L'indépendance belge

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s.n. 1917, 12 March. L'indépendance belge. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/nv9959d87j/
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L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNI s ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 16 CENTIMES CHOLLANDE: S CENTS) ADMINISTRATION ET BEDACTION : BUREAU A PARIS • , ,lum 4n snanc «««■» ,. .mTa 0 HTTTr T TwfiR * "^.yrîL?°r'm- ifiT S?|ii fîsTIt « .L.UMI?1 ™ARS W»Wlm,{5iî83:3ffi838:î »«*«.»«»* téléphoné: city 39go. } 238-75. En vente a Londres a 3 h. le samedi 10 mars. h an. sa shillings. J _______ A partir du 15 Mars 1917 les bureaux du journal I5 INDEPENDANCE BELGE" seront transférés 5, PANE STREET {HIQH HOLBORN) W.C. 3L. (en face Hoiborn Empire). LA SITUATION. Samedi, midi. Lé coup de main exécuté par les Fran rais en Champagne à la faveur d'un tourmente de neige a eu d'excellents ré sultats. Nos amis, malgré les difficulté dn terrain, ont enlevé, entre la Butte a Mesnil et Maisons de Champagne, le positions allemandes sur une longueu de 1,600 et une profondeur de 650 à 85i mètres, ce qui dépasse de beaucoup 1 terrain gagné par les Allemands dan cette même région le 15 février dernier Nos Alliés ont en outre repoussé troi contre-attaques ennemies, et le total de prisonniers est dé* 170, y compris 4 offi ciers. Sur les autres parties du front occiden tal.il'y a eu un grand nombre de raids dont neuf allemands, parmi lesquels deu seulement réussirent. La multiplicité d ces coups de sonde trahit la nervosit d'un ennemi qui s'attend à être attaqu et désirerait savoir d'où le coup v partir. En Roumanie, les Allemands disen avoir.fait 600 prisonniers au cours d'un attaque contre les positions roumaine entre les vallées du Trotus et de l'Uzal Ces positions, défendues par des déta chements russo-roumains, ont été enle vées par un corps mixte de troupes aus tro-allemandes. L'indignation populaire provoqué aux Etats-Unis par l'attitude antipatric tique des sénateurs obstructionnistes-ies flibustiers, comme ©n les appelle là bas—a porté ses fruits. Les sénateur Stone, La Follette, Sherman et Cie n'on pas osé ^recommencer leur tactique obî îruclionniste au cours de la session ex traordinaire convoquée par le Président et la Chambre Haute a adopté, par 7 voix contre 3, un amendement autori sant la clôture des débats si les deux tiers de l'assemblée se prononcent dan ce sens. En cas de discussion sur un motion de clôture, le droit de parler ac cordé à chaque orateur est limité dort navant à une heure, et l'arrêt de la ma chine parlementaire par la volonté d'un poignée de parlementaires sans scru pulés, comme ce fut le cas au Congrè l'autre jour, ne sera plus possible. D'ail leurs tous les sénateurs obstructionnis tes, se voyant désavoués par leurs cons tituants, se sont empressés de déclare que leur tactique n'avait d'autre but qu: de sauvegarder les prérogatives du corp législatif et qu'ils n'avaient nullemen l'intention d'empêcher le passage du bil relatif à la neutralité armée î En réalité, ils ont battu en retraite e le Président va pouvoir armer les navire; marchands américains, dont quelques uns partiront incessamment pou l'Europe. Comme l'a dit l'ex-président Roose \elt, au cours d'une interview accordé< au représentant du " Petit Journal," li pacifisme professionnel sert uniquemen à excuser la brutalité allemande, le meur tre d'enfants et de femmes, et à désho norer le drapeau américain. Pro-Allié de la première heure, M Roosevelt estime que les Etats-Unis de vraient lever une armée de cinq million; d'hommes et il annonce l'intention d'or ganiser une légion américaine à la tê.tt de laquelle il compte venir en Europe combattre aux côtés des Alliés. Cette résolution fait le plus granc honneur à l'ex-président de la grande démocratie américaine, dont la patiente neutralité n'a cessé de surprendre douloureusement les champions du droit, de la iusticc et de la liberté. Alors que la Chine est sur le point de - s'associer à la cause des Alliés, il serait ; humiliant pour les descendants des Lin-. coin et des Washington de se confiner s dans une neutralité indigne d'une nation 2 libre, grande, forte et riche. g Pour notre part, nous n'avons jamais f cessé de dire qu'il n'y a pas d'excuse, 3 pour aucun peuple libre et indépendant, -, de rester