L'indépendance belge

1262 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1916, 12 August. L'indépendance belge. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/183416tx03/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

G 7cme année» No 19* L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : ÏUDOR HOUSE TUDOR ST.. LONDON. E.C TELEPHONE : CITY 3960. BUREAU A PARIS : 11. PLACE DE LA BOURSE. TELEPH.:|311:57 et SAMEDI 12 AOUT 1916. En vente à Londres à 3 h. le vendredi 11 août. f S MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS : ] 6 MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRES. 1 AN. 32 SHILLINGS. LA SITUATION. Vendredi, midi. La journée d'hier et les communiqués de cette nuit ne nous ont pas apporté de nouvelles importantes. Dans la Somme le mauvais temps, la pluie et le brouillard ont paralysé les opérations. Néanmoins l'armée britannique a fait des progrès au nord-ouest de Pozières, faisant 72 prisonniers. Une attaque allemande contre la position d'Hulluck a complètement échoué ainsi qu'une tentative contre les lignes fiiglaises et Martinpuicli. Au nord de la Somme les Français ont fait quelques progrès dans la direction du bois de Hem, oapturant 100 pri sonniers et prenant six mitrailleuses. Les Allemands s'avancèrent vers le îront à l'ouest de Vermandevillers, faisant usage de liquides enflammés, mais sans succès; l'artillerie française leur fit bientôt "rebrousser chemin. Les Allemands font aussi, dit-on, usage d'obus chargés de phosphore qui, pénétrant dans les blessures, doit occasionner des plaies cruelles, d'une très vive douleur et d'une grande lenteur guérir. Voilà un des nouveaux méfaits des bandits kulturés à signaler à l'indignation universelle. A Verdun continuation des bombardements réciproques à Thiaumont, Fleury et Vaux-Chapître. Dans les Vosges les Allemands tentèrent un coup de main qui fut précédé d'un long et puissant bombardement contre les lignes françaises au nord-ouest d'Altkirch et qui échoua complètement. L'ennemi subit en ce point des pertes importantes. Quinze engagements aériens sont signalés sur la Somme. Un aéroplane fut culbuté entre Herly et Rethonvillers et un autre dut descendre près de Combles.90 bombes furent lancées sur la g are de Lassigny-Combles, 138 sur la gare de Beugny. 40 à Ajjpilly, 38 sur une batterie allemande etablie près de Noyon, 15 sur la gare de Bazancourt, au nord-est de Eeims, 92 sur Spincourt et Dam-villers, ainsi que sur des campements ennemis près de Verdun. On voit que l'armée aérienne française ne reste pas inactive et fait de bonne besogne militaire. De Belgique on signale avec satisfaction que le bombardement de la gare à marchandises de Schaerbeek et des hangars d'Evere n'a causé aucune victime civile belge. Par contre, lors du dernier raid au-dessus des usines allemandes fonctionnant à Gand 80 Allemands avaient été atteints, tués ou blessés, et la panique avait dispersé tout le personnel au travail. Pour décourager sans doute les civils, les Allemands annoncent que les batteries françaises détruisent Péronne, que cette ville est en feu, que les pertes en monumeàts et en œuvres d'art du Musée sont énormes. La vérité c'est que Péronne n'est pas incendiée, que les seuls monuments intéressants sont deux vieilles maisons en bois du 15e siècle, la cathédrale ayant été rebâtie après 1870, et que le Musée ne renfermait que quelques monnaies romaines et autres objets de l'époque franco-romaine, que l'on a pu sauver facilement. Le succès de l'armée italienne s'affirme de plus en plus comme une grande victoire. Jusqu'ici on compte 21,750 prisonniers, et leur nombre augmente constamment. De plus, plusieurs batteries de canons lourds et beaucoup de muni- » « tions sont entre les mains de nos alliés. La cavalerie et les bersaglieri cyclistes continuent la poursuite, bravant le feu des Autrichiens qui occupent diverses hauteurs à l'est et au nord-est de la ville de Gorizia. Sur le Carso, après une chaude bataille, les Italiens ont avancé et se sont emparés des forts retranchements autrichiens installés au nord-est du Mont Saint-Michel, et près du village de Saint-Martino; le village de Boschini a été cccupé. Dans cette contrée on compte jusqu'ici 268 officiers et 12,072 soldats autrichiens prisonniers. Dans la région de Dornberg, c'est-à-dire au sud-est de