L'indépendance belge

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s.n. 1916, 25 July. L'indépendance belge. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gf0ms3m31x/
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S/ême année. No 174 ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 6 CENTS) administration et rédaction : bureau a paris: m a dim ok iiiii i ft 1q1a (s mois 9 shilltngs ï tudor house tudob st., london. b.c. 11. place de la bourse MARDI 25 «JUILLET «9lo. abonnements :j6 mois'. 17 shillings. i conservation par le progrès. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: j 238-75. £»1 vente à Londres à 3 h. le lundi 24 juillet. ( 1 an. 32 shillings, j LA SITUATION. — Lundi, midi. Depuis samedi la bataille sévit avei rage dans la région de Pozières-Longue val-Guillemout. Les troupes britanni ques, comprenant des Australiens et de détachements de l'armée territoriale, on franchi les derniers 500 mètres qui le séparaient encore du village de Pozières Idais l'ennemi offre une résistance achar liée dans les rues du village. Dans le sec fceur adiaceut, nos Alliés ont occupé 1' village de Longueval, mais n'ont pu s'; maintenir en présence de la violence de cqntre-attaques allemandes. Enfin, plu à droite encore, une partie du village d Guillemont, qui flanque les ouvrages al lemands de Combles, a changé de main plusieurs fois. Bref, comme l'annonc le général Sir D. Haig, " la lutte a at teint un degré de violence intense." La lenteur de l'avance dans certain secteurs est due à ce que les réseaux d fil de fer n'ont pas été détruits suffisam ment par endroits, ce qui a rendu néces gaire un nouveau bombardement. D'autre part, l'emploi par les Aile mands d'innombrables mitrailleuses abri tées dans des puits d'une profondeu variant de 10 à 30 mètres et qui ne son remontées de leurs abris que lorsque 1 bombardement a cessé, rend nécessaire 1 plus grande prudence si on veut évite des massacres superflus. Au sud de la Somme les Français con solident leurs positions et aucune de contre-attaques allemandes dans le sec teur de Soyécourt n'a réussi à déloge nos amis de leurs nouvelles positions. L total des prisonniers faits par les Allié en Picardie depuis le début de l'offensiv dépasse 26,000 hommes et le butin com prend 140 canons de tous calibres, un quarantaine de gros mortiers et pli; sieurs centaines de mitrailleuse;- ! Devant Verdun les Allemands resten dans l'expectative, et c'est probable metifc ci a développe fnent des opé'rstiôiî sur la Somme que dépend l'exécution d programme inachevé du Kronprinz su les Hauts de Meuse. Les Français mei (eut à profit ce répit pour consolide leurs positions autour de Fleury, • point le plus rapproché de la troisièrr ligne des forts de la cité meusienne. Les aviateurs français ont bombarc très efficacement les points de concei tration et les voies de communicatio allemands, notamment les gares de V gneulles, de Thionvilje et de Metz-Arn; ville. Sur cette dernière gare ils n'oi pas lancé moins de 115 bombe: D'autre part une escadrille française e: allée bombarder les établissements mil taires de Mulheim, sur la rive droite d Rhin. Attaquée au retour par des avu teurs allemands, elle a détruit quati appareils ennemi?, tombés dans li lignes allemandes, et en a obligé deu autres à atterrir endéans nos lignes. L< Français ont perdu deux machines. Les aviateurs brîtanni'qifcs ont égal ment détruit six appareils boches et e ont obligé plusieurs autres à atterrir, ei dommagées. Du front russe nous parviennent d'e: "«lient es nouvelles. Les troupes d Général Sakharoff, engagées depuis pli sieurs jours dans des combats extrêm ment violents sur la Lipa, ont inflij une nouvelle défaite aux troupes austr allemandes qui défendent les secteu compris entre "Brody (sud du saillant c Lutsk) et Vladimir-Volynsk (air ligne Kovel-Lemberof). Passant la Lij et le Styr à proximité du point de -jon tion de ces deux cours d'eau, les Russi ont bousculé l'ennemi et lui ont fait : 14,000 prisonniers, portant à 27,000 le - total des prisonniers faits en six jours. L'opération était si bien combinée que ^ .tout un régiment autrichien, voyant sa retraite coupée, dut se rendre avec arme.