L'indépendance belge

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10 October 1914
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s.n. 1914, 10 October. L'indépendance belge. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/4q7qn6034s/
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] / Le numéro : en Belgique JLG centimes Le numéro : à l'Etranger dLlta centimes 35» ANNÀR H Samedi 10 Octobre I9i4 i J I ADMINISTRATION ET REDACTION 17, rue des Sables, Bruxelles. gOiEBQX parisiens, il, Place de la Bonrst L'INDÉPENDANCE BEIGE NUMÉRO 282 à Samedi 10 Octobre 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 17, rue des Sables, Bruxelles BUREAUX PBQ1SIENS, il, place de la Ht A OSTENDE : Rue de la Chapelle, 105. conservation par le progrès Calomnies L'Allemagne, on le sait, ne fait pas seulement la guerre à coups de canon et de mitraille, mais elle se sert, à côté de ses armées régu-l iières, d une légion d'auxiliaires civils qui j dans tous les domaines veulent coopérer à cette maudite guerrequ ilsconsidérent comme , j>ue œuvre nationale. c Jamais on ne concaîtr'< •jnfHswnryfe»r>t an <• uetails, quelles furent i organisation étonnan- \ te, le fonctionnement audacieux, l'activité 1 incessante de ee service d'espionnage qui dénote une si singulière et si meprisable mentalitéLe service de presse fut, lui aussi, méthodiquement et méticuleusement organisé et à e maintes reprises nous avons signalé cette 1 campagne de faux et de calomnies dans ' le but de tromper d'abord l'opinion pu- 1 blique sur les origines véritables de la guerre, de gagner ensuite les sympathies des neutres à l'Allemagne en dénaturant les faits des plus ê évidents. € Jusqu'à présentées basses manœuvres nous atteignaient peu et nous dédaignions les inventions perfides d'adversaires sans scrupules. e Les Allemands ont envahi notre territoire, bitué nos villes et nos villages, détruit les c plus purs joyaux de notre architecture, mas- j sacré nos femmes et nos enfants, et ils n'ont i pas conscience que la responsabilité de ces t immenses boucheries d'hommes, de ces. mul- a tiples assassinats individuels leur incom-be à ,, eux seuls, violateurs de leurs engagements l formels. Ils veulent aujourd'hui la faire £ retomber sur nos souverains respectés C'est la Gazette de Francfort qui a assumé cette tache méprisable. Cet organe d'ufrë coterie financière puissante ose imprimer que « le roi Albert s'est laissé inspirer directement a par Paris et par Londres et a agi derrière le ' c dos de ses ministres » Ses relations avec Londres auraient eu lieu par l'entremise de lord Curzon,etàlasuitede laborieuses négociations . le roi Albert aurait réussi, au printemps,après de grosses difficultés << à convertir ses ministres à ses vues après quoi une espèce de convention militaire aurait été conclue avec la a France et l'Angleterre ». I Us s'en prennent donc ainsi à notre souve- (~ rain qui, montrant dans les circonstances tra- S giques actuelles, une tranquille énergie alliée a la haute conception de ses devoirs, a voulu, avant tout, sauvegarder l'Honneur de la t Nation. Mais, ce n'est pas tout, en même temps,continue la Frank/urter Zeitung,« le roi s'efforça de londer une ligue des Etats neutres d'Europe en vue d'isoler complètement la triple alliance, ou plutôt l'Allemagne et l'Autriche- ' Hongrie ». Mais ce plan aurait échoué grâce à 1 la mefiance de la Hollande. 1 Lorsque, fin juillet, la crise survint « le L cabinet belge recula devant les responsabilités qu'on menaçait de lui endosser et c'est alors que le roi, derrière le dos de ses ministres, adressa au roi d'Angleterre le télégramme dont le texte avait été, au préalable, approuvé par lord Curzon et dans lequel la Granae Bretagne j fut invite*, à protéger la neutralité de la Bel- , gique. » 1 t Il est parfaitement inutile de réfuter ces 1 racontars ridicules. Nous n'avons pas à dé- 1 montrer la puérilité de cette combinaison politique : le roi de la petite Belgique créant l'isolement de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongne. Le livre gris belçe a fait d'ailleurs par ses documents essentiels, justice comp- j lète, avant leur publication,de ces inventions. « Il y a plus révoltant encore. ! La «Frankfurter Zeitung» ne.sjgst pas bornée a s'attaquer au roi Albert. Avec Ce manque de tact, cette grossièreté qui caractérisent un goujat balourd, l'auteur de l'article de la « Frankfurter Zeitung » s'en prend à une v femme ; il attaque notre Reine bien aimée. ! La Reine Elisabeth était, d'après lui, au courant des projets de: Roi. « Elle n'a pas trouve jusqu'ici une seule parole de blâme pour les horribles mauvais traitements infligés en particulier à de pauvres filles allemandes, tant à Bruxelles qu'à Anvers ». En revanche « la Reine a cru nécessaire de remettre à M. Vandervelde une lettre autographe pour otre remise au président Wilson et dans laquelle elle décrit en détail les atrocités commises en Belgique paç les allemands ». S'en prendre à une femme est chose vile, s'en prendre à notre Reine est odieux. Nous n'allons pas défendre notre Reine si I digne, s: respectée, si devouee, si sympathique, . contre ^e ramassis de turpitudes, de menson- ! j ges et de calomnies que nous avons vojIu P~ signaler comme le symptôme caractéristique [ de la basse mentalite du parti guerrier aiie- I mand. Les Beiges savent à suffisance que le Roi Albert n'a jamais cherché a poursuivre une politique personnelle et qu'au contraire, avec une sagesse et une prudence remarquable il s'est toujours efforcé de rester le souverain constitutionnel par excellence. Quant à la reine Elisabeth, son effacement voulu dans la sphère politique,"sa modestie, sa vie modèle de femme, d'epouse, de mère, tous ses actes ne visant que l'amélioration du sort des humbles sont là poui justifier le véri-i table amour qu'éprouvé pour elle tout le \ peuple belge et les attaques allemandes ne I feront que grandir, dans le cœur des Belges, la haute vénération dont elle est l'objet. Les Opérations Militaires Communiqué du goûte nement iliaire de Paris. {Service spécial de l'Indépendance belge) Los forces allemandes Paris, le 8 octobre, 7 h. 55. On annonce officiellement que les forces aile mandes agissant dans tout le théâtre occi ienta de la guerre c'est à dire à -l'Ouest du EL s'élèvent à 23 corps de l'armée active ] ' corps de l'armée de réserve. En outre ' y ? comtrv» ai; -'lia r : plusieurs divisions" do . tnâ wehr et de Landsturm — ce qui fait entre 1 million cinq cent mille et 2 millions d'hommes Londres, 8 octobre, 10 h. du matin. Dans le Nord De grands mouvements de cavalerie ont ét^ exécutés dans les environs d'Armentières et de réelles et violentes batailles ont été engagées dans la région de Lens (Pas de Calais) et de La Bassée. A Ad vers Le bombardement est en progrès, l'ennemi ayant pu paralyser trois forts de la première enceinte envoie des obus sur la ville . La population est calme. Un grand nombre d'habitants, femmes et enfants, ont gagné la Hollande et l'Angleterre. Une dépêche d'Amsterdam fait connaître que d'après un télégramme officiel venant de Berlin le général von Besseler commandant l'armée de sièg i d'Anvers, se conformant à l'article 26 de la convention de La Haye relative aux opérations de guerre, avait fait savoir aux autorités d'Anvers par l'intermédiaire des représentants des Etats Neutres que le bombardement de. la ville était imminent. L'attaqué annoncée commença à minuit. > Navires allemands coulés Le croiseur allemand Cormoran et deux autres navires de guerre allemands ont été ' coulés par les Japonais à Kiaochoubay. Le contingent canadien Le Canada annonce qu'il double l'envoi de troupes qui avait été annoncé. Australie De Melbourne on télégraphie que le ministère a l'intention de déposer, à la réouverture du Parlement, une proposition de voter en faveur des Belges en détresse, un crédit de 2 millions 500.GGG n'aucs. En Turquie On signale des mouvements des croiseurs turcs dans la mer de Marmara. Dans la région du Nord les conditions sont bonnes Paris, le 8 octobre à 15 heures A notre aile gauche dans la région du Nord l'ennemi n'a progressé nulle part. Il a même reculé sur certains points pprticulièrement au nord d'Arras où l'action se déroule dans de bonnes conditions pour les alliés. Les opérations des deux cavaleries se dévelop pent maintenàntqusque près d|; laœer du Nord Au centre Les alliés remarchent en avant Entre la Somme et l'Oise dans la région de Roye l'ennemi est toujours en forte mais le; alliés y ont repris la majeure partie des posi tions qu'ils avaient dû céder. Au norçL^de l'Aisne la densité des troupes allemandes sem ble avoir diminué. Entre Verdun et Gommercy L'ennemi a reculé Sur 'es Hauts de Meuse entre Verdun et Sain Mihiel l'ennemi a reculé au Nord d'Hatten chatel. Il tient toujours Saint Mihiel et quel ques position au nord de-Saint Mihiel sur la riv< droite de la Meuse. * * * En Woevre les violentes attaques que les aile mand s ont tentées à l'Ouest d'Apremont on échoué. Dans la Prusse orientale L'offensive russe s'accentue ; de très vif combats se livrent à la frontière à l'Ouest d Suwalki. RUSSIE Dans le Nord-Est Prussien La résistance des Allemands en retraite Les troupes allemandes continuent à oppose une résistance acharnée sur le front de Wladis lawow-Kaczki, ligne parallèle à la frontière profitant des défilés situés dans la région mare cageuse de Tchernganua. Les Russes continuent la poursuite. * Au Sud-Ouest de Varsovie. Les rencontres entre les avant-gardes se poui suivent dans les ditricts d'Opatow et de Sandc [ mir près de la frontière Galicienne, à la jonctio | de la San avec la Vistule. Des engagement sérieux n'ont pas encore eu lieu. Les dis positions de combat de ces énormes masses d troupes en présence, demandent nécessairemer duttmps. Des résultats des opérations qui s passeront sur ce théâtre de la lutte, dépen peut-être le sort de ia guerre. Si les Russes pai viennent à refouler les armét s allemandes-autr chiennes et arrivent en Silésie, les conséquer ces heureuses de cette victoire seraient cons dérables. En G-alicie La visite du Tzar à ses armées est un sigr manifeste de la confiance de l'Etat-major russe de plus,l'intention du Tzar de visiter la capita de l'ancien Grand Duché russe, libéré de : domination autrichienne depuis la chute c Lemberg, indique que les armées russes soi suffisamment fortes et préparées pour l'exéci tion du plan général. , Une dépêche de Vienne Annonce que l'armée » autrichienne en Galicie, fpt actuellement sous le contrôle deTElat-ma'j allemand, malgré l'opposition de^'Empereur François-Joseph. Le général baron Con id von Hôtzendorf, chef d'état-major général deTarmée autrichienne, a été pratiquement privé ; ■ toute autorité, sous le prétexte qu'il a été foi mient affecté par la mort de son fils, t.ué sur le hamp de bataille. [ Le général von Aaffenbc ; a été déplacé, soi disant pour cause de ma!-die, mais réellement , | parce que son mouvement '- ers Lùblin a été cor, sidéré comme une graw erreur, mouvement , qui serait pour un-, gr.-,-. v nart. 'a csœ" de la défaite des autri biens. Dans les Ca patLes A l'ouest de Sanok, uè détachement autrichien a été battu. Les Russ s se sont emparés de mitrailleuses et de prison: iers. A Soliva, à 20 kilomètres de la ville de Mjmkacz (au pied des Carpathes en Hongrie), le Russes ont capturé un parc d'artillerie et des rains de transports. L'invasion russe de la Hongrie ne manque pas d'importance pour l'exécution de certains plans stratégique, mais la réalisation demandera du temps, parce qu'elle pré ente des difficultés dans ce pays rnontagneu; privé de voies de communications Deux colonnes russes occ jp.ent les rives supérieures de la rivière Theisf, et s'installent au delà des collines qui la bor-' nt Une autre colonne se t mve près de Mun kacqz. Ces régions sont vo sines du plateau des Magyars. Les nouvelles officielles utrichiennes de ces régions signalant des défait russes, confirment l'occupation par les Rus; s, de cette partie de la Hongrie. Dernière heure (Service spécial de I'Ind?tendance Belge) En France Au nord d'Arras, les coi tbats se poursuivent favorablement pour les a liés. Le front des troupes s'étend de plus n plus vers le Nord-Ouest de la Belgique où ci importantes masses de troupes alliées sont concentrées et prendron bientôt l'offensive, A. la frontière 4 Husé. '- Allemande uann i px-aSoïtu îCa coùbiiiuvut do progresser poursuivant vigoureusement leur mouvement offensif. Vers le sud, le front russe s'étend de Neu Sanditz (Novy Sacz) au pied Nord des Carpathes I jusqu'à Opatow au Sud de Radow avec Tarnow comme centre. Zeppelins attaqués. On