Gorizia, une escadrille de 18 aéroplanes Caproni escortés de Nieuport ont bombardé les gares de Priavacina et de Dornberg, ainsi que des dépôts militaires. Les Autrichiens de leur côté lancèrent des bombes sur Venise où deux personnes furent tuées et des dommages causés. Sur le front occidental l'armée russe de Lechitsky est aux portes de Sta-niblau.Sur la Sereth, au nord de Tarnopol, les Austro-Allemands ont tenté une série de contre-attaques contre les positions des Russes qui occupaient le bois près de Neterince et de Nosovce. Mais ils ont laissé entre les mains de nos Alliés 30 officiers allemands prisonniers et 1,300 soldats. Les Russes s'avancent également vers Stanislau, venant du nord-ouest, en suivant le chemin de fer Monasterisk-Nijniuv après avoir traversé la rivière Zolotaia Lipa. La présence d'Hinden-burg est signalée à Lemberg, où il a examiné la situation avec le général Boehm Ermolli. 11 semble que c'est sous oette ville que les Allemands ont concentré leurs troupes, qui seraient renforcées, dit-on, de 150,000 Turcs, ce qui nous paraît bien exagéré, les Turcs ayant mieux à faire chez eux. La tactique serait alors de prendre Lechitsky en flanc et de le culbuter par une attaque en masse. Nos amis les Russes sauront sans aucun doute résister victorieusement aux efforts et au plan du généralissime austro-allemand. En même temp^ les Allemands n'o'i-blient pas les armes morales. D'activés négociations sont entreprises entre les deux empereurs complices en vue de décider du sort de la Pologne et pour s'efforcer d'obtenir au moins la neutralité des Polonais. On leur signerait un traité reconstituant la Pologne, traité qui ne serait, naturellement, qu'un chiffon de papier. Sur la Baltique a eu lieu un coihbat aérien entre deux hydro-aéroplanes russes et deux aéroplanes allemands. L'Un des appareils allemands fut culbuté par le feu du lieutenant Garkoven-ko et les appareils russes rentrèrent sains et saufs. Dans le Caucase les Russes annoncent qu'ils repoussent les attaques turques à Goumichan et que la lutte continue vers Mush-Bitlis. Les Turcs annoncent qu'ils ont refoulé les Russes au nord de Mush jusque Moradsu. Dans le secteur de Salonique, l'artillerie française bombarde la ville de Doi-ran sur le lac de ce nom à 45 kilomètres au nord-ouest de Salonique. C'est donc une attaque se produisant à l'opposé de celle des troupes serbes à l'ouest de Mo-nastir. TRIBUNE LIBRE. LA CARTE À PAYER. Les empires centraux nous doivent une indemnité, cela a été dit et redit, cette vérité est passée à l'état d'axiome. Mais le point qu'il s'agit d'éclairer est l'importance de cette indemnité et surtout quand, comment, et par qui elle sera repartie entre les nombreux intéressés.Avant tout il semble que oette indemnité doit etre suffisante pour que les Etats allies, les villes, communes, et particuliers ayant subi des pertes directes soient tous dédommagés. Pour fixer les idées appelons pertes directes: les propriétés de toutes natures détruites par les armées amies pour les besoins de la guerre ou par les ennemis pour toutes raisons avouables ou non; les réquisitions, les amendes infligées, tant aux provinoes qu'aux villes, aux communes ou aux particuliers; les vols établis et prouvés de mobiliers, de machines ou de matériaux divers (cette énumération incomplète n'est qu'indicative et non limitative). En ce qui touche les particuliers, au nombre desquels sont natu rellement les industriels et les commerçants, il importe que l'indemnité leui soit versée quasi sans délai, afin de permettre à tous, mais principalement aux moins fortunés qui jouissent de moins de crédit, de rouvrir les portes de leur; exploitations le plus rapidement possible, et de ramener ainsi l'activité et la vie en fort peu de temps; c'est d'autre part un moyen de leurrer les Allemands de leur espoir de reprendre, élargit même de toutes nos ruines, la place qu'ils occupaient dans le commerce mondial. Concernant les indemnités dues aus industriels pour vols de machines et d< matières premières perpétrés par le: Allemands, il serait peut-être in ter ©s sant d'obliger ceux-ci à rendre gorge et: stipulant que des machines semblables et de qualité équivalente à celles volé® devront être restituées à pied d'œuvn endéans un certain nombre de jours. C< serait un moyen de rétablir partielle ment au moins