neutre en face des innombrables s crimes allemands, car toutes les nations du monde, grandes ou petites, sont éga-s lement intéressées à l'issue du conflit s déchaîné par les Puissances Centrales. Leur sort, à toutes, sans distinction, est intimement lié au nôtre, et leur intérêt bien compris, à défaut de leur sens de la justice et du droit, aurait dû les ranger, ' dès le début, aux côtés des Alliés. K D'ailleurs, à mesure que la lutte se 7 prolonge et que les pians de domination l; mondiale des Allemands se révèlent plus ( nettement, les neutres se voient entrai-a nés, bon gré mal gré, dans le tourbillon. La bête allemande, traquée, affamée, t menace ceux-là même dont elle exploi- 2 tait jusqu'ici la neutralité plus ou moins 5 justifiée et plus ou moins intéressée. La Suède, dont nous pouvions croire que l'Allemagne n'avait aucun motif de se plaindre, se voit accusée maintenant par ses voisins du sud de favoriser les Alliés et de permettre à la Russie de con-e tinuer la guerre par le fait du maintien des communications rus.so-suéBoises, sans lesquelles l'empire des Tsars, réduit à la seule voie transsibérienne pour s communiquer avec les Alliés, serait in-i capable de continuer les hostilités ! Demain sans doute ce sera le tour de la Norvège et de la Hollande d'être accu-„ sées de faire le jeu des Alliés, car l'Aile» 3 magne, qui trouve naturel de couler les navires neutres et de saper par la base la vie économique de ses voisins, s'étonne s malgré cela de ne pas les voir se jeter E dans ses bras,et se faire ses complices. Etrange mentalité d'un peuple qui veut imposer son amitié même à ceux qu'il traite en ennemis ! 3 Ainsi l'Allemagne s'est toujours étonnée que la France, qu'elle, humiliait cha-s que fois qu'elle le pouvait, ne se jetât à " son couj et aujourd'hui encore nous la voyons, après avoir piétiné, saccagé et " pillé la Belgique,-se proclamer son amie, l" sa protectrice. - Devant les Flamands-—qu'elle prétend 5 traiter en frères de race—elle pose même en libératrice, et essaye de prendre», au ! piège de ses fallacieuses promesses d'autonomie, un peuple dont toute l'histoi-t re est marquée par la lutte contre les ty-' rans et les oppresseurs. Si quelques éga- • rés parmi nos frères flamands se sont ' laissé éblouir par le clinquant de la camelote politique allemande, leur défail- ■ lance ne fera que mieux ressortir le pa-: triotisme éclairé dont fait preuve l'im-; mense majorité des Flamands loyalistes ! qui ont résisté aux tentations de ceux - qui ne veulent semer la disçorde parmi - les Belges que pour mieux les dominer après. Mais l'Allemagne ne réussira pas plus ■ à diviser les Belges, qu'elle n'a réussi ; à les dompter, et le résultat le plus clair • de ses tentatives de désagrégation aura été de cimenter, plus solidement que ja- : mais, l'union de tous les Belges, Flamands, Wallons et Luxembourgeois, t Car jamais les trois branches de la : famille belge n'ont mieux compris qu'en ; ces heures tragiques la signification profonde de leur devise nationale: " L'U-: nion fait la Force." Puissent-ils ne jamais l'oublier ! A TRAVERS LE KATANGA. (De notre correspondant.) Dans l'une de ses lettres africaines si colorées, traduisant dans une note pittoresque ses impressions de touriste, notre ami H. S. a décrit une soirée passée avec les officiers d'un croiseur hollandais chez le docteur Mullender, à Durban. Or, nous recevons de Durban une lettre datée du 17 janvier nous priant de rectifier. C'est chez le docteur M vider que cette réunion s'est produite. Ceci prouve que " l'indépendance Belge " continue à être lue avec attention, comme avant la guerre, dans le-s divers pays du- globe. Nous en avons constamment la preuve. Elisabethville, 1916. Les usines de la Lubumbashi. Hier, k 8 heures du soir, après le dîner jui nous avait réunis au Cercle à quel ques camarades, un des ingénieurs de la fonderie de cuivre de l'Union Minière noir- a invité à prendre place dans son automobile pour aller visiter les usines de la Lubumbashi. La "Cité du cuivre" est située dans une vallée profonde, dans laquelle on descend par une route carrossable, éclairée le soir à l'électricité, mieux, assurément que les rues de Londres par le temps qui court. ïl faisatt d'ailleurs, hier soir, un clair de lune splendide, baignant les sousbois d'une lumière exquise et douce. Quel contraste de se sentir emporté à 40 