L'indépendance belge

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s.n. 1914, 05 May. L'indépendance belge. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ms3jw87n0s/
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llO Centimes EN BELGIQUE ET A PARIS 85* ANNÉE Mardi, 5 niai 1914 ADMINISTRATION ET RÉDACTION 1 3 rue de* Habtctt, Bruxelles BUREAUX PARISIENS . 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : édition quotidienne belgique. un an 20 ii. 6 mois idir. 3 moît. 5 fr. tuxelî90uhslsr-d.i » 28 fr » 5 tr. » 8 fr. ethanger » 40 fr. » 22 fr. » bto édition hebdomadaire internationale it d'Outra-raers *> PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un an ÎÎ2> francs fiix mois,,,,. lit francs L'INDÉPENDANCE BELGE TROIS ÉDTTIQXS PAR JOUR. — SIX PAGES •/WCCTJT*ATTA1T «AV TV W/IADM ■M—S a» i«a Mardi, 5 mai 1914 Les annonces sont reçu&sJ A BRUXELLES : ans bureaux du jou' oa-L A PARIS : il, place de la Bourse. A LONDRES : chez MM, John-F. Jones <£ G°, D® Snow Bill, Z, C. ; à l'Agence flavas, n° lijjL Cheapsirie E. G.; et chez Neyroud & Fils, LbL »°* 14-48, Queen Victoria Street, et T„ B, Browne^ Ltd. n° 463, Queen Victoria Street. % ÀMSTEUDAM : chez Nijgh & Van Bitmar, Rokia, 2* & ROTTERDAM : même Orme, Wynhaven, 443, ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE ' et Éfc SUISSE, aux Agences ue la Maison Rudolf Mossa^ jR ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à MHwl Turin et Rome. &£î£W«YORK : T.B. Brovrae. Ltd. L East42nd StreeU • Édition du matin 1 aujourd'hui Revue politique. LE MbAlQUt: ET LES ETATS-UNIS. -L'armistice. — L'attitude du général Carraaza. — Les intentions du président Huerta. — Les réfugiés. En Turquie. — La réorganisation de 1e flotte. au Brésil. — Le message présidentiel. En Autriche. — La santé de l'empereui François-Joseph. La Vie à Paris, par Jean-Bernard. En France. — L'incident Caillaux-d'Adhères. — Le duel. En Belgique. — Une lettre de M. de Bro-queville.Chronique mondaine. i,es Théâtres à Bruxelles. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspon liants. . Bulletin hebdomadaire de la Bourse de Paris (5e page). Les dépêches suivies de la lettre t sont celles qui ont paru d'abord dan notre première édition, publiée à 4 heu res de l'après-midi; les dépêches suivie rie la lettre B sont celles qui ont pan d'abord dans notre deuxième édition publiée à 6 heures du soir, les dépèche suivies de la lettre C sont celles qui on paru d'abord dans notre troisième édi tion, publiée le matin. BRUXELLES, i mai Revue Plitique La situation au Mexique ne s'est pa; modifiée sensiblement mais on a l'ira pression .que le président Huerta a ir rémédiablemehi perdu la partie. La re traite de M. l'ortiilo y Rojus comme mi nistre des affaires étrangères est- conlir mée et c'est là le signe le plus certaii rie la désagrégation du gouvernemen provisoire qui maintenait la dictatur .du général Huerta. On assure de sourc américaine que M. l'ortillo y Rojas au l'ait lait valoir au conseil de-f ministre que la démission du générai HUèl'tl était la seule solution possible à la cris actuelle. Dès lors, son maintien cdmm ministre des affaires étrangères dève liait difficile,puisque le général Hhért ne veut pas envisager la solution pré conisée par M. Portillo y Rojas. Pourtant, il ne l'ait aucun doute que 1 situation personnelle du président di Mexique soit fortement ébranlée. Il es à remarquer que les représentants dé trois puissances médiatrices, l'Argen line, le Brésil et le Chili, se sont adres sés au chef constitutionnaliste, le gé néral Garranza, aussi bien qu'au prési dent Huerta pour obtenir que des délé gués soient désignés pour conférer ai sujet de la médiation avec les représen tants de l'Argentine, du Brésil et d Chili. On peut en conclure que clans l'ii) tention de ceux qui prirent rinftiativ d'une médiation, cette médiation