L'indépendance belge

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16 December 1916
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s.n. 1916, 16 December. L'indépendance belge. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/wp9t14vs6r/
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L'INDÉPENDANCE BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 6 CENTS) BUREAU A PAEIS : 11. PLACE DE LA BOURSE. TELEPH,:{|^;f| et ROYÂUWÏE-UNI : ONE PENNY SAMEDI 16 DECEMBRE 1916. En vente à Londres à 3 h. le vendredi 15 dec. .nftMvt.nr.wrro f3 MOTS, 9 SHILLINGS.) _ . ABONNEMENTS : J 6 M01Sj l7 SHILLINGS, h CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, Il AN 32 SHILLINGS. J ADMINISTRATION ET REDACTION : rUDOF HO'JSE. TUDOR ST., LONDON, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. LA SITUATION. Vendredi, midi. Après M. Briand, parlant au nom du gouvernement français, M, Bonar Law s'est prononcé hier sur la proposition allemande d'ouvrir des négociations de paix. Le leader gouvernemental à la Chambre Basse, tout en constatant qu'aucune communication officielle n'était parvenue au gouvernement britannique, qui ne pouvait, par consé-- qu.ent, prendre position, a ajouté qu'il croyait devoir rappeler les paroles prononcées récemment par M. Asquith : "que les Alliés exigeaient une réparation adéquate pour le passé et une sécurité adéquate pour l'avoir--" Cette politique, a Bonar Law au,milieu des acclamations, et cette détermination sont toujours celles du gouvernement ! La meilleure preuve que cette ligne de condu'ite concorda pleinement avec les vues (de !a 'nation, c'est l'adoption, (par uni vote unanime de la, Chambre, du nouveau crédit de,quatre cents millions de livres demandé pair le gouvernement. Pour uni pays qui a déjà sacrifié près de cent milliards de francs, à la guerre (£3,852,000,000) et dont les dépenses journalières ont atteint £5,710,000, (cent quarante (millions de francs en chiffres.ronds), c'est là un geste qui fera comprendre aux Austro-Allemands que s'ils' escomptent une paix prématurée,' ils ont compté sans la ténacité britannique.'Leur calcuili a été tout .aussi faux s'ils ont cru semer la discorde parmi les Alliés, car l'unité de vues dans les milieux dirigeants de l'Entente est. complète. La note officieuse russe qui vient d'être publiée à Pétrograd en réponse à la manœuvre de paix allemande, en est une preuve nouvelle. Cette note fait justice des paroles fallacieuses de paix dont l'Allemagne se sert pour lancer, tantôt en Europe tantôt aux Etats-Unis, des ballons d'essai qui ont pour objet de créer l'atmosphère de paix favorable aux projets de nos ennemis. Pétrograd rappelle les tentatives multiples faites par les Puissances Centrales dans le but de jeter la discorde parmi les Alliés et repousse l'idée d'ouvrir des pourparlers qui favoriseraient les projets d'hégémonie allemande en Europe. Lès pays de l'Entente assumeraient une terrible responsabilité devant leurs peuples et devant l'humanité s'ils arrêtaient la lutte et se prêtaient à une paix prématurée au profit d'un ennemi exténué mais pas encore terrassé. "La ferme volonté des Puissances de l'Entente de poursuivre la guerre jusqu'à la victoire finale ne peut être affaiblie," dit la note russe en terminant, "par aucune proposition illu-eoire de l'ennemi." Berlin commence d'ailleurs à se rendre compte que la coup est râté. La voix unanime des journaux de l'Entente qui, eux, ne sont soumis à aucune pression officielle, a répondu comme il fallait aux propositions,allemandes qui sont considérées chez tes neutres comme uni signe d'affaiblissement, et peu nombreux sont ceux parmi nos ennemis qui se font encore la moindre illusion sur le sort qui attend les proposi-tionls allemandes. Celles-ci, s'il faut en croire les info/-, mations de source neutre, consisteraient uniquement d'ans l'invitation aux Alliés de "discuter" la paix, et nos adversaires n'insisteraient même pas sur la question de l'armistice, qui, pour eux, est secondaire. Ce qu'ils veulent violemment, âprornent, c'est qu'on discute la paix qu'ils ont si imprudemment rom-i pue il y a vingt-huit mois. Une fois qu'ils auront attiré les Alliés i dans le piège d'une conférence de paix, : ils espèrent bien aboutir à leurs fins et i obtenir l'absolution pour les innombra-t bles crimes qu'ils ont sur la conscience. •Mais cela ne sera pas et tout indique - «que pas plus les neutres — tous intéres- - -.