L'indépendance belge

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16 October 1915
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s.n. 1915, 16 October. L'indépendance belge. Seen on 28 September 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/rf5k932820/
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L'INDEPENDANCE : BELGE. ROYAUME-UNI: ONE PENNY CONTINENT : 15 CENTIMES, (HOLLANDE : 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: il PI ATT TIP I 4 RftïïRW ,, Mnia o cîtttt t \ rxiDOR house,_rirooE st.. london. e.c. _ „ <311-5 7 et LONDRES, SAMEDI 16 OCTOBRE 1915. abonnements: 16 mois.'17 shillings. } Conservation par le Progrès. TELEPHONE. CITY 3960. TELEPH.: j 238-75. 11 AN. 32 SHILLINGS. ' SOMMAIRE. LA SITUATION : Deux torpilleurs allemands coulés dans la Baltique.—Progrès allemands en Serbie.—Succès allemand dans les Vosges.—Avance russe dans le nord et dans le sud. La grandeur morale de la Belgique.—Jean Delville. Lettre de l'Afrique du Sud.—Lydius. En Belgique. Etc. LA SITUATION. Samedi, midi. Décidément nos malheureux alliés serbes ne sont pas au bout de leurs épreuves. Attaqués au nord par les Austro-Allemands et à l'est par les Bulgares, voilà que les Albanais, incités par les Autrichiens, les menacent également sur la frontière occidentale. Les journaux de Rome annoncent, en effet, de Yallona, que de violents engagements ont lieu entre les troupes serbes et des bandes albanaises soutenues par des komitadjis bulgares et des officiers tares aux gages de l'Autriche. Quant à l'attaque austro-allemande, le "Corriere délia Sera" apprend qu'elle est confiée aux généraux Mackensen, Eichhorn et Gallwitz, qui disposeraient d'une armée de 350,000 hommes. L'attaque contre Belgrade aurait été exécutée par six divisions et quatre corps d'armée seraient attendus pour participer à l'offensive générale qui doit aboutir à forcer le passage vers la Bulgarie. Le communiqué de Berlin annonce que Pozarevatz, la troisième forteresse serbe sur le Danube, partageant le sort de Belgrade et de Semendria, est tombée hier après un assaut livré par les troupes du général von Mackensen. Au sud de Belgrade, les Autrichiens disent avoir franchi les collines d'Erino-Bredo et avoir repoussé les Serbes au delà de la Boletchitsa, un petit cours d'eau affluent du Danube, où les Autrichiens, lors de la retraite du mois de décembre, livrèrent un dernier combat avant d'évacuer Belgrade. Signalons encore, à propos de la Serbie, une nouvelle d'Athènes, non confirmée encore officiellement, d'après laquelle le chemin de fer de Nish à Prahovo serait coupé sur une très longue distance au nord de Nish. "Un autre télégramme de source officielle grecque, publié par "The Central News," annonce que 50,000 Bulgares ont pris l'offensive dans le secteur de Valan-dovo, à proximité de la frontière grecque. Pour la première fois, le communiqué de Berlin parle de l'action de l'armée bulgare, dont il signale — un peu tardivement afin de laisser s'accréditer la légende que c'est la Serbie qui attaqua la première — le passage par la frontière occidentale et l'occupation des hauteurs environnant les passes situées entre Bie-logradchik et Kniashevatz. A en croire un journal roumain, 150,000 Bulgares seraient concentrés sur la frontière serbe, le restant de l'armée bulgare gardant les frontières grecque et roumaine. Un corps de 20,000 hommes serait prêt à envahir la Macédoine pour s'opposer aux troupes alliées débarquées à Salonique. A propos du concours italien dans les Balkans, au sujet duquel on ne possède toujours aucun renseignement officiel, le "Giornale d'Italia," organe officieux, dit avoir des raisons de croire qu'il sera impossible à l'Italie—tout au moins pour le moment—d'entreprendre l'envoi de forces militaires en Orient! Le journal explique que, sans participer directement à l'expédition serbe, l'Italie contribue efficacement à la cause des Alliés en obligeant l'Autriche à maintenir sur le front sud un demi-million d'hommes, dont l'absence sur le théâtre oriental de la guerre a rendu possible la vigoureuse contre-offensive des Russes en Galicie, et a limité certainement les disponibilités autrichiennes sur le nouveau front serbe. Cette information officieuse ne concorde guère avec l'opinion exprimée par M. Viviani au Sénat français. Des informations de source danoise signalent un combat naval qui eut lieu dans la Baltique entre un soùs-marin britannique et une flottille