L'indépendance belge

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11 December 1916
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s.n. 1916, 11 December. L'indépendance belge. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1c1td9p23f/
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87cme année. No 293 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN!: ONE PEWNY BELGE. CONTINENT: i5 CENTIMES (HOLLANDE: & OENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : ÏUDOP HO'JSE, TIJDOR ST., LONDON. E.C. 11 • PLACE DE LA BOURSE. TELEPHONE: C!TY 3960. TELEPH. : 1 ^-5| et L.UNDI 11 DECEMBRE 191S, En vente à Londres à 3 h. le samedi 9 dec. , f 3 mots. 9 ghff-lings > _ aiiuininjijmiiijmo : j g mois. 1.7 shillings. t conservation par le progres. LA SITUATION. Samedi, midi. A défaut du communiqua roumain, qui manque, nous sommes obligés de non, en tenir à la version allemande des événements en Valachie, à en croire Berlin, la neuvième armée allemande, qui occupa Ploesti, le centre die la région pé-trolifère, à réussi, grâ'ce à la rapidité de son avance, à couper ila retraite aux fo; -ces roum; ine.s, lesquelles, après la défense victorieuse de la passe de Prédéal, essayaient de se retirer par le sud. Ces forces, 10,000 hommes, selon nds ennemis, auraient /été interceptées et, prises entre deux feux, obligées de capituler.La reddition de ces troupes est très regrettable, car elles avaient opposé jusqu'à la dernière minute une résistance héroïque à un ennemi qui, s'il avait pu forcer à temps la passe de Prédéal,aurait infligé une défaite désastreuse au gros de l'armée roumaine. Celle-ci doit se trouver actuellement en sûreté, bien que nous soyons très mal informés quant aux péripéties de la retraite de «os Alliés. Les Russes, dans l'intention évidente de soulager un peu la pression ennemié pendant le regroupement'nécessaire de l'armée roumaine, ont repris l'offensive 'dans les Carpathes (région de Jawornik) mais le résultat de l'opération n'est pas encore connu. Le point* d'attaque choisi par nos Alliés se trouve à plus de quarante kilomètres de distance de la passe de Jablonica où nos Alliés ont remporté un succès il y a quelques jours et que les Autrichiens ont neutralisé depuis. Les communiqués allemands ont une tendance à diminuer l'importance de l'offensive russe, alors que Vienne, toujours dans la crainte d'une invasion de la Transylvanie septentrionale, l'envisage avec de graves appréhensions. L'Autriche, très .affaiblie, doit avoir de sérieuses raisons de craindre un retour offensif russe et verrait avec plaisir les Allemands dépêcher des renforts pour la défense de la Galicie envahie et de la Transylvanie menacée d'une seconde invasion.Mais, le général Hindenburg a mieux à faire qu'à écouter les doléances austro-hongroises. Nos ennemis sont gens d'action et ils s'entendent à merveille à exploiter à leur profit nos tergiversations et nos hésitations oui Car ce n est certainement pas par une coïncidence due au hasard que nous voyons apparaître en Macédoine des renforts qui ont mis fin brusquement à l'avance des troupes serbo-françaises, et nous estimons qu'on aurait tort de traiter à la légère l'information d'après laquelle le général Falkenhayn aurait pris le commandement des troupes germano-bulgares en Macédoine. Xous ne croyons pas, pour notre part, que nos ennemis pousseront beaucoup plus loin leurs succès en Roumanie; Lis ont mieux à faire maintenant au sud du Danube où l'armée du général Sarrail constitue, momentanément, la menace la plus sérieuse pour les Puissances Centrales.Venous étonnons donc pas de voir apparaître bientôt sur les bords de la Strouma et de la Tcherna les phalanges -victorieuses des généraux Fal- kenhayen et Mackensen qui on trois