annonce de Cologne et de Dûsseldorf que des bombes, lancées par ces aviateurs anglais ou français ont été jetées sur les zeppelins. Les résultats de cette audacieuse attaque aérienne ne sont pas encore connus. JLa réponse du président "Wilson au ICaiser. s Le président Wilson dans sa réponse au télé-■ gramme du Kaiser dit qu'il réserve son opinion. A. JKiaotchéou Les Japonais ont occupé Tsinanfou, terminus de la ligne de chemin de fer Tsingtao-Tsinanfou. La Chine a protesté contre cette occupation quj - n'est que provisoire. A Tsingtao, le feu des forts allemands a , ralenti. Russie (Communiqué de l'attaché miliiaire tn Russie) j. La retraite des troupes allemandes vers la Prusse orientale continue Elles font des efforts pour se maintenir -ur les positions qu'ells ont s fortifiées le long de la frontière sur la ligne ; Wierballen-Lyck. Les gares de chemin de fer du rayon rapproché des opérations de guerfe en Prusse orientale sont bondées de trains qui se préparent à ramener en arrière les troupes allemandes en retraite. ^Cependant les allemands continuent encore à _ se défendre, ayant reçu des renforts pris dans , les contingents de la garnison de la forteresse de - de Kœnigsberg. En même temps de l'artillerie lourde a été amenée sur leurs positions, ce qu: fait que 1a bataille devient particulèremenl acharnée dans les environs du point frontière - de Bakalarskwo. La reconnaissance aérienne a montré que II malgré la défense archa. née des allemands sui 8 leurs lignes frontières, d'immenses colonnes d< trains militaires allemands se retirent vers t l'Ouest, tandis que les Russes continuent trè: e énergiquement leur offensive, d Havas. [. L,a cause des Btdgres L_ aux BJtats-Unis Londres, 8 oct., 7 h. soir. Hier soir la légation belge de Washington e communiqué à la presse un long exposé de 1 ; cause belge, dans la guerre européenne. D ie nombreux journaux commentent cet exposé qi ^ a reçu une grande publicité. lt Le New-York limes déclaie que les avocat j. de la cause allemande auront une extrême difï ' culté à repondre à ce document. | EN BELGIQUE A Anvers Le bombardement Le bombardement de la métropole se pour-suit r.vec violence^ Le tir t st curie usement repairé. Avec une a .i qui ! - facilitée sans doute par un t? va il préparatoire dû aux allemands qui habi taient. si nombreux Anvers, les obus sont tom-iif ; airter.t sut ci§s-édifices. < succe-jsi /emeut atteints : les casernes tituc s le; si l de la périphérie, l'école de \ i y: \o, la grande fabrique de conserves, j le Palais de Justice, la'gare du Sud, etc. Au Sud et à l'Est, dans les deux secteurs me-j nacés, la lutte s>: poursuit acharnée. Les Anglais ; montrent un courage digne de leur réputation s de bravoure et ils égalent les héros de Mons \ qui ont déployé sous les ordres de French tant \ de vaillance sur la Marne et l'Aisne. S * t # * ! Le Times annonce qu'à Anvers les allemands i ont pris une forte offensive hier jeudi le long de l'Escaut. Dans l'après-midi ils ont réussi à tra-; verser la fleuve en trois points. Leurs pertes ont dû être considérables puisqu'ils étaient obli ; gés de construire un pont de bateaux à travers | l'Escaut sous le feu violent des Belges établis ^ | proximité dans des tranchées garnis de mitrail-; leuses. j La ville d'Anvers a beaucoup souffert par le 1 bombardement, et d'après une dépêche de Ro-j sendael, le palais de justice est partiellement détruit. 30.000 réfugiés sont arrivés jeudi à Rosendael. Les autorités militaires hollandaises envoyèrent 1200 soldats à la frontière avec des vivres pour les réfugiés. Ceux-ci racontent que des autorités d'Anvers ont fait fusiller tous les lions du jardin zoologique de peur qu'ils ne s'échappent pendant le bombardement. Une armée héroïque opérations d'approche de l'armée allemande, nos troupes n'ont cessé de combattre avec une raiv. vaillance et une intrépidité qui a fait l'admiration du monde entier, sous une pluie de balles,d ' obua pt de shrapnels.Comme à Liège, à Haelen, à Diest, à Louvain, à Alost ils ont lutté à Malines, à Termonde, derrière la rive gauche de l'Escaut, en avant et en arrière de la Nèthe,à Lierre,partout- enfin, y héroïsme liviant des engagements meurtrie? ,au mépris ! de