L'indépendance belge

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s.n. 1914, 16 June. L'indépendance belge. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7m03x84g76/
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tO Gemim.es EN SÊi-SIQUE ET A PARIS Ci 85* ANNÉE Mardi 16 juin 1914 administration et rédaction lis rue des Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un in. 20 <r. Smoit, lOIr. 3 moîi, 5 !r. tUXEn&0URG[Gr.-0J » 28 fr. » iSIr. » 8 fr. HUMER » 40 If. » 22 (t. » ttfc ÉDITION HEBDOMADAIRE tlnteroationala it d'Outrc-miri » PAGES, PARAISSANT IX MERCREDI Un an. tranca ilx moli lii frauc» L'INDÉPENDANCE i«c Mardi 16 juin 1914 Les annonces sont reçues} A BRUXELLES : aux bureaux du joiTj®C A PARIS : il, place de la Bourse. L LONDRES j ci:ez MM. John-F. Jones & Cfi9 Tt* ^ Snoiv Hill, E. C.; à /Agonce Havas, n° Cheapsirie E, G.; ec chez îfevToud & Fils, LtaL 14-18, Queen Victoria Street, et T. B, Browa^ Ltd. n° 463, Queen Victoria Street. . AMSTERDAM : chez Isijgh & Van Ditmar, Hoiin, 2®,' Qb. ROTTERDAM ; même lirir.e, Wynhaven. 113» fcgft ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et É& SUISSE, aux Agences de la Maison RudoiùMoss^ ITALIE : chez MM.Haasenstein & Yogler, à Turin et Rome. $&£ïEW-YOHlx ; T.B, Browne, Ltd, », Eùst42ud Stree* TEQlSà/mCÎS EAR JOUE. — SIX PAGES BELGE tOTSSE&XAUÛX liR IZ FEGCJiia -Édition du matin s j&ujouTd'hui 3evue politique. fcA TENSION GRECO-TURQUE. — La notification grecque. — Commentaires. — Les réfugiés. — L'annexion des lies. LE MEXIQUE ET LES ETATS-UNIS. — La médiation.: I<A QUESTION ALBANAISE. — Attaque de Durazzo. — La mort du colonel Thomson. — Les rebelles à Elbassan. Ea Roumanie. — Le Tsar à Constanlza. — Les toasts.. En Italie. — Elections mpnicipal.es. La Vie à Paris, par Jean-Bernard. En France. — Le cabinet Vifiani. — L'emprunt.Au Maroc. — L'occupation de Kenifra. Les orages. — En Belgique et à l'étranger. En Belgique. — Le malaise à droite. Chronique mondaine. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Revue hebdomadaire de la Eourse de Paris (58 page). ÎTirage de l'emprunt de Bruxelles (1902). — La série 8S0 n» 11 gagne 10,000 francs. Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui out paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 15 juin Revue P©!stipu@ •Le nouveau cabinet français est constitué. -M. Viviani, auquel le président de la République avait- lait appel immédiatement après que .M. Ribot lui eut remis sa démission, a réussi, à établir très rapidement s-s. combinaison. 11 n'a .eu pour cela qu'à s'adresser aux personnalités doiii il s'était assuré la collaboration lors de ça première tentative, mais il a eu soin d'éviter M. Uo-.fciard et M. Ponsot, qui firent échouer le premier, cabinet viviani par leurs .exigences vraiment excessives en ce qui .concerne la question militaire. Au point .de vue de l'autorité personnelle des membres du gouvernement, la seconde combinaison Viviani se présente mieux que la première. Sans doute, on n'y trouve guerei de chefs comparables à ceux qui avaient accordé leur concours à .M. Ribot, tels MM. Bourgeois, Delcassé, Peytral et Dupuy, mais du moins y ren-contré-t-on des parlementaires expérimentés comme M. Noulens, qui prend le portefeuille des finances; Al. Bienvenu-Martin,. qui revient à la justice; M. Thomson, qui prend la direction du commerce, postes et télégraphes; M. René Renoult, qui prend le portefeuille .des travaux puulics. A côté d'eux, M. Malvy est maintenu à l'intérieur; M. Gauthier assume la lourde responsabilité de la direction du département de la marine; M. Fernand David prend le portefeuille de l'agriculture; .M. Ray-naud, celui des colonies; M. Messimy, célui de la guerre, et M. Couyba, celui .du travail, il a b.ien fallu assurer une part de représentation à ceux qui firent preuve d'un acharnement tout particulier dans l'assaut livré au cabinet Ribot: on a donc conlié le département de l'instruction publique à M. Auga-gnour, et on a placé M. Dalimier au sous-secrétariat des beaux-arts, il n'y que M. Puech qui a été oublié. M. Viviani a pris, avec la présidence du conseil, le portefeuille des affaires étrangères. Ceci est une garantie, cai pour appartenir au parti socialiste-i-ndé-pendant, M. Viviani n'en est pas moins un homme prudent, d'un talent personnel incontestable, sachant tenir compte de tout ce que commandent les circonstances extérieures. Il s'est adjoint, comme sous-secrétaire d'Etat au quai d'Orsay M- Abel Ferry, qui appartient au groupe des radicaux non unifiés et qui est 1e seul membre du cabinet actuel ayant voté vendredi dernier contre l'ordre du jour Dalimier et en faveur du cabinet Hibot. Il y a donc là encore une garantie pour le maintien de la politique extérieure de la France sur ses bases traditionnelles. Les trois autres sous-secrétariats d'Etat, celui de la guerre, de l'intérieur et de la marine marchande, ont été confiés respectivement à MM. Lauraïne, Jacquier et Ajam. Quant à la nuance même du cabinet, elle est nettement définie : la combinaison comprend huit radicaux unifiés, MM. Malvy, .Noulens, Messimy, Renoult, Raynaud, Jacquier, Dalimier, et Ajam; trois membres de la gauche radicale (des radicaux non unifiés), MM. Abel Ferry, Fernand David et Laurai-ne; trois membres de la gauche dértio-cratique du Sénat, MM. Bienvenu-Mas tin, Gauthier; et Couyba; deux républicains socialistes, MM. Viviani et Auga-gneur, et un seul républicain de'gau che, M. Thomson. On distingue parfaitement que M. Viviani a eu la bonne intention de former un ministère de concentration des gauches, mais la dis. proportion est évidente entre les part; de représentation accordées aux différents groupes. La gauche radicale non unifiée et le groupe des républicains do gauche, qui constituent des partis très ■ importants au sein de la majorité républicaine, se trouvent sacrifiés.. Le cabinet Viviani a-t-il des chances ■ de se maintenir pour l'accomplissement d'une œuvre gouvernementale sérieuse 'i Oui, s'il se contente de reprendre à son compte le programme si clairement exposé l'autre jour par M. Ribot; non, s'il veut faire de la surenchère démagogique et tenter de réaliser le fameux programme établi par les radicaux unifiés à Pau. M. Viviani devrai se souvenii que les radicaux et les socialistes unifiés n'osèrent pas combattre le programme de M. Hibot à la Chambre, mais .que leurs efforts portèrent uniquement contre la personnalité du président du conseil. S'il l'oubliait, il constaterait aussitôt que non seulement la grande majorité du Sénat lui est hostile, mais encore qu'il ne peut compter sur aucune majorité ferme à la Chambre des députés. D'ailleurs, lors de sa première combinaison déjà, M. Viviani avait par-faitement compris que le maintien de la loi des trois ans dépend essentiellement des circonstances extérieures et qu'il serait extrêmement dangereux d'y toucher. Il peut être inquiétant pour l'avenir de voir à la direction du département de la guerre M. Messimy, qui a voté l'ensemble de la loi des trois ans, mais qui préconisa d'abord la formule transactionnelle du service de trente mois. Pourtant, la présence au banc du gouvernement de M. Noulens, qui poursuivit énergiqueinent l'application loyale de la loi des trois ans, et le fait que, sur les dix-sept membres du cabinet actuel, il y en a onze qui votèrent formellement celte loi, soit à la Chambre, soit au Sénat, ce sont là deux indices certains que l'on ne songe pas à modifier l'ordre des choses actuellement éta- , bli. Aussi ceux qui escomptaient par la chut© du cabinet Ribot et l'arrivée au pouvoir d'un cabinet Viviani une modification profonde de la politique militaire de la France se trouveront-ils amère ment déçus. 