allemagne . foule va acclamer les ministres d'Aï leterre et de France. A la tête de ci lanifestations marchent les intellectue a pays, que conduit M. Magamai ima, le célèbre orateur, sénateur, et q été le véritable fondateur de la Répi lique portugaise dont il sera probabl icnt un jour, prochain le Président. Comme j'avais écrit à Magalaes Lin >ur le féliciterj il m'a répondu une letti Dnt je détache le passage suivant ; c'e eut-être une indiscrétion, mais el 'est chère : Je viens de recevoir à l'instant voti aimable lettre. Elle me révèle l'ar fidèle de toujours. J'en suis fier. ^ me suis mis à la tête des manifestatioi populaires en faveur de la France, e la Belgique et de l'Angleterre, pan que c'était un devoir pour moi de faire. Nous sommes liés à l'Angleteri par un alliance séculaire. La Franc est pour tous les Portugais une patr adoptive. Et la Belgique, s'est rendi digne de notre admiration par son hi roïsme, qui ressemble un peu à l'ai cien héroïsme de Sparte. Elle a sau\ à la fois la France et le droit des gen: J'estime que les troupes portugaise se trouveront aux champs de batailli pendant le mois de décembre pre Chain, pour combattre à côté des troi pes alliées. Elles emporteront ave elles notre enthousiasme, notre espri et notre cœur. C'est l'âme des vai lants luistandeurs qui renait ; c'est la vitalité de notre race qui s'affirme, il La cause des alliés, la cause de ta c- France, c'est notre cause à nous, c'est i- la cause du droit, de la liberté, c'est -e la cause de la civilisation latine. Dans i- ces circonstances, notre solidarité implique une question d'honneur. La ;e victoire de la France, c'est la victoire |e de l'Humanité. Nous y marchons coule rageusement, et nous avons de la confiance : il faut avoir confiance dans s. notre avenir. Voilà ce qui "s'impose. ;s magalaes lima. * * * u Pendant que les Portugais acclament is la France et l'Angleterre, la police est obligée de garder la légation allemande, 'e Le mois dernier des inconnus ont même ît jeté quatre bombes sur l'immeuble où ie loge le ministre allemand qu'on désigne ;é là-bas sous le nom de "La Maison des la Criminels." Ce sont des faits. Pendant ce temps, toute la presse portugaise soutient l'effort gigantesque des Alliés; cela fait > ressortir la mauvaise foi de la plupart :s des journaux espagnols, qui sont rem-d plis d'articles et de nouvelles de l'agence ir Wolff. Comme j'en faisais reproche l'au-ir tre jour à un journaliste espagnol qui il se trouve à Bordeaux, il me répondit: a "Si vous croyez que c'est pour notre à plaisir !" Les Allemands s'entendent en effet à it vulgariser leurs mensonges. Un confrère st portugais, M. Carvalho, qui habite la ls France depuis de longues années, est t. correspondant de plusieurs journaux du s, Brésil, dans lequel il mafiifeste des sen-le timents francophiles bien naturels. Les négociants allemands ont intimé aux > journaux de là-bas d'avoir à cesser ces 5t correspondances sous peine de se voir i- retirer les annonces qu'ils leur don-;s naient. Plusieurs ont obtempéré à ces ls ordres et on a augmenté les sommes im-;s portantes qu'on leur distribuait. Ceux ji qui ont résisté sont boycottés. x- Quand les intellectuels allemands par-lent de l'opinion publique de certaines régions de pays neutres on peut leur ré-ia pondre par cette parole d'un ministre -e mort aujourd'hui : "L'opinion publique, st je m'en occupe beaucoup, c'est moi qui le la fais." Cette débauche de propagande de -e fausses nouvelles et de mensonges n'em--îi pêche pas la vérité de se faire jour et la [e victoire d'arriver. is JEAN-BERNARD, u. — LETTRE D'ITALIE. le e Rome, 31 octobre. :e Au moment où j'écris, le bruit court que ie le ministère, à la suite de la retraite de ie M. Rubini, ministre du Trésor, a décidé > de donner sa démission. Vous saurez i- quand cette lettre vous parviendra si ce é bruit est fondé. Avec la retraite de M. s. Rubini, précédée par le décès de M. di ■s San Giuliano, le cabinet' s'était débar- :, rassé des deux forces de résistance aux- )- quelles on attribuait le parti pris de ne i- pas sortir de la neutralité et de mainte- c nir le gouvernement dans un état d'hos- t, tilité ouverte avec le pays, dont la très 1- grande majorité veut la participation de

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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