L'indépendance belge

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30 November 1918
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s.n. 1918, 30 November. L'indépendance belge. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1j9765b68n/
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Samedi 30 novembre 1918 10 centimes 89e année. L'INDÉPENDANCE BELGE TÉLÉPHONEi Direction >. A 2278 Administration ~ oc »» • • B 73 Rédaction « •. B 75 Adressa tflégraplûqne : LINDEBEL» BRUXELLES Fondée en 1829 ADMINISTRATION ET RÉDACTION : RUE DES SABLES, 17 Boréaux parisiens : place de la Bourse, 11 ABONNEMENT i BELGIQUE i Un an, 24 fr. ; six mois, 12 fr. j trois mois, 6 francs. ÉTRANGER i Un an, 40 fr.; six mois, 22 fr.) trois mois, 12 francs. LE DISCOURS DE M. DELACROIX Le discours prononcé jeudi, à la Cham Jjre, par M. Delacroix, premier; ministre n'a rien de sensationnel. ' Cela n'est pas surprenant. Ce discours ne pouvait pas être sensa Êbnnel- Nous ne sommes pas, en effet, en pré sence d'un gouvernement die combat, issi idfume consultation du pays et qui vient an moncer de grandes réformes. Le gouvernement actuel est un gouveir nement d'attente. Depuis 1014, il n'y : pas eu d'élections.On ignore les volôntéi lidu pays, du moips on peut en douter iOr, il y a des besognes urgentes à accom plir. des besognes qui ne souffrent pas d< pétard. On a donc constitué un ministèn composé d'hommes des trois partis. Dan: le discours du trône, ce ministère a dit sui ,<juoi les trois partis sont d'accord. Il a an iioncé l'avènement du suffrage universe pur et simple à 21 ans. C'est seulement lorsque, dans quelque: taois, le suffrage universel pur et 'simpli . aura dit les volontés du pays, qu'un pre .imier ministre pourra, peut-être, prononcer un discours sensationnel. Pour le moment, le gouvernement a ui jîevoir et un droit : il doit prendre les me sures conservatoires qui s'imposent pou Ja reconstruction du pays, et il doit faim 'cela en tenant compte de l'orientation net tement démocratique ' qu'ont prise le idées. Mais il ne peut pas résoudre tou les problèmes; il ne peut faire que Tiwdis pensable. Il ne peut réaliser les réforme, n'ayant point un caractère d'urgence. Il m peut en réaliser qu'une. : la réforme électo raie, qui permettra de consulter la nation La tâche est d'ailleurs assez lourde, qu consiste à remettre de l'ordre dans le. pré sent chaos, à assurer le ravitaillement, 1> réoutillage de l'industrie et l'équilibre d. nos finances. Si le gouvernement y tra vaille, comme il semble, avec bonne vo ionté, il convient .que le Parlement, qu< >*tout le monde l'aide avec la même bonro JfoJonlé. Du problème du réoutillage.do.noirs ■grande industrie, le premier mihîstre ; - parlé. Le gouvernement semble se rendri .' compte de l'importance, du rôle du -dépar .tement des affaires économiques. De soi activité et de sa clairvoyance peut dépen dre l'ordre, dams notre pays. II. faut qu'i travaille de façon à refaire notre armatur» économique avec méthode, qu'il aide lar gement la grande industrie, mais auss qu'il la conduise dans la voie du producti jrisme scientifique, dans la voie qui amè liera l'accord entre le Capital et le Tra ivail. Il faut aussi qu'il s'occupe, avec la mê me méthode, des classes moyennes et lie 1< petite industrie.très atteinte par la guerre Et déjà, en ce qui concerne les classe: moyennes, le projet de loi concernant lei loyers paraît animé d'un excellent esprit. D'aucuns s'étonneinit de ne rien trouve: ■ Sans le discours ministériel au sujet de: charges financières. Mais. on ne pourrc aborder ce problème que lorsque l'on sau-ira l'importance de l'indemnité d© guerre à nous due par l'Allemagne. Alors, seule-! ment, nous pourrons dresser notre bilan Des intentions de ce gouvernement en c< gui concerne tout ce qui n'est point urgent, tout ce qui n'intéresse pas directement la reconstitution économique, le pas-Sage du discours relatif à la question de: ■langues est significatif. Le discours di trône a reconnu les droits de la population .flamande. Le discours ministériel les re-connaît aussi clairement. Mais il rappelk ^qu'elles sont déjà garanties par dès lois, tl dit que, pour le moment, le gouverne-iioeint se contentera d'appliquer loyalement ces lois nombreuses — M.Franck a constaté, naguère, dans une protestation contre Jea agissements séparatistes, qu'il y en a -trente-deux. Plus tard, on étudiera les revendications nouvelles qui pourraient surgir; le gouvernement n'en retient actuellement qu'une : celle de la création d'une .université flamande-, au sujet de laquelle l'accord doit se faire entre Flamands. Plus tard, cela veut dire, sans doute : lorsque le pays aura été consulté par la jroie du suffrage universel) donc très prochainement.,Un gouvernement d'attente ne peut tenir langage plus raisonnable, langage plus capable de maintenir dans lè pays la cohésion "nécessaire en cette, heure encore très grave, en cette heure où la première tâche consiste en la reprise de nos activités, de notre vie économique. Le langage point sensationnel est donc nn langage sage. Il n'y a pas de raison pour ne pas faire crédit à ceux qui le tien- LE 12m' DE LIGNE Un détail que les Bruxellois ne connaissaient pas, ou dont ils ne se souvenaient guère. Le prince Léopold, duc de Brabant., fils aîné du Roi, est pïacé à la suite du 12° régiment de ligne. La présentation du jeune prince au vaillant, régiment, eut lieu à La Panne, le (5 avril 1915. La Reine assistait à la cérémonie ainsi ■ que le comtd d'Athlo'nc. beau-frère du roi «^'Angleterre et chef' de la mission britannique auprès de l'armée belge, le ministre de la guerre d'alors, M. de Bro-queville, le général Jacquet, commandant. alors la S210 D. A., le. colonel - Jacques,' corn- , mandant la.U6 brigade,set le commandant d'à- j lors'dù 12° de ligne, le colonel <Van Rollëghem. ; Au cours de cette présentation, le Roi, en ! r termes émouvants, rappela les états de ser- j vice du vaillant régiment, dont, le 2e bataillon l défendit, le 4 août 1914, le pont de Visé, et. qui combattit avec héroïsme, le 5' août, entre Evegnée. et Barchon, à Sart-Tilman ; les 11 et 12 septembre, à Haecht., à. Over-de-Vaart. ; les - .28 et 29 septembre, à Dreendonck; du 30 sep • tembre au 3 octobre, à Blaesvèld. Pendant toute.la campagne, le 12e de ligne se distingua par son endurance^ et Sa. bravoure, formant F arrière-garde lors de la re-' traite d'Anvers, et défendant, lors de la bataille de TYser, sous Dixmude, le point le plus menacé de la position de l'armée belge, i Le Roi terminait son discours par ces mots.: — « Mon fils a revendiqué comme un honneur de porter l'uniforme de nos vaillants soldats. Il sera -très fier d'appartenir à un ré- - girnent dont les actes de -bravoure et dédé-L vouement au pays formeront une page glorieuse de> notre histoire ' nationale. » j LE PAIN ' C'est en novembre 1914 qu'on annonça : « La ration journalière sera de deux cent cinquante grammes par personne âgée de i plus de deux ans. » i Le jour où cette décision fut formulée par . le Comité de l'alimentation,, lè problème du pain' inquiétait depuis longtemps déjà. Il y avait eu des périodes difficiles": Après l'entrée des troupes allemandes, quand les-réquisi-i fcions avaient tout vidé, il avait fallu se con-. tenter- d'un pain presque noir, sans ■ levure, , d'une pesante'galette do son; puis, étaient venus des jours-où les boulangers n'avaient ' plus de farine, où, dans les ménages.aisés^ le - mari avait du battre la ville-pour trouver une. ^ livre de pâte; et plusieurs fois la disette s'é-_ tait renouvelée, les • chargements de farine 5 achetés aux'environs dé Louvain par l'admi- - nistration communale de Bruxelles n'arrivant ? pas régulièrement. Ces chargements devaient, ; d'ailleurs; être vite épuisés. Quand ils fë/se-' raient, que ferait-on? Combien de temps du-'■ reraient les provisions ' de haricots, de fari-• neux? i Heureusement, le1 Comité national et la - Commission for Relief in Belgium s'étaient 5 constitués,* avaient organise méthodiquement l'alimentation. Le blé arrivait, des Etats-Unis; 5 son entrée en Belgique était assurée; et .la gé- - nerosité des plus ais'és, canalisée " avec pré- - voyance, avec le génie de l'homme d'affaires s joint à celui du philanthrope, permettait d'es-' pérer que l'on n'aurait pas faim, quelles plus pauvres eux-mêmes seraient suffisamment nourris. - >. On avait: passe par cfe "longues' angoisses; l ' et l'avenir n'était pas encore sur, .car un inci-dent, de la, guerre navale pouvait .arrêter brusquement' le ravitaillement si laborieusement-' organisé. ;. . . 1 Deux cent cinquante grammes par-personne : - chaque jour. C'était beaucoup si l'on se- repor-[ tait aux inquiétudes du mois d'août, (de „ l'heure où l'on croyait que rien ne viendrait du dehors et où le pays se vidait de vivres. La décision, pointant, fit l'effet d'une dure-sentence, parce qu'elle laissait prévoir , là possibilité d'une restriction encore : demain, .peut être, il faudrait que la- loi -dit-deux cents, ou cent grammes. Mais il n'y eut pas un murmure. Contre qui eût-on murmuré? Qui eût-on pu rendre responsable et blâmer? On ne pouvait accueillir i qu'avec reconnaissance la règle établie, par un pouvoir désintéressé se donnant à Iui-mê-; me, par civisme, la plus lourde des tâches. On > se soumit donc, avec la peur seulement de i voir la nécessité imposer une règle plus stricte. Et cela fut quelque chose de formidablement