L'indépendance belge

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30 January 1914
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s.n. 1914, 30 January. L'indépendance belge. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/wm13n21m7q/
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!SLO OOXH-tXXKLesil ES ssueiaue ET A PARIS 65" ANNÉE Vendredi 30 janvier 1914 ADMINISTRATION ET RÉDACTION lïv rue des ttal»lcsB Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bours» ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE SÊLD'QSE, ûn an 23fr. Suais. iOfr. 3moit, Sfr. iU3EM9Qt)BCiGi.-Sj •- 28 Ir. » 5 fr. » 3fr. ÏTWJ6E8 » 40fr. » 22 fr. » 12fr. ÉDITION HEBDOMADAIRE 'Ijhrnstionals ei d'Sutre-nsri 10 PAGES, PARAtSSAMT LE MERCREDI fin an... '<î*î franc» Six. moifc, 1S francs L'INDÉPENDANCE BELGE «HOIS ÉDTHQÎSS VAB. JOUR. — SIX PAG2S CONSERVATION VAS. I£ ÏROGBÈJS x® ao Vendredi 30 janvier 1914 Les annonces sont reçues i A BRUXELLES : aux bureaux du jou' jsJ» À PARIS î 11, place de la Bourse» À LONDRES : chez Mil. John-F* Jones & G0, ifi j^ Snow Bill, E, C.-, à ïAgence Havas, n° 1I& Ciieapside E. C.; et chez Neyroud & Fils LbL II9» 14-18, Queen Victoria Streét. et ï. B, BrowS Ltd. n° 163,'Queen Victoria Street, Sx AMSTERDAM : chez .Nijgh & Van Ditmar, Rotin, & & ROTTERDAM ; même firme, Wynhaven. 113. ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et E& SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Mos&^ jft ITALIE : chez Mil, Haaaenstein & Vogler, à Milyp Turin et Rome. &1S&VV-ÏORK. ; T.B, Browne, Ltd, f, East42Bd Street Aujourd'hui : Reïue politique. LA QUiJSÏ-wiM DES ÎLES ST LA FRONTIERE D'ALBAîilil. — La réponse de la France et de la Russie à. la note anglaise. — L'attitude de l'Italie. — Le nouveau gouvernement albanais. En Russie. — L'affaire des usines Poutiloff. — L'impression en France. — Un lémenti russe. — La lutte contre l'alcool, en Angleterre. — La déportation des meneurs de la grève avutaîricaine. En Allemagne. — Autour des incidénls de Saverne. — Démission du gouvernement d'Ali&aoe-Loçraine. — iLa garnison '.de Saverne. A Haïti. — Les progrès de la, révolution. Lattre des Pays-Bas. Noies d une Parisienne, pal' Marie-Louise Néron. En France. — Le Congrès socialiste. — La Fédération du sous-sol. — La réforme électorale. En Belgique. — Le Procédé clérical. Chronique mondaine. informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures' de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de ta lettre (1 sont celles qui on, paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le m?'in. BRUXELLES 29 janvier Revue Politique Une réelle émotion, a été provoquée en France par la nouvelle, non confirmée encore de source ouicielle, que la maison Krupp venait d'acquérir les usines Poutiloif, la grande labrique d'armes russes. Si le lait est. exact, il y aurait là, en effet, une situation des plus sérieuse, les usines Poutiloff' construisant en partie l'artillerie .de campagne, russe conformément au système français. Krupp devenant propriétaire des établissements Poutiloff se trouverait ainsi complètement initié au système .d'artillerie français. D'une source que, nous avons des raisons de croire sérieuse, nous tenons certaines informations qui présentent cette ;affaire sous un tout autre aspect que celui indiqué par les dépêches des agences. D'abord, il ne s'agirait nullement de l'acquisition des usines Poutiloff par la maison Krupp. Il s'agirait de la réorganisation sur de nouvelles bases financières des établissements Poutiloff, réorganisation dans laquelle la grande finance allemande, et notamment Krupp, prendrait une part assez importante, mais pas telle que Krupp aurait le contrôle technique de la production des établissements Poutiloff. Il est à remarquai', au surplus, que la fabrication du matériel de guerre se fait en Russie, comme partout ailleurs, sous la