11 est acquis, dès à.présent, que les membres du nouveau cabinet se sont mis d'accord sur le passage de la déclaration ministérielle qui traitera du service de trois ans : il y sera dit. que c'est seulement quand les projets de préparation militaire et d'utilisation de; réserves auront été votés et mis en vigueur que, « tenant compte tout ensemble des résultats de l'expérience e! des exigences de ta défense nationale », le gouvernement pourra proposer un allégement des charges' militaires. Ou le voit, le retour an service de deus ans, retour exigé par les raelicaux unifiés et l'es socialistes unifiés, n'appàrail plus que comme une éventualité très lointaine, subordonnée à de -multiples conditions très précises. En ce qui concerne la question de l'emprunt, le cabinet Viviani reprendra également le projet d'emprunt de 900 millions qu'avait annoncé M. Ribot. Par là I se trouve confirmé une fois de plus que tout gouvernement de gauche est impossible en dehors du programme de gauche exposé vendredi dernier par M Ribot et cjue même un cabinet où l'élément radical unifié est largement prépondérant ne peut tenter sérieùsemen: de réaliser le programme de Pau. LA TEKIOMp-TIMflE La notification grecque Constantinopte, dimanche, 14 juin. La note grecque, dont on a signalé la re mise, ne fixe aucun délai à la Porte. Elle dé claie seulement que si une prompte fil n'est pas mise aux excès commis à l'encon tre des Grecs, elle décline la responsabil:t< des conséquences de la persistance de ce état de choses. La Porte n'a pas encore répondu à 1; Grèce. t? Les réfugiés grecs Constantinopte, lundi, 14 juin. Les Grecs de la région d'Edremid, qu ont émigré à Mvlilène, ont télégraphié ai grand-vézirat demandant l'autorisation di rentrer dans leurs foyers. L'enquête ouverte sur l'incident de Ka rabouroun continue. Deux barques pleines de Grecs ont éti amenées, mais on ignore si l'on tient le: coupables. Plusieurs steamers grecs ont quitté hie Constantinopte. D'autres ont traversé le Bos phore, entrant directement d'ans les eau: grecques. (a Athènes, dimanche, 14 juin. On télégraphie1 de Mytiiène qu'un voilie vient d'arriver de Palaya-Phokea, ayan à bord des émigrés dont plusieurs son blessés. Ces derniers ont raconté avoir sitb des mauvais traitements de la part de Bachi-Bouzo.uks qui ont, disent-ils, piili leurs maisons et leurs magasins.. Ils ajou tent que 15 chrétiens ont été tués et plu sieurs blessés. 3,000 chrétiens soht arrivés aujourd'hu à Mytiiène. De source officieuse, on déclare qu'il es inexact que le ministre de Grèce à Constan tinople ait notifié aux ambassadeurs qu les Grecs d'Aïvnli au r.onbre de 3,00 étaient armés. (c Commentaires turcs Constantir.ople, dimanche, 14 juin. La presse turque commente plutôt av^ calme des déclarations faites par M. Yen zelos à la Chambre. Le « Tanine » les trouve intempestives î il y voit une manœuvre parlementaire tsr ; dant à s'approprier le succès de la c-osst tior. de l'émigration des Grecs due a voyage de Talaat Bey. Le maire d'Aivali a télégraphié au grane Vézir gue^ £ar suite de l'arrivée de Talat Uej^ la tendance à l'émigration a Sidp.i.'i; Le calme est rétabli. Les populatio is .vaquent à leurs travaux. Le maire a exprimé la fidélité .le ta population envers le gouvernement ottoman. la) L'enquête turque Le ministre, de l'intérieur télégraphie de Magnosia qu'il s'est rendu d'Aivali dans l'Ile de Mockonisi, où il a tranquillisé la population grecque. Il a visité également Di-kili, où il a décidé 3,000 Grecs des districts de Di-kili et de Bergama à rentrer dans leurs foyers. La population grecque de Bergama et de quelques districts voisins -avait émigré à Mytiiène. 