L'indépendance belge

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07 December 1916
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s.n. 1916, 07 December. L'indépendance belge. Seen on 18 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/j96057dz86/
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87ème année. No 290 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN!: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : g> CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : „ BUREAU A PARIS : CXJDOP HO'JSE, TUDOR ST.. LONDON. B.C. "• PLACÉ DE, LA BOURSE. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPM,: | 238-78. JEUDI 7 DECEMBRE 1916. AB( en vente à Londres à 3 h. la mercredi 6 dec. - ~ i .nvMuirmT-ra f3 MOIS. 9 SHILLINGS.) ^ • ■ONÎiEMENTS : J & M0Ig> 17 SHILLINGS. (■ CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. Il AN 32 SHILLINGS. ) LA SITUATION. Mercredi, midi. Les événements en Yalachie continuent de fixer l'attention. Les combats sur la rivière Arges dont devait dépendre en grande partie le sort de Bucarest, se sont terminés à l'avantage des Allemands et nos Alliés battent en retraite vers l'est sans que l'ennemi, qui a passé, lui aussi, sur la rive gauche de l'Arges, leur laisse le moindre répit. Le communiqué de Berlin affirme que le total des prisonniers fait sur l'Arges depuis dimanche atteint 12,500 et à ce chiffre viennent s'ajouter 4,500 autres prisonniers faits par la neuvième armée allemande (opérant au nord de Bucarest), et par l'armée danubienne. Bucarest n'a publié aucun communiqué depuis dimanche, et c'est par celui de Pétrograd que nous apprenons que l'ennemi attaque continuellement et que la retraite des Roumains s'est effectuée sous la pression de forces très supérieures. Les progrès de l'ennemi sont aussi inquiétants au nord qu'au sud de Bucarest. Avançant par la route de Tirgovistea, il menace Ploesti, centre de la région pétro-lifère, tout en mettant en danger la retraite de la deuxième armée roumaine qui a défendu avec tant de succès jusqu'ici la passe de Prédéal, et qui devra pourtant suivre le mouvement général de retraite à moins que des événements imprévus ne viennent modifier la situation. Les Allemands ne semblent pas vouloir s'attarder à attaquer le camp retranché de Bucarest (dépourvu de son artillerie, à ce qu'on nous dit), mais ne voulant pas renouveler la faute commise en 1914 devant Paris, ils débordent Bucarest simultanément par le sud et par le nord, évitant ainsi une surprise qui, comme sur la Marne, pourrait tourner au désastre. Les correspondants de guerre attribuent la rapidité de l'avance des armées austro-allemandes au fait, que les Roumains n'ont pas eu le temps de faire sauter les ponts sur l'Arges. Les journaux allemands, tout en reconnaissant l'importance stratégique des succès austro-allemands en Roumanie, mettent le public en garde de ne pas s'exagérer leur portée matérielle, notamment - ce qui concerne la question du ravitaillement. La " Gazette de Francfort" commence par avertir ses lecteurs-qu'ils ne doivent pas s'imaginer qu'à j>artir de demain les rations de vivres seraient doublées. Le journal francfortois aurait pu ajouter que les difficultés de transport des armées de Mackensen et de Falken-hayn sont telles qu'il se passera probablement encore de nombreuses semaines avant que le premier train de vivres puisse franchir la frontière transylvaine. Dans les Carpathes les Russes enregistrent un succès d'une part et un léger recul d'autre part, ce qui prouve que l'ennemi a pris toutes ses dispositions en vue de tentatives de diversion russes. Aux environs de Woronienka (passe de Jablonitza), nos Alliés ont dû évacuer une des hauteurs conquises la veille, mais plus âu sud, dans la vallée du Trotus, ils ont occupé une rangée de pics défendus opiniâtrement par les Austro-Hongrois. Pétrograd reconnaît que la résistance de' l'ennemi, dans cette région, est très âpre, et le même fait est constaté en Macédoine, où les Bulgares, renforcés probablement par des contingents rendus disponibles par l'avance de Mackensen, font preuve de plus de décision qu'auparavant.Le mérite des Serbes qui, néanmoins, poursuivent leurs progrès, occupant St-a-ravira (pris d'assaut), et capturant deux canons bulgares, n'en est que d'autant plus grand. Quant à la situation en Grèce, elle reste obscure. Le marquis de CS-ewe, interrogé hier soir à la Chambre des