-} et bagages ! Dans le secteur de Riga, le généra - Kouiopatkine, après quatre jours d< - combats, a contraint le maréchal von ' Hindenburg à évacuer une partie de se' : positions. Le succès de nos Alliés a été s particulièrement- sérieux dans la régior s de Kemmern, où ils ont progressé de prèi 3 de vingt kilomètres, mais en réalité l'a - vance a été générale depuis Uxkull jus s qu'au Golfe de Riga ! Depuis la grande e retrait';, c'est le premier mouvement er - avant des Russes dans ce théâtre des opé rations. s. Ce succès est significatif parce qu'i 9 prouve que nos Alliés sont en mesure - d'exercer sur toute l'étendue de leur im - mense front la même jîression irrésistible qui, jusqu'à présent, a donné de si mer - veilleux résultats. Rieii qu'en prisonniers, nos admirable: r Alliés ont affaibli l'ennemi commun de t 300,000 hommes et officiers et d'un ma s tcriel d'une valeur énorme. i Mais la marée russe ne submerge pa r seulement le ceutre austro-allemand et h nord. Après avoir rompu les digues di - sud, la voici qui déferle le long des pente 3 méridionales, des Carpathes, menaçant - pour la seconde fois, les vallées fertile r de la Hongrie, grenier d'abondance de e Puissances Centrales, dont l'occupatioi s équivaudrait à Une catastrophe écono e mique irréparable et probablement in - supportable pour nos ennemis. Dans I; e vallée de la Tlieiss, sur la ligne d - Delatyn à Maramaros-Sziget, les troupe du général Letchitsky ont fait d'asse t nombreux prisonniers, et ont occup - plusieurs hauteurs. Le correspondan 1 fin Zèît ' annonce que de nombreu h détachements de cavalerie russe, venan r de la Bukovine, ont franchi les Carpathe -, et infestent le territoire hongrois au nor r et au sud de Borsa. Cette nouvelle, ; e elle se confirme, signifierait que les Rus e ses franchissent les Carpathes sur plu sieurs points. Borsa est au pied du vei é sant sud des Carpathes, et est reliée à 1 i ligne transcaucasienne de Maramarc © n par un embranchement qui suit la val i- lée du Viso (affluent de la Thgjss) ! Inu i- file d'insister sur l'importance militait it et politique des opérations dans cett ï. partie du théâtre de la guerre, que 1 ;t Roumanie, la Bulgarie et la Grèce su: i- vent avec un intérêt compréhensible, u En Arménie aussi les Russes progre; i- sent rapidement. Le dernier communi e que les signale sur l'Euphrate occider ïs tal, qu'ils ont franchi, avançant su x Erzinjan, qu'ils menacent maintenaii >s par le nord, par l'est et par le sud-esi Une cinquantaine de kilomètres seule ment les séparent encore de cet impoi il tant centre. Comme d'autre part le i- troupes du grand-duc ont occupé Ai dasa, au sud de Trébizonde, nos Allie disposent maintenant de la grand u chaussée qui relie Trébizonde avec Erzi i- ro^im, et qui, au sud, rejoint Erzinjar 3- Nous aurons l'occasion de revenir su ;é l'importance des développements dar i- cette région. :"s Signalons, pour terminer, la retrait te de M. Sazonoff, ministre des affaire a étrangères de Russie, et le bruit de 1 i3 signature par le Roi Albert de l'appi > sous les drapeaux des Belges âgés ci ;s moins de 41 ans. MITTEL.EUROPA, Le chancelier allemand von Beth-imann-Hollweg est une fois de plus sut la sellette et se trouve aux prises avec des difficultés croissantes, qui préparent peut-être la rentrée en scène du prinex de