nouveau. Pour la première fois, dans la société où nous vivons, on vit l'argent inca-L pable d'obtenir un privilège, ne cherchant pas à se le réserver; bien plus, on le vit travaillant lui-même à se l'interdire: A l'aide de l'ar-' gent donné, on distribuait chaque jour aux indigents, dans la seule agglomération bru- ■ xelloise, avec la soupe, deux cent cinquante ! mille rations de pain; te stock dé farine disponible était donc diminué d'autant ; et ainsi l'aisance perdait l'avantage dont ordinairement elle dispose. La. boulangerie était un ■ service publie donnant à chacun sa part, la ;- même part, comme un droit naturel. Oh! il avait fallu, ù. certains, quelque temps pour comprendre. Cela était si insolite! Le pain, c'était hier, en Europe, pour ceux qui n'ont jamais connu que la pauvreté, une don-rée si .abondante! Même pour les pauvres,-il semblait qu'elle fût inépuisable, pourvu qu on pût la payer. D'abord, les riches s'étaient dit : « Nous mangerons de la."brioche », et les pauvres : « Les riches "donneront plus d'argent ». ' Mais bientôt on a.vait entrevu la réàlité : pour •faire de la brioché aussi il faut du froment; tout l'or des riches ne peut faire fabriquer le blé quand, le blé manque,. Et l'on retrouva des lois naturelles oubliées sous l'amoncellement des .revendications sociales et dans l'égoïsme du bien-être privilégié : la terre ne donne point partout à l'homme de quoi le nourrir, les moissons sont mesurées ; et nous avons tous également besoin de pain; également; et également, nous y avons droit; également. Ce qu'il y a, nous .le partageons' pàr portions égales. Celui qui le peut paie sa 'parti; celui qui n'a, pas d'argent ne paie pas ; et son droit subsiste. ' C'est lç renversement de tout le mécanisme économique normal. Ce mécanisme-là eût fait hier attribuer l'aliment devenu rare au plus offrant, qui eût prélevé d'abord sa. part mesurée sur son appétit,, et les autres.'se fussent arraché le reste, en se battant. Au lieu de cela, un pouvoir de bonne volonté, un. pouvoir' improvisé et qui ne dispose d'aucune sanction, a décidé ceci, qui est simple et généreux : il centralise tout- ce que nous envoient les Etats-Unis ; il s'en empare pour le répartir; il le vend à. ceux qui peuvent acheter, même il prélève un bénéfice ;' ce bénéfice et les dons des riches lui permet-, tront de donner leur part aux pauvres, une part égale. Le riche se soumet, ne pense pas à protester, à user de la force sur laquelle il a pourtant l'habitude de compter, dont souvent il usa avec un égoïsme inconscient et c'ruel. Cette force, il l'abdique. Est-ce par peur de l'émeute? Cette peur, en d'autres circonstances, ne l'arrêta pas. C'est autre chose. Il est certain que, partout, la violente rupture de la fraternité internationale a resserré la fraternité au sein de la nation, a révélé la solidarité que l'on méconnaissait. Souda in.dans le combat le plus effroyable qu'ait, connu l'hu-; vanité, la lutte pour la vie, l'âpre lutte fra-•icide est abolie. On partage 1-e pain. Ce n'est pas encore, l'égalité complète. Elle :j.st impossible. Pour i assurer, il 'aurait faîlu déterminer les besoins de 'Chacun d'après ce dont il dispose ên dehors du pain, d'après ce qu'il peut, se procurer d'autres vivres; et-ïriê-me d'après ses habitudes. Cela n'est pas praticable. Mais, ce que l'on a réalisé, affirmé le principe efc bouleverse audacieuseinent les; moeurs en interdisant la compétition, en pa^ ralysant la. puissance de l'argent, en axi^mant une .humble solidarité. De ce que Ton a fait là, il restera quelque chose., Quajid làvtourmente sera-passée, quand, de nouveau le pain, sera abondant dans-les maisons heureuses, quand les. privilégies re: i-evront à "leur table les tartines, blanches et les. tendres brioches, en rompant là pâté friande, ils se rappelleront le pain'gris de la guerre, .la portion mesurée et la.peur de né plus l'avoir le lendemain; ils se rappellerono que pour une foule immense le pain est prés: que le seul aliment et que lorsqu'il manque tout-à-coup les hommes sont forcés dé b'ap'er-cevoir quils sont égaux. Ils se.rapp'eliéroijt qu'ils ont vu de très près la faim, qu'elle existe. Ils se souviendront du sacrifice qu'ils, ont consenti pour l'épargner à leur.semblable. Je voudrais que, dorénavant, une fois par semaine, sur toutes les tables .paraisse un pain gris, afin que le souvenir salutaire demeure vivace, fasse survivre là pensée:.dé l'c: lémentaire devoir, de l'heure sombre et lumineuse de solidarité.. ' : ECHOS Le roi Albert a remercié félégra.ph.itjue' ment le. président, du Conseil'fédéral suisse pour les . félicitations que ce dernier lui avait. envoyées à l'occasion de . la .délivrance de l'a Belgique.. Sur.le désir de la Reine et sous les auspices de la. Ville aura lieu,' dimanche, à quatre heures et demie, ' une- seconde .audition de l'orchestre-symphonie de l'armée de campagne, sous la direction du sergent Corneil. de .Thorari.- Ce concert donné pour . célébrer • la. IiJ>éa:ation du territoire, sera .complètement gratuit en ce sens que.toutes : les places du théâtre ont. été distribuées •par les soins - de l'administration comrrui-.Jiale à des groupements tels que lés mutilés de lia guerre, les femmes-des soldats belges, les orphelins de la guerre, etc., ètc; En entrant'!à ' Paris, le roi-d'Angleterre passera en revue les canons pris par l'armée française aux Allemands. Ils seront rangés entre les arbres de l'avenue. des Champs^Elysçesv L'idée est heiii'fiuse. Elle nous fait penset que nous .aussi." nous avons quelque quatre .cents '^nons-enlevés de1'haute lutte à l'en-•nemi. .Quand nous les montrera-t-on ? Les princes Sixte et Xavier, de Bourbon de Pctrme, lieûtenaiiis de. teèervc,. 'ont et/' cités h l'Ordre du Jour de H'Ârmée et dqJ côrés.de la Croix de Guerre. ■ - ■ Voici le texte de-.leur citation : '<EpOQsa.ni.ia cause du droit et de la justice* "a- pris..du service h j'armée belge dès •le début de la guerre. .'Belle- incarnation- du courage le plus noble.-6t le plus-fier, ayant, une conception très élevée du' sentiment du devoir, 6'est consianiment <iépensé en vue de fournir à la cause des Alliés le rendement le plub grand. A sollicité, aux premiers, jours de l'offensive, la faveur d'être employé au service d-observation et de renseignements aux avant-lignes et n'a cessé d'accompagner l'infanterie dans sa: progression. » M. Herbert Hôover, le secrétaire d'Etat du département des vivres à Washington.. est arrivé, hier, à Bruxelles. Il a conféré. longuement avec M. Francqui ..au su>jet dif-ravitaillement. . Le Collège des boui-gmestre et echevins organise en son honneur une réception qui aura, lieu à l'Hôtel de Ville, très incessamment. • • C'est le général Michel qui commande, l'armée d'occupation belge en Allemagne H *'agit du général Michel qui défendit au début de la guerre la position fortifiée de Namur,- qui la défendit avec une. grande énergie et qui conduisit si habilement la fameuse retraite de ses troupes en France. II a couru, on s'en souvient, des bruits absurdes au moment de la chute de Namur. Leur inanité a été démontrée surabondamment par ce t'ait que le général Michel est le seul divisiorm-aij qui ait, durant toute la durée..de la guerre, conservé' son commandement. Il a rendu .d'éclatants: services; -. ' Une des. œuvres d'eri-tr-aid© les plus efficaces fondées pendant l'a guerre est,-, la. Sauvegarde du Foyer î> 'de' nos soldais- et des éprouvés: d;e la guêirè.' Le but essentiel, de cette œuvré est de'combattre ou plutôt de prévenir la tuberculose dans les familles de.nos militaires. Ses médecins vont régu-, ljère'ment dans les logis de soldats et d'é-prbilvés de ta guerre, afin de découvrir les Cas ignorés de "prétuberculose et. de tuberculose. A l'heure présente, l'association, fondée il y a un an et demi, a distribué plus de 120.000 bons de viande et d'œufs.-' Combien de vies humaines la « Sauvegarde ». n'a-.t-elle pas sauvéeg. Mais l"ar-; mistice ni la. paixHe mettront fin à l'activité . de ses membres; l'œuvre survivra à la guerre.., car elle est d'une utilité si grande qu'elle ne fera que-se développer. Le.s maisonnées de nos braves qui feront, partie des troupes d'occupation en Allemagne auront besoin' d'appui.: la « Sauvegarde du Foyer.» demeurera une de leurs"prmeipa" les protectrices. Le siège central de l'œuvre, présidée par M. Adrien Nieuwenhu.ys. • secrétaire de légation, est, 5, Passage du Prince, à Bruxelles. Lundi prochain, les internés de HqI-, i lande, .officiers et solda,ts,; qui ont franchi , la. frontière pour ne pas tomber aux mains ! de r^nnerni, commenceront à rentrer en \ Belgique. La situation morale de ces braves a-été. extrêmement: pénible :ou ne s'en ] était,, pas exaciernent rendu compte,, car j on.ne savait pas, au moment où la chute rapide d'Anvers a été i^our tout le pays une immense désillusion, que le cantonnement des troupes de forteresse dans tout le pays de Waés avait été une des manoeuvres des plus ha.biles et des plus auda.cieu-ses de notre haut commandement militaii*ç,; autant d'ailleurs que. le fait de laisser les autorités civiles abandonnées à elles- j mômes.-et réduites à leurs propres inspira-j lions. Notre '^rànd état-major crAjut ainsi pour l'ennemi une situation tout a fait extraor-lil'iiaire et- impré1. uè qui pouvait, entraver les coiL5.equeucc6 les. plus graves pour no-- t tre-. adversaire. • Cette circonstance donnai l'assurance * de -retarder la -poursuite d l'armée de campagne. L'ennemi a en pendant deux jours que celle-ci se trouvai encore tout entière daiïs le pays de Waes àjorci que. déjà elle gagnait, a nwches for . cécs, l'Yser, où .