L'indépendance belge

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01 January 1916
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s.n. 1916, 01 January. L'indépendance belge. Seen on 18 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/9c6rx9433z/
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$7ème aimée. No. 1 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN! ; ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 16 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS.) ADjOTSTBATXON ET REDACTION- A PARIS: g TUDOR HOUSE, TCDOR ST., LOXDON*, E.C. U' 1 LACJ!' . , ~t *.+ TELEPHONE: CITY 396C. TELEPH.: {-238-75. LONDRES, SAMEDI 1 JANVIER 1916. » 3 MOIS, 9 SHILLINGS. , ABONNEMENTS: ^6 MOIS, 17 SHILLINGS. - CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. 11 AN, 32 SHILLINGS. ' SOMMAIRE. LA SITUATION: Stagnation sur tous les fronts.—Proclamation du Kaiser.—Message du président Poincaré. — Perte du " Natal."— Sous-marin français coulé dans l'Adriatique.—I.'impôt sur le revenu :n France.—I.es socialistes français et la paix. Mit-neuf-cent-quinze.—A. de La vaux. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Lettre des Etats-Unis.—F. C. Pick. Faits menus, menus propos.—Bob. Lettre de Hollande.—Dr Terwagne. En Belgique. Etc. „ M.,...—— Il LA SITUATION. Samedi, midi. Les communiqués officiels ne relatent (aucun changement sur aucun front, et l'année nouvelle s'ouvre sans que se soit produite la grande offensive allemande qu'on r.ous avait prédite. Mais nos ennemis n'en sont plus à vouloir célébrer par une victoire les grandes fêtes et jjurs anniversaires, et c'est leur tour de redouter les initiatives de l'adversaire. C'est aussi peut-être par économie que l'état-major allemand a renoncé aux ' victoires écrasantes" qu'il se complaisait à proclamer, car un avis officiel pu-folie à Berlin dit que "'les illuminations à l'occasion des victoires allemandes ne doivent pas être causes du gaspillage des bougies." Vu la rareté du suif et de la graisse, les sujets du Kaiser sont invités à n'illuminer qu'au gaz ou à l'électricité ! Dire qu'on a tant vanté l'esprit de prévoyance de nos ennemis et que les voilà à court de bougies pour célébrer leurs victoires ! Il ne faudrait pas en conclure cepen-fcfant que nos ennemis ont renoncé à nous Vaincre. Le Kaiser, dans une proclamation vibrante à ses troupes de terre et de ner, exprime la conviction qu'avec l'aide du bon vieux Dieu allemand elles accompliront ce que leurs frères ont commencé.L'empereur, n'osant plus promettre r CJa'ai-, i ■ ni ni Pélr.- grao, s'en prend à ses adversaires, qu i! accuse de vouloir vaincre l'Allemagne par des moyens déloyaux on voulant l'af-ï^rfner et l'écraser par une campagne de Calomnies ! Voilà qui s'appelle avoir de l'audace, et si le peuple allemand eu est encore à se laisser berner par des affirmations aussi mensongères il lui faudra se préparer à un dur réveil. Quelle différence de tcfn et d'allure entre les paroles impériales et le langage viril tenu par le Président de la République aux soldats et marins de France : Pas de demi-solution, pas de paix Suspecte, pas de textes équivoques, de compromis ambigus, de combinaisons bâtardes." ''Ecoutez avec respect la leçon des morts, la leçon du courage, de la patience et de la résolution ; la leçon de-la confiance et de la sérénité." "Tenir et vaincre," dit le Président, et ses paroles trouveront un éclio dans tous les jsceurs français, unis aujourd'hui dans nue volonté unique : vaincre ou mourir. Cette volonté est aussi celle de tous les Alliés, et les télégrammes échangés entre les chefs d'Etats alliés ne font que refléter cette détermination unanime. Les dures .