Bùlow. Devant l'unité de front des Alliés enfin réalisée, le présent est inquiétant et l'avenir sombre; les parti? conservateurs mènent grand tapage et poursuivent une campagne de presse bruyante pour sommer le chanceliet d'indiquer les "buts de guerre," qu semblent s'évanouir au fur et â mesurO qy'on's'efforce de les préciser. Les plan; {l'annexion de la Belgique et de morceaux du Nord et de l'Est cle la France sont allés rejoindre les vieilles luxes le mirage oriental, qui a fait éclore de s beaux rê\es de Hambourg à Bagdad s'estompe de plus en plus dans la brume Reste le projet ambitieux de la "Mittc Kuropa" auquel se raccrochent les es ,péraiioes tenaces des pangermanistes e dont Naumann s'est fait l'interprète le plus abondant. Il ne s'agit de rier moins niip dp la constitution d'une vaste fédération groupant les Empires du Cei tre, la Turquie et la Bulgarie et dai l'orbite de laquelle graviteraient de Etais secondaires comme la Roumanie la Suisse, la Hollande et la Grèce. Féd ration d'un caractère plus économiqi que politique, dont l'Allemagne aura la haute direction, où elle puiserait le matières premières et les denrées alimei taires dont elle a besoin et qui offrira pour sa production industrielle des d bouchés illimités et exclusifs. Cett union douanière fermerait aux autre i nations les marchés des pays qui la con posent, ou du moins ne laisserait filtn : à travers le barrage de ses tarifs pri tectionnistes qu'une quantité infime c i marchandises étrangères. Ce projet, dont il va sans dire que pointe est dirigée cejntre l'Europe occ I. dentale, ne laisse pas de présenter t grosses difficultés de réalisation ; il fait l'objet de nombreuses tractations ei • tre les hommes d'Etat des pays intére i sés, notamment M. de Bethm,ann-Hol ■ we? et le baron Burian. sans on'un r sultat décisif ait été jusqu'ici obtenu. Car il y a loin de la coupe aux lèvres... U est hors de doute, en effet, que les nations englobées dans ce nouveau Zoll-verein se verraient appliquer par les autres pays le même traitement de rigueur que celui dont elles les menacent. Elles devraient s'attendre à une politique de rétorsion suivie n»Vi seulement par le groupe des peuples de l'Entente, mais aussi par les Neutres atteints dans leurs intérêts, et notamment les Etats-Unis. Dès lors la question se pose de savoir si elles sont en mesure de se fournir ré-: ciproquement tout ou majeure partie de ce qui leur est nécessaire, aussi bien en fait de matières premières que d'articles manufacturés. En d'autres termes, pourront-elles constituer une économie fer-| niée et indépendant de celle des autres nations du monde? A consulter les sta-1 tistiques du commerce international, il semble bien qu'elles ne puissent trouver I à l'intérieur de leur Union des débouchés suffisants pour compenser la perte éven-* tuelle des autres marchés. Voici quel-| ques chiffres pariculièrement suggestifs qui permettent de fixer les idées à cet égard. , Avant la guerre, les échanges que , l'Allemagne pratiq tait avec les princi-^ pales Puissances belligérantes représentaient un chiffre d'aifaires de 3 milliards 3 22 millions pour la Russie, 2 milliards l 833 mijilions pour l'Angleterre, 1 mil-: liard 827 millions pour la France, 2 , milliards 386 millions pour l'Autriche, moins de 213 millions pour la Turquie, et g 62 millions seulement pour la Bulgarie. Tandis que d'un côté le trafic de l'Alle-, magne avec ses ennemis actuels atteignait 7 milliards 683 millions, il n'était que de 2 milliards 661 millions avec ses j alliés. Veut-on maintenant un chiffre 3 global intéressant à la fois l'Allemagne 3 et l'Autriche-Hongrie? Les statistiques n n tar i*M t rc '-) In crn fM" 1" r» révèlent que les Empires du Centre faisaient avec les Puissances qu'elles