mois devant elles pour essaye d'écraser le corps expéditionnaire d Salonique et fournir au roi Constantii le préfexte cherché pour lier ouvertemen le sort de la Grèce à celui des.Puissance: Centrales. Depuis longtemps, h Grèce officielle et royaliste est en gagée envers l'Ail; magne i' la Bulgarie La .preuve! en est fournie par la dépè chc adressée le 27 mai par le ministn de la guerre Yannakitsas au commun dant militaire de la gare de Siderocas tro qui demandait s'il devait résister au-* Bulgares qui menaçaient la gare et à qu il fut répondu textuellement ceci : " Faites remarquer aux Germano-Bui gares que notre accord avec les gouver nements allemand et bulgare ne prévoi pas la cession de la gare de Siderocas rro et qu'il y a lieu d'attendre une nou vclle entente... " Faites valoir auprès de nos troupes si la cession devient nécessaire, que ci recul est une mesure indispensable. Cek afin de ne pas abattre leur moral. " Ordre chiffré Xo 1,531, du 27 mai. ( S igné) Y ANNA KIT S A S. "" Celte dépêche compromettante fai partie du dossier publié récemment pale grand organe libéral d'Athène; " Patris," dont les locaux ont été, l'air tre jour, saccagé» par ies 'anti-vénizé listes et la bande d'energumènes civil; çt militaires dont l'attitude motiva l'in-tervention des diplomates neutres présents à Athènes. • Elle' confinm-e ce qui, depuis long temps, est l'évidence même, sauf poui quelques diplomate; • qui- se font tu point d'honneur d'ignorer tout ce qu n'est pas officiel et qui, comme certain; maris, sont les derniers à apprendre cc qu'ils devraient être les premiers i savoir,.c'est-à-dire- qu'ils ont été trompés, joués, roulés ! C est notre diplomatie, institution surannée, qui est en défaut,et nous constatons avec plaisir que dans la composition du conseil restreint que présidera M. Lloyd George, il n'y a pas place pour le ministre des affaires étrangères. La conduite des opérations militaires a été assez longtemps paralysée par les 'diplomate,; et les politiciens, et le vote de la Chambre française, après 'a session secrète, p-ouve qu'en France également, comme en Grande-Bretagne et en Russie, on est décidé d'en finir avec les errements du passé. Les sous-marins allemands sont plus actifs que jamais et parmi leurs dernières victimes figurent trois vapeurs norvégiens, un belge, deux espagnols, un grec ainsi que le paquebot " Cale-dori'iàn," britannique, tous coulés parles pirates. Ceux-ci sont, sans doute, responsables également d-a la perte du cuirassé français "Suffren " (12,500 tonnes et 700 hommes d'équipage), qui a disparu < '-pu.'s le 24 novembre après son départ de Gibraltar à destination de Lorient. Enfin, l'Amirauté britannique annonce qu'un navire allemand armé, et ■déguisé en navire de commerce, a été 5 ignri'.é dans l'Ai'-m ique le 4 décembre.' S'il s'agit d'un nouveau ":aider"' dans le genre du 'Moe .~e" et du "Greif," nous allons assister de nouveau à une chasse mouvementée à travers ies océans jusqu'à ce que le pirate dangereux ait été rendu inoffensif. LA JOUGO-SLAVIE ET L'ITALIE. L'objet du litige. Mon cher Directeur,— Puisque M. Hinkovich, membre du Comité Jougo-Siave, a cru prendre la parole deux fois, vous voudrez bien me permettre de revenir sur l'objet de notre litige pour préciser la cause et la nature du conflit d'opinion qui a éclaté d'une façon tout à fait inattendue entre les comités d'agitation jougo-slave et ceux qui, en Italie, se sont justement alarmés des objectifs que l'on assignait ouvertement à cette agitation. Si j'ai, dans ma lettre précédente, parlé des soupçons qu'on nourrissait ici sur la provenance d'une partie des fonds qui alimentent cette agitation, je l'ai fait sans passion patriotique, à titre de simple chroniqueur,en résumantlesccmmen-taires