l'équilibre entre les in dustries allemandes et oelles des payi alliés, car tout le monde sait que les Boches en Bochie se préparent et s'outillent, le plus souvent à nos dépens, pour reprendre la lutte économique. Et ici, si nos maîtres n'y prennent pas grande attention, nous nous trouverons dans de telles conditions d'infériorité, sous le rapport outillage surtout, que nous ne pourrons que bien difficilement et bien lentement remonter le courant malgré toutes les barrières douanières ou au très dont l'Allemagne sera entourée.Le moyen de se procurer les fonds nécessaires est, semble-t-îl, assez simple : Les Alliés feront l'addition des dépenses, de toutes les dépenses, à eux occasionnées par la guerre; ils y ajouteront toutes les sommes dues pour les réparations des torts ci-dessus indiqués et ce pour la Belgique, le nord de la France, la Pologne, la Serbie, lp Monténégro. Le montant total sera " la Carte à payer." Les empires centraux n'auront évidemment ni les ressources nécessaires ni le crédit voulu pour liquider le compte en quelques semaines; or, comme il est nécessaire que les sinistrés touchent leurs fonds sans retard, les gouvernements des pays alliés émettront en commun un grand emprunt mondial équivalent au montant de "la carte à payer " et se le repartiront entre eux au pro rata des frais ocoasittnnés et des torts subis. Cet emprunt omis, il faudra en assurer le service, c'est ici que les empires centraux interviendront; c'est sur eux que retomberont toutes les charges de l'emprunt; service des intérêts et amortissement, et au point de vue des garanties Bismarck nous a donné en 1870 la marche à suivre, les Alliés laisseront en Allemagne, en Autriche-Hongrie et Bulgarie, et bien naturellement aux frais de ces pays, des troupes d'occupation jusqu'à ce que le dernier sou de cet emprunt soit remboursé. Par ce moyen l'indemnité si ra versée rapidement et entièrement à tous et les empires centraux seront mis, pour quelques lustres, dans l'impossibilité de nuire à qui que ce soit. Ce serait une juste mais humaine punition à leur infliger pour leur faire expier leur trop nombreux crimes. Il resterait à chacun des Etats, alliés à répartir entre leurs citoyens respectifs les indemnités dues ; chaque Etat agira comme bon lui semble; triais, et ici il ne s'agit évidemment que d? notre Belgique, notre Etat devrait former un organisme spécial composé d'hommes compétents, énergiques et suffisamment indépendants vis-à-vis du sus-dit Etat, pour que son misérable microbe " le rond de cuir" puisqu'il faut l'appeler par son nom, n'ait aucune prise directe ou indirecte sur eu^. C'est une formule à trouver et si chacun y met du sien en consentant à faire fi, pour le plus grand bien de tous, des futiles vanités ou rivalités personnelles, il serait aisé d'/ arriver. Ct A. B. A. LETTRE DE GRÈCE. Le voyage des princes. (De notre correspondant particulier.) Contre Vénizélos. Athenes, oe 28 juillet 1916. Quoiqu'on disent les journaux antivé-uizélistes, il est malheureusement certain que le voyage des princes à Pét-ro-grad vise, entr'autres, à obtenir de la Russie, d'abord, de l'Angleterre ensuite et en dernier de la France, qu'elles désolidarisent leur politique de celle de M. Vénizélos " ce pelé, ce galeux, d'où viendrait tout le mal." Nous pouvons même ajouter le détail suivant resté jusqu'ici inconnu, à savoir que le voyage à Pétrograd des princes Nicolas et André a été inspiré par la phrase suivante des déclarations du prince Demidoff au journal " Patris " : " L'Entente ne se place principalement ni contre la Couronne, ni pour M. Vénizélos." Dans leur haine contre le grand Cretois, certains milieux irresponsables de l'entourage royal sont- allés jusqu'à suggérer la sortie immédiate de la Grèce de la neutralité seule susceptible de prévenir le retour triomphal au pouvoir de l'élu du peuple grec. En disant milieux irresponsables nous entendons mettre hors de cause le gouvernement actuel qui se trouve certainement dans l'igno rance complète de ce qui se trame peut-être à l'insu du Roi lui-même. Nous ajoutons à l'insu du Roi car nous ne voulons pas croire un seul instant que le vainqueur de Kilris acquiesce à pareils marchandages attentatoires à la souveraineté du peuple et de nature à compromettre l'avenir de la nation. La question de principe. Car là est la double question