combattent en ce moment un chiffre d'affaires de 9 milliards 186 millions, alors que leur trafic avec la Turquie et la Bulgarie se traduisait par le chiffre fort modeste de 559 millions. Si l'on porte enfin les calculs sur tout le groupe d'Etats formé par l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, la Turquie et la Bulgarie, on relève qu'en 1913, ils faisaient entre eux 4 milliards 442 millions d'affaires sur un total de transactions de 34 milliards 145 millions, ce qui ne représente qu'un faible pourcentage de 13 p.c. dans l'ensemble. Mais il n'y a pas que les belligérants : les Empires du Centre, comme leurs vassaux, doivent tenir compte aussi des neutres dont des tarifs défavorables ne manqueraient pas de leur aliéner la clientèle. On peut tenir pour relativement négligeable le chiffre de cent millions de francs auquel s'élevait, en 1913, le montant des importations de l'Autriche-Hongrie aux Etats-Unis. Mais l'Allemagne aura lieu de s'inquiéter en constatant qu'elle vendait pour 930 millions de francs de marchandises à l'Amérique. Il est vrai qu'elle en exportait pour 1 milliard 360 millions en Autriche ; mais ceci ne comipense pas cela, et comment combler le déficit éventuel? Voilà donc déjà de,sérieux obstacles à la constitution du Zollverein projeté, et l'on peut être assuré que les pangermanistes les plus impénitents y regarderont à deux fois avant de risquer l'aventure. Ce ne sont d'ailleurs les seules raisons d'hésiter : comme nous le verrons dans un prochain article, il en est d'autres, tout aussi valables, qui tiennent au régime économique particulier de chacun des Etats appelés à faire partie de la "Miittel Europa" et à la difficulté de concilier leurs intérêts contradictoires. TlThF.S COIICKE. i LETTRE DE ROUMANIE. L ■ m ■ 1 l Les trains Carmen Sylva. — La neutralité définitive. — Les i émeutes. — Fusion des clubs conservateur et conservateur démocrate. — Meetings de la Fédération. — Un postscriptum. a (De notre correspondant.) Les trains " Carmen Sylva," composés de 35 à 40 vagons, se succèdent 0 régulièrement pour importer particu-e lièrement tout ce qui est utile à l'iudus-a trie pétrolière entre les mains des Allemands et repartent chargés de toutes les victuailles possibles. On ne saurait s'empêcher d'admirer la riche imagination et la délicatesse des Boches, qui ont donné à ce trafic le pseudonyme sous le-~ quel la feue reine de Roumanie lançait élans le monde ses élucubrations. ■ Ceci me rappelle que, durant le siège ■- de Paris, un soldat de mon escouade •- nous ramena un prisonnier bavarois qu'il avait fait sur la route* de Champigny; •- dans la poche ce .soldat avait une lettre •s de sa Gretchen, qui, après une touchante e déclaration d'amour, lui recommandait, au nom de Dieu, quand l'armée alle-t. mande mettrait Paris à feu et à sang, de r ne faire quartier ni aux femmes, ni aux is enfants; elle lui donnait l'adresse d'un grand magasin, qu'elle connaissait pour e avoii servi à Paris, où il trouverait de !s beaux bijoux, des cœurs garnis de dia-a niant,? ! Tant de fiel entre t-il dans i'âàie >1 des Allemandes ! e Le fait est que ces trains j:.t pour les Allemands une importance flagrante: . ils peuvent se dégorger de leur pacotille èt importer tout ce dont ils ont besoin pour se sustenter. La Roumanie est la métairie des Austro-Allemands; voici ce qui vient de se passer à Galatz; un homme d'affaires i- d'une société autrichienne, en vertu s d'un certificat délivré par la mairie cle :s cette ville, achète à un moulin de Braila 200 vagons de farine, et les expédie à > Viennei. Pour obtenir cette quantité ie l'agent d'affaires a eu besoin d'un acte jt émanant de la mairie de Galatz, constats tant que la farine était destinée à la j. consommation de la ville. Par quels j(- moyens a-t-on réussi à obtenir cet acte ? Quel est le rôle de la mairie de Galatz e dans cette combinaison ? Il se passe ,s chaqtie jour des faits de ce genre, i- Malgré les affirmations du gouverneur ment roumain que l'entente comrner-ciale avec les Austro-Allemands, les le Turcs, les Bulgares, n'entraîne pas un changement de politique, les faits sem-a blent y donner un démenti : on a retiré j. les troupes qui étaient à la frontière bulle gare et à la frontièi-e autrichienne; l'ar-4i tillerie, concentrée dans oes régions, est i- rentrée dans ses casernements. Nous 5. entrons dans la phase de la neutralité j. définitive. C'est ce que j'ai prévu depuis •- longtemps; aussi ie ne cuis m'emt>ècher de sourire tristement en lisant dans les grands journaux de l'étranger, qui ont eies correspondants à Bucarest, que le moment de l'entrée en lice de la Roumanie est proche ! Il me suffira de rappeler que lorsque les Russes, dans leur poussée victorieuse, ont mis, par erreur, le pied sur le territoire roumain, le roi de Roumanie s'est écrié: "Je ne suis pas le roi de Grèce." Ce cri du cœur peut être interprété de diverses façons. La contrebande faite surtout par des gens haut-placés, d'après les propres termes du ministre de l'intérieur, nous accule à une situation déplorable; on ne connaît pas encore les résultats de l'enquête très lente et très secrète que l'on a ouverte à ce sujet. On a ouvert aussi une enquête sur l'incendie de la pyrotechnie, qui aurait pu avoir des conséquences encore plus désastreuses; le feu, paraît-il, a été mis par une main criminelle; les soupçons accusent des agents d'une Puissance voisine. Une émeute vient de se produire à Galatz, où la troupe a tué 9 personnes et en a blessé 35; d'où grève générale, provoquée par les socialistes, qui souffrent de la pénurie et de la cherté .des vivres et protestent contre l'assassinat de leurs frères. On a offert un grand banquet à M. Take Jonescu, qui a rendu à l'Autriche les décorations que ce pays lui avait octroyées; cet exemple a été suivi par un grand nombre de personnages politiques et d'officiers supérieurs. A cette occasion les deux partis, conservateur et couserva-teur-démocrate, ont fusionné et leurs chefs se sont ligués pour forcer la main au gouvernement, qui se confine.dans ^on rôle de sphinx muet et impénétrable. Les meetings de la fédération pour l'entrée en campagne se succèdent sans relâche, et hier, 2 juillet, les délégués de tout le pays ont été convoqués à Bucarest pour discuter les questions à l'ordre du jour. On a prononcé de très beaux discours pour démontrer que le gouvernement libéral doit céder la place aux partisans des revendications roumaines et partant, de la mobilisation générale contre l'Autriche. La réunion terminée, un cortège imposant, ayant à sa tête M. Take Jonescu et plusieurs autres personnages, s'est dirigé vers le club conservateur en chantant des hymnes patriotiques. Devant la légation russe, manifestations sympathiques aux cris de : Vive l'armée russe ! Devant le club libéral, la foule lance des pierres contre les fenêtres et vocifère : A bas les contrebandiers ! Parvenue sur la ulace du théâtre, à 15C mètres environ du palais royal, la foule est arrêtée par des cordons de soldats; la ville d'ailleurs, depuis 5 heures du matin, est occupée militairement ; des patrouilles circulent- de tous côtés; fantassins et cavaliers attendent le signal d'intervenir. Devant le cordon des soldats se t ieunent le préfet de police, le premier procureur, le procureur général, le chef de la sûreté et le commandant de place; on se croirait en état de siège. M. Take Jonescu, qui est au balcon du club conservateur, recommande à la foule de se disperser, et tout rentre dans le calme. Le président du conseil rit dans sa barbe ; le roi^persiste à tenir religieusement le serment qu'il a fait, dit-on, au feu roi Carol; les journaux de M. Mar-ghiloman préconisent l'alliance avec l'Autriche pour chasser les Russes et s'emparer de la Bessarabie, et les aspirations roumaines s'acheminent lentement, vers la faillite. * # P.S. M. Bratiano a parlé. Quelle que soit ma conviction au suje1! de l'entrée en action de la Roumanie les succès des Alliés produisent ici un revirement qu'il est de mon devoir de vous faire connaître. Les ministres de l'Entente à Bucarest ont fait une démarche amicale auprès de M. Bratiano, qui a répondu avec un peu plus de précision qu'auparavant. Le premier ministre roumain reconnaît que le moment opportun est proche, mais que, avant de s'engager dans la lutte, il pose deux conditions sine qua non ; l'offensive à Salonique et l'arrivée des munitions.L'offensive à Salonique empêcherait les Bulgares d'attaquer la Roumanie, soit par le Danube, soit par le quadrilatère. Les Autrichiens, tenus en échec par les Russes, ne pourraient rien tenter au nord de la Roumanie; d'ailleurs la jonction des armées russo-roumaines se ferait sur le champ et sans difficulté. Pour ce qui e*st d<^ munitions, Roumanie est avisée' que deux navig?s, sont à Vladivostok, deux à Bordeaux, un à Marseille. Le gouvernement russe est disposé à organiser des trains rapides pour transporter les munitions par le transsibérien; la France accordera de même toutes les facilités, mais il faut que la voie par Salonique soit ouverte. Cela fait, l'armée roumaine entrera en campagne. D'aucuns prétendent que M. Bratiano trouve par là un nouveau prétexte d'ajournement-; mais il faut reeonnaître que c'est la première fois qu'il a bien voulu répondre quelque chose. Les professeurs des Universités de Bucarest et cle Jassy vont se réunir pour examiner la situation et forcer le gouvernement à prendre une décision; l'opinion publique réclame un gouvernement national. Les trains directs "Carmen Sylva" apportent de Berlin des provisions, de ferraille, *les trains "Cérès" arrivent, fie Vienne avec des étoffes, de la "caiïfèi:-tion et des articles de modo: : ces wagons repartent chargés de victuailles. La moisson a commencé; la récolte est abondante et nous pouvons mettre encore à la disposition des Puissance- Centrales une foule de wagons de blé. La. situation devient intolérable, ici, où l'on manque de tout; les révoltes, suscitées par le ventre, sont d'un grand danger et peuvent provoquer des-; surprises. D'ailleurs il est difficile de comprendre une politique, qui fournit: à un ennemi futur les moyens de résister er, qui réduit à la portion congrue un pays essentiellemeub agricole et où les aliments étaient en abondance. L. MORT DE SIR WILLIAM RAMSAY. Un des plus grands savants que la, Grande-Bretagne ait produit n'est plus, Sir William Ramsay est mort le 23 courant, à Haslemere, High Wycombe, a l'âge de 63 ans. Sa découverte de la décomposition du radium en hélium qui démontrait pratiquement la transformation de la matière fit sensation. Son père était lui-même un fervent chercheur scientifique qui sut inculquer ses goûts à son fils. Celui-ci, s'étant brisé une jambe en jouant au football, lut avec avidité dans son repos forcé la chimie de Graham, qui décida de sa vocation. Entré à 14 ans à l'université à Glasgow, il eut pour professeur William Thomson (Lord Kelvin). Puis il alla travailler dans les laboratoires de Bunsen à Heidelberg et de Fittig. A 21 ans il était assistant au Laboratoire d'Etudes. Puis il occupa la chaire de chimie à l'université de Bristol. Enfin il succéda au professeur Alexander Williamson à la chaire de chimie de

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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