89e année Ho £64 L' INDÉPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS BELGE '( ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMERO j continent. . ie centimes ( hollande 5 cents ADMINISTRATION ET REDACTION : \ BUREAU A PARIS : TUDOR HOUSE, TUDOR ST.. E.C. 4. 11. PLACE DE LA BOURSE TELEPHONE: CITY 3360 TELE.: 311-57 et 238-75 VENDREDI 8 NOVEMBRE 1918 En vente à Londres à 3 h. le jeudi 7 novembre (3 MOIS. 9 SHILLINGS ABONNEMENTS 4 6 MOIS. 17 SHILLINGS 11 AN, 32 SHILLINGS LA SITUATION Jeudi midi. La guerre La grande retraite allemande, commencée lundi, s'étend à présent de l'Escaut, au nord . de Valenciennes, jusqu'aux Hauts de Meuse. Sur la gauche britannique les Canadiens continuent leur progrès au delà daJ'Escaut; ils ont capturé Baisieux et Quiévrechain, au sud du canal de Condé, et marchent délibérément sur Mons. Sur leur droite les troupes du général Horne ont déblayé la rive ouest de la Honnelle, jusqu'au nord d'Angre, où il y a eu de vifs combats toute la journée, l'ennemi ayant lancé deux contre-attaques déterminées sans faire la moindre impression. Plus au sud d'autres éléments britanniques ont traversé la route de Bavai-Avesne, à l'est de la forêt dé Mormal, et ont atteint la voie ferrée au sud et à l'ouest de Bavai ; de violents engagements se sont développés aux approches de cette dernière localité sans parvenir toutefois à ralentir la progression de nos alliés sur Maubeuge. Dans le centre de ce front ce bataille les unités du général Byng, refoulant l'adversaire des défenses hâtivement construites sur la rive gauche de la Sambre, ont traversé cette rivière aux environs de Berlaincourt, et ont emporté Levai et Aulnoye; cette dernière localité constituait une précieuse jonction de chemins' dé fer pour l'ennemi, qui est privé désormais de sa voie de communication la plus importante entre Avesne et Maubeuge. Sur la droite les divisions du général Rawlinson ont avancé sur Avesne et ont capturé Marbaix et Cartignies. J Les troupes françaises ont également maintenu un contact étroit avec les armées allemandes, se retirant en toute Pâte, entre la Sambre et la Meuse, .brisant toutes les résistances locales des arrière-gardes ennemies, tout en réalisant une nouvelle avance, qui en certains points a atteint une profondeur de dix kilomètres, et libérant ainis de nombreux villages. L'ennemi, harcelé par les avant-gardes françaises, a été contraint d'abandonner de nombreux canons et une quantité de matériel, qui n'ont pas encore pu être évalués. A l'est de la Sambre les divisions du général Debeney se trouvent à la lisière orientale des forêts de Nouvion et de Regneval, ainsi complètement aux mains de nos alliés. Plus au sud elles ont pris Fontaine-lez-Vervins et la ville de Vervins, au nord de laquelle elles continuent à progresser. Au delà de la Serre- les troupes du général Mangin occupent Hary et La Correrie, et, plus à l'est, après avoir emporté Mont-Cornet, elles ont transporté leur ligne au delà de Le Roquet, Rènne-\ al et Dolignon. Le corps italien opérant avec elles en liaison étroite, a traversé le Huteau et a capturé Rozoy-sur-Serre, en dépit d'une opposition désespérée de la part de l'ennemi. Sur le front au nord de l'Aisne la résistance allemande, maintenue pour protéger le mouvement de retraite prononcé sur la gauche, a été entièrement brisée et les unités du général Guillaumat ont réalisé-des progrès remarquables, transportant leur ligne à 12 kilomètres au nord de Château-Porcien, sur le tracé approximatif de Hardoye-sud de Chaumont-Porcien-Doumely-Bergny-Herbigny-che-min de fer de Rethel-Liad. A l'est de Château Porcien la ville de Rethel est tombées aux mains de'nos alliés, qui, marchant vers le nord, avaient atteint, hier, à 4 h. de l'après-midi, le village de Etonne, à 6 kilomètres au delà de Rethel. Dans cette région la cavalerie française a chargé et enlevé deux batte-lies complètement équipées, avec tous leurs servants. Sur la droite les divisions du général Gouraud ont progressé sur la ligne Vau-zelle - Auboncourt - Sorcy - Rauthemont-Ecordal (six kilomètres au nord d'Atti-gny) - Guincourt - Jorval - Chagny - lez -Omont. Dans la région à l'ouest de la Bar, après avoir occupé Vendresse et la contrée boisée au nord de celle-ci, nos alliés se sont transportés jusqu'à Oui-court, qui est en leurs mains. Sur le front entre la Bar et la Meuse la Ire armée américaine a poursuivi son avance vers le nord, en dépit d'une résistance décidée, et s'est rapprochée de la voie ferrée Sedan-Metz, qui n'est plus qu'à 8 kilomètres de sa ligne. Le dernier communiqué du généra! Pershing signale que les troupes du P général Liggett ont pris Bulson, Harau-court et la grosse localité de Raucourt, P le front traversant de ce côté Autrecourt c et la ferme de Beaumenil. Sur la rive ' gauche de la Meuse elles ont^ occupé Villemontry et Mont de Brune, pour atteindre les limites de Mouzon. Sur la rive droite'du fleuve nos alliés -ont sérieusement étendu leurs positions, et après avoir emporté Dun-sur-Meuse ils ont avancé sur une profondeur de plus « de 4 kilomètres et ont occupé, après une lutte particulièrement' sévère, la côte Saint-Germain, la côte 284 et Fontaines.Mardi la Ire armée américaine a pris 51 canons à l'ouest de la Meuse, ce qui x porte à plus de 150 les bouches à feu v capturées par elle depuis le 1er novembre c Les troupes italiennes occupaient, aiî 1 moment de l'entrée en vigueur de l'ar- r mistice signé avec PAutriche-Hongrie, € Sluderno (Schludern), dans la vallée de I 'la Venosta, la passe délia Mendola et le \ défilé de Salonno, dans la vallée de e l'Adige, Cembra, dans la vallée de l'Avi- 1 sio, Levico, dans la vallée de la Sugana, | Fiera di Primero, dans la vallée du Cis-mon, et Pontebba, Plezzo, Tolmino, Go- ^ rizia, Cerviguano, Aquileja et Grado. Depuis, tous les mouvements prévus c par les fclauses de l'armistice ont été exé- s cutées et durant la journée d'hier aucun % incident de guerre ne s'est produit. Les îles Curzolane ont été réoccupées par des détachements navals et une assistance immédiate a été donnée à 1a. S population. ] Une division navale italienne occupe à ] présent le port de Fiume çt pourvoit aux t besoins les plus urgents. Le Golfe de f Sebenico-Vecchio et la région adjacente c ont.été occupés mardi. Le même jour,, f le vice-admiral Cagni, à la tête de. dé- s tachements navals et militaires, a fait 1 son entrée à Pola. Il a été chaleureuse- ] ment accueilli par la population. | Le 4 novembre, les marins italiens ont 5 également occupé le port de Dulcigno, t en Albanie septentrionale, et le port c d'Antivari, au Monténégro. 1 Désormais, la direction stratégique de ] la guerre est confiée au maréchal Foch, j qui décidéra souverain s'il y a lieu pour 1 les armées du général Diaz de poursui- s vre sa campagne, au delà du Tyrol, en < territoire allemand. J Le 4 novembre les troupes serbes ont ' également arrêté tout mouvement. Çj*'- { les qui avaient pénétré dans le Banat, en : Croatie, en Bosnie et autres pays yougoslaves, ont été l'objet de manifestations enthousiastes de la part des populations libérées. . Des unités françaises ont occupé la boucle du Danube dans la région d'Ar-sova. Une grande quantité de matériel de guerre allemand a été capturé dans . la région de Semèndria. Un télégramme de Berlin à Amster- ( dam annonce que des négociations ont été entamées (?) pour le retrait de l'ar- -mée von Mackensen de la Roumanie. La politique Le Président Wilson a envoyé une Note constatant l'accord des Alliés pour accorder la paix à l'Allemagne sur les bases de son adresse au Congrès à la date du 8 janvier 1918. Une seule réserve est faite, quant à la question de la liberté des mers, question qui sera soumise au congrès de paix. A nouveau le Président rappelle que les conditions de paix comprennent l'évacuation et la libération des contrées envahies, qui devront être restaurées. Et l'Allemagne devra compensation pour tous les dommages qu'elle a causés aux populations civiles par leurs attaques, tant par terre que par mer et que par l'air. Pour les conditions de l'armistice lès Allemands sont renvoyés devant le maréchal Foch, qui en décidera. De Berlin on annonce, en effet, qu'une délégation est partie pour discuter les conditions de l'armistice.. Elle est composée de général von Grud-dell, qui fut délégué à la conférence de La Haye ; de général von Winterfeld, ancien attaché militaire à Paris; de l'smi-ral Maurer et de l'ancien ministre des affaires étrangères, von Hintze. Tout indique que nous approchons de la fin du drame sanglant. La situation en Allemagne devient grave. Des mouvements révolutionnaires se £roduisent un peu partout, à Munich, Stuttgard, comme à Berlin. A Kiel la 1 otte est en pleine révolte ; des officiers ( nt été tués et d'autres blessés, et le dra- < eau rouge a été arboré. < Enfin, la panique se répand dans les 1 rovinces rhénanes, qui se savent mena- < ées à bref délai, et en Saxe, comme en < iavière, contre lesquelles marchent les 1 Jliés. L'Allemagne ne peut donc résister * ien longtemps. ( 1 1 1 SUR LE FBOHT OCCIDENTAL iUR LE FRONT BELGE J Le martyre d'Audenarde {D'un témoin oculaire). _ , J'ai visité mercredi Audenarde, la < ille célèbre surtout par son hôtel de ille. Elfe a été soumise à un bombar- ] e ment violent notamment d'obus toxi- ( ues. Les Allemands continuent systé- ] îatiquement l'œuvre de destruction, ; mpoisonnant froidement les civils dé- 1 «ourvus de masques et qui n'ont pas eu s temps de fuir. Les portes des maisons ! taient. ouvertes, parfois on apercevait m lit à peine défait révélant la fuite 1 irécipitée des habitants surpris par .le lombardement. Dans la ville, nul être ivant, les obus tombaient partout mu-ilant sans néoessité militaire cette ville ù maints ' monuments attestaient la plendeur des âges révolus. L'hôtel de . ille sera sans doute irrémédiablement ( bimé par les barbares qui continuent. An cimetière de Bruges J'ai visité au cimetière de Bruges à îteenbrugge la tombe du capitaine ! ''ryafcfc. A droite près de l'entrée il y a 2 petites croix de bois couvrant les ombes des Belges et du capitaine Fryatt usillés par les Allemands dans la cour le la caserne des- lanciers, rue Longue, ; mis enterrés ici. Les noms des Belges ont s Abel Rivière, Léopold Brion, ' Ubert- Achtergaal, Louis van Eecke, • îené Van Eecke, Emile Yan Veerde- 1 ;hem, Prudent Dewispelaere, Ferdinand îlock, Delaplace, De Sloovere. Le capi- ; a,ine Fryatt fut le neuvième fusillé dans 1 ette liste tragique. Lorsque les Alle-nands eurent quitté Bruges, la munici->alité fit inscrire les noms sur les croix usqu'alors anonymes. Sur la croix de 'aticien commandant du steamer "Brus-e-ls," dont l'odyssée tragique est aussi îonnue que celle de Miss Cavell, on lit naintenant: "Here lies Captain Fryatt, naster of steamer "Brussels," of jlorious memory." Des fleurs y ont été ipportées par des Belges et des Anglais. OPERATIONS NAVALES Deux navires de guerre britanniques perdus Le secrétaire de l'Amirauté annonce: Un des vaisseaux patrouilleurs de la lotte britannique a coulé !e 4 novembre iprès une collision. Un homme manqueet sst supposé avoir été noyé. Un bateau mxiliaire de la flotte britannique a coulé ' e 5 novembre, "a l'a suite d'une collision. [I n'y a pas eu de pertes. ^ombréux navires britanniques réparés en France Le Département de Réparation des navires britanniques en France offrait hier i dîner à M. Leygues, ministre de la marine française, et diverses hautes person-lalités françaises et étrangères, pour cé-ébrer le fait que les réparations de navires britanniques en France avaient-atteint le joli chiffre d'un million de tonnes, ce qui avait perjnis à la Grande-Bretagne d'utiliser ce tonnage dans la utte contre les sous-marins. Pertes de la marine marchande britannique Au cours de la guerre, jusqu'au 30 septembre, le tonnage des steamers mar-îhands britanniques perdus par l'action le l'ennemi et les risques de mer s'élève 1 8,946,000 tonnes, dont 5,443,000 ton-aes ont été remplacées. La dernière date à laquelle un navire 1 été coulé par un sous-marin ennemi îst le 2 novembre, dans la Méditerranée.OPÉRATIONS AÉRIENNES L'activité britannique Du Quartier général : ' Le 5 novembre: Malgré des pluies continuelles, nos appareils volant à une quarantaine de' mètres de hauteur, ont activement coopéré avec nos troupes en narohe, rapportant des informations pré- < rieuses au sujet de leurs mouvements et ' les positions ennemies. Les routes en- . sombrées de charroi et de troupes enne-nies en ordre serré furent attaquées à , roups de mitrailleuses et de bombes, et < ie nombreuses pertes furent causées à ] 'ennemi. Plus de 8 tonnes et demie de ; lombes furent lancées pendant ces opéra- < ions. Un appareil ennemi a été forcé à ; lescendre, désemparé. Trois de nos ap- i rareils sont manquants. i Du Détachement indépendant: < Temps défavorable. Les dernières opé-•ations ont été dirigées contre les aéro- ] Ironies de Morhange, Frescaty, Dieuze >t Lillingen, avec de bons résultats ; 3 ap- , >a.reils ennemis ont été détruits et 1 dés- • «nparé; 3 de nos appareils sont man- • juants. ' • Au cours du mois d'octobre le Détache- ; nent indépendant n'a pas fait .moins de , >4 raids sur d'importantes villes d'Aile- ] nagne, sans compter les raids sur les lérodromes ennemis. Les villes attaquées dont certaines plusieurs fois) sont: \letz-Sablons, Thionville, Mannheim, rSaarbriicken, Trêves, Kakerslautern, Burbach, Offenbach, Francfort, C'o-alence, Worms, Karlsruhe, Sarrburg, Badeu, jBonn, Mayenoe, Rorobach et Pirmasens. Un exploit britannique Le correspondant du "Times" au 'ront donile le récit du combat livré par m aviateur britannique qui,11 au cours i'une expédition, eut à combattre une soixantaine de machines et en abattit 10. [1 es rentré avec les deux cuisses et un aras brisé. LE LITTORAL BELGE Un Ostendais de retour d'une -excursion au littoral nous écrit : J'ai eu la fa-. eur de me promener en banot-automp-ûle depuis Ostende jusqu'à Westende, i quatre kilomètres de la côte. Avec de Donnes jumelles j'ai pu constater que les /illas longeant la digue de MiddeLkerke, / compris le Kursaal, sont encore de-Dout, mais plusieurs m'or^t paru très en-iommagées. Quant à la jolie cité estivale de Westende, elle n'est plus ; toutes ses villas ont été détruites et il ne reste nlus que la façade d'un seul hôtel apte a servir de point de repère au explora-eurs. La digue de Nieuport a égale--nent beaucoup souffert, mais du moins n'a-t-elle pas complètement disparu. UNE MISSION BRITANNIQUE EN BELGIQUE Une mission officielle britannique part aour la Belgique aujourd'hui en vue de 5e rendre compte de la situation actuelle du territoire en vue de la reconstruction. La question a depuis quelque temps reçu 'attention du gouvernement britannique 3t des mesures ont été prises pour assurer au plus tôt le remplacement des machines et matériel enlevés ou détruits par l'ennemi. La Commission inter-alliée de reconstruction s'en occupe activement, et un département britannique spécial, le Bel-gian Trade and Reconstruction Department of Overseas Trade, y donne son attention immédiate. La mission comprend : Sir Arthur Steel Maitland, chef du Département du Commerce d'Outre-Mer; sir E. Wildborê Smith, président de la Commission internationale; sir Herbert Llewellyn Smith, du Board of Trade ; M. Keynes, de la Trésorerie ; M. Kearnevv, secrétaire de la Commission internationale, et chargé de la direction de la Commission de Reconstruction belge ; le major Theunis, délégué belge ; le major Gunning, délégué américain. La mission visitera toutes les parties dévastées de la Belgique réoccupée afin de se rendre compte de l'étendue actuelb de la destruction causée par l'ennemi. AUTOUR de la GUERRE ALLEMAGNE — Le consul général allemand à Moscou a transmis une nouvelle note au gouvernement des Soviets protestant contre la propagande bolshéviste menée en Allemagne par son chargé d'affaires à Berlin. Un incident a motivé cette démarche. En effet, une des malles du représentant maximaliste tomba et se brisa dans la gare de Friedrichstrassè, laissant «happer des pamphlets destinés à provoquer un mouvement révolutionnaire en Allemagne. — On signale d'Amsterdam que M. loffe, -chargé d'affaires des Soviets près lu gouvernement allemand, a quitté Ber-in pour se rendre à Moscou, mardi soir, iccompagné du personnel de l'ambassade le Russie. Dans l'après-midi, M. Jc®e ivait eu une longue conversation avec les 'onctionnaires du ministère des affaire itrangères allemand. Ce départ paraît stre la suite des activités bolshévistes en Allemagne. BELGIQUE — Malgré leur "faux-semblant" de :onversion, les Boches n'abandonnent sas leurs pratiques; ' ils continuent à ailler partout en Belgique occupée. Brucelles même n'échappe pas au pillage; [es officiers déménagent, de la cave au grenier, les mobiliers des maisons qu'ils occupent. ESPAGNE — Après un débat sur le budget lo Dabinet espagnol a démissionné. ETATS-UNIS — Le résultat des élections aux Etats-Unis est encore incertain, mais il semble rjue les Républicains obtiendront la majorité à la Chambre des représentants. Les résultats connus donnent 219 sièges lux Républicains et 183 aux Démocrates à la Chambre. Au Sénat, les Démo-srates obtiennent 45 sièges et les Répu-blicans 44. (Le président M. Wilson appartient au parti des Démocrates.) FRANCE — Le général Eydoux, chef de la mission militaire française en Grèce, a fait une chute d'pscalier et a été tué sur le coup. GRANDE-BRETAGNE — L'Allemagne s'est enfin déclarée prête à ratifier la convention dont les conditions avaient été établies prépara-boirement entre délégués britanniques et allemands à La Haye; elle renonce à la condition qu'elle prétendait y mettre d'interdire à la Chine l'internement ou la déportation de sujets allemands, mais elle insiste sur le rapatriement des équipages de sous-marins internés en Hollande et en Suisse, auquel la Grande-Bretagne est opposée. POLOGNE — Le ministre des affaires étrangères polonais, M. Glombinski, dans une nouvelle note adressée au gouverneur général allemand à Varsovie, a demandé catégoriquement la fin de4'occupation allemande pour le 5 novembre. La dépêche publiant cette information a été adressée d'Amsterdam à la date du 6 octobre et ne signale pas la suite donnée à cette injonction pour les Boches. DERNIERE HEURE Le communiqué britannique Jeudi, 10 h. 6 matin. Nos progrès sur le champ de batailîe ont été poursuivis hier soir. Nos troupes ont pris Dompierre et Monceau-Saint-Vaast et ont atteint ou dépassé la ligrçe Bavai-Avesne, entre Monceau-Saint-Vaast et le < herrriu de fer au nord de Bavai. Une contre-attaque lancée dans la soirée au sud-est de Bavai a été repoussée aveo de lourdes pertes pour l'ennemi et nous avons avancé notre ligne. A la fin du combat, hier soir, dans le voisinage d'Anyre, nos troupes ont pris ce village et se sont transportées jusqu'au plateau à l'flst de celui-ci. Plus au nord nous avons atteint les confins de Quiévrain et de Crespin. D'heureuses rencontres de patrouilles nous ont permis, hier, au nord-ouest de Tournai, de capturer une cinquantaine de prisonniers. La révolte de Kiel On annonce de Copenhague que les marins ' ont pris possession de la plus grande partie de la flotte et ont quitté le port de Kiel, ayant arboré le, pavillon rouge. Des nouvelles antérieures disaient que la révolte avait été apaisée, toutes les conditions des rebelles ayant été accordées, notamment la reconnaissance de conseils d'ouvriers et soldats; l'abolition du salut aux officiers; même nourriture pour les soldats que pour les officiers; suppression des clubs et mess d'officiers. L'infanterie envoyée contre les mutins avait fait cause commune avec eux. «

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