au point de vue grec. Et oe n'est pas une question de personnes, mais une question de principes. En effet, si laide que soit l'ingratitude, si répugnant que soit l'ostracisme à l'égard d'un homme qui a contribué à faire de la Grèce ce qu'elle était à la veille de l'avènement des " sauveurs," à l'égard d'un ministre dont le Roi a solennellement et publiquement reconnu des signalés services, nous nous en cou solerions en pensant que depuis Aristide et Thémistocle, ingratitude et ostracisme sont des "vertus" essentiellement grécules. Nous nous en oonsolerion; en nous disant que oelui-ci, en févriei 1915, a été jusqu'à déclarer qu'il accepterait un emploi quelconque dans ur ministère à condition que ses successeur-sortissent de la neutralité, est trop au dessus de oes petitesses pour ne pas être prêt de nouveau à s'immoler sur l'aute de la patrie. Il s'agit d'abord de savoir si après 1? note du 8/21 juin, qui a restauré !< ; peuple grec dans l'intégrité de ses droit politiques, il est permis, moralement ei i légalement, à qui que soit d'escamotei i une consultation électorale qui constitui ; la base même des revendications de< ! Puissanoes de l'Entente agissant er ; qualités de garantes de la constitutioi - grecque. Et ensuite si, dans les circonstance î intérieures et extérieures critiques ac tuelles, il n'est pas dangereux de confier le pouvoir à des hommes manquant de l'autorité et de l'expérience nécessaires En admettant que la suggestion de faire sortir la Grèce d? la neutralité ne- ■ soit pas un piège destiné à éliminer du pouvoir, non seulement M. Vénizélos, mais tous les ententistes militants, croit-on que M. Zaiinis, M. Jean Dragoumis ou M. N. Politis — pour ne parler que de ceux-là — offrent au pays et à l'Entente les mêmes garanties de compétence ad ministrative et de succès que celui qui a mené à bien deux guerres victorieuses 1 Au point de vue ententiste la question présente aussi plusieurs aspects. A deux mois d'intervalle les Puis sauces ne sauraient se déjuger et priver la majorité du pays du droit d'être re présentée au sein du Pouvoir exécutif par l'élu de son choix. Le "statu quo" impossible. Tolérer le maintien du statu quo ou l'instauration d'un régime analogue sous prétexte qu'actuellement la question de l'intervention immédiate de la Grèce prime toutes les autres, serait implicitement admettre que la note du 8/21 juin n'avait d'autre but que de faire sortir la Grèce de la neutralité, ce qui est contraire aux déclarations précédentes de l'Entente et au principe même de la démobilisation générale et réelle préconisée par elle. De même, sacrifier M. Vénizélos au nom d'une prétendue " union sacrée " autour de la Couronne, serait aller à l'encontre du sentiment populaire qui associe dans une vénération et une confiance communes le souverain et son grand conseiller. C'est pourquoi, quelle que soit la répugnance de M. Briand à mettre la diplomatie française au service d'un seul homme, nous nous plaisons à croire que le chef du gouvernement français ne se laissera pas influencer par les arguments fallacieux que d'aucune seraient enclins à lui faire valoir. L'appât de l'intervention grecque sans M. Vénizélos que le peuple grec s'est habitué à con sidérer comme " l'organisateur de la victoire," constitue, à notre avis, un leurre. D'autre part, la question dynastique ne se pose pas, du moins pour M "Vénizélos, qui considère, à juste raison que l'armée grecque sans son chef natu i rel, ne serait plus qu'une quantité né ' gligeable. Pour M. Vénizélos, dont 1< ■ loyalisme envers la Maison Régnantt . date d'une époque où plusieurs parm ; les courtisans d'aujourd'hui se tar - guaient de leurs sentiments ant-i-roya i listes ; il n'y a pas, en effet, conflit entri ! la Couronne et lui, car à son point d< vue, on ne saurait demander des respon . sabilités à un facteur constitutionnelle > ment irresponsable. s S'il y a un malentendu politique, créi ; par l'entourage du Roi et certain politi • ciens, entre le souverain et la majorit< i de son peuple, c'est à le dissiper qu'i s convient de s'employer et non à l'accen tuer. i C'est vers ce but que devraient tendr le voyage des princes grecs à Paris, Lon ; dres et Pétrograd et les efforts de toii • les vrais amis de la Grèoe. LA SITUATION EN ALLEMAGNE. Suivant le " Nieawe Rotterdamsche Courant." La fatigue