L'indépendance belge

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s.n. 1916, 25 March. L'indépendance belge. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sf2m61cw22/
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87èœe fiuacSi No 73 L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UN! ï ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 16 CENTIMES (HOLLANDE: 6 OENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION- BUREAU à PARIS: | ÏUDOR HOUSE. TUDOR ST.. LONDON, E.O, u- PLACE DB LA BOURSE. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: j 238-75. LONDRES, SAMEDI 25 MARS 1916. (3 MOIS. 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: - 6 MOIS, 17 SHILLINGS, t CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. ll AN. 32 SHILLINGS. ' LA SITUATION. Samedi, midi. Nouvelle accalmie dans le secteur d( Verdun, où les Allemands se bornent depuis trente-six heures, à bombarde: les positions françaises. Sur la riv< droite de la Meuse, c'est la ligne Douau mont-Damloup, ainsi que les secteur de Moulainville et des Eparges, c'est-à dire les positions de première ligne fran çaises qui sont battues par l'artillerie ennemie, tandis que sur la rive gauchi (occidentale) les Allemands visent plu; particulièrement les secondes lignes cl< nos Alliés et les voies de communication 'Aucune action d'infanterie n'est signa lée dans aucun des secteurs de la défense de Verdun, et 1s communiqué de Berlin n'ayant aucun succès à enregistrer, si livre au petit jeu qu'il pratique chaque fois qu'il s'agit de faire prendre pa dence au public allemand : il additionne le nombre des prisonniers qui atteint péniblement le total de 32 officiers e 879 hommes pour trois jours de combat Rien ne saurait mieux faire ressorti] l'embarras dans lequel se trouve l'état major teuton dont tous les plans soir renversés par la bravoure magnifique de: glorieux défenseurs de Verdun. Une des raisons qui ont contribué ai déclanchement de l'attaque contre Ver dun: l'émission du quatrième empruni de guerre allemand, vient de disparaître l'emprunt est souscrit, et le fait qu'il il'; produit que 10,600,000,000 de mari prouve que le peuple allemand a perdi confiance dans l'issue de la lutte. Nous avons indiqué il y a quelque: ' jours, d'après une étude publiée dan: k "Gazette de Lausanne," que poui j fournir de l'argent nouveau au Trésoi I allemand, l'emprunt devrait produire m I minimum cle 14,380,000,000 de mark I somme représentant le total de la dettf I flottant® de l'empire, et il s'en faut don< K de près de quatre milliards pour que c< f < hiffre soit atteint ! Dans ces condition) | les milieux financiers sont justifiés er I disant que l'emprunt est un fiasco. Il est donc permis de dire qu'au poini de vue financier, l'Allemagne donne de: preuves manifestes d'épuisement. Si l'oi: y ajoute la preuve non moins manifeste de l'épuisement militaire (tout relatif ' mais néanmoins patent) dont l'échec d< Verdun témoigne, on est fondé à dire que l'empire des Hohenzollern est entré dans la phase critique cle la guerre. Dès aujourd'hui nos ennemis ne peu vent plus nourrir le moindre cloute quanl à l'issue finale de la guerre qu'ils on1 déchaînée d'un cœur si léger. La partie est perdue pour eux, définitivement, irrémédiablement. L'Allemagne le sait el déjà les socialistes, renforcés bientôt de; mécontents de toutes les classes et de tous les partis, parlent avec une insistance | croissante de la paix, d'une paix nécessaire, urgente, si on veut que l'Aile-magne parvienne jamais à se relever! S'il est vrai, comme l'annonce aujour i d'hui une dépêche de Rome ("Idea Na-ï tionalè") de source allemande, qu'il esi i question d'une grave crise à Berlin, comportant uon seulement' le remplaœmeni des ministres actuels, mais englobant celui du chancelier de l'empire, on rloi< ^'attendre à des développement politi ques intéressants, d'autant plus s'il se ooiifirme que c'est le prince de Bùlow r(ui est appelé à succéder à M. de Beth-: taann-Hollweg. Le prince de Biilow est, en effet, considéré, pour employer une figure allemande, comme "le meilleur cheval de 3 écurie impériale." C'est le prince de Biilow qui, tout en se recueillant er Suisse, prête une oreille attentive à tous » les échos de la bataille, qui est destiné à , jouer le grand rôle, du côté des Puis- - sauces Centrales, dans les futures négo- > dations de paix. Nous ne pensons pas - que l'heure de M. cle Bûlow, l'heure