g9e année 214 L' INDÉPENDANCE CONSERVATION FAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNI: 1 PENF*V LE NUMÉRO CONTINENT. . 15 CENTIMES HOLLANdE S CENTS ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : TUDOR HOUSE, TUDOR ST.. E.C. 4 11, PLACE DE LA BOURSE TÉLÉPHONE: CITY 3960 TELE.: 311-57 et 238-75 MERCREDI 11 SEPTEMBRE 1918 En vente à Londres à 3h. le mardi 10 septembre (3 MOIS. 9 SHILLINGS LBONNEMENTS -j 6 MOIS. 17 SHILLINGS il AN. 32 SHILLINGS LA SITUATION La guerre ] Mardi, midi. ; L'offensive allemande, qhi, au prin-emps dernier, signifiait, dans l'esprit de outs la population germanique la fin ictorieuse de la guerre pour les empires entraux et la domination du monde à irève échéance ]wnr la dynastie des Ho-lenzollern, s'est transformée depuis le 8 juillet en une retraite humiliante. Au-ourd'hui les "invincibles légions de juillaume II" ont regagné leurs an-iennes lignes de combat, ou à peu près, t malgré les sacrifices consentis tant en matériel qu'en frommes, elles *ont ré-luites à la défensive, sans espoir de pou-oir jamais reprendre l'initiative des ttaques sur n'importe quel point du ront. Certes, conduite par des généraux ont il serait puéril de méconnaître l'ha-ileté, l'armée allemande est loin d'être puisée. D'autre part, il faut se garder . accepter à la lettre toutes les légendes ue des gei^s trop optimistes mettent en ireulation, en affirmant que les troupes entonnes sont profondément démo-alisées. Evidemment, ces hommes ui avaient été grisés par les succès in-ontestab'les que leur donna les avances apides en Russie, en Roumanie et, tout écemment en France, n'ont plus le ?ême moral après les défaites sanglantes ssuyées journellement depuis environ eux mois. Mais, telle qu'elle est, l'ar-lée allemande reste une machine ormidabls qui, mise en aotion dans la éfensive, peut encore nous faire éprou-er des revers partiels et momentanés. Pour le moment., nos adversaires ont, emble-t-il, repris plus au moins posses-ion cî'eux?Mêmes;,- et en de nombreux ndroits du front d'attaque tàiit en Flan-îe que sur la Somme et sur l'Aisne, leur ppo.sitjoh est çedevenu.e plus forte et. dus déterminée. Néanmoins,- les troupes ie]ges, dans une opération qui signale me fois de plus la valeur de notre armée t- l'autorité de ses chefs, ont lieureuse-nent étendu, dans la nuit de dimanche ! lundi, les succès qu'elles s'étaient- assîtes le 26 août et que l'ennemi a vai-teme-nt tenté de neutraliser il y a quelques ours.Des deux côtés de la route de Steen-traete à Dixmude, sur un front de près !e deuî kilomètres, nos fantassins, après ne très brève préparation d'artillerie, nt pénétré dans les positions avancées Demandes et le terrain conquis et main-3nu par eux s'étend à plus d'un kilomètre au nord de Kippe. Les défenseurs nnemis, après une âpre lutte oorps.-à-orps, ont été mis en fuite ou'capturés, 'lus au sud, à l'ouest de Saint-Julien, ios détachements ont pénétré par sursise dans lés premières lignes ennemies ur an front de deux kilomètres et demi t sur une profondeur moyenne de cinq , six cents mètres, et s'y sont établis près un combat désespéré. Ces deux ac-ioBÉ simultanées ont permis aux Belges le prendre des positions très avantageu-es et de faire d'importantes captures — 50prisonniers, 15 mitrailleuses et du ma-ériel de tranchée — sans avoir subi des sortes sérieuses. Sur le- front de la'Lys, entre Ypres et s Canal-de La Bass-ée, il n'y a rien à si-•naler. Plus su sud, à l'extrémité nord tu front d'attaque principal, un détachèrent ennemi tentant une reèbnnai — ance .a, été repoussé au nord d'Arleux-«-Gohelle.La bataille engagée pour la prise de 'ambrai s'est poursuivie sans répit, mal-ire la pluie violente qui n'a cessé de tom->er hier. Les combats les plus-obtinés se ont développés dans 'la > région du bois l'Havrincourt et immédiatement au sud ■ers Gionaêauooilrt. Au nord du bois, les roupes anglaises et néo-zélandaises ont in porté les positions allemandes sur le ilateau qui surplombe la ligne d'Hinden-vurg ; dans le bois, d'autres unités anglaises ont avancé leur ligne vers l'est. Il y a eu une lutte particulièrement ardente pour