L'indépendance belge

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24 February 1917
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s.n. 1917, 24 February. L'indépendance belge. Seen on 18 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hx15m63b9s/
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SSeate annit. No 48 L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI i ONE PENNY BELGE. truw riNtnu : t& uennuiui (HOLLANDE: • CENTS) x33mt5tifit$l&2ric)3i et redaction: 2-» PIjÀCE DH la bourse <-> m, mm i— ■ o/l ccudicd 4q4*7 fr irrvro « qtttt t Tivrr*a \ ratas hottse, tïiboe st.. londqn, b.c. bubeau a paris- SAMEDI 24 FEVRIER t917. abonnements-mois' vt Ihill^nII} Conservation par le Progrès. TSLEPMOWE; CITY 3960, TELEPH : { f | ' "f| et Etî ve„te à Lom|res à 3 h> |e vendredi 23 fev. AB0*NEME-%TS ' (« } LA SITUATION. Vendredi, midi. La journée d'hier a été marquée* par la, destruction de six navires britanniques, dont le " Perseus " (6,700 tonnes) ■■•eprésentEunt tine psrt-e totale de 18,000 tonneaux. Vingt-et-un hommes de l'équipage du '■Rosalie," une autre des victimes d'hier, ont péri, et le capitaine, le chef mécanicien et doux «anouniers du " C&rso," troisième victime des piratas, ont été faits prisonnière. D'autre part, les journaux sud-américains racontent l'aventure extraordinaire du vapeur danois " ïïaumer.--hus " (3,941 tonnes), qui, vers le 15 janvier, fut arrêté dans l'Atlantique du Sud i psi* un corsaire allemand du type Hoeve," portant le nom de "Puyme," ' qui l'obligea à l'aider dans sa ' ' mission" ' «t le contraignit à agir comme croiseur auxiliaire et navire de ravitaillement. lie " Ilammershus," par la suite, se ]jrèt,a. aux projets de son capteur jusqu'à revenir dans le port de Rio de Janeiro, •ù, jetant- l'ancre à proximité de navires allemands détenus, il se livra à'des manœuvres plus que louches, qui dénotent l'existenceid'un complot-dont nous avons jadis signalé la probabilité. Ayant pris à bord des munitions que lui avaient fournies les navires détenus., «invertis eit arsenaux, le " Hammers-hus " tenta de partir pour Santa Cru/ «t ne stoppa que lorsque le fort de Rio tira sur lui. Depuis lors le " Hammershus " est interné et gardé à vue par des navires de guerre brésiliens. Cette aventure prouve que les agents allemands, toujours à l'affût, guidés par une main invisible, trament à l'abri des pays neutres, et parfois avec des complices neutres, des complots machiavéliques contre les Alliés. La capture du vapeur danois et sa transformation en navire de guerre auxiliaire allemand, ainsi que la création de dépôts de munitions et de vivres à bord des navires allemands internés dans les ports neutres ne sont pourtant ■naa les seules preuves de l'existence de ce - >mplot. La découverte, à l'entrée du port de ^ 'arthagène, d'une bouée contenant des pièces de rechange pour sous-marins allemands ainsi que de la correspondance montre à l'évidence que le succès relatif ;le la campagne sous-marine de nos ennemis est dû en grande partie à ce que nos adversaires possèdent- des complices et des auxiliaires daais certains ports neutres qui ne sont- pas seulement des centres d'espionnage, mais aussi de ravitaillement et de réapprovisionnement allemands.Si' les gouvernements neutres veulent mettre leur responsabilité à couvert, ils devraient, nous semble-t-il, veiller à ce que la neutralité officielle ne fût pas compromise, "comme c'est le cas actuellement, par les machinations des agents et espions de nos ennemis, dont l'audace ne connaît pas de bornes. Dans l'affaire de Carthagëne trois Allemands ont été, dit-on, arrêtés et nous espérons que les autorités espagnoles se montreront sans pitié pour les coupables et leurs complices. Il est indéniable que le service d'espionnage allemand fonctionne en ce moment avec la même intensité qu'avant la guerre et nous n'hésitons pas de dire que chaque Allemand actuellement en pays neutre est un agent au service de ijos ennemis, et il est du de voir' des Alliés d'attirer l'attention des gouvernements neutres sur le danger •qu'il y a, pour eux et pour nous, dans la 'présence de ces individus dont la surveillance, sinon l'internement ou l'expulsion, s'impose. Nos amis américains, plus dupes des Allemands que les autres neutre?, peu veiu se rendre compte aujourd'hui du danger qu'il y a de tolérer le libre développement du germe teutonique qui, aujourd'hui, menace l'existence piême de la grande république. Les manifestations publiques dont New-York et Philadelphie c-nt été le-théâtre et qui ont été particulièrement graves dans la capitale de Pennsylvanie, où il y a eu un tué et douze grièvement blessés, sont l'œuvre d'agents provocateurs allemands et on possède-,paraît-il,'la preuve que ceux-ci ont versé une somme de Fr. 100,000 à des individus, prêts à toutes les besognes malpropres, pour provoquer un mouvement, populaire. Le but des agents allemands est de détourner l'attention publique de la campagne sous-marine et de l'attirer sur la cherté des vivres, afin d'obtenir l'embargo sur les approvisionnements à destination des Alliés. L'épidémie d'incendies signalé de New.-Britain (Couuecticut), où sa trouvent uu grand nrmfcre de fabriques de munitions, est- attribuée également aux agents allemands, et les autorités américaines ont été obligées, par îresure de protection, de proclamer l'état de siège. Entrât«mips en a arrêté à New-York deux hommes accusés de faire» parti du service: d'espionnage allemand et ces arrestations ont amené, à ce qu'on dit, la découverte d'une vaste organisation, dont les ramifications s'étendent partout et qui impliquerait la complicité de plusieurs centaines de personnes ! Mais les influences gçrttîamques sont également à l'œuvre dans les sphères politiques et le refus, annoncé de deux sources différentes, d'accorder au président Wifeon les* pouvoirs nécessaires pour utiliser,Içs .forces de terre et de mer (en l'absence du parlement.) pour faire respecter les droits et les traités, indique que les pacifistes et pro-germains ne se considèrent nullement comme battus. Quoiqu'il en ; oit, le Président est plus résolu que jamais à faire son devoir et à demander l'application de toutes les mesures qu'il juge nécessaires pour la sauvegarde de l'honneur de, Etats-Unis. Ou assure qu'il est prêt à proposer l'introduction du service militaire obligatoire pour tous les hommes de 18 à 45 ans, et le sénateur Baker a l'intention de demander l'achat immédiat de 100.000 balles de coton, en vue de la fabrication d'explosifs. Enfin', le sénateur Pomerene, membre de la Commission des Affaires Etrangères,' a déclaré, en présence du Président Wiiscn, que si l'Allemagne voulait la guerre elle l'aurait ! Si, comme l'a dit hier le Président du B eichstag, l'Allemagne veut se servir "sans restriction " de l'arme sous-marine tant qu'elle n'aura pas atteint son but de guerre, un conflit a.rmé avec les Etats-Unis pourra- difficilement être évité. La mise en liberté (annoncée déjà pour la deuxième fois) des prisonniers du " Yarrow-dale" et le passage sans accident par des bateaux américains de la zone dangereuse, diminuent peut être la tension entre les deux pays, mais ne modifient pas la situation générale qui reste grave. LA CAMPAGNE SOUS-MARINE. Lors de sa récente visite à son complice, l'empereur Karl, le Kaiser a daigné accorder une interview au poète autrichien 11 an s MuHer. Au cours de oette interview, le Kaiser aurait déclaré que le 'blocus continental, de Napoléon, une ■chimère,e.st devenu, une réalité éprouvant l'Atuflt terre plus fortement que'jamais.' On le voit, Guillaume II"-se targue d'avoir pu donner une forme pratique et décisive aux rêveries chimériques du g'rand Napoléon. Quel artiste! Que le blocus napoléonien n'ait pas réussi, l'Histoire suffisamment le claironne; mais que le Kaiser ait de bonnes raisons d'affecter tant de confiance, voilà qui reste à voir. C'est, ne l'oublions pas, le 4 février 1915 que l'amira.1 von Pchl lança à Berlin la première proclamation concernant le blocus. Voila deux ans que les glorieux marins de la douce Germanie '''sous-marineut" à tour de bras. Cela n'a pas empêché l'Angleterre' de oréer Une armée formidable, de-l'équiper plus complètement que les autres armées, de la transporter sur le continent et en k p" Asie et de ravitailler ses fils comme si les sous-marins allemands n'étaient que des jeuets destinés à amuser les gosses du Kaiser. Voilà deux ans que- les glorieux marins de la douce Germanie s'acharnent à leur œuvre de pillage, de destruction et de mort. En quoi cependant ont-ils "éprouvé" l'Angleterre? Ont-ils em-pêjhé le développement de ses importations et de ses exportations? Voyez les statistiques mensuelles.' Graphiquement la courbfc