do porter sur le conflit entre fédéraux e constitutionnalistes mexicains comm sur le conflit entre les Etats-Unis et 1 Mexique. Le président Huerla aurait ae mis que la médiation soit ainsi étendu à l'ensemble du problème mexicain < il accepterait en principe à traiter ave les constitutionnalistes. Si ces dispos lions se confirment, on peut être certai de la. chute prochaine du gouvernemei du général Huerta, car il est acquis qt le gouvernement de Washington n'ai mettra aucune solution qui ne compo tei" pas l'élimination du pouvoir d général Huerta. On assure même qui pour atteindre ce but, les Etats-Un sont résolus à faire marcher leurs troi pes sur Mexico dès que le corps de di barq'uement du général Funston aui opéré sa concentration à.la Vera-Cru: On conçoit aisément que la médiatio doive être difficile dans, ces condit.ior et le général Huerta ne doit se faire at cune illusion sur l'issue de l'aventui clans laquelle les circonstances l'ont ei gagé brusquement. Quant aux Etat: finis, malgré toutes les fautes accunn lées par la p 'itique personnelle de î\ Wilson, ils voient maintenant la poss bilité de trouver à bref délai une issv normale à uni situation qui s'était con pliquée à l'extrême par des erreurs c tactique déconcertantes de la part de c( dirigeants américains, qui se vantei volontiers d'être les -lus ardents des p: titistes. Le bruit, ayant couru avec persistant A Saint-Pétersbourg que le gouverna ment envisageait l'éventualité de la di solution de la Douma, une note officiel a démenti ce bruit. 11 n'en reste p; moins que la situation laite au Part ment russe est assez délicate et la di c.ussion des budgets, qui commence ai jourd'hui même, pourrait réserver cîi surprises. Qu'arriverait-il si la majori de la Douma refusait à certains départ ments ministériels les crédits qu'ils r clament ? Oe serait la crise ouverte ei t,,.e i;. gouvernement et la Douma. Déjà dans l'état actuel des choses,cet criie existe à l'état de malaise perm nent. Comme il n'y a pas de véritab majorité au Parlement, le gotiverneme: sait profiter des flottements; pour rédui: fc l'impuissance toiis les éléments q lui font, opposition, il a beau jeu d'à; leurs, le Conseil d'Empire, ultra-réa par point toute l'œuvre législative de la Dauma.Aujourd'hui, le cabinet Goremy-Kine a décidé Ue poursuivre deux députés pour des discours prononcés par eux a la Douma. La liberté de la parole au . Parlement russe se trouve ainsi singulièrement menacée et les'députés s'ex-k posant à des poursuites seront singulièrement paralysés dans leur critique de la gestion gouverneriientale. Il ne faut . donc pas s'étonner que lès milieux politiques redoutent la dissolution de la Douma et que M. Milioukoff lui-même crut pouvoir prédire un prochain coup d'Etat contre le Parlement. Le gouvernement nie donc formellement que l'on ait examiné au conseil des ministres, la possibilité de dissoudre la Douma, comme le bruit en avait couru, mais il n'en est pas moins vrai que l'on cherche à limiter les prérogatives de la représentation nationale et à , modifier l'esprit, sinon la lettre, des garanties constitutionnelles concédées par le Tsar en 1906. Tout en proclamant que l'on veut maintenir l'ordre constitutionnel établi, on cède de plus en plus l à la pression des éléments ultra-conser-; valeurs et ce n'est pas M.. Goremykine qui est très qualifié pour résister à ce courant. On rêve d'une collaboration = étroite du Parlement, mais on sait que ' 1 cette collaboration n'est possible que s'il , y a à la Douma une majorité conserva-i trice stable pour s'y prêter. Or, il n'y a l pas de majorité à la Douma en dehors du parti progressiste et celui-ci ne voit pas la possibilité de collaborer avec le gouvernement s'il s'obstine dans la voie . réactionnaire où il s'est, engagé. Voilà la situation, qui est certainement loin d'ê- : trie rassurante