L'indépendance belge

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06 November 1915
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s.n. 1915, 06 November. L'indépendance belge. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pr7mp4ws4j/
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Sfième année. No. 263 L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNIS ONE PENNY BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES, (HOLLANDE s 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: , BUREAU A PARIS: TUDOR HOTJSE. TUDOR ST.. LONDON. E.O. U- ^DACE DE LA BOURSE. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: ' 238-75. LONDRES, SAMEDI 6 NOVEMBRE 1915. 13 MOIS, 9 SHILLINGS. ] ABONNEMENTS: \ 6 MOIS. 17 SHILLINGS. I ' 1 AN. 32 SHILLINGS. Conservation par le Progrès., SOMMAIRE. LÀ SITUATION : La crise grecque. Un dilemme. Progrès austro* allemands et bulgares en Serbie. Echecs allemands dans la région de Dvinsk. Transport britannique coulé. Démission de lord Kitchener démentie. Attaques turques dans la presqu'île de Gallipoli repoussées. Léger succès allemand en Champagne. La santé du roi George. A qui le triomphe final?—P. de Wilde. Lettre de l'Afrique du Sud.—Lydius. Billet Parisien.—Jean-Bernard. La conférence de M. Emile Vandervelde. Faits menus, menus propos—Bob. L'Yser, fleuve sanglant. A Coventry. En Belgique. Echos. ( Etc. LA SITUATION. Samedi, midi. La crise grecque n'a pas encore reçu de solution. M. Zaïmis n'a pas cru devoir accepter l'invitation du roi de rester en fonctions, plaçant ainsi le souverain devant 2e dilemme de rappeler M. \ éni-zélos au pouvoir ou de décréter des élections nouvelles. Or, la Constitution grecque dit qu'il ne peut y avoir d'élection pendant que l'armée est mobilisée. On dit que l'attitude énergique des gouvernements français et britannique, fermement décidés à sauver la Serbie à tout prix, produit à Athènes un effet salutaire et contribuera peut-être à précipiter une solution de la crise favorable aux Alliés. Si le Roi décrète la dissolution du Parlement, les élections nouvelles auront lieu probablement le 12 décembre. D'après certains bruits, les V énizélistes songeraient, en cas d'élections nouvelles, à s'abstenir de participer au scrutin, en guise de .protestation, mais il n'est pas probable que M. Vénizélos laisse commettre une pareille faute politique par ses partisans. On ne possède jusqu'à présent aucune information quant aux intentions du roi Constantin, mais le fait qu'il a nommé le général Yanakitsas—auteur de l'incident qui a provoqué la crise— aide de camp général, indique clairement que dans ce conflit le souverain se range du côté de l'ex-ministre de la Guerre, et à ce point de vue Je geste du Roi a provoqué une impression pénible dans les milieux vénizélistes. A l'étranger le développement de la crise est suivi avec le plus vif intérêt, et dans les milieux alliés on est d'avis que la Grèce joue en ce moment ni plus ni moins que son existence, car il ne saurait subsister aucun doute quant aux intentions de 3a Bulgarie en cas de victoire contre la Serbie. Notre vaillante alliée continue de supporter avec un stoïcisme qui provoque l'admiration du monde entier les terribles épreuves que la destinée lui a réservées, et il n'y a rien de plus émouvant que la correspondance publiée par le " Petit Journal," datée de Salonique, dans laquelle le correspondant du journal parisien, admis à suivre l'armée serbe, décrit comment meurt une nation que tout semble vouloir accabler. Mais, heureusement, il n'est pas question de laisser mourir les héroïques Serbes et les troupes franco-britanniques qui ne cessent de débarquer à Salonique auront tôt fait d'infuser à l'armée du roi Pierre un sang nouveau qui lui rendra toute sa vigueur. Déjà les troupes alliées ont écarté de l'armée serbe le danger principal qui la menaçait du fait (le l'avance bulgare en Macédoine : celui d'être coupé de Monastir, et îles derniers communiqués de Paris parlent de nou veaux succès des troupes alliées dans le secteur d'Isvar, au sud de Veles (Ku-prulu). Sur le front septentrional serbe les armées austro-allemandes sont en progrès et ont atteint l'importante jonction de chemin de fer de Parachin, au nord-ouest de Nislt. Les Bulgares, eux, ne