épreuves de l'année passée lie peuvent plus se renouveler, et puisque bous avons eu la patience de les supporter^ ùen ne pourra dorénavant nous î'affre vaciller. La marine britannique a été privée jeudi, par accident, du croiseur "Natal," roulé dan 3 un port anglais à la suite d'une explosion interne. Malheureusement, la liste des victimes est considéra-pie et dépasse 300. Dans l'Adriatique, un sous-marin français a été coulé par l'escadrille autrichienne, qui, revenant de Durazzo, fut p attaquée par une escadre alliée et pet-dit dans cet engagement deux contre torpilleurs. Le Parlement français, dont certain' se complaisent à critiquer si sévèremeni l'attitude^ vient, en votant l'impôt su; le revenu, prouver que le parlementa rism©j auquel des groupes plus intéressé: qu'intéressants voudraient voir substi tuer un régime autocratique et sans con trôle, ne mérite pas tous les reproche! dont on essaie de l'accabler. Cette ré forme, hautement démocratique, jouer? un rôle considérable lorsque sonner* l'heure de liquider les dettes formidable; contractées au oours de cette guerre épui santé. L'introduction de l'impôt sur le revenv dans le. système fiscal de nos Alliés L cette heure critique, constitue la garan tie nécessaire d'une juste répartition de: charges publiques et ne peut que cimen ter l'union admirable dont le peuple d< France donne au monde le spectacle ré confortant. Contrairement à l'usage, le gouverne, ment n'a pas clôturé la session pariemen taire, et la Chambre, qui siège sans in terruption depuis le 11 janvier, repren dra, dans dix jours, ses travaux, com mençant la session .1916 sans que la pré cédente ait été déclarée close. Nous sommes en mesure de donner au jourd'liui une analyse complète de la c-zolub. j.. pt"r pal i : V ' ^. i . jo.t#* liste français après cinq journées d'un* discussion entourée d'un mystère bier superflu. Cette motion peut se rcsumei ainsi : vigoureuse affirmation de la dé fense nationale qui sera poursuivie jusqu'à la paix victorieuse ; poursuite d< l'objet de la guerre qui vise à la libération intégrale de la Belgique et de lé Serbie et au retotir de l'Alsace-Lorraiin à la France mutilée; arbitrage obliga toire pour faire disparaître tous les dan gers de la guerre; organisation d'ur droit international comme garantie cer taine d'une paix durable; destructior du militarisme prussien; obligation poui la social-démocratie allemande de répu dier l'impérialisme et la politique ck conquête; affirmation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et pour le; nationalités ou fractions de nationalités violentées à fixer elles-mêmes leur statut, etc. Les deux derniers points constituant la condition mise à la reprise des relations des socialistes français avec îet "geaossen' allemands. Enfin, la motion reconnaît la nécessité du maintien de trois socialistes dans le sein du cabinet afin de participer à l'œuvre générale de défense nationale et celle, pour tous les membres du parti, de prendre comme règle de conduite dans tous leurs actes politiques, les principes énoncés dans la motion. La décision du cabinet Asquith d'introduire, la semaine prochaine, le projet de loi décrétant le service militaire obligatoire pour les hommes non mariés a provoqué la démission de Sir John Simon, secrétaire d'Etat pour l'Intérieur. La démission n'est, paraît-il, pas encore définitive et il est possible que Sir John revienne sur sa décision avant la réunion du Parlement mardi. MIL - NEUF - CENT - QUINZE. L'année 1915 s'enfuit et nous la voyons disparaître sans regret car, s" elle emmène nos misères, nos souffrances, nos douleurs, elle emporte aussi dos espérances déçues. Ce sera l'année de la brutale, cruelle, impitoyable domination des Barbares écrasant sous leurs bottes notre, chère Belgique. Ce sera l'année de l'exil plus pesant chaque jour sur nos cœurs, avec ses invocations constantes du passé heureux, se-- meurtrissures morales journalières. Nous avions salué en 1915 l'année de ^.libération et du retour, et nous avonç, été cruellement désappointés. C'est surtout, répète-t-on, la faute à la diplomatie des Alliés. A quoi bon accabler injustement nos diplomates qui, au fond, n'ont été que simplement honnêtes ? Nous avjggjg été le bourgeois qui, gré- venu qu'un quartier est peu sùr, s'aventure avec prudence, mais, crac, à un coin de rue reçoit un. coup de poignard dans le dos. Est-ce la faute du bourgeois, et le coupable n'est-il pas l'apache? * ff Se figure-t-on une réunion des ministres alliés ayant convoqué leurs divers représentants à l'étranger et leur tenant ces discours : "Vous, Monsieur, vous allez en Allemagne réunir quelques chenapans avères, que vous paierez largement ; ils susciteront des troubles ,et des grèves dans les centres industriels, quelques coups de revolver à l'adresse des gendarmes sont tout indiqués, les bo-' Ses ne sont pas interdites. "Vous, Monsieur, vous réunirez une bande de cow-boys mi-civilisés, sachant voler, piller, tuer, et vous les engagerez k travailler énerçî^uçmenl Mexique* brûlant, incendiant, massacrant sans remords."Vous, Monsieur, votas nous débarrasserez en Perse de quelques fonctionnaires gênants. Les carabines sont tout indiquées, le pillage peut suivre. ''Vous, Monsieur, vous aurez sous vos ordres une armée de malfaiteurs bien •choisis, vous provoquerez des incendies, vous ferez sauter des usines, vous ferez 'embarquer dans des navires portant femmes et enfants de bonnes petites machines infernales qui assureront le naufrage et la noyade en haute mer. "Enfin, à vous, Monsieur, est réservée la besogne la plus facile ; vous achèterez par-ci par-là la presse, vous multiplierez les mensonges ; s'il y a des consciences qui regimbent^, apaisez-les avec des arguments sonnants : ce sera un excellent ■ placement." je m'imagine que no# diplomates, sttf-, foqués et révoltés, sortiraient de cette audience ministérielle se disant les uns . aux autres : "Nous avons affaire à des , fous ou à des criminels qu'il faut enfermer. " Cependant n'est-ce pas là, aucune , exagération, le programme d'action que j l'Allemagne dans sa kultur a impose à ses diplomates. Les nôtres pouvaient-ils luttei en employant de pareilles armes? Et c'est pourquoi, oui, nous r.">ns éprouvé des surprises douloureuses, . mais c'est pourquoi aussi il faut que l'Allemagne soit vaincue. 11 faut que sa . canaillerie—c'est le mot—reçoive son châtiment. 'Il ne doit pas y avoir de doute à ce sujet. Admettre que l'apache l'emporterait sur l'honriète homme, ce serait l'écroulement de la morale et du progrès humain. Celui-ci peut subir une éclipse momentanée, mais la lumière jaillira tout à coup, aveuglante : c'est dire que l'Allemagne doit être et sera vaincue. Vous en doutez? e.li oui, je sais, l'Allemagne a écrasé la pçti'e Belgique; oui, ,y.H v ri-' . . çais et la Pologne et la "Serbie, et elle rêve d'aborder l'Egypte. Mais du côte des Alliés n'y a-t-il rien à leur actif? Comptez-vous pour rien la destruction complète ' de l'empire colonial dont l'Allemagne était si fière? Comptez-vous pour rien <^tte conquête de 2,761,000 kilomètres carrés alors que l'Allemagne n'en mesure que 541,000? N'est-ce rien que la suppression complète de la partie de 'a flotte allemande qui a osé se montrer? N'est-ce rien que se/ / '.onstres sou>,-marins prix au filets, détruits, annihilés ? N'est-ce rien que ces Zeppelins qui devaient jeter l'épouvante et la terreur réduits à rester dans leurs hangars? N'est-ce rien enfin que cette maîtrise des mers complète, indiscutable, formidable dans ses conséquences? Est-ce que les Français et les Ang!a:s ont faim? Où se produisent les émeutes pour avoir du pain? Quel est le pays qui a pompé ses dernières ressources liquides, qui a vidé non seulement son trésor de guerre, mais encore ses ressources de banques, ses caisses d'assurance? Et au point de vue militaire, ne voyez-vous pas ces malheureux soldats allemands transportés constamment de l'est à l'ouest de l'Europe et vice-versa, harassés, épuisés, devant pourtant lutter toujours? Où sont les réservoirs d'hommes? en Allemagne? où en Russie et en Angleterre? Où sont installées les usines pouvant se ravitailler de plomb, de cuivre, d'aluminium, de manganèse, de chrome, matières premières indispensables à la confection des obus et les canons? En Allemagne ou chez les Alliés? * ♦ ♦ Ayons donc confiance 1 Le 25 septembre en Champagne les Alliés ont été à deux doigts de -renverser le mur d'airain qui nous sépare de notre cher pays. Ce "sondage" a coûté cher, mais il a permis d'affirmer que le succès est non seulement possible mais certain. Ayons confiance ! les armées alliées se fou fient, l'Allemagne s'épuise. Ayor confiance ! Les armées alliées sont alimentées et le seront de plus en plus activement; l'Allemagne manque de matières premières. Ayons confiance ! Les armées alliées ont derrière elles des ressources pécuniaires puissantes, l'Allemagne marche à la faillite. ♦ ♦ * Saluons donc l'année 1916, ce sera l'année de la victoire, l'année de la libération. l'année du triomphe des armées du droit et de la justice. La Belgique redevenue libre se remettra au travail en 1916 ! A. de LAVACX. BILLET PARISIEN. Est-il vrai qu'en 1871, Bismarck essayait de conclure la paix sans enlever l'AIsace-Lorraine à la France et que c'est le parti militaire, conduit, excité par M. de Moltke qui imposa l'annexion? On l'a dit, on l'a écrit mais je n'en ai trouvé la preuve nulle part ; on ne l'a pas fournie. Ce qu'il y a de certain c'est que ce fut la grosse faute d'orgueil de l'Allemagne. Que de fois, depuis quarante quatre ans, au cours des réunions internationales, quand on s'entretenait de la possibilité d'une réconciliation franco-allemande, les personnalités les mieux disposées, lorsqu'on arrivait à parler des provinces perdues, changeaient de ton et vous répondaient sèchement : "Il n'y a pas de question d'Alsace-Lorraine; c'est une question définitivement résolue." On raconte qu'au moment des fêtes de Iviel où la France dont la politique étrangère était alors assez maladroitement dirigée par M. Hanotaux avait envoyé ses cuirassés, on raconte que Guil-laume II s'entretenait avec des députes français d'amabilité et voulait visiblement séduire ses hôtes. Il exposait Ses idées sur tout ce qui pouvait unir les deux pays. M. Etienne qui n'aurait pas été, peut-être, fâché d'entamer une conversation intéressante pour l'avenir glissa le mot d'Alsace-Lorraine. .Le vaiser changea de ton, sa \oix se fit rude et cassante. "Oh ! ça, dit-il, jamais!" Il n'y a pourtant que cette question qui a dominé la politique de l'Europe depuis le traité de Francfort. On peut affirmer hautement que sans l'Alsace-Lorraine, la guerre de 1914 n'aurait pas eu lieu. Pour toute la France, si n'y a et il n'y aura que cela. ♦>*- Les Allemands ne veulent pas le comprendre et leur orgueil se brise contre cette vérité que la' paix ne sera conclue que lorsque la Belgique sera évacuée et indemnisée, la Serbie remise en état et l'Ai s ace-Lorrain e iresti t uée. Sur ce tripHe point, il n'y a pas un Français qui ine .soif d'accord. M. Louis Bart'nou, dans un admirable discours prononcé dimanche dernier à la Sorbonne, a formulé l'opinion française sur ce dernier point quand i! a dit : "Pas de paix sans l'AIsace-Lorraine." Précédemment, il s'était prononcé avec autant d'énergie sur la nécessité de l'évacuation belge et de la reconstitution serbe. A une récente cérémonie patriotique à Cliampigny, M. Maurice Barrés, au nom de la Ligue des Patriotes, et M. Albert Thomas, au nom des1 socialistes, avaient l'un après l'autre exprimé le même sentiment. Aussi quand les Allemands envoient des émissaires chez les neutres pour proposer des idées de paix en affirmant quiils entendent garder les deux provinces arrachées en 1871 ils prouvent: une fois de plus leur incompréhension de l'âme française. En 1871, ils ont annexé malgré eux 800,000 Alsaciens-Lorrains. Depuis le. mois d'août 1914 ils ont eu près de deux millions de soldats tués. Voilà le résultat. Je ne parle pas des dépenses militaires.Les événements commandent à ceux qui désirent la paix de commencer par proposer la restitution de l'AIsace-Lorraine ; après on pourra, causer ; jusque-'à il n'y a de place que pour le canon et la mitraille; jusqu'au bout, quoi qu'il en coûte. JEAN-BERNARD. LETTRE DES ETATS=UNIS. —;—. » COMMENT ON PREND LES SOUS-MARINS. L'Allemagne et l'Autriche, au nom de l'humanité, voudraient empêcher la fabrication des chasse-sous-marins. (De noife correspondant.) La reprise de l'activité sous-marine dons la Méditerranée a valu à nos constructeurs une nouvelle avalanche de commandes de petits bateaux et moteurs semblables à ceux qui ont tant contribué à la pêche des sous-marins allemands autour des Iles Britanniques et sur les côtes de France. La Société Générale des Moteurs à Gaz, qui a des ateliers dans plusieurs centres industriels des Ebats-Unis et du Canada, est en -train de fabriquer quinze cents machines pour l'Angleterre. Plusieurs centaines ont déjà été -expédiées. La maison Fulton et Tosi, de Saint-Louis du Missouri, expédie cette semaine un acompte de quatre cents moteurs