pour ceux qui ont cru . = réellement à la possibilité du développement de la politique intérieure de la i Russie sur des bases constitutionnelles et. parlementaires, alors que le pouvoir ■ impérial est resté essentiellement autocratique. ? Le Mexique et les Etats-Unis t ; Les intentions du président Huerta i La Yera-Cruz, dimanche, 3 mai. ■ Des bruits persistants' continuant, à cir-' eitfé'r- séW'rf losqutws ie présjctent Huerta a i l'intention de démissionne^ à condition - qu'il soit assuré d'an saul-condurt pour un - port et mis à bord d'un vaisseau & guerre - étranger. (a) i La situation du général Huerta Le dictateur reuoute d'être assassiné l De Washington au « 'finies ». — Les i puissances médiatrices sud-américaines t ont annoncé leur intention de tenir une: 3 conférence. On tient pour assuré que le gouvernement de Washington acceptera - cette proposition si les Mexicains l'acoep _ tent euc-mêmes. Si la conférence a lieu, il - est probable que ce sera à l'étranger, afin d'éviter toute accusation d'influence arné- i ricaine. On ne peut pas dire que la situation -ae l soit améliorée. Les nouvelles du .Mexique sont confuses c et peu satisfaisantes. Les constitutionna-t listes ; semblent devoir attaquer de nou-t veau Tampico. e 'Quelques soldats de l'armée du général e Huerta ont essayé hier, sans grande con-t. viction, d'engager une escarmouche avec e les Américains qui gardent les conduites ;t d'adduction des eaux de la Vera-Cruz. '1 c ne s'est rien produit, sinon qu'on a brûlé j. des cartouches inutilement, mais l'incident n démontre combien l'atmosphère est ch3r-it géé". e A Tampico on croit savoir que le minis-]. tre de la marine et les navires de guerre américains coopèrent avec les croiseurs H britanniques pour assurer le retour aux i mines de pétrole d'un nombre de person-s nés.suffisant pour faire fonctionner, avec i_ las ouvriers.qui n'ont pas déserté leur pos-i. te, les puits et les conduites, dont cer-a tains . rit fort délabrés. Comme la région pétrolière est assez ri éloignée de Tampico, on espère que les 5 propriétés étrangères ne subiront pas de i_ gros dommagés. Il est bon de dire que ces .e propriétés ne sont pas entièrement entre [. des mains anglaises.. Un peu plus de la •_ moitié probablement appartiennent. a des Américains, et des capitaux belges et alle-[ mands sont aussi représentés dans cette région. P On dit que Mexico est tranquille, mais toutes espèces d'histoires ont cours en ce. e qui concerne les intentions du général ls Huerta Ce dernier, dit-on, a est sur ses !( boulets politiquement et physiquement ». On dit qu'il médite un coup et qu'en même temps il a tellement peur d'être assassiné qu'il couche dans un automobile mar-,e chant toute la nuit, et qu'il y dort une bou-teille d'eau-de-vie à la main. (a) 3- L'ARMISTICE e Washington, dimanche, 3 mai. is Suivant une dépêche reçue par le dépar-tentent de la marine, un armistice aurait =- été conclu entre les fédéraux et les consti-1_ tationnalistes à Tampico. (a) 'S Mexico, dimanche, 3 mai :e Le ministre de la guerre a ordonné a ;- tous les commandants des fédéraux de sus-pendre les hostilités en raison de l'armis-r tice. , (a) Mexico, lundi, 4 mai. ■R M Casasus, l'ancien ambassadeur du Mexique aux Etats-Unis, qui se trouve à Carlsbad, a reçu l'ordre de se rendre im-" médiatement b. Washington. On ignore la f.' nature de la mission dans i! est chargé, (b) |! L'attitude du général Carranza c. El Paso, dimanche, 3 mai. ent de suspendre les hostilités contre le :néral Hueirta pendant que le différend, du ex.que avec les Etats-Unis est soumis à médiation de l'entente de l'Argentine, du résil et du Chili' Une note à ce' sujet a é envoyée à Washington, hier. (a) Les réfugiés Mexico, dimanche, 3 mai. Un train bondé d'Allemands est para >ur la Vera-Cruz. (a) A MEXICO Vapeur coulé Mexico, lundi, i mai. Une dépêche