-es d'ailleurs à voir écraser le militaris-1 me germanique -— que le Alliés ne se - prêteront à la manœuvre allemande. : Ainsi .M. Gardner, à la Chambre des - Représentants de Washington, .a intro-; duit une résolution "invitant le Congrès à refuser de participe/ à une paix r injuste." e Une paix injuste, a fait observer très J judicieusement M. Gardiner, serait cefle qui ne rendrait pas aux Puissances spo-e lices tout le territoire qui leur .a été s enlevé et qui ne prévoirait pas une ample r indemnité pour l'Entente qui lutte pour j la. civilisation. L'Allemagne devrait, a s dit encore M. Gardner, en désarmant, . garantir que le traité de paix serait plus e qu'un simple chiffon de papier et une e paiix qui ne punirait pas 'les Puissances s Centrales -pour l'épouvantable misère ', qu'elles ont déchaînée .sur le monde, est, ,i à ses yeux, impossible. a C'est là l'opinion de tous ceux pour e qui le conflit européen est une guerre , ' d'idées et de principes, lesquels sont à la - base .même du. développement moral de Humanité. C'est le triomphe du bien s ou du mal et il n'y a pas place pour un - compromis si l'on; ne veut pas que le s moi.de, demain,, soit livré à l'anarchie, a Nous disions hier, en parlant de la .- crise ministérielle autrichienne, qu'elle pourrait bien inou's fournir des aperçus e nouveaux sur Ha manœuvre de paix de e nos ennemis. Les événements nous ont - donné raison plus'vite que nous (ne le A pen ? p n s, Le successeur de M. de Koerber, M. r vo.n Spitzmùller, est le représentant, nous - dit-on, des intérêts industriels et commerciaux de l'Autriche et, comme l'indi- - que un correspondant hongrois du s "Morning' Post," il représente, comme i chef de la Kreditanstalt (principale ban-s que ça. groupe Rothschild), des intérêts s financiers très puissants. Le même cor-s -respondan): insiste sur le fait que derrière - le comte Tis2a se trouve le baron Burian, s ministre commun des affaires étrangères, i qui a exigé de,la part de l'Allemagne des - démarches en vue de la paix, et que der-s rière le baron Burian se trouve l'empe-(' f.eur Charles, qui a des raisons majeures - pour se présenter à ses peuples sousl'as-3 pect d'un monarque pacifique et pacifiste, i Le correspondant du "Morning Post" - -Croit; lui aussi, que le rejet des propositions de paix produira un désappointe- - ment immense chez les peuples de la monarchie dualiste, dent la détresse est î terrible. Les Hongrois, il n.e faut pas - l'oublier, sont toujours sous la menace - de l'invasion russe, et le communiqué d d'hier de Pétrograd l'a rappelé à propos s en annonçant la bombardement du vil-1 lage hongrois de Kovosmeza," dans la * région de la passe de Jabloniza, par " l'artillerie russe. Sur les autres fronts la situation est inchangée, sauf en Roumanie, où l'en- - nemi avance encore et dit avoir passé la t Jalomitza sur plusieurs points. La cava-s lerie russe contribue à assurer la retraite - du gros de l'armée de nos Alliés et les a Allemands affirment que toute la Vala-, chie au sud du chemin de fer Bucarest- - Tchernavcda-Constanzax est libre d'en-:i nemis. LE CŒUR SOUS LA CUIRASSE. Un, drame cornélien. On aurait tort de croire que le cœur s'endurcit et que les sentiments humains s'émoussent lorsqu'on porte l'uniforme d'un soldat et qu'on.accomplit les devoirs toujours rudes, d'un guerrier en campagne. Il semble que devant la mort, celui qui a l'ordre et la volonté de tuer doive perdre à la longue tout sentiment de pitié et que pour lui n'existe même plus celui de sa propre conservation. Or, c'est là une erreur, très répandue, où versent fréquemment ceux qui n'ont pas observé de près la vie psychologique du soldat au front. Il y a quelque temps, un: de nos conseils de guerre eut à juger un cas de conscience militaire, dont la solution s'était jouée dans le sang. On se souvient assez de ce drame vraiment cornélien, où un homme, dont le .cœur battait sous l'uniforme aux galons d'or, pris entre le devoir du soldat et l'amour d'une femme, après Dieu sait quelles hé- .1 sitations angojssante.s, quelles luttes horribles,acculé, tuer la tentatrice plutôt que de manquer à son honneur de soldat. C'était trancher à vif te nœud gordien. Cet acte, si violent qu'il soit, contenait une preuve de faiblesse, j'en conviens. Mais le geste d'uini soldat n'est pas o°lui d'un autre, celui du civil qui calcu'e, qui prévoit. Cet officier, ce hérof, n'avait aperçu, pour dénouer l'horrible problème qui se jetait devant lui, qu'un seul moyen, celui qui lui était devenu familier à la guerre, tuer. Moyen facile, dira-t-on, quand on a acquis l'habitude de l'employer, même malgré Mais ce n'est pas de l'instrument du meurtre, ce n'est pas de la solution du drame, qu'il s'agit; je ne.'considère que son mobile, et c'est là que l'on trouve la véritable voie du cœur sous les armes. Sa caractéristique, c'est l'héroïsme. L'héroïsme. Tous les sentiments de la vie ordinaire, toutes les impulsions de l'âme que l'on se plait à analyser en temps de paix, se retrouvent chez lé soldat au front, mais sous une autre forme, sous d'autres dehors ; ils se manifestent d'une façon désintéressée. L'égoïsmc, là-bas, est devenu un vain mot, un terme désuet ; et, en, fait, une monstruosité repoussante. La notion du devoir et de l'honneur, que la vie quotidienne et .routinière avait presque effacée de certains esprits et qui n'avait plus qu'une faible influence sur les mouvements du cœur, a repris devant la mort sa force vive d'autrefois. Elle y a en quelque sorte surgi d'une souche ancienne transplantée en nouvelle terre. En un mot, le cœur du. guerrier s'est débarrassé de toute la nuée de mobiles mesquins, qui l'assaillaient sans cesse dans la vie ordinaire et l'habitaient à demeure, comme des oiseaux noirs dans un clocher. Oui, le soldat en campagne s'est endurci ; il n'est plus accessible aux petites émotions, i! ignore les nuances, légères, les grâces, Ses chatoiements de l'âme. Ce n'est plus un sentimental, et il a oublié la science du cœur. "Homme d'action, avant tout, ne voyant que le but, le but désintéressé, il y ta 'droit, sans détour, d'une impulsion naturelle exempte d'ar-rière-pensée.Le don d'héroïsme. Comme toutes ses pensées sont hautes, tous ses désirs sont grands. Nous l'avons dit, c'est un héros. L'amour, l'amitié, la haine elle-même, sont imprégnés chez lui de cet héroïsme qui les rend méritoires et superbes. Tout soldat au IVoijt possède au fond du cœur ce don d'héroïsme, souvent latent, comme une \eilleuse qui n'attend que la matière, indispensable pour faire un grand brasier. Encore faut-il s'entendre sur ce qu'on appelle héroïsme au front. L'héroïsme du soldat, ce n'est pas ce que l'on s'imagine communément. Il ne suffit pas de sacrifier sa vie pour être un héros. S'élancer au feu, tête haute, n'est pas toujours ";.e preuve-ni 4e courage ni d'héroïsme. Il y a là, souvent, plutôt de l'audace téméraire, de l'intrépidité irréfléchie. Le véritable héroïsme est différent de ces impulsions. Il se manifeste d'une façon continue, opiniâtrement, quotidiennement. Il est conscient. Qu'on relise les pages admirables de Maeterlinck à ce sujet. On les trouvera dans le "Trésor des Humbles," ce livre unique et précieux qui ne fut jamais d'une actualité aussi frappante, car tout ce que le poète et le philosophe disait autrefois de la lutte âpre et journalière de l'homme normal du temps de paix se vérifie dans une mesure bien plus étendue encore chez le soldat, dans cette guerre lente et difficile. Voyons maintenant comment cet héroïsme de tous les jours, de tous les instants, se manifeste là-bas, dans la vie souterraine des tranchées. N'oublions pas que le soldat en campagne a fait, d'avance, le sacrifice de tout ce qu'il aime, de tout ce qu'il désire, de tout ce qui était autrefois pour lui un besoin, une condition, indispensable de sa vie intérieure.L'amour et l'héroïsme. L'amour, nous avons vu à quelles extrémités il peut pousser Ile soldat conscient de sa mission. Le cas que je citais plus haut, qui paraît exceptionnel et paradoxal, parce que l'occasion est rare et que les circonstances du drame même ne peuvent se produire .souvent, ce cas, disais-je, ne prouve aucunement que le héros mit son devoir .au-dessus de l'amour. Il ne faut pas en déduire que. cet homme avait cessé, même au moment culminant de la lutte, d'être l'amant parce qu'il eut la force de supprimer l'objet de son amour. Je crois, au contraire, que si l'amour n'avait pas occupé une si grande place dans son cœur, il n'aurait pas tué. En temps ordinaire, cet homme, même un, soldat, se serait peut-être supprimé lui-même. Ici, l'amour, fortifié par l'idée renouvelée du devoir et de l'honneur, lui a dicté une solution plus mâle, plus virile, et, malgré l'horreur du sang versé, il faut le proclamer, haute et belle. Le lecteur s'apercevra que j'ai pris ici la quinteseence du drame, telle que le psychologue et le philosophe peuvent l'extraire, sans tenir compte des circonstances qui ont pu, en fait, affaiblir sa valeur. Mais, n'en doutons pas, mille petits drames, moins bruyants, plus humbles, informulés, -se jouent quotidiennement dans le cœur de nos .soldats. Ceux qui sont retournés dans leur famille, l'âhie gaie et heureuse, et qui, après six ou sept jours de joie, s'en sont retournés là-bas, diront-ils quels durs combats, quelles terribles luttes ils ont soutenu avant l'adieu, au .moment du départ, contre leur propre cœur ! Qu'on aille %oir dans les gares, sur les quais, devant les trains ou les bateaux. I Rares sont ceux qui pleurent en partant. Oui, le masque s'est endurci. Mais, sous la.surface apparemment calme ou rési gnée, le cœur n'en bat que plus fort. Des amours qui ont connu de telles séparations ne peuvent se dissoudre que dans la mort. L'amitié. Même héroïsme dans l'amitié, te sentiment s'élargit et s'exalte au front. Un jeune officier, dont la haute conscience militaire me surprit toujours—car il s'engagea volontairement malgré ses convictions antimilitaristes—m'écrivait à ce propos : "On s'attache à tous ces hommes qu'on coudoie chaque jour et qui for-jnent, devant la mort et le danger, une vraie famille. Les amitiés qui se forgent sous le feu, souvent entre des êtres bien différents d'essence et de caractère, constituent quelque chose^ .' mâle et de farouche. On se ferait tuer plutôt que de s'abandonner, et cela parfois- instinctivement. ' ' La. guerre a éveillé des exemples d'amitiés sublimes, qu'un Montaigne aurait admirés et qui demanderaient la plume de Plutarque pour" être contés avec la simplicité qu'ils méritent. Des hommes qui, avant les événements angoissants de ces deux années mortelles, n'eussent fait que de piètres décalques d'un cousin Pons, par exemple, se sont révélés au front d'admirables et héroïques compagnons de misères, d'infatigables soutiens, des caractères., en un mot, d'une grandeur toujours égale, d'une ampleur classique. L'amitié sous les armes prend, des proportions merveilleuses ; nul sentiment ne semble à cette place plus enraciné et plus .profond. Quand il is'exalte, il acquiert une envergure exceptionnelle. Il participe à la , fois de la terre et de l'espace. Pour le baptiser d'un seul mot, il devient, devant la,mort, de la fraternitélaplus.pure et la plus-désintéressée. Car ici, rien ne peut entretenir uii pareil .mouvement de l'âme que l'ardeur de sa propre nature. Les hainles. Les haines .aussi sont au front plus longues et plus violentes. Les exemples en sont heureusement moins fréquents que ceux de l'amitié; et de même que celle-ci se montre plus méritoire et plus belle, l'autre se révèle plus odieuse et plus méprisable. 11 y a cependant une sorte de haine qui prend au front une expression étrangement éloquente, c'est celle de l'ennemi. Ce n'est pas la même qu celle qui anime ceux de Par,rière. Celle-ci se traduit par les caractères com-i, ans de la fureur, du besoin de nuire, de la soif de vengeance. Jamais elle ne fut plus justifiée ni plus nécessaire. Mais au front, là-bas, ce sentiment s'est transformé, comme tous les autres ; plus véhément encore, il se montre cependant avec une sobriété de paroles, une dignité presque chevaleresque, que l'adversaire, il faut le dire, mérite rarement. La aussi, si paradoxal que cela puisse paraître, il y a de l'héroïsme... "La guerre, vois-tu, m-ecrivait encore' cet ami dont j'ai parlé plus haut, offre les mêmes leçons que la vie, mais en grand, en forçant les notes !" Il pouvait le dire, lui qui 'donna par sa conduite courageuse et patiente, la plus belle leçon d'âme, le plus émouvant exemple de désintéressement et la preuve la plus irrécusable de l'altruisme, profondement ancré au cœur humain ! FRANZ HELLENS. LETTRE DE RUSSIE. I I (De notre correspondant.) Au palais de Ta mi de. Le palais de Tam'ide, jusqu'à posent désert, commence à présenter quelque animation. Les membres des différentes commissions de la Douma se réunissent déjà et s'y rencontrent avec les députés qui rentrent de leur province. Une question sur laquelle l'unanimité est absolue est la nécessité de convoquer le plus vite possible le parlement.* Tous les députés à quelque parti qu'ils appartiennent sont d'accord sur ce point et ne s'occupent déjà plus que des travaux de la Douma dont la session va s'ouvrir. Quant au public, il attend avec impatience ce que va faire son parlement pour améliorer la vie intérieure du pays extrêmement désorganisée. Le député Chiugaview, l'un des personnages les plus en. Vue du groupe parlementaire qui cet été fit visite à l'Angleterre et la France, dit que l'ouverture de la Douma est -nécessaire car la situation, actuelle est aussi précaire qu'aille était l'an passé, seulement, maintenant le front et l'arrière ont échangé les rôles. En 1915 le front était faible, dépourvu, de munitions, tandis que l'arrière travaillait énergiquement et tenait haut lie moral du pays, maintenanf c'est l'arrière qui est faible, tandis que le front est fort. La Douma sut apporter uin, remède aux fautes qui avaient permis à l'ennemi d'envahir le pays ; convoqué à temps elle saiura Sans doute maintenant encore remédier à l'état des choses actuelles. La Douma,dit M.Chiugaview, doit rechercher .qui a détruit le calme du pays, qui a troublé le travail créateur de la nation. En, outre, elle doit organiser sur de llarges bases toutes les industries *L'on sait que la Douma s'est réunie depuis. de l'arrière. C'est l'a Douma seule qui peut cette fois encore sauver le pays. A l'arrière. Un autre député, M. Adjemov, dit également qu'on oublie trop ceux auxquels la Russie est redevable d'avoir maintenant tuime armée bien encadrée, pourvue abondamment de munitions. Les gens qui faillirent amener la Russie à la défaite ,militaire et à sa perte osent aujourd'hui s'attribuer; Ses résultats. obtenus et mènent une campagne acharnée contre ,les organisations sociales. Mais voilà que le pays a encore besoin, de ses, forces vives pour rétablir la situation, là l'arrière, non moins mauvaise que l'était celle de notre armée en 1915. Et M. Adjemov conclut laussi que la première mesure qui s'impose pour donner au pays une atmosphère respi-rable c'est d'ouvrir largement les portes d'ui Palais de Tamide. Le prince Lvov a formulé très brièvement ce qu'il pense de la convocation de la Douma. Selon lui, il ne s'agit pas de ce que fera la Douma, mais le fait seul qu'elle siégera empêchera le désordre d'augmenter. La crise des logements. A côté de toutes les " crises " engendrées par ce "désordre," crise des vivres, crise du bois, des charbons, ete;, il en est une autre qui sévit fortement dans les principales villes de la Russie, surtout à Pétrograd : la crise des logements. Depuis le début de la guerre, la population de la capitale s'est .accrue de près d'un million d'habitants, le prix des appartements a quadruplé, .et il devient littéralement impossible de se loger. Cette crise, aux proportions effrayantes, (Suite à la page 2, colonie 1.) Une lacune enfin comblée ! C0MING FASHI0NS La Mode de Demain La plus grande autorité de la mode, a la bonne pensée de MENSUEL, publier la description dt ses m°déles en Francav 0.çins{ ga,une remarquab[( Çhez tous les marchands de Chronique de la Mode journaux. Les Dames belges seront enchantées. Le prix■ du journal sera sous peu aug-98!( meute. Abonnes » vous maintenant pour un an sans augmentation. STème année. No 298

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