la possession des anciennes tranchées britanniques dur la crête dominant Gouzeaucourt, et à la fin de la journée nos alliés avaient reconquis ces positions et enlevé le bois de Gouzeaucourt à l'adversaire. Au sud, les régiments du général Byng ont poussé leur front jusqu'aux confins orientaux du village d'Epehy, à l'ouest de Le Catelet, sur la voie ferrée de Péronne à Cambrai. Au sud de Roisel, les troupes britanniques ont occupé Vendelles et ont pénétré dans Vernand. importante localité sur la route d'Amiens à Saint-Quentin, d'où elles ont progressé vers l'est. Au nord de la Somme, les troupes françaises des armées Pebeney et Hum-bert ont emporté les villages de Etreil-lers" et de Roupy. Au delà du canal de Crozat, elles ont ocoupé Grand-Sérau-ccurt, Avesnes, Clastres, Montescourt-Lizerolles, Jussy'et Remigny. Des détachements de la oe armée ont traversé le canal de Crozat, en face de Liez, et ont capturé le fort de çë nom ainsi que le bois au nord-ouest des fermes Rouge et de Caulers.. Entre l'Oise et l'Aisne, il^y a eu de violents combats d'artillerie et d'infanterie, l'ennemi''tentant obstinément d'arrêter l'avance victorieuse de l'armée du général Mangin vers la ligne de Siegfried et d'Alberich. Deux puissantes contre-attaques allemandes livrées dans la région de Laffaux au cours de la nuit de - - 1 dimanche, ont ete repoussees avec des pertes sanglantes, laissant 80 captifs -— appartenant à cinq régiments différents — aux mains de nos alliés. Dans la journée de lundi, des unités françaises, surmontant la résistance furieuse de .l'adversaire, ont e'ncofe progressé dans" la direction de Laon et ont capturé les bri-quetteries et la gare de Servais. De même jour, lés troupes franco-améri-caines ont également étendu leurs positions dans la région au nord de Laffaux, ainsi qu'entre l'Aisne et la Vesle, dans la région de Glennes. Sur le reste du front occidental, à signaler une heureuse reconnaisance exécutée par les troupes du général Gou-raud dans la région du Moul-sans-Nom, et l'échec d'une opération similaire ennemie à l'ouest d'Auberive. ainsi que d'une attaque allemande sur les avant-postes américains en "YVoevre. En Italie, l'activité combattive a sén-siblement diminué et on ne rapporte que de0 rencontres de patrouilles à Chiese et sur le mont Corno, ainsi qu'un duel d'artillerie intermittent entre le Lac de Garde et le Val Lagarina. En Macédoine, les troupes grecques ont. avancé leurs, avant-gardes dan§ la vallée de la Strouma et ont occupé la ligne Ka'karaska-Kalendra-Haznatar Sans grande opposition. Il y a eu des actions d'infanterie plus ou moins vives sur'presque l'entièreté du front, spécialement à l'ouest du Vardar, dans la boucle de la Tcherna, dans la région de Monastir et entre les lacs Presba et Ochrida, où une tentative d'attaque ennemie a été brisée avec des pertes sévères pour les assaillants.Le règne de la terreur sévit toujours à Moscou, où plus de cinq cents personnes ont été arrêtées et un grand nombre d'entre elles exécutées pour venger la mort du "ministre" de l'intérieur TJritski et les blessures de Lenine, dont la meurtrière, Dora Kaplan, a également subi la peine de mort sans la moindre forme de procès. Les représentants diplomatiques neutres, s'alarmant des arrestations en masse, ont fait une démarche près du Commissaire des affaire^ étrangères, l'informant que si ces atteintes"à la liberté des gens rie cessaient pas, leurs gouvernement- feraient conduire à la frontière tous les Boisb.évistes russes qui pourraient se trouver dans leurs pays respectifs. m LE FRONT OCCIDENTAL ïUR LE FRONT BELGE Le succès de Kloostermolen Voici quelques détails complémen-sires sur le brillant succès des troupes jelges dans la nuit du 3 au 4 septembre : > "Pendant l'action qui a don-né lieu à les corps à corps violents, de nombreux icte« d'héroïsme ont été accomplis par ios. troupes. Le soldat Van de Vyvere cohdit sur les servants d'une mitrailleuse ÎOrçemje, les mjt tous hors de combat. puis retourna l'engin et s'en servit pour mitrailler les Allemands à b#ut portant. Le soldat Gérard, malade et exempt de service depuis plusieurs jours, a