de Manzanillo annonce que vapeur mexicain « Luelia » a été coulé ir suite de l'explosion d'une mine sous-arine placée dans le port à l'intention du tpeur américain « Raleigh n. Les pertes ; sont pas encore connues. (b) La situation des étrangers Washington, lundi, i mai. M. Stadden,consul des Etats-Unis à Man-iniilo, est arrivé à San Diege i bord du Leonora », l'amenant 259 réfugiés. Il ra->nte qu'on lui a accordé quarante-huit Mires pour s'en aller et que le pavillon néricain est foulé aux pieds. On dit aussi que les consuls américain allemand ont évité le massacre des Amé. sains dans le district de Colima.' L'attaché norvégien a été forcé de se ré-gier à bord du « Léonora ». Le contre-amiral Mayo l'apporte que les déraux ont pJacé des mines dans le fleu-i t'anuço, a Tampico, depuis l'einbouchu-jusqu'aux abords de la ville. 11 dit éga-ment que les fédéraux, et les rebelles se nt accordé un armistice temporaire, (b) Nouvelles de l'Étranger ALBANIE Le mouvement insurrectionnel Durazzo, dimanche, 3 mai. Hier soir, à 7 heures, le gouvernement a çu de Koi'iitza des nouvelles suivant les-lelles les troupes albanaises avaient,dans journée, attaqué avec succès lés irisur->s, réoccupé de nombreux vUlages qui se ouvaient au pouvoir de l'ennemi et s'é-ient. avancées jusqu'à Bornati, pt-ès de oionia. ' Le gouvernement est convaincu ie Kolonia sera réocoupé très prochâinè-ent.Ije mouvement politique s'étend à l'Alba-e tout entière. Partout on s'arme pour ter au secours des régions menacées par :nnemi. A Tirna, 2,000 volontaires Se. sont ïi'ôlées et marchent sur Koritza. Ije gdu-srnement espère qu'avec les volontaires Eliasan, Berat, Dibra, Liouma: et de la •gion de Mali, il lui sera possible d'étouf-r procnptement le mouvement insurrec-jnncl.Des télégrammes arrivés de l'Epire pré-mtent la situation dans cette région com-e menaçante. L'Epire serait en proie à marchie la plus complète. Zogral'os ne ■rait plus maître de la situation.- La popi> tion musulmans serait livrée sans dé-nse aux exactions des bandes insurgées. (a) Janina, lundi, 4 mai. La région d'Argyrûcàstro est' de plus'en us menacée par des bandes, albanvi.-'f-s. ? gouverneur Zographos a quitté Argyro-tstro pour se rapprocher de Ja frontière *ecque. Les troupes helléniques sont mns-;es auprès de la frontière, prêtes à i'nterve-r aiu cas où des massacres viendraient à i produire. (a) ALLEMAGNE Grève d'étudiants Berlin, lundi, i mai. Les étudiants de l'Ecole .supérieure de immerce se sont mis en grève parce que professeur Ca'strow, l'ancien recteur de it établissement qui s'était dévoilé depuis uisieurs années pour leur organisation, a é brusquement congédie par les diri-iants des Cliambres. de commerce, (aj Dirigeable avarié Hambourg, lundi, 4 mai. Ce matin, le dirigeable n Hans» » sortait ; son hangar de Fuhlsbuttel, lorsqu'il fut •coué par le vent et projeté contre la porte entrée du hangar. Le gouvernail fut en-jmmagé. Les réparations dureront quelle. temps. (a) Les lignes de navigation Hambourg, lundi,- 4 mai. Les négociations qui se continuent à Co->gne entre le Lloyd de l'Allemagne du ord et l'a Compagnie Hambourg-Amerika nt permis de constater l'accord1 des'deux arties concernant, rétablissement d'une s-ploitatdon commune des lignes de l'Aîné-quie du Nord et de l'Extrême-Orient ap-Pl>arte-nant aux deux compagnies. (c) AUTRICHE-HONGR5È La santé de l'Empereur Vienne, dimanche, 3 mai. D'après le bulletin publié ce soir concer-ant l'état de santé de l'Emi>erSiur, l'éta atarrlial est. tout à fait statioiin-aire. Dans après-midi, l'Empereur s'est promené pen ant une heure dans la petite .gaileiie. (a La santé de l'Empereur Vienne, lundi, 4 mal. Le bulletin de nté de l'empereur Fran ois-Joseph di. que la deuxième partie de 11 uit a été de nouveau troublée, mais qu< état général est, malgré tout, satisfaisant (a; A propos de l'entrevue