kilomètres à l'heure sur une machine de luxe, par cette route empierrée illuminée par l'électricité, au milieu de la brousse sauvage* où rodent encore, la nuit venue, les fauves africains. Mais le contraste est bien plus frappant encore lorsque, dépassé le village que forment au sein • . des bois les habitations des directeurs et des ingénieurs de l'usine, oti se trouve brusquement transporté devant un espace de plus de 25 hectares, d'où la forêt a été arrachée pied à pied, sur lequel se dressent dans la nuit claire les diaboliques cheminées des hauts-fourneaux crachant les flammes et les étincelles, et où se découpent les fantastiques silhouettes des convoyeurs aériens, des1 plans inclinés transporteurs, des fours à coke et des terrils de minerais !... Au laboratoire, qui comprend toutes les installations les plus perfectionnées d'analyse électrique, plusieurs chirhistes blancs sont penchés sur les cuvettes et les: cornues... puis nous allons par ui. terrain inquiétant et heurté, creusé t de ravins, miné de gaieries ou par rames entières circulent incessamment les wagons de cuivre et de coke, longeant des dépôts de minerais apportés à la fonderie des mir.es de l'Etoile et de Kambove situées à des kilomètres d'ici...Nous gravissons ensuite un plan incliné .de six à huit mètres de largeur le long duquel courent d'énormes chaînes sans fin, hissant les wagons au sommet des hauts-fourneaux : là-haut, à quelque vingt mètres du sol, s'ouvre le foyer satanique dans lequel par wagons complet on déverse d'un coup le coke et le minerai, qui vont se fondre à la chaleur formidable de l'appareil. De la masse en fusion d'énormes flammes livides et sifflantes montent en hurlant dans l'énorme cheminée et, au milieu des noirs demi-nus qui manœuvrent dans : l'ombre des wagons, au milieu du tonnerre des rails ébranlés, le chef de fonte blanc qui lance à même la fournaise d'énormes blocs de minerai verdâtre la j où la flamme n'est point égale, semble un chef de démons au milieu de l'enfer. Nous descendons ensuite à l'étage au-dessous, où se fait la coulée du cuivre. Sortant en une barre liquide d'un'éclat insoutenable par l'ouverture ménagée" au fond du gigantesque creuset, Se métal rouge coule dans des moules qui lui sont présentés sur un truck roulant le long' des rails. 11 est fondu en plaques d'environ 70 centimètres carrés et d'une épaisseur de quatre doigts. Chacune de | ces plaques vaut à l'heure actuelle Fr. 500. Quatre hauts-fourneaux sont en ce moment en action à la Lubumbashi, et l'on construit un four nouveau pour le traitement des résidus et des minerais pauvres. Le minerai du Katariga donne par simple opération de fonte plus de 90 p.c. dè cuivre pur. Depuis 1911, la production est montée successivement de 997 tonnes à 1,400 tonnes en 1915, et l'on espère atteindre 25,000 tonnes cette année... Si l'on songe que trois mines seulement sont en exploitation sur le nombre de celles qui ont été reconnues au Katanga, on se représente facilement quel peut être le développement de dustrie dans le district dans un avenir rapproché. Les fonderies de la Lubumbashi occupent à elles seules en ce moment un personnel de 25,000 travailleurs indigènes et de 150 blancs. Au club. Nous avions continué notre visite par les ateliers des machines où ronflent des dynamos, des turbines et des volantç énormes, par les salles d'outillage et de réparation, par les fours à coke et les dépôts de minerais. Puis, les ingénieurs qui nous avaient aimablement pilotés nous ont invité à boire la bière fraîche — ! suprême luxe d'Elisabethville — au Club qu'ils ont installé au cœur même de la bourse. On y trouve une salle de billard, un bar parfaitement aménagé, une salle de lecture où figurent toutes les revues et illustrations d'Europe et deux-courts de tennis en brique pilée. Nous sommes ensuite remonté en auto et rentrés à Elisabethville après avoir passé trois heures dans l'atmosphère intense de la vie industrielle, émerveillés d'avoir trouvé une belle impression de force productive dans lo centre africain dont d'aucuns Osent encore parler comme d'un pays de sauvages ! i J'ai donné hier au soir une conférence avec projections lumineuses sur "La Belgique après deux ans de guerre." La réunion avait été organisée par la section du Katanga du Comité national de secours, présidé par M. le juge»d"ap-pel R. De Meulemeester. La salle du