L'indépendance belge

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05 November 1915
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s.n. 1915, 05 November. L'indépendance belge. Seen on 18 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/s756d5qg4w/
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L'INDÉPENDANCE BELGE. ROYAUME.UN! « ONE PENNY CONTINENT : 15 CENTIMES. (HOLLANDE : 5 CENTS.) Il 1 —————«■——'1 ' Il III III I —M—tmmmmm~mmm——i ■nu II. ... . . . . ... ADMINISTRATION ET BED ACTION : BUREAU A PARIS: rrrrnOB, EtOTTSE TUDOR ST LONDON se PLACE DE LA. BOURSE. Avrmnn ■« -t-.x-t~.ti tt-m r rt-<A mt-. r- imc {3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) tpi pphnue »itv Voeii' ' T-, (31 1-67 et LONDRES, VENDREDI S NOVEMBRE 1915, abonnements: 16 mois, 17 shillings, ç Conservation par le Progrès. ÎELtPKONE. CITY -3BO, TELEPH.: -j 238-75. 1 an. 32 shillings. } - — ■ - . ■ , - " ' ■ ' r ■ . . ■ ' ■ ■ . , , ■ , ... , , . . , ... ■ w. ' r < i -• r- . - itt t — SOMMAIRE. LA SITUATION : Nouvelle crise ministérielle en Grèce. — Importantes déclarations de M. Venizélos.— Dissolution ou suspension de la Constitution.—Les Bulgares aux fortes de Nish.—Renforts franco-britanniques.—Succès russes à Dvinsk et sur la Strypa.—Combats en Champagne.—Sous=marin allemand échoué. — Encore un Zeppelin détruit. Le prix de la vie.—Jules Coueke. Lettre de Hollande.—Dr. Ter-wagne. En ces temps de douleurs et d'espoir (XLIII).—C. R. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Pour la Noël des soldats.—Emile Vander-velde. Histoire de Charleroi.—Léon Souguenet. L'Yser, fleuve sanglant.—Auguste Marque. Ligue des Patriotes. En Belgique. Echos. Etc. ' LA SITUATION. Vendredi, midi. Une nouvelle crise vient d'éclater er Grèce. Le cabinet Zaïmis, qui fut constitué le 5 octobre, a donné sa démission après avoir été mis en minorité à la Chambre. Celle-ci, par 147 voix contre 114. lui a refusé un vote de confiance. La crise a été provoquée par un incident dû à l'attitude du ministre de la Guerre, le général Yanakitsas, lequel, aprè-une remarque désobligeante du députe Vlachos, quitta bruyamment la Chfnm-bre, emportant ses papiers et refusa de présenter des excuses à la Chambre, après que le député Vlachos eut fait amende honorable. Au cours du débat qui suivit et qui ne se termina qu'à. 4 heures du matin, une discussion très animée eut lieu à laquelle participèrent ■ les principaux chefs politiques. M. Vénizélos intervint à deux reprises dans !e débat, critiquant la politique balkanique du cabinet. Un député gouvernemental ayant imprudemment mêlé le souverain dans cette discussion en demandant à M. Vénizélos " s'il pensait que le Roi désirait la destruction du pays," l'ex-chef de cabinet rappela, avep beaucoup d'àçpfopps que dans un gouvernement constitutionnel il n'y avait pas place pour des responsabilités de la Couronne." Il ajouta que ceux qui étaient prêts à admettre que dans un gouvernement parlementaire il put y avoir r' une politique de la Couronne," étaient indignes dte représenter un. peuple libre et souverain ! La Girèoe, a ajouté l'ex-Premier, est un royaume constitutionnel, ou plutôt une démocratie présidée par un roi. •Le Cabinet seul est responsable, et la nation a prouvé aux dernières élection,s qu'elle entend maintenir la constitution existante. ''J'admets," a dît M. Vénizélos, que le Roi ait le droit d'être en désaccord avec le gouvernement responsable "s'il a des raisons de croire que ce gouvenne-iment n'est pas en accord avec la nation, mais après les récentes élections il ne saurait être question d'uin désaccord de ce genre et aujourd'hui la Couronne n'a pas le droit d'être, à nouveau, en désaccord sur la même question." Le chef de la majorité a ajouté qu'il reconnaissait que le Roi Constantin était un général distingué, mais qu'au point de vue politique il n'avait pas la même expérience. Enfin, M. Vénizélos avoua, sans ambages, qu'il était diamétralement opposé à la politique poursuivie par le Cabinet Zaïmis et que s'il lui avait jusqu'à présent accordé son appui, < était pour ne pas aggraver la situation créée