L'indépendance belge

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15 January 1916
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L'INDEPENDANCE mm èh. if m « wV I ROYAUME-UNI: ONE PENNY CONTINENT: !5 CENTIMES /U/M t AKarver . e ACMTO \ ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PARIS: ^ ,3 MOIS 9 SHILLINGS ) TUDOR HOUSE, TCDOR ST.. LONDON. E.C lx. j. LAC i.. D® LA BOCTBoB. LONDRES, SAMEDI 4S JANVIER 1Ô16. ABONNEMENTS: 4.6 MOls! 17 SHILLINGS', r CONSERVATION PAR LE PROGRÈ! TELEPHONE: CITY 3960. TES-EP~H. : 2^8.75, l v AN. 32 SHILLINGS. I SOMMAIRE. LÀ SITUATION : Les conséquences de la chute du Mont Lovtchen et de Cettigné. — La question albanaise et adriatique. — Croiseur au= trichien coulé. — Les projets turco=alîeniands en Perse. — La conscrip= tion en Angleterre et le parti ouvrier. La politique économique des Alliés après la guerre. — Edouard Traus. Lettre de Russie. — J. W. B. Notes et indiscrétions. — Timon. Faits menus, menus propos. —• Bob. Lettre du Havre. — Jean Barv. Une nuit dans Nieuport. — Charles Le Goffic. En Bel= gique. Echos. Nécrologie. Etc. LA SITUATION Samedi, midi. Partageant le sort de. Bruxelles, ( Varsovie et de Belgrade, C'ettigué, capitalé du Monténégro, est tombée ai mains de nos ennemis. Les troupes c général Koeves* ont fait leur entr dans la ville jeudi après-midi, et 011 d que le gouvernement de Vienne a fa au Roi Nicolas des ouvertures de pai L'Autriche serait prête, en échange 1 la cession du Mont Lovtchen, à reco naître l'occupation do Scutari par Monténégro. On ne possède jusqu'à pr sent aucune information sur les inte tions du Roi qui se trouve toujours av ses troupes. La perte du Mont Lovtchen et c Cettigné provoque, dans la presse d Puissances de l'Entente, d'amères r flexions sur le manque de cohésion q caractérise la direction générale des oj rations du côté des Alliés. C'est cet absence, tout au moins apparente, 1 tout plan généra! en ce qui concerne 1 Balkans, qui nous a valu jusqu'ici ta de déboires et qui nous réserve, si on n met pas bon ordre, de nouvelles surpi ses tout aussi désagréables que les pr cédantes. La question albanaise, et avec elle I ij'ic-s'ion 4c l'AdriUlq-tr , ce U'-.tveL du fait des récents succès autrichien placées au premier plan et réclame] toute l'attention des gouvernements £ liés. L'Italie surtout doit se rendre oomp à cette heure de l'importance consic rable du théâtre balkanique des opéi tions et les événements qui viennent se dérouler au Monténégro atteigne son prestige bien plus encore que cel des autres Alliés. L'Italie exerçait quelque sorte un protectorat sur le pe< royaume auquel l'attachaient en outi les étroits liens de famille qui unisse les deux cours. Un journal hongrois affirme mêi l'existence, entre les deux royaùmi d'un accord qui obligeait l'Italie à aie! le Monténégro en cas d'agression austr hongroise. Quoi qu'il en soit, la situation da l'Adriatique va se modifier rapidemer et il faut s'attendre à voir les flottes b« ligérantes y déployer une activité crc santé. Le golfe de Cattaro, où est abrit une grande partie de la flotte austr hongroise, est étroitement surveillé, l'annonce que le-sous-marin frança "Foucault" vient de couler dans 0 parages un croiseur autrichien du ty] " Novara" prouve que la flotte alli monte la garde avec vigilance et qu'el ne laissera échapper aucune oceask pour infliger des pertes à l'ennemi. Celui-ci est, 011 le sait, en mesure ( gêner considérablement les opératioi de ravitaillement de l'armée serbe q a été refoulée vers le littoral albanai et du corps expéditionnaire italien q opère dans l'Albanie du Sud. L'occupation de Kermansliah par 1 Turcs, annoncée brièvement hier, appel un commentaire. Kermansliah se trouve sur la route le principale empruntée par les caravanes la qui vont de Téhéran à Bagdad, et c'est ix là que se sont réfugiés les rebelles persans lu défaits il y a deux mois par les Russes à ée Kazvin. lit On a toujours supposéqueKermansliah lit constituait !e centredes intrigues et des ma-x. chinations allemandes dont le but avoué :le est de miner l'influence russe et britanni-n- que en Orient. C'est par la Perse que le les Allemands comptent menacer les In-é- des Anglaises, et la campagne britanni-u- que en Mésopotamie n'a pas d'autre but ec que d'attirer de ce côté une partie des troupes turques qui devaient participer le à oe qu'on pourrait appeler l'expédition es turco-allemande contre les Indes, é-* Les forces turques qui ont fait leur ui entrée à Kermanshah, viennent sans au-ié- cun doute de Bagdad, et le fait qu'elles te ont pu être concentrées à notre insu de est tout à l'honneur de l'habileté de nos es adversaires. Ceux-ci espèrent rallier à nt leur cause les populations nomades du 'y Sud de la Perse, et les entraîner à leur ri- suite en déployant la bannière verte de •é- la guerre sainte. C'est, comme on sait-, le feld-maréchal ]i. ! Von der Goltz qui dirige les opérations ^ ...h>(.!011 ?