d'Abbazia Vienne, lundi, 4 mai. La « Sonn- und Montag Zeitùng » écrit ,'entrevue d'Abbazia a nat..rellement dé iu à ceux qui ont toujours caressé l'es oir de réussir à semer la discorde entrt faite entente dont l'antrevue a été une ncut velle manifestation ne pouvait naturellement pas atténuer lesur mécontentement Le journal viennois s'étonne qu'après avoir induit le public en erreur pair la perspective d'Un vaste krach de la Triple Alliance, u se soit trouve des organes étrangers pour prétendre que l'entrevue d'Abaz-zia a été un grand fiasco parce que de nombreuses divergences d® vues se seraient produites entre le comte Beirchtold et le marquis di San Giulkino. Le journal ajoute qu'on est trop bien Informé en Autriche sur la laçon dont s'est déroulée l'entrevue d'Abazzia et sur le résultai de cette dernière pour que de pareilles assertions, puissent provoquer autre chose qu'un sourire d'indulgence. (a) BRÉSIL Le message présidentiel Rio de Janeiro, dimanche, 3 mai. Le Congrès s'est réuni Le message présidentiel préconise une politique d'économie et de justice et la proclamation de l'abrogation de l'état de siège. Le message constate la cordialité des relations internationales qui est généraiie et qui a permis en particulier à l'Argentine, au Brésil et au Chili, dans leur zèle commun pour la con-Iraternite internationale, d'offrir leurs bons offices aux Etats-Unis et au Mexique en vue de donner une solution aux différents conflits susceptibles de génier la posi-tique constante de rapprochement toujours plus accentué en Amérique. Le succès de la médiation est difficile, mais non impossible.Le. message signale l'importance et la cordialité des visites de M. Roosevelt et du prince Henr.i de Prusse. Il remercie les Etats-Unis pour la réception qu'ils ont faite à M. Lauro Multer en 1913. Il constate que les frontières avec la Colombie et les trois Guyaries sont encore indéterminées. La lutte contre la fièvre jaune continue avec succès. L'armée ne -répond pas aux nécessités modernes. 11 importe de modifier le mode de recrutement et de constituer des réservas qui seront la base de notre future grandeur militaire. L'école d'aviation compte trente-cinq militaires. Il convient d'augmenter les crédits qui lui sont affectés.En 1913, les lignes de chemins de fer ont augmenté de 2,303 kilomètres. La.longue}-,r totale des lignes, était de 24,590. ki- ICCl^'-p- lïn 1913, les recettes pour le Central Bra-zil ont été de 43,822 contos. L'excédent a été de 6,052 contos. Pendant l'année.précédente, les dépenses avaient été de 49,G83 contos et les recettes de 5,CCI contos. On . es,père qu'en 1914 le déficit disparaîtra. En 1913, les droits perçus par le service de la navigation ont rapporté 42,359 contos.La situation du Trésor est difficile, mais elle n'est pas irrémédiable. Les recettes er 1913 ont atteint. 135,750 contos-or et 407,071 contos-].apier. La dette extérieure était et décembre de 103,770,780 livres sterling et la dette intérieure de 726,740 coitos. Le commerce extérieur, métaux exceptés, a atteint le chiffre de 132,015,001 livres st.. soit, une diminution de 0,058,714 livres st. Les exportations de café et de càoutChou< sont en diminution de 11,499 livres stéri. La revision des tarifs douaniers est ac tacitement en préparation. (a] BULGARIE La commission financière balkanique Sofia, lundi, 4 mai Le ministre de France a communiqué aujourd'hui au cabinet bulgare la proposition diu gouvernement français d'une nouvelle réunion ds la commission financière balkanique au commencement de juin, (c] COLOMBIE Le traité avec les Etats-Unis Bogota, dimanche, 3 mai. Le ministre dès affaires étrangères £ soumis au Congrès le traité avec tes Etats Uniis relatif à Panama. La minorité l't violemment combattu, mais la majorité lu est favorable et les élections des bureau? des deux Chambres ont attesté que l'opi nion du Congrès est en général favorable à ce traité. (a' ESPAGNE Congrès protestant Barcelone, dimanche, 3 mai. Le congrès protestant a eu lieu cet après-midi sans incident, grâce aux mesures a< précaution prises par la police. Dans le soirée, un groupe de Jairnistes a arrosé d< pétrole la porte du temple et essayé de l'n-eendier. La police est intervenue et les Jairnistes s'enfuirent. (a ETATS-UNIS Les grèves sanglantes du Colorado De .