L'indépendance belge

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18 December 1914
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s.n. 1914, 18 December. L'indépendance belge. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/2j6833nv52/
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Silmc année., No. 336. L' INDEPENDANCE ANGLETERRE: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES. Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor Street, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. LONDRES, VENDREDI 18 DECEMBRE 191 Conservation par le Progrès. AU GRAND-DUCHE DE LUXEMBOURG. On a peu parlé du Grand-Duché depuis l'ouverture des hostilités. Dans son dernier discours au Reichstag M. de Bethman-HoMweg n'y a pas fait la moindre allusion. Il a, en revanche, parlé abondamment des fameux documents qui révèlent la traîtrise de la Belgique et son entente avec la perfide Albion ! Le 4 août, le pauvre chancelier ignorait tout de cette hypocrite entente —à quoi servait donc l'espion que l'Allemagne entretenait à Bruxelles en la personne de M. de Below?—et il invoqua seulement la nécessité, la dure nécessité qui ne connaît pas de loi ! En agitant avec frénésie ces documents qui ne prouvent d'ailleurs absolument rien, sinon qu'on veillait à Bruxelles, et avec combien de raison, le chancelier cherche tout simplement à se donner devant ses benêts d'auditeurs allemands, l'apparence d'un esprit ultra-perspicace qui avait deviné ce qu'il ne savait pas et ce que les événements devaient démontrer par la suite ! Mais pourquoi ce remarquable étour-neau n'a-t-il pas parlé du Luxembourg? Car il a été violé, comme la Belgique, le Luxembourg, et le 4 août le chancelier affirmait que c'était pour le même motif, qui n'était certes pas le bon ! Est-ce qu'on n'y découvrira pas, un jour ou l'autre, un petit papier démontrant qu'à Paris ou à Londres on s'était préoccupé de prévenir un coup cte Jarnac de ce côté aussi? Car enfin, sTil faut justifier aux yeux du monde civilisé la violation de la neutre Belgique, il faudra aussi trouver autre chose que le " Not kennt kein Gebot," pour expliquer et rendre plausible la violation du neutre Grand-Duché ! Mais voilà ! A Luxembourg, les petits papiers sont mieux mis au secret qu'ils ne le furent à Bruxelles. Et comme on n'a rien pu trouver à Luxembourg, M. de Bethmann-Hollweg se tait prudemment.Mais rien ne nous oblige à en faire autant. Nous avons, au contraire, d'excellentes raisons de parler de ce Grand-Duché, moins mis à mal que la pauvre Belgique, mais tout aussi brutalement violé au mépris de tous les traités. Il y a même en ce qui concerne le Luxembourg un détail qu'il importe de rappeler sans cesse. Non seulement le Luxembourg était neutre de par le consentement et l'engagement solennel des grandes puissances, mais il y avait encore un traité spécial—celui-ci directement conclu entre l'empire d'Allemagne et le Grand-Duché—qui renforçait, en ce qui concerne l'Allemagne, le respect dû à l'inviolabilité du territoire grand-' ducal. Ce traité spécial est la convention conclue en 1902, donc tout récemment à l'occasion de la reprise de l'exploitation du chemin de fer Guillaume-Luxembourg. Cette convention porte dans son article II l'engagement que voici : " Le gouvernement impérial allemand s'engage à ne jamais se servir des chemins de fer d'Alsace-Lorraine, pour h transport des troupes, d'armes, de matériel de guerre et de munitions, et à ne pas en user pendant une guerre dans laquelle' l'Allemagne serait impliquée." H s'agit ici d'un traité signé par l'Empereur Guillaume II et non plus de traité signé autrefois par le roi de Prusse. Il importe d'insister sur ce point : L'empereur d'Allemagne ne respecte pas plus sa propre signature' que celle de son prédécesseur ! Les Hohenzollern dpivent donc être désormais écartés du nombre des gens dont la signature et la parole sont une valeur. Ce sont, de simples escrocs. Et voilà pourquoi M. de Beth-mann-Holhveg et l'immonde presse allemande qu'il a domestiquée ne parlent jamais du Luxembourg. Parmi les plats valets du pouvoir qui représentent soi-disant le peuple allemand au Reichstag, pas un seul ne s'est levé pour demander au chancelier comment il expliquait et justifiait l'agression contre le Luxembourg ! Ce qu'on ne savait pas jusqu'ici et ce qu'on vient d'apprendre tout récemment c'est que, dès le premier jour, l'Alle-magne, dans le Luxembourg comme en Belgique, a violé non seulement tous les engagements qu'elle avait signés, mais encore toutes les stipulations de la Con vention de La Haye et du droit des gens. Dès le 2 août, alors que la guerre n'était pas déclarée à la France ni à la Belgique (le 2 août est le jour de l'ultimatum au roi Albert) un train blindé avait amené à Luxembourg un fort contingent de soldats allemands qui sont entrés en gare fusil en joue ! Dès le lendemain commencèrent au mépris de la convention de 1902 les envois de troupes, de munitions d'armes. Ces envois, toujours au mépris de ce traité, n'ont cessé un seul jour depuis lors, et jamais le trafic normal n'a été rétabli sur les lignes Guillaume-Luxembourg. Enfin, dès le 3 et le 4 août, la capitale -du Grand-Duché, bien que ville ouverte et non défendue par des forces armées, puisque le Grand-Duché n'a pas d'armée, était entourée de tranchées creusées à la hâte et où furent placés des canons braqués sur la ville. Ils y sont encore ! Après coup et pour justifier sans doute ces actes devant l'opinion encore insuffisamment triturée, empoisonnée et corrompue par la presse, on a fait courir le bruit en Allemagne que des soldats français avaient passé la frontière du Grand-Duché ! Dans son fameux discours du 4 août, au Reichstag, von Bethmann-Hollweg n'avait pas osé invoquer ce fait inexact. Alors, il reculait encore devant les mensonges ! Il ressort sous l'ombre d'une équivoque du récent discours du ministre d'état luxembourgeois à la chambre des députés du Grand-Duché (11 novembre) discours qui constitue une pièce faisant foi pour l'avenir, que pas un soldat français n'avait mis les pieds sur territoire grand-ducal, ni le 2 août, ni avant, ni après ! Malgré cela, le pays est resté occupé depuis. S'il n'y a pas eu d'incidents sanglants à déplorer malgré la morgue, la grossièreté et la brutalité insolente des officiers et surtout de ceux de l'état-major vis-à-vis des bourgeois de ,1a ville, il y a eu cependant des actes contraires au droit des gens. Non seulement les autorités allemandes ont fait des réquisitions, qu'elles ont, il est vrai, payées, mais dans ce pays qu'elles occupaient sans aucun droit et qui n'était pas en guerre avec elles, elles ont arrêté quiconque n'obtempérait pas immédiatement aux ordres donnés. De nombreux bourgeois et habitants de la campagne ont été arrêtés et ont subi un emprisonnement plus ou moins long ; même un député a été arrêté et déporté en Allemagne et il a subi là un emprisonnement de deux longs,mois sans pouvoir communiquer de quelque façon que ce fût avec les siens restés à Luxembourg ! Détail peu connu, pendant tout un mois, au début des opérations, l'Empereur n'a pas cessé d'habiter Luxembourg. C'est de là qu'il se rendait en automobile, sur les différents points du front où sa présence fut signalée. Fréquemment on le voyait le matin revêtu de son grand manteau gris arpenter, seul, le grand pont qui relie lës deux quartiers principaux de la ville. Les officiers de sa suite se tenaient à respectueuse distance derrière lui. Il y eut des jours où l'allure du promeneur trahissait un énervement et un abattement qu'il ne parvenait pas à dissimuler. C'est pendant cette période