surveillance directe du gouvernement et que ce serait donc le gouvernement russe lui-même qui serait responsable du fait que Krupp pourrait surprendre,par une simple combinaison financière, le secret du système français d'artillerie; Il est à noter d'ailleurs que le cabinet de Saint-Pétersbourg a fait publier dès hier soir une note officieuse disant que le conseil dies ministres a cru constituer une société privée russe des armements qui établit à Tsaritsyne des usines. La maison anglaise d'armements Vickers a d'ailleurs des intérêts cons:dérables dans cette société privée constituée à l'initiative du gouvernement russe. Il n'y a donc pas actuellement d'acquisition des usines Poutiloff par la maison Krupp à proprement parler mais il y a des négociations entre les établissements Poutiloff et un groupe allemand pour une opération financière dont le caractère est encore assez mal défini. Il est incontestable que cette opération ayant un caractère essentiellement politique, le gouvernement russe et le gouvernement français ne peuvent y rester indifférents. Il serait inadmissible que le gouvernement de la nation alliée à iflk nation française se prête à une cormJ|naison qui non seulement favoriserait les intérêts économiques d'une puissance rivale, mais initierait celle-ci au cecret de l'armement de la nation alliée. L'alliance franco-russe se trouverait sérieusement atteinte par toute combinaison de ce genna et c'est pourquoi il n'est guère douteux que le cabinet de Saint-Pétersbourg usera de toute son influence pour prévenir une telle éventualité. La crise ministérielle qui s'est produite au Portugal est la conclusion logique du malaise, qui existe depuis plusieurs semaines à Lisbonne et qui a donné lieu aux incidents parlementaires que nous avons signalés. Le président du conseil, M. Âffonso Costa, ayant été violemment attaqué au Sénat, où l'opposition est en majorité, refusa de paraître encore devant la Haute-Assemblée. Le Sénat vota alors une motion constatant, avec raison d'ailleurs, que la Constitution fait un devoir aux membres du gouvernement d'assister aux séan-, ces du Sénat et de répondre aux questions qui leur sont posées. Pour pa- I rer le coup direct qui lui était ainsi porté, M. Al'fonso Costa fit voter par la 1 majorité ministérielle de la Chambre s une motion demandant la convocation a du Congrès national, Sénat et Chambre , réunis, pour se prononcer sur une motion d'ajournement dp Parlement. Le Congrès national adopta, en effet, cette motion à 21 voix de majorité, mais l'opposition a protesté ensuite contre le fait que le gouvernement voulait obtenir, du Congrès national l'interprétation d'un article dé la Constitution dans le sens de l'approbation sans réserve de l'attitude du cabinet Costa. Dès .ce moment, le conflit entre les deux assemblées était impossible à éviter. Sans doute, le ministère eût pu aller jusqu'au bout et 11 faire voter la motion de confiance par 11 sa majorité en l'absence de l'opposition V sénatoriale, mais cela eût créé Une crise d'autant plus dangereuse que les menées contre la République se multiplient au Portugal et qu'en général la situation politique n'est pas bonne dans le s pays. M. Affonso Costa a considéré,dans P ces conditions, qu'il ne lui restait qu'à « se -retirer. a Sa retraite ne résout pas la crise, car si le parti républicain modéré, qui dispose de la majorité au Sénat, prenait le pouvoir, il se trouverait en minorité à la Chambre des députés et se heurterait, par conséquent, aux mêmes difficultés de la part des démocrates que '& celles qui furent suscitées à M. Affonso p Costa par les modérés. La seule solu- p tion logique de la crise ferait dans la k formation d'un ministère de concentra- d tion républicaine qui s'appuierait, à la n fois sur les modérés et sur les démocra- ie tes et qui s'appliquerait à réaliser le pro- 0 gramme de gauche qui fut établi à l'heu- a