Lords, a déclaré que l'ordre avait été rétabli jusqu'à un certain degré à Athènes, que les bandes de réservistes avaient été dissoutes, et que la ville était gardée maintenant par des troupes régulières. Le marquis a ajouté que le gouvernement n'en considérait pas moins la situation comme restant très grave, qu'il restait décade d'établir les responsabilités pour les événements de vendredi dernier, et que toute la question devait, maintenant, être envisagée en tenant compte de la situation .militaire' et navale. Les sujets britanniques ont été avisés de quitter Athènes et de se rendre au Pire©, mesure qui est d'autant plus nécessaire que des informations sont parvenues à Londres confirmant que des sujets britanniques ont été molestés et qu'Athènes est livré à l'anarchie. Des atrocités, dignes des Bulgares, ont été commises, sur la personne de partisans de M. Véni-zélos, et la traîtrise du roi Constantin, qiii a attiré les troupes alliées défis un guet-apens, semble définitivement établie.Certaines indications tendraient à démontrer, ce dont nous n'avons jamais douté, qu'il existe un accord secret entre le roi Constantin et nos ennemis, et que le souverain grec n'est qu'un simple pion sur l'échiquier allemand. La preuve, c'est que M. Radoslavoff, le premier ministre bulgare, a annoncé la semaine dernière au Sobranié que le gouvernement bulgare continuait d'être en bons termes "avec le gouvernement légitime et le souverain grecs," et qu' "il espérait que les gouvernements alliée (Puissances Centrales) pourraient bientôt annoncer à leurs parlements respectifs de bonnes nouvelles qui auront l'approbation des nations alliées "'(centrales). Des informations de Sofia nous donnent la clé de ces paroles un peu mystérieuses que Berlin essaye, lourdement, selon son habitude, d'expliquer par une mesure de service civil obligatoire généralisé, c'est-à-dire applicable tant en Autriche-Hongrie qu'en Bulgarie et en Turquie. Sofia met les pieds dans le plat en disant qu'après Bucarest la prochaine tâche des Puissances Centrales sera " la capture de Valona et l'alliance avec la Grèce." Voilà qui est net et si, après cela, et après l'assassinat de nos soldats à Athènes (avec la complicité du roi Constantin) , les gouvernements alliés croient bon de " négocier" encore et de tergiverser plus longtemps, on peut se demander quelles preuves nouvelles il-leur faudra pour reconnaître la faillite d'une politique de faiblesse et d'indécision. La crise ministérielle britannique, née de critiques analogues—manque de décision et de vigueur dans la poursuite de la guerre—n'a pas encore trouvé de solution. Après l'.annonoe, hier après-midi, de la démission de M. Lloyd George, on a appris, dans la soirée, celle de M. As-quith, qui a été acceptée par le Roi. Le souverain a chargé M. Bonar Law (chef unioniste) de constituer un nouveau cabinet, mais on annonce en dernière heure que M. Bonar Law a décliné l'offre. LES BELGES ESCLAVES. La correspondance échangée entre Mgr Mercier et Je gouverneur-général von Bissing. Premier appel. Nous avons donné la protestation collective des évêques 1>elges contre les barbares déportations décrétées par le gouverneur von Bissing'. Mgr Mercier adressait dès le 19 octobre un appel au gouverneur allemand, lui ra-p,pelant ses promesses, et la lettre du cardinal se terminait ainsi : "Votre Excellence appréciera combien me serait pénible le poids de la responsabilité que j'aurais à porter vis-à-vis des familles, si la confiance qu'elles vous ont accordée par mon entremise et sur mes instances, était lamentablement déçue. Je m'obstine à croire qu'il n'en sera pas ainsi. " Réponse de M. von Bissing. Le gouverneur von Bissing répondit le 26 octobre a udacieu seraient que deux années de guerre avaient amené des circonstances anormales ; que les mesures prises n'étaient que la conséquence inévitable de la guerre; qu'elles étaient prises dans l'intérêt même des travailleurs belges, car elles ne s'appliquaient qu'aux chômeurs, qui pourraient "s'adonner et s'habituer à la .paresse." Naturellement la faute des déportations était imputable à l'Angleterre, qui isole l'Allemagne, et la mi.se en esclavage des Belges était décrétée dans l'intérêt .même de nos compatriotes ! Le cardinal Mercier eut vite fait de remettre les choses au point en adressant à M. von Bissing la lettre suivante : ARCHEVECHE DE MALINES. Malines, le 10 novembre 1916. Monsieur le