néanmoins voulu être de l'expédition, au cours de laquelle sa conduite a provoqué l'admiration générale. L'AVANCE BRITANNIQUE Y De l'envoyé spécial du "Temps.") Le 2 septembre a été un jour de gloire pour, les tanks britanniques et l'on peut affirmer qu'ils ont grandement contribué au succès. Dans les précédentes opéra- ' tions, les Allemands avaient pu, jusqu'à lin certain poinL, rejeter la cause de leur* revers sur la surprise occasionnée par l'intervention des chars d'assaut ; mais, Luette fois,, ils ne peuvent invoquer pareille excuse! Ils.attendaient l'attaque, et pour y. parer ils avaient mis en batterie des masses de canons spéciaux,des centaines de mitrailleuses, et cela n'a rien change à l'affaire, car il résulte de témoignages irrécusables*que dès qu'ils virent apparaître leurs terribles ennemis, les mitrailleurs allemands cessèrent de lircr, et suivant l'exemple des fantassins, plongèrent: 'au fonds de leurs abris. Lorsque l'on procéda au nettoyage de ces derniers certains des équipages, \oyant que leurs camaradesde l'infanterie se heurtaient à la résistance des Allemands, n'hésitèrent pa's à descendit de leurs chars et à leur donner un sérieux coup de main. Pendant la journée d'hier, au moment où les Canadiens partaient à l'attaque contre Ecourt-SaiWt-Quentin, une grosse agglomération située à trois kilomètres au nord de la route Arras-Cambrai, ils ne furent pas médiocrement étonnés à la vue de deux civils qui, bravant le Barrage allemand et le britannique,- arrivaient droit sur eux : -c'étaient deux hommes relativement jeunes, lesquels déclarèrent que dimanche dernier, c'est-à-dire le 1er septembre, lorsque les Allemands avaientjait évacuer le village, Us avaient refusé de leur obéir, et avec quarante-deux autres personnes, en majorité des vieillards, s'étaient réfugiés et barricadés dans leurs caves. Le 3 au matin, entendant que les Britanniques Se rapprochaient et craignant d'être enlevés au dernier moment par l'ennemi, ils avaient risqué le coup et franchi les deux barrages. Lorsque les Canadiens furent maîtres- d'Ecourt, les quarante-deux personnes vç montrèrent, et dans L'excès d^jov, que leur' causait leur délivrance, sautèrent au cou de leurs libérateurs et leur donnèrent toutes sortes d'indications précieuses peur la suite des opérations. Elles expliquèrent qu'il leur a\ait été facile de discerner que les affaires de l'èn-nfemi n'étaient pas brillantes, car depui-* la fin de juillet, son attitude envers la population avait changé radicalement. Autant les Allemands se montraient arrogants jadis, autant ils étaient devenus conciliants et ne se donnaient même plus la peine de cacher le découragement que provoquaient chez eux leurs derniers revers. Au surplus, ils paraissaient extrêmement fatigués. OPERATIONS^ NAVALES L'es sous-marins détruits Dans Un message semi-officiel de Berlin, la destruction des 150 sous-marins dont l'amirauté britannique a récemment publié la liste, est implicitement admise bien que le message essaye d'ergoter. Il y est dit aussi que les faits seraiç-nt plus sérieux si le nombre de sous-marins construits ne dépassait le nombre de ceux détruits. OPÉRATIONS AÉRIENNES L'activité britannique Le 8 septembre.—Ciel couvert. nombreuses averses ; vei.t violent. 5 appareils ennemis détruits et 2 désemparés. Aucun appareil britannique n'est manquant. 5 tonnes de bombes lancées pendant le jour. Mensonges boches L'n communiqué allemand prétend qu'au cour= du mois d'août 565 aéroplanes eiinetnis ont été abattus, dont 62 par l'artillerie, et que les Allemands n'auraient- perdu eux-mêmes que 143 aérbplan.