11 a été établi que, pendant l'émigration, plusieurs maisons et magasins ont été pillés. Ordre a été donné d'arrêter les coupables et de les livrer aux tribunaux, mais la plupart se sont échappés. Les objets volés ont été restitués. Le ministre a conféré, à Soma, avec le vali, qui avait déjà réussi à faire rentrer chez eux les Grecs qui s'étaient rendus à Sn.iyrne et à tranquilliser les autres. Aujourd'hui, le ministre se rend à Mene-mon et à Smyrne et demain à Phokoa. (a) ues réfugiés grecs Janina, lundi, 15 juin. Les réfugiés grecs qui avaient quitté l'Epire sont rentrés dans la région d'Argy-rocastro, où tout est calme actuellement.La tranquillité est également revenue, dans l'es milieux musulmans. (b) Athènes, lundi, 13 juin. On mande de Mytiiène, que M. Belhomme, représentant du consulat générai de France à Smyrne, ainsi que les vice-consuls d'Angleterre et d'Amérique à Smyrne, chargés de faire une enquête sur la situation des chrétiens en Asie-Mineure, sont arrivés à Mytiiène. Ils se sont ensuite rendus à Pa-laia-Phokea.On dit qu'il y a eu dans cette ville une cinquantaine de tués. Six cents réfugiés, dont quinze blessés, ont été transportés à Mytiiène. (b) Athènes, lundi, 15 juin. On mande de Sarnos que 2.000 réfugiés d'Agrilla sont arrivés à Samos par un vapeur américain. D'autres ont été dirigé: sur Chio. Deux voiliers, qui transportaient des réfugiés, ont fait naufrage hier. Tous les passagers ont été noyés. (b) Le lexique et les iLtats-Unis LA MEDIATION Niagara Falls, dimanche, 14 juin. On assure que les délégués mexicains, très mécontents de l'attitude des Américains, ont été sur le point d'abandonner la conférence, niais que le général Huerta leur a télégraphié d'y rester. ; Les délégués américains ont proposé hier plusieurs noms pour le remplacement de M. Huerta à la présidence. Les délégués mexicains ont refusé de les discuter. On assure également que la publication d€ la correspondance des médiateurs avec le général Carranza a eu lieu malgré l'oppo-siliion des délégués américains. (a; np^ana—wp—■—a Lu A Question Albanaise Situation améliorée Durazzo, lundi, 14 juin, i Selon les nouvelles arrivées ici par radio l gramme, le mufti de Dibra, Yehib, qui séjourne actuellement à Tirana, aurait con-( seillé aux rebelles de déposer les armes e I de se rendre. Des rapports venant de Dibra ânnoncen' que les chefs du mouvement organisé dan; cette ville ont envoyé à Durazzo trois let 1 tre- rédigées en langue turque, dont l'un* I est adressée au prince, une seconde à le -' commission de contrôle et une troisième i Turkhan Pacha. Ces lettres expriment les sentiments di la population de Dibra. 5 Dans la lettre destinée au prince, la po ' puila'tion proteste de sa fidélité et de son dé vouement et se déclare prête à mourir poui le prince et à ne jamais permettre que, dam " la partie du territoire de Dibra accordé< ; à l'Albanie, flotte un autre drapéau que 1< ) drapéau albanais. En outre, il y est rappeli qu'Ai'if Hikmet a été contraint de fuir e ' qu'on ne manquera pas de mettre hors d'éta t de nuir les quelques partisans qu'il y pos t sède encore. (a Les rebelles à Elbassan i Durazzo, lundi, 14 juin. D'après les nouvelles venant d'Elbassan . les rebelles sont entrés dans Guihma, dan: le district de Tirana, lis se sont avancés eu i suite vers Bradeslecb, non loin d'Elbassan Ils allaient occuper cette place quand ui t détachement de troupes, composé de gen - darmes et de volontaires, leur barra li i route. Il s'ensuivit un combat près de Zaga 3 leza. Les rebelles furent repoussés, mais ) après avoir reçu des renforts, ils attaqué rent de nouveau les troupes du gouverne ment et les forcèrent à battre en retraite Les rebelles ont adressé aux autorité c d'Elbassan un message dans lequel ils dé .- durent vouloir faire leur.entrée dans cett ville vendredi à 11 heures du matin, t Les habitants d'Elbassan se sont joint aux détachements de troupes qui se trou vent dans cette ville en vue d'une défens u commune, lis ont déclaré être en état d pouvoir tenir sans renforts jusqu'à diman !