Gouverneur-général, Je me retins d'exprimer à Votre Excellence les sentiments que m'a fait /prouver sa lettre (1, 10051) en réponse à celle que j'avais eu l'honneur de lui adresser, le 19 octobre, au sujet de 'a déportation des "Chômeurs." Je me suis /•appelé mélancoliquement la parole que Votre Excellence, martelant ses syllabes, prononça devant moi, à son arrivée à Bruxelles : "J'espère que nos relations seront loyales... J'ai reçu la mission de panser les plaies de la Belgique. " Ma lettre du 19 octobre rappelait h Votre Excellence l'engagement pris par le baron von Huene, gouverneur militaire d'Anvers, et ratifié, quelques jours plus tard, par le baron von der Goltz, votre prédécesseur au Gouverneraient Général à Bruxelles. L'engagement était explicite, absolu, sans limite de durée : ''Les jeunes gens n'ont point à craindre d'être emmenés en Allemagne soit pour y èSre enrôlés dans l'armée, soit pour être employés à des travaux forcés." Cet engagement est violé, tous les jours, des milliers de fois, depuis quinze jours. Le baron von Huene et feu le baron von der Galtz n'ont pas <fit conditionneî-lemerat, ainsi que le voudrait faire entendre votre dépêche du 26 octobre : "Si l'occupation ne dure pas plus de deux ans, les hommes aptes au service militaire ne seront pas mis en captivité" ; ils ont dit catégoriquement : "Les jeunes gens, et à plus forte raison, les hommes arrivés à l'âge mur, ne seront à aucun moment de la durée de l'occupation, ni emprisonnés, ni employés à des travaux forcés." Pour se justifier, votre Excellence invoque "la conduite de l'Angleterre et de la France qui ont, dit-elle, enlevé sur les bateaux neutres tou.s les Allemands de 17 à 50 ans, pour les interner dans les camps de concentration. Si l'Angleterre et la France avaient commis une injustice, c'est sur les Anglais et les Français qu'il faudrait vous venger et non sur un peuple inoffensif et désarmé. Mais y a-t-il eu injustice? Nous sommes mal-.- in formé de ce qui se passe au-delà des murs de notre prisqft, mais je suis^fort tenté de croire que les Allemands saisis et internés appartenaient à la réserve de l'armée Impériale ; ils étaient donc des militaires que l'Angleterre et la France avaient le droit d'envoyer dans des camps de concentration.La Belgique, elle, n'avait inauguré chez elle, que depuis le mois d'août 1913, le service personnel général. Les Belges, de 17 à 50 ans, résidant en Belgique occupée, sont donc des civils, des non-combattants. C'est jouer sur les mots que de les assimiler aux réservistes allemands, ea leur appliquant l'appellation équivoque : * Hommes aptes au service militaire." Les arrêtés, les affiches, les commentaires de la presse, qui devaient préparer l'opinion publique aux mesures mises en ce moment à exécution, invoquaient surtout deux considérants : les chômeurs, affirmait-on, sont un danger pour la sécurité publique ; ils sont une charge pour la bienfaisance officielle. Il n'est pas vrai, disait déjà ma lettre du 19 octobre, que nos ouvriers aient troubîé, ou simplement menacé, nulle part, l'ordrt extérieur. Cinq millions de Belges, des centaines d'Américains sont les témoins émerveillés de la dignité et ouvrière. Il n'est pas vrai que les ou-de la patience impeccable de notre classe v.rië'rs privés de travail soient à la charge ni du pouvoir occupant, ni de la bienfaisance à laquelle préside sort administration. Le Comité National, auquel l'occupant n'a aucune part active, est le seul pourvoyeur de la subsistance des victimes du chômage forcé. Ces deux réponses sont restées sans réplique. La lettre du 26 octobre essaie d'un autre procédé de justification ; elle allègue que la mesure qui frappe les chômeurs est motivée par des causes "sociales et économiques." C'est parce qu'il a à cœur, plus chaudement et plus intelligemment que nous, l'intérêt de la nation belge que le gouvernement allemand! sauve l'ouvrier de la paresse, l'empêche de perdre ses habitudes techniques. Le travail forcé est la contre-valeur des avantages économiques que nous procurent nos échanges commerciaux avec l'empire. Au surplus, si le Belge a à se plaindre de cet état de chose, qu'il adresse seS griefs à l'Angleterre; elle est la grande coupable: C'est elle qui, par sa politique d'isolement, a créé cette contrainte." A cette plaidoirie qui est dans l'original, embarrassée, compliquée, il suffira d'opposer quelques déclarations franches et brèves : Le fait essentiel. Chaque ouvrier belge libérera un ouvrier allemand, cjui fera un soldat de plus pour l'armée allemande. Voilà, dans toute sa simplicité, le fait qui domine la situation. L'auteur de la lettre sent lui-même ce fait brûlant, car il écrit : "La mesure n'est pas non plus en rapport avec la oonduite de la guerre "proprement dite." Elle est donc en rapport avec la guerre improprement dite; qu'est-ce à dire, sinon que l'ouvrier belge ne prend pas les armes, mais dégage les mains de iîouvrier allemand qui les prendra? L'ouvrier belge est contraint de coopérer d'une façon indirecte mais évident à La guerre contre son pays. Ceci est en contradiction manifeste avec l'esprit de la convention de La Haye. Autre déclaration : Le chômage n'est le fait ni de l'ouvrier belge ni de l'Angleterre; il est l'effet du régime d'occupation allemande. L'occupant s'est emparé d'approvisionnements considérables de matières premières destinées à notre industrie nationale ; il a saisi et expédié en Allemagne les .machines, les outils, les métaux de nos usines et de nos ateliers. La possibilité du travail national ainsi supprimé il restait à l'ouvrier une alternative : travailler pour l'empire allemand, soit ici, soit en Allemagne, ou chômer. Quelques dizaines de milliers d'ouvriers, sous la pression de la peur ou de la faim, acceptèrent, à regret pour la plupart, du travail de l'étranger; mais quatre cent mille ouvriers ou ouvrières préférèrent se résigner au chômage, avec ses privations, que de desservir les intérêts de la patrie; ils vivaient dans la pauvreté, à l'aide du maigre secours que leur allouait le Comité National de Secours' et d'Alimentation, contrôlé par les ministres protecteursd'Espag-ne, d'Amérique, de Hollande. Calmes, dignes, ils supportaient sans murmurer leur sort pénible. Nulle part, il n'y eut ni révolte ni apparence de révolte. Patrons et ouvriers attendaient avec endurance la fin de notre longue épreuve. Cependant, les administrations communales et l'initiative privée essaient d'atténuer les inconvénients indéniables du chômage. Mais le pouvoir occupant paralysera leurs efforts. Le Comité National tenta d'organiser un enseignement professionnel à l'usage des chômeurs. • Cet enseignement pratique, respectueux de la dignité de nos travailleurs, devait leur entretenir la main, affiner leurs capacités de travail, préparer le relèvement du pays. Qui s'opposa à cette noble initiative, dont nos grands industriels avaient élaboré île plan ? Le pouvoir occupant. Cependant, les communes s'évertuèrent à faire exécuter par leurs chômeurs des travaux d'utilité publique ; le gouverneur général subordonna ces entreprises à une autorisation, qu'en règle générale il refusait. Les cas ne sont pas rares, m'assure-t-on, où le gouvernement général autorisa des travaux de ce genre, à la condition expresse qu'ils ne fussent point confiés à des chômeurs. On voulait donc le chômage. On recrutait l'armée des chômeurs. Et l'on ose après cela lancer à des ou-i vriers l'injure : paresseux ! Non, l'ouvrier belge n'est pas un paresseux. Il a le culte du travail. Dans les nobles luttes de la vie économique, il L' fait ses preuves. Quand il a dédaigné le travail à gros salaire, que lui offrait l'occupant, c'est par dignité patriotique. Nous, pasteur de notre peuple, qui suivons de plus près que jamais, ses douleurs et ses angoisses, nous savons ce qu'il lui en a coûté parfois de préférer l'indépendance dans la privation au bien-être dans la sujétion. Ne lui jetez pas la pierre. Il a droit à votre respect. La lettre du 29 octobre dit que la première responsable du chômage de nos ouvriers, c'est l'Angleterre, parce qu'elle ne laisse pas entrer les matières premières en Belgique. L'Angleterre laisse généreusement entrer en Belgique les moyens de ravitaillement sous le contrôle des Etats neutres,' de -l'Espagne, des Etats-Unis, de la Hollande. Elle laisserait pénétrer assurément sous Je même contrôle les matières nécessaires à l'industrie, si l'Allemagne voulait s'engager à nous les laisser et à ne point mettre la main sur lès produits fabriqués de notre travail industriel. Mais l'Allemagne, par divers procédés, notamment par l'org-anisation de ses "Centrales," sur lesquelles ni les Belges ni nos ministres protecteurs ne peuvent exercer aucun contrôle efficace, absorbe une part considérable des produits de l'agriculture et de l'industrie du pays. Il en résulte un renchérissement considérable de la vie, cause de privations pénibles pour ceux qui n'ont pas d'économies. La "communauté d'intérêts" dont la lettre vante pour nous l'avantage. n'est diç 1'éouilibre normal des échanges commerciaux, mais la prédominance du fort sur le faible. Cet état d'infériorité économique auquel nous sommes réduits, ne nous le présente donc pas, je vous prie, comme un privilège qui justifierait le travail forcé au profit die notre ennemi et la déportation de légions d'innocents en, terre d'exil. L'esclavage, et la peine la plus forte du code pénal après la peine de mort, la déportation ! La Belgique, qui ne vous fit jamais aucun mal, avait-elle mérité de vous ce traitement qui crie vengeance au ciel? Une plaie béante. Monsieur le gouverneur général, en commençant ma lettre," je rappelais la noble parole de votre Excellence : "Je suis venu en Belgique avec la mission de panser les plaies de votre pays." Si votre Excellence pouvait, comme nos prêtres, pénétrer dans les foyers ouvriers, entendre les lamentations des épouses et des mères que ces ordonnances jettent dans le deuil et dans l'épouvante, Elle se rendrait mieux compte que la plaie du peuple belge est béante ! Il y a deux ans, entend-on répéter, c'était la mort, le pillage, l'incendie, mais c'était la guerre ! Aujourd'hui, ce n'est plus la guerre c'est le calcul froid, l'écrasement vouin, l'emprise de la force sur le droit, l'abaissement de la personnalité humaine, un défi à l'humanité.Il dépend de vous, Excellence, de faire taire ces cris de la conscienc révoltée. Puisse le bon Dieu, que nous invoquons de toute l'ardeur de notre âme pour notre peuple opprimé, vous inspirer la pitié du bon Samaritain. Agréez, Monsieur le Gouverneur Général, l'hommage de ma très haute considération. (S.) D. J. Card. MERCIER, Archevêque de Malines. A .son Excellence Monsieur le baron von Bissing, Gouverneur Gérai, Bruxelles. L'APPEL DES ALLIÉS AU MONDE CIVILISE". Le gouvernement belge a protesté solennellement devant le monde civilisé contre la chasse aux esclaves faite par les autorités allemandes en Belgique. Les alliés de la Belgique s'associent à cette protestation, et, de plus, désirant reconnaître la dette contractée envers elle, font la déclaration collective suivante : Protection efficace. Lorsque la soudaine invasion de la Belgique, préparée dès longtemps par les-empires centraux, obtint un succès momentané, les Alliés reconnurent que l'approvisionnement et le soutien du peuple belge resté en territoire occupé constituaient un devoir plus impérieux que toutes les considérations d'intérêt militaire immédiat. Aussi, lorsque' le gouvernement belge mit sur pied l'œuvre de secours et la confia à une commission neutre pour les secours en. Belgique, les gouvernements alliés promirent de soutenir cette commission. Dès que les ressources financières du gouvernement belge furent épuisées, les Alliés procurèrent les fonds pour la. continuation de:, secours. Ils ont fourni à fa commission les bateaux nécessaires, ainsi que toutes les autres facilités. De plus, ils ont fait tout ce qu'ils ont pu, par l'intermédiaire de la commission neutre, pour protéger l'industrie belge contre les désastreuses conséquences de l'invasion. Ils ont facilité les exportations vers les pays neutres et l'envoi de fonds en Belgique pour le paiement des salaires et le maintien des usines. Ils ont, à diverses reprises, fait aux Allemands des offres qui auraient favorisé encore davantage l'industrie et le commerce belges sous la surveillance de la Commission neutre, et *ls auraient autorisé l'entrée des matières premières en Belgique. Mais ces offres ne reçurent pas de réponse. Les Alliés rappellent ceci, con pas pour s'en vanter, mais pour montrer quelle a été leur constante politique. Ils ont fait tous leurs efforts pour protéger la Belgique, autant que possible, des effets de la guerre, et ils n'auraient recherché aucun avantage pour eux-mêmes de cette politique, car ils avaient, par l'intermédiaire du gouvernement 'belge, confié son exécution à une commission exclusivement neutre, qui s'est constamment abstenue d'aider aucun des belligérants et qui n'a agi que dans l'intérêt de'la population belge. Les promesses violées. Les Alliés ont uniquement stipulé que le.s Allemands ne pourraient, de leur côté, tirer aucun avantage des opérations

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