re où la république fut fondée au Portu- p gai. Ce fut sous la direction d'un cabinet de concentration républicaine que débuta le régime républicain ;malhenreu-sement, -tes luttes si ardentes entre les personnalités ne tardèrent pas à reprendre le dessus sur les principes, comme ti sous l'ancien régime, et elle s'accentuè- à rent au point de désagréger rapidement t, le bloc républicain et de mener au gâ- q c-his dans lequel on se- débat actuelle- s ment. é Le président de la République, M. de 8| Arriaga, a commencé les consultations q d'usage, on met en avant le nom- de M. Machaclo, actuellement ministre du Por- q tugàl au Brésil, et qui serait" seul en g mesure de former un cabinet de concen- ri tration img^TMaBTOMaPMMZMBBUII I ll'IM !■ IIIIMWI' ■ 11 II I ■'! Il La des Mes et la fiOiitâerê ti'Jbanie ; Les réponses à la note anglaise u Londres, mercredi, 28 janvier. , On apprend que les gouvernement russe et français ont notifie, clfacun de leur côté, ° au gouvernement anglais leur assentiment à la proposition de Sir jidward Grey jeta- 0 tive à la notification commune aux gouver- n neuients turc et grec ae fa décision des puis- ^ sances au sujet de la frontière de l'inpire d et des lies de la mer Egée. (c) Cl L'attitude ae l'Italie Rome, mercredi, 28 janvier. La « Tribuna » dit que la dernière note u de Sir Edward Grey a fait faire un pas considérable vers l'accord nés six grunues ! puissances pour la solution de3 questions ^ pendantes. Le'journal esiime qu'il est impartant que l'Angleterre ' ait accordé que l'attribution définitive 'à la Grèce des lies qu'elle occupe s'effectue seulement après l'accomplissement dès conditions- posées à cette puissance au su-jet des frontières de .v l'Albanie. En ce qui concerne la question c< du Dodécanèse, la « Tribuna ii est heureu- : d se que l'Angleterre ait pris acte de la dé- I ri claration de l'Italie, appuyée par ses alliées, que le seul moyen pour la Turquie n. de rentrer en possession du Dodécanèse d, est l'accomplissement du traité de Lausan- )e ne. L'Angleterre peut exercer à ce propos si une grande influence à Constantinople. La n Tribuna » conclut que le désir sincère et unanime de paix et de concorde donne pleine confiance dans le règlement final de ces questions. Le « Giornale d'Italia » dit que l'Italie ne , peut et ne doit pas évacuer les îles jusqu'à ' ce que le traité de Lausanne ait été coin- •?! plètement exécuté et que l'Italie ait obtenu e las indemnités ou les compensations qui s{ lui sont dues. Sir Edward Grey est à même de parler efficacement à Constantinople et. au Caire, afin que l'on mette fin à l'immigration continuelle des officiers turcs en Cyirénaïoue. (a) U Le nouveau gouvernement albanais tg Valona, mercredi, 28 janvier. La commission de contrôle s'est occupée tè d'organiser le gouvernement central éta- al bli par elle à la place du gouvernement provisoire. ni En ce qui concerne les ministres, la direction des travaux publics et celle de l'a- d< g-riculture .sont complètement supprimées. Les départements de la justice, des finances, de l'instruction publique et des postes et télégraphes sont- maintenus. Le gouver-. nsment se réduit à douze fonctionnaires. La commission de. contrôle s'est réservé " la nomination des directeurs, des mutessa- ' rifs, des administrations des sandjacks, :u des kaïmakans et des juges. ~ Les ministres du gouvernement provisoi-re recevaient une allocation de 2,500 piastres par mois. Le chef du gouvernement central actuel, Fezy bey,- reçoit 6,000 piastres par mois, et les directeurs des départements administratifs 3l500 piastres par tii i mois. ç« Édition du soir La commission de contrôle-- a nc»mm|é lôdjed bey mutessarif de Benat* Les représentants de l'Allemagne et de Angleterre à la commission de contrôle ont partis -pour -Durazzo afin de ' conférer vec- Essad pocha.