- che soir Cependant, on a envoyé à Elbassaî II des trçu-pes de secours de Skapari ei à l'artillerie de VaJona, si bien que tout danger semble écarté.. (a) Maire relâché Durazzo, lundi, 14 juin. Le maire, M. Gjourgevitch, qui avait été arrêté et interrogé liier soir, a été remis en liberté sur l'invitation du délégué russe et de la commission de contrôle. (a) LES REBELLES ATTAQUENT DURAZZO Rome, lundi, 15 juin M. Aldotti, ministre d'Italie en Albanie, télégraphie de Durazzo 15 juin, 8 h. 30 : L'attaque de Durazzo a commencé à 4 heures du malin sur trois points différents. Vers 6 heures, le colonel Thomson a été tué. Les mariais défendront uniquement les légations et le palais royal. Au premier moment,on croyait généralement que la ville .alait tomber aux ma.ins dès insurgés mais ta situation s'est ensuite améliorée et on espère sauver I.a vitie. '.a) Durazzo, lundi, 15 juin. Les insurgés ont attaqué Durazzo à 4 heures du matin. Depuis, on entend une violente canonnade et une vive fusillade. Au début, la situation était grave, mais elle a pris bientôt une tournure favorable pour les défenseurs. Le prince est à la tête de ces derniers. (b) Envoi d'un navire de guerre français Paris, lundi, 15 juin. L' d'Edgar Quinet » a reçu l'ordre de partir pour Durazzo. (b) Nouvelles ds l'Étranger ALLEMAGNE Mesure vaxatoire en Alsace Strasbourg, lundi, 15 juin. Avec l'autorisation de l'Empereur, il a été décidé que l'incorporation de la classe de l'automne prochain, ainsi que celle des autres classes,' se fera, pour toutes les régions d'Alsace-Lorraine, uniquement dans des garnisons situées hors du pays d'Empire, ainsi que cela avait eu lieu avant 1903. (b, ANGLETERRE Nouvel attentat des suffragettes Londres, lundi, 15 juin. Une bombe a éclaté hier soir dems la cé-lisbr église Saint-Georges à Hacnovei ' Squ*. e. On soupçonne les suffragettes d'être les auteurs de cet attentat. (a] ETATS-UNIS L'ouverture du canal de Panama Washington, dimanche, 14 juin. A l'occasion de l'ouverture du canal de Panama, le président Wllson se rendra di Rampton Roads à Colon avec une grande flotte internationale. Neuf pays auraient annoncé leur intention de se faire représenter dans cette flotte. 11 est probable que d'au très nations y soient également représentées.La flotte américaine assistera, après l'ou verture du canal, aux fêtes de San-Fran cisco. Le passage du canal par la flotte durert probablement 4 jours. (a ITALIE Elections aeiministratives Rome, dimanche, 14 juin. Dans plusieurs villes d'Italie, notammen à Rome, Milan, Gènes et Turin, ont iiéi aujourd'hui des élections administrative: auxquelles, pour la première fois, est ap pliqné le suffrage universc-l. On ne signM-t jusqu'à -présent aucun incident. Les élec tions dans les autres villes auront lieu cha que dimanche à tour de rôle jusqu'au 2( j-uil-let. iM Rome, dimanche, 14 juin. » Les élections administratives ont eu JBji à Rome au milieu d'une grande tranquilWÇ Selon le « Giornale d'Italia », 70,000 éleç teurs ont pris part au vote et' la liste com ' mune des partis constitutionnel et catho lique- aurait la majorité. A Gênes, Milan et Turin, des élection: muiùcipales ont- eu lieu aujourd'hui da'ri: ' un calme parfait. A Milan, 70 p. c. des inscrits ont pris par aux élections administratives. Le vote a ei ' lieu dans un calme parfait. Dans les sections centrales,la liste consti tutionnelîe a la très grande majorité. Dan: | la périphérie, c'est la liste sociale qfft- i ^ l'avantage. (a Les élections municipales Rome, lundi, 15 juin. ; Les journaux de ce matin confirment h ■ victoire, à Rome, de la liste constitution - neile catholique. Le « Messagero » dit que la défaite di 1 parti démocratique