que Guillaume II eut le toupet de demander une audience à la Grande-Duchesse qui ne pouvait refuser de le recevoir. L'entrevue fut ce qu'elle devait être. Avec une fierté et un courage qui attestent en la jeune grande duchesse une volonté souveraine, celle-ci reçut son puissant ennemi d'une façon glaciale. C'est tout juste si elle esquissa un salut en réponse à celui de Guillaume II. Celui-ci tenta de donner la main à la Grande-Duchesse. Mais l'attitude de la jeune princesse arrêta net le geste à peine esquissé. L'Empereur tenta alors d'expliquer la nécessité dans laquelle l'Allemagne s'était trouvée d'envahir la Belgique et le Grand-Duché pour prévenir l'attaque qui avait été préparée par la France. Il osa même insinuer que pour le Grand-Duché il valait mieux que ce fût l'Allemagne qui l'avait envahi ! La grande-duchesse écouta sans broncher ce laïus impérial. Puis l'empereur ayant terminé, elle lui dit qu'elle le remerciait des explications qu'elle venait d'entendre, qu'elle n'avait de son côté rien à y répondre. Puis se levant, sans ajouter un mot de plus, elle s'inclina et se retira. Ceux qui ont assisté à cette entrevue racontent que jamais on ne vit grand personnage plus penaud, plus abasourdi que l'empereur devant cette attitude admirablement digne et ferme d'une jeune fille ! Peu après Guillaume II quitta Luxembourg. On ne l'y a plus revu. NOTES DU JOUR. «e» Paris, le 9 décembre 1914. Eh bien non, Paris ft'a pas changé autant qu'on le disait; il y a naturellement moins de monde puisque tous les hommes de 19 à 48 ans sont partis et que l'on a fait sortir de la ville les cent mille Allemands qui s'y étaient établis. Il n'y à plus d'autobus, on les a mobilisés et ils servent au ravitaillement ; mais il nous reste les tramways et le métropolitain. Les vieux fiacres sont fort nombreux et les automobiles ne sont pas introuvables. Il faut même remarquer que wattmen et cochers sont devenus polis et presqu'avenants. La grossièreté des cochers parisiens est proverbiale, et l'arrogance habituelle des wattmen ne leur cède en rien. Eh ! bien, depuis notre retour de Bordeaux, cochers et conducteurs sont très convenables ; il faut ajouter qu'ils sont tous d'âge mûr, grisonnants et raisonnables. C'est égal, ça nous change. Des cochers polis qui vous remercient quand vous les payez et qui ne traitent pas les dames seules de "chameaux " quand le pourboire ne leur convient pas, voilà une nouveauté. Les cafés sont à peu près vides et les terrasses n'encombrent plus les boulevards ; les cinémas sont ouverts, mais leurs recettes sont maigres, quoique les deux dixièmes soient versées aux oeuvres dé la Croix-Rouge ou des réfugiés. On m'assure -que la p,reni's,e matinée du Théâtre Français avait attiré une foule considérable ; on jouait Horace'. C'est un chef-d'œuvre de circonstance; le public a applaudi le vieux Corneille exaltant l'amour de la patrie placé au-dessus de toutes les affections de famille. La prochaine fois nous irons juger par nous-mêmes de l'enthousiasme du public et nous rendre compote si vraiment c'est le public qui s'élève aux beautés du tragique ou si ce sont des âmes ennuyées qui vont chercher là un délassement de choix. Pendant ce temps, sur un autre théâtre, en cour d'assise, on jugeait une petite cabotine, dont le nom m'échappe, et qui, par jalousie, avait tiré des coups de rvolver sur son amant, un jeune acteur du théâtre Sarah-Bernhardt, un jeune premier aux yeux sombres dont elle était l'amie délaissée et qui la trompait. La victime, après être restée longtemps entre la vie et la mort, a fini par guérir et a pu déposer avec mansuétude. L'avocat de cette demoiselle a naturellement plaidé la passion mais a terminé par une phrase qui n'a pas encore beaucoup servi mais que nous verrons reparaître souvent : " Depuis certain acquittement célèbre, a dit l'avocat, on ne peut plus condamner une femme qui se sert du revolver." C'est aller Un peu loin; cependant, le jury a fort approuvé cette manière de voir et, après quelques minutes de délibération, a acquitté la meurtrière. Beaucoup de Parisiennes approuvent cet arrêt; il a si peu d'importance dans les circonstances tragiques que nous traversons qu'il vaut mieux ne pas discuter que peut valoir un acteur blessé et guéri quand des milliers et des milliers de soldats versent leur sang pour le pays. Comme le dit le personnage héroïque à Horace, dont nous parlions tout à l'heure : Mourir pour la Patrie ost un si digne sort Qu'on briguerait en fouie une si belle mort. A côté de ceux qui combattent là-bas, il y a ceux qui essaient de passer sans tristesse, ici, ces journées angoissées. Mais à Paris on ne s'en occupe guère, et ceux que leur tempérament pousse aux exercices de la table et des divans peuvent s'ébattre à leur aise; ils passent inaperçus et personne n'a les yeux fixés vers le cabinet particulier où s'ébroue leur jeune maturité. L'ensemble de la ville a un air de gravité, de patience et de sang-froid qui m'impressionne. Des milliers de maisons allemandes sont sous séquestre, on solde les stocks des magasins, les fourrures abondent dans cette liquidation, puis viennent les parfumeries et les cartes postales, on en a trouvé des centaines de mille qui ne peuvent être mises en vente tant elles sont non seulement licencieuses mais grossi&res ; on les détruit. Toutes ces ordures étaient fabriquées de l'autre côté du Rhin, où on ne manquait pas de vitupérer contre les mœurs de la " Ba-bylone moderne. " Par ailleurs on s'occupe de préparer une loi pour la révision de la naturalisation française accordée à des Allemands, dont plusieurs en ce moment — malgré la naturalisation — servent dans les armées ennemies. Des mesures législatives rigoureuses s'imposent. Avec le héros de Racine, le législateur pensera sans doute que : Rome par une loi qui peut bien se changer, N'admet avec son sang aucun sang étranger. Il est de bons esprits qui pensent que ce n'est pas trop tard. Souhaitons-le. JEAN BERNARD. L'EMPRISE SUR LA BELGIQUE. Quelles sont les lois appliquées en Belgique par les Allemands ? Voici le texte de l'arrêté pris par le gouverneur Von der Goltz : BULLETIN OFFICIEL DES LOIS ET ARRETES POUR LE TERRITOIRE BELGE OCCUPE. ARRETE. 1. Le Commissaire général pour les banques en -Belgique pourra-, par voie de rétorsion, nommer des personnes qui auront a surveiller les entreprises ou le3 succursales d'entreprises établies dans le territoire occupé de la .Belgique dont la direction ou La surveillance se trouve dans un paya en état de guerre avec l'Allemagne, ou les entreprises ou succursales dont les recettes vont totalement ou partiellement dans ces pays ennemis ou a leurs nationaux ou dans lesquelles ceux-ci ceraient intéressés sous une terme quelconque. Les personnes ainsi nammcoo par le commissaire général pooir les banques en .Belgique auront pour mission de veiller, tout c;n-respecta.nt les droits de propriété et autres droits particuliers de ces entreprises, à ce que pendant la durée de la guerre leurs ailaire3 ne soient pas gérées d'une façon opposée aux intérêts de l'empire allemand et du territoire occupé de la Belgique. Les trais de cette surveillance cont à charge des entreprises sus-visées. 2. Le Commissaire général pour les banques en Belgique pourra prendre les mêmes mesures à l'égard d'entreprises dent le champ d'activité se trouve entièrement ou partiellement au Congo belge ou à l'égard d'entreprises belges dont 10 p.c. au moins du capital se trouvent entre les mains do sujets allemands. II. Ces commissaires de surveillance sont notamment autorisés . lo.) A interdire des mesures de toute nature intéressant les affaires de l'entreprise, spécialement les dispositions concernant des biens meubles et immeubles, ainsi que les communications au sujet deo affaires. 2o.) A prendre, connaissance des livres et des écritures, a examiner l'inventaire de la caisse, de3 valeurs nïobilieres et des marchandises. . 3o.) A exiger des renseignements sur tout ce qui intéresse l'entreprise. III. Les administrateurs, les directeurs, et les emplois des entreprisses ou des succursales cont tenus de suivre les instructions et les ordres de3 commissaires de surveillance, qui devront etre n-vites en temps utile à chaque séance du conseil d'administration eû a chaque assemblée générale; i ordre du jour de oes reunions doit leur etre communique. 'loutes les décisions du conseil d'administration et de la direction doivent être portees par écrit à la connaosoance des commissaires de surveillance.IV. Il est interdit de remettre ou de virer ni directement ni indirectement dans les pays ennemis des tonds ou d'autres biens quelconques des entreprises ou des succursales survoiilées. Les commissaires de. surveillance pourront admettre des exceptions ; ils pourront entre autre décider, le cas échéant, que des tonds ou des valeurs dont ia remise ou le virement est interdit selon l'alinéa. J. pourront être consignés aux caisses du gouvernement civil pour îe compte des ayant droit. V. Sera puni d'une amende pouvant s'élever jusqu'à 50,000 trs. et d'un emprisonnement jusqu'à 3 ans ou d'une de ces peines, quiconque en &a qualité d'administrateur, de directeur ou d'employé d'une entreprise ou d'une succursale, aura intentionnellement contrevenu aux prescriptions des articles III et IV. La tentative est punissable. La connaissance des infractions au present arrêté est attribuée aux tribunaux militaires. VI. Lorsqu'une entreprise ou une succursale surveillée n'a pas d'administrateur de directeur ou d'employé résidant dans le territoire occupé de la Belgique autorisé à la représenter également ou lorsque l'administrateur, le directeur ou l'employé ne remplit pas régulièrement ses fonctions, le Commissaire général pour le3 banques en Belgique pourra, sur la demande du commissaire de surveillance, nommer un remplaçant. Celui-ci aura à continuer la gestion dos affaires courantes de 1 entreprise ou de la succursale lorsque le Commissaire général pour les banques en Belgique l'aura jugé nécessaire dans l'intérêt de l'empire allemand ou du territoire occupé de la Belgique. Dans tous les autres cas il aura à liquider entièrement ou partiellement les affaires courantes. Il pourra aussi faire ce nouvelles opérations, mais seulement à l'effet de terminer des affaires en oours. 11 aura à suivre les instructions et les ordres du commissaire de surveillance. Le remplaçant a droit au remboursement de ses débours et à une rémunération convenable de ses soins. Le montant en sera fixé par le commissaire général pour les Banques en Belgique et perçu par le remplaçant à la caisse de l'entreprise ou de la succursale surveillée. Pendant la durée du remplacement le droit des administrateurs, directeurs et employés de représenter légalement l'entreprise ou la succursale est suspendu. Le commissaire général pour les banques en Belgique peut faire cesser le remplacement sur la demande du commissaire de surveillance. VII. Les prescriptions plus étendues de l'arrêté du 18 septembre 1914 concernant la surveillance d'établissements de crédit et de maisons de banque (bulletin officiel des lois et arrêtés pour le territoire occupé de la Belgique, numéro 3) ne sont pas modifiées par le présent arrêté. VIII. Cet arrêté entre en vigueur le jour de sa publication.Bruxelles, le 26 novembre 1914. » Le Gouverneur Général en Belgique, O BARON VON DER GOLTZ. Feldmarchal. LETTRE DE HOLLANDE. LJn impôt de guerre.— Le "Volk" d'Amsterdam et le "Vorwarts" de Berlin.— Anvers a travers les lunettes allemandes. La déclaration de Liebknecht a produit ane grande émotion dans le monde socialiste. L'organe officiel du parti hollandais a donné à ce sujet une note courte ït précise qui montre bien que l'opinion du député est partagée par les dirigeants socialistes de Hollande. Le " Volk" s'est prononcé catégoriquement. D'autre part le " Vorwarts" de Berlin publie un article sur la situation économique en Belgique qui aura certainement échappé à la censure allemande car les constatations qui y sont faites vont à l'encontre de tout ce que le gouvernement allemand publie par l'intermédiaire de ces grands journaux. L'article est bien envoyé d'Amsterdam, mais le fait que le grand journal socialiste de Berlin l'imprime est bien significatif. En voici un extrait : " Malgré tous les autres avis, il ne peut être question d'une résurrection de la vie économique en Belgique occupée. Les raisons majeures en sont les suivantes : " D'abord, les communications quasi impossibles. (Nous ne parlons pas ici des nombreux arrêts complets dans certaines contrées et dans tout le pays, provenant des nécessités militaires.) Le trafic des chemins de fer dans les parages les plus importants est aussi d'une lenteur dont on peut difficilement se rendre compte. Un voyage de Bruxelles à Liège aller et retour nécessite quatre à cinq jours. Voyager de Bruxelles à Gand est tout à fait impossible. On ne délivre pas de passeports pour cette destination. Pas moyen de parler du rétablissement du service postal, malgré les dispositions prises à cet égard. A Mons, où travaillent d'habitude 56 postiers, on n'en a que 17 jusqu'à présent. Les recettes sont ridiculement basses. A Liège il n'y a pas de poste du tout. A Bruxelles où il n'y a pas encore de service postal, l'administration allemande voulait reprendre le service avec le personnel belge, mais les négociations échouèrent par le fait qu'on ne demandait que 150 hommes de service, alors qu'en temps normal 825 employés et 250 aides sont occupés. Les préposés exigèrent d'être pris tous ensemble et travailler sous les ordres de leurs chefs belges, encore que sous contrôle allemand. Le télégraphe et le téléphone local et intercommunal sont totalement arrêtés.Si le trafic des voyageurs par chemins de fer souffre à cause de la lenteur et de l'irrégularité, le trafic des marchandises souffre du tarif démesurément élevé. Pour une tonne de charbon, par exemple, on a compté 1 fr. par kilomètre. De cette façon du charbon industriel provenant du Hainaut et qu'on y paie 18 frs. coûte à Gand 35 frs. Les chemins de fer de seconde importance obtiennent plus aisément l'autorisation de trafic régulier, ce dont a profité la fabrication du sucre. En septembre ont commencé les négociations avec l'administration pour le transport des charbons. Plusieurs fabriques de sucre ont pu commencer à travailler le 10 octobre, ailleurs, cela dura jusqu'au 20 novembre. Les paysans durent donc emmagasiner les betteraves en silos. Le commerce souffre aussi du fait qu'on n'autorise pas le trafic des autos, par exemple, entre Liège et Bruxelles, où ce trafic joue un rôle très important entre les industriels. En outre, les autorités ont refusé de reprendre le syst&me des mandats et des chèques postaux. La grande industrie est quasi paralysée dans de semblables conditions. Il n'y a pas de matières premières. Par contre, les charbonnages ont des stocks énormes et, à cause des difficultés de placements, ne peuvent travailler que deux ou trois jours par semaine. La fabrication du verre est totalement arrêtée. Les industries métallurgiques chôment, excepté Cockerill et quelques exploitations de Seraing où les ouvriers ne sont

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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