- (a) Nouvelles de l'Etranger allemagne LES mCïfciWÏS Dii SAVERNE La démission du gouvernement d'âisace-Lorreine Strasbourg, mercredi, 28' janvier. On confirme ofriciellemenl quô' ie gouver-ament d'Alsace-Lorraine a donné sa dé-ùssion, mais i'iimpeu-eur n'a pas encore-ris de décision. à cet égard. (aj La garnison de Saverne Berlin, • mercredi;. 28' janvier. M. Sittari, député du Centre, a dépoéé or le bureau du Rèi-chs-tag une question ' riant lé Chancelier de ' l'Ëmpire de faire Mmaître ses intentions au sujet de la gar-is-on de Saverne. (a) ANGLETERRE Nouveau cri d'alarme du maréchal Roberts Londres, . mercredi, 28 janvier., La u National Heview » publiera dans » numéro cle février, un article ' dû à la lume du maréchal Rober-ts, qui y fait un arallèle saisissant e-ntre la négligence de . France au point de, vue de l'organisation î la. défense du territoire pendant les an-ées de 18GG à 1870 et l'indifférenoo. actuel-de l'Angleterre qui rejette le service Migatoire et commet pour l'armée anglai-i les mtones fautes que commit- la France sur sa. propre armée. (a) La déportation des meneurs sud-africains. Johannesburg, mercredi, 28' janvier. Les individus condamnés à la déporta-on ont été transportés à plusieurs milles l'intérieur, ils ont été embarqués sur un ■ain gardé par do la troupe. Ils croyaient J'ils se rendaient à Prétoria. - Lorsqu'ils int arrivés aux dockss à Durban, ils ont 'é vivement surpris. Les déportés n'ont ppris les intentions du gouvernement n'en arrivant à - bord - du va.peur. Il est à ; remarquer que le vapeur en lésiion. ne porte pas d'appareil de télé--apîiie sans fil. Le gouvernement avait tenu toutes les cabines libres à bord, (a) AUTRiCHE-HONGRiE M. Yenizelos à Vienne Vienne, mercredi, ïs janvier. La u Nouvelle Presse Libre » reçoit de lurce bien informée le communiqué sui-int: , « Le comte Berchtoid accordera demain ae entrevue à M. Venizeios. « -M. Venizeios est assuré de recevoir 3 lui l'accueil le plus cordial et pourra îrtainement se convaincre ainsi que l'Au-iche-llongrie, si elle est naturellement jugée d'assurer l'existence de l'Albanie, en est pas moins prête à faire montre ; toute prévenance vis-à-vis de la Grèce, autant plus qu'il n'existe pas de véritable >nflit d'intérêts entre la monarchie et la rèce, » (c) — Après des négociations prolongées, re entente complète est intervenue entre s Polonais et les Ruthènes dans la ques-m de la réforme électorale pouir la- Diète ; Galicie. (a) DANEMARK Mésalliance d'un prince royal De Copenhague à la « Presse Associée » : Malgré le silence dont on a entouré' l'é-^nement dans les milieux de la cour, on infirme le mariage d'un prince royal, fils i princevValdémar et de la princesse Ma-e, dans ïes conditions suivantes : Le. prince s'était épris de la fille du mi--stre d'Italie à Copenhague, M. Calvi; Les ' mx jeunes gens s'enfuirent en Italie, où mariage régulier eut lieu après le consternent postérieur de La famille, (a). j ETATS-UNSS Pour la marine Washington, mercredi, 28 janvier. ■ Le conseil supérieur de la marine deman-! la construction de quatre cuirassés de ■eruière ligne et de seize oontre-torpil-urs. C'est le double de ce que propose le i œrétaire de la marine. (a) HAÏTI La révolution 1 Port-au-Prince, mercredi, 28 janvier. 1 Un détachement de .marins des Etats- ' ois garde l'hôpital français, le bitreau des ' légraphes et la légation des Etats-Unis. Des soldats de marine allemands pro- 1 gent les autres légations et les magasins 1 lemands. ' ! Une fusillade a été entendue toute la < lit dans tous les quartiers de la ville. 1 On a réprimé de nombreuses tentatives • ) pillage. Tout est calme main' m-ant.. (c$ Un nouveau chef New-York, mercredi, 28 janvier. j Suivant une dépêolie du Cap Haïtien au , New-ork Herald », M. Davilmar Théo- ire, qui s'est proclamé chef de la révo- ( tion, est parti aujourd'hui pour la capi- , le avec son état-major et 2,000 hommes. ; B derniers sont à court de munitions., ; La tranquillité règne dans la capitale, (a) j MONTÉNÉGRO { — La Skouptcliina s'est réunie ce ma- i et a nommé la c-ommission dç vérifi- i tion. £ç) c RUSSIE Le départ de M. Delcassé Samt.