est le résultat de l'irrita tion générale qu'ont provoquée les récent: événements qui se sont produits dans les différentes régions de l'Italie. D'après les résultats des élections admi nistratives, à Milan, connus jusqu'ici, le: 6f candidats Socialistes passent avec un< majorité de 33,000 voix et 1G constitution nels avec environ 30,500 votx. Dans les élections -au conseil général, le: constitutionnels ont été élus dans G cir conscriptions et les socialistes dans 2. (a Les cheminots Rome, lundi, 15 juin. Malgré la décision du comité d'Ancôn' ordonnant la cessation des grèves partielle des chemins de fer, certains groupes de che mtnots semblent vouloir résister. Ceux d-Pologne, notamment, seraient résolus d'après le u Mattino », i. adresser à tous le chemiripts italiens un manifeste contre 1: décision d'Ancône et à favoriser le dévelop pement de la grève,mais il semble bien qu la raison de ce mouvement soit uniqu,emen i le désir d'obtenir de l'administration la pre ; messe que des représailles ne seront pa exercées au moment de la reprise du travail.Le servies des .voyageurs, assure-t-on, s'effectue normalement, mais il n'en est pas de même du service des marchandises pour lequel on ne prévoit P fonctionnement normal que dans trois jours. (a; PORTUGAL — L'état de santé du président de la République s'est arnélioré.t (a; ROUMANIE LE TSAR A CONSTANTZA La revue Constantza, dimanche, 14 juin. C'est en présence d'une foule énorme que le Tsar et le roi Caro! ont passé la revue des troupes, ce soir, à G heures. Les troupes ont défilé ensuite au milieu d'ovations enthousiastes. Réceptions Le Tsar a reçu en audience le président du conseil, M. Braiiano, et le ministre des affaires étragères, M. Pet-unbaru. De son côté, le roi Carol a reçu en audience M. SasonolT, ministre des affaires étrangères de Russie. Dîner de gala. — Le toast du Roi Un dîner de gala a eu lieu ce- soir à la résidence royale. Le roi Carol, dans son toast, a exprimi sa joie de la visite des souverains russes dans laquelle il voit une preuve nouvelle des sentiments d'amitié que le Tsar lui té moigne d'une manière si touchante depui-; de si longues années, sentiments d'amitié qui ne peuvent que contribuer efiicacemen à resserrer encore davantage les excellents rapports si hc-ureusement établis entre lei deux pays. Le Roi ajouta : La noble et généreuse ini tiative de Votre Majesté pour l'institutioi de la Conférence de La Haye est un sûi garant qu'elle apprécie les services que le Roumanie a pu prendre à la cause de la pab européenne pendant les événements qui si sont déroulés l'an dernier dans la péninsule balkanique. Le but constant et invariabh de la Roumanie est de contribuer à main tenir par un équilibre stable et par des re lations cordiales entre tous les Etats de cette partie de l'Europe la paix bienfaisante, qui seule peut leur permettre de réali ser la prospérité à laquelle ils aspirent. Le Roi termina en buvant au bonheur d< ■ la impériale et à la grandeur de fc Russie. La réponse du Tsar Le. Tsar, répondant, rappela les liens unissant les deux pays et exprima la sincè re satisfaction éprouvée en Russie par 1< développement remarquai*!® de ta Rouma nie. Votre Majesté, dit-il, a bien voulu signa-1 1er les effets salutaires d'une politique pa cifique. Il m'est particulièrement agréable : d'avoir l'occasion de rendre hommage i l'œuvre bienfaisante exercée par la Rouma nie sous la sage direction de son Roi. L'œu vre de paix accomplie par Votre Maj-estf lui a acquis la reoonn.aiss.ance des peuple: et rehausse encore le prestige de son pays Le Tsar a terminé en exprimant l'espoii que rien ne troublera le développement pa cifique de la Roumanie libre et en le-van • ;son verre à la famille royale., (a SERBSE A LA SKOUPCHTINA La Skoupchtina a voté lundi en seconde lecture la loi sur