Cinéma-Bijou, avenue de l'Etoile, gracieusement prêtée ainsi que l'orchestre de l'établissement, par son propriétaire M. Georges, était bondée d'une foule seleet parmi laquelle beaucoup de dames en toilettes de soirée, au premier rang de laquelle on remarquait le vice-gouverneur du Katanga, M. De Meulemeester, M. Ruttcn, procureur général, tous les magistrats et hauts fonctionnaires d'Elisabetiu ille et les directeurs des grandes industries et compagnies locales. La vente des cartes d'entrée a produit pour la "Commission for Relief in Beigium " environ Fr. 1.500. N'est-ce pas là un. résultat magnifique et qui fait vraiment honneur à la générosité inlassable de nos Africains ? Il faut reconnaître d'ailleurs que celle-ci s'est montrée de tous temps à la hauteur des temps difficiles que nous traversons. Dès la déclaration de guerre et la réception des tristes nouvelles arrivées de Belgique, la section du Katanga du Comité national de secours fut constituée à Elisabethville et l'activité de cet organisme ne s'est pas démentie depuis le mois de septembre 1914 jusqu'à présent. Les versements n'ont cessé d'affluer et le fonds est maintenant encore régulièrement alimenté, notamment par des souscriptions mensuelles. Le comité national de secours. Ce comité, dont la sphère d'action est strictement limitée à la province du Katanga, comptant à. peine: 2,000 Blancs depuis la guerre, a réur.i à ce jour la somme de Fr. 318,000, non compris le bénéfice du change, qui s'élève à près de Fr. 27,000. Il est intéressant de noter que le montant des souscriptions est intégralement consacré au soulagement j des infortunes et n'est grevé d'aucun frais de secrétariat ou autre, de quelque nature que ce soit. Les fonds envoyés en Europe jusqu'à présent ont été affichés de la façon suivante : Fr. 150,000 ont été transmis au ministre des Colonies, qui les a remis au ministre de l'Intérieur pour le Belgiao Relief Fund ; Fr. 152,000 ont été envoyés à la Commission for Relief in Beigium à Londres; £40 ont été adressées à l'Œuvre du Colis' Congolais,- créée pour venir en aide aux anciens Congolais prisonniers de guerre en Allemagne. Le solde est conservé en banque en vue d'un transfert ultérieur. Pour tenir compte dans son entièreié du bel élan de générosité qui s'est manifesté dans la population du Katanga depuis le début dès hostilités en Europe, il importe de, remarquer que plusieurs autres organismes locaux se sont constitués en vue de venir en aide aux victimes de l'agression, boche. Deux listes fondées, l'une par les commerçants d'Elisabethville, l'autre par le "Journal du Katanga," se fondirent dans celle du Comité national de secours. Il n'en fut pas dt même des organismes suivants qui conservèrent leur personnalité propre : L'Association des agents de la colonie, qui recueillit Fr. 28,000. Le journal 1' "Etoile du Congo," qui a réuni à ce jour Fr. 21,000. La souscription ouverte en faveur des soldats noirs combattant à la frontière orientale qui atteignit la somme de Fr. 10,000. Celle-ci servit à envoyer à nos braves soldats noirs quelques douceurs telles que sucre, tabac, etc. Il reste à citer la contribution apportée à la "M,aison de convalescence pour les soldats blessés belges." , Un superbe total. Une fête organisée par deux cercles d'amateurs au Cinéma Bijou rapporta de quoi instituer deux lits, soit une somme de Fr. 5,250. L'ensemble fournit le joli total de Fr. 383,000, recueillis dans le Katanga seul. D'autre part, le "Bulletin Administratif de Boma" du 10 juillet dernier mentionne que les sommes recueillies dans le restant du Congo s'élevaient à cette date à Fr. 363,206, ce qui porte le total pour l'ensemble de la Colonie à Fr. 746,250! Et il existe encore une liste assez importante des commerçants de Kinshasa, dont nous ne connaissons pas le montant exact. On reconnaîtra certainement à la lecture de cet exposé que les Belges du Congo ont su faire leur devoir en faveur de leurs frères d'Europe. Et l'on ne saurait assez remercier ceux qui, prenant la direction de ce mouvement dès la première heure, ont assuré ces splen-dides résultats. * H. S. LA VIE DE. PARIS. Paris, février, 1917. Les dépensés énormes auxquelles nous ammes fournis n'étonnent ni n'effraient lersonne; tout le monde est d'accord 'our payer; mais quelques esprits méti-uleux se demandent cî'où on sortira ant d'argent. Lee économistes seuls