par l'action de la Couronne et parce qu'il était impossible, vu l'état de mobilisation, d'avoir recours à de nouvelles élections. En d'autres termes, M. Vénizélos a mis au Roi et au cabinet le marché à la main : gouverner selon la Constitution, ou suspendre cellc-ci. A Athènes, on croit généralement que le Roi aura recours à la dissolution du Parlement. Si le souverain fait appel à M. Vénizélos, le chef incontesté de la majorité parlementaire, il approuve implicitement sa politique, c'est-à-dire la jonction de la Grèce avec les Alliés. Quant à violer ou suspendre la Constitution, ce qui équivaudrait à un coup d'Etat, on n'y croit pas, vu le danger qu'il y aurait, en ce moment, de heurter de front la volonté de la majorité du pays. Le développement de la situation militaire dans les Balkans est susceptible d'influencer sérieusement les décisions du roi Constantin. Cette situation est, pour autant que nous soyons informé, ïa suivante : A l'est, les Bulgares se trouvent aux portes de Nish et occupent des positions à moins de dix kilomètres de la ville ; au nord-ouest, les forces qui opéraient dans la région de Kragujevatz-Ushitze ont opéré leur jonction avec celles venant de Bosnie, par Vishegrad ; dans le sud-est, les troupes françaises se sont retranchées sur le front Strou-mitza-Krivolak et d'importantes forces britanniques arrivées jeudi ont occupé ïi.ts positions en échelon, à l'arrose des lignes françaises et formeront l'aile droite des troupes alliées. On signale également des forces britanniques à Ochrida, à l'ouest de Mo-nastir.Sur le front oriental, le généra! Russky continue de donner du fil à retordre au général Hindenburg, dont les troupes ont essuyé un nouvel éohec au sud-ouest de Dvinsk, tout en obligeant les Russes, dans un secteur voisin, à évacuer des positions conquises récemment.Sur la Strypa, Russes et Allemands se disputent avec acharnement le village de Siemikovice, où les troupes du général Ivanoff ont fait, depuis le 1er novembre, 8,000 prisonniers. Le fait que les Allemands prétendent en avoir fait, de leur côté, 3,000 dans la même région, indique suffisamment le caractèie violent de la lutte dans cette partie du théâtre de la guerre. L'offensive russe englobe tout le front de la Strypa, défendu par les armées des généraux Pflanzer, Baltin et von Bothmer. Sur le front occidental, la lutte pou<" la possession des positions autour de la Ferme Chausson se poursuit avec âpreté. Perdues en partie par les Français l'autre jour, elles furent reconquises par eux avant-hier et reperdues hier. On annonce de La Haye qu'un sous-marin allemand qu'on dit être le " Lî 8 " s'est échoué sur la côte hollandaise. L'équipage sera interné. Des nouvelles de source française, provenant de Belgique, parlent de la destruction d'un Zeppelin qui serait tombé à Poix Saint-Hubert dans la province de Luxembourg. LE PRIX DE LA VIE. — Encore qu'il y ait ample matière à épi-loguer sur pareil sujet, je n'ai pas dessein de parler de la vie chère qui est une réalité très positive et bien précise—n'en déplaise à M. Mithouard, le distingué président du conseil municipal de Paris, qui n y voit qu'une formule "vague et indéfinie," suivant un mot qui a fait le tour de; la presse française et dont la fortune dépasse sans doute les prévisions de son auteur. Non ! c'est le prix et, si l'on peut dire, les fluctuations de valeur de ki vie huma ne que je voudrais proposer t omme sujet de méditation à mes lecteurs.H se fait sur le front un gaspillage ef-tené mais nécessaire de munitions, en même temps qu'une consommation ef-'oyable et fatale de jeunes existences. denrées et les provisions alimentait es, le-, matières premières, le com-•>J»tible, les objets -manipulés, tout a en chéri dans des proportions exorbitantes —tout, hormis le prix de la vie humaine. Par une sorte d'ironie amère et de paradoxal contraste, on serait tenté de dire que sa valeur a diminué dans la mesure même où s'est accru le coût de tout ce qui est nécessaire à sa conservation et à son entretien. Si cruel que ce puisse paraître, on fin't par s'accoutumer à la concision sèche et tragique des