le ser-vice militaire • d'un aîi avec dispense pour ceux qui on i accompli six mois de service. i Elle a adopté également un crédit mi ■ litaire de 122 millions, puis s'est ajournée : à samedi pour entendre le décret de dis solution. L'opposition n'assistait pas à k ■ séance. (b) FRANCE | La Vie à Faris (De notre, correspondant) 1 LE MINISTERE NOUVEAU. — CE QU'IL FAIT ' FAIRE. — LA DISCRETION NECESSAIRE. -LE BAL DE LA COMTESSE OE CRAMONT. -REHABILITATION DE LA CRINOLINE. — LI ! NOUVEAU RECUEIL D'HELENE VACARESCO - LA DORMEUSE EVEILLÊE. - A L'INSTAI □ E « BERENICE >. : Voici le ministère Viviani, le 57" di 1 la République, qui sue:cède au mi-nis ' t-ère Ribot, qui a duré trois jours e sembis avoir détourné pour jamais de; hommes comme M. Léon Bourgeois di toute veiléité de. se laisser reprendre ! dans un poste gouvernemental. Poui corser l'équipe ministérielle on a ajouti [ cinq sous-secrétaires d'Etat,jeunes hem mes pleins d'ambition et de mérite. Et , parcourant cette liste de dix-sept noms . un vieux Parisien qui a de la mémoin et quelques notes pourrait écrire un cha pitro curieux de la vie de Paris, mais i j n'y aurait pas seulement du bien à dire 1 et ces monographies ressembleraien ! trop à des feuillets de pamphlets; la vé rité prend souvent, à notre insu, de: , formes désobligeantes, elle ne connai 1 ni les modérations nécessaires, ni lei I demi-teintes qui estompent certaine: crudités du tableau. Et puis à quoi ce la servirait-il '? L'Histoire — la touti petite histoire qui se contente des anec dotes, des bons mots et des méchante; incidentes peut attendre; elle n'est pa pressée. Gardons ces feuilles pour I « Sottisier » nécessaire et qui plus tard quand nous ne serons plus là, appor tera sa contribution aux. annales de ce i journées peu reluisantes où la passioi - et l'intrigue domptèrent le talent et fi ? rent rentrer sous terre les dévouement t. à la.chose publique. Alors il sera temp - d'enlever le maquillage de ces contein ; porains .qui se. font une « tête » polit-i que comme ces acteurs qui, prêts à ert< treir en scène, se « font la tète » du per-, sonnage qu'ils vont représenter. Ah ! cette comédie politique, comme il serait tentant de l'écrire avec liberté et mesure mais avec sincérité 1 II serait agréable et sain de piquer de la plume ces puissants du moment comme le naturaliste pique ces insectes brillants sup la plaque de liège pour en montrer lésj détails de contraction et de caractère. Ce n'est pas possible ou alors il faudrait se retirer dans une sorte de Chartreuse isolée e-t inaccessible où on ne verrait plus personne, où on se cloîtrerait du monde parisien. Ce n'est pas pour rien que les poètes de l'antiquité avaient représenté la Vérité se cachant au fonda d'un puits. Ce n'était qu'une figure et qu'un symbole, le chroniqueur parisien est obligé de se mêler aux événements qu'il raconte, de se rencontrer avec les personnalités qu'il dessine au passage ; comment voulez-vous qu'il raconte tout ce qu'il sait, tout ce qu'il voit, tout ce qu'il entend ? Il se créerait volontiers une situation impossible et il ne pourrait plus rien voir, rien entendre, ou on le considérerait comme un de ces imposteurs qui troublent l'intimité des milieu et les effusions amicales des adversaires d'hier réunis par un soudain amour d3 la chose publique. Il en est qui se sont essayés à ce j eus pénible et. on les a aussitôt classés dans la catégorie des entrepreneurs de .démolitions qu'on évite à cause du bruit et de la poussière. Que voulez-vous, il faut vivre avec son temps, avec ses ! contemporains et, tout en enregistrant | les bruits de la rue, les propos de salon, on se doit une réserva indispensable et de bonne compagnie où l'on n'a pas* l'habitude, quand on rencontre un co« I quin, de lui courir sus et^ à haute voix,, de lui crier : — Mftis