L'indépendance belge

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20 November 1916
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s.n. 1916, 20 November. L'indépendance belge. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6d5p844p6v/
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L'INDEPENDENCE ROYAUME-UN!: OHE PENNY BELGE. CONTINENT: !5 CENTIMES (HOLLANDE: B CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU & PARIS : IllMnf Ort MniUCMBDE * unrQ o TOITTRM 1 IUDOF HO USE, TUDOR ST., LONDON. E.C. ^1L^E DIj ^|?fgSE' -«NOS 20 NOV EWS8R^. *|16> ABONNEMENTS :(« S', 17 SHILLINGS'.} CONSERVATION PAR LE PROGRÈS teilephone: city 3960, H-:)3ii-57 et En vente à Londres a 3 h. le samedi 18 nov. li an, 02 shillings, j LA SITUATION. Samedi, midi. Le «.hauvinrsme allemand qui, depuis les échecs retentissants de nos adversaires à Verdun, sur la Somme, sur ie Car-so, en Galicie et en Macédoine ne trouve plus d'aliments dans les opérations militaires, s'est donné libre cours dans la séance secrète de la commission du Reichstag du 9 novembre. La Wireless Press a reçu à ce sujet, de Berne, des détails édifiants. Le chancelier, à en croire le correspondant de la Wireless, sans engager le gouvernement impérial, qui reste dans l'expectative, aurait suggéré les grandes lignes de la solution qui pourrait être donnée à la question belge. Ces suggestions peuvent être résumées comme suit : "La Belgique, nominalement indépendante, devra rester sous la dépendance de l'Allemagne; le roi Albert, ennemi implacable de rAilemayie, devra être dépossède,* et- les Bjj^es seraient, autorisés à désîgttiashMiÉSwuccesseur, qU, devra être un prince allemand ; la Belgique devra conclure une alliance perpétuelle, offensive et défensive, avec l'Allemagne, et maintenir une ar-. mée dont les effectifs seraient fixés ultérieurement ; cette armée serait sous .a surveillance d'une commission militaire qui résiderait d'une façon permanente à Bruxelles et qui aurait pour mission de veiller à son efficacité; deux ports belges seraient cédés à bail"?! l'Allemagne qui y établirait des bases navales ; enfin, la Belgique devra signer un traité de commerce dont l'Allemagne daterait les termes!" WTes conditions ont paru trop généreuses ai< chef du 4parti conservateur, comte Wiîstarp, qui, plus franc, a demandé carrément l'annexion, déclarant que la Belgique doit devenir un Reichs-lancl (pays d'Empire) tout comme l'Ai-sacç-Lorraitle, et être gouverné par on vice-roi allemand sans ingérence parlementaire.-!. _ ■» Tel semble aussi être l'avis des nationaux-libéraux, dont le porte-parole, M. Basser.-nann, a dit que la Belgique devra rester, à titre permanent, sous la domination allemande, quelle que soit la forme de gouvernement à laquelle on s'arrêterait par la suite ! Enfin, M. Groeber, exprimant les vues du centre catholique, a également déclaré que la Belgique devra continuer, sous une forme ou sous l'autre, à faire partie de l'Empire allemand! Seuls les socialistes se sont, parait-il, montrés hostiles à ces vues, qui cadrent tout à fait, on le \ oit, avec les théories allemande^ sur les droits des petites nations. Ce serait évidemment faire trop d'honneur à nos adversaires que d'avoir l'air de prendre au sérieux des élucubrations aussi grotesques. Si ces discours stu-pides ont été réellement prononcés, ils prouvent que les privations auxquelles le blocus des Alliés isoumet nos ennemis fait perdre la raison à ces pauvres Boches, qui donnent des signes indéniables de dérangement cérébral. Au reste, ce n'est pas d'hier que nos ennemis souffrent de la folie des .grandeurs et du délire de la persécution et les symptômes que nous constatons chez eux aujourd'hui nous indiquent que la maladie suit son cours. Cela ne pourrait, en fin de compte, que nous réjouir si nous ne savions que plus de six millions de nos infortunés compatriotes sont au pouvoir de ces déséquilibrés. Aujourd'hui ils se 'contentent' de déporter les Belges valides ; qu'imagineront-ils demain pour se venger de l'échec de leurs projets criminels? Les opérations en Picardie subissent ^ un temps d'arrêt qui s'explique d'une part par la nécessité pour les Alliés de t consolider leurs gains, et de l'autre par l'épuisement de l'ennemi, qui s'est af- j. faibli dans de vaines, mais très coûteuses contre-attaques. c Les deux derniers communiqués du c général sir D. Haig signalent une légère p avance britannique à l'est de Beaueourt, s le long de l'Ancre, et un léger recul à c l'est de la Butte de Warlencourt, opérations suivies d'un violent bombardement. Les communiqués français annoncent . qu'à part un bombardement assez intense dans la région de Saillisel, la journée a été calme. Les aviateurs alliés ont mis à profit j( le beau temps pour exécuter une série n tic raids dont le plus sensationnel est ^ celui du capitaine de Beauchamps, qui c* est allé bombarder Munich en plein jour (] et qui a atterri au nord de Venise après avoir survolé les Alpes et couvert une ^ distance de 700 kilomètres. C'est là, j après l'exploit du lieutenant Marchai, n qui survola Berlin le 20 juin dernier, le a vol le plus retentissant qui ait été effec- n tué depuis le début de la guerre. Moins sensationnels, mais d'ordre g plus immédiatement pratique, ont été les raids de bombardement exécutés contre t< la gare et les hauts-fournaux d'Esch n sur l'Alzètte (grand-duché de Luxem- n bourg) , le parc d'aviation de Tergnter, n et les docks et installations maritimes k d'Ostende et de Zeebrugge. d Les combats aériens ont été très nom- n breux. Le communiqué français en si- d gnale 54 dans la seule région d'Amiens d et le total des machines allemandes descendues dans la journée par les aviateurs, tant britanniques que français, est de douze. Les événements en Roumanie continuent de fixer l'attention, et les progrès ^ istants de l'ennemi dans les vallées ' du sud sont suivis avec la plus vive at-tention. Dans la vallée de l'Aluta nos amis ont dû rétrograder dans la direc- C' tion de Tenciulesti et dans la vallée du Jiul vers Stcfanesti. Le communiqué de ^ Bucarest annonce pourtant que dans cette régio:i les troupes roumaines ont attaqué et repoussé l'ennemi sur ses deux * J flancs. Le bulletin de Pétrograd signale de r; nouvelles attaques de l'ennemi dans la :r direction de Kimpolung, dont il ne serait ... plus éloigné que de huit kilomètres. e En Macédoine, les Serbes non seule- ]£ ment maintiennent tous leurs gains, mais c ils ont encore augmenté de 300 le .nom- v bre de leurs prisonniers qui, depuis le 10 novembre, se chiffre à 3,900, dont n, 1,000 Allemands. Pendant 'a même pé- c, riede, les Serbes ont pris 24 canons, ce C; qui porte le total à 71. v Les représentants des Alliés se trou- g vent de nouveau réunis à Paris, où ont a- lieu en ce moment d'importants échanges il de vues. MM. Briard et Asquith, dans n un télégramme adressé à M. Sturmer, h président du conseil des ministres russe, d ont exprimé leur satisfaction au sujet du li renouvellement des assurances données 11 v a"dcu:< ans par la Russie concernant d l'autonomie de '.a Pologne. é Les chefs des deux gouvernements o protestent contre les nouvelles violations li des lois internationales et contre la pré- n tention des Puissances Centrales de vou- g loir créer un nouvel Etat, dans un terri- c toirc qu'elles occupent momentanément, é et la levée de troupes parmi la population .de. ces récrions. a CRI D'ALARME DES EVEQUES BELGES A L'OPINION PUBLIQUE. Une première protestation, Malines, 7 novembre 1916 Chaque jour les autçrités militaires déportent de Belgique en Allemagne des milliers de citoyens inoffensifs pour les y vouer à des travaux forcés. Dès le 19 octobre nous envoyâmes au gouverneur général une protestation, dont une copie fut remise aux représentants du Saint-Siège de l'Espagne, des Etats-Unis, de la Hollande à Bruxelles, mais le gouverneur général nous répondit par une fin de non-recevoir. A la date de notre protestation, les ordonnances du Pouvoir occupant ne menaçaient que les chômeurs; aujourd'hui, tous les hommes valides sont emmenés pêle-mêle, parqués dans des fourgons et déportés l'on ne sait où, comme un troupeau d'esclaves. L'ennemi procède par régions. Il nous était revenu vaguement que des arrestations avaient été faites dans les Etapes, à Tournai, à Gand. à AJosi, mais nous ignorions dans quelles conditions. Entre le 24 octobre et le 2 novembre, il opéra dans la région de Mons, Quiévrain, Saint-Ghislain, Jemappes, par rafles de huit cents à douze cents hommes par jour. Demain et les jours suivants, c'est sur l'arrondissement de Nivelles qu'il v t s'abattre. Voici un échantillon d'affiche qui annonce l'attentat : " Par ordre du Krcischef toutes tes personnes du sexe rnale âgées de plus de 17 ans, sont tenues de se trouver place Sàmt-Pau'l, à Nivelles, le 8 novembre 1916, à S heures (H.B.), 9 heures (H.C.), munies de leur carte d'identité et éventuellement de leur carte du Meideamt. ' Il n'est permis de se munir que d'un petit baggage à main. Celui qui ne se présentera pas sera déporté de force en Allemagne et sera passible, en outre, d'une forte amende et d'un long emprisonnement.Les ecclésiastiques, médecins, avo- ' cats et instituteurs ne devront pas se présenter." Les bourgmestres seront rendus responsables de la bonne exécution de cet ordre, qui devra être porté immédiatement à la connaissance des habitants." Il y a un intervalle de 24 heures entre l'affichage et la déportation. Sous prétexte de travaux publics à exécuter sur le sol belge, le Pouvoir occupant avait essay'- de se faire délivrer par les communes les listes des ouvriers sans travail. Fièrement la plupart des communes les refusèrent. Trois arrêtés. Trois arrêtés du gouverneur-général devaient prépare; le coup qui nous frappe aujourd'hui. Le 15 août 1915, un premier arrêté impose, sous peina d'emprisonnement le droit de fournir du travail aux chômeurs, mais déclare qu'il ne s'agira que de travaux à exécuter en Belgique, et que les infractions seront jugées par les tribunaux belges. Un second arrêté^ en date du 2 mai 1916, réserve aux autorités allemandes le droit de fournir du travail aux chômeurs et menace d'une peine de trois ans.de prison et de 20,000 mark d'amende quiconque fera exécuter des travaux non autorises par le gouverneur-général.En vertu du même arrêté, la compétence, oui avait été reconnue aux tribunaux belg-es, passe aux tribunaux allemands. Un troisième arrêté, daté du 13 mai 1916, " autorise les gouverneurs, les commandants militaires et les chefs d'arrondissement à ordonner que les chômeurs soient conduits de force aux endroits où ils doivent travailler." C'éta-t déjà les travaux forcés mais en Belgique. Au profit des Allemands. Aujourd'hui, il ne s'agit plus de travaux forcés en Belgique, mais en Allemagne, au profit des Allemands. Pour donner à >x» mesures violentes des ïefiérs ég „ -vuÇVilifcs, le_.P«uvoir occupant alléguait dans la presse allemande, tant d'Allemagne que de Belgique, surtout ces deux prétextes : lés chômeurs sont un danger pour l'ordre public, une charge peur la bienfaisance officielle. La lettre adressée par nous, le 16 octobre, au Gouverneur et au chef de son département politique, répondit : "Vous savez bien que l'ordre extérieur n'est pas menacé et que toutes les influences morales et civiles vous prêteraient spontanément main-forte s'il était en danger. Les chômeurs ne sont pas à la charge de la bienfaisance officielle ; ce n'est pas de vos finances que leur vient le secours." Dans sa réplique, le Goùverncur général n'invoque plus ces deux premiers considérants, mais allègue que les allocations aux chômeurs, d'où qu'elles viennent à présent, doivent finalement grever nos finances et qu'il est d'un bon administrateur d'en alléger les charges ; il ajoute que "la prolongation d'un chômage ferait perdre à nos ouvriers leurs habitudes techniques et qu'ils deviendraient, en temps de paix à venir, inutilisables pour l'industrie." Il y avait d'autres moyens, il est vrai, de protéger nos finances, c'était de nous épargner des contributions de guerre qui ont, "à l'heure présente, atteint le milliard, et se poursuivent, à raison de 40 millions par mois; c'était de nous épargner les réquisitions en nature qui se chiffrent par plusieurs milliards et nous épuisent. / Il y avait d'autres moyens de pourvoir" à l'entretien des aptitudes professionnelles de nos ouvriers ; c'était de laisser à l'industrie belge ses machines et leurs accessoires, les matières premières et les produits fabriqués qui ont passé de Belgique en Allemagne; et ce n'est ni dans les carrières, ni dans tes fours à chaux où les Allemands eux-mêmes déclarent qu'ils enverront les sans-travail, que nos spécialistes iront parfaire leur éducation professionnelle. Pour l'armée allemande. La vérité toute nue est que chaque ouvrier déporté est un soldat de* plus pour l'armée allemande. 11 prendra la place d'un ouvrier allemand, dont on fera un soldat. De sorte que la situation que nous dénonçons au monde civilisé se réduit à ces termes : quatre cent mille ouvriers se trouvent, malgré eux, et en grande partie à cause du régime d'occupation, réduits au chômage. Fils, époux, pères de famille, ils supportent sans murmure, respectueux de l'ordre public, leur sort malheureux; la solidarité nationale pourvoit à leurs plus pressants besoins ; à force de parcimonie et de privations généreuses, ils échappent à la misère extrême et attendent, avec dignité, dans une intimité que le deuil national resserre, la fin de notre commune épreuve. Des équipes de soldats pénètrent de force dans ces foyers paisibles, arra chent les jeunes gens à leurs parents, le mari à sa femme, le père à ses enfants ; gardent à la baïonnette les issues par lesquelles veulent se précipiter les épouses et les mères pour dire aux partants un dernier adieu ; rangent les captifs par groupes de quarante ou de cinquante, les hissent de force dans des fourgons ; la locomotive est sous pression; dès que la train est fourni un officier supérieur donne le signal du départ. Voilà un nouveau millier de Belges réduits en esclavage et, sans jugement préalable, condamnés à la peine la plus forte du code pénal après la peine de mort, à la déportation. Ils ne savent ni où ils vont, _ ni pour combien de temps. Tout ce qu'ils savent, c'est que leur travail ne profitera qu'à l'ennemi. A plusieurs, par des appâts ou sous la menace, on a ex-, torqué un engagement que l'on ose appeler " volontaire." Au reste, on enrôle des chômeurs, certes, mais on recrute aussi en grand nombre—dans la proportion d'un quart, pour l'arrondissement de Mons—des hommes qui n'ont jamais chômé et appartenant aux professions les plus diverses : bouchers, boulangers, patrons-tailleurs, ouvriers brasseurs, électriciens, cultiva teurs; on prend même de tout jeunes gens élèves de collège, d'Universités ou d'autres écoles supérieures. Cependant, deux hautes autorités de J'Empire allemand nous avaient formellement garanti la liberté de nos compatriotes. Au lendemain de la capitulation d'Anvers, la population affolée se demandai; ce qu'il adviendrait des Belges en âge de porter les armes ou qui arriveraient à.cet âge avant la fin de l'occupation. Le baron von Huene, Gouverneur militaire d'Anvers, m'autorisa à rassurer en son nom les parents angoissés. Néanmoins, comme le bruit circulait à Anvers qu'à Liège, à N'amur, à Char-lcroi, deux jeunes gens avaient été saisis et emmenés de force en Allemagne, je priai le gouverneur von Huene de vouloir me confirmer par écrit les garan-, tics verbales qu'il tn'avait données, fi me répondit que les bruits relatifs aux déportations étaient sans fondement et me remit, sans hésiter, celle déclaration écrite qui fut lue, le dimanche 13 octobre 1914, dans toutes les égdises paroissiales de la province d'Anvers : "Les jeunes gens n'ont pas à craindre d'être emmenés en Allemagne, soit pour y être enrôlés das l'armée, soit .pour y être employés à des travaux forcés." Une promesse solennelle. Dès l'arrivée du baron von der Goltz, en qualité de gouverneur général à Bruxelles, j'allai lui demander de vouloir ratifier pour la généralité du pays, sans limite de temps, les garanties accordées par le gouverneur von Huene pour 'a province d'Anvers. Le gouverneur général retint en ses mains nia requête, ofîn rtp l'pvnmin^r l\ loisir. T.e lend^mnin. il voulut bien venir en personne à Malines m'apporter son -approbation et me confirma, en présence de deux aides-de-camp et de son secrétaire particulier, la promesse que la liberté des citoyens belges serait respectée. Dans ma lettre du 16 octobre dernier au baron von Bissing, après lui avoir rappelé l'engagement pris par son prédécesseur, je concluais: "Votre Excellence appréciera combien me serait pénible le poids de la responsabilité que j'aurais à porter vis-a-vis des familles, si la confiance qu'elles vous ont accordée par mon entremise et sur mes instances était lamentablement déçue." Le gouverneur-général me répondit : " L'emploi des chômeurs belges en Allemagne inauguré seulement après deux années de guerre, diffère essentiellement de la mise en captivité des hommes aptes au service militaire. La mesure n'est pas non plus en rapport avec la conduite de la guerre proprement dite, mais est motivée par des causes sociales et économiques."Comme si la parole d'un honnête homme était résiliable au bout d'une ou; de deux années comme un bail d'officier ! Comme si la déclaration consentie en 1914 n'excluait pas expressément et les opérations de guerre et les travaux forcés ! Comme si, enfin, chaque ouvrier belge, qui prend Ja- place d'un ouvrier allemand, ne lui permettait pas de remplir un vide de l'armée allemande. Nous, pasteurs de ces ouailles que la force brutale nous arrache, angoissés à l'idée de l'isolement moral et religieux où elles vont languir, témoins impuissants des douleurs et de l'épouvante de tant de foyers brisés ou menacés, nous nous tournons vers les âmes croyantes ou non croyantes, qui dans lés pays alliés, dans les pays neutres, même dans les pays ennemis, ont le respect de la dignité humaine. Appel à l'opinion. Lorsque" fë cardinal Lavigerîe entreprit sa campagne anti-esclavagiste, le Pape Léon XIII, bénissant sa mission, lui dit : " L'opinion est, plus que jamais, la reine du monde; c'est sur elle qu'il faut agir. Vous ne vaincrez que par l'o-pinisn. " Daigne la divine Providence inspirer à quiconque a une autorité, une parole, une plume, de se rallier autour de notre humble drapeau belge, pour l'abolition de l'esclavage européen ! Puisse la conscience humaine triompher de tous les sophismes, et demeurer obstinément fidèle à la grande parole de Saint-Ambrose : " L'honneur au-dessus de tout." Nihil praeferendum honestati. Au nom des évêques belges,* (signé) D. J. Cardinal MERCIER, Arch. de Malines. * Nous n'avons pu entrer en contact aveo VERDUN ENTIÈREMENT DÉGAGÉ Les Allemands se sont-ils "repliés" sur une nouvelle ligne de défense ? La stratégie française. (De notre envoyé spccictJ.) Secteur de Verdun, nov. 1916. Les armées de Verdun poursuivant leur offensive sans donner à l'ennemi aucun répit, viennent de réaliser entièrement l'objectif assigné aux opérations si bien commencées le 24 octobre : le fort de Vaux, le seul encore investi par les Allemands, est rendu à la France. A présent les armées du Kronprinz ne s'accrochent plus à aucun de.s ouvrages de la place forte de la Meuse, qualifiée par leur état-majeur de 'dernier réduit de la France' et de 'barrière de Paris.' Les Allemands n'ont pas même pu en garder les approches. Après la chute du fort de Douaumont ils sont délogés dù village de Douaumont. Après avoir abandonné le fort de Vaux ils ont dû lâcher le village de Vaux et le dernier bu'letin de victoire a signalé, après la prise de la batterie de Damloup, la conquête de Damloup même. L'ennemi perd ainsi le fruit de neuf mois d'efforts, de souffrances et de deuil. 11 perd davantage : toute chance de retour lui est enlevée. Singulière tournure des choses. Sur la Marne Joffre a battu les armées du Kaiser après leur avoir permis de venir au devant de lui, à l'Yser l'armée belgo-les a battus en les faisant piétiner sur place devant l'Yser et l'Yperlée ; à Verdun le général Nivelle leur inflige la défaite après avoir effectué pendant des mois des coupes sombres dans leurs effectifs. Que ceux qui n'ont pas eu confiance en la tactique d'usure pratiquée à Verdun fassent maintenant amende honorable. Après avoir froidement, uatieanment énnisc son adversaire, voilà que le défenseur de Verdun, d'une simple chiquenaude, le rejette loin de lui. C'est bi&n là un coup de maître, le triomphe éclatant de la science militaire française sur le militarisme prussien avec sa tactique d'agression à gros effectifs. Explication piteuse. Ne pouvant plus passer sous silence le désastre de Verdun, le haut commande-mant allemand tâche d'atténuer l'effet fâcheux qu'il doit produire sur le peuple allemand en alléguant que les positions allemandes n'étant plus favorables, surtout celles de la région de Douaumont, qui se trouvaient sur le versant de la côte tournée vers l'ennemi, il n'était plus dans les intentions du commandement de les maintenir d'une manière permanente contre des attaques françaises. Cette explication piteuse est colportée par la presse allemande, entre autres par la "Kôlnische Volkszeitung." Et pour fâjçe croire qu'il était bien dans les intentions du Kronprinz de retirer ses troupes des positions maintenant perdues, le commandement allemand suggère à la même presse que les événements en Orient ayant fait ajourner les opérations contre Verdun, on avait commencé à organiser en arrière une position avantageuse. Ces travaux n'étaient pas encore terminés lorsque se déclancha l'attaque ennemie, ajoute insidieusement la "Kôlnische Volkszeitung. " En termes de communiqué les Allemands se seraient "repliés" sur une nouvelle ligne de défense. Certaines manœuvres des troupes du Kronprinz prêtent à cette légende. Mais nous ne Dcruicttroas cas auc de oarci'l*» * M -

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