L'indépendance belge

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s.n. 1915, 11 June. L'indépendance belge. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/9w08w3935v/
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S6ème aiuée, No. 136 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY: BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAUX A.PARIS : . „ UDOK HOU8& TUDOB ST.. EOKDON. E.C. 11. PLACE DE LA BOURSE LONDRES, VENDREDI 11 JUIN 1915. ABONNEMENTS : !ï MOIS! Ï7 SnUNGS.l CONSERVATION PAR LE PROGRES. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: 238-75. ( 1 AN. 33 SHILLINGS. ) , ______ 1 - SOMMAIRE. LA SITUATION : Nouvelles victimes des sous-marins teutons.— Progrès français et italiens.—L'offensive austro^allemande en Galicie. —Contre-attaques russes.—L'attitude de M. Bryan. La Belgique de demain.—Jules Coucke. La guerre des idées.— Camille Roussel. Lettre d'Italie.—Silvio. Billet Parisien. — Jean-Bernard. Les obsèques de Camille Pelletan. La situation des inven= teurs belges. Polémique . . . dans les tranchées.—Silly. Les deux kakis. La ballade du Splendide Silence.—J. M. Campagne de volontaire.— Alfred de YiHenfagne. Faits menus, menus propos.—Bob. Echos. Etc. LA SITUATION. Vendredi, midi. Les sous-marins allemands se signalent de nouveau par une actixité plus grande. Aux chalutiers "Tunisian," "Castor" et "Persimmon," signalés hier comme, ayant été coulés, s'ajoutent encore le "Velociiy,'" le "Nottingham," !e "Qui Vive: L. T. 159" et le "Edward L, T. 752," ainsi que le charbonnier "Erna Boldt," dont les équipages ont été débarqués, les uns sur la côte britannique, les autres en Hollande. Quelques-uns des naufragés durent passer 52 heures dans une embarcation, sans eau et sans vivres, avant d'être recueillis.Malheureusement on a à déplorer également la perle, plus sensible, de deux torpilleurs coulés jeudi matin pendant qu'ils patrouillaient le long de la côte orientale. Quarante et un survivants ont été débarqués, les autres membres des deux équipages, une vingtaine environ, sont considérés comme perdus. Enfin, on annonce que le chalutier "Letty" a sauté à hauteur du Doggcr-bank et que deux bateaux de pêche, le "Welfare" et le "Laurestina,"' auraient r- . clé coules par un Zeppelin. Il faut avouer que si ce fait est con-frroé, les voyages sur mer- vont devenir singulièrement périlleux. Aussi appren-dra-t-on avec plaisir que le raid aérien exécuté lundi matin par des aviateurs britanniques au-dessus d'Evere-lez-Bru-xelles a eu pour résultat de détruire un dirigeable du type Parseval qui se trouvait dans les hangars incendiés par les bonites des audacieux aviateurs. Avec le Zeppelin abattu par la magnifique attaque du sous-lieutenant Warneford, ce sont donc bien deux dirigeables teutons qui ont été détruits au cours de cette iructueuse randonnée nocturne qui comptera parmi les plus glorieux exploits des aviateurs britanniques. L'occupation de Monfalcone par les troupes italiennes, que relate le dernier bulletin officiel de Rome, constitue un succès important pour nos Alliés auxquels cette ville fortifiée fournit une tête de pont précieuse en vue des opérations ultérieures sur les rives de l'Isonzo. En occupant la \ille les Italiens ont constaté qu'au cours du bombardement de la place, l'artillerie navale avait fait sauter une immense installation pour 'a fabrication de gaz asphyxiants reliée par un réseau très étendu de tuyaux aux tranchées ennemies. On croit que c'est la seule usine de ce genre que les Autrichiens ont eu le temps de monter dans cette région. Sur toute la ligne de l'Isonzo,l'ennemi offre une résistance acharnée et les. progrès, nécessairement lents, sont encore paralysés par la crue du fleuve qui se fait d'autant plus péniblement sentir que les Autrichient ont eu soin de détruire tous les ponts avant de se retirer. Les bulletins austro-allemands mentionnent de nouveaux succès en Galicie Orientale. Un communiqué de \ ienne affirme que les armées qui avancèrent dans la région du Dniester ont été rejointes par les forces qui opéraient en Bukovine et qu'elles ont franchi le Pruth. Cependant Berlin avoue que dans le district de Lemberg de nouvelles forces | russes avancent de Mikolayeff et de Robatyn, mais que le* attaques russes contre les troupes du général von Lin-singcti ont été repoussées. De même, à l'est de Dubissa, le mouvement tournant tenté par les Allemands, a été arrêté par l'avance de forces russes fraîches. Pourtant le manque de munitions dont semble souffrir assez sérieusement l'armée russe pourrait rendre inévitables de nouveaux sacrifices de terrain en Galicie, et le correspondant du "Times" à Pétrograd est en mesure d'annoncer que tous les préparatifs en \ ue de l'évacuation de ■ Lemberg sont déjà faits. Les derniers communiqués françai-donnant des détails intéressants sur les progrès faits dans le secteur de Neuville-Souchez, ainsi que dans la région située entre l'Oise et l'Aisne, et qui ont abouti d'un côté à l'occupation de Neuville Saint-Vaast et d'une partie du " Labyrinthe," et de l'autre à l'enlèvement du saillant de Quennevièrcs. Le bulletin allemand parle d'une avance dans le district de Souain, en Champagne, au nord de Hurlus et de Mesnil, mais avoue la perte de tranchées dans le Bois-le-Prctre. La situation entre les Etats-Unis et l'Allemagne n'a pas changé. M. Bryan, dans une adresse au peuple américain, explique son point de v ue et avoue avec une admirable candeur qu'il reste partisan de la méthode persuasive dans le différend avec l'Allemagne. Il faut vraiment une bonne dose de naïveté à un politicien de notre époque, ayant assisté au piétinement de la Belgique, pour défendre une théorie pareille en présence d'une série de crimes aussi révoltants. M. Bryan a, naturellement, avec lui tous les Germano-Américains, qui défendent avec lui la patrie teutonne, et c'est là précisément le dang<£" des théories de l'ex-secrétaire d'Etat, qui menacent de provoquer une grave scission parmi la population de la république étoilée. TRIBUNE LIBRE. LA BELGIQUE DE DEMAIN. Nous avons indiqué, dans un article précédent, la portée politique du discours prononcé à Lyon par M. Henrj Carton de Wiart, ministre de la Justice, Il nous reste à souligner sa portée économique, qui mérite un examen spécial, Résumons la pensée de M. Carton de Wiart: celui-ci rappelle et fait siennes les paroles de M. Back, ministre des Finances de Russie, qui a déclaré que "cette guerre ne finira pas avec l'action; longtemps encore, après que les canons et les fusils se seront tus, elle continuera .sur un autre terrain. D'ores et déjà nous prenons lés mesures poui continuer sans merci la bataille économique."M. Carton de Wiart préconise à cel effet un accord entre les Pays alliés pour faciliter " la prise de possession du marché accaparé par l'ennemi commun. Il importera, dit-il, de comparer les conditions de la fabrication dans chacun de ces pays, d'éviter qu'ils ne développent imprudemment et sans mesure les productions concurrentes les unes des autres, de déterminer le rôle qui incombera à chaque nationalité dans la lutte économique, de réserver à chacune d'elles des avantages correspondants. f! s agira en un mot de réaliser les combinaisons nécessaires pour mettre les in- ♦ dustriéls et les commerçants des pays amis dans les conditions les meilleures au point de vue de la lutte économique avec n'importe quelle nation du monde." On pressent que ces appels à une politique protectionniste et ces perspectives de batailles nouvelles engagées sur le , terrain économique sont de nature à ■ créer un courant d'opinion qui risque de menacer la paix future de l'Europe. Sans dottle, les liens étroits formés entre les pays alliés ne se dénoueront pas de sitôt et résisteront à l'usure du temps. Nés de la fraternité des armes sur les champs de bataille, de 1a uite pour la même idéal, de la communauté des épreuves, des douleurs et des joies, ils ne pourront que'se resserrer tous les joursdavantage ; maisque cesoit pour le bien-être de l'humanité et non dans un esprit de suspicion à l'égard des autres peuples. L'idée de conclure un pacte économique entre les pavs qve nulle raisons politiques et sentimentales ont rapprochés vient tout naturellement à l'esprit, et elle peut êtreféconde en résultats bienfaisants, à la condition qu'on ne fasse pas de cette entente un instrument d'oppression contre les autres nations du monde. Cette union internationale, embrassant six ou sept pays, réaliserait d'ailleurs enelle-mêmeunpro grès appréciable sur le caractère exclusif des économies nationales fermées, de même que celles-ci ont établi des formes sociales supérieures au particularisme { régional ou local. Mais sir* quels prinr cipes directeurs sera basée cette union économique que nous éviterons d'appeler union douanière à raison des tendances protectionnistes ejue ce qualicatif implique? Entrera-t-elle hardiment dans t la voie du libre-échange à l'égard des peuples qui en feront partie, 11 même , des neutres, ou, du moins, en tenant -compte des difficultés d'application im-médiate qu'une réforme trop absolue ^ pourrait provoquer, s'orientera-t-elle ^ vers cet idéal en abaissant graduelle- r ment les tarifs douaniers? L'Angleterre, ' la terre classique de la liberté commcr-cialc, que a fait jusqu'ici du libre- , échange le pivot de sa politique écono- , mique, ne s'efforcera-t-elle pas de taire prévaloir un principe auquel elle doit n une part de sa grandeur et de sa prospérité'? Se souviendra-t-ellc des leçons de ses économistes et de ses hommes d'Etat . les plus illustres, depuis Cobden jusqu'à Stuart Mill, depuis Peel jusqu'à Glad- | stone, qui se sont faits les apôtres con-vaincus et les champions ardents de cette-doctrine? La Belgique ne manquera pas d'être écoutée dans ce débat oit elle a s voix au chapitre en raison du rang important qu'elle occupe au point de vue du commerce extérieur et qui la place • immédiatement ap'és les Etats-Unis, ^ l'Angleterre, l'Allemagne et la France. Pays de grande industrie, n'oublions pas qu'elle vit en majeure partie de ses ,• exportations, et qu'elle a donc un inté- ( rôt évident à voir tomber les barrières ^ douaniers pour élargir le cercle ele ses débouchés. Il y a, en outre, les raisons d'ordre général pour répudier une poli-tique qui a pour effet direct de provo- ^ quer un enchérisscmcn't général du coût de la vie, et qui n'a jamais favorisé qu'une infime minorité de producteurs 0 industriels et agricoles, au détriment des * autres classes de la nation et de la f. grande masse des cae»..-mmateurs. C'est • cette politique des agràriens et de^ f hobereaux allemands soutenue par les junkers prussiens qui a été une des ^ causes de la catastrophe dans laquelle a sombré la paix du monde. Cela devrait a suffire pour nous en détourner à jamais. M. Carton de Wiart, examinant les facteurs d'une entente économique en-tre les Alliés, préconise l'exercice d'une sorte de contrôle sur les contiit'ons de la fabrication industrielle dans chaque t Etat, afin "d'éviter qu'ils ne c' ivelop-périt imprudemment et sans me.su "e des c productions concurrentes les unes des autres." Y Cette idée n'est pas pou" nous dé-plaire, car sa mise en œuvre constituerait une tentative intéressante en vue de 1 donner à la structure industrielle de nos sociétés modernes un caractère plus 01- „ ganique, et de mettre un frein à la production déréglée et anarchique qui est un des vices du régime capitaliste. Pour réaliser cet équilibre économique, il conviendrait que chaque Etat se spécialisât J dans la branche industrielle pour laquelle il est le mieux outillé et doué à niisôn de ses richesses naturelles ou de ses aptitudes particulières. Mais qui ne voit qu'une pareille di\ ision territoriale du travail n'est possible que sous un régime 1 de libre-échange permettant à chaque b pays de se procurer aisément les produits t que lui font défaut et les objets qu'il ne .a fabrique pas? e Quant à l'isolement industriel et com- s mercial de l'Allemagne, il pose un pro- li blême extrêmement complexe dont un 1; des éléments de solution sera la recher- d che de tous les moyens propres à pré- c venir le retour offensif des prétentions t pangermanistes à l'hégémonie du mon- t de. Après l'écrasement du militarisme s prussien, une fois l'Allemagne désarmée n par les conditions cki traité de paix, on P peut croire qu'elle cessera pour long- o temps de menacer la sécurité ele l'Eu- f' rope. En vue de recueillir les fruits éco- s nomiques de la victoire et de déposséder n l'Allemagne des marchés où elle nous a 1< supplantés, il importera, en ordre prin- c cipal, d'user de bonnes méthodes indus- a trielles assurant l'excellence de nos pro- t duits, et de veiller à une organisation ï systématique de nos offices du commerce n extérieur. S'il faut, en outre, recourir r à des procédés rigoureux d'ostracisme p économique, qu'il soit entendu que ce c sont là des mesures de circonstance et s d'exception; mais qu'on n'érige pas en q principe, surtout à l'égard des neutres, \ les représailles commerciales et la guerre de tarifs ! a On ne jettera les bases d'une entente c durable entre peuples qu'en détruisant e les ferments de haine et les germes de d discorde ; et pour asseoir sur des bases le solides l'équilibre international, il faut j( assurer l'avenir de l'Europe dans la paix d économique comme dans la paix politi- cl que. IULES COUCKE. i' LA GUERRE DES IDÉES. ^es idées contradictoires. — Mettez-vous d'accord Le système allemand aux Etats-Unis.—La lutte des munitions. —Le chcc des idées...—Le gouvernement belge. Vexdrldl — Tout cela est bien ontradictoire ! Les Allemands triom-hent parce que le secrétaire d'Etat des Itats-Unis, M. Bryan, a démissionné : s y voient un signe de bon augure... ar ce serait pour éviter d'avoir à pren-re parti contre l'Angleterre (ce que oudrait M. Wilson) que M. Bryan au-ait pris sa décision ! Ce sont les jour-aux allemands qui disent cela. D'autre arï, cette presse, imprimant seulement opinion gouvernementale, affirme que t haine est grande contre les Amé-icains résidant en Allemagne, que eux-ci sont l'objet d'avanies diverses - car on déclare qu'un traité secret; \iste entre les Alliés et le gouvernement e M. Wilson. . On est tenté de dire : "Mettez-vous accord, messieurs les Allemands!..." i l'on n'était pas dégoûté par les ga^ mpoisonnés de ces gens, au point de ne lus leur faire l'honneur de leur adres-er la parole ! Mais on comprend que le désarroi ègne dans l'esprit des ennemis au su-:t des faits qui se passent aux Etats-Jnis.La découverte de la conspiration (manière allemande pour la monopolisation es industries de guerre n'est pas de maure, en effet, à mettre du rose d lus ïurs nuages noirs de poisons. . Pour le gouvernement des Etats-Unis ne conclusion est à tirer des événements ctuels : elle se trouve dans les ré-exions suivantes : — Les Allemands font, ici, dans tjotre aj s neutre, ce qu'ils ont fait en Bel-ique : ils essaient, en exploitant tous 'es entimenls vils qui êxistënt dans le cœur es hommes, de s'emparer de notre force idustnelTe. a'vant de s'emparer de notre jrce morale. Grâce à l'argent qu'ils ont massé, par des travaux sans but idéal levé, ils viennent acheter chez nous les onscienccs et les munitions. Ils veulent ccaparer cela avant de nous réduire à îerci, en triomphant en Europe... Aux Etats-Unis à savoir s'ils veulent e prêter à ce jeu...dangereux, mais méthodique ! Une chose est certaine, c'est que l'ac-ion de l'argent allemand, action visant n but d'accaparement, est absolument ontraire aux lois de la neutralité du ays où e'ic se produit. Dès lors, le gou-ernément, là-bas, prendra des mesures érieuses contre les accapareurs... Mais tout cela prouve aux Alliés que ennemi est encore très lort... n n . 1 ... ^ • t grand encore de collaborer aux efforts de nos alliés naît de cette situation... Et c'est pourquoi il n'y a plus un Belge, digne de ce nom, et conscient de ses de-\ oirs, qui ne fera les démarches pour devenir, à quelque titre que ce soit, un ouvrier de la défense commune... Aujourd'hui 0:1 demande des hommes pour la fabrication des munitions... Tous les Belges doivent se présenter, s'informer, se mettre à la disposition des autorités anglaises... C'est la continuation de l'admirable défense patriotique acomplic par nos soldats—et c'est le cœur en joie, ciuelles que soient les difficultés matérielles, ejue nos compatriotes inoccupés accompliront ce grand devoir. En France les soldats qui travaillaient avant la guerre, dans les fabriques de munitions, v iennent d'être rappelés du front, où ils combattaient, et sont, renvoyés à leur industrie première. Cela prouve la nécessité du travail de fabrication de cette espèce... A ce point de vue, il ne peut y avoir qu'unité parfaite dans les idées, et la guerre, que celles-ci se font, dans un autre domaine, ne peut pas se produire. . Daps cét "autre, domaine" la guerre des idées est assez vive—quoiqu'elle se produise sous le couvert du patriotisme. Faut-il que ces discussions soient publiées dans les journaux—où bien rie le faut-il pas ?... Les partisans de l'un où de l'autre système existent en nombre à peu près égal, croit-on... Mais, en ce qui concerne l'influence de la Presse sur les événements actuels, influence que l'on tâche, dans certains milieux, de réduire à sa plus simple expression, un fait vient de prouver combien èsl salutaire l'action des journaux. C'est le "Times" qui a déclanché le mouvement en faveur de la production des munitions—et, aujourd'hui, en Russie, des félicitations chaleureuses sont adressées au grand journal anglais. Remarquons donc, en passant, que la guerre des idées ne devrait pas être enrayée, lorsqu'elle ne touche pas à des intérêts purement militaires: elE ne peut produire que du bien pour tous. La vieille sagesse l'a dit souvent : "C'est du choc des idées que jaillit la lumière."... C'est pourquoi, en tant que Belges, nous voudrions pouvoir vivre sous un gouvernement national belge — où toutes les idées soient représentées... Mais... f' A itt T n Ar-nc rr J UlU HUUS, LUI UCMl JJ1US 1 V.. lWUOOJ^t^. LETTRE D'ITALIE. > A. > .es premières hostilités.—Le fiasco du prince de Bulow. — Les gaffes de la diplomatie austro-allemande. Rome, le 29 mai. On peut dire, en modifiant un peu adage, que tout est bien qui commence ien. i.es premières rencontres, sur :rre et Sur mer, ont été favorables aux rmes italiennes. Le moment n'est pas nco'e venu ele crier victoire, car il ne 'agit, jusqu'ici, que de manœuvres pré-minaires, sauf sur mer où l'action de 1 flotte italienne a affirmé sa supériorité 'une façon marquée dès son premier hoc avec l'escadre ennemie. Mais, sur ;rre, l'Offensive italienne s'est accen-.iée, sans cependant avoir donné occa-ion à une rencontre avec les masses ■en-envies. Cela \iendra. Jusqu'ici, les .utrichiens, après une faible résistance, nt renonce à disputer le terrain aux jrces italiennes, et cela donne l'impres-ion qu'ils manquent d'hommes et qu'ils e veulent pas en perdre pour défendre •s premières positions. Cela leur a oûté cher, car les positions que nous von s pu occuper au sud du Trenlin sont "ès importantes, surtout celle du Monte ialdo,' à l'est du Lac de Garde, qui com-îande la vallée de l'Adjge et la grande :>ute qui, de Trente conduit vers les laines de la Lombardie. Tous les ac-ès du pays, vers la frontière du Tyrol, ont aujourd'hui fermés et on peut dire ûe les portes de la Lombardie et de la énétie sont solidement verrouillées. Du côté de l'Isonzo, nous avons ussî étendu nos lignes de manière à oc-nper les positions les plus importantes ! à potisscr vigoureusement l'offensive ans la direction de Trieste, si tel est : plan de notre état-major, sur ce point, • ne dois rien ajouter, même sous ft.rriie e conjecture. Ce que je. dois et puis ire, c'est que, sur terre et sur nier, ordonnance des forces italiennes est très sagement réglée et que la. campagne a été ouverte sous les plus heureux auspices. Mais ce qui doit surtout être signalé, c'est le calme admirable et la confiance qui règne dans le pays depuis que les hostilités sont commencées et la grande confiance que le général Cadorna, chef d'état-major, a su inspirer à la nation. On admire l'œuvre accompli par ce général en un espace de temps relativement court et la parfaite organisation dont il a doué l'armée. v Quant aux soldats italiens, il faut avoir vu l'élan avec lequel ils ont obéi à l'ordre de mobilisation pour comprendre quel précieux coefficient sera, pour l'état-major, l'ardeur qui anime les masses. Le duc Avarna a télégraphié, dans les derniers jours qui ont précédé la dénonciation de la Triple-Alliance, que, à Vienne, on ne croyait pas que l'Italie eut vraiment l'intention de faire la guerre. Quand auront lieu Les premiers chocs décisifs, on s'apercevra à Vienne que l'Italie était vraiment résolue à en finir avec la tyrannie que l'Autriche exerçait sur la politique italienne et avec l'hégémonie autrichienne dans l'Adriatique. Je crois d'ailleurs que, même à Berlin, on partageait l'optimisme dont on se berçait dans la capitale autrichienne au sujet des intentions de l'Italie. Et c'est précisément cette erreur qui a été la faute initiale de la politique austro-allemande, et qui a déterminé l'échec désastreux de cette politique. Une pareille erreur dénote un manque absolu de clairvoyance et de pénétration et surtout une ignorance complète de la psychologie italienne. En réalité, on peut dire que, sur le tÇiiram diplomatique, les dirigeants de

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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