-Pétersbourg, mei'credi, 28 janvier. Ce soh-, l'ambassadeur d'Angleterre a offert un dîner, d'adieu à M. Delcassé, qui présentera demain ses lettres de rappel au Tsar 'et partira sa-iaeai pour la France. . > ; le) LES USINES POUTILOFF L'Impression en France Paris, mercredi, 28 janvier. Le « Temps » publie la dépêche suivante de Saint-Pétersbourg : u D'activés négociations sont engagées actuellement entre les établissements Pou-tilaîf, qui construisent l'artillerie de campagne russe conformément au système français et la maison Krupp. Ces négociations ont pour . but le rachat des usines Poutiloff par la grande maison allemande, qui aurait ainsi à sa disposition les plans et secrets de fabrication du matériel de guerre français. Le représentant de Krupp, qui est actuellement à ' Saint-Pétersbourg, met tout en œuvre pour reconquérir ainsi eh'Russie pour sa maison la situation prépondérante qu'elle n'a pas su y conserver dans les ' dernières années. Il est appuyé par le groupe des banques allemandes a la téte duquel se trouve la Deutsche Bank.» Le « Temps » publie ensuite ' un démenti formel de l'usine Krupp a ce sujet. Le journal reproduit ensuite également le démenti du bureau des renseignements de Saint-Pétersbourg publié par l'agence Hav&s et ajoute les lignes suivantes : « Le démenti russe reste assez t jscur. L'affaire de l'usine nouvelle de, Tsaritzine, chargée de construire la grosse. artillerie russe, d'après le modèle français et, sous le contrôle de la maison anglaise. Vickers, n'a rien de commun avec le rachat par la maison Krupp des usines Poutiloff. Il est, àu surplus, à notre connaissance,' ajoute le «Temps», que la négociation Krupp-Pou-tilpff est réelle et devait se résoudre aujourd'hui. Nous ne publions donc ce démenti que sous toutes réserves. « * !» C'est dans la -journée d'hier, mardi, que le gouvernement a été informé des bruits en-circulation au .sujet de la transfoiimation dont serait l'objet l'usine Poulitoff et de iintraduction dans cette alfaire.de capitaux étrangers. M. Gaston Doumergue, ministre des affaires étrangères, a aussitôt télégraphié à r.otre ambassadeur à Sahit-Peiersbourg, pour 'i demander des éclaircissiments suies point et le prier, au cas où ce bruit serait fondé, d'appeler l'attention -du gouvernement russe sur les sérieux inconvénients que. -présenterait la transformation de l'usine sur les bases indiquées. M. Gaston Doumergue n'a pas encore reçu de réponse de Saint-Pétensbourg. Toutefois, il semble résulter des : : emiers renseignements ' parvenus à -Paris, de source n n officielle il est vrai, que les informations publiées sur l'état actuel de la question ne répondent pas complètement à la réalité des faits. (c) * * * D'autre part, 1' « information » écrit : La nouvelle de l'achat par la maisoil Kruipp et par la maison Wickers des usines Poutiloff ne sera pas sans causer en France, une vive émotion. Les négociations qui aboutissent aujourd'hui à une fusion ou à une absorption partielle des établissements russes remontent à quelque temps déjà. Notre ambassadeur les a-t-il ignorées 1 L'hypothèse est peu, vraisemblable. Les usines métallurgiques Poutiloff sont parmi les plus ancienne^ de la Russie. Elles sont-situées à? Samt-Pétersbo-urg,. occupent une superficie de plus de 100 hectares et plus de 15,000 ouvriers. Leur fabrication est dies plus variées, et comprend aussi bien les aciers, machines que les rails, locomotives et matériel d'artillerie. En dépit de constantes et importantes commandes d'Etat, la fortune n'a pas toujours souri à ces établissements. En 1907, des pourparlers, en vue d'une augmentation de capital, furent ébauciiés avec la maison- anglaise Cammel Laird. En 1912, la nécessité d'un outillage adapté à des commandes importantes amena l'usine Poutiloff à entrer en négociations avec l'usine de constructions navales allemande Blum et Foss. Enfin, au cours de cette même année, Ces établissements ayant décidé l'acquisition des chantiers navals de la Néva, une nouvelle émission d'actions fut résolue,, pour une somme de 10 millions de roubles environ, et la .majeure partie des titres fut prise par le Creusot et offerte au marché de Paris. La part et l'influence du Creusot sont — on le voit — prépondérantes dans la vie des usines Poutiloff, son concours leur a été et leur est encore infiniment précieux, et nous avons quelque droit à des égards. Les pourparlers actuellement engagés avec la. maison Krupp et la maison Wickers, de Londres, n'ont-ils qu'un caractère strictement financier, semblable à celui qu'a revêtu la combinaison ébauchée avec la société autrichienne Skoda en novembre dernier ? C'est fort probable. Mais l'heure est mal choisie pour ouvrir à la maison Krupp les portes, d'une usine à laquelle le gouvernement russe réserve presque exclusivement ses commandes de matériel d'artillerie de terre. Cette herre coïncide . persque exactement svec oelle où l'emprunt des chemins de fer russes vient d'être signé « ad référendum son prix d'émission ayant été fixé à 92, son montant nominal à 050 millions, et où tes représentants d'un grand établissement, français arrivent précisément à Saint-Pé-tersbourg.L'opinion française en éprouvera une pénible impression, et nous voulons espérer lue l'imminence du p.rçjet en question ne laissera pas le gouvernement impérial indifférent.C'est au même moment où nous arrive cette nouvelle que nous apprenons que, décidément, ainsi que nous l'avons dit, la Grèce possède un dreadnought - sur les chantiers allemands de Steltin; que nous lisons dans le « Berliner Tageblatt.» que M. Venizeios a reçu, à Berlin, les directeurs du chantier naval Viilcan et qu'il, a examiné avec , eux les moyens . de. hâter « l'achèvement du colosse »; que l'on parle de subventions grecques à des compagnies maritimes allemande*..; Nous reconnaissons volontiers avec d'autres qu'il serait absurde de la part du gouvernement français de prêter de l'argent aux Serbes et aux Turcs en vue d'organiser la paix, sans s'assurer d'abord que cette paix est acquise, mais il. faut convenir qu'il serait non moins paradoxal de donner à d'autres les moyens de favoriser l'industrie de ceux qui marquent' fort peu d'empressement à desserrer les liens de leur bourse. (a) Un démenti russe Saint-Pétersbourg, mercredi, 28 janvier. Les bruits mis en circulation à l'étranger d'après lesquels les usines Poutiloff auraient été vendues à la maison Krupp sont absolument dénués "de fondement. (c) Commentaires français , Paris, jeudi, 29 janvier. Les journaux reproduisent, les informations concernant l'affaire Poutiloff. .Us manifestent tous une évidente émotion. Le n Petit Parisien » dit qu'à l'heure actuelle la proposition Krupp-Wiekers-Maxim n'est pas encore acceptée, mais la réponse Poutiloff est imminente. Le « Journal ». dit que dans les milieux officiels français on considère, les informations concernant la maison Poutiloff comme exactes. On espère cependant que la divulgation suffira à déjouer la machination dont le secret était la condition essentielle. ' (a) Contre l'alcoolisme Saint-Pétersbourg, mercredi, 28 janvier. Au cours de la discussion qui a eu lieu au Conseil .de. l'Empire au sujet du projet de loi touchant la modification de la réglementation de la vente des alcools, 1-e comte W'itte a exprimé le vœu de voir réparer les lourdes erreurs • commisespair lui-rrime.L'orateur s'est écrié de toutes ses forces : « Au secours .' Réparons les fautes commises par Witte, les fautes qui conduisent la Russie à sa perte !'» Le seul moyen, a-t-il : déclaré, pour arriver à ce