dé-; finitive, soit déjà venue; mais le fait . seul que son nom soit prononcé dans ces . circonstances est une indication signifi-j cative pour ceux qui savent ce qui se > passe dans les coulisses du théâtre politique de Berlin. De l'Afrique Orientale allemande nous arrive la nouvelle d'un nouveau succès des troupes commandées par le général 1 Smuts. Celles-ci, ayant rejoint les forces allemandes qui occupaient une très forte ' position au sud de Kahe, derrière la ■ rivière Rufu, sont parvenues, grâce à 1 un© habile manœuvre enveloppante, à " déloger l'ennemi en menaçant de couper 1 ses communications. Les Allemands ont souffert de9 pertes sérieuses et durent ' abandonner un canon. Us se retirent dans ' la direction du sud en longeant la ligne de chemin de fer: Une colonne britan-nique-boer, opérant sur le flanc occiden-1 tal do l'ennemi, a occupé Arusha, empêchant ainsi l'ennemi de s'échapper * vers l'intérieur de la colonie. Le général ' Kitchener a envoyé un télégramme au ' général Smuts pour le féliciter du brio ' et de l'énergie avec lesquels il conduit les 1 opérations dans cette région difficile. Sur le front italien il n'y a eu que ( quelques escarmouches et des duels d'ar-! tillerie. Nos Alliés bombardent avec suc-, cès les gares do Santa Lucia et de Tol-mino, ainsi que le district de Modrega, , où des mouvements do troupes avaient , été signalés. ; Les sous-marins allemands ont fait plusieurs nouvelles victimes, parmi lesquelles le "Sussex," une des malles qui assurent le transport des passagers entre l'Angleterre et la France. Le "Sussex" a été torpillé à hauteur de Dieppe. Aux dernières nouvelles il n'avait pas coulé, il était à la remorque et tout le monde à bord (380 passagers et 50 hommes d'équipage) semble avoir été sauvé, grâce à la rapidité des secours. N'empêche que les diplomates se souviendront de ce lâche attentat lorsqu'il s'agira de débattre la paix, "notre" paix! Comme il y avait parmi les passagers vingt Américains et plusieurs courriers d'ambassade, 1' "incident" aura probablement des suites diplomatiques. Mais on sait que les suites diplomatiques n'ont pas empêché jusqu'à présent les Allemands de poursuivre leur politique de . piraterie sur mer, et les neutres en font , en ce moment la triste expérience. La Hollande et le Chili, après le Portugal, songent à se dédommager de la casse en confisquant les navires marchands allemands qui se trouvent dans leurs ports ; mais l'Allemagne montre les ; dents et, en ce qui concerne la Hollande, ^ il est peu probable qu'il soit donné suite au projet de confiscation. POLITIQUE DOUANIÈRE BELGE. —— Le congrès des chambres de commerce | anglaises, réuni à Londres fin février I dernier, a voté, ent-r'autres, le vœu I qu après la guerre les navires des pays . actuellement ennemis seraient assujettis | a une taxe lorsqu'ils aborderaient dans [ "u port de Grande-Bretagne. Cette [ proposition sera soumise au congrès des chambres de commerce de tous les pays j alliés en voie d'organisation. La motion I sera de même examinée par le Conseil I econo®ique, qui tiendra ses assises à [ -Paris et où seront représentés officiellement tous les Etats de l'Entente. Si la Grande-Bretagne trouve bon de I ^inspirer de la défense par laquelle | t romwell écartait les navires étrangers | ' es ports anglais, elle est assez forte pour supporter toutes les répercussions de ce j liu elle aura décidé. Si, en France, on | tut se souvenir de Louis XI, qui croyait I ' u®ourager la navigation en interdisant fiu aucune marchandise fût admise dans les ports du royaume, si ce n'était sur des navires français, ou si l'on veut y revenir aux doctrines de Louis XIV, qui exonérait les bateaux français des droits d'entrée imposés sur les bateaux étrangers, ce sera probablement après examen du pour et du contre. D'autre part, il ne peut être question pour la Belgique d'apporter la moindre restriction à la franchise de ses ports, et voici pourquoi : Parce que ce serait d'abord la mort lente de Zeebrugge—étape commode pour la navigation entre le Nord de l'Europe et l'Amérique—et par voie de conséquence, la rechute de Bruges. Le port de Zeebrugge ne pourra vivre que s'il devient un porte d'escale. Anvers serait également dûrement éprouvé. Comme tout port d'exportation, Anvers doit concentrer le plus grand nombre possible de lignes régulières de navigation. Quelques progrès en ce sens ont été, il est vrai, réalisés par la constitution de