à valoir sur une importante commande du Gouvernement italien. Cette dernière firme annonce qu'elle n'acceptera plus de commandes à livrer avant septembre 1916, tant sont importantes les livraisons à faire avant cette date. Les coques destinées à contenir toutes ces machines sont en construction dans différents chantiers des Etats-Unis, du Canada et de l'Europe. Le chantiers de Greenport (Long island) construisent cent bateaux et machines complets pour la France. On appelle cela des remorqueurs dans les statistiques hebdomadaires du ministère des finances. Il faut respecter les apparences et apaiser les scrupules. Mais, disent les ambassades teutonnes, ce sont d'étranges remor-quers qui filent 65 kilomètres à l'heure. Leur quille haute et tranchante, leur proue allongée en forme d'éperon sont des ornements peu nécessaires à de paisibles bateaux. Cette plateforme munie de boulons d'ancrage, aménagée à l'avant, semble plutôt destinée à recevoir un affût de canon qu'un treuil ou un cabestan. Les ambassades déjà citées protestèrent longtemps contre ce qu'elles appelaient des infractions aux lois de la neutralité, mais cela n'ayant pas réussi, elles protestent maintenant au nom de l'humanité, dépeignant en termes navrants la désolation et la ruine que les produits de l'industrie américaine ont déjà isemées et semblent devoir semer encore parmi les défenseurs de la patrie germanique, si soudainement attaquée par des voisins jaloux et sans scrupules. Humanité est un mot qui sonne bien drôlement dans la bouche de ces gens-là. Pendant que les diplomates écha-n-g-ent des notes avec M. Lansing, les es- j sais préalables à ,la réception des ! chasse-sous-marins se font régulièrement dans le détroit de Long Island^ eu J face de Greenport, en présence de la foule, qui va là comme aux courses. Protectionnisme. Le vent politique qui souffle sur le pays nous porte tout droit au protectionnisme à outrance, un proiection-nisme auprès duquel celui de McKinlej et de Dingley paraîtra bien doux. La seule barrière qui sépare encore nos deux grands partis va s'écrouler. Le parti aujourd'hui tout-puissant (les démocrates), hier encore n'acceptait du protectionnisme que tout juste ce qu'il fallait pour maintenir à flot la barque gouvernementale. A présent, les démocrates comme leurs adversaires, les Républicains (l'autre parti), voudraient développer les industries naissantes et en créer d'absolument nouvelles en fermant la porte aux produits manufacturés dans des pays où la main-d'œuvre coûte plusieurs fois moins qu'en Amérique. Les amis de M. Wilson vont prêchant partout une théorie basée sur une supposition. On .nous dit qu'au -lendemain de la conclusion de la paix, les nations qui s'entr'égorgent aujourd'hui se'hâteront de déverser sur nous des torrents de marchandises inférieures à des prix infimes. On nous dit que le seul moyen d'empêcher cette catastrophe économique, c'est d'opposer au déluge qui nous menace une muraille douanière si élevée qu'il n'en pourra franchir le sommet. Cela n'est pas charitable, mais cela paraît ici d'une logique si irréfutable, d'une simpliéité si limpide, que les millions d'électeurs qui voteront à l'élection présidentielle de 1916 vont probablement avaler l'appât, l'hameçon, la ligne et la canne. L'électeur américain ne perdra pas de temps à se demander ôù est le réservoir qui renferme cette masse terrifiante de marchandises à bas prix que la paix précipitera vers nos portes. II est certain, semble-t-il, qu'aucune des nations aujourd'hui en guerre n'avait de bien grands surplus de produits en réserve le jour où, sans crier gare, Guillaume 'lâcha ses meutres sur •le monde. Le grand secret du commerce international européen a. toujours été de se débarrasser de se.> marchandises au fur et à mesure de leur production. < 'est en croulant rapidement et refabricant sans, cesse, que le-. Européens ont réussi à vivre dans uni-prospérité '"Clative qui . toujours !u l'étonnemcnt des Arnén >aus. 1! ne serait pas raisonnable de reiw - !es producteu s du \ ieux V- - . > . m- | les lois économiques /}\s, leur ont permis

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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