■.I.. îopot-araje, et il is, est probable qu'il se trouve à Bagdad, at d'où il surveille les colonnes Townshend il- et Aylmer tout en réglant les différentes phases de l'expédition contre la Perse et, ,te subsidiairement, les Indes. [é- On le voit, nos ennemis ne négligent •a- aucun des nombreux théâtres d'opéra-de tions et montrent une grande activité nt partout. ui La journée d'hier n'a été caractérisée en par aucun fait saillant sur aucun des au-tit très fronts. re, Un communiqué turc parle d'une ac-nt tion navale qui aurait eu lieu à l'entrée des Dardanelles dans la journée du 12 ne janvier, et à laquelle un croiseur, neuf îs7 torpilleurs et un monitor franco-britan-'er niques, auraient pris part. Le monitor, •o- attaqué par un aviateur, a dû, à en croire ce communiqué, se retirer, "en-ng touré de flammes" ! it, Mais on sait ce que valent les affirma-; il- tions de Constantinople. is- Les nouvelles relatives à la santé de l'Empereur ont été exagérées, affirme-t-ée 011 do Berlin'. Le Kaiser n'aurait même 0- pas été alité, et il serait inexact que la et reine de Grèce aurait été appelée au lis chevet de son frère. es En Grande-Bretagne la campagne ne menée par certains groupements contre ée le service obligatoire se poursuit. D4 le nombreux amendements au projet gou-in vernemental vont être introduits et le Comité Exécutif de l'Union Nationale le des cheminots britanniques, ainsi que le as Comité Exécutif • des machinistes et ui chauffeurs se sont prononcés onergique-s. meut contre le Bill. ui Dans les milieux parlementaires on continue de réclamer avec insistance es le renforcement du blocus maritime le j contre l'Allemagne dont l'efficacité jus-1 qu'à présent a beaucoup laissé à désirer LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE DE' ALLIÉS APRÈS LA GUERRE. Il y a quelques jours, lord Il;.ldane disait que la Pais et les problèmes complexes qui s'y rattachent trouveraient la ' Grande-Bretagne moins bien préparée encore qu'elle ne l'était pour la guerre ! Nous espérons que l'ex-ministre se trompe, mais il n'en est pas moins vrai que les événements ont prouvé jusqu'ici et prouvent malheureusement encore tous les jours, que l'esprit d.'oréanimation, la coordination des efforts, l'utilisa- ; tion rationnelle des ressources,font trop souvent défaut chez les Alliés considérés individuellement, aussi bien que globalement. ce point de vue la supériorité de nos adversaires est manifeste, écrasante. . Chez eux, tout semble être prévu; rien l'est laissé au hasard, et toutes les éven-.ualités les trouvent préparés. Alors que es Alliés en sont encore à organiser la. guerre, eux se préparent déjà en vue de :t paix, qui les trouvera aussi prêts )ue la guerre les trouva prêts, il y a dix-mit mois. Chez les Alliés, au contraire, on tâ-onne toujours ; on semble toujours n oir le temps, et nos gouvernements ne ont rien qui témoigne de Ieu>" solicitude >our les graves problèmes que la paix va oulever, et qui préoccupent si vive-nent nos économistes, nos industriels et tos commerçants. Pourtant les avertissements n'ont pas manqué à nos hommes d'Etats. La presse ne cesse d'attirer leur attention sur l'urgence d'une solution, et du haut des tribunes parlementaires—dans les pays où le parlement a encore voix au chapitre—les représentants du peuple jettent des cris d'alarme. La Conférence de \ senne, où le projet d'urne Union Douanière entre les deux empires centraux a été débattu, est venue rappeler à propos que la question d'aine entente économique entre les Alliés est devenue d'une brûlante actualité 1 !■■■!