corn-, pagnies de navigation nationales. Mais, il y est telles contrées lointaines à visiter, vers lesquelles nos envois ne sont pas assez volumineux pour répondre aux exigences de départs périodiques. Il est remédié à ces insuffisances de frets par l'emploi de lignes étrangères—allemandes pour la plupart—qui, faisant escale, emportent nos produits. Sans le concours de ces auxiliaires, une partie de notre commerce extérieur serait paralysé, et notre métropole maritime perdi lit un facteur notable de son trafic. Cela est si vrai, cela est si bien compris à Anvers, que les lignes allemandes y jouissent des meilleurs emplacements aux quais. A un point de vue général, il peut être cîit que la Belgique doit craindre toute mesure entravant la liberté commerciale. Une politique protectionniste a pu séduire des pays puissants, propriétaires cle riches ressources naturelles; il en est tout autrement d'un© contrée qui doit importer la majeure partie des matières premières qu'elle transforme et qui exporte plus de la moitié de ses fa-bricats.La Belgique est un pays essentiellement façonnier, utilisant d'énormes quantités de matières de provenances diverses.On fera remarquer que la Grande-Bretagne, avec ses colonies, la Russie et la France nous fourniront librement les matières brutes ou demi-ouvrées à usiner. Mais encore faudrait-il savoir si ces pays possèdent tout ce dont la Belgique a besoin. C'<3£t là une question à élucider avant tout. Quoi qu'il en soit, nos importateurs préféreraient avo'ir le choix entre tous les vendeurs: anciens ennemis, neutres ou amis, tout en passant de préférence leurs commandes à ces derniers, bien entendu, à prix égaux. La Belgique, qui répand au dehors beaucoup de ses produits, redoute de provoquer des barrières artificielles qui, à titre de représailles, se dresseraient- menaçantes devant "sës articles manufacturés.De toute façon, la Belgique incline vers les principes du libre-échange. Elle est intéressée à l'arrivée de grandes quantités de marchandises, en tant qu'aliments de sa vie industrielle, et comme contributions à l'activité de ses ports. En toutes circonstances, elle tient compte de ce que son trafic maritime n'est pas seulement ravitaillé par ses chemins de fer—sous le régime du transit et des tarifs réduits—moins surtout par les transports par eau—maritimes et fluviaux.Nous croyons avoir démontré que le prélèvement de taxes sur les navires des puissances ennemies, quand ils useront de nos ports, serait préjudiciable aux intérêts belges; donc, cette mesure ne peut devenir obligatoire pour toutes les nations amies. Comment alors faire prévaloir aux prochaines réunions do Paris, cette considération vitale pour l'avenir commercial et maritime de la Belgique ? A la réunion des nations alliées, où sera déterminé le meilleur mode des relations économiques à inaugurer, soit individuellement, soit collectivement de la part des pays coalisés vis-à-vis des Empires centraux et où l'on cherchera les moyens de développer entre les Alliés, et "do protéger en commun, leur commerce contre l'influence allemande, la Belgique sera représentée à l'égale des autres puissances de l'Entente. Notre gouvernement choisira des hommes compétents qui suggéreront les moyens cle replacer la Patrie dépouillée, meurtrie, épuisée, en forte position dans 1''Europe refondue et capables d'aicler au retour de la prospérité perdue. Il n'en serait pas de même au Congrès des Associations commerciales. Les Belges s'y trouveront dans une situation inférieure, les Chambres de commerce de toutes nos grandes cités étant dans l'impossibilité absolue, aussi bien de désigner des délégués que de faire .connaître leur manière de voir concernant les importants problèmes a résoudre. Des cercles sérieux fonctionnent depuis des années, ou se sont formés dernièrement il Londres, à Paris, au Havre, etc. S'ils groupent des commerçants et des industriels de valeur, ils ne sont cependant pas suffisamment autorisés pour parler au nom des unions syndicales de Bruxelles, d'Anvers, de Gand, de Liège, de Char-leroi,etc. Moins encore sont-ils en droit de ce prononcer sur tout, ce qui concerne la situation future de la Belgique dan3 l'âpre lutte économique où elle aura à reconquérir sa richesse passée. La chose est d'autant plus délicate que quelques-unes des décisions du Congrès des Chambres de commerce anglaise, notre devoir est de la faire remarquer, sont diamétralement contraires aux intérêts des villes belges forcément éloignées de tous débats. L. TEUGELS-DE VOS. , LETTRE DU VATICAN. (De notre correspondant.) Rome-Vatican, 22 mars. Le cardinal Gotti. Le cardinal Jérôme Gotti, préfet de la Propagande, vient d© mourir. Depuis quelques années ses forces déclinaient et dans ces derniers temps il était incapable de gérer l'importante administration de la Propagande qui exerce sa juridiction sur tous les pays de mission; aussi le 26 février dernier, Benoît XV fut obligé de nommer un pro-préfet de la Propagahde, en la personne du cardinal Dominique Serafini. Au conclave de 1903, Gotti avait d'abord obtenu un assez grand nombre de votes qui pendant plusieurs scrutins contrebalancèrent la candidature de Rarnpolla, mais tout d'un coup Gotti perdit du terrain à mesure qu'augmentaient les chances de Sart-o, qui finit par triompher. Le cardinal Serafini, qui succède à Gotti dans la charge de préfet de la Propagande, a été dans le conclave de 1914 le compétiteur le plus sérieux de Délia Chiesa, et peu s'en fallut, dit-on, qu'il ne fût élu. Le Pape rouge. Le cardihal préfet de la Propagande est appelé le Pape rouge, tant est grande son autoî-ké, vaste sa juridiction, quoique Pie X, en réformant la curie romaine, ait soustrait à la Propagande tous les pays où est maintenant constituée régulièrement la hiérarchie catholique. La Propagande,- néanmoins, tient encore sous sa juridiction la plus grande partie de l'Asie et de l'Afrique, presque toute l'Océanie et une trentaine de vicariats et préfectures apostoliques en Amérique. C'est elle qui nomme les vicaires et les préfets apostoliques et s'occupe directement de tout ce- qui coireeme leurs missions et leur clergé. En ayant manqué la tiare papale, Gotti et Serafini ont pU se consoler, toutefois, aucun d'eux ne peut être appelé le Pape rouge, car les moines, en devenant cardinaux, ne peuvent porter la pourpre rouge, mais doivent se contenter de vêtements de laine aux couleurs de leur ordre. C'est ainsi que Gotti, moine de l'ordre des Carmes déchaux, portait le vêtement brun, et le cardinal Serafini, en sa qualité de moine bénédictin, est. de noir tout habillé. Ils n'ont de rouge que la calotte, la barette et le chapeau. Feu le cardinal Pitra, bénédictin très érudit, trouvait que le vêtement noir avec calotte rouge le faisait ressembler à un sac de charbon cacheté de cire rouge, aussi il mit à contribution toute sa grande érudition pour démontrer dans un mémoire adressé à Léon XIII, que les cardinaux bénédictins devaient avoir à leur soutane noire des boutons rouges, et le Pape se laissa convaincre. Petite manie. La manie du galon est très répandue dans le monde ecclésiastique. Tel prédicateur qui prêche son discours sur la vanité des choses humaines oublie qu'il est monté en chaire affublé d'un camail, d'une croix, d'une décoration, qui n'ont rien à,faire avec la prédication de l'évangile, excepté de rehausser parfois son éloquence sacrée qui laisse à désirer. Pendant qu'il reproche aux fidèles de trop ambitionner les honneurs extérieurs, lui-même étale sa vanité. Et les titres ! Rome les prodigue pour contenter la petite vanité ecclésiastique. On les paye un tant, on a le droit après cela de porter une ceinture violette, des boutons violets et ce violet on le prend de préférence de nuance pourpre rouge qui presque vous fait passer pour un cardinal. Puis on s'appelle monseigneur, titre qu'on étale sur ses cartes de visite au risque de manquer à la logique et à la grammaire en s'appelant soi-même mon seigneur. Pie X, qui connaissait cette manie du monde ecclésiastique, avait l'habitude d'appeler monsignore tous ceux qu'il recevait en audience. On lui en fit la remarque et le Pape répondit: Ils sont si contents quand je leur dis monsignorc! Un illustre prélat. Le défunt cardinal Gotti n'a pas cherché les honneurs, ses talents, ses qualités supérieures, l'ont seuls signalé à l'attention de Léon XIII, qui savait choisir ses conseillers et mettre chacun à la place qui lui convenait et dans laquelle il pouvait se rendre utile. Né en 1834, à Gênes, Gotti était le fils d'un portefaix du port. Dès sa jeunesse il se signala par son intelligence et il entra dans l'Ordre des Carmes Déchaux où il fit des études très sérieuses et devint prêtre. A peine ses études achevées, il fut chargé d'enseigner la philosophie aux jeunes religieux do son ordre, mais il montra des aptitudes toutes spéciales pour les sciences, se perfectionna