allemande composée d'un croiseur et de trois torpilleurs. L'action se passa mercredi matin, à l'entrée du Sund, où le sous-marin se trouva subitement en présence des navires ennemis qui, aussitôt, ouvrirent un feu nourri mais inefficaoe contre lui. Avec une bravoure toute britannique, le capitaine du submersible accepta ce combat inégal et, fonçant droit sur l'ennemi, lança une de ges torpilles contre le torpilleur le plus rapproché, qui, atteint au flanc, se brisa en deux et coula en quelques secondes. Pas un seul membre de l'équipage ne survécut. Les autres navires ennemis n'insistèrent pas et filèrent à toute vapeur ! S'il faut en croire un télégramme complémentaire de Copenhague, un deuxième torpilleur allemand aurait été coulé hier après-midi, à hauteur de Fa-xoc, par le sous-marin britannique "E 19." Mais ces magnifiques faits d'armes ne sont pas les seuls exploits que les sous-marins britanniques qui opèrent dans ces parages aient à enregistrer. Appliquant la loi du talion, ils font une chasse fructueuse aux navires de commerce teutons qui, trop longtemps, jouissaient d'une immunité relative dans cette Mer Baltique, qu'ils considéraient comme une "mare clausum" germanique. En quelques jours, quinze navires de commerce allemands, la plupart chargés de minerai suédois, ont été torpillés, et la panique dans les milieux maritimes teutons est telle que tous les navires allemands on reçu l'ordre de ne pas quitter les ports jusqu'à nouvel ordre. Les marins britanniques, en transportant la guerre maritime dans les eaux allemandes, prouvent que la flotte teutonne a beau se cacher; le jour viendra où elle sera obligée de livrer combat, et l'issue de cette lutte n'est pas douteuse. Sur le front occidental, la canonnade continue, très violente, dans la plupart des secteurs, mais ce n'est que dans les Vosges que des combats d'infanterie eurent lieu. Les Allemands, attaquant en force, sur un front de 5 kilomètres, après un bombardement intense et en utilisant des projecteurs de pétrole enflammé, réussirent à réoccuper les tranchées situées au sommet du Hartmanns-weilerkopf et à s'installer dans deux postes d'écoute entre le sommet et la route de Wun'heim ! Sur le front russe, les Allemands n'en mènent pas large pour le moment. Dans la région de Dvinsk, ils ont dû, de leur propre aveu, évacuer une partie de leurs tranchées, et, sur la Strypa, un nouveau mouvement offensif des troupes du général Ivanoff a obligé l'ennemi à repasser une fois de plus la rivière. Dans la région de Hajvoronka, nos Alliés ont également livré une forte attaque à l'ennemi, qui s'est replié en désordre au delà de la Strypa. LA GRANDEUR MORALE DE LA BELGIQUE. Il y a des braves gens—voire même certains Belges !—qui semblent agacés haque fois qu'ils entendent faire l'éloge le la Belgique, depuis la guerre actuelle. 5elon eux, l'on ne doit point trop parler il de son héroïsme, ni de son honnêteté, il de son sacrifice, ni même de ses souf-rances, moins encore de son martyre. V leurs yeux la Belgique n'a fait que 'ce qu'elle devait faire," ce que "son in» érêt lui commandait de faire," ce que 'sa situation lui obligeait de faire..." point—c'est tout ! Le reste est de 1a ittérature. Certes, la vantardise chau-'ine, le patriotisme échevelé, la douleur ileurnichante, sont également méprisâmes. Il est de toute évidence, il faut bien e reconnaître, que répéter du matin au >oir, avec des trémolos de mélodrame lans la voix, "malheureuse nation" ■t autres lieux communs plus ou moins entimentaux, n'est précisément point fait pour mettre en valeur la grandeur morale de la Belgique. Mais de là à se sentir gêné, et à ne voir que des mots, quand l'on fait allusion à son honneur et à son sacrifice, il y a de la marge, n'en déplaise à certains. J'estime au contraire que l'on ne mettra jamais assez en évidence la signification morale de l'attitude de la Belgique. Voici que, tout à coup, dans le terrible cataclysme qui fait vaciller l'Europe entière sur ses bases, dans l'éclatement des ambitions féroces et des haines criminelles, dans l'abScuration de la conscience morale des Puissances diplomatiques diu monde, une petite nation donne le plus haut exemple de probité et de courage en affirmant la puissance morale du Droit à la face d'un redoutable tentateur et qui a pour lui les puissances matérielles et terribles de la Force. La Belgique sait qiu'en se dres sant contre l'Allemagne, elle a tout perdu, qu'elle sera la première victime du grand crime qui va se commettre. Elle en est prévenue. La brute germanique, après avoir vainement essayé d'acheter lia Belgique pour* la rendire complice de son forfait, avec sa brutalité de barbare en courroux, que si elle ne cède pas à ses propositions infâmes, elle mettra la Belgique "à feu et à sang-." Elle sait q.u'en ne cédant pas, c'est inévitablement, pour elle, le débordement des hordes teutonnes avec toute leur fureur hunnique, c'est-à-dire la ruine, le massacre, lie pillage, en un mot toutes les horreurs, toutes les détresses, toutes les misères d'un peuple devenu la proie des bêtes sauvages ! Elle pouvait l'éviter, si effle n'avait pas voulu rester fidèle à ses engagements, si, cédant à des intérêts égoïstes et matériels, si, cédant devant l'effroyable perspective de son écrasement certain et de sa destruction fatale, elle avait, dans un moment de faiblesse moral, accepté un arrangement quelconque avec l'Allemiagne scélérate et criminelle. Ah ! je sais, certains s'empresseront de dire : "Mais la Belgique ne pouvait pas faire autrement qu'elle n'a fait ; elle était, de par les traités, obligée die faire respecter sa neutralité et de défendre l'inviolabilité de son territoire."Cela est hors de doute. Mais c'est ne voir que l'aspect juridique de la question, c'est ravaler le geste belge au seul respect officiel des conventions internationales. Les obligations de neutralité se résument plutôt en un servi :e de surveillance le 'ong des frontières, afin d'empêcher les belligérants à se servir du sol neutre dans le but de faciliter leurs opérations militaires. Il s'agit de monter la garde. C'est ce que font, en ce moment même, la Suisse et la Hollande. Mais il convint de ne point perdre de vue que l'Allemagne a déclaré la guerre à la Belgique que celle-ci savait que l'Allemagne, cette fois, était ' décidée, non seulement à faire passer ses légions à travers le territoire belge, mais à traiter la Belgique en ennemie, à la vaincre et à la conquérir. Et c'est précisément à cause de cela que la nation belge sort tragiquement et moralement grandie du rôle admirable qu'elle a joué dans le drame européen de la guerre. Elle a fait son devoir de pays neutre, mais ce devoir., elle l'a accompli avec une itelle grandeur d'âme ! Eille y a mis tout le frémissement de son cœur, tout le bouillonnement de son sang. D'un coup, son devoir s'est haussé à des hauteurs morales extraordinaires en des combats acharnés, en des luttes ' épiques, où son armée s'est à jamais couverte de gloire aux yeux du monde entier. On l'a dit, d'ailleurs, la Belgique a fait plus que son devoir. Et, en effet, elle a fait plus que son devoir, parce que la conscience nationale, méprisant les intérêts matériels, a été capable de transformer subitement, en un élan unanime de force morale et d'énergie civique, le devoir en sacrifice,' au nom de l'Europe et de la civilisation menacées ! Attaquée par des forces militaires enormes avec une violence implacable, inouïe, se défendant avec un courage sublime, refoulée, après une résistance surhumaine, par la puissance du nombre, sa petite armée, un moment dispersée et comme en détresse, se ressaisit, se réorganise et se redresse à nouveau, plus indomptable que jamais, continuant d'arrêter dans sa marche en avant l'offensive allemande et s'accrochant, avec une ténacité irréductible, sur le dernier lambeau encore inviolé du sol natal. Quand un peuple est capable de tels efforts, qu'il lutte jusqu'au bout, qu'il verse tout son sang, c'est qu'il y a en lui autre chose que le seul souci de remplir ses obligations conventionnelles de neutralité permanente, telles que les stipulent le traité de 1839. Au premier et profond sentiment de l'honneur est venu immédiatement s'ajuster la conscience du Droit et de la Justice, révoltée contre la barbarie de la Force. C'est le réveil subit de la conscience nationale sous le souffle puissant du génie de la liberté qui, dans le cours de l'Histoire, a toujours inspiré la race. Même, dans le cas où la neutralité n'aurait pas été imposée à la Belgique par des conventions diplomatiques, même si elle n'avait été liée par aucun traité neutralisant, elle n'aurait pas agi autrement qu'elle ne l'a fait, et elle se serait dressé, tout entière, dédaigneuse du danger, fière et farouche, luttant jusqu'à la mort pour son indépendance et pour la cause de la civilisation, contre l'envahisseur. En même temps qu'elle a fait preuve, pour employer l'expression de Paul Bourget, d'un " héroïsme de probité," elle a fait preuve de l'héroïsme de liberté qui fait les races fortes et justes. C'est pourquoi la Belgique, ayant été la première à recevoir le choc brutal et dévastateur de la barbarie teutonne, a été la première aussi à défendre la cause de la Civilisation. Dans l'histoire morale des peuples du seuil du vingtième siècle, elle occupera la première place. En faisant échouer le plan de conquête de l'Allemagne, pour ce qui concerne la France et l'Angleterre, par son attitude virile et fière, par sa résistance acharnée, la Belgique aura été la première, en effet, à contribuer à sauver l'Europe d'une domination qui aurait eu pour but immédiat d'étouffer dans son germe tout l'avenir socialr-démocratique du monde. Car, il n'y a point à se le dissimuler, l'agression combinée de l'Allemagne et de l'Autriche n'est que la réalisation d'un plan secret, d'un complot longuement préparé dans l'âme autoritaire, orgeuilleuse et fanatique de deux empereurs, cherchant à écraser sous le fer et le feu, à étouffer dans le sang, les grandes et nobles aspirations humanitaires du monde moderne. Jamais, autant que maintenant, n'est apparue la hideuse et criminelle hypocrisie de Guillaume II, le sinistre artisan de cette guerre. Trop de naïfs sont encore enclins à croire que le "pacifiste" Kaiser y a été entraîné malgré lui, et qu'elle était rendue inévitable à cause du conflit des intérêts commerciaux et industriels. D'après eux, la guerre actuelle aurait une cause exclusivement économique. L'autel sur lequel s'accomplit le sacrifice de millions de vies humaines ne serait, à les en croire, qu'un comptoir de marchand ! S'il est vrai que le négoce est un facteur important dans les conflits internationaux, s'il est vrai que l'appât dles richesses s'appuie sur lies armements des nations guerrières — la soif de l'or provoque la soif du sang ! — il n'en est pas moins certain que les destinées morales de l'humanité ne sauraient dépendre ■uniquement du seul jeu des rivalités matérielles du commerce mondial. Sans connaître la nature'cl le mécanisme des gTandtes forces morales, des grands facteurs psychologiques qui dirigent l'évolution humaine et qui se cachent sous l'apparence extérieure des mouvements scientifiques, philosophiques, politiques et religieux, les économistes réduisent trop aisément le problème die l'évolution sociale à des questions de production industrielle, de combinaisons financières et de concurrence commerciale. Si ce point de vue était le seul qui soit vrai et réel, l'évolution elle-même ne devient-elile pas alors une pure illusion, un vain rêve, un leurre, puisque la vie des peuples, avec toutes ses aspirations vers le Droit, la Solidarité, la Fraternité, se ré sumerait en une éternelle convoitise des richesses matérielles, en une lutte acharnée, terrible, féroce, sanglante, pour la suprématie du négoce ? Le commerce servirait-il alors à la justification criminelle dles guerres? Mille fois non! S'il est juste et nécessaire que les hommes cherchent à améliorer leurs conditions de vie extérieures, ni l'homme riche, ni le peuple riche, ni l'humanité riche ne seront cependant jamais ni un homme, ni un peuple, ni une humanité nécessairement meilleurs. L'expérience nous montre qu'une grande amélioration dans les conditions de vie matérielle n'a jamais été un facteur moral, puisque, le plus souvent, si pas toujours, des conditions de richesse tendent plutôt au fléchissement moral de l'individu. De même que le luxe n'a jamais été la beauté, de mêmle la richesse n'a jamais été l'a pureté. Un peuple ne devient meilleur que par l'amélioration de sa conscience morale.C'est pourquoi le peuple belge a su offrir au monde, étonné de tant de grandeur dans le désintéressement et le sacrifice, le spectacle d'une force morale extraordinaire. En agissant comme il l'a fait, c'est-à-dire en s'élevant contre l'itapérialisme immoral de- la force brutale, le peuple belge a montré qu'il n'y a pas, contrairement à ce que la "Kul-tur" allemande essaye bassement de faire croire, une morale pour les petits, une morale pour les puissants, une morale pour les forts. Au prix de son sang le plus précieux, le peuple belge a affirmé, à la face de la grande immoralité'allemande, qu'il n'y a qu'une seule morale possible pour des civilisés, c'est la morale humaine ! * En attendant qu'elle soit définitivement écrasée par les armées alliées sur les champs de bataille Voulus par elle-même, l'Allemagne a déjà été vaincue dans le domaine moral. C'est de cette première et large blessure que Jui a faits la Belgique honnête et héroïque, que le monstre a commencé à se débattre dans le sanglant bourbier de son ignominie. C'est depuis, d'ailleurs, que la nation belge, grâce à la grandeur morale dont elle a su faire preuve, s'est attirée les sympathies et l'admiration de tous les peuples civilisés, pour lesquels la force est une illusion qui se détruit et se' dupe elle-même et pour lesquels l'honneur est le bouclier de la conscience contre lequel viennent se briser les assauts mauvais de la duplicité, du mensonge, et de toutes les infâmies ! JEAN DELVILLE. LETTRE DE L'AFRIQUE DU SUD. Un appel de la Reine Elisabeth. Kimberley, 15 septembre 1915. Une lettre de M. Léo Weinthal. Le journal local, le " Diamond Fields Advertiser," a reçu, par l'intermédiaire de l'agence Reuter, le message suivant, qui lui est adressé par M. Léo Weinthal, éditeur de 1* " African World " (Londres)»" Londres, 28 août 1915. " Sa Majesté la Reine des Belges vient de faire directement appel à la Croix-Rouge de 1' " African World " et la prie de l'aider à secourir 3,000 enfants belges, âgés de sept à treize ans, qui ont été évacués des villages situés dans la zone dangereuse aux environs d'Ypres. Ces enfants sont logés misérablement et vivent de rations militaires que le Gouvernement français a le bonté de leur faire distribuer. Soixante pour cent sont des petites filles, la plupart orphelines ; beaucoup sont malades et blessés et presque entièrement privés de chauds vêtements, de bas, de chaussures et de tout ce qui leur sera nécessaire pour supporter les rigueurs de l'hiver prochain. Pour leurs besoins urgents, il nous faut au moins Fr. 25,000. Voulez-vous, vous et vos amis, y contribuer pour Fr. 500 ou pour toute somme qu'il vous sera possible de réunir, et en verser le mentant, le 8 septembre prochain, au crédit de la Croix-Rouge de 1' " African World," à l'agence Reuter à Cape-Town. Nous vous remercions d'avance et de tout cœur." M. Gustave Verheyen. Un Belge de Namur, M. Gustave Verheyen, qui est depuis plus de quarante ans dans l'Afrique du Sud, où il n'a cessé d'être, en toute occasion, la providence de ses compatriotes nécessiteux, s'est, avec empressement, chargé de collecter la part de souscription attribuée à la ville de Kimberley, et je suis heureux d'ajouter que, dans l'espace de quelques jours, il a réussi à encaisser bien au delà du montant 'fixé. C'est un très beau résultat si l'on tient compte de la détresse générale causée localement par la fermeture des mines de diamant, et si l'on considère qu'il existe déjà plusieurs fonds de secours belges ouverts à la générosité du public et aussi je ne sais combien d'œuvres charitables sud-africaines, qui réclament également de la façon la plus pressante notre libéralité. ' Mais le nom vénéré de notre gracieuse souveraine semble avoir une vertu mystérieuse dont aucune circonstance ne saurait affecter le merveilleux pouvoir. Il a suffi qu'il fut prononcé pour éveiller immédiatement toutes les sympathies, des sympathies même inattendues, qui se manifestent d'une manière toute spontanée, souvent touchante. Et, chaque jour, on voit affluer des dons nouveaux à l'œuvre que ce nom royal, synonyme des noblesses, d'e grandeur et de bonté infinie, a revêtue de son très haut patronage et rendue sacrée à tous les cœurs. Rassurez-vous donc, jeunes enfants de Belgique, qui venez d'être arrachés aux horreurs des champs de carnage pour rester aux prises avec le plus affreux dénuement et avec mille souffrances non encore apaisées, rassurez-vous et prenez courage, ici—comme partout, j'en suis sûr—on se fait un grand devoir de répondre à l'appel formulé par la plus admirable des femmes, et un très grand honneur d'être admis à déposer dans les mains royales, qui se sont tendues vers vous avec tant de sollicitude, l'obole sollicitée de notre pitié, mais offerte avec une joie sincère et dans un esprit de fraternelle solidarité avec votre vaillant et glorieux pays. Un magnifique résultat. Et tenez, voici qu'au moment où j'écris ces lignes, un télégramme m'apporte le résultat des souscriptions de la ville de Pietermaritzburg, capitale de la province de Natal. Il est tout simplement magnifique et dépasse à lui seul le total £6ème année. No. 245

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