■ et 11c souffre pas d:. nouvel ajournement. En Grande-Bretagne elle a été .soulevée, à quelques semaines d'intervalle, à la Chambre des Lords et aux Communes, mais alors qu'à l'a Chambre Haute Lord Crewe a cru pouvoir la classer provisoirement en. formulant Je vœu de voir , t l'Empire Britannique s'affranchir des autres Etats nu point de vue économique, M. Runciman, à la Chambre des SGS «À - Communes, a fni* n pas de plus en se ,iak ralliant à la motion du député Hewins qu.i demandait au gouvernement "d'en-3 mâ- o , trer en pourparlers immédiats avec les V0U6 > gouvernements des différents Dominions britanniques afin d'accroître la CtllC • . i puissance des Alliés pour la continuation . de la guerre et d'utiliser toutes les for-llim- I ,,r" ■ ^ i ces de 1 Empire, en coopération avec ' celles de nos Alliés en vue d'une pSïiti- \ que dirigée coniîre nos ennemis." "iper , , ition ^ Pr°g"res> on voit, est marque,/ mais la procédure est bien lente, surtout leur s' ''on tient compte de la rapidité avec 3 au_ laquelle les événements marchent. elles II est vrai que les difficultés sont sé-insu rieuses, mais il convient de retenir l'aveu î nos de M. Runciman, qui, parlant de ces dif-er à ficultés, disait qu'il était certain que si s du l'Union Douanière entre les Alliés était l6ur nécessaire pour nener la guerre à bonne de fin, on l'obtiendrait. Or, de l'aveu de beaucoup de nos éco» schal nomistes, le Zo'lverein des Alliés est in-tions dispensable si nous entendons gagner la £t il t./jiK,.,ii|..fcV de nain, en vue de dad, laquelle l'Allemagne se prépare si fié-hend vreusement. mtes S'il en est ainsi, n'est-il pas criminel ;e et, de compromettre par des considérations secondaires et par une inertie coupable genfc ies fruits de 3ia victoire déjà escomptée jera- et d'abandonner à inos ennemis le terrain îvite économique sur lequel il compte rétablir ses forces en vue des luttes futures? risoe Ruinciman a essayé de dissiper nos 3 au" craintes à ce sujet en affirmant "que. lés Aflliés entendent veiller à ce que l'AHe-1 ac~ magne ne puisse relever de sitôt sa îtiee tête économique après la guerre." neuf Malheureusement, le président du ^ Board of Tnade a fait preuve d'une itor grande réserve dans î'énuimération des ^ e,' moyens que les Alliés comptent employer ., ' potur arriver à ce résultat. Le ministre en- 1, s est même montre assez sceptique •nn quant à lia possibilité d'e voir modifier, dans un temps rapproché, la politique g "individualiste" poursuivie par les co-^ lonies britanniques ! Par conséquent, iênie l'idée diurne politique impériale libre-j échangiste doit être abandonnée. au En ce qui concerne l'Union Douanière entre Alliés, la réalisation de ce igné Pr°jet se heurtera, selon lui, à de n£re grandes difficultés. Quelque chose cependant devra être cou- fait car, comme M. Runciman le recon-(t le naît lui-même, "il n'est pas possible nale qu'après cette guerre l'Allpmagne soit l6 ie traitée commercialement sur le même et pied qu'avant." que- La Grande-Bretagne, qui certainement sortira de cette guerre moins ex-îires ténuée que les autres belligérants, "con-anc8 sidérera comme un devoir d'aider ses time Alliés à se relever dans la mesure du jus- possible." Quant à l'Allemagne elle ne irer sera aidée que pour autant qu'il n'en résultera aucun préjudice pour la Grande-Bretagne et ses Alliés! 7Q Quoiqu'il arrive, a' dit le ministre, jw nous ne tolérerons plus jamais qu'un paj s étranger monopolise la fabrication d'articles essentiels à nos industries. En ce qui concerne les mesures de défense et les rt-formes à adopter pour rien mieux sauvegarder l'avenir, M. Runci-ven- m an préconise la réorganisation du sys-qUe tème bancaire conformément aux néces-,r j si'tés du commerce et de l'industrie ; , création éventuelle d'établissements ' ce financiers spéciaux ; modification du •rets service des brevets ; revision des règle-dix- rnenits sur la navigation (notamment mesures contre les lignes de navigation al-tâ- ibmaudes subsidiées par l'Etat) ; et in-ours terdiction peur les syndicats allemands s de régenter Le commerce de certaines matières premières originaires des co-lUCC lor.ies britanniques. ^ va Lé ministre a.dit en terminant qu'il ,ve" fallait enlever âTAHemagme toute chan-!s et ce de rétablir sa situation économique d'avant la guerre. A .. .1.. _i *i „i.. : ...A orateurs sont intervenus, notammei J'ém.inent industriel et