si bien en mathématiques et en nautique que bientôt ce moin© fut chargé d'un cours d© sciences à l'Ecole navale de Gênes. Bien des officiers supérieurs de la marin© italienne ont été ses disciples. En 1869, Pie IX le nomma théologien au concile du Vatican et Gotti se fixa dès lors à Rome, car dans son Ordre il fut d'abord nommé procureur général, ensuite supérieur général. Les Ordres religieux sont constitués quelque peu en république. Les hautes charges sont toutes électives par suffrages restreints si l'on veut, les moines d'un couvent élisent leur supérieur, gardien ou prieur, ceux-là, avec un ou deux électeurs désignés par les votes de chaque couvent élisent le supérieur de la province, enfin, 1© supérieur général est élu par les supérieurs provinciaux auxquels ou adjoint d'autres électeurs toujours désignés par un vot© de la province. Dans ces conditions, il est bien difficile que puissent parvenir aux charges majeures de l'Ordre des religieux médiocres. C'est l'intérêt de tous d'avoir des supérieurs bien doués possédant des qualités qui leur permettent de gouverner l'Ordre et de développer son influence. Chez les Carmes Déchaux, les supérieurs ne restent en charge que pendant six ans et les sortants, après avoir rendu compte de leur gestion au chapitre général, ne peuvent être réélus. Gotti fut élu prieur général en 1881. Au bout du sexen'nium, Léon XIII fit savoir aux membres du chapitre qu'il était disposé à faire une dérogation aux règles si l'on voulait réélire le prieur général. Le chapitre comprit le désir du Pape et Gotti fut réélu. L'ambassadeur de France, le comte Lefftbvre d© Béln.ice, avait signalé à l'attention de Léon XIII le général de* Carmes qui dans des circonstances très délicates s'était montré bon diplomate. La France et Gotti. Déjà à cete époque, les Allemands est sayaient par tous les moyens d'étendre leur influence en Palestine. Une société allemande s'était installé© au pied du Mont Carmel et peu à peu elle empiétait, sur les droits de l'antique monastère. La France, qui alors soutenait vigoureusement son droit de protectorat en Syrie et en Palestine, dut intervenir pour défendre les Carmes et l'ambassadeur près 1© Vatican eut de fréquentes conférences avec le général des Carmes et remarqua ses qualités et son esprit de pondération. Il en parla à Léon XIII qui aussitôt nomma Gotti membre consulteur des plus importantes congrégations de la curie romaine. En 1892, lorsque Gotti allait pour la second© fois sortir de charge, Léon XIII le nomma archevêque titulaire d© Petra et l'envoya comme internonce au Brésil. Le poste était difficile, surtout au point de vue politico-religieux, l'internonce sut s'imposer aux évêques et au clergé, opérer d'importantes réformes, en même temps qu'il eut d'excellents rapports avec le gouvernement. Au bout de trois ans, dans le consistoire du 20 novembre 1895, d'emblée Gotti fut créé cardinal. Lorsque, revenant du Brésil, Gotti débarqua à Gênes, sa ville natale, les autorités civiles et religieuses s'empressèrent de le recevoir avec enthousiasme, de nombreux officiers cle marin© allèrent à sa rencontre, mais la joie fut grand© surtout parmi les travailleurs du port, fiers de voir le fils d'un des leurs élevé à la dignité de prince de l'Eglise. Préfet de la Congrégation. Dans la curie romaine, Gotti eut bientôt un grand ascendant. Léon XIII 1© nomma préfet de la Congrégation des Evêques et Réguliers. En cette qualité il eut à prendre des mesures au sujet des communautés religieuses françaises dont le gouvernement voulait enfin régler la situation. Il se montra-, en cette occasion, plus moine que diplomate, cédant aux intransigeants français. Vers la fin de 1902, le poste de préfet d© la Propagande était devenu vacant par la mort du cardinal Ledochowski. Ce polonais, ancienne victime du Kul-turkampf et prisonnier de Bismarck, s'était réconcilié avec le gouvernement urus-sien. A la Propagande, il se montra spécialement hostile au gouvernement français, si bien que l'ambassadeur de France dut rompre avec lui les rapports. Gotti lui succéda. On espérait que dans cette charge il réparerait quelque peu les erreurs de son prédécesseur. L'empereur Guillaume étant venu à Rome en mai 1903, invita Gotti au déjeuner de la légation do Prusse près le Vatican, et le combla de prévenances. Peu de mois plus tard,

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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