communiqués officiels, et la pensée des quotidiennes hécatombes de victimes ne précipite plus, comme aiu début, les battements de notre cœuir. Ce n'est pas que celui-ci se soit endurci, nos facultés d'émotion sont demeurées intactes et chaque jour leur fournit de nouveaux aliments pathétiques : mais, en s'appliquant à un, infinité de cas particuliers, elles se sont dispersées; depuis quinze mots, en «'exerçant continûment dans le temps et dans l'espace sur l'immense théâtre ides hostilités, elles se sont étirées et amincies ; elles n'ont plus le loisir de se tixer mi eie se con .entrer sur l'un ou l'autre épisode dramatique de cette guerre, dont le -sublime et le tragique pétrissent l'histoire,"et ce qu'elles ont gagné en surface elles l'ont perdu en profondeur. Les vies humaines n'apparaissent dès ï'ors ptas que comme des uinités confondues parmi les millions d'existences engagées à chaque heure dans l'horrible mêlée- et qui ste dépensent avec frénésie, sans calculer ni compter. 'Si leur vallieuir globale et collective est formidable, ileur valeur individuelle, par 'contre, est cotée pltfs bas dans l'échelle sociale qu'elle ine i:e fut jamais depuis un siècle. M. Ch. Richet en donne une explication psychologique curieuse, dans urne étude sur "L'Idée de la Mort et le Prix de la Vie," parue dans la "Revue des Deux Mondes" du 15 septembre nîarniier. IS fait un rapprochement ingé-'nieux entre le jotreur qui exposj sa mise sur le tapis vert et Os nations européennes qui engagent 1er r s fils—inestimables trésors ! — sur les champ de bataille "comme gigantesque enjeu du gigantesque donflit..." "Dans la guerre d'aujourd'hui, constate M. Richet, la notion vraie de la vie humaine s'efface comme la notion vraie de la pièce d'or devant une tab'e de jeu." Comparaison d'une parfaite justesse ! Et, pour la poursuivre, ajoutons que, comme le croupier rafle du geste mécanique de son rateau les louis d'or accumulés en tas devant les joueurs malchanceux, ainsi la camarde coupe du tranchant de sa faux 'es innombrables existences juvéniles marquées du signe de la fatalité. Au milieu de cette mêlée indistincte et aveugle, que peut peser encore la vie de l'être, humain emporté comme un fétu de paille dans le tourbillon sanglant? E'ie est, sans aucun doute, scus-évaluée à l'heure actuelle, tandis qu'avant tourmente, des habitudes sinon de. moîiesse, du tnoms de confort et de bien-être la faisaient priser apparemment à trop haut prix. Il est permis de croire que les anciens, dont M. Richet évoque le grand souvenir, se faisaient de !a mort une idée plus juste et plus mesurée. Socrate, Platon, Lucrèce, Marc Aurèle, les Stoïciens, les Epicuriens, les Cyniques, quelles que fussent leurs conceptions matérialistes ou spiritualistes de l'univers, ont regardé la mort avec sérénité, de face et sans effroi. Souvenez vous de la fin de Socrate, vaillant et philosophant avec une lucidité d'esprit parfaite, quelques instants avant de boire la xiguë fatale. Lucrèce, le profond poète panthéiste, a sculpté des pensées marmoréennes sur la mort dans quelques vers hautains de la plus noble inspiration. Il estime qu'il est consolant de songer qu'après les agitations souvent stériles de la vie, nous trouverons le repos et l'oubli suprême, sans qu'un regret quelconque puisse nous effleurer au cours de ce sommeil éternel. Marc-Aurèle,à son tour, et tous les Stoïciens, inclinênt leurs méditations avec complaisance sur ce sujet voilé de mystère. La crainte du trépas est, d'après eux, un sentiment inférieur qu'il faut bannir du cœur humain et que ne sauraient éprouver les caractères bien trempés et les âmes fortes. La mort n'est-elle pas une fatalité inévitable et un refuge contre les misères de la vie? Préparons-nous donc k l'accueillir sans faiblesse comme sans forfanterie. Ainsi toute la pléiade des poètes et des philosophes de l'antiquité s'est dirigée d'un pas égal et d'un cœur ferme vers l'aboutissement de la destinée humaine, que ce fût à travers des chemins semés de myrtes et de roses, en pratiquant le "carpe diem" d'Horace et en cueillant au jour le jour les joies fugitives, ou