sont plus qu'à huit kilomètres de la capitale provisoire mais il semble qu'au sud de la ville ils se soient heurtés à de très importants groupes serbes qui les ont mis en déroute.Des nouvelles de source italienne disent que les troupes grecques .concentrées à Salonique se chiffrent à 100,000. Les Russes continuent leur mouvement offensif dans la région de Dvinsk. Nos Alliés y ont non seulement fait échouer tous les efforts allemands de franchir la Dvina, mais ils sont passés, sur plusieurs points, à l'attaque, avançant à l'ouest de Dvinsk entre les lacs Sventen et Ilsen, ainsi qu'au sud-est de ia ville vers Illukst. Dans te sud, les Russ'es.se sont trouvés tun moment en danger dans le secteur de Chartorysk, mais la situation a été. sauvé(®!par une violente contre-offensive. Les pertes allemandes dans' ces combats ont été considérables. En Champagne, «ne nouvelle attaque allemande dans le secteur de Massiges ia permis à D'ennemi de prendre pied dans tes tranchées de première ligne autour ide la Colline 199. Partout ailleurs, les assaillants furent repousses. Sur te front italien, îe mauvais temps (paralyse l'action des troupes du général Cadorna, qui mettent à profit cette accalmie pour organiser les positions conquises ces jours derniers sur l'Isonzo. Une série d'attaquies autrichiennes dans tes isecteuirs de Gorizia et dans les vallées de Rienz et de Pontebenna, furent repoussées sains difficulté. Dans le presqu'île de Gallipoli les Turcs ont livré, le 4 novembre, quatre attaques contre les positions britanniques à Anzac. Toutes furent repoussées. L'Amirauté britannique annonce aujourd'hui seulement que le transport "Ramazan" a coulé le 19 septembre dans l'Egée après avoir été bombardé par un sous-marin. Trois cents soldats indiens ont péri. Le bruit a couru vendredi soir que lord Kitchener aurait donné sa démission comme ministre de la Guerre. La nouvelle, qui avait produit une vive sensation en ville, a été promptement démentie. Lord Kitchener, en mission spéciale, s'est momentanément absenté de Londres, et c'est M. Asquith qui gérera le War Office jusqu'au retour du ministre.La santé du roi George continue de s'améliorer, mais le souverain ressent encore d'assez vives douleurs qui paralysent en partie ses mouvements. A QUI LE TRIOMPHE FINAL? ■ » •m S'il fallait en croire le Chancelier et les journaux allemands les armées austro-germaniques seraient victorieuses sur tous les fronts où elles combattent; le Kaiser promet la fin prochaine de la guerre, promesse déjà faite à deux ou "trois reprises avec des remises répétées a faire concurrence aux avocats en première instance. ~- Je n'aperçois qu'un seul front où le triomphe décisif des Allemands me parait incontestable : c'est le front luxembourgeois.Certainement le Grand-Duché est vaincu; il est vrai qu'il n'a pas d'armée et que les Allemands, en gens mal élevés, y sont entrés sans frapper à la porte dans la nuit du 2 août 1914. Sur l'immense front de la Mer du Nord aux Vosges et en Alsace, les belligérants, soigneusement terrés dans des tranchées, se tiennent réciproquement en respect depuis plus d'une année. Les Russes ont < esse leur recul depuis qu'ils sont en pos-kssion de munitions^^ et les Italiens avan cent peu à peu, mais bien lentement. Sur les trois fronts, les succès et les revers alternent. L'entrée de l'hiver n'est pas de nature à amener de grands changements à cette situation. Les Austro-Allemands se vantent d'opérer presque partout sur les territoires de leurs ennemis. C'est parfaitement exact, mais combien leur situation est bizarre et peu enviable ; chez leurs anne-mis, dans les parties non-envahies, le coût de la vie n'a augmenté que de 20 à 25 pour cent, tandis que chez les soi-disant vainqueurs les prix ont doublé et triplé, et on est au régime de la disette à cause du blocus maritime qui les enserre et leur cause les plus vives inquiétudes. Aussi la création d'uni nouveau front de combat s'est fait sten.tiir et les opérations sont commencées contre la Serbie avec le concours des Tiares e£ des Bulgares (quelle Macédoine !). On veut d'abord anéantir les Serbes, s'emparer de leur temtosire et de tout ce qu'il produit, notamment des mines de oujvr'e de 83or et de Maidan Peck, de leurs pruneaux et d'e leurs cochons, deux