est ascensionnelle; elle se dirige triomphalement vers les sphères victorieuses, tandis que du côté germain c'est la chute, la chute profonde, tragique, dans 1s royaume du dénûment. C'est vrai, concèdera-t-cn, mais, maintenant, fini de rire ! Fini ? Pourquoi ? N'oublions pas que l'Angleterre qui, au début, fut prise à l'improviste, a eu amplement le temps de réfléchir au danger. Personne ne s'imagine qu'elle est demeurée inactive. Pendant que la.douce Germanie construisait ses monstres, elle n'est pas, soyez-en certain, restée rêveuse sur ses falaises. Et, sans porter ombrage aux qualités du peuple allemand, on peut admettre que l«s Anglais ont quelque peu la pratique de la mer... Loin de nous l'intention de chercher à propager l'idée d'une folle sécurité. Tout comme nous ignorons présentement l'étendue du danger, nous ignorons aussi les apprêts de défense. Le côté technique de la lutte--nous échappe. Nous ne pouvons juger que par des à-côtés. Mais combien ces à-côtés sont suggestifs ! La campagne sous-marine a-t-elle interrompu un seul jour les rapports de l'Angleterre avec ses armées d'Europe et d'Asie? Non. A-t-ello diminué l'importance ou la capacité de la flotte qui barre là mer du Nord? Non. A-t-elle allégé les souffrances et les pertes que l'Allemagne doit aux mesures navales de l'Angleterre ? Non. Voilà des faits précis, indiscutables. Les sous-marins allemands sont condamnés à une œuvre négative : destruction de marchandises et de produits comestibles, destruction de bateaux et- de vies humaines. Quelle sàtisfaotion pour un peuple affamé que d'apprendre que ses -marins ont coulé cinquante, cent bateaux marchands. J'imagine que la, moindre tonne de blé ferait.mieux son affaire. Mais si l'on diminue les capacités de transport de l'ennemi, on l'affaiblit. Bien raisonné. Toutefois, il est utile de ne point perdre de vue que s'il est relativement aisé d'affaiblir un }>etit Etat, il est autrement difficile d'affaiblir un colosse, .yrrtout un colosse qui a le moyen de se défendre. En guerre, les procédés lents ne méritent pas grand crédit. Si-après deux ans d'efforts, il faut en core six meis à l'Allemagne pour réduire l'Angleterre, on peut estimer, dès à présent, que la campagne sous-marine devient aléatoire. La raison en est simplç. C'est la même qui contreignit Napoléon à abandonner son blocus. Des opérations telles que celles-là ne se localisent pas. En même temps qu'elles affectent les belligérants, elles effectent aussi les neutres. Là est le chiendent ! Ce sont prin cipalement les neutres qui obligèrent Napoléon à lâcher prise. L'Allemagne pourra-t-eile tout le temps les faire danser à sa guise? Question importante à laquelle nous n'entreprenons pas de donner la réponse. Constatons cependant que les Etats-Unis ont déjà infligé à l'Allemagne le premier avertissement a.van-t-les poursuites. Que la guerre sous-marine éprouve l'Angleterre, personne ne le nie. • M. le ministre Carson le reconnaissait hier à la Chambre des Communes avec une franchise à laquelle on doit rendre hommage, mais il ajoutait aussi que rien a l'heure présente- ne porte à croire qu'elle puisse l'abattre et sauver l'Allemagne. Rien ne supporte l'optimisme du Kaiser. Rien ne lui permet d'affirmer que de la chimère napoléonienne il a lait une réalité. Le Kaiser aurait même été avisé s'il s'était obstenu d'évoquer la campagne qu'inaugura le célèbre décret du 21 novembre 1806. Napoléon se paya le luxe de le signer à Berlin. Peut-être le Kaiser aurait-il été bien heureux de pouvoir faire dater de Paris le décret du 4 février 1915. Ce beau rêve -s'est évanoui sur les bords de la Marne. Et puis. Napoléon ne- s'est pas déshonoré en signant son décret, tandis que le Kaiser-■■ L'histoire ne dira-t-elle pas qu'il a ordonné des crimes et qu'il s'en est vanté ? K. LA VIE DE PARIS Paris, février 1917. Nous avons, après trente et yn mois de guerre, une question des théâtres, car au moment où nous en sommes, il y a encore des gens qui veulent aller rire, s'amuser, se distraire, tandis que les soldats gèlent dans les tranchées et se font,héroïquement tuer. La pensée de ces spectateurs peut s'arrêter sur les intrigues de la scène tandis que la tragédie se déroule là-bas et i! se trouve des gens qui s'intéressent aux grimaces des cabotins au moment où nos fils luttent ' les armes à la main et où le sort du pays se joue sur