êlie. allait de nouveau sau A-cr le front de l'Ouest. Mais il est évident qu'à la. suite de cett manœuvre, la.' plus, grande partie des trou .pes- de forteresse* ne pouvait c[ue se ren dre- à, l'enjierm'- ou passer la frontière. C'es l-e dernier parti qu'elles 'ont prises, et i faut les féliciter, car elles se sont ainsi as sùré te 'salut de. l'armee. — « 0 joie ! Vous qui avez caché vo • oui-vies, et qui, ces . derniers jours, en le ramenant à ta lumière, avez constaté qu l'humidité les avait rongés de rouille; vou qui déjà vous désespériez à \oir l'épâiss couche de verf-de-g-ris' qui en ternissait.-1; spldrideur, renb'èz vos larmes, soye; •'joyeux! v ■ C'est' ainsi, ou à peu près, que pourrai . débuter une .'ode héroïque d'un actuel des cendànt de .Verhaeren ou de Walt Witti mari. . Én effet, tout _à l'heure, à une vitrine nous avons aperçu un-énorme plat de cm vie,- méconnciissable, sous un endroit • ter roux et gris .Le bord seul en avait été ;.et lové, et, luisait, jaune, comme un sourir-de iumière. Un pot" d'ong.uet voisinait pré du, -plat, et une étifjiiette .annonçait, taom . plialemejit-: «■ Produit • pour nettoyer le* cuivres'. abunés. • » (( O joie! \ous qui avez caché vos cui L'âdrninî s t ration communale de Bruxel ies, d'accord 'avec les usines de Tagglomé ration, porte à la connaissance des 'nabi ta.nts que, par suite du manque momen . tàné de charbon résultant de la difficulté des:'transports, la distribution du. gaz sen . interrompue, jusqu'à ' nouvel ordre, di 8-■ heures du mâtin- à. i heures de I'après midi. , '• Elle rappelle, à cette occasion, .les mesu ros de précaution qu'il convient de pr-endiN pour éviter les accidents. Le. tribunal de commerce a tenu une as . emblée, vendredi matin, dans le- but dt s'occuper de.la. î-eprise de ses travaux. - Il a été décidé que -les audiences' publi ques reprendraient lundi prochain. ;Les séances de conciliation seront,. leiaent reprises.- -Elles ont donné d'excel . lents résultats!.', •Les Luxembourgeois du Grand-Duché fe l'ont- un pèlerii.ag? ,â. la place de?'>fartyrs dimanche le Sx" 'decerrijbie, à 10' heures dt matin, pour -honorer- la-mémoire glorieuse de leurs chers compatriotes, tombés corn me so}d^t,s "t>*lges" 'au champ d'honneui* 'ainsi que de leurs ancêtres morts en J83< . ]Dour l'in-dépendaTicé et la liberté de Iètu mère-^àtrie, ' la Bélgiquè !. .Soldats M'ctorièux. qui vous trouvez en et moment dans nos murs, chers compatriô tes-et amis dévoués, soyez tous : au postf ' pour participer, a. cette manifestation dé .reconnaissance envers ceux qûi se sont >a. "crifiés pour la liberté V ' . ■Réunion,' à. 9 h. 1/2, a la place Rou-ppe. . -<Jue de fois nous sommes-nous sur-piif à, dire, pendant la guerre■:« Pourvu cpn Bruxelles soit, .délivrée avant la paix et qui< nous ayons l'occasion de voir nos alliés ' chez nous, parmi nous; à -la- place des pu naises grises qu'ils, auraient victorieuse ment chassées!... » A Cfuoi d'autres répondaient: ;-. — Fort bien cela ! Mais alors, la- guerre .".eQhtihïïierait. Et ce serait encore des vie? humaines sacrifiées ! • - Un sort bienveillant a réglé toutes eho ses' de façon à ce que nous ayons satisfao tion les uns et les autres. Nos - alliés, nous lés avons, nous les voyons, nous les fê -tons comme ils le méritent. Et, cependant la guerre est virtuellement finie, il-n'y auTc . plus de victimes et- l'on peu-t fermer le tem • pic1 de Janus.' Nous avons eu entre les-mains une belk collection de photos prises d'un avion, au-dessus des lignes belges. Ces photos sont déconcertantes de netteté et de pré-cision. Les moindres détails y sont fixéf avec un relief étonnant. . \h ! les " plans (et que le mot. "est ici si-.riistôwnent exact;] des villes- d'Ypres et d€ Ni.e.ij}:^ort! Ce ne sont plus...que des lignes entrecroisées-'(les- rues) et.séparées par dés monceaux' de décombres. Quant au terrain lui-même,, représenfez-vous, vu à travers une loupe puissante, un visage troué par la petite vérole:des f06-ses^et des .-.bosses, telle est notre grosse et riche terre de. Flandre. Plus trace nùltè • part .de végétation. Le chaos. -Un effroyable bouleversement telturique. C'est bien te .