L'indépendance belge

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s.n. 1915, 07 August. L'indépendance belge. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ms3jw87n5b/
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ROYAUME-UNI : ONE PENNY, CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDUCTION ■ BUltEAUX A PARIS : _ ,3 MOIS, 9 SHILLINGS, x TUDOR HOUSE TUDOB ST LONDON EC 11, PLACE DE LA BOURSE. LONDRES, SAMEDI, 7 AOUT 1915. ABONNEMENTS :j6 MOIS. 17 SHILLINGS. 1 CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH. : j§ * *;f| et h AN. 32 SHILLINGS, f - — » SOMMAIRE. LA SITUATION: L'évacuation de Varsovie. — Sur le front oriental. — Arrêt dans l'avance austro allemande.—Reprise de l'action serbe. — Sur le front occidental. — Abandon de la campagne contre l'Egypte. — Pénurie de charbon. — Décret du Gouvernement bri= tannique. Le Pape et les catholiques.—Goblet d'Alviella. Mensonges flagrants. Lettre de Hollande. L'Italie et la Belgique. Billet Parisien. —Jean-Bernard. Faits menus, menus propos.—Bob. En Belgique. Sur un arrêté allemand.—Marcel Yanderauwera. Lettre du Havre. Pierre Xodrenge. Une œuvre louable. Pour les blessés. — G. \. Echos. Le 17me rapport de la commission d'enquête. LA SITUATION. Samedi, midi. Le rapport officiel du grand-duc montre bien que l'évacuation de ^ arsovie s'est laite en bon ordre et sans hâte. Tous les ponts sur la Yistule furent détruits après que les troupes eurent passé le fleuve et se furent établies sur la rive droite. Un détail qui nous parvient confirme cet exode méthodique. La colonie belge était assez nombreuse à Varsovie; or, elle a quitté cette ville sans aucune précipitation et sous la direction de son dévoué consul M. Bure, ' ' / En ce moment le matériel militaire était déjà mis à l'abri et l'on enlevait des usines toutes les machines qui auraient pu servir à l'ennemi. Au surplus, les Allemands n'annoncent ni la prise de milliers de soldats, ni de centaines de pièces de canon : l'armée russe est donc intacte, et dès qu'elle aura reçu des munitions en suffisante quantité, elle repartira ' ' ' ' ' avec une nouvelle ardeur. En atteudant, elle s'oppose toujours énergiquement à l'avance des troupes austro-allemandes. I>. - la pai'V '-ord, ors Rig'f entre la Dwina et le Niémen, il n'y a eu que quelques engagements de cavalerie sans importance. Sur lé front de la Narew, entre Ro-jan et Ostroleka, les Russes ont nettement repoussé les Allemands, en faisant cinq cents prisonniers. Dans leur communiqué, les Allemands annoncent un succès, mais comme il s'agit.d'une rencontre au sud-ouest de Pultusk, cela doit dater de plusieurs jours déjà. Dans le district de Varsovie les Allemands reconnaissent que la ville a été évacuée sans bombardement ni résistance, et leur bulletin n'est pas le cri de triomphe auquel on s'attendait. s Plus au sud-est les progrès des armées de Mackensen sont nuls. Ainsi que nous l'avons déjà dit. il n'y a plus pour les Allemands de moyens de locomotion .rapides. Il n'y a plus de locomotives ni de wagons pour transporteries troupes, les ravitaillements et les munitions, et nous allons voir les conséquences de ce changement de situation. Et il y a d'autres changement favorables qui peuvent aussi se produire. C'est ainsi que l'on voit la Serbie reprendre ses opérations. C'est donc la fin de ce que le " Journal de Genève " appelait la grève de ia Serbie. '' * l ' — % » 1 Sur le front occidental, il y a eu de vio-entes canonnades en Artois, entre la Somme et l'Aisne, et dans 1 Oise. En Argonne, bombardement des tranchées par des obus de tous calibres. Sur es hauteurs de la Meuse, deux attaques jes Allemands contre les tranchées :rançaises furent vivement