que ce fût en dissertant de sujets philosophiques dans les jardins fleuris d'Acade-mus ou bjen encore que ce fut en suivant les routes austères de la vertu et du renoncement. La mort livide—pallida mors —n'a jamais revêtu pour eux ce masque grimaçant et hideux que lui ont prêté, en répandant la peur et l'effroi du trépas, les suparstitution's grossières du moyen-âge dont témoignent .notamment les imaginations démoniaques qui ont inspire les sculpteurs de gargouilles des églises ainsi que les diableries cornues et fourchues d'un Jérôme Bosch. Puisons à la source de la sagesse antique let, suivant que l'homme conserve ou perd prématurément l'exercice de ses facultés corporelles et intellectuelles, considérons la mort comme la fin d'un beau jour ou comme le suprême refuge Contre les déchéances physiques et morales; aux incroyants, elle apparaîtra comme le repos définitif et ahsolu ; aux esprits religieux, comme le passage transitoire, après le stage terrestre, qui conduit aux béatitudes éternelles ; en aucun cas, et si prononcé que soit le goût de la vie, elle ne doit évoquer des limages d'épouvante et de terreur. En ces jours gris de la Tbussamt, qui s'accordent avec le cours de nos réflexions, songeons que, tout près des lignes de feu, dans d'humbles cimetières de campagnt plantés de buis et de cyprès, ou même dans de simples champs criblés icfe petites croix de bois, des malins pieuses fleuriront les tombes de tant de héros inconnus morts obscurément pour la patrie. Conservons-leur le plus pur de nos pensées et, de toute notre tfervt&ur, haussons nos âmes au niveau (des grands sentiments qui ont exalte Geuir foi et leur courage. Ils ont fait le don magnifique de leur jeunesse, de leur iforce, de l'eur ardeur, de leurs espoirs et de fleurs annours, oui, de toùt eux- < 2 mêmes, et rien ne saurait exprimer la 5 grandeur d'un tel sacrifice. Mais, du (moins, ignoreront-ils les amertumes et i les incertitudes qui sont, à l'heure pré» - sente, le lot de tant de lamentables humains. Que d'hommes, déracinés par la g'uerre de leur milieu, éloignés de leurs intérêts matériels, sevrés de leurs affections familiales, interrogent avec anxiété l'avenir; car nous sommes ainsi faits que la confiance la plus robuste a parfois ■besoin. de l'étai de la certitude. Mais c'est en vain que, nouveaux Œdipe s, ils demandent au Sphinx sur quelles routes î de clarté ou d'ombre va s'engager leur ' destinée. Le Sphinx de la vie demeure 1 impénétrable et muet, et nul jamais n'a . déchiffré le mot de l'énigme... - JULES COUCKE. LETTRE DE HOLLANDE Pour se faire une idée de l'oj; Un lecteur pro-germain. Voilà, par exemple, une chose bien difficile que de se faire une idée exacte de l'opinion en ce pays par l'examen de ce qui se diît dans les journaux. La mentalité est une affaire bien compliquée et offre bien des surprises. C'est ainsi qu'on a pu lire dans le "Nii'euwe Courant" un article envoyé par un lecteur (système fort employé ici) sous le titre : "Est-ce que la Hollande est encore un 'Etat souverain" et accusant violemment le gouvernement britannique d'entraver le commerce au mépris du droit. "Il y a des,limites à tout," dit le correspondant du jouirnal. C'est une opinion. Le "Nieuwe Couraift" donne la sienne dans une note qui déclare : _ Nous comprenons lo sentiment qui dicte ces lignes, mais la ccnséquonco du tait do lùonvtoî les dents, c'est la guerre. Si le lion hollandais rugit et si l'on ne fait pas attention à ses rugissements et Qu'alors il no montre pas les dents, il est bien plus misérable 'qu'avant, lorsqu'il trouve satisfaction dans le fait qu'on limitait sa liberté par des mesures .qui n'étaient pas dirigées contre lui. Et celui qui veut que notre lion morde, devra se demander si le tort qu'éprouve notre pays est assez sérieux pour l'entraîner à la guerre. Il nous semble d'une façon absolue que cela n'est pas le cas : ce que notre pays a souffert jusqu'ici ne fournit pas une juste cause à la guerre, ni du côté anglais iy du côté allemand. Cela est probablement aussi l'opinion du gouvernement et il agit en conséquence. L'opinion du Télégraaf." Et