< No man's- land », selon la forte expression des Anglais. . Trois soldats causent en flamand sur la !'plate-forme d'un tramway. Ils parlent d'un bombardement sérieux qu'a, subi Coxyde et. .c'est très rare d'entendre des soldats parler entre eux d'un fait de guerre. •Pas se ' u n of ficier- Xou,t auss i t M, un d es ^o-ldats se penche, retire sa. pipe de la bouche et orie.en excellent français: —^ Bonjour, mon lieutenant..! Ikrit,, il agite la main qui tient la pipe. Il est, -manifestement heureux de revoir l'officier : sa mimique familière ne laisse aucun doute à cet -égard. L'officier s'est- arrêté, un peu surpris. Mais il reconnaît - le. "- jass et lui crie un sonore:— •- Bonjour, mon ami! qui fait iiré l'autre jusqu'aux oreilles. • Mors le soldat regarde ses dèux compagnons et, adrnirafeif, profère ; ' Da's ne goeien- typ, zelle! Un soldat de nos amis, un bon ouvrier b/uxellois que la guerre a. rappelé sous les drapeaux,en veut à mort aux Allemands... Sa.ns doute parce que leur mauvais coup l'a tenu durant quatre années loin de sa. femme et de ses petiots ? Parce qu'ils ont. Pi-lis' én péril sa vie 1 Parce qu'à cause d'eux, .lui et les siens ont souffert ? - Non, pas précisément". Evidemment, il y a de cela... Niais c'est la guerre, tout cela, ;ct: la guerre est injuste et cruelle. Notre soldat "le sait, l'admet, ne se révolte pas '■•Antre .l'inévitable. Il a, contre les Aile- - rnaiïds.. un grief plus sérieux : Il lui . ont li'rhu 1h. grippe espagnole. Paî-faiteAerit, - <t Je n'avais rien, eu, Monsieur, depuis :e \ a«'»ùt J914, lien, pas un rhume, pas un - fri'ib'o. et i'a^"ais pu la chance de n'être pas blessé. É1 v.oi]à-t-iI pas qu'à peine nous tombons . dans leurs sales ■'tranchées, l'a . grippe 'nous prend, moi et un'tas d'autres, "et -nous âi^it"; Faut-il pas enrager ?... r Ah ! Monsieur, leurs tranchées, quelle saleté! Les nôtres, c'était pas un salon, bien sûr, mais, enfin, il y faisait encore assez propre. Chez eux, c'était la peste. C-est. là qu'elle est née, la grippe, n'en doutez p as !- » On sait que nos. soldats, toutes les nuits réparaient'leurs tranchées et qu'ils se servaient pour cela de sacs de terre. Or, il er fallait beaucoup pour boucher les brèches faites aux défenses belges par l'artillerit ennemie.- • Il en fallait-tellement que les terriens des premières .lignes s'en effrayaient, et l'un de nos « poilus », voyant que chaque jour de guerre engloutissait des milliers de sacs de sa^le, remarqua avec l'esprit naïl des simples : « Si ça continue, il ne restera plus rien du tout du « Vaderland'» ! Cette boutade fit beaucoup rire et le mot resta. Depuis ce moment, les soldats ont appelé des' « Yaderlands » les sacs de sable destinés aux tranchées. Sous la direction de l'acteur Francen, le Théâtre du Front donnera, à partir <k vendredi 13 décembre, une série de représentations au théâtre du Parc. Voici l'ordre de ces spectacles :1e vendredi 13, le <( Cloître », de Verhaeren; le samedi 14, la «Fiancée-», de Kistemaekers: le dimanche 15, 1' « Artésienne.», avec l'orchestre de M. Corneil de Thoran. Ces trois pièces seront jouées au profit d'rouvres de bienfaisance bruxelloises. Elles seront représentées gratuitement ensuite dans le .même ordre, c'est-à-dire les 16, 17 et 18. Enfin, ta septième et dernière représentation sera donnée le jeudi 19 er niàtinée. '• A propos des explosions qui se sont pro duites dans les gares, le Parquet de Bruxelles donne l'avis suivant : (( A raison de ' l'impossibilité dans laquelle se trouvent les collèges d'experts d£ visiter immédiatement le très grand nombre d'immeubles endommagés aux abords des diverses gaies, avant leur rertiise er état, il importe que les intéressés leur fassent, parvenir- le plus tôt possible un. relevé détaillé av^c dimensions et estimation de tous les dommages, ainsi que l'indication des débris' qu'ils auraient' trouvés (projectiles, débris de" wagons ou autres) avec la désignation de l'endroit; que ces débri£ soient, , pesés-et conservés. Il y a, donc lieu de . faire parvenir à'M.- Pierre Devos, expert ;du Parquet» rue Murillo, 33, a Bruxelles r Cinquantenaire, "ces . diverses ' indications et, tous autres, éléments• (expertises, constats, etc.). » ^Le Conseil communal d'Anvers, voulant Yeconriaître les services éminents rendus à •la. population . par . les ministres' d'Espagne, des Etats-Unis et de Hollande, a, voté une motiort leur décernant le droit de bourgeoisie dans la vill& ' Dès la reprise régulière des relations postales avec-la France, gageons que des rr-t'iHiers- 'ét des milliers de, lettres de soldats passeront la. frontière. -- Biles, iront porter, là-bas le souvenir fi-' dèle et.Tinalterabîe reconnaissance de nos '• « ■ ja'ss. » à -leurs gentilles marraines qui remplacèrent durant quatre ans, auprès , d'eux, là maman ou la femme absentes. Ce sont elles qui leur envoyaient, au front l^s petites douceurs, tabac, cigarettes, chocolat. que la. situation empêchait les familles de Belgique de leur expédier. Chaque soldat avait, la sienne. Parfois il en a.vait deux."- Et les généreuses femmes de France traitaient nos soldats comme les leurs. Cette' sollicitude féminine fut pour eux d'un Grand réconfort. Li itspoB le la RéÉlam LIÈGE An moment où les troupes belges rentrent dans Liège enfin reconquise, notre souvenir se reporte aux jours mauvais, aus jours noirs d'août 1914, ou, cédant à la pression formidable d'un ennemi mûrement préparé, la vieille capitale des prin-ces-évêqnes était envahie la première. Que c'est, loiji de nous, mon Dieu! Eh comme c'est, proche, pourtant ! Quatre années ont. passé,, et ' nous nous sentons encore au cœur, èn y songeant, le même frisson d'angoisse indicible, le même sursaut de colère et de révolte. Ce mois d'août, était line fête de lumière, i Qui donc aurait.pu croire, que dans cette i gtere-de là nature, l'Allemagne préparait I sournoisement le meurtre hypocrite et lâche ? Et, cependant, avant même la déclaration de guerre, dès la fin de juillet, six brigades d'infanterie, les lie, 14e, 27-e. 34e, 3Se et 48e, renfcccées des 2e, 4e et 9e divisions de cavalerie, d'une compagnie de pionniers, d'un bataillon de chasseurs avec cyclistes et, convois-automobiles, de deux batteries de mortier et d'un corps d'artillerie, le tout sous les ordres du général ' von Emmich, - quittaient secrètement leurs cantonnements et s'acheminaient- vers la frontière. • C'étaient ces troupes, les meilleures que possédât l'Allemagne, qui préparaient le gu'èt-apens odieux. C'étaient elles qui, le 4 août, allaient se iruer sur la. ville; c'étaient. elles qui, dans l'atmosphère de paix régnante encore allaient faire éclater, pour 1a. première fois, la voix rude et brutale du canori. Tout était minutieuserhent et admirable-. nient préparé. Liège devait tomber par surprise! Son sort était, réglé d'avance. Il faillit qu'en deux jours sa. résistance fût vaincue, pour que le flot pût fe- livrer un passage à travers le pays, et se'répandre sur la terre de France. Ce coup, superbement monté, échoua, cependant Liège n'avait qu'une garnison très faible, dont, le seul objectif était de retarder la marche de l'ennemi. Mais cette garnison fit des prodiges. De nuit',, de jour, sans se lasser, elle s'accrocha, aux abords de la. ville, livrant combats sur combats, inexpugnable dans les positions que lui a.vait. choisies le commandant de la place, le général Léman, dont. le nom est synonyme à jamais de bravoure et de vertu militaire.Du 4 au 6 août, la résistance ne faiblit pas un moment; et. le soir du fi. les fières brigades allemandes, ayant perdu énormément de monde, -hésitantes, désemparées, vacillaient. . Battu,as, elles durent, battre en retraite: une seule d'entre elles; la. 14e. commandée Par un soldat de valeur, qu: devait plus tard diriger les .destinées de l'Allemagne, et qui'se trouvait-la à-son coup d'essai, If. général Ludendorff, s'accrocha désespérément. Au matin du 6 août empruntant; la route Micheroux-Sur-Fossé-Queue clu Bois-Bellaire et Jupille, menant à la Chartreuse, elle commença l'attaque. Elle parvint à enfoncer Sur-Fossé, Queue du Bois, marcha sur Jupille, entreprit le bombardement de la ville et do la citadelle; et, enfin, le matin du 7 août, à 6 heures, pénétrait dans la ville que le général Léman venait d'évaluer. La ville était prise; mais les forts résistaient toujours, les forts qui commandaient les routes, qui barraient obstinément le chemin par où devaient s'avanceir les colonnes d'invasion. Le coup de main n'avait pas réussi. Les positions qui auraient du être forcées, le 6, résistaient «ta-core, intactes; et, cependant, on était déjà au 7 août. Pour réduire ces forts, les brigades allemandes étaient insuffisantes. Tl fallut amener les IXe, Vile et Xe corps; il fallut également de l'artillerie lourde. L'armée allemande perdit là -un temps précieux Plusieurs jours furent employés à réduire la .défense, et ces jours, pour la suite des opérations de guerre, avaient une importanoa capitale. Mais cette résistalnce héroïque ne pouvait être de1 longue durée :1e soir du s août, le fort de Barchon était enlevé;' le n,-io fort d'Evegnée capitula; le li, ce fat le fort de Pont-isse qui dut'hisser le drapeau blanc; le 14, le fort de Fléron' sauta avec ses défenseurs; ChauStantaine et Embourg avaient été j'éduits la veille; le 15, ce fut. le fort de Lantin, et le même jour, enfin, vers le soir, le fort de Loncin, que commandait le général Léman, sautait dans une explosion;formidable. Désormais la route était libre; mais cette victoire, l'armée allemande l'avai* chèrement payée. Elle avait laissé sur place le meilleur de ses unités d'élite; elle avait perdu, en attaques successives, des jours qu'elle comptait employer pour -surpren-. dre- l'armée française; et, là-bas, sur la terre de France, où l'effort gigantesque commençait, Joffre épiait l'heure, rassemblait ses armées, et préparait la Marne. Quel souvenir, en ce moment où les horde?, barbares, totalement vaincues, viennent d'évacuer cette ville qu'ils avaient si chèrement conquise, cette ville qui eût l'insigne honneur de résister la première à l'invasion, qui fit de son corps le bou-i cher de la France, cette ville, où pendant, quelques heures s'exalta l'âme ds la Belgique tout entière, et, avec elle, l'âme du monde! La Séaece du Sénat Un discours de M. de jFavereaii Le Sénat s'est réuni à son tour. Le d/Dyea d'âge, M. PiretGoblet, étant décédé, l'honneur de présider la séance de rentrée échoit à M. Armand Fléchet, qui s'acquitte de sa mission entouré du duc d'Ursel, en uniforme d'officier de cavalerie, et de M. Struye. i . On procède, par acclamations, à l'installa-. tion d'un certains nombre de suppléants, appelés à siéger, et dont les pouvoirs ont été vérifiés après les élections de 1912. MM_ Go* gels, Callens, Orban de Xivry, Vilain XIIU, Behaegel, Edgard Verbruysse.Swinnen, Schel-lekens, de Ghellinck, Demerbe, Thiebaut et Croquet prêtent serment. On procède alors à' l'éledtion présidentielle : le baron de Fave-reau est désigné, par 78 voix sur 80 votants». MM. t'Kint de Ro.odenbeeke, Goblet d'Alvieila; et Golleaux sont choisis pour les vice-présidences; MM, d'Huart, Orban de Xivry, Rycls-mans, Magnette et Lafontaine pour les postes do secrétaires, et MM. de Jonghe d'Ardoye, de BailletrLatour, de Blieck et Vinck sont désignés en qualité de questeurs. M. de Favereau, en prenant place au tau^ teuil, remercie ses collègues du grand, "honneur qu'ils viennent de lui faire. Il voit dans l'unanimité de ses collègues la récompense ds sa constante et scrupuleuse impartialité. U rend alors, comme M.. Poullet l'avait fait à la Chambre, un hommage ému à notre grand. Roi, qui a victorieusement conduit la nation, à travers tous les écueils, à notre courageuse et vaillante Pieine, dont le rôle tout de charité et d'amour a fait l'admiration de tous; puis l'honorable président tait un tableau saisissant de l'héroïque résistance do l'armée, qui défendit pied à pied notre territoire pour sauver la Liberté et l'Indépendance, «inclinons-nous de-, vant l'armée ,dit-il, transmettons aux. généra* tions futures l'impérissable souvenir des noms de tous ceux qui sont morts pour la pa< trie. » Après un vif éloge des armées alliées, et sur* tout de l'armée française, M. de Favereau: esquisse la vie que fut la nôtre en pays occi*>; pé. Il évoque la grande initiative de M. SoV vay, la direction du Comité national, le con* cours des diplomates neutres. Rappelant le langage du Roi, en 1914, prêchant l'union en»; tre tous les Belges, le président du Sénat espère que l'entente continuera à subsister danA l'intérêt de la nation. C'est dans cette pensée patriotique qu'il convie ses collègues à reprendre leurs travaux. M. de Favereau fait ensuite l'éloge des sénateurs défunts, particulièrement du doyer» d'âge, M. Piret-Goblet, et du ministre d'Etat Vandenpeereboom, du greffier M. Campioni. du greffier-adjoint, M. Marchai, puis il évoque encore une fois l'occupation : « C'est ici, Messieurs, dans cette salle, que de nomhreux procès furent jugés par une odieuse parodie de la justice. C'est ici, que de nombreux héros s'apprêtèrent à faire résolument le sacrifice de'leur vie... » Et M. de Favereau est heureux de voir un de ces héros sur les bancs du Sénat : M. Colleaux (accla.-; mations unanimes) qui a pu échapper à. la mort. Les autres sénateurs qui ont subi la détention sont aussi congratulés, et le président annonce que le bureau s'occupe de dresser un mémorial où seront conservés les noms de tous ces excellents patriotes. Déclaration de M. Delacroix M. de Favereau a fini. Il cède la parole à Delacroix, qui est au banc des ministres, entouré de ses collègues. Le premier ministre renouvelle la déclara- : •tion qu'il a faite la veille devant la Chambre.. Certaines parties ne sont même qu'une répétition littérale. L'orateur termine en faisant un vif éloge de l'union nationale : « Soyons unis, dit-il. C'est unis que nous nous présentons devant vous, avec le désir de-bien faire. Et il me semble que je perçois dé-ji'i des .échos de cette union : j'en perçois au sénat et ailleurs. La presse, qui a si noblement déposé la plume le jour où on a voulu faire vioience "5- sa libertr'\ la presse. Messieurs nous donne aujourd'hui l'exemple de l'entente et de l'union. N'oublions pas que nous avons besoin de la. collaboration de tous en vue de la grandeur de la Belgique, sur îa- • quelle les yeux du monde sont fixés! » Le Sénat applaudit et se sépare.

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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