L'indépendance belge

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s.n. 1915, 11 August. L'indépendance belge. Seen on 23 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/b853f4mm06/
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No. îSS L'INDÉPENDANCE BELGE. ROYÂUME-UNÎ : ONE PENNY, CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : TUDOR HOT7SE, TUDOR ST., L0NJ30N, EC. TELEPHONE: CJTY 3960. BUREAUX A PARIS : 11. PLACE DE LA BOURSE, -rei pdu • (311-57 et TELEPH.. j 238.75, LONDRES, MERCREDI 11 AOUT 1915. ,3 MOIS, 9 SHILLINGS. , ABONNEMENTS : J6 MOIS. 17 SHILLINGS. CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, 11 AN. 32 SHILLINGS, ) SOMMAIRE. Les Russes avancent au sud de Riga vers Dvinsk. — Avance des Àffemands vers Kovno.—Vilna est menacée.—Avance des Alle= mands sur la Narew.— Le prince Léopold de Bavière à Varsovie.— Sur le front occidental. — En Italie. — Débarquement aux Dardanelles. — Un raid de Zeppelins sur la côte anglaise. — Les cardinaux-archevêques américains préconisent une réunion en faveur de la con> clusion de la paix. Le mystère grec. — Firmin van den Bosch. A travers les Balkans.— S. P. Lettre d'Italie.—Silvio. Lettre de l'Afrique du Sud. -—Lydius. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Lettre de Hollande.—Dr 'lerwagne. Faits menus, menus propos. — Bob. M. Vandervelde dans les tranchées. En Belgique. Au Conseil Nationale Economique Belge. Comment furent sauvés les nourrissons de la pouponnière an= nexée à le maternité de Haecht. Echos. Etc. LA SITUATION. .-«K. Mercredi, midi. En Italie, on ne signale que quelques La prise de Varsovie n'a amené ni contre-attaques autrichiennes de nuit sur trêve ni arrêt dans les combats sur le le plateau de Carso. Elles ont été facile- front oriental. ment repoussées. L'artillerie italienne a D'après le communiqué russe, les fortement canonné Tagliatia Ruaz, près 'Allemands sont repoussés au sud de de Linivalengo. Riga, et les Russes seraient même dans Dans les Dardanelles, une attaque des les environs de Dvinsk. troupes franco-britanniques fit faue D'autre part, les Allemands ont quelques progrès, et un débarquement avancé sur Kovno et menaceraient sé- de troupes alliees put s executei sous a rieuSement Vilna, tout en ayant devant protection du feu de la flotte a karachali eux et sur leur flanc gauche les Russes au nord du golfe de Saros. venant de Dvinsk-Vinklomir. On an- Les Allemands ont voulu de nouveau nonce l'évacuation cle Vilna, dont les terroriser les Anglais.^ Cette iOïs c est richesses bibliographiques et artistiques toute une escadrille aérienne qui ils ont ont été mises à l'abri. envoyee contre la cote est de 1 Ang e- La forteresse de Lomza serait en pos- tene- . . session des Allemands, et ceux-ci ,Le resuJtat ce.cette ^mmeUe a™ avanceraient vers l'est, toujours avec aérienne fut Gfelui-ci . tue^, un Tomme, l'intention d'envelopper ainsi, par le neuf femmes, quatre enfants ; blesses : nord, les corps russes qui résistent sur hommes, sept femmes, deux en- la Narew et le Bue; et dont la situation fants- r , pourrait devenir dangereuse. Tuer. des fe®me* * de® enT[antS dan* , i , au i leurs lits, quelle lachete ! lit comrn^ Un peu plus au sud les Allemands , „ ' 3 f • i > i i, . i i ^ j r cette cruelle façon de faire la guerre ont passe a 1 est d~ la route de Lomza , • , • ' , _ , r.» „;m:. • „ , r . . . ,, caractérisé bien la mentante militaire a Os trot, maigre une résistance deses- , , TI . i a. •. . , j t* teutonne ! Heureusement, la cote était peréc des Russes. . . • ^ T , ^ bien surveiliee, les mesures etaient Les tioupe» dj pnncc Leopold de La- prjses^ l'on annonce qu'un Zeppelin «. \ .'ère seraient par\e>va<> à Stanislavof, endommagé à dû être remorqué à Os- au nord-est de N oro-Minsk, et le général tencj€ von Woyrsch aurait atteint Zelechof La'marine anglaise a une nouvelle marchant vers Lukof. perte à dt5plorer. Le torpedo-boat des- Du côté de Lublin-Cholm, rien n'est troyer, le " Lynx," Construit en 1912, a sig-nalc. touché une mine et a été détruit : quatre * « officiers et 22 hommes ont pu être En France, une attaque en force des sauvés. Allemands contre la gare de Souchez a *** été repoussée. La " Correspondenzâ," une agence En Argon ne, échange de bombes et de cléricale, annonce que le Cardinal Far- grenades. Ln bombardement à l'aide lev, archevêque de New»York; le Car- d'obus asphyxiants a été arrêté net par dinal Gibbons, archevêque de Baltimore, 1 artillerie française dans la région de et le Cardinal O'Connell, archevêque de Croix-des-Carmes. Boston, ont pris l'initiative de proposer L'n raid aérien important a été exécuté la réunion d'un congrès de paix en par une vingtaine d'aéroplanes français Suisse. Ils ont obtenu le soutien du sur les travaux de la gare de Sarrebruck. Primat des Pays-Bas et l'approbation Quatre manquaient à 3'appel au retour, du Pape. l'un est signalé comme ayant dû atter- Par contre, la presse américaine exa- rir en Suisse. minant les questions de la paix, est una- En Belgique, les troupes britanniques nime à reconnaître qu'il serait impossible ont consolidé les positions qu'elles ont si de la conclure en ce moment et qu'il faut brillamment enlevées aux Allemands. attendre. LE MYSTÈRE GREC. v Le situation politique et diplomatique la notion nette qu rôle que la Grèce de-ide la Grèce est un des exemples les plus vrait jouer aux côtés des Alliés dans la typiques du divorce d'idées entre les grande crise occidentale, déplore le regouvernements et les gouvernés. Toute tard d'une intervention qui s'exercerait la tradition hellène, les principes qui dans le sens de la mission séculaire de la l'ont toujours guidée, et ses évolutions Grèce et de l'accomplissement de ses historiques, comme aussi' le souc; de destinées nationales, et souffre cruelle-son développement, auraient dû dès le ment des insolences provocatrices; aux-premier jour, rang-er la Grèce aux côtés quelles se complaisent impunément les des Alliés, défenseurs des libres na- Turcs soutenus par l'impérialisme alle-tionalités et de leur droit propre à une mand, contre ceux vis-à-vis de qui ils vie autonome. Telle fut d'ailleurs la sont des détenteurs d'héritage ! signification non équivoque, en dépit Mais les amis très distingués que j'ai des manœuvres qui tentèrent de la faus- là-bas ne me cachent pas que si l'élite ser, du .récent scrutin électoral par lequel n'a pas fléchi dans ses sympathies, la le peuple grec remit le soin de ses cause des Alliés ne provoque plus dans destinées à Vénizélos, dépositaire véri- la ,masse le même enthousiasme qu'il y a table de l'esprit de la race. quelques mois. Des manœuvres alle- Que ce scrutin soit resté lettre morte, mandes ont agi dans le sens d'une désaf- qu'une minorité déchue continue à sub- fection successive. Ces manœuvres fu- stituer ses directions à celle de la rriajo- rent de deux sortes : intimidation et rité aussi solennellement déclarée, c'est mensonge. là un coup d'Etat parlementaire dans Quant aux mensonges, ils relèvent du lequel il n'est pas difficile de reconnaître même procédé teuton généralement et la brutale et cynique manière allemande: systématiquement employé près de tous le baron Schenk, qui joue à Athènes, à les neutres; mais ils revêtent un carac- la mode plus vulgaire des parvenus, son tère spécialement impudent en ce qui re- Bulow, eçt arrivé, par l'alternance ha- garde la justification du " fait belge. " bile des flatteries et des menaces, à Le passé de la Grèce la prédisposait rallier les gouvernements de la Grèce a à s'émouvoir du traitement injuste in- 1 art'de mépriser l'avis du peuple. fiigé à une petite nation, étrangère aux Comment le libre peuple hellène ac- querelles des grands pays, et à compatir cppte-t-il un tel régime qui le ramène à aux indicibles souffrances qui lui furent 1 ère des pires tyrannies orientales? Et départies. Et l'ardente .adhésion initiale faut-il croire, comme certains le préten- de la Grèce au geste des Alliés fut due, dent, que cette reprise d'une personnali- sans contesté, à la violation meurtrière té, que le gouvernement de Vénizélos de l'indépendance de notre pays. avait amorcée pour la Grèce, ne corres- C'est à énerver cette adhésion que les pondait à aucune réalité profonde et n'é- agents allemands semblent s'être parti- tait pas enracinée au cœur de la nation? culièrement attachés, à en juger par ce La conclusion serait hautement injuste, passage d'une lettre que j'ai récemment Des communications autorisées nie per- reçue d'Athènes : mettent d'affirmer que l'élite hellène " Les petits papiers allemands, répan- reste fidèle à l'idéal