és. Ils auraient détruit 52 ballons et en auraient perdu 86. Un communiqué britannique avait d'avance fait "justice de ces assertion? mensongères. Ce communiqué fixait à 465 le nombre des appareils ennemis abattus depuis le 8 août, et dont la destruction -avait été nettement établie, sans y comprendre 200 autres appareils désemparés dont un grand nombre avaient dû finir par s'écraser sur le sol, ni les nombreux appareils abattus par l'artillerie. Si on y ajoute les 224 appareils allemands abattus ou mis hors d'action par les aviateurs français en août;, on verra une fois de plus que l'é-nôrmité d'un mensonge n'effraye jamais les Boches. Quant aux ballons, les Britanniques en ont détruit 61, les Français 49, et- les Belges 7 { total, 117. Y EN AFRIQUE ORIENTALE Nouveaux succès britanniques Après une rencontre avec les colonnes britanniques près de Lionne, entre le 30 août et le 1er septembre, les détachements ennemis se sont retirés vers le nord, suivis de près par nos Alliés, pendant que d'autres détachements britanniques se transportaient rapidement au-delà de la vallée du Lurio pour couper la retraite des forces . allemandes. Le 2 septembre les Allemands traversaient la route de Malena à Muletère, leurs ar-riere-gardes étant attaquées par les troupes britanniques. Le 6 septembre, dans le voisinage d'Anguros (sur le Lurio supérieure à .400 kilomètres d.i port-Mozambique), l'ennemi était rattrapé par deux colonnes britanniques qui l'attaquèrent simultanément du sud et sud-est le repoussant vers l'ouest avec des pertes sévères en tués et en prisonniers. LES EVENEMENTS EX RUSSIE ■<s> Le nouveau traité de Brest-Litovsk Le résumé suivant du traité de paix revisé intervenu entre l'Allemagne et la Rtc-sie, a été transmis par le service de. T.S.F. du "gouvernement" des Soviets: " Le 27 août, à Berlin, trois accords ont été signés entre la Russie et l'Allemagne. On se propose de définir immédiatement la ligne frontière sur tous les fronts. —. L'Allemagne évacuera tout le territoire occupé à l'est de l'Esthonie et de la Livonie, immédiatement après que les frontières auront été établies. Les autres territoires occupés à 1 est de l'Allemagne seront évacués lorsque la Russie aura exécuté celles de ses obligations financières, qui doivent être remplies, dans !as. quatr,e-.proeh.ain>- rtjoi:». Le territoire à l'ouest de la Bcrezina sera éva-oué lorsque la Russie aura rempli ses autres obligations financières., A l'exception de ces parties séparées de la Russie, pour lesquelles il est traité, l'Allemagne n'appuyera pas la formation de nouveaux Etats indépendants en territoire russe. La Russie combattra contre les troupes des Puissances de l'Entente en Russie ^septentrionale. ( ! !) La garantie est donnée que, après l'évacuation des troupes de l'Entente, il n'y aura plus d'obstacles à la navigation et à la pêche russes sur la côte russe. La Russie accepte la situation en ce qui concerne l'Esthonie et la fcivonie et renonce à sa- souveraineté sur elles. Leur' destinée doit être décidée d'accord avec les vœux de la population (!!?). La Russie a le droit de transit sans taxation a Reval, Riga, Windau et leurs ports libres et territoires. Toutes les régions de la mer Noire, en dehors du Caucase, seront évacuées par l'Allemagne après la ratification du traité russo-ukranien. Les régions mentionnées dans le troisième "Univer-sal" ( ?) ukranien seront'évacuées au J)lus tard lors de la réunion de la Conférence de la Paix générale, à moins que lé traitée de paix russo-ukranien "mait été conclu avant cette date; il en est de même poulies lignes de chemin de. fer Rostoff-Voro-nezh, Taganrôg-Rostoiï et Taganrog-Koursk, qui seront- aussi remises ^ la Russie dès qu'elle voudra les reprendre pour le transport des marchandisev russes ( ?). Pendant que la région du Don sera occupée par elle, l'Allemagne fournira une certaine quantité de charbon à la Russie. En échange, la Russie fournira une certaine quantité d'huile de Bakou La Russie accepte la reconnaissance par l'Allemagne de l'indépendance de la.Géorgie et le district de Bakou est assuré à 1a. Russie. Les navires de guerre qui ont été pris après la ratification du traité de' Brest-Litovsk sont reconnus par l'Allemagne comme étant la propriété de la Russie. Toutes les obligations financières entre la Russie et l'Allemagne, y compris tous le? paiements relatifs à la guerre, pour les prisonniers de guerre, les dommages causés par suite de l'annulation des emprunts et de la méconnaissance des droits de propriété en Russie t— y compris ceux créés par la nationalisation des entreprises industrielles jusqu'au 1er juillet — doivent être estimées à 6 milliards