les champs de bataille. — Nous voulons nous distraire, nous disent-ils, c'est notre droit. — Votre droit ! ce serait à discuter, mais est-ce bien le moment? Quoi qu'il en soit, on a laissé les théâtres ouverts, on a mobilisé tout un bataillon de jeunes acteurs dont quelques-uns, et non des moindres, sont employés à la Censure quand ils ne trouvent pas de cachets à leur convenance. Leurs camarades affrontent les feux des mitrailleuses et les éclats des obus, ceux-là affrontent les feux de la rampe. C'est moins dangereux. Ceci ne serait encore rien, mais pour chauffer et éclairer les théâtres, il faut une quantité énorme de combustible, et le charbon est rare. On en est arrivé à ce dilemme, ou tenir les théâtres ouverts pour ceux qui veulent s'amuser, ou former quelques usines de guerre fabricant des obus. La conclusion ne saurait être douteuse. Il n'y a qu'à fermer les théâtres. On ne saurait mettre en balance la nécessité de fournir des obus aux soldats avec la faiblesse inconcevable de procurer des occasions de s'amuser aux désoeuvrés de l'arrière, aux indisponibles et à tout le corps d'armée, toujours au grand complet, des embusqués de l'Administration, des Bureaux bien chauffés et des coulisses. Pourtant, on n'a pas pris cette mesure nécessaire. On laisse les théâtres ouverts trois fois par semaine, avec la faculté de donner cinq représentations dont deux matinées, les salles bien chauffées pour l'après-midi ne seront pas encore refroidies le soir et les belles madames qui gigotent dans les couloirs, avec leurs scandaleux ^costumes de danseuses espagnoles, ne seront pas trop gelées. Les Directeurs de Théâtres subventionnés ont été consultés. M. Rouché, le directeur de l'Opéra, a déclaré que l'Académie Nationale de Musique — et de danse, s.v.p. — ne jouant que trois fois par semaine, cela ne le dérangeait en rien. Allons, tant mieux ! M. P. B. w ■ Ghéusi, le directeur de l'Opéra Comique, qui est un patriote sincère, ne veut voir aucune des difficultés de l'exploitation théâtrale: "l'intérêt du pays avant tout!" dit-il. M. Emile Fabre, directeur de la Comédie Française, dit: "la seule gêne que le théâtre va ressentir con-, cerne les abonnés du mardi, nous espérons qu'ils consentiront à devenir des abonnés du jeudi." Et si ces snobs ne consentaient pas!... on frémit en songeant à une telle éventualité. Quant à M. Paul Gavault, qui monte avec une ardeur- inlassable le "Chapeau de paille d'Italie" et "Les Deux orphelines," dit philosophiquement: "Il y a des choses plus à plaindre que nous." On ne jouera que trois fois par semaine et on continuera à toucher une subvention de cent-mille francs par an comme si on jouait sept fois; c'est un bénéfice tout de même. Ce n'est d'ailleurs que le petit côté ; il est négligeable; nous n'en sommes pas à un menu gaspillage de plus ou de moins. Le Syndicat des directeurs de théâtre fait valoir un autre argument. Théâtres ou cinématographes, dit-il, occupent un petit personnel qui compte 30,000 employés. Nous allons les payer pendant trois jours,mais les quatre autres, qui va les payer? Le ministre de l'intérieur, bon prince, a répondu : "L'Etat s'en charge" Ainsi pendani quatre jours le Trésor public va nourrir ces trente mille personnes à ne rien faire. On trouve cela juste. 11 est des gens que cette mesure révolte. Comment, on manque d'ouvriers dans les usines et vous n'utilisez pas ces trente mille gaillards, machinistes râblés, ouvriers habiles et le reste qui pourraient être si utiles. La question serait résolue suivant le bon sens et les notions de dignité si on fermait purement et simplement les théâtres,qui ne sont d'aucune utilité quand on se bat aux tranchées, le charbon nécessaire à chacun suffirait à alimenter une usine et les trente mille employés du petit personnel trouveraient utilement à s'occuper aux munitions. Ne dites pas que ces ouvriers-là sont incapables; M. P. B. Gheusi a déclaré lui-même : "si mon personnel est oisif pendant trois ou quatre jours il cherchera à travailler dans la mobilisation civile." Voilà qui est clair mais qu'il y aille tout de suite, dans la mobilisation civile, là est le devoir. C'est la guerre ! Prenons des décisions de guerre. Voilà ce que répètent autour de moi des hommes de bon sens et qui aiment le théâtre comme tout le monde, mais quand le théâtre n'est pas une sorte d'injure à ceux qui luttent, qui