spécialités du pays. Ces derniers sont particulièrement recherchés, bien qu'en Autriche et en Allie magne il ne manque Ipas eincor'e de cochons, malgré l'hecà-tombe qui en a été faite depuis le début de la guerre. Mais la viande de porc {s'y vend actuellement Fr. 7 à 3 le kilogramme et tout s'explique. On dit qu'une fois ,1a Serbie vaincue, nul obstacle n'existera plus entre leurs empires centraux et Constantinople, l'Asie-Mineure, la Mésopotamie, .l'Egypte, et que les rêves grandioses du Kaiser seront à la veille de leur réalisation. Le Canal de Suez et les Indes anglaises n'ont qu'à bien se tenir ; uin nouvel Aiexandre-îe-Gratnid a surgi aux bords de la Sprée. On dit aussi qu'une fois le compte des Serbes réglé, un million, deux millions de Turcs et Bulgares afflueront au front occidental, où l'on réglera rapidement leur compte aux Anglo-franco-Belges. Puis ce sera le tout des Italiens et des Russes. Il faut espérer que les Alliés qui disposent actuellement des armes et munitions nécessaires, vont s'empresser de procéder à une reddition de comptes qui épargnera aux Turcs et aux Bulgares le voyage en Occident pour tirer les marrons du feu au grand profit du nouvel Alexandre. Eventuellement, à la place de ce dernier, je me méfierais des Turcs., et surtout des Bulgares et de leur Roi. Ces orientaux et leurs gouvernants me paraissent suspects. Ce bloc enfariné... U est vrai qu'ils seraient trois ayant la même opinion au sujet des " chiffons de papier." Dtissé-je déplaire aux Impériaux, je me permets de faire remarquer qu'il y y a un front dont les journaux allemands faisaient grand bruit il y a quelques mois; c'est le front représenté par les côtes de la Grande-Bretagne. Aujourd'hui les Allemands font le silence, se cachent la tête, comme les autruches, pour ne pas apercevoir 1e danger qui les menace. Von Tirpitz avait promis au nouvel Alexandre .d'affamer l'Angleterre en quelques semaines, avec le concours de ses sous-marins et des Zeppelins. Sans aucun doute, ces méchants outils ont fait du tort, mais d'un autre côté leurs méfaits ont agi comme la goutte d'eau qui a fait déborder le verre et a assuré lé recrutement des armées britanniques. Sur les côtes anglaises leur rôle paraît terminé. Les Anglais peuvent dormir tranquilles ; ils ne seront pas affamés et leur territoire ne sera pas pollué par la botte prussienne. Aujourd'hui, ce sont les sous-marins anglais qui coulent les navires allemands dans la Baltique; nous verrons si îles marins allemands sauront, comme les marins anglais, mettre hors de combat les submersibles de l'Albion. Heureusement, ceux-ci sont protégés par les contre-torpilleurs des flottes anglaise et russe. L'échec de von Tirpitz m'engage à poser quelques questions à MM. les Germains de la " Kolossalische Kultur," sans me flatter de l'espoir de recevoir la moindre réponse. Est-il vrai qu'en 1913, votre pavs a emporté et exporté prs de 211 milliards de marks de marchandises et qu'actuellement vos importations de matières premières et vos exportations par mer ont énormément diminué, même dans !a Baltique, récemment encore entre vos mains ? Est-il vrai qu'en 1913, les deux ports de Brème et Hambourg ont importé et exporté par mer près de 13-J milliards de marks de marchandises et qu'aujourd'hui le chômage et la misère y régnent en maîtres ? Est-il vrai que faute d'importation de matières premières et d'exportation de marchandises fabriquées, la majorité de vos usines chôment, que vos ouvriers sont en détresse et doivent recourir aux maigres secours fournis par les caisses communales ? • Est-il vrai que dans le " Handels-blatt, " des grands journaux allemands, on peut lire la liste des faillites et des suspensions de paiements et constater que ces listes vont en s'allongeant rie jour en jour ? Est-il vrai que vos ennemis vous ont enlevé presque toutes vos colonies, sauf celles qui ne valent rien, et que votre rêve colonial est probablement à jamais évanoui ? Est-il vrai que von Tirpitz était convaincu que le seul moyen de vaincre l'Angleterre, c'était d'employer çontn? elle ses sous-marins et les Zeppelins ? Est-il vrai qu'ayant échoué, il est convaincu aujourd'hui que l'Angleterre ne sera pas matée par l'Allemagne,mais que c'est celle-ci qui sera matée par la