\ew-lurk au « 'finies » : Les juré; de la Cour du coroner de Danver (Colora do) ont rendu un verdict aux termes du quel des miliciens de l'Etat ou des gaixlei des mines, peut-être ensemble, ont mis h feu aux tentes de la colonie ouvrière di Ludlow, au cours des récentes émeutes causant la mort de femmes et d'enfants Les hommes qui ont mis le feu aux tente: auraient agi sur les ordres directs d'offi ciers de la garde nationale du Colorado. M. Garrison, ministre de la guerre, i publié à Washington un communiqué bas . sur les rapports des officiers de l'armée ré : gulière du Colorado, rapports dans lesqueii ils déclarent que les [roupeis de cet Etat on commis des excès et aggravé la situatioi créée par la grève. On dit que les officiers de la milice di Colorado peuvent être poursuivis au crimi nel et plusieurs officiers du Colorado me naccnt de demander la mise en accusatior i i gouverneur, M. Ammons. ver, après enquête, fait un grand éloge de la milice de l'Etat et rejette sur les grévistes la responsabilité du combat de Ludfow. (a) GRECE Départ de Corfou de l'empereur Guillaume Corfou, lundi, 4 mai. L'empereur Guillaume a visité ce matin le Musée. Le départ du souverain aura lieu à 1 heure de l'après-midi, après qu'il aura pris congé de la reine de Grèce. L'Empereur partira sur le « Hohenzol-lern », qui sera escorté par les croiseurs u Braslau », n Goeben » et « Sieipner ». Il se rendira à Porto-Fino et à Gênes. (a) PERSE — On mande d'Our-mia : Le gouverneur a reçu l'ordre du gouvernement persan de remettre aux mains des Turcs le caiu kurde Bàizàn. ' Ce dernier, pour éviter d'être arrêté, a pris la fuite. (a) RUSSIE Essai de mobilisation Sujnt-Pétersbo'urg, dimanche, 3 mai. Un ukase du Tsar vient d'être publié ordonnant un essai de mobilisation dans deux circonscriptions du gouvernement d'Iékaterinoslaw et la convocation des re-servisites dans deux autres circonsarip-tions de ce gouvernement. (c) SAINT-DOMINGUE Intervention américaine De Washington au u Times » ; Une intervention des Etats-Unis à Saint-Domingue est dons tes choses possibles. Depuis plus d'un an la République de Saint-Domingue est en proie a une agitation révolutionnaire et les élections de l'automne dernier auraient facilement pu être le signal d'une explosion si des fonctionnaires et des navires de guerres américains n'étaient arrivés sur les lieux. Une canonnière américaine se trouve en ce moment près de Puerto-Plata que les insurgés seraient,clit-on, en train de bombarder et où ils auraient blessé entre autres des sujets britanniques. Depuis quelques années, Saint-Domingu est sous une sorte de protectorat financier américain. Jusqu'eiujourd'hui, cet état de choses avait parfaitement fonctionné, mail l'automne dernier les Etats-Unis avaient 0|ilpi'eusemeiit men.acé la République de Saint-Domingue d'une intervention si les politiciens continuaient leurs agissements (a). TURQUIE On dément Constantinople, dimanche, 3 mal. On déclare sans fondement la nouvelle du départ du général Liman de Sanders. Selon les journaux, le général est peirti pour Smyrne où il doit inspecter les troupes de kv garnison. (c) La réorganisation de la flotte Constantinople, dimanche; 3 mai. Le vice-président du comité de la flotte ottomane, interviewé par le correspondant Ha va s, a décl aré : Actuellement, le comité possède 4-45,000 livres turques. Son revenu annuel, qui était de 55,000 livres turques, sera certainement