économiste IV Alfred Mond, qui a fait observer qi c'était faire fausse route que de proti ger uniquement par des traités de con merce et des tarifs douaniers le con merce et l'industrie nationaux. Selon, lui, il importe avant tout de d< veloppe.r l'initiative personnelle, la cap; cité prod/uctiîve de l'individu et de che cher à atteindre une plus grande habile, technique et financière, qui sont les îa< leurs déterminants du succès de la coi currence allemande dont on constate *î-( effets. M. Mond a cité de nombreux exempli à l'appui de sa thèse, qui montrent qi les succès de certaines entreprises ail mandes sont dus uniquement à une m thode supérieure, à un système bancal plus pratique, plus élastique, à une pr paration scientifique plus complète Combien d'affaires, dit-il, ont échap] aux sujets britanniques pour ï'uniqi raison qu'ils ne trouvaient pas auprès d< banques anglaises l'encouragement l'appui financier qu'offre, par exempl aux entre-prises allemandes un établiss ment tel que la Deutsche Bank? Au demeurant, M. Mond est convainc que le concurrent le plus dangereux dai la lutte de demain, pour les marchi mondiaux, ne sera pas l'Allemagne, ai pauvrie en capital-homimes et en capit;: , argent, mais les Etats-Unis, qui, n< CiMiIrvmOrtf ,-rî t~c rvA en <r< i- r\ ^ «/-m t leur expansion industrielle, mais qui verront probablement leur population ou-e vrière s'accroître considérablement du - fait de l'immigration des populations eu- - ropéennes chassées de chez elles par les - difficultés de la vie. M. Mond a cru devoir mettre le gou- - vernement en garde contre des mesures - hâtives qui sous prétexte de nuire à - l'ennemi pourraient faire du tort au é commerce national. Lui aussi croit qu'il - sera difficile de satisfaire aux désirs de - certains libre-échangistes français et ita-s liens qui rêverft d'établir une union douanière " plus libre." s En résumé, on le voit, l'utilité e d'une entente économique entre les Alliés est admise par tous, mais personne n'a pu, jusqu'à présent, indicjuer les moyens e pratiques pour la réaliser. > Il n'est pourtant pas possible qu'après ! avoir commis tant de crimes, ravagé tant é de contrées, l'Allemagne retrouve au e lendemain de la signature de Paix les s mêmes avantages commerciaux, les t mêmes droits et les mêmes marchés dont elle jouissait avant la guerre, et nous . croyons avec M. Mond que même en l'absence de toute mesure législative, u l'opinion publique, soutenue par l'una-,s nimité du monde civilisé, mettra l'AlIe-s magne en quarantine, comme on a >. coutume de faire avec ceux qui se sont |_ montrés indignes de rester en contact n avec les peuples civilisés, 'r EDOUARD TRAUS. LETTRE DE RUSSIE. (De notre correspondant.) Le congrès des "vrais Russes." Il n'est question maintenant, dans toute la société russe, que du Congrès des org-anisations monarchiques et des "vrais Russes" convoqué par le "bloc noir" pour s'opposer h la propagande du bloc progressiste. Le président du congrès est l'ancien ministre de la justice, M. Stcheglovitov, celui même qui, avec l'ancien ministre de l'intérieur, M. Ma-klakov, insistait, il y a six mois, pour une paix séparée avec l'Allemagne. La bête noire de ces réactionnaires, ce sorit les organisations des municipalités et des zemstvos, qui ont pris sur elles les secours aux blessés et aux réfugiés et ont rempli brillamment cette lourde tâche. M. Stcheglovitov a eu le front de dire à ce congrès : "Les unions des zemstvos et des municipalités ont conquis toutes les sympathies de l'armée ; il faut mettre fin à cela ; il faut discréditer ces unions ; nous devons créer les nôtres, les unions qui s'occuperont des blessés et les mettront dans la vraie voie." Quand toute la Russie se dresse contre le terrible ennemi extérieur, quand tous les partis de l'opposition au gouvernement ont fait trêve à leurs revendications et apportent à ce gouvernement une aide précieuse, le bloc noir 11e pense qu'à semer la discorde et la division et à faire de la politique dans l'armée. C'est toujours la continuation de la même politique allemande, car ce bloc noir n'est rien d'autre que le parti allemand en Russie, et redoute par-des-sus tout la défaite de l'Allemagne, qui amènera avec elle la libération des peuples opprimés. Bien entendu, les Juifs et les Polonais ont