de la guerre. Le "Nieuwe Rotterdamsche Courant'' dans un récent numéro contient un compte-rendu des plus intéressants de la situation intérieure de l'Allemagne, émanant d'un neutre "homme modéré et bon observateur" et plutôt pro-AHe-mand par compassion." Les observations et conclusions de ce neutre ont provoqué en Hollande la plus vive attention et donné lieu à une protestation de la part d'un pro-Allemand pur et simple, mais le journal maintient l'absolue bonne foi et la compétence de son colla- - borateur occasionnel. Il en résulte que la fatigue de la guerre—ce que les Allemands appellent le Kriegsunlust—pèse sur la population allemande comme un fardeau écrasant. Cette fatigue a augmenté dans ces derniers temps dans des proportions telles que rien ne peut plus y résister. Il ne se produit plus d'engagement volontaire pour l'armée, et ceux qui sont obligés de partir pour le front essaient par tous les moyens de s'y dérober. Les choses en sont venues à ce point qu'aucune annonce de "Victoire" ne peut plus rien y changer. Cet état psychologique est encore empiré par l'irritation qui commence à régner dans la population. On reproche au gouvernement d'avoir laissé passer l'heure pour la conclusion d'une paix favorable au commencement de l'année 1915. Emportés par la soif de conquête, les gouvernants ont laissé échapper le moment qui ne reviendra plus. Les classes inférieures aigries. Les classes inférieures deviennent de plus en plus radicales de sentiment. Elle,1? sont aigries contre tout ce qui est au-dessus d'elles; l'agitation est intense dans les grandes villes, et surtout à Berlin. Le gouvernement répond par des mesures plus réactionnaires les unes que les autres. Le peuple a été enragé du jugement prononcé contre Lieb-knecht. A titre de protestation on a vu notamment tout le personnel ouvrier de l'Electrkitâts Aktien Gesellschaft faire grève pendant un jour. Le lendemain, l'autorité a envoyé 2,000 ouvriers de cette usine au front. Cette mesure d'envoyer au front est appliquée à tous ceux qui déplaisent au pouvoir, elle a pris des proportions fantastiques à titre de punition ou même à titre purement préventif, et les milliers de ceux qui "doivent s'en aller" et grâce aux places, bien choisies qu'on leur assigne au front, on ne les revoit plus jamais. Mais la mesure appliquée en masse aux 2,000 hommes ele l'Electricitàts A.G. pour un jour de grève a provoqué une émotion qui est loin d'être apaisée» La classe bourgeoise exprime ses sentiments d'une autre manière. Elle s'en prend à Bethmann-I lollweg personnellement. La campagne dirigée contre celui-ci se manifeste par un flot d écrits anonymes, circulant en quantités gigantesques. Toute expression publique de sentiments, soit dans des réunions, soit par la presse, étant impossible, ces pamphlets sont écrits à la main ou reproduite à la machine à écrire et circulent de niâin en main. La poste pst sur le point de supprimer le secret de la correspondance privée. Impossible de dire ce qui sortira de tout cela. Les- socialistes. Mais un fait certain, c'est que la minorité des membres socialistes du Reichs-tag a derrière elle au moins les neuf dixièmes des membres du "parti." Le Reichstag lui-même doit être considéré comme étant devenu en grande majorité parti de gauche. Tous ces éléments, la fatigue de la guerre, l'amertume de la population, les attaques sans cesse plus vives, la méfiance et surtout la haine qui, peut-on dire, flotte dans l'air, amènent une situation presqu'insoutenable. L'atmosphère est chargée d'électricité. Il ne faut cependant pas en conclure a la probabilité d'une révolution à main armée. On croit généralement que cette éventualité est > invraisemblable. Il règne une angoisse > grandissante en ce qui concerne l'époque - de l'après-guerre. On devra alors rendre les comptes ; la haine de classe et tous les autres éléments ci-dessous mention- ; nés en rendront le règlement des plus - difficiles. Comment le peuple pourra-t-i! ; rompre le bloc du Cens, formé par 'a 1 coalition des agrariens, des industriels - et des nouveaux parvenus? On croit encore à des accroissements î de territoire, mais uniquement du côté - de l'est. On reconnaît généralement que 3 l'on ne pourra garder la Belgique. La long'ue campagne en faveur de la con-«

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods