L'indépendance belge

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s.n. 1915, 16 July. L'indépendance belge. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/t72794232s/
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86chi6 année. No. 165 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY; BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES administration et redaction : bureaux a paris : ïudor hotjse, tudor st., london, e.c. u- place de la bourse. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: i et _ ( 238- i 5. LONDRES, JEUDI 15 JUILLET 1915. , 3 mois. 9 shillings. , abonnements : J 6 mois, 17 shillings. l conservation par le progrès. ( 1 an, 32 shillings. ) SOMMAIRE. LA SITUATION.—Un succès allemand en Argonne.—Situation inchangée sur tes autres fronts.—Dans les Dardanelles.—Le Fête du Quatorze Juillet.—Les mineurs anglais. La Sainte-AUiance.—Eug\ Standaert. Lettre d'Italie.—Silvio. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Faits menus, menus propos.—Bob. Emile Vandervekle à Coventry. En Belgique. Conseil National'Eco-nomique belge. La Croix-Rouge de Belgique. Avis officiel du Comité Centrale d'Echange. Le 21 juittet. «Echos. Etc. LA SITUATION. Jeudi, midi. La situation dans les Dardanelles, qui en apparence reste stationnaire, s'améliore en réalité de jour en jour au profit-c'es Alliés. Pour mesurer l'importance des progrès réalisés depuis le débarquement du corps mixte anglo-français, il faut, avant tout, tenir compte des difficultés tout à fait spéciales et considérées long-temps comme insurmontables, de l'opération entreprise: débarquement d'une armée de campagne et de siège sur une étroite langue de terre protégée par le feu concentrique de nombreuses batteries fixes et mobiles, défendue par une armée de premier ordre fortement retranchée, bien commandée et occupant des positions dominantes. A ces difficultés s'ajoutent encore l'étroitesse du front de bataille excluant. tout mouvement tournant et toute possibilité de surprise, ainsi que la lâche ardue du ravitaillement du corps expéditionnaire en eau, en vivres et -en munitions, et l'évacuation des blessés par eau. Pourtant ces difficultés ont été surmontées. Les troupes frânco-britaBni-ques, débarquées au milieu d'un ouragan de fer et de feu, sont maintenant, elles aussi, 'olidement. retranchées çt. :itnp!e-ment ravitaraaàs. Un vaste parc dè siège a été installé et, passant de la défensive à l'offensive, les Alliés ont remporté une série de succès qui comptent parmi les plus beaux exploits militaires de cette campagne plus fertile en actions d'éclat qu'aucune autre. Le chiffre des pertes turques—125,000 hommes-—indique suffisamment l'importance de l'entreprise qui est une des plus hardies que les annales militaires aient à enregistrer. Le résultat n'est d'ailleurs pas douteux et les craintes à Constantinople sont vives. Les Turcs, talonnés par les officiers teutons, construisent en hâte des fortifications en prévision de l'investissement de la ville et l'exode des Allemands se poursuit. Depuis l'apparition des sous-marins britanniques, les services maritimes entre Constantinople et Gallipoli sont complètement paralysés, et le ravitaillement des troupes turques qui e faisait jusqu'alors par mer n'est plus possible que par voie de terre. Or, la station* de chemin de fer la plus proche est Muradli, à plus dé cent kilomètres de Gallipoli. De plus, la seule route reliant Gallipoli avec les autres centres de la Turquie d'Europe passe par Boulaïr et se trouve par conséquent sous le feu des navires alliés.En réalité, les troupes franco-britan-niques, arrêtées devant les positions turques de Krithia et d'Achi Baba—une colline haute de plus de 700 pieds, coupée de profonde ravins et défendue par une puissante artillerie, ne veulent pas consentir les sacrifices qu'exigerait une attaque de front et se sont résignées à avancer à la sape, méthode plus lente mais plus sûre et moins coûteuse. Signalons à ce propos que des informations d'Athènes, non confirmées, parlent de l'occupation par les Alliés, de deux hauteurs commandant Krithia. Cette nouvelle coïncide avec des dépêches de Paris annonçant des succès non précisés des Alliés dans la presqu'île, mais on fera bien d'attendre la confirmation officielle de ces bruits. Le communiqué allemand publié hier soir fait état d'un gros succès que les troupes du Kronprinz auraient remporté dans le secteur de Vienne-le-Château, au nord de S a i n t-Men eho uld. Les Teutons prétendent avoir occupé une hauteur au sud-est d.e Vienne, .ain'si que des tranchées au nord-est du village, sur une étendue d'un kilomètre et plus de 600 mètres de profondeur. Nos alliés, auraient perdu près de 3,000 hommes, des mitrailleuses, etc. Berlin affirme même que les Allemands dans leur ruée vers les positions ennemies parvinrent jusqu'à l'emplacement des . batteries françaises et purent mettre hors d'usage huit pièces qui, abandonnées, gisent entre les lignes françaises et allemandes. Les bulletins, français reconnaissent que les Teutons ont pris pied dans certaines tranchées à l'ouest de Vienne-lfe-Château, mais qu'en revanche les troupes françaises ont progressé à l'ouest de la forêt d'Argonne. Les aviateurs français qui bombardèrent avant-hier la gare de Yigneuîles ont renouvelé hier leur exploit en lançant des bombes sur Libercourt, une importante jonction du chemin de fer reliant Douai à Lille. Les bombes ont occasionné des dommages sérieux, paralysant l'envoi de munitions et de renforts de l'arrière vers le front. Sur le front belge il y eut également quekp activité. Les AUtemands tentèrent :en vain de reprendre.les tranchées perdues il y a quelques jours au sud-ouest de Pilken, mais les troupes britanniques les repoussèrent. Plus au nord, les Téutons bombardèrent F.urnes et Dunkerque, à quoi nos artilleurs répondirent en bombardant les cantonnements allemands établis à Middelkerke. En Alsace il y eut quelques duels d'artillerie, niais on croit que les Allemands développeront bientôt leur offensive sur cette .partie du front. On affirme que c'est le fameux général von Hindeaiburg qui prendrait le commandement des troupes allemandes dans ce 'secteuir. Toujours pas de changement sur les fronts- méridional et oriental. On a des raisons de croire que l'inactivité sur.le front russe ne sera que de .courte durée et que les Austro-Allemands procèdent en ce moment à un remaniement important de leur front. LA SAINTE-ALLIANCE. En discutant, l'autre jour, l'idée de la Sainte-Alliance, nous nous trouvions acculé à ce raisonnement, " la ligue contre le premier agresseur" aboutit à cette décevante conclusion des vieux Romains : qui desiderat pacem prseparet bellum ; ihéorie mensongère, dissimulant pour les masses crédules les ambitions sanguinaires de l'impérialisme militariste. Nous verrions donc encore, après cette guer'e atroce, l'hydre monstrueuse relever ses têtes, nous verrions toujours, sans que le monde se soulève d'horreur, