L'indépendance belge

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06 December 1918
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s.n. 1918, 06 December. L'indépendance belge. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/125q815h7p/
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LE BELGIE INDÉPENDANT ADMINISTRATION ET REDACTION : , (3 MOIS. 9 SHILLINGS TDDOR HOUSE. TUDOR ST.. E.C. 4. VENDREDI 6 DECEMBRE 1918 ABONNEMENTS < 6 MOIS, 17 SHILLINGS TÉLÉPHONE: CITY 3960 (l AN. 32 SHILLINGS LE SORT DU LUXEMBOURG • "V I Nous avons résumé ici l'histoire du Grand-Duché de Luxembourg et démontré que ce ne serait qu'un acte de justice que de rattacher le'Grand-Duché de Luxembourg à la Belgique, dont il a été violemment séparé par le traité de 1839. Nous reproduisons donc volontiers l'article que notre ami et collaborateur M. Maurice Kufferath a adressé au " Journal de Genève " : Voi«»le Grand-Duché de Luxembourg libéré de l'occupation allemande; la dynastie des Nassau, qui y régnait depuis 1890, en vertu de lois et de conventions successorales d'ancien'régime, est condamnée à disparaître comme tant d'autres petites dynasties régnantes d'Allemagne ; plus que jamais les Luxembourgeois sont décidés à rompre leur union douanière avec l'Allemagne et à sortir du Zollverein ; ils vont devoir déterminer le statut politique sous lequel ils veulent vivre, et qué l'Europe devra reconnaître et sanctionner dans les arrangements à conclure par le futur congrès de la paix. Voilà les termes de la question luxembourgeoise, puisqu'il y a une question luxembourgeoise. Elle est née, comme toutes les questions internationales, des erreurs des diplomates et des stratèges au service des ambitions impériales ou Yoyales. Par leur faute, le valeureux et fier petit peuple luxembourgeois s'est trouvé, depuis un siècle, dans une situation fausse. Le Grand-Duché tel qu'il est, n'est "pas le résultat des lentes et mystérieuses évolutions d'un groupe ethnique; il est une création arbitraire du militarisme prussien ; il est un produit des calculs de la politique et de la stratégie les plus fourbes qui aient jamais existé. Il n'a pas de racine dans le passé. L'histoire n'a pas connu de Grand-Duché de Luxembourg ; elle ne connaît qu'un Duché de Luxembourg, dont l'origine remonte aux premiers âges du groupement des nations européennes.. Les traditions historiques du Luxembourg sont parfaitement lucides et d'une éloquence instructive. Les Luxembourgeois se sont toujours considérés et comportés', malgré, la diversité de race, comme apparentés aux populations riveraines de la Meuse, de la Sambre ^t de l'Escaut. Us en ont d'ailleurs subi et suivi toute^ les vicissitudes. Ils sont tout proches dé la Moselle et cependant ils n'ont jamais cherché leur orientation du côté de la vallée du Rhin. Ils ont donné des empereurs à l'Autriche et cependant ils ne se sont pas sentis attirés vers le Danube. Ils ont de tout temps accueilli et aimé la haute culture de France et cependant ils n'ont jamais cherché à mêle leur destinée, à celle du grand pays voisin. Leur centre d'attraction a toujours été le bassin mosan et le Brabant ; phénomène à la fois physique et économique qui n'a pas varié au cours des siècles, et qui â pour conséquence des phénomènes moraux, sociaux et politiques parallèles tout aussi constants. . Si les aspirations du Luxembourg et des anciennes " provinces belges " se confondent et restent étroitement analogues, ce n'est point un effet du hasard ou du caprice des volontés soyverains. Les actes solennels qui, depuis le XVIc siècle, constatent la fusion du Luxembourg avec ces provinces, qui riiîirmcnt que leur union constitue un seul, ind'-visible, inaliénable et incommutable"do-maine (1), ces'actes ne sont pas une fantaisie de diplomates ; ils sont simplement la confirmation et l'enregistrement d'une situation de fait créée par la force des choses. Il importe, en ce moment, da ne pas le perdre de vue. Contre cette situation, à partir de 18121 (traité de Paris), la politique machiavélique de la Prusse inaugure une œuvre de désunion et de spoliation. L'ancien Duché' de Luxembourg est alors morcelé au profit de la maison de Hohenzollern. Ce qui en reste est-cédé au Roi de Hollande à titre de compensation pour les domaines que les Rois de Prusse avaient enlevés à la maison (1) Expressions caractéristiques de la "Pra-gma.-tique sanction de Charles-Quint" (1549). de 1 acte de cession de la souveraineté des Pays-Bas catholiques (Belgique) à l'infante Isabelle d'Espagne \ (1598), des traités de la "Barrière'' (1715), du traité de La Haye (1790). d'Orange-Nassau dans la vallée du Rhin. Ce démembrement et le statut nouveau, les Luxembourgeois les ont-ils acceptées? Jamais! Ils s'y sont S' amis contraints et forcés, corrinle ils i:ot, par la suite, subi en protestant leur incorporation dans l'éphémère Confédération germanique (1815-1866) et leur emprisonnement économique dans le-; fils barbelés du Zollverein allemand (1842 et , 1872). Je ne veux point abuser de l'histoire, moins de quinze ans après leur annexion au royaume ' des Pays-Bas de 1815, ils font cause commune avec les Belges pour rompre ce lien factice. Leurs députés aux Etats généraux de La Haye vont prendre place en 1831 au Congrès national de Bruxelles, chargé d'élaborer la Constitution du royaume de Belgique. Leurs juristes, leurs hommes politiques, leurs généraux sont parmi les protagonistes les plus éminents et les plus ardeints dû nouvel Etat. Lorsqu'en 1839, après neuf années de vie commune avec les Belges, sous les lois belges, la Conférence de Londres détache définitivement le Luxembourg de la Belgique pour le céder une seconde fois, à titre personnel, au Roi de Hollande, les députés luxembourgeois au Parlement belge protestent—et avec qulle énergie —contre la violence faite à .leur malheureux p'àys : M. Metz, qui se fait porter malade à son banc; J.-B. Nothomb qui, dans un discours admirable de dignité, se soumet en protestant à l'inévitable ; Gendebien, qui, au moment de voter le traité de Londres s'écrie: " Non! mille fois non, pour les 380,000 Belgès (sic) que l'on sacrifie à la peur." Ces accents ne sont pas moins pathétiques et déchirants que ceux qui retentirent en 1871 à l'Assemblée nationale de Bordeaux à propos de l'Alsace-Lorraine. Les Luxembourgeois d'aujourd'hui ont-Ils un autre sentiment que leurs pères? Les manifestations les plus convaincantes démontrent le contraire. Les: plus hauts esprits, les meilleurs fils de la terre luxembourgeoise continuent de servir noblement* et d'illustrer la Belgique. Celle-ci lui doit quelques-uns de ses plus habiles hommes d'Etat : les Nothomb, les Zesch, les de Theux, les Will-mar, les d'Hoffschmidt, les Tornacs, les Thorn, les Lejune. La jeunesse intellect luelle où va-t-elle chercher le haut enseignement? Aux universités et aux écoles Spéciales d'e Bruxelles, de Louvain et de Liège. Le centre des hommes d'affaires luxembourgeois où est-il ? Francfort, à Strasbourg, à Paris? Non pas? Il est à la Bourse de Bruxelles. Quant au grand commerce quel est son débouché? Ce n'est ni le Havre, ni Bordeaux, ni Hambourg, ni Brème; c'est Anvers. L'industrie métallurgique, corollaire et complément de l'industrie similaire belge, rivalise avec celle-ci fraternellement ; les deux tiers des minerais de fer du Luxembourg vont alimenter les usines mosanes (neuf milliohs de francs annuellement, suivant les dernières statistiques). La florissante industrie agricole du Duché est sans relations, pour ses produits vinicoles, avec la France, elle-même grande productrice de vins; elle doit donc écouler ses produits en Belgique et dans la vallée de la Moselle. Les chemins de fer luxembourgeois enfin, création de l'initiative belge, sont encore, jusqu'à ce jour, malgré l'empire germanique—en majeure partie du moins—entre les mains de compagnies mixtes belges-luxembourgeoises. Voilà, entre mille autres, des faits significatifs. Il n'est besoin d'aucun plébiscite en présence d'indications aussi formelles, aussi précises, aussi éloquentes. Manifestation plus claire encore ; par milliers les jeunes gens luxembourgeois, dès le début de la guerre, vont prendre service dans l'armée belge quand celle-ci—après un moment inexplicable d'hésitation—se décide à leur ouvrir ses rangs. L'histoire la plus récente confirme ainsi l'histoire ancienne. De même que lé Luxembourg n'a jamais cessé de protester dans la mesure de ses faibles moyens, contre les monstrueuses combinaisons où il fut êngagé malgré lui, .de même la Belgique n'a pas laissé perdre une occasion d'affirmer qu'aucune prescription ne pouvait atteindre ses droits. Au sujet de ceux-ci, aucune contestation ne peut s'élever. Aux yeux des jurisconsultes aucun doute n'existe. Les combinaisons du congrès de Vienne étant dévenues caduques et destinées à disDaraitre devant un ordre de choses nouveau, le domaine luxembourgeois se. retrouve dans les conditions où, depuis des siècles, il a vécu jusqu'à l'ère post-napoléonienne; il est toujours une partie intégrante de ce seul, indivisible, inaliénable et incommutable domaine des Pays-Bas méridionaux qui est devenu, depuis 1830, le domaine belge. Toute tentative d'embrouiller la question sur ce point serait une trahison à l'égard de la Belgique. Aucune des Puissances de l'Entente victorieuse ne voudra assumer la responsabilité du déni de justice que serait la négation de ces droits. Mais, aujourd'hui, les droits historiques ne comptent plus seuls. On admet universellement le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. C'est donc aux Luxembourgeois à faire connaître leurs désirs et leur volonté. S'il ne veut pas demeurpr affilié a la communauté à laquelle il a appartenu si longtemps et dans laquelle ses intérêts vitaux lui commanderaient de rester,» il doit le dire et personne ne lui contestera le droit de lé dire. Malheureusement, sous des influences diverses, il se produit des courants divergents de nature à troubler la conscience nationale. L'idée de constituer le Luxembourg en une république indépendante et neutre rencontre quelques partisans dans le parti libéral : l'un des membres les plus éminents de ce groupe politique, M. Pes-catore, en a fait, ces jours-ci, sans succès d'ailleurs, la proposition formelle à la Chambre des députés de Luxembourg. Le défaut de cette solution est que l'intégrité et la neutralité de la minuscule et impuissante république devrait être garantie et protégée par les puissances. La Belgique et le Luxembourg savent, j par une tragique expérience, ce que valent cette garantie et cette protection, même collective et indivisé'. Un atitre courant tend à l'annexion pure et-simpré'a"là France. Un député-avocat, M. Schreier, l'a suggérée en réponse à la sugges.tion républicaine de M. Pescatore. Les industriels, les financiers, les commerçants et les agriculteurs auront à examiner s'il est à leur avantage de se soumettre à la fiscalité tatillonne, aux procédés administratifs -surannés et aux méthodes douanières étroites de la France, ou s'il ne serait pas préférable de s'appuyer au vaillant peuple-frère qui, grâce à son ardeur au travail, à ses initiatives, à son esprit d'entreprise, à sa prudente administration, a su prendre place au premier rang parmi les grandes puissances commerciales du monde, immédiatement après l'Angleterre, les Etats-Unis et l'Allemagne d'hier, proportionnellement à son chiffre'd'habitants. Il 'hè nous appartient pas de prendre parti entre ces opinions et de départager leurs partisans. Nous avons voulu simplement exposer les éléments du problème. MAURICE KÛFFERATH. A NAMUR La population fait îête aux Tommies Namur, le 29 novembre. g C'est le lundi 18 novembre que les derniers Allemands ont quitté Namur. Les premières troupes britanniques, un corps de cavalerie, y sont entrées trois jours plus tard. Le jeudi, un général divisionnaire passait en revue les troupes de la 2e armée au milieu de l'allégresse de toute la*. population délivrée. Celle-ci avait pu voir pendant les derniers jours la liquéfaction totale de cette armée allemande qui,'avec une discipline aveugle, s'était illustrée dans la vallée de la Meuse par les massacres et les abominations que l'on sait. Elle avait vu les soldats mutinés se livrer avec certains m^rcantis au pillage de la gare et des train? qui s'y trouvaient. Dans certains hôtels, des soldats ivres étaient entrés, l'air menaçant, exigeant des liqueurs, apostrophant les officiers, dont la plupart détalaient comme de courageux lapins et se réfugiaient à l'étage supérieur. Les événements de Namur sont loin cependant d'avoir revêtu la gravité de ceux qui, pendant quelques journées extraordinaires, mirent à l'épreuve les nerfs des Bruxellois. Une seule explosion mit en émoi les Mon-crabeau, celle d'un train de munitions que les Allemands firent sauter à Beez. En venant de Bruxelles, nous avons été impressionnés par la quantité considérable de matériel que les vaincus ont dû abandonner. Dans la gare de Gem-1 bloux, des camions suv truck de tous ca libres, un train sanitaire. Entre Gem-bloux et Namur on aperçoit des rames imposantes de wagons, spectacle rare auquel ceux qui suivent les armées n'ont plus été habitués. Des trains circulent sur la grande li-"gne, les panaches de fumée blanche égaient le paysage hivernal. Dans la gare de Namur, on piétine les cartoucbos abandonnées par milliers. A Gembloux, les Allemands ont dû livrer îux Anglais un certain nombre de mitrailleuses, de fusils. Mais ce qui impressionne surtout et qui évoque tout particulièrement le désastre allemand, est ce qu'on voit sur la route qui longe la rive droite de la Meuse entré Namur et Huy. A chaque instant on croise des affûts tordus, des autos, des camions renversés, qui ont l'air de grosses bêtes balourdes, au ventre béant. La route est défoncée par un charroi qui n'a pas cessé depuis 15 jours. En arrivant a hauteur d'Amay, la pliiparj^ des colonnes se rabattaient sur le Con-droz.Dimanche matin les premiers détachements britanniques entraient dans Huy que les Allemands avaient évacué l'av-ant-veille. En avant de Huy, nous soipmes allés jusqu'à Ombrek, où des Allemands se trouvaient eucor$ quelques heures auparavant. Nos amis britanniques ont été accueillis avec l'enthousiasme que l'on devine dans toute oette vallée de la Meuse où les Allemands ont^ commis aux sombres jours de 1914 les pires excès. On admire le fini de leurs équipements, de le.ur matériel, la qualité de leur chevaux, l'air robuste des tommies et quand on cbmpare tout cela à l'aspect miséreux et sordide des Boches attelés à des charrettes qui maûquaint de chevaux, on comprend, on découvre l'une des causes de la victoire. Les petites villes accueillantes ont été abondamment pavoisées aux couleurs belges et aux couleurs de nos Alliés. A Namur, li bia bouquet-de la chanson est pour les soldats du brave «Plumer ou bien encore pour ces cavaliers qui donnent la comédie oe soir dans une des salles de la ville.Chaque division britannique possède sa troupe d'amateurs, ses follies ou ses gai-ties qui .composent des programmes de music-hall où toujours un soldat costumé en femme émerveille. L'humour wallon ne perd pas ses droits. Dans l'une des vieilles rues de Namur, voisine du confluent de Sàmbre et Meuse, nous avons vu se balançant à une fausse porte de verdure un lion belge au dessous duquel les habitants du quartier avaient inscrit: Grognon imprenable. A Jambes, à An-denne, à Hùy, pendaient au-dessus de la rue des mannequins, infiniment comiques, vêtus de feldgrau portant le casque à pointe et quelquefois tirant la langue. Dans lés étroites rues sinueuses de Huy, voisines du pont'ia et du bassinia fameux, tout près de la vieille cathédrale au beau portail roman, nous fendons une foule éliorme, bon enfant, qui manifeste bru-, yamment sa joie d'être délivrée. Nos uniformes khakis sont salués au passage des folles acclamations. Sur les murs une affiche donne le programme des réjouissances au faubourg de Statte. Dans l'ordre du cortège, on lit notamment: "Centrale des cuivres" : les habitants de Statte qui ont pu cacher leurs cuivres sont invités à les porter solennellement dans le cortège." A un carrefour, une charrette est arrêtée, sur cette charrette, un piano, un pianiste, un chanteur et un drapeau sur lequel on lit au-dessus d'une devise latine: "Les dragueurs de la Meuse." Très drôles ces braves dragueurs qui vendent au profit des orphelins et des mutilés une chanson wallonne que la foule reprend avec entrain. La verve narquoise des Namurois s'exerce aux dépens des fameux fonctionnaires du ministère wallon': une bande *d'hurluberlus ou de vendus qui ont failli ternir le pur éclat de la résistance wallonne dans cette guerre. On les appelle ici les ministres §. P. (les ministres sans portefeuille). Le gouvernement de Namur comptait environ 200 fonctionnaires et dactylos répartis entre le Palais de Justice et l'Ecole des Cadets. A quatre ans de distance, ce qui frappe le voyageur dans le paysage de Namur est tout d'abord la disparition de l'énorme hôtel de la citadelle qui avait quelques centaines de chambres et qui fut réduit en miettes par les obijsiers skoda en août 1914. On est impressionné aussi par la destruction de l'Hôtel de Ville brûlé par les pionniers incendiaires. Il Semble que Namur ait moins souffert pendant l'occupation au point de vuo alimentaire que d'autres villes belges. — La Victoire " LOUIS PIERARD. % • POUR ALLER A BRUXELLES ~ 1 Voici l'itinéraire suivi par nos permissionnaires. Folkestone-Calais. On arrive à Calais vers 3 heures et on en part à 5 h. 45 du soir de Calais ville. Arrivée à Bruges entre 3 et 4 heures du matin ; train non chauffé nr éclairé. Départ de Bruges à 7 heures 20 du matin par Eecloo, Gand, Termonde, Malines, .et arrivée à Bruxelles à 5 heures du soir. Toujours beaucoup d'animation à 'Bruxelles. Gomme il n'y a pas de matières premières, les usines chôment et la population flâne. . Il n'y a que des marks en circulation, mais il y en a beaucoup. Les Allemands ont acheté grandes quantités de toutes espèces de choses et ils ont payé surtout dans les deux dernières années. Les prix des aliments et des vêtements diminuent, mais on peut encore voir affichée rue Haute une paire de chaussons Fr. 35, une jupe en taffetas Fr. 125, une paire de gants Fr. 85. Pour les amateurs cfe gueuze, il y en 1 de trois espèces : l'ordinaire, Fr. 3.50 la bouteille; la loorik, Fr. 5 ; la bouteille.de vieille gueuze, Fr. 7. Cela nous change des prix durant guerre ! Le petit verre de liqueur, Fr. 1.25. Il n'y a pas de café : on ne boit que de la toréaline. Comme nouveautés, disons que derrière la maison du Roi, à la place de la vieille Boucherie écroulée, se dresse la maquette du monument de Miss Cavell, et place Madou celle de l'invasion. Manneken pis est toujours à sa place, mais les Bruxellois réclament pour lui un costume khaki. A Waterloo le lion surmonte toujours la butte. Les Belges entrent à Aix-la-Chapelle Une opportune réplique de l'arrêté de von Bissing D'Eupen à Aix-la-Chapelle, la route à travers un agréable pays de prairies et de bois de sapin est jonchée de cadavres de chevaux abandonnés par l'.'rrvée allemande dans sa retraite vers le Rhin. Mais dans les prés, autour des fermes, i' y a du bétail bien vivant et e<) quantité, une grande partie des animaux volés en Belgique est remisée là,à l'engrais. Cela contraste avec nos pays dévastés. 11 semble que ces gens-là n'aient pas connu la guerre. Même impression dans les faubourgs d'Aix-la-Chapelle. De jolies maisons peintes Isont nichées parmi les sapins, des gens se promènent le plus paisiblement du monde. C'est un dimanche de pays heureux, un diipanche d'hiver, beau et doux. Ici les enfants qui pullulent nous saluent de coimiques sàluts militaires. Leurs parents paraissent plus amènes que les gens d'Eupen, presque souriants. Mais à Aix-la-Chapelle nous retrouve-rons'les carafes frappées. Ceci est d'ailleurs un trait saillant du caractère allemand : aimable, servile quand il est isolé, le Boche, en troupeau, se sent en force et reprend son impertinence. Aujourd'hui terrassé, il nous manifeste tout ce qui reste en son pouvoir de sa haine sournoise. Nous ne lui en demandons pas davantage, et je ne pense pas que le régime qui va lui être imposé soit fait pour nous concilier ses bonnes grâces. A notre tour , Aix-la-Chapelle,, depuis le 1er déc., est aux mains de l'autorité militaire belge. Le gouverneur est le colonel Gracia.' Il est entré en fonctions avec une roideur qui contraste avec son nom. Dès son arrivée aux portes de la ville, il a exigé que le bourgmestre vint au-devant de lui pour lui souhaiter très humblement lâ bienvenue. A peine installé à l'hôtel de ville, il a fait imprimer un arrêté en dix-huit articles, qui est la reproduction exacte de celui que\on Bissing placard.i en 1914 sur les murs de Bruxelles. 11 proclame tout simplement l'établissement de la loi martiale. Ordre de déposer toutes les armes à l'hôtel de ville. Défense de circuler en voiture dans la rue. Censure de tous les journaux et publications. Droit de percpjisition à toule heure dans toutes les maisons qui doi-ventVester ouvertes pendant la nuit. Or- LE NUMERO t PfcMMY Ho 10

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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