combattent, et qui meurent. JEAN-BERNARD. LETTRE DU HAVRE. Fraternisation anglo-belge. (De notre correspondant.) M. Jules Viaene, huissier, chef du Sénat de Belgique, est sans conteste le Belge du Havre qui s'est jusqu'ici dévoué le plus aux œuvres patriotiques et philanthropiques. Son vieux cœur de soldat s'ouvre à toute idée généreuse, et c'est à lui que l'on doit les initiatives havraises du Dubbeltje belge, < de l'Alliance franco-belge, du souvenir belge, de l'envoi de colis aux prisonniers belges en Allemagne, toutes œuvres dont le caractère désintéressé est suffisamment connu. Cela né suffisait pas encore à son activité débordante. Il a pensé aux souffrances des blessés anglais, et nos braves alliés, retour du front, hospitalisés dans la région du Havre sont nombreux. Avec le concours toujours empressé, toujours gracieux et généreux d'un groupe d'artistes belges résidant au Havre, J. Viaene s'est mis en tête de donner de fréquents concerts dans les hôpitaux militaires anglais, comme ceux organisés par lui à l'hôpital belge. L'hôpital anglais de l'Hôtel des Régates, du Casino, et l'embarcadère des blessés au quai d'escale, ont reçu avec joie et enthousiasme la visite des chanteurs belges. Les Torn-mies à qui une heure de musique fait oublier momentanément leurs déboires, font chaque fois' d'interminables ovations à nos artistes, et la bonne entente anglo-belge ne fait ainsi que s'affermir tous les jours. Le général Nicholsoti, qui commande la base anglaise au Havre, est particulièrement ému du dévouement de nos compatriotes à ses héros d'Vpres et de la Somme, et il accorde sans compter, mais non sans exprimer sa reconnaissance, tout son appui à l'œuvre consolatrice des artistes belges. Il les a cordialement invités à se faire entendre aussi dans les hôpitaux d'Etretat. Ici encore le' succès belge fut complet. Les Tommies goûtèrent fort les mélodies et les chants britanniques exécutés par les Belges et ceux-ci, pa. un surcroît d'attention, remirent à chacun d'eux un superbe programme -souvenir. "God save the King," la "Marseillaise" et la "Brabançonne" furent repris ci) chœur par les courageux blessés, qui acclamèrent nos compatriotes à leur départ, criant: "Hurrah for Bd-gitim !" Par esprit de justice, autant que par admiration pour le sens artistique et le patriotisme déployés par nos artistes, il nous faut citer les membres de ce petit groupe belge du Havre qui se dépensent largement pour entretenir et développer ainsi les relations excellentes que nous avons avec nos amis anglais. Ce sont Mme Rivière, cantatrice de Bruxelles : le cortimandant Maroquin, baryton d? première force, blessé à l'Vser ; M. Hector Chemay, basse noble, qui se fait applaudir à toutes les cérémonies belges ; et nôtre premier sergent-interprète Ch. Strong, pianiste virtuose, chef d'orchestre émérite, qui souvent fit honneur à la musique belge en Amérique,—à Boston et Chicago ; peu avant la guerre, il eut même l'insigne honneur de jouer devant M. Wilson à la Maison Blanche. Signalons enfin la toute gracieuse violoniste ■ havraise Janine Dezaumay, qui, depuis 1914, veut être de toutes les fêtes organisées par nos compatriotes au profit des œuvres. C. LA QUESTION DES TRAVERSES DE CHEMINS DE FER. Les besoins sans cesse croissants en traverses des chemins de fer européens avaient, déjà avant la guerre, attiré l'attention des dirigeants de nos grandes voies ferrées et des principaux importeurs de bois vers les pays des grandes forêts. La plupart de nos pays industriels d'Europe ne possèdent point, bien loin s'en faut, des domaines forestiers assez étendus pour suffire à leur consommation en bois de tout genre. Sans doute, les mesures prises par le gouvernement de ces pays, pour le reboisement et pour une exploitation plus rationnelle des bois auront pour effet d'augmenter la production de ceux-ci ; niai s les forêts sont essentiellement des domaines à production lente et les résultats de leur amélioration ne se feront sentir que dans trois ou quatre générations. En attendant, il faut des traverses et nos pays n'en produisent que très peu actuellement. Où en trouver? En s'adressant aux pays neufs, aux colonies, on peut espérer y rencontrer les bois qui nous manquent. On nous assure qu'au Congo, la fa-

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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