je vous reconnais, monsieur,. I vous êtes jjin bandit en habit noir à qui I les intrigues réussissent et rapportent I Quand on aperçoit .ces gaillards, on ! se contente de faire un demi-tour a gauche et de frotter son lorgnon poun , se donner une contenance; on a l'ain ! :de ne pas voir. Question d'usage. Il . vient toujours un moment où les incidents de la vie courante se: chargent de . mettre en pleine lumière» ce qu'on ai ; 6ru bon de cél.er. Mais il ne faudrait pas qu'on s'y trompe, cette eliscrétion n'est pas de l'ignorance ; c'est aussi da la politesse avec une poussière de pru« dence. 11 faut savoir discipliner les , anecdotes de l'actualité et attendre .que. . le moment soit arrivé de mettre les points sur les « i », Quand on est poussé par un besoin . irrésistible de tout dire, une fois i'opé-, ration accomplie, il faut s'éloigner et seti [ perdre dans la brume; aussi les anciens . ont-ils représenté le Sagittaire qui laneje . Sa flèche, celle qui doit laisser une filn-i ; preinto ineffaçable, sous les traits d'un s monstre élégant, au torse de jeune homme terminé par un corps de che- ■ val et qui s'enfuit dès qu'il a visé, tiré; . et touché: C'est un type mythologique,; ; il n'existe heureusement pas dans no- i tre société moderne, si agitée soit-elle. «*» Mais alors, dira-t-on, c'est de l'hvi pocrisie î Je pourrais vous répondre par la parole" d'un académicien, M, Mauric Donnav,- .qui a écrit : « Il n'y al pas de société possible, si elle n'est fondée sur l'hypocrisie. » M. Maurice Don-; nay exagère." Ce n'est, d'ailleurs, pas le cas pour le chroniqueur Sinçène. Il ne s'agit ni de déguiser, ni de prendre ' le masque de la vertu pour flatter le Le vice et accabler la vertu. Non, il ■ s'agit de garder pour soi ces mille eti une vérités qui grouillent au' fond de l'écriloire et qui risqueraient, en ■ s'échappant, d'éclabousser celui-ci ou cet autre. Un chroniqueur n'est ni un censeur, ni un apôtre, mauvais métiers, c'est tout Simplement un greffier qui consigne les faits et gestes quand l'opinion publique en est saisie, ou encore " un témoin qui raconte, avec les réser- • ves de bon ton, utiles, les événements ; grands ou petits auxquels les hasards : le font assister. j Et puis, comme chante Béranger, M. le député ou Monsieur le sénateur, - Je snia votre humble serviteur ! t Faites votre métier et nous continuons) i le nôtre. En dehors de la politique, nous : nous sommes intéressés cette semaine : à ce bal singulier de la duchesse de • Gramont qui a essayé de faire revivre î pour un soir les modes du se vjnd Em- - pire et a voulu réhabiliter la fameuse i crinoline que les excentricités des cou-, tu-riers du jour avec leurs ammeisse-> ments désastreux et leurs drapés indé- - cents font regretter. Vrai de vrai, il 1 faudrait mieux que certaines femmes se promènent tout simplement en che- t mise que vêtues — si on peut dire — de - ces fragments d'étoffes légères, de ces ; semblants de robes étriquées qu'on a si t bien définies des fourreaux de parâ-s pluie pour des canes à bec de n'Iont-mar-; tre. Nos mères qui portaient la crinoli- - ne avaient une tout autre allure. Au i bal de la duchesse de Gramont, nous - avons revu, animé, le célèbre tableau de 3 Carolus Duran, « La Femme au gant ». = C'était la comtesse Jean de Lubersac ; avec une grande robe de satin, au large , volant et la longue traîne froufroutante. - La marquise de Ludre avait cho'si le s costume de soirée; avec la taille courte i et l'énorme ballon entouré de festons - .de volubilis. Cela ressemblait un peu à J quelque Pompadour au corset mal a.ius-5 té; c'était original, mais n'avait point - de grâce; plus simplement la marquise - d« Mun et sa fille, avec des crinolines

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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