doublé. Les recettes des deux derniers mois montrent que les deux vilayets de Kostamouni et de Trébizonde seuls ont souscrit 250,000 livres turques. Vous voyez donc que. nous pouvons sans crainte inviter le gouvernement à prendre l'engagement de payer les dépenses pour l'achèvement du dreadnought « Fethi », puisque la maison qui le construit accorde .six ans pour en effectuer le paiement complet.Cha-que jour, le comité reçoit de nombreux télégrammes et lettres prouvant l'enthousiasme de la population de l'Empire pour l'organisation d'une puissante flotte. Je suis cer tain qu'il y aurait un mécontentement . général si le gouvernement négligeait cette ■ organisation, non dans une idée dè revanche, mais simplement pour garantir la sécurité des eûtes et veiller au dévloppement de la marine marchande. On apprend, d'autre part, que le grana i vézir aurait fait aux ambassadeurs la déclaration suivante : I.a Turquie est un pays maritime. Il a donc besoin d'une flotte puissante pour défendre. ses eûtes. Le gouvernement est très pacifique, mais toutes les commandes navales grecques seront suivies de com-, mandes navales ottomanes pareilles. Si la Grèce consent a limiter ses arme-[ ments, le gouvernement ottoman est prêt à limiter les siens. Dans le c.r contraire, il , doit prendre des mesures de précaution garantissant la sécurité de l'Empire. En agissant autrement, il irait à rencontre de la volonté de la nation. (a) — On mande de Constantinople : Le ' bruit court dans les milieux turcs bien informés que le prince Djemal-Edddne, neveu ' du Sultan, va prendre diu service dans l'ar- ' mée allemande. Les princes Abdurrahim, ! Abdul-Chelil et Fuad entreraient à l'école '' militaire allemande. (a) 1 — On mande de Constantinople: Le minis- • tre de l'agriculture a proposé de désigner M. ' Louis Esquier, agronome français, comme " directeur de l'enseignement pratique a l'école supérieure d'agriculture d'Halkali; M. Ga- 1 briel Verges comme directeur de l'école de - viticulture, de jardinage et de sérioulture - d'Haidikouy; M. Marius Carrieu comme 5 professeur d'enseignement pratique de l'é-t cole d'agriculture d'Angora; M. Bodisson i comme professeur a l'école de Brousse.Tous sont recommandés par le ministère de l'a-i griculture de France. (a) — L'ambassadeur des Etats-Unis a com- - muniqué au grand-vézir l'agrément de son i gouvernement, pour la nomination de Bus_ tem bey comme ambassadeur de Turquie à FRANCE La Vie à Paris (De notre correspondant.) PENDANT QU'ON VOTE. — A LA MEMOIRE D'UN CRAND PEINTRE. — AU TEMPS OU LES LILAS POUSSAIENT PRES DE L'ARC-DE-TRIOMPHE. — DEGAT-PONSAN. — L'HOTEL DU PEINTRE. — UNE EXPOSITION POSTHUME. — L'ART POUR L'ART î — TABLEAUX D'HISTOIRE. — LE CRAND AIR. — LES PORTRAITS. - DU TEMPS DE L' « AFFAIRE >. — UN MOT DE THEOPHILE CAUTIER. — LA DOCUMENTATION D'UN ARTISTE. — HOMMAGE POSTHUME. Pendant que le-s électeurs allaient déposer leurs bulletins, après avoir médité quelques instants dans l'isoloir,un pieux, pèlerinage m'attirait avenue Victor-Hugo, où on prépare une exposition des plus intéressantes, des plus captivantes et d'une rare beauté, l'Exposition des Œuvres intimes, si on peut dire, d'un homme qui fut un grand artiste, qui se^ rait arrivé au sommet, à l'Institut, si la mort stupide ne l'ava't frappé en pleine force. Je veux parler de Debat-Pon* san, ie peintre célèbre qui. est mort il y) a trois ans, et à qui sa veuve veut rendre ce dernier témoignage d'affection de montrer à un public restreint et choisi une centaine de to'les qui étaient les ta* bleaux préférés du maître, tableaux qu'il avait caressés d'un pinceau amoui reux et dont il ns se sépara jamais.; les gardant pour la satisfaction d'unu esthétique dont ses intimes savaient seuls l indépendance et la sincérité. Pour qua l'évocation de cette œuvre si curieuse, si intéressante, fût complète( M™ Debat-Ponsan