fait, à ce congrès, les frais des discours violents, dans lesquels on les accusait de toutes les trahisons. Le gouvernement lui-même s'est vu reprocher d'être trop indulgent et de protéger la révolution (?). L'Eglise était représentée à ce congrès, et l'archevêque de Ria-zan, Démétrius, a fait entendre que le clergé peut jouer un grand rôle dans la propagande réactionnaire. "Il est vrai, a-t-il dit, que je ne puis, officiellement, donner aux popes le droit de transformer la chaire de l'Eglise en chaire politique, mais je ieur ai prescrit d'éclairer, dans leurs sermons, tous les événements politiques. Les autres archevêques doivent agir de même." Semeurs de haine. La résolution du Congrès contient douze points dans lesquels le bloc progressiste est accusé de semer la révolution en Russie et dans lesquels on demande au gouvernement et au pouvoir suprême de prendre des mesures radicales pour étouffer l'embryon de la révolution.Il est intéressant de noter que le fameux docteur Doubrovine, l'un des principaux organisateurs de tous les massacres des Juifs, et qui, en pleine guerre, osa déclarer que " la dynastie des Hohenzollern est une semeuse du «lus haut: idéal rie l'humanité, "non sen- ! té à la présidence. Cela seul donne à ce Congrès un cachet ineffaçable. La presse russe a consacré des articles véhéments à ce Congrès du bloc noir. Un nouvel et grand organe libéral, appartenant au parti du député Maklakov, le " Goloss " (La voix), apprécie ce ; Congrès en.ces termes • "Pendant trois jours on a couvert de boue'toute la Russie, piétiné dans la fange le patriotisme russe, raillé la pensée politique russe, anéanti, en face de l'ennemi, l'union de toute la grande Russie. Le bloc noir a déclaré toute la Russie contemporaine entâchée de pourriture. La représentation nationaile, les zemstvos, 2es municipalités, Ees classes intellectuelles, la société russe, les classes industrielles et ouvrières, la science, l'art, tout cela, poutr toi, n'est que néant, dépravation, anarchie. Les journaux du bloc noir ont exprimé le désir que les discours prononcés au Congrès soient répandus en centaines de mille d'exemplaires. Ils peuvent être tranquilles, la presse allemande et autrichienne n'y manquera pas. Les discours de .Stcheglovitov, Zamis-Sovski, Bouilatsel et autres trouveront leur place même dans les ordres du jour de Guillaume et d'Hindonburg, et seront lus dans les tranchées allemandes, comme lie meilleur encouragement à donner aux ennemis de lia Russie." Tous les organes indépendants et libéraux parlent dans le même sens. La naissance du bloc noir. A propos de ce Congrès, le député Savinko, qui .appartenait autrefois à la droite de la Douma, mais qui se sépara de la réaction après les révélations provoquées par la célèbre affaire Beilis, raconte dans quelles conditions et comment naquit le bloc noir. La guerre avait forcé tout le monde à s'unir, mais l'ancien ministre de l'intérieur, Maklakov, par sa politique étroite de parti commença la dissolution des forces du pays. Profitant de la guerre et rompant l'armistice, sous le couvert de l'état de siège déclaré dans toutes les villes, il rétablit la lutte politique des partis. Cette politique de Maklakov ayant été reconnue dangereuse, de grands changements eurent lieu dans le gouvernement et le portefeuille du ministère de l'intérieur fut donné à un homme actif et honnête, pris au sein des zemstvos. En même temps on décidait de convoquer la Douma. Ces décisions provocjuè.rent un trouble extrême dans les rang-s de l'extrême droite, le bloc noir naquit, en fait, quand se débattait la question des départs de Maklakov et de Stcheglovitov et la convocation de la Douma. Les réactionnaires virent avec raison qu'une corrélation étroite existait entre ces deux faits, et les fondateurs du bloc noir dirigèrent des attaques systématiques contre la Douma. Tous leurs efforts tendaient à convaincre le pouvoir de ne pas convoquer la Douma. Leurs tentatives n'ayant pas abouti, on commence à craindre, dans les milieux réactionnaires, que cela n'amenât un ministère responsable, et le mot d'ordre donné par leurs chefs fut alors : "Plutôt le paix avec l'Allemagne ! qu'un ministère responsable." ' T 0111*0 of^r.npo rnn.fro 1» Himmiio /"«y»?-»- S7ème année iO

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