première, disposant incontestablement de la maîtrise des mers, à l'exclusion de tout navire allemand ? Est-il vrai que, dans vos usines, navires marchands, comptoirs à l'étranger, banques, vous avez immobilisé plusieurs milliards de marks, empruntés pour la plupart, et aujourd'hui improductifs, et avec la perspective de la déconfiture ? Est-il vrai que pendant que vous donnez libre cours à votre rage de destruc tion, pendant que vous faites croire aa retour des Huns et des Vandales, vos concurrents commerciaux sont en train de vous enlever votre clientèle, recrutéa au prix de longs et coûteux efforts ? Est-il vrai que votre anéantissement sera salué dans le monde entier comme la fin d'un horrible cauchemar, et que rares seront ceux qui vous plaindront ? P. DE WILDE, Prof. hon. de l'Université de Bruxelles. LETTRE DE L'AFRIQUE DU SUD. "Coloured contingent." Kimberley, 7 octobre. Les gens de couleur ont enfin obtenu gain de cause. Le Gouvernement britannique a décidé d'accepter leurs offres de service, et le colonel Crewe, directeur du recrutement dans l'Afrique du Sud, s'occupe déjà d'organiser, d'équiper et d'instruire les nouveaux volontaires. Ce que sera leur force numérique, leur affectation, leur destination, etc., ce sont là autant de mystères qu'il est, quant à présent, aussi difficile d'approfondir que de révéler. Tous ce que je puis dire, c'est qu'ils seront encadrés par des officiers-d'origine européenne. Précédent important. Ce sur quoi il est possible et me paraît utile d'appeler et de retenir votre attention, c'est le fait en lui-même, le fait d'admettrfe les gens de couleur à servir dans l'armée, et à côté, peut-être, de troupes européennes. Je sais que la chose ne peut vous sembler que très simple et très naturelle, à vous qui avez été élevés sous le régime du service militaire obligatoire et le considérez avec raison comme une charge légitime incombant à tout citoyen, suivant son âge et ses forces, au même titre que celle de payer des taxes en rapport avec sa position et ses moyens de fortune, mais à un degré d'importance et de noblesse autrement supérieur, puisqu'il s'agit, non plus de pourvoir aux besoins financiers de l'Etat, mais de sauvegarder son existence nationale. Vous appartenez à dtes pays où, par suite des circonstances géographiques et autres, l'impôt du sang est devenu (une impérieuse nécessité, et qui doit s'étendre à tous, à mioiims d'incapacités juisitifiées, d'ordre physique, par exemple. Vous vous inclinez sans murmure devant cette nécessité patriotique, elle (est entrée dans-vos mœurs, et si l'un de vas concitoyens, mû pas un des plus no-ibl'es et généreux sentiments, vient librement, et bien qu'exempté par la loi, offrir de payer l'impôt suprême, celui qui peut iiui coûter le sacrifice de la. vie, vous l'admirez, vous ne sauriez comprendre qu 'otwîpposât à ison beau geste des raisons de race et de couleur, et vous regretterez probablement avec moi que teltle ait été l'objection inavouée faite à une certaine classe de volontaires sud-africains. Un odieux préjugé. Et, bien entendu, quand je parle d'objection inavouée je n'émets , pas une hypothèse sans autre fondement que ■mon opinion personnelle. Je rapporte tout simplement l'explication donnée par tous. Les gens de couleur ont adressé au gouvernement 'die l'Union pétition sur (pétition, solicitant L'honneur de uorn-battre pour la défense des intérêts de J'Empire et de 1'Afriquie du Sud et, phaqu'e fois, on leur a répondu par une fin de non-fecevoir, poâie, il est vrai, et enveloppée dans les termes élogieux de lia plus vi ve reconnais saines pour leur patriotisme, mais ne laissant pas moins fi'uaun doute sur la véritable motif du refus : le stigma, qui s'attache à 5'origine de ces malheureux et tes frappe si injustement et si cruellement d'indignité, tmiême quand ils désirent participer à la défense du pays, de leur pays, dé l'Empire. Ce n'est qu'à lia suite d'insistances je ne sais combien de fois répétées qu'on a fini par accepter leurs services et c'est a!u gouvernement britannique qu'ils sont, je crois, entièrement (redevables de cete faveur. Le Gouvernement de l'Union ne saurait être incriminé. En relatant ces circonstances et bien qu'en le faisant, peut-être, sur un certain ton d'amertume et d'indignation