repoussées. Dans les Vosges, ce fut le repos et le ;alme. Sur le front italien, l'avance de nos Alliés s'affirme chaque jour, malgré les énormes difficultés que les troupes italiennes rencontrent dans un pays aussi accidenté et dont les hauteurs sont si fortement armées. Dans la vallée de Cordevale, l'occupation du Col di Lana est assurée. Sur le plateau de Carso, les Autrichiens attaquèrent vigoureusement dans la direction de la forêt de Cappuccio, mais les Italiens les repoussèrent et, s'élançant en avant, enlevèrent les po. itions autrichiennes qui dominent la forêt de Cappuccio et l'accès de San Marino del Carso. Le soir, les Autrichiens tentèrent une contre-attaque sans aucun résultat. En dehors du théâtre de la guerre en Europe, il faut signaler l'abandon par la Turquie de tout mouvement contre l'Egypte et le licenciement du persopnel engagé pour exécuter l'embranchement de la ligne Bir Es Sebaa du chemin de fer Jaffa-Jérusalem : c'est une preuve indubitable de la lassitude de la Turquie.Celle-ci commence à avoir également des inquiétudes sérieuses dans les Dardanelles. Pour alimenter ses navires et ses ateliers, la Turquie avait des exploitations de charbon installées sur les bords de la Mer Noire. Mais les sous-^ marins britanniques ont détruit les transports et ont nettoyé la mer de toutes les barques qui aidaient au ravitaillement en combustible et il y a là à présent une disette de charbon qui paralysera sûrement les opérations turques.Cette paralysie des moyens industriels va également se faire sentir en Europe, chez les neutres surtout. L'Angleterre est le seul pays capable d'alimenter de houille et la France, et- l'Espagne, et l'Italie, et la Grèce, et le Danemark, et la Norvège. Or, le Gouvernement anglais vient de prendre la décision d'in-terdir toute exportation de combustible. Il y aura évidemment des arrangements avec les Alliés pour leurs chemins de fer et leurs industries, mais que feront les neutres? La mesure prise par le Gouvernement britannique est pourtant des plus légitimes et des plus justifiées. ———= I LE PAPE ET LES CATHOLIQUES. . ■ i. »■■■■ ■ ■ ■ ■ « Lorsque certains journaux publièrent, la semaine dernière, un résumé des exhortations que Benoît XV venait d'adresser aux belligérants, comme j'y lisais que le Pape venait enfin de dire leur fait aux Allemands, je ne pus m'em-pêcher de penser: "Voilà enfin Sa Sainteté qui comprend son vrai rôle et qui élève la voix pour protester au nom du droit, de la religion, de l'humanité outragés." Mais lorsque je pris connaissance du texte lui-même, je ne pus m'empêcher de m'écrier dans ma désillusion : "Comment, ce n'est que cela!" Bien plus, je dus me demander si ce sou'i apparent de fnettre tous les belligérants sur le même pied et, en particulier, cette offre de bénédiction à celui d'entre eux qui, "le premier, élèvera une branche d'olivier et tendra la main à l'ennemi en lui offrant des conditions raisonnables," il n'y avait pas plus qu'une méconnaissance volontaire de la situation des Alliés — un ballon d'essai dû à l'initiative des pro-Germains, qui foisonnent dans l'entourage pontifical. Je reconnais la difficulté qu'il y a, pour une autorité internationale, à prendre parti entre des belligérants. En s'y risquant, l'Internationale socialiste n'a abouti qu'à une scission de plus en plus prononcée. Entre les catholiques du Centre allemand, qui n'hésitent pas à sanctionner journellement les violations les plus éhontées des principes chrétiens, et les catholiques belges ou français, qui réclament simplement justice, je comprends que le Saint-Père, tout en laissant saigner son coeur, mette au-dessus de toute autre considération la préoccupation politique