voici main tenant une troisième opinion : elle est du "Telegraaf" du 24 octobre. Oit verra que le grand journal d'Amsterdam ne met pas de gants. L'article est intitulé : "Complices..." | Les pratiques sombres commises dans ces tout derniers temps par les autorités allemandes en Belgique ont de nouveau réveillé le peuple néerlandais qui s'abandonnait doucement au sommeil. La condamnation à mort de trois faibles femmes par un conseil de guerre composé de purs "G-ott-mit-unser" a provoqué une indignation amère et de l'horreur et le terrorisme des Allemands-en Belgique, à en juger par la proclamation que nous avons publiée hier, prend des proportions épouvantables. Pendant ce temps-là, le peuple néerlandais considère le spectacle en baillant, et en tenant les mains dans les poches. A quoi servent donc les protestations des pays neutres contre la terreur allemande, ce que certains proposant? Le meurtrier abandonne-t-il sa victime, qu'il est occupé à étrangler, si un spectateur compatissant lui frappe sur l'épaule et lui fait remarquer poliment qu'il contrevient aux lois de l'humanité? A quoi servent les paroles et les.suppliques vis-à-vis de fous qui sont en proie à une fureur sanguinaire et qui se vengent de leur impuissance à l'égard des grands pays, sur un petit,peuple? Et ie peuple néerlandais continue à assister au spectacle en baillant et en tenant les mains dans les poches. Si un meurtre est commis devant votre porte, que ferez-vous? Vous réfugierez-vous en-dessous de la table, de peur? Crier au secours en gesticulant alors que vous savez.qu'on ne vient pas au seçours? Courir à toute vitesse aux bureaux d'un journal pour gagner un quart de florin, comme salaire de l'apport d'un fait-divers? Il y a des gens qui se conduisent ainsi. Ou bien, au péril de votre propre vie, sauterez-vous à la gorge du coquin pour le forcer à lâcher sa victime? Y a-t-il encore -des gens qui agiraient de la sorte? Avec combien d'émotion touchante n'a-t-on pas fait des toasts, pendant des années au frère fla.-ni and, pour une Grande-Néerlande une et inséparable? Et avec combien de tranquillité dans la conscience laisse-t-on maintenant étouffer et écraser ce frère! Les temps sont révolus depuis longtemps où un peuple, poussé par des mobiles élevés et humains, partait en guerre, et ce serait une folie que d'attendre un idalisme quelconque du peuple néerlandais, qui est devenu riche à cause la guerre. Mais ce que nous pouvons bien attendre, et ce sur quoi nous ne cesserons d'insister avec l'énergie et la vigueur dont nous sommes capables, c'est une stricte neutralité du gouvernement de ce peuple de marchands qui savent bien calculer et qui se livrent hardiment à la contrebande. En sommes-nous si loin avec le gouvernement que Io premier ministre germanophile est devenu un pro-consul, qui dicte sa volonté à tous les autres ministres? Un Treub et un Loudon n'onk-ils donc plus rien à dire dans ce cabinet, qui favorise do plus en plus ouvertement l'Allemagne? Et est-il donc vrai, ce qu'on chuchotte de plus en plus obstinément, qu'il existe un traité secret entre la Hollande et l'Allemagne, traité d'après lequel nous aurions pris sur nous de protéger là frontière nord-ouest de l'Allemagne en échange de la promesse très problématique que notre neutralité ne sera p'as violée? Ce dernier petit échantillon du traitement pri- tinion de la presse néerlandaise. vilégié que notre gouvernement accorde aux intérêts allemands n'est-il pas le plus éloquent? En sommes-nous donc si loin qu'un gouvernement hollandais empêche de libres néerlandais d'aller où ils veulent-, qu'il emprisonne l'agent néerlandais d'une fabrique anglaise—cet homme a été remis en liberté depuis—lorsqu'il fait une perquisition domiciliaire che^ cet homme et qu'il empêche ces ouvriers de gagner des salaires do 50 a 80 florins, tandis que pendant des mois et des mois des agents allemands poursuivent à leur aise leur petit trafic Contre les machinations (à la Kuyper) et les intrigues, ce gouvernement est non seulement impuissant, il semble même céder, et si les indices ne trompent pas, il s'est déjà aventuré loin dans une direction que le peuple néerlandais ne veut nullement voir suivre, car si une partie de ce peuple—voire même une grande partie de ce peuple—est peu idéaliste, la meilleure partie du peuple est encore tellement libre et fière qu'elle ne souhaite pas d'être comprise parmi les complices des coquins de l'Europe. Et un gouvernement qui s'abaisse à l'être, doit bien savoir ce qu'il fait 5 Les diplomates hollandais. Cette nervosité se comprend au moment où l'on annonce que l'ambassadeur néerlandais en Roumanie a déclaré publiquement que les Pays-Bas doivent s'affilier à la Confédération germanique. Le "Telegraaf" ajoute ces mots à ,1a nouvelle: Notre ambassadeur à Bucarest est le jhr. àr, C. G. W. F. van Vredenburch. Il est en même temps accrédité près de la cour de Serbie. Voilà donc le second ambassadeur néerlandais qui se déclare publiquement partisan de l'Allemagne. D'abord notre ministre à Rome pUia celui de Bucarest. On peut être convaincu qu'il se trouve encore plusieurs éléments suspecta parmi nos représentante à l'étranger et un net* toyage serait plus que nécessaire.—Réd.) Le "Nieuwe Courant,'' tout en voulant arranger les choses, ne cache pas ses appréhensions dans les lignes suivantes : Cette nouvelle noas paraît invraisemblable au plus haut degré. On ne connaît rien des sentiments très germa* nophiles de jhr. Van Vredenburch, et noua savons qu'il est un homme très prudent. Il noua semble absolument incroyable que lui, en sa qualité de ministre d'un état neutre auprès d'un autre état neutre, qui se trouve dans une position si délicate, aurait pris le parti d'un <ies belligérants ; il nous paraît plus incroyable encore qu'il aurait pris part à une agitation intérieure en Roumanie. Le bruit aurait pris origine à cause de l'homonymie du ministre avec Dr V. C. A. baron v^n Vredenburch, un des rédacteurs du "Toekomst," dont on connaît bien les sentiments germanophiles.En tous cas, notre gouvernement ne laissera pas de s'informer de l'origine de cette nouvelle dangereuse et y mettra fin aussitôt que possible. L'assassinat de Miss Cavell. Il est bien rare de voir toute la pressa de Hollande unanimement d'accord sur un point. Le fait vient de se produire'à l'occasion de l'assassinat de Miss Cavell. Tous les journaux ont manifesté leur horreur sans restriction. Le "Nieuwe Rotterdamsche Cou-> rant" : On peut être étonné à juste titre qu'un tribunal militaire, composé d'hommes qui ont probablement la Croix de Fer sur la poitrine et qui peuvent être censés sentir de l'amour pour des actions viriles et chevaleresques, qui feraient probablement la même chose s'ils devaient.se trouver dans les circonstances où s'est trouvée Mlle Cavell. et estimeraient dans ce cas qu'ils font leur devoir, aient pu agir contre une femme avec une telle sévérité. Et l'on s'étonne encore bien plus que cette punition ait été mise en / exécution. Peut-être cela provient-il de notre tempérament, mais nous n'avons jamais pu constater tout ce qui, d'après quelques-uns, se trouve encore de j beau et de chevaleresque dans la guerre. Nous » avons vu la guerre autrement, quelque chose de dégoûtant et cet événement est un des plus dégoûtants de cette guerre. L'exécution de Mlle Cavell est une nouvelle preuve que la guerre détruit tout sentiment d'humanité. Il y a encore plus de vies de femmes en jeu. Pour sauver ces vies, le Pape et le roi d'Espagne ont" dû faire appel à l'empereur d'Allemagne. Il est stupéfiant que cela ait paru nécessaire, il serait plus stupéfiant encore si cela était inutile. N'est-ce pas le devoir des neutres d'appuyer la demande du Pape là où le mal peut-encore être enrayé? Non pas de demander la grâce pour entraver le droit, — il n'est pas question de cela — mais de l'humanité pour ce qui ne peut pas être considéré, même en temps do guerre comme le droit? L' "Aîgemeen Handelsblad" : Le bombardement de localités de la côte qui n'étaient pas défendues, les attaques des Zeppelins sur des villes ouvertes, l'événement de ,c Lusitania " et 1' " Arabie,'' et maintenant do S6ème année* No. 262

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