d'un grand nombre de journaux italiens impressionnés pour le luxe qui caractérise la propagande jougo-slave et qui ont supposé que, dans le sous-sol de cette propagande, il devait y avoir des infiltrations suspectes. J'avais même eu soin d'ajouter que cette intervention clandestine d'une action ennemie ne s'accomplissait d'ailleurs qu'à l'insu des «iiefs de bonne foi, dont la loyauté et la probité se seraient révoltées à l'idée d'être sciemment les instruments de la politinue autrichienne. Je dois ajouter que non seulement' ie n'ai aucun sentiment de défiance et d'aversion personnelle envers les Slaves serbes qui habitent les rives orientales de l'Adriatique, mais que je m'honore de compter, dans le® rangs de l'élite serbe, un grand nombre d'amis avec qui j'ai toujours été en parfaite communion d'idées lorsque nous avons parlé des questions qui intéressent les deux nations et leu ".s relations à venir. Les Croates et les Slovènes. Mais j'estime que, quand, dans certain milieu, on parle de la Yougo-Slavie, on a le tort d'en parler comme d'un corps de nationalité compacte, animé du même esprit, porté vers le même idéal et qu'on a aussi le tort de ne pas distinguer comme nous'sommes obligés de le faire, en Italie, entre la branche serbe et monténégrine et la branche des Suivons et des Slovaques. Lés-Serbes et les Monténégrins ont toujours suivi une politique anti-autrichienne et ont constamment été d'accord avec n»us dans la lutte contre l'empire austro hongrois, en sorte qu'entre eux et nous existent des liens de sympathie et de solidarité qu'aucun malentendu ne pourrait briser. Les t Croates et les Slovènes des autres pro-' * inœs autrichiennes ont toujours été au î contraire les instruments dociles et dé-i voués de la politique habsbourgeoise ; ils t ont été les exécuteurs volontaires et fé-i roces des basses œuvres de l'empire et t nous $ 'avons pas encore perdu, en deçà - des Alpes Julienne.,, le -souvenir de* ■ l'aprot,', aveïf" .àqud.e les bataille h.s - cioates et slovènes servaient les intérêts : de domination et d'oppression des Habs- ■ bourg pendant toute la longue -et san- - glante période du Risorgirnento. Et la : séparation entre les deux branches you-: go-slaves ,s'affirme aujourd'hui avec une évidence lumineuse, mais plus stridente que jamais, car, tandis que les Serbe-- et les Monténégrins combattent à nos côtés et à côté de toutes les armées de l'Entente contre l'Allemagne et l'Autriche, les régiments croates, et tous les Yougoslaves de l'autre branche combattent , sous les d-'àpeaux -des Empires Cen- ■ traux contre nous et contre la cause i serbe elle-même. Cc phénomène constitue une manière de guerre civile yougoslave. Or, comment croire à l'esprit national d'une Yougo-Slavie qui se partage en deux camps en une guerre aussi décisive que celle en cours et dont une ■partie combat pour empêcher l'autre de reconquérir ses foyers? Il serait inutile de .dire que 'es Croates et les Slovènes jouent malgré eux ce rôle fratricide. Ils le jouent, au contraire, comme toujours, avec élan et avec ardeur. Quant à l'Ita-liè, el'e les a toujours vus à l'avant-garde des armées impériales ; et, même à l'heure qu'il est, les régiments slaves sont précisément ceux qui, clans le Tren-tin et sur le Carso, luttent avec plus d'acharnement pour la défense de l'intégrité de l'empire des Habsbourg, alors que les Serbes, nos alliés, luttent héroïquement pour la cause opposée. L'esprit anti-italien. Que serait la Jougo-Slavie qui sortirait de cette sanglante contradiction? Nous ne pouvons pas nous en désintéresser en Italie. Les Croates, les Slavons et les Slovaques apporteraient, dans la Grande Serbie, l'esprit dont ils ont été constamment animés et qui a toujours été un esprit