de mark (Fr. 7.500,000.000). Cette somme sera payée à l'Allemagne : Fr. 1 milliard 250.000,000 en marchandises ; Fr. 1 milliard 250.000,000- par l'Ukraine; Fr. 3,125,000,000 en or et en billets de banque: Fr. 1,250.000,000 en marchandises et en billets de banque allemands ou ( ?et le reste) ©n- or ou en billets de banque russes. Les dépôts en banque seront remis de part et d'autre aux commissionnaires des Etats respectifs. Toutes les taxes sur les testaments seront perçues par l'Etat auquel appartiennent les héritiers. Toutes les revendications civiles qui ont été élevées pendant la guerre seront solutionnées pat un tribunal arbitral, dont la composition sera déterminée dans la suite. Le comité exécutif central des Soviets a ratifié les trois traités conclus en^tre l' Allemagne et la Russie, dans' la soirée du 2 septembre. Les otages de iMoscou Parmi les multiples personnes p-riset comme otages par les Bolshévistes S€ trouvent les grands-ducs Dmitri Pavlo-vitcli, Paul Alexandro-vitch, Nicolas Mi-khailovitch, Georges Mikhailovitch, le prince Gabriel Contantinovitch, M. Ver-khovsky, ministre de la guerre dans k cabinet Rerensky ; les comtes Potok e1 Sabello, les généraux Natchisheffanski Barouzoff. Komaroff, Vintuloff et Toll ainsi que de^nombretix autres officiers el hommes éminents de Moscou. L'attentat contre l'ambassade britan= nique Les représentants diplomatiques des pays neutres ont- formulé une vive protestation contre les arrestations e( les exécutions en masse auprès du commissaire Zinovieff. Us ont dé claré que l'attaché naval britanniqin capitaine Cromie, était parfaitement au t-orisé à ticer sur les "soldats russes" ( ?) qui envahissaient l'ambassade et à- défen dre l'inviolabilité des archives de l'am bassade. Dans les cercles diplomatique: ou ne s'attend pa-s à ce que le "gouverne ment" bolsbéviste consente à donner 1; juste satisfaction demandée. Autour <ie la guerre ALBANIE — Il „ existe en Albanie depuis l'au tourne de 1916 une république dite Ré publique de Koritsa. A cette époque le, troupes du général Sareail s'emparèrçn de la ville de Koritsa et la région du la< Malik, précédemment occupées par le: Autrichiens. Le territoire en questioi se trouvait situé entre la Serbie.au nord est et la Grèce au sud-est, mais étai d'apfès le traité de Bucarest, territoir< Albanais. Le colonel français qui com mandait les troupes d'occupation. -voyant forcé d'établir une administra tioii civile, décida de fonder une repu blique autonome sçus* la protection de Alliés. Un conseil des ,ancj»ns compo-i de Musulmans et de Chrétiens, a ét< créé pour la direction des affaires, et 1; république s'est déjà agrandie à plusieur •reprises ensuite de l'avancé des Alliés. AUTRICHE-HONGRIE — Une des.conséquences de la guerl' est que la Hongrie a cessé d'être un pav presqu'exclusivement agricole; une fort: impulsion a été donnée aux industrie hongroises qui essay vnt ' par de haut salaires d'attirer les meilleurs ouvrier autrichiens., La "Zeit" de Vienne 1-constate à regret, tandis le Temesva ".Hirlap" répond que le temps de l'in dépendance économique de la Hongrie est arrivé et que celle-ci ne jouera plu dorénavant le rôle de simple fournisse!! de produits du soi et de niatièrés pre mières, dont l'Autriche tirait tout le pro fit. CHINE — Hsu-Shih-Chung a été élu -préside" de la Réjiublique chinoise par le Parle ment de Pékin. C'est un représentan cultivé de l'ancienne école et qui est po pu!aire, même dans le Sud. Il exist également un parlement à Canton, qu avait fait connaître, avant l'élection qu'il ne reconnaîtrait aucun présiden élu par le parlement de Pékin, qu'il con sidère cpmme illégal. DERNIERE HEURE Le Éommuniqué britannique Mardi, 10 h. 23 du matin. Hier soir l'ennemi lança une second contre-attaque contre les positions en levées par nous dans la matinée à l'oues •de Gouzeaucourt-;. il fut complètemeu repoussé. v . Notre ligne a été avancée au cours d la nuit au sud d'Havrincourt. De progrès ont aussi été faits par no troupes au nord-est de Neuve Chapell et à l'ouest et au nord d'Arment-ièrea.

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