de Vénizélos, garde dus par millions ici, m'écrit mon cor respondant, visent surtout la Belgique; il paraît que l'Allemagne n'a pas violé la neutralité belge, la Belgique ayant elle-même abdiqué sa neutralité au profit de l'Angleterre. La destruction de vos villes et monuments sont des faits de guerre, comme il s'en passe dans tous les conflits armés; quant à la mort d'un certain nombre de civils, elle fut provoquée par l'intervention de francs-tireurs, avouée par le clergé belge, qui prit à cette résistance illicite une large part (un témoig'nage de prêtre est cité à l'appui) ; la barbarie de la population belge est du reste attestée par les traitements sauvages infligés aux résidents allemands et aux prisonniers. ' ' Ces renseignements sont très édifiants : ils démontrent que pour les besoins de leur politique cauteleuse, les5 Allemands ont exporté en Grèce, et probablement en Roumanie, d'après une autre communication que me fait un compatriote établi là-bas, les infamies depuis longtemps percées à jour ici. Notre gouvernement et notre diplomatie ne peuvent manquer d'être attentifs à cette situation. Audietur et altéra pars ! Il est temps de donner la réplique à ces inventions aussi odieuses que grotesques. Peut-être la propagande dans les Balkans et surtout en Grèce et en Roumanie, ne revêt-elle pas le caractère actif et méthodique qui eut tant de succès en Italie et en Suisse et commence à produire des effets en Espagne. Et entre autres moyens de retorquer à la Kultur fourbe et faussaire je signale tout de suite la profusion, dans la plus large mesure, du livre si typique que vient de publier chez Hachette, à Paris, M. Henri Davignon, " La Belgique et l'Allemagne." Ce livre, où l'auteur—sacrifice méritoire pour un écrivain de race —s'est abstenu volontairement de toute littérature, ne parle que par documents et par images. C'est, en faveur de 'a Belgique, la plus lumineuse des défenses et contre l'Allemagne le plus impitoyable des réquisitoires. Quand les Grecs auront parcouru cette œuvre, il ne restera rien dans leur esprit des papiers méphitiques du sieur Schenk et de ses nombreux .acolytes. FIRMIN VAN DEN BOSCH. À TRAVERS LES BALKANS. DECLARATIONS DE M. DANEFF. Il est partisan très net d'une rapide intervention. (De notre correspondant d'Athènes.) Poursuivant la série de mes investigations politiques en Bulgarie, j'ai sollicité par lettre et obtenu, grâce à l'aimable intervention de M. Herbst, le très émi-nent directeur du Bureau de la Presse à Sofia, une entrevue avec M. Daneff, honneur d'autant plus appréciable, que l'ex-Président du Conseil vit plutôt retiré depuis sa démission. M. Danefti qu^ .iaoïcu, in. oue- nadieff, un coquet hôtel dans un des plus beaux quartiers de cette jolie ville qu'est Sofia m'ouvre lui-même : " Je vous: attendais, cher Monsieur, prenez donc la peine de vous asseoir et souffrez que je m'excuse si je n'ai pas répondu plus tôt à votre lettre, mais celle-ci vient à peine de me parvenir, et n'était le coup de téléphone de M. Herbst, qu'à mon grand regret, croyez-le bien, vous auriez quitté la capitale sans me voir.'' Cet affable préambule me met tout à fait à mon aise, car en quittant Athènes, je m'imaginais que M. Daneff, chauvin fougueux, était un homme terrible, inabordable, aiors que mon interlocuteur pousse par patriotisme peut-être l'amabilité à l'égard d'un étranger, de l'ennemi d'hier, jusqu'à l'extrême, comme pour me prouver que les politiciens bulgares méritent bien la réputation de finesseque la Presse de tous les pays leur a faite. Après m'avoir demandé mes impressions sur Sofia, et interrogé sur ce que m'avaient dit MM. Radoslavoff et Guenadieff, M. Daneff a bien voulu me dicter les déclarations suivantes, que j'ai transcris consciencieusement sa^s ajouter, ni retrancher un iota : " Je suis, vous le savez peut-être, un partisan convaincu de l'intervention fsans condition. Voici pourquoi : Théoriquement. — Le triomphe défi- II nitif de l'Allemagne serait l'étouffement f O des petits Etats. D'ailleurs, nulle part dans les monarchies centrales, je n'ai constaté de sympathie en faveur de l'idée d'un bloc balkanique, qui exclue-rait toute idée d'avance autrichienne sur Saîonique, tandis que les efforts actuels de l'Entente à Belgrade, à Bucarest et à Athènes, prouvent que l'idée d'un accord balkanique est sympathique à la Triple-Entente, et que celle-ci la préconise.Pratiquement. — A mon sens, la question de garanties auxquelles d'aucuns veulent subordonner l'entrée en lice de la Bulgarie, n'a pas l'importance qu'on lui attribue : le fondement de toute garantie en vain. Si la Bulgarie a confiance dans la Triple-Entente, je suis sûr que l'Entente fera, à son tour, tout en son pouvoir pour départager les intérêts balkaniques, je ne dis pas qu'elle exaucera toutes les aspirations, mais en me plaçant au point de vue balkanique, je crois que seules les Puissances de l'Entente pourront équitablement solutionner le problème oriental. Aussi malgré nos protestations, serons-nous obligés, nous les petits, de nous incliner. Cela ne veut pas dire que je ne connaisse la valeur de l'opinion publique, mais il est du devoir de tout homme d'Etat balkanique perspicace de chercher des points de contact entre nous, et de souligner ces points pour éclairer l'opinion et lui faire juger la situation sainement et objectivement. Pour entrer en action, la Bulgarie a aujourd'hui, devant elle, le chemin qui mène aux Dardanelles et à Constanti-nople ; et j'estime qu'il est de son intérêt actuel d'intervenir au plus vite, appuyée sur la Triple-Entente et sans même un accord préalable avec les Serbes, les Grecs ou les Roumains : accord qui suivra par la force même des choses." S. P. [Nous donnerons demain l'opinion de M. Guenadieff.] LETTRE D'ITALIE. Rome, le 2 août. La proclamation du Kaiser proclamant que la guerre lui a été imposée est qualifiée de tissu de mensonges par la plupart des journaux italiens. Cette proclamation n'est pas adressée, il est vrai, au monde civilisé, qui est le seul juge de la façon dont la guerre a été préparée et voulue, et qui a déjà prononcé sur ce point un jugement sans appel ; le Kaiser parie au peuple allemand, c'est-à-dire au seul public qui peut le comprendre et qui sera de son avis jusqu'au jour où il s'apercevra qu'il a été trompé. Ce jour-là, Guillaume II, le Kronprinz et toute sa suite couronnée et blasonnée d'Allemagne pourront passer un mauvais quart d'heure. Mais l'impudence avec laquelle l'empereur ment met en lumière l'hypocrisie de son caractère et dévoile l'imposture avec laquelle, jusqu'à la veillle du jour où il a laissé tomber le masque, il avait fait de son sceptre une houlette et il avait joué le rôle de grand empereur de la paix. Cependant, ce qui doit à cette heure nous surprendre et nous irriter c'est moins le cynisme avec lequel ce rôle a été joué que la confiance bête avec laquelle l'Europe avait pris au sérieux les grimaces pacifistes de cet histrion auliciuc et s'était endormie béate- ment sur une mine dont le bout de mèche était à Potsdam. Mais aussi quel réveil ! Fort heureusement, l'Europe s'est ressaisie à temps et on peut dire que la mine a été éventée. La sécurité est revenue avec la certitude de la victoire et cette certitude est si profondément enracinée, désormais, dans l'esprit de tous les belligérants de la Quadruplice, qu'en Italie, par exemple, on ne prend presque pas au sérieux ce manifeste impérial et on ne se donne pas même la peine de le discuter à fond ; on le considère comme une sinistre fumisterie, comme une plaisanterie macabre, comme un acte de démence. Mais il n'en est pas moins vrai que, sous ces apparences, il donne la mesure de l'impudence de son auteur qui, devant cette Europe qui lui crie son crime, prend des airs de Ponce-Pilate et voudrait rejeter loin de lui cette responsabilité qui ne lui pèse point, car sa délinquance native est incapable de remords, mais qui lui donnerait un mauvais air aux yeux de son peuple, momentanément abruti par le poison impérialiste et par la fumée grisante de la guerre, mais dont le réveil pourrait être terrible. Bizarre situation. Pour le moment, entre nous et l'Allemagne, rien de changé. Nous nous fai sons la guerre ayant l'air d'être toujours de bons amis... Impossible de comprendre les dessous de cette bizarre situation. Pourquoi l'Allemagne, après nous avoir si violemment menacés, ne nous a-t-elle pas encore déclaré la guerre et ne semble pas avoir l'intention de nous la déclarer? Cela ne veut certes pas dire qu'elle désire nous ménager, car on sait, maintenant, qu'au Carso, dans la . dernière grande bataille cjui a été, pour les Italiens, une grande victoire, il y avait, du côté ennemi, cent soixante-dix mille hommes, dont trente mille Bavarois. Us n'ont pas fait merveilles, mais ils y étaient. Du reste, avec ou sans déclaration de guerre, on les canarde quand on les rencontre, sans y regarder de près, et le résultat est le même. Pourvu que cela continue ainsi, et cela n'a pas l'air, grâce à Dieu, de vouloir changer, nous pouvons considérer comme prochain le jour où Gorizia capitulera et ensuite celui où nos bersaglieri salueront, des quais de Trieste, les navires italiens qui croisent dans l'Adriatique. L'appel du Pape. L'appel du Pape aux belligérants et à leurs chefs n'a pas une bonne presse. Les feuilles italiennes, même quelques-unes de celles qui se piquent de religiosité, tout en rendant hommage à la noble pensée qui l'a inspiré et à l'élégance du style dans lequel il a été écrit, sont d'avis qu'il n'aura aucun résultat et qu'il n'arrêtera pas le cours des événements. Quelques personnes de qualité, interpellées et priées de donner leur avis, ont fait remarquer que cet appel se produit au moment même où l'Allemagne fait secrètement des efforts pour que le désir de la cessation du conflit pénètre dans les esprits et pour rendre possible, à une date plus ou moins prochaine, la conclusion de la paix. Il y a là, dit-on, une coïncidence fâcheuse et qui peut jeteç une vague suspicion sur les intentions du Pape. il me souvient, en effet, qu'au moment où l'archevêque de Bourges et les évê-ques de Gap et de Valence se trouvaient à Rome, Benoit NV tint à l'un d'eux le langage que je vous ai mandé dans une de mes précédentes lettres et dont la substance pouvait se résumer dans cette phrase : " En politique, les manifestations théoriques n'ont aucune valeur et ne sont que des efforts inutiles." Or, il est certain que le document pontifical dont on a parlé ces jours-ci dans les termes que je viens de vous indiquer,n'était qu'un acte platonique, un acte théorique, sur la valeur pratique duquel le Pape était sans aucun doute le premier à ne se faire aucune illusion. Benoît XV a trop d'esprit et trop d'expérience des choses et des hommes pour n'avoir pas su, au moment même où il lançait son appel aux belligérants, que ce geste, magnifique dans la forme, n'était en somme qu'un geste purement théorique et décoratif. Pourquoi donc a-t-il spontanément fait ce geste théorique au moment où les mauvaises langues peuvent dire avec» quelqu'apparence de vérité qu'il peut servir les vues secrètes de l'Allemagne, alors qu'il a refusé de le faire, alors qu'on le lui demandait presque avec les mains jointes et alors que, faute de mieux, il aurait été une consolation et un réconfort pour les pauvres catholiques belges et français, si cruellement déçus dans leur foi par le silence obstiné du Saint-Père? Quoiqu'il en soit, ce qui me paraît très significatif, c'est la presque unanimité avec laquelle la presse italienne a jugé l'inutilité pratique de cette manifestation papale. Il eût été difficile d'ailleurs d'éprouver une autre impression. Au point où sont les choses, à la façon dont les fers sont croisés, il faut que l'un des deux adversaires," à bout de force, tombe épuisé, mourant, sur le terrain et demande grâce. Deux mondes sont en présence ; deux Puissances sont aux prises, et le combat ne peut cesser que lorsque la justice, le droit et 'a civilisation auront triomphé; car c'est la puissance du bien qui triomphera. Ce serait même un malheur si la parole du Pape avait pu imposer silence au canon qui gronde pour la bonne cause et rendre possible une paix boiteuse. Il faut que la paix que les peuples attendent soit une paix lumineuse et durable, une paix fondée sur l'anéantissement de l'esprit du mal. Tant que cette paix-là n'est pas devenue possible, il faut laisser parler le canon, qui est, en cette heure terrible, le seul interprète légitime du Destin. En ce moment-ci, l'appel du Saint-Père ne pouvait pas avoir d'autre effet que celui qu'il a eu. Un ecclésiastique m'a dit, dans son langage de sacristie, le mot qui me semble bien caractériser la valeur et la portée de l'initiative pontificale : " C'est un coup de goupillon dans l'eau.'' SILVIO.

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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