cruellement, systématiquement anti-italien. Et ce n'est pas notre faute si, par la manière dont, ils dirigent actuellement leur propagande, ils prouvent que cet esprit est resté tel Cju'il a toujours été clans le passé et que, par conséquent, nous devons veiller à ce qu'il ne devienne pas prépondérant au-delà de l'Adriatique* Autant l'Italie est ■disposée à,faire les plus larges concessions à une Serbie vraiment serbe, et à vivre avec elle dans des rapports de parfaite et -étroite amitié, autant elle -devrait se mettre en garde envers une Serbie où l'élément - serbe serait noyé dans le flux des autres éléments slaves qui se sont toujours distingués par leur dévouement et leur soumission à l'Autriche. Plus la Serbie identifie sa cause avec les .Slaves et plus elle forcera l'Italie à diminuer la 'mesure des- concessions qu'elle est disposée à lui faire. De sorte que la Serbie n'aura:t peu^-cir-e rien de mieux à faire que de séparer sa cause de celle des éléments qui la compromettent.Un discours de M. Ristitch. M. Ristitch, l'émineat diplomate qui représente à Ronie le gouvernement serbe, a prononcé, il y a quelque temps, des paroles très judicieuses, qui indirectement établissent combien est irrationnel le système consistant à se partager, sur -le papier, la peau de l'ours qu'on n'a pas encore tué. J'aime à voir, dans ces paroles, le véritable point de vue serbe. "Je sais très bien, a dit M. Ristitch, que l'opinion publique italienne nourrit des appréhension; à lVrdroit des aspira-lions serbes. Mais, pour le moment, ii ne s'agit que de vaincre l'ennemi commun, c'est-à-dire les Austro-Allemands. La Serbie ne demande eju'à vivre en bons termes avec l'Italie. Pour l'Italie, i! est légitime et naturel de poursuivre l'ancienne politique de Saint-Marc. L'Adriatique ne peut certainement pas devenir un lac it ilien ; mais nous devons agir de façon à ce qu'il ne devienne pas une mer allemande. Tous le reste ne compte guère. Nous ne soulèverons aucune queston pour 500 kilomètres de plus ou de moins ou afin que les confins italiens soient délimités à Trieste, à Zara, à Spalato ou à Durazzo. " M. Hinkovich vous demande, dans sa dernière lettre", "si l'Italie voudrait faire paye» sa collaboration à la victoire par un lambeau de chair taillé dans le corps vivant de la Yougo-Slavie." Eh non ! Il ne s'agit pas de cela. Nous ne sommés pas un -peuple de cannibales. Mais nous ne sommes pas ailés en Macédoine aider kb Serbes à reconquérir 1 leur patrie, pour contribuer à la <ionsti- kovich dit que, pour réaliser le rêve tution d'une grande Serbie qui, après militaire de sa délivrance, la Yougo-j la guerre, nous serait hostile. Un pro- Sla\ie (ici il faut lire la C roatie), a verse \erbe serbe dit : "Un bon voisin vaut des torrents de sang. Hélas! ce n est mieux qu'un bon ami." Mais la Serbie pas encore notre faute si ce sang a peut bien, si elle le veut, s'agrandir arrosé plus d'une fois le sol italien pour dans les limites que comporte son droit cimenter l'oppression autrichienne et réel, à la condition qu'elle n'empiète pas r;ver jes chaînes de notre esclavage. La .sur notre propre droit, qui sétend depuis CrQat;e te auJound'hui la responsa- 1 embom ture de 1 Isonzo jusqu à Cat- . ; • ~. > , ■ • ., J,, , t ,, biiit-é de son triste passe. L ,e n a t u .t .taro, ii m; i eue la cconnu 1 "I.-- upen- . ... . , danes Belge." Et on lui donnera pignon modifier 1 état d espn^ qui i a animée sur -1 Adriatique, parce que cela est juste jusqu'ici. Il dépend d'elle que ce passé et parce que, dans cette concession qui soit oublié. Mais la façon dont elle pour- ne lui a jamais été contestée, notre sen- suit sa propagande en ravive le souvenir liment de justice - se concilie parfaite- jj , jc l'atténuer. ment avec les intérêts à venir des deux ' .. mon cher direc.teur, avec mes nations. - . , > • , ,T , ■ , , remerciements, 1 expression de mes sen- Uîî teste passe. . . , ., , timents de sincere de-vouement. rsous ne voulions pas la mort de la Croatie, tant s'en faut. M. Hin- OXORATO MEREU (Silvio). LETTRE DU VATICAN. (De notre correspondant.) Les consistoires. Rome, fin novembre. La date des consistoires est enfin fixée. Us auront lieu le 4 et le 7 décembre. On sait maintenant officiellement qu'il y aura 10 nouveaux cardinaux, dont 7 italiens et 3 français; ils ont reçu le billet les invitant à se préparer et leurs noms v it été publiés. En prenant con-naissance' de cette liste des nouveaux membres du Sacré-Collège, le public, spécialement celui de l'étranger, s'est très probablement demandé quels étaient ces hauts prélats, en quoi consistaient leurs mérites exceptionnels pour être 'promus à la pias haute dignité ecclésiastique qui les fait participer au gouvernement général de l'Eglise, entrer dans les conseils du Pape et les rend capables d'être élus chef de l'Eglise universelle. Or, on constate que parmi les sept prélats italiens qui -recevront la pourpre, il n'y a aucune personnalité qui se distingue par un mérite spécial, ce sont tous des gens arrivés en ayant passé leur \ ie dans les antichambres -papales ou dans les bureaux des Congfégations, courtisans et bureaucrates sans la moindre envergure, auxquels, par une coutume invétérée dans la Curie romaine, on doit donner la pourpre parce qu'ils sont arrivés au terme de leur carrière à travers les péripéties et les protections. Il suffit de tracer leur "curriculum \itae" pour démontrer que ces appréciations n'ont rien d'exagéré. Mgr Pierre La Fontaine. Mgr Pierre I.a Fontaine est. le premier en liste. Né en 1860 à \ iterbe, près Rome, d-'un -père suisse qui ne compte pas parmi ses ancêtres le bon fabuliste, i-1 devint professeur au séminaire de i ville natale. 11 ne faut pas se faire illusion, le séminaire de Y iterbe compte en tout 20 élèves. Il en fut ensuite recteur en même temps que chanoine de la cathédrale. En 1906, Pie X le nomma évêque de Cassano aH'Jônio, diocèse de l'Italie méridionale qui a en-\ i on 50 paroisses, mais bientôt il le chargea de l'inspection des séminaires voisins et en 1910. le rappela à Rome pour lui donner la charge de vicaire du chapitre de la basilique du Latran et de secrétaire dé la congrégation des Rites. Les rfiatières traitées dans cette congrégation lui étaient .absolument inconnues. On bouleversa le missel, 1-e bréviaire, le calendrier, un décret publié était rectifié quelques semaines plus tard par un autre qui disait Le contraire, au grand dés-espelr des curés qui bientôt ne surent plus quel saint honorer, quel office réciter. Ixwsque Mgr La Fontaine commença à devenir compétent, Benoît XV l'enleva du poste pour en faire, en avril 1915, un patriarche de Venise. Le patriarche devient de droit cardinal, et c'est ^6ut. Mgr Donat Sbarretii. .Mgr Donat Sbarretti, né dans l'Om-brie en 1856, après avoir occupé quelques postes dans la curie, fut, en 1892, nommé auditeur de la Délégation apostolique de Washington, alors régie par le futur cardinal Satolli, lui aussi originaire de rOmbrie.' Lorsque la Havane devint possession des Etats-Unis, on dut éloiger le clergé espagnol, on ne trouva mieux que de nommer un évêque italien. Ce fut Sbarretti. Il se rendit à la Havane en 1900, mais vers la lin de 1901 il rentra dans la diplomatie, étant nommé délégué apostolique au Canada. Les catholiques canadiens ne sont pas faciles à mener et leur clergé non plus. Récemment encore, Benoît XV a été obligé de leur tracer des règles de concorde, d'union et de t-j-lérance. Ils sont capables de dire que le représentant du Pape est trop libéral et ne sait pas soutenu- les vrais intérêts lu gaint-Siège. Sbarretti eut pas mal de difficultés. On le ratnela à Rome en 1910. «t comme il fallait lui donner un poste, on le nomma secrétaire de la Congrégation des Religieux, ou l'on ré-glemente les moines et les religieuses et on intervient dans leurs querelles. Il était sous un préfet intransigeant et peu commode, le cardinal Vives y Tut-o. Sbarretti quitta ce poste pour devenir en 1914 assesseur du Saint-Office. On ne sort de là qu'avec le chapeau rouge. Benoît XV ne le lui a pas trop fait attendre. Mgr Ranuzzi de Bianchi. Mgr Ranuzzi de' Biancln, majordome de Sa Sainteté, devient aussi cardinal par droit de sa charge. Son cardinalat était si bien assuré que déjà, dans une précédent» lettre, j'ai raconté aux lecteurs de 1' "Indépendance Belge" par où il a passé pour y arriver. Mgr Thomas Boggiani. Mgr Thomas Bcggiani, Dominicain, a passé un peu partout pour aboutir au cardinalat, il est .compatriote de Pic Y, le pape de l'Inquisition, étant né en 1863 à Boscomarengo (Piémont). Ce moine quelque peu farouche a beaucoup voyage. Il fut d'abord à Constantinople, puis devint professeur à Ragusc, en Dal-matie, ensuite régent d'un collège des Dominicain.» à Gra.z, en Autriche, enfin cure à Gênes, où l'archevêque le chargea aussi d'enseigner le droit canon îrtt séminaire. Pie X, qui le connaissait comme moine rigide, le chargea d'inspectioi'i-ner 23 séminaires de la Haute Italie, entre autres ceux de Milan, de Bologne-( de Véronne, qui avaient été supéciale-ment dénoncés par les intransigeants comme ne professant pas les doctrines de Tintégralisme papal. Il procéda avec tant de zèle.et d'ardeur que Pie X jugea opportun de le récompenser en I'é nommant évêque d'Adria dans la Yéné<-tie en 1909. Le Pape lui avait ordonné: de transférer sa résidence à Ro-vigo, vifte plus importante du diocèse. Les habitants d'Adria n'étaient pas de cet avis, mais Boggiani n'en eut aucun souci et s'établit à Rovigo. Un jour il rc1-vi-nt à Adria pour pontifier dan* sa cathédrale. On le reçut avec des huées et peu s'én fa'lut qu'il ne fût lapidé. Le clergé de la cathédrale y était bien pour quelque chose. Pic X lança -i'ex-commnnicaton majeure contre toute la ville d'Adria, c'était le moyen-âge renouvelé.L'évêquc Boggiani ne voulut cepeif-dant pas faire un second essai, il secoua la poussière de ses pieds contre Adria et dès 1912 il fut nommé archevêque titulaire d'Edesse en Mésopotamie. Oi l'envoya au Mexique en qualité de délégué apostolique. Lorsqu'il y arriva, la révolution éclata -et 1.; bon prélat devenu prudent -après les faits d'Adria, s'empressa de remonter sur le vapeur et dp fi'er vers l'Europe. On l'eut derechef sur les bras à Rome. Mais i ntretemps les Génois s'étaient montrés récalcitrants et avaient tout fait pour que le gouvernement italien refusât l'cxequattir ou l'agrément à Mgr Caron, un intransigeant de .'a plus belle eau. Pie X avait lancé sur la ville un interdit spécial. On ne pouvait plus recevoir la confirmation ni conférer les ordres, tous les actes pontificaux étaient suspendus. Cela durait depuis deux ans env Von et les Génois commencèrent t réclamer sérieusement. Alors on leur envoyai en mars 1914, l'ancien curé dominicain de- nu archevêque titulaire. C'était très précaire, aussi en juillet de la même année Mgr Boggiani revint à Ron.e [jour avoir un, autre poste. H fut nommé assesseur de la Consistoriali. En cette qualité, il était aussi secrétaire du Sacré-Collège. Deux mois après, il 1-cnet'onnait comme tel au conclave et offrait à Benoît XV et à la calotte blanche, recevant en retour la calotte roUgc que l'élu portait. Il devait donc, un ioiiir ou l'autre, la coiffer, céit tk

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