but, est de limiter les revenus du monopole des alcools. Le comte Witte a ajouté que s'il était membre du gouvernement et avait accès auprès du souverain, il lui - demanderait, de bien vouloir, sans attendre la décision du Conseil de l'Empire 'et' de la 1 Douma, publier un ukase limitant, dans l'intérêt de la santé du peuple russe, à une somme s'é-bvant par exemple à 9d0 millions de roubles le produit à ■ retirer du monopole des alcools. Le surplus serait attribué à des sociétés qui auraient pour objet de combattre l'ivrognerie. Le Conseil a décidé à l'unanimité de passer à la discussion des articles du projet de loi. (aj serb:e Epidémie de variole Belgrade, mercredi, 28 janvier. La variole ayant fait son apparition à Belgrade, le ministre de l'intérieur a donné l'ordre de procéder à la vaccination de tous les haJbitanls. Jusqu'à maintenant 90 personnes ont été atteintes par la maladie. 30 ont succombé. ■ (a) lettre'des Pays-Bas (De notre correspondant.) La question scolaire. — Les subsides aux écoles privées. — Entente cléricale-so-cialiste.LA HAYE, 22 janvier. C'est bien de « pacification nationale » qu'on peut qualifier les efforts du cabinet actuel pour tâcher d'arriver à une solution de la question scolaire,, qui tient notre pays en haleine depuis près d'un demi-siècle. C'est surtout après la mort du fondateur du parti antirévodutionnaire ou ultraprotestant, Groen van Triesterer, dont le Dr Iiuyper a pris La succession politique et spirituelle, que la question de l'enseignement primaire a donné lieu à une lutte continuelle, entre les partisans de renseignement primaire public et les partisans de l'enseignement privé. Après la restauration de la Maison d'Orange fut inséré, dans la Constitution du 29 mars 1814, l'article suivant. : « Afin cle favoriser la religion comme appui solide de l'Etat et pour répandre les connaissances, Venseignement public aux écoles supérieures, moyennes et publiques est l'objet de la constante sollicitude du gouvernement. Le prince-souverain fait donner annuellement aux Etats-Généraux un rapport détaillé sur la situation de ces écoles. » ■ L'année suivante, en 1815, il n'est pius question, dans la nouvelle Constitution, de la question religieuse; la neutralité de l'enseignement publie fut proclamée, sinon en toutes lettres, au moins tacitement-, .par la formule suivante: « L'enseignement public est un objet rte la sollicitude constante du gouvernement- Le Roi fait, donner annuellement aux Etats-Généraux un rapport détaillé de l'état de l'enseignement supérieur, moyen et primaire. » Enfin, en 18i8, le caractère neutre de i.o. erowae, Lia, i, Street* l'enseignement public — c'est-à-dire le respect de toutes les opinions religieuses—et sa prédominance sur l'enseignement privé furent sanctionnés par l'article 192 de la Constitution, par Lequel lut reconnue en même temps la liberté de l'enseignement privé. Cet article, qui restait intact lors de la révision- de la Constitution en .1887, dit : « L'enseignement public est l'objet de la constante sollicitude du gouvernement.» L'organisation de l'instruction publique est réglée par la loi, en.respectant les opinions religieuses de chacun. » Partout, dans le Royaume, il sera donné un enseignement primaire suffisant de La part des autorités constituées.» L'enseignement est libre, sous la surveillance des autorités et, en outre, -en ce qui concerné l'enseignement secondaire et primaire, sous condition des preuves à fournir de la capacité ei de la moralité des instituteurs, conformément à la loi. » Le Roi fait présenter annuellement aux Etats-Généraux un rapport détaillé sur la situation des écoles supérieur res, moyennes et primaires. » _ Par la loi du 13 août 1857 fut réglé l'enseignement primaire et, cinquante^ quatre ans plus tard, elle fut modifié» par la loi du 23 septembre 1911, consacrant le principe des subsides à accoiv der par l'Etat