mer"' ri^rtr?i'pî^,î<vitv\& Aile-mands, aux terribles éclats Dans tous les combats, nos héros ont déployé un courage indomptable et les défenseurs d'Anvers ne le cèdent en rien aux défenseurs de Liège. Nous pouvons les confondre dans un même sentiment d'admiration. Autour d'Anvers se trouvent plusieurs corps allemands et une nombreuse artillerie autrichienne. Contre certains forts, l'ennemi a prononcé des attaques d'une audace inouïe, lui valant des pertes énormes. Il croyait pouvoir emporter nos positions de vive force, par un coup de surprise. Le chef de l'armée assiégeante n'avait-il pas reçu l'ordre de s'emprrer de la position d'Anvers dans le délai le plus bref. Le danger grandissait, il s'agissait d'emporter Anvers comme Maubeuge, comme on devait prendre Paris. De là certaines attaques folles qui décimèrent des régiments ennemis. Au ministère de la guerre on évalue les pertes allemandes à quarante mille tués et blessés. A côté des glacis du fort de Liezel, notamment, la rafale de nos obus a fauché des milliers d'allemands. Notre artillerie a déchaîné là une tempête de fer et de feu dont l'effet fut foudroyant.Meicredi matin, lorsque les membres du gouvernement et de la Chambre quittèrent Anvers, aucun fort n'était pris. Mais quatre avaient leurs feux éteints. La lutte se poursuivait avec une ojriniâtreté acharnée. Comme l'a appris un communiqué officiel, les Anglais relayant des troupes belges, étaient entrés en ligne, à la profor.de stupeur des allemands. Ceux-ci bombardent la vdle dans l'espoir d'obtenir une prompte capitulation. Ils cherchent à terroriser la cité, afin que l'élément civil agisse sur l'élément militaire. Comme l'a déclaré le général Déguisé, la situation d'Anvers est grave. Ma.s il y a dans la défense des facteurs inconnus qui peuvent modifier la situation. Chacun remplit sou devoir avec héroïsme. Et il faut saluer les Graves qui comb '.ent avec tant de ténacité, £ Iges et Anglas, ttL s dignes de la même coni.ance et des mêinoa acclamations reconnaiss rites. La Belgique est de cœur avee les Anvers ,is et les incite à supporter la crise qu'ils traversent avec le patriotisme ardenl Qu'ils ont affirmé kisau'ici. > < Le somint et les Mes .A. O^TKRDJK Le comité officiel des secours aux réfugiés — Une armée héroïque. — Quarante mille 3 allemands tués et blessés. Mercredi matin les membres du Gouverne ment et des Chambres ont quitté Anvers poui Ostende. Comme les proclamations du général Deguist l'ont fait clairement comprendre les autorité; civiles ne pouvaient plus rendre aucun gran< service et devaient laisser l'armée accomplir s; 1 mission jusqu'au bout. 1 Lorsque ministres, députés et sénateurs aban e donnèrent Anvers, les canons des forts ripos ^ taient avec une extrême violence aux pièces aile mandes et ce duo tragique n'avait pas cessé u instant pendant toute la nuit. Une partie de 1 s population s'était réfugiée en Hollande; une autre i- courageusement, s'était résignée aux horreur du bombardement. - La lutte se poursuit acharnée dans les teurs Sud et Est du camp retranché Et chac a met sa confiance dans la fermeté et la scie> du général Déguisé et dans le concours que lui prêtent les renforts anglais. Les ministères à Ostende Les ministères, jeudi soir, avaient à peu [ tous terminé leurs installations. Les bureauj ministère de la guerre se trouvent à l'Hôte de l'Océan M.De Broqueville, ministre de la gue . et chef du cabinet, a installé au premier ét; ses appartements. 11 règne dans l'hôtel une animation qui noi rappelé «. fableau pittoresque du ministère la guerre à Bruxelles du 3 ou 18 août. Les ministères des Affaires étrangères et Finances y disposent également de vaste loca k. Les ministères de l'Intérieur, de l'indust et de Travail, des Colonies, des Sciences et ' Arts, de l'Agriculture, de la Justice et des 1 vaux publics, se partagent l'Athénée, Les i reaux du ministère de la Marine, Postes et Te ■ graphes disposent, au premier étage de la G e maritime des appartements du service de U Marine, qui a émigré pour leur faire place. La Chambre a trouvé également à l'Athénée, ies quelques pièces nécessaires à la Présidence, à la Questure, et à ses services, La Chambra et les réfugies Interview de M. Pauweis Nous avons interviewé M. Pauwels le distingué greffier de la Chambre des Représentants sur le rôle, joué par la législature durant son séjour à Anvers. Il a été purement philhanthro-pique et humanitaire. Un comité officiel de secours aux réfugiés, dit à l'initiative de la Reine, à été fondé. A sa tête se trouvaient MM. Schollaert, président de la Chambre, et Berryer, ministre de l'intérieur, ayant pour délégué général M. De Bue. M, Pauwels était secrétaire généra! de cet organisme qui a rendu les plus grands services. N'a-t-il pas envoyé dix mille réfugiées à Merx-plas, trois à quatre mille à Calmptout, huit mille en Angleterre, des centaines d'autres àEyschen. Après le second bombardement de Maiines a su hospitaliser 5,000 réfugiés à Anvers, La question des enfants et des orphelins l'intéressa également. Il s'occupa de la distribution s vivres et donna à son œuvre humanitaire toutes les formes réclamées par la charité et la prévoyance. C'est à ce comité que revint l'honneur de distribuer les 700.000 kilos de vivres envoyés à Anvers par la généreuse Angleterre. Et il assura toujours le ravitaillement des malheureux fugitifs dont le flot était sans cesse grandissant. £1 H i t.vr ^ *5$ t1jOn o'ifîrvif Ac? c Aï35y 3.— bles de farine et fit cuire plus de 50.000 pains. Afin de faciliter les recherches entre Belges séparés par la fatalité douloureuse des événements, le comité de la Chambre créa « l'Office central de renseignements sur les réfugiés civils». Plus de 20.000 fiches alignées en prouvèrent l'activité. Au point de vue politique, le Bureau eut simplement à réunir les rapports de la commission d'enquête sur les atrocités allemandes, les lettres de congratulation envoyées à son président par des organismes étrangers et le Livie Gris sur la documentation diplomatique des récents événements. Le Sénat Interview de M. Campioni Le Sénat aime les Muses. Après avoir cultivé la Muse de la Comédie et de l'Art dramatique, au théâtre flamand à Anvers, le voici installé à Ostende à l'Académie de musique, où il voisine avec la Muse de l'Art Lyrique. Nous interwievons le très sympathique greffier de la Chambre Haute, M. Campioni. Une vaste place, hier classe quelconque, lui sert de cabinet. Il s'y trouve avec M. Maes, l'estimé secré- I taire du Sénat. Depuis la mémorable séance du 4 août il est { resté absolument sans nouvelles de M. de Fave-; reau, président de la Haute Assemblée. ;• Le 5 l'honorable sénateur était réparti dans le ; Luxembourg où se trouve son château, non loin • de Marche. Celui-ci a t-il été occupé par les allemands • venus du Grand Duché ? On le suppose mais sans pouvoir rien affirmer. C'est M. le Comt; Goblet d'Alvieila, vie président, qui en l'absence de tous les meml \ du Bureau, retenus patriotiquement dans leur -arrondissements respectifs, prend >u:. les décisions que les circonstances comp Au Majestic !Les ministres sont descendus à-l'Hôt ? MM. de Broqu*. Van de Vyve | Helleputte, Renkm; Davignon, Seger ib< ; Berryer y ont retenu des chambres t» s Ila digue, d'où ils peuvent contemp la i , splendide, pendant ces merveilleus matir.o l automnales. Les ministres ne tiennent leurs ai ience? q e dans leurs cabinets ministériels. I sers.it c fortinutilede tenterde les approcher ai Majestic. On affirme que leur confiance de... > av jr n'est pas amoindrie. Constamment en relations avec ses ain le s gouvernement belge est ainsi défend1! cor; ' ; tout pessimisme. La Commission a'onqwô* | La Commission d'enquête sur l s . ocit commises par les allemands siège à athéné rue St Pétersbourg. Chaque jour e se réu ^ de 9 h. 1/2 à midi. M. Cooreman, ministre , d'Etat, continue à la présider, tandisque M. le L comte Goblet d'Alvieila reste à la tête de la 1 s sous-commission. -? Tous les Belges qui ont eu à se plaindre des l Barbares, et qui se trouvent au littoral doivent ^ aller dénoncer les crimes teutons. ? La commission se rendra autant que possible ^ | dans les régions dévastées pour instrumenter a 5 elle-même et vérifier les déclarations qui lui ' 1 auront été faites, ses rapports étant animés de S jj l'esprit le plus sincère et basés sur des faits ' d'une indiscutable authenticité.

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