difficile à réprimer, je tiens à déclarer expressément qu'il est très loin de ma pensée d'y sous-entendre la moindre critique à l'égard du gouvernement de l'Union. Je vais même plus loin, et m'empresse d'ajouter que le ministre compétent, le général Smuts, ministre de la Défense, et le chef responsable du cabinet, le général Bothai ne pouvaient, à mon avis, guère faire autrement quo de rejeter l'offre des gens de couleur. Quel que soit, en effet, sur cette de» licate question, le sentiment personnel des deux généraux, et en admettant! même qu'il ait été favorable à la demande des pétitionnaires — ce que j'ignore—leur premier devoir, commis membres du pouvoir exécutif, est incon* testablement de veiller à l'observation des lois, si injustes qu'elles puissent leur paraître, et de s'inspirer, non seulement de leur lettre, mais principalement de leur esprit, alors surtout qu'il est d'accord avec l'opinion publique ou même ses préjugés. Un déplorable ostracisme. Or, si l'on parcourt la législation de l'Afrique du Sud, on ne peut s'empêcher de noter qu'un des principes qui la dominent, c'est l'exclusion absolue des noirs et gens de couleur de la plupart des postes dans les services publics et dans l'armée. Ainsi, en ce qui concerne la constitu» tion des troupes des "Defence Forces," la loi du 13 juin 1912 (art. 7) dispose formellement que " l'obligation du ser-vi'ce militaire n'est pas applicable aux personnes d'origine non-européenne, tant que le Parlement n'aura pas décidé dans quelle mesure et dans quelles conditions cette obligation peut leur être imposée, et, depuis lors, la question est restée et restera probablement longtemps encore en l'état. Il y a bien à la fin de l'article précité une clause qui, interprétée à la lettre semble donner au gouvernement! de l'Union le droit de recevoir des engagés volontaires noirs et de couleur, en quelque capacité que ce soit, même en qualité de combattants.' Elle est ainsi conçue : " Il n'y a rien dans cet article (art 7) qui doive être considéré comme un empêchement à l'engagement volontaire de ces personnes (non-européens) dans quelque partie que ce soit, des troupes des "Defence Forces," dans des emplois et sous des conditions à déterminer," et c'est probablement en se basant sur les termes très généraux de cette clause que les intéressés ont, à plusieurs reprises, demandé à servir comme combattants. Leur requête ne se heurtait donc à aucune impossibilité légale et le gouvernement avait le choix d'y consentir, mais le pouvait-il sans aller contre la véritable intention du législateur? Je ne le crois pas. Les gens de couleur sont seulement admis dans les services auxiliaires. Les personnes compétentes que j'ai interrogées m'ont toutes répondu que la clause finale de l'article 7, bien que paraissant laisser au gouvernement la plus grande latitude, n'avait en réalité d'autre' objet que de lui donner la facilité d'engager des non-européens pour des services habituellement et presque exclusivement remplis par eux, et c'est ce qui a été fait; au cours de la rébellion, en effet, et plus tard pendant la campagne du Sud-Ouest Africain, quantité de non-européens ont été acceptés dans les services auxiliaires, particulièrement dans le service des transports. Le gouvernement se serait ainsi conformé à l'esprit de la loi. Que l'on me permette d'ouvrir ici une parenthèse et de rappeler que le général Botha a, plusieurs fois, depuis son retour du Sud-Ouest Africain, rendu un public hommage au zèle, et au dévouement dont les noirs et g'ens de couleur ont fait preuve dans les divers services attachés au corps expéditionnaire sous ses ordres. Pour en revenir au sujet principal, il me faut remarquer que, quoi qu'il en soit de l'argumentation qui précède, alors même qu'elle pécherait de quelque façon en tous ses points et ne suffirait pas à expliquer l'attitude des ministres de l'Union, il reste toujours cette raison majeure à laquelle il leur était impossible de passer outre : le préjugé de couleur. Engager des noirs et gens de couleur pour les envoyer combattre à côté des blancs et contre des blancs, l'idée seule horrifie tous les Sud-africains d'origine

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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