de préserver, du moins en apparence, l'unité de sentiments, sinon d'action, j^rmi ses fidèles. Il semble cependant que Benoît XV aurait pu se départir quelque peu d'une neutralité qui, à force de vouloir tenir la balance égale, n'a plus rien de l'impartialité et que, au lieu de préconiser la paix pour la paix dans les circonstances actuelles, — ce qui, en somme, est faire les affaires des Allemands, — il eût pu proclamer, à la face du monde, qu'il y a quelque chose de supérieur aux bienfaits de la paix : ce sont la réparation des injustices et l'expiation des crimes. C'est ce que les catholiques des pays alliés n'ont pas manqué de lui faire observer, là où ils n'ont pas rapidement fait le silence autour de cette tentative malheureuse. V oici notamment ce qu'écrivait, il y a quelques jours, un journaliste français, M. Urbain Falaize, dans un journal peu sus-, pect, le " Hâvre-Eclair " : " Le Pape sait bien quelles sont nos conditions de pa;v et il n'en peut pas désirer d'autres. Nous voulons que les auteurs responsables de cette affreuse guerre soient punis comme on punit les malfaiteurs, c'est-à-dire qu'ils soient astreints à réparer le mal qu'ils ont fait et qu'ils soient nrs désormais dans l'im-posibilité de nuire. Toute paix qui ne reposerait point sur ces principes satis-factoires ne serait pas seulement une paix boiteuse et précaire, ce serait une capitulation honteuse de la Justice de-1 vant l'Injustice, du Droit devant 'a Force. De cette paix dérisoire, de cette paix ignoble et lâche, le Pape qui, pas r plus que Dieu, nt sépare la Bonté de la 5 Justice, ne veut pas plus que nous." Un autre joui liai, qui ne sera pas • davantage suspect de tendances anti-? catholiques, le " Vingtième Siècle," répond au Pape en ces termes dans son s numéro du 3 aoû: : " La parole du Pape sera-t-elle enten-7 due? Hélas, cent raisons nous ob'igent ! à en douter. Qui pourrait raisonnable-1 ment espérer que l'Allemagne coupable, à la voix du Père commun des fidèles, reconnaîtra ses fautes, confessera ses r crimes, sollicitera le pardon de l'Europe, offrira toutes les réparations que les Alliés n'ont pas le droit de ne pas s exiger, ainsi que toutes les garanties, faute desquelles la paix ne serait s qu'une ridicule et dangereuse comé-die?... Nous n'avons pour le moment qu'une chose à dire, c'est que la Belgique des tranchées et la Belgique op-' primée par l'Allemagne, entre la guerre 1 et une paix coûteuse, ont depuis long-1 temps fait leur choix. ' ' Naturellement, la " Gazette de Cologne," organe du centre catholique en 1 Allemagne, prend cette interprétation à I rebours. On lit dans son numéro du E 31 juillet: " L'Allemagne s'est toujours montrée docile aux conseils du Saint-Père... Aujourd'hui encore elle fait ac-t cueil aux conseils pacifiques venus du Saint-Siège, car elle ne combat que L pour le maintien de ses frontières. Mais c'est à Londres, à Pétersbourg, à Paris s aussi à Rorrlfc qu'on répondra non Wiu Pape. Aussi l'Allemagne doit-elle s conquérir par son épée une paix honora-e ble." Sa Sainteté se prononcera-t-eile autre-d. ment qu'en termes sybillins entre ces II appréciations contradictoires de sa parole? J'en doute. Il n'en est pas moins certain que les commentaires reproduits s plus haut du " Hâvre Eclair " et du ' " XXe Siècle," commentaires dont la tournure habile et le ton respectueux ^ dissimulent mal l'amertume, représen-' tent l'opinion de l'immense majorité des catholiques dans les pays alliés. Depuis le début de la guerre, nos catholiques en particulier se sont montrés, je ne dirai pas plus patriotes que romains, car l'expression pourrait les blesser, imais animés d'un patriotisme qui, pour l'ardeur et la sincérité, ne Je cède en rien à celui de leurs dissidents. Il suffit de rappeler le dignité que tant <3c prêtres belges ont montrée dans leur martyre, le S manifeste admirable et courageux du cardinal Mercier, le dévouement de notre clergé qui, aujourd'hui encore, fait de nos églises le dernier asile où -le loyalisme des masses peut encore publique-s ment s'affirmer'à la face de nos oppresseurs. Ce sont là des symptômes d'un heureux augure pour le relèvement du pays. Dans le Parlement des Religions y à Chicago, un archevêque catholique ro-"a main d'outre-mer, préconisant une al-s liance de toutes les religions sur le ter-u rain des réformes morales et sociales, >i n'hésitait pas à déclarer: "A côté de s toutes nos divergences religieuses, il y St a quelque chose qui nous est commun, c'est notre commune humanité." Eh bien, aujourd'hui, nous, Belges, nous pouvons dire : " A côté de toutes nos s divergences religieuses, politiques, so-[. ciales et linguistiques, il y a quelque s chose qui nous est commun et qui doit i- passer avant tout, ce sont les devoirs en-e vers la patrie." Il faudra que chacun y e mette du sien ; sans doute, chez les uns é comme les autres, il restera de gens qui, e comme les émigrés de 1814, n'auront :t rien appris et rien oublié. Mais il faut ir être insensé pour ne pas reconnaître que s, le relèvement de la Belgique est impos as sible, autrement que par l'accord cle à nos trois grands partis. îe Combien de temps durera cet accord, la cette " union sacrée ", pour employer :s le terme suggéré en France? Peu nous importe. A l'aurore de notre Révolution es de 1830, lorsque catholiques et libéraux ui s'unirent pour défendre les droits des a- Belges, il y eut des esprits clairvoyants te »g_i — le qui prédirent la ruplure de cette union. Us finirent par avoir raison. Mais ellç 3, vécut assez longtemps pour constituer ;r la Belgique libre et indépendante. Au- is jourd'hui — et la tâche n est pas moins >n glorieuse — il va s'agir de la reoonsti- :x tuer. « GOBLET D'ALVIELLA. ts Sénateur. U ——■ — ; MENSONGES FLAGRANTS. L'Orduna. L'Orc ; L'agence Wolff et les journaux alle-i mands qu'elle alimente sont convaincus : de mensonges; le démontrer n'est pas 5 difficile; il suffit de prendre au hasard, t une information quelconque; ou y trou-t vera à coup sûr, une affirmation inventée - de toutes pièces ou un fait minime déme-: sûrement grossi dans l'intention de - fausser l'opinion publique, au profit de ; l'Allemagne. C'est ainsi que le 24 juillet dernier le - fameux Wolff Bureau adressait à ses i ""abonnés la dépêche suivante, parue - notamment dans le vNieuwe Rotter-s damsche Courant" du samedi 24 juillet, i édition du soir : La "Vossische Zeitung" public une 5 lettre du capitaine Erich von Salzmann, " dans laquelle il démontre que l'"Or-" duna" était un croiseur auxiliaire. Lui, 1 et un grand nombre de réservistes allemands qui en août étaient revenus de " l'Amérique du sud à bord du bateau t Chilien " Pallcma," avaient vu 1' "Or-" duna" . armé de canons; ce steamer > s'était réfugié au port de Lima, afin " d'échapper aux croiseurs allemands. s Dans l'Amérique du Sud tout le monde - savait que l'"Orduna" était armé de e canons. s "En juin — avant la déclaration de la • guerre — von Salzmann déclare avoir 4 vu dans le ■ncni de Buenos-Ayres un " ~ mer du même type que 1' "Orduna," I éga'ement armé de canons. L'arrogance ~ des Anglais vis-à-vis des autorités du port était alors l'objet de toutes les e conversations. "Le capitaine von Salzmann peut nommer une douzaine de témoins du " fait, qui peuvent renforcer son témoi-? gnage." a Autant de mots, autant de mensonges. II En effet, un lecteur digne de foi nous s adresse le démenti suivant : "Nous nous sommes, ma femme et moi, embarqués le 15 juillet 1914, à u Cherbourg, à bord du steamer "Danube," du Royal Mail Co.