a voulu, par un sentiment de piété que comprendront les veuves d'artistes et de poètes que cette, exposition eût lieu dans l'atelier même de Debat-Ponsan, dans cet hôtel si ori-< ginal do l'avenue Victor-Hugo, où se passa toute la vie de fièvre, de luttes et de labeur du peintre. On dirait que les morts qui ont ianimé de leurs pensées des œuvres d'art ou de poésie laissent comme l'empreinte de leur talent, le reflet de leur personnalité dans les ateliers, les cabinets de travail où ils élaborèrent ces' œuvres que nous avons applaudies, aimées, admirées et qui aux heures d'autrefois nous firent palpiter, vibi'ér et provoquèrent des émotions profondes. Ce petit hôtel de l'avenue Victor-Hugo, Debat-Ponsan l'aimait d'un attachement fait de reconnaissance. — C'est ici, me disait-il un jour, que je suis venu «l'installer le soir même de mon mariage et depuis je ne l'ai plus quitté. C'était, au début, un petit pavillon perdu dans la verdure, à une époque où les grosses bâtisses n'avaient, pas encore envahi les alentours de rArc-de-Triom-phe. Depuis les jardins se sont rétrécis,-mais la demeure do Debat-Ponsan a résisté à la poussée des entrepreneurs, et elle demeure, souriante et tranquille, ail milieu de son rideau d'arbres et sa touffa de verdure. Le jeune artistj qui allait installer là son foyer,' riche d'espérances, avait loué le modeste logis plein de tranquillité et de silence. Le succès s'affirma vite, peu à peu la fortune se laissa vaincre et ce fut, une grande, joie du jeune ménage qu'étaient venus égayer les enfants, deux fillettes et un garçon, ce fut une grande joie de pouvoir acheter la petite maison qui allait s'agrandir du bel atelier, dont on allait prolonger les constructions. N'est-ce pas l» poète persan qui a dit : « On ne connaît pas le cœur d'un homme si on ignore sa maison ». Rien n'est plus exact. Le home familial, l'abri plus ou moins lu* xueux, plus ou moins artistique, réflèta le cœur, la conscience et le talent, de celui qui l'habite. En entrant dans l'atelier de Debat-Ponsan on reconnaît, sans conteste, dans l'intimité de son œuvré, une nature d'élite, un travailleur acharné et un maître capable des gros efforts qui lui valurent de si beaux succès. Des grands peintres que nôtre génération a admirés; Debat-Ponsan est à coup Sûr un de ceux qui avaient le talent le plus souple, le plus prenant et dont, le souvenir s'est le mieux gravé dans l'esprit de ce public mobile qui papillonne autour des expositions. Son talent était fait de spontanéité dans la conception, que' secondait un travail acharné dans l'exécution. Tous ceux qui, pour un jour, vont pénétrer dans l'intimité dé son œuvre pourront s'en rendre compte-, *** Debat-Ponsan était né à Toulouse, oi; tant de générations d'artistes ont subi comme une sorte d'atavisme et où, mai-gré l'envahissement des incompétences venues de divers côtés, subsisté une sorte de culte pour la beauté dans ia peinture, la sculpture, la poésie, la musique, l'éloquence, tous ces arts que i".; anciens qualifiaient à si juste titre dire divins » qui ne supportent ni la médiocrité, ni l'à-peu-près, et qui ont \:ii'i à la vieille cité palladienne une repu: i-tion méritée qui résiste à la poussée de l'industrialisme moderne que la va peur, l'électricité implantent partout avec cette brutalité qui facilite les commodités de la vie,mais détruit cette harmonieuse existence faite de beauté, de poésie et de rêve, où se complaisent, les ■ âmes tendres, les penseurs et les artistes de la palette où de l'ébaùchoir. Fils d'un professeur au Conservatoire, après de bonnes études, dans ce vieux lycée de Toulouse, installé dans cet ancien couvent des Jacobins, d'une beauté •sévère, étrange mais si pittoresque, il I'A^aI Dnnnv AvIl' /m", |.\nf

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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