sou-Èsvênt quelques timides critiques sur la lanière dont les charges sont réparties, /autre -jour, dans les couloirs de la lhambre, un député, qui fut ministre l y a bien longtemps, un ancien colla->orateur de M. Clemenceau à la Jus-ice, M. Jules Roche, qui a écrit, il y quelques années, un livre substanciel, ' La Réforme Fiscale et Sociale," rë1-létait un de ses, aphorismes favoris: ' L'impôt sur le revenu en Angleterre," lisait M. Jules Roche, "est fixé, établi, ■dministré, par ceux qui le paient : il st forgé chez nous pour être à la dispo-it-ion absolue de ceux qui ne le paieront loint, l'outil le plus redoutable d'op-iression et de ruine." Cette remarque, un peu a mère, est n somme le résumé d'une discussion ihilosophique ; nous n'avons guère ni le ;oût, ni le temps de nous y attarder. II aut dés milliards et des milliards. On [oit les trouver quoiqu'il arrive, on les rouvera, et nous les paierons, sans trop le récriminations. On esquissera quelles plaisanteries après la guerre et >eut-être même quelques chansons, mais 'il paiera. A la veille de la Révolution, en 1787, [uand le déficit allait croissant, que les irivilégiés, pour avoir refusé de se sou-iisttre aux. remèdes un peu rudes de Decker, étaient mis en face du gouffre, lersonne ne songeait à se dérober et ou e oonsolait avec de l'esprit. Le chanson-lier faisait dire au cohtribuable taillable t corvéable à merci : Quelle remise ! On demande un nouvel impôt. Au lieu de la poule promise, Hélas ! nous n'aurons plus de pot. Ni de chemise. Il y a quelques temps que nous ne mettons plus la poule au pot et, quant aux chemises, nous avons celles de l'année passée. Nous attendons de nouvelles récoltes de lin pour en confectionner de nouvelles; nous aurons peut-être du lin, mais les machines à tisser ont été en grande partie volées par les Allemands et emportées en Allemagne. Tout cela paraît secondaire, pour le moment il faut payer, et les députés s'ingénient à trouver des ressources nouvelles, à "serrer la vis," suivant l'expression familière de la commission du budget. Dans les chansons de la fin du XXVille siècle, dont je parlais tout à l'heure, le satirique mettait dans la bouche du contrôleur général ce refrain, qui ne serait pas déplacé dans celle de nos percepteurs actuels : L'Etat est à la gêne. Que mon cosur, que monvcoœur a de peine! Pour alléger la chaîne On vous imposera. Je sais que l'on criera, Peu m'importe cela ! C'est toujours la vieille répartie de Mazarin: "Qu'ils chantent mais qu'ils paient!" Comment, d'ailleurs, pour-rions-nous faire autrement? Monte?-q'uieu, qui vivait à une époque où on avait le temps de discuter, avait résume toute cette théorie économique dans cette courte phrase lapidaire: "L'impôt par tête est plus naturel à la servitude; l'impôt sur les marchandises est plus naturel à la liberté." Sous la pression des événements et devant les nécessités débordantes, nous avons tout confondu et sommes obligés d'amalgamer les impôts de la liberté et de la servitude sans nous préoccuper de leur origine. Il importe de payer d'abord, nous discuterons plus tard, et nous payons sans compter. JEAN-BERNABD. LA VIE A NEW-YORK. (D'un correspondant.) Les Etats=Unis et l'Allemagne. 28 février. Les Belges qui habitent les Etats-Unis ont saiué le départ de Bernstorff avec allégresse. Que le grand pays où ils reçoivent l'hospitalité déclare la guerre à l'Allemagne, ils en auront de la joie, mais cette joie ne sera pas plus vive -que le jour de la rupture diplomatique. Tout New-York alors fut pris d'un bel élan d'enthousiasme et en contemplant le drapeau étoile flottant sur les édifices et les habitations particuliers, en voyant tous les passants saluer des emblèmes patriotiques, cocardes, rubans et couleurs nationales, etc., nous nous rappelions ce qui s'est produit chez nous au lendemain de l'ultimatum. Les pro-Germains, par tous les moyens dont ils disposent, parlementaires et autres, tenteront d'enrayer l'initiative parlementaire, mais, au premier navire américain coulé, automatiquement la guerre éclatera. Le gouvernement s'y prépare avec une fiévreuse activité qui lui. fait le plus grand honneur. Impossible de vous en dire plub. L'Amérique est avec nous et le prouvera.Mais laissons la politique et parlons artistes. Comme cela va malz très mal1 f Sèas« ssfléft- No 6t

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