^et sommes arrivés le 1er août 1914 àTxjion, pour nous réembarquer le 3 août sur le steamer "Orduna," du Pacific Mail Co, pour Callao (Pérou), où nous arrivâmes le 12 août. Mais comme le imoratorium avait été déclaré au Pérou et au Chili, " nous décidâmes de ne pas poursuivre s notre voyage. Toutefois, à ce moment, il n'y avait pas de bateau retournant à s Panama, aussi le commandant de 1' "Or-s duna" nous autorisa à rester à bord. u Nous y restâmes jusqu'au 15 août, c'est a vous dire que nous eûmes le temps de vi-x siter le navire de fond en comble. Eh .bien, j'affirme, socs serment, que :s nous n'avons pas vu de canins. Le 15 s août, nos bagages furent transportés de s ,j> "Orduna" à bord du "PaUema," va-1 — M——, ■ Il» u|| Il T* duna. peur chilien, qui se trouvait a une distance énonmc de l'autre ; c'est vous dire qu'il était matériellement impossible de voir ce qui se trouvait à bord de l'un ou de l'autre de ces bateaux. De plus, le vapeur chilien n'est resté que très peu de temps à Callao, parce que cette compagnie est toujours en lutte avec les Péruviens. ' ' Ce même jour, devait partir un bateau péruvien sur lequel voyageait 'a. mission française — chose que nous avons apprise à Panama — et d'autres Français retournant au pays pour le servir. Le vapeur chilien pour s'attirer les passagers avait diminué son prix de 5 livres sterling et annonçait que le " Pallema " partirait immédiatement après son arrivée, afin d'atteindre a temps Panama et permettre ainsi aux passagers de prendre leur correspondance avec les steamers américains, anglais, français, etc. " C'est cette raison qui a prévalu, vu la hâte que nous avions de retirer de Bruxelles nos cinq enfants que nous y avions laissés. Malheureusement, à Colon, il n'y avait pas de bateau en partance pour l'Europe et le bateau péruvien était arrivé avant nous. Nous avons dû voyager pendant huit jours au milieu de près de 400 Boches. Avec nous .se ^ I ..A V diUl quatre Français, qui s'étalent embarqués à Autofogasta. Ce sont : M. et Mttv Massaing, M. Dutard et M. Pecquet. Le commandant ayant observé dès la première heure, de l'hostilité des Boches vis-à-vis de nous, fit afficher qu'il était strictement défendu de parler de politique ou de guerre sous menace de débarquer le délinquant où que ce soit. Après plusieurs jours d'attente, nous nous sommes embarqués avec les dames et les enfants de la Mission française ainsi que les autres Français, à bord du " Bayano," et sommes arrivés à Bristol le 20 septembre." Je crois de mon devoir de signaler ce fait, les Boches se servant d'insinuations mensongères et comme la question a une certaine valeur, vu les enquêtes que l'on fait actuellement aux Etats-Unis à cause du torpillage, heureusement manqué, de ce beau steamer, 1'" Orduna." " Recevez, Monsieur le Rédacteur, l'assurance de ma parfaite considération. Alex, de Wind." Après cela, que reste-t-il de l'affirmation du capitaine von Salzmann? Rien, qu'une preuve de plus des mensonges flagrants dont usent à jet continu l'agence Wolff et la Presse allemande de tous pays, pour tromper l'opinion des neutres. LETTRE DE HOLLANDE. ... •» T OO ,\ 1 f r*mnnrlo nf lac T71 r% *v\n v» Le " Telegraaf " par la plume de notre ! excellent confrère Aug. Monet avait parlé d'une revue éditée jadis à Brux- ' elles par un Allemand : " Germania." Léonce du Castillon, cité à ce propos, en_profite pour donner d'intéressantes ; indications. Je ne puis mieux faire que de lui donner la parole, regrettant de ne pouvoir reproduire son article au complet : Le chef des pangermanistes. Le fondateur de cette revue était bien M. Adoîf von Ziegesar, se disant être un Freiherr, et Luxembourgeois de naissance. Il me racontait un jour, que son père était chambellan du roi Guillaume III, Grand-Duc du Luxembourg, M. von Ziegesar avait participé en 1870-71 à la campagne contre la France en qualité d'officier prussien, et il était porteur de la Croix-de-fer de 2e classe. Plus tard, il devint professeur de langue allemande à l'Athénée Royal de Bruxelles, se maria à une femme d'origine polonaise et adopta comme fils 'M Haller, de Gand, fils d'un sacristain d'une église protestante. M. Haller était d'abord professeur à l'Athénée de Gand, habitait dans la commune Sleydinge, et vint plus tard au même institut à Ixelles. Malgré ees fonctions d'Etat en Belgique—un fonctionnaire d'Etat ne peut pas se mêler de la politique active — il voulut jouer un rôle politique à Bruxelles, n'y réussit pas. mais fit tomber le prêtre Daens, le démocrate-chrétien flamingant. Quoique le pan-germaniste Haller, dit von Ziegesar, ïut déplacé pour une année à Liège, il conserva sa résidence à Bruxelles, et réussit à obtenir la place de professeur à l'Athénée de cette ville, et se fit nommer " baron." Ceux qui sont à la hauteur des menées proallemandes en Belgique le considèrent comme le chef des pangermanistes. L'opinion des Bruxellois qui le connaissaient, était, pendant l'occupation de la capitale,, très sévère envers cet homme. omme on le voit, le fils adoptif a repris les fonçons du pere a-doptif. Celui que veut obtenir des enseignements plu3 amples et plus pittoresques >ncernant oes deux personnages peut les trouver ans la collection du " Volksbelang " de Gand organe des professeurs d'Université Paul Frédé-cq et \ ercouillie, qui ont toujours combattu le angermanisme. Est-ce que je n'oublie pas de ire que M. Haller. dit von Ziegesar. était le réacteur Je plus actif de " Germania " ? Le " baron," comme on le nommait d'habitude, lierchait surtout de3 adhérents parmi les profes-îurs flamands et les artistes de nom. Il s'était ailleurs brouillé avec un antre pangermaniste, n être passablement énigmatioue, qui ^e nom-îait le docteur Harold Graeveîl. Peut-être que i jalousie et l'argent allemand notaient pas brangera à cette brouille. Graevell, de qui on a a tendu de nouveau parler au commencement de année, poursuivit les jeunes litéérateurs d'alors, 'rosper Van Langendonck, August. Vermeylen, ui déjà alors n'était r>as un ami des Allemands, as plus que Alfred Hegenscheidt. moi-même et 'autres, lorsqu'un certain jour l'ami du pan-ermaniste, devenu plus tard le maréchal von der loltz, disparut de la circulation, après avoir été émasqué. Je ne figurais pas parmi les fonda-3urs de " Germania " pas plus que Julius Hoste ère (et non pas Julius Hoste sans plus comme écrit votre correspondant anversois, ce qui t>our-ait Droduire des malentendus). De Julius Hoste 1s il ne peut être question ici dans aucun cas. îh bien, je peux oertifier que Julius Hoste pore 'a jamais écrit une seule ligne dans "Germania," as plus que d'autres, comme Nestor de Tiero, ont les noms figuraient sur la couverture grise de Germania." » Une précision. En ce qui me concerne personnellement, ie .'appartenais pas, pas plus que mon ami plus gé Hoste, aux collaborateurs réguliers de cette evue. Lorsque M. Adolf von Ziegesar • m'importunait, par ses demandes d^ bien vouloir M-acher mon nom à "Germa.-nia," j'ai accepté à la ondition sine qua non ou'il ne pourrait pas être uestion de pangermanisme, chose que j'avais oujours combattue. M. von Ziegesar me donnait 'assurance que "Germania" n'était pas un organe S6ème année. No. S85 m

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