à l'enseignement privé, un principe condamné autrefois par la père du dernier chef du cabinet, M. Haemskerk, qui s'écriait, lorsqu'il était question pour la première fois de l'adoption d'un tel princ'pe : « Maintenant l'enseignement privé a perdu son caractère. » Malgré l'application très large, souvent trop large, de ce principe des suis» s'iries aux écoles privées ou plutôt aux écoles religieuses, les partis cléricaux (protestant et catholique) ne sont, pas encore . contents. Ils exigent ' la suprématie de leur, enseignement à l'eneei» gnement public neutre, malgré la disposition de l'article 22 de la loi, sâcon lequel d-e-s heures spéciales doivent être désignées pendant lesquelles les enfants, qui fréquentent l'école publique, peuvent recevoir l'enseignement religieux à donner par ■ des instituteurs désignés à cet effet. De quelle manière le gouvernement se propose-t-id d'arriver à une solution ,de la question scolaire? Par un arrêté royal daté du dernier jour de l'année passée il a institué une commission chargée de : la tâche suivante : proposer des mesures' légales ,t&» latives aux frais de l'enseignement pu^ blic et privé pour assurer le progrès constant de l'instruction de la jeunesse, tout en maintenant l'indépendance pédagogique dë l'enseignement privé. Si. -a commission, le juge nécessaire, ell,e pourra proposer un-e modification da 1 article 192. Ainsi tout, se bornera à la question financière, très épineuse,, d'ailleurs. L'indépendance pédagogique de renseignement privé doit être maintenue. Il est vrai .que, selon l'article 57 de la. loi sur l'enseignement primaire, l'instituteur qui répand,1 lors'de son enseignement, des ' doctrines contraires aux bonnes mœurs ou engageant à ra désobéissance aux lois de l'Etat peut être déccaré déchu de la faculté de donner l'enseignement; mais comment constater l'infraction à cet article? Et, en--core, admettons qu'on puisse convaincre 1 instituteur d'avoir agi contrairement aux prescriptions susdites, aura-t-on le droit de rétirer à l'école socialiste, par exemple, sa part légalement assurée ? 11 est à prévoir que, sur cette question financière, les partis cléricaux et socialiste marcheront la main dans la main pour atteindre le même but ; ta contribution par la caisse publique aux écoles religieuses et socialistes. Quant à la composition de la commission, le fait curieux se présenie que le cabinet, qui s'est introduit aux Etatè-Généraux comme un cabinet extra-parlernentaire, n'a su mieux faire que de nommer une commission idtra-parlementaire.Tous les membres de la commission sont des membres de la Seconde-Cham-bre,. choisis en nombre égal parmi les différents, partis politiques. Y sont représentés les_ libéraux avancés, les libéraux modérés, les libéraux-démocratiques, les socialistes, les chrétiens-historiques, les àntirévolutionnaires "et le9 catholiques.. A la tête de_ la commission se trouve M. Bos, qui n'a pas réussi à former jadis un calDinét libéral-socialiste, ni un cabinet purement libéral, tandis que la vice-présidence est confiée au chef du parti chrétien-historique, M. de Savor-nin-Lohman.La commission a la faculté dé se faire assister par des hommes experts et de les admettre à ses assemblées. Inutile de dire qu'on attend avec le plus vif intérêt le résultat des travaux de la commission. france Mbs d'une Parisieiae . ... D'une' Parisienne en voyage, de-vrais-je ajouter, car c'est du fond de la Norvège, après avoir pèleriné en Danemark et. en Suède,dans la fébrilité d'une randonnée à travers des paysages étranges, quasi-féeriques, aux immensités neigeuses, aux cascades figées en glace glauque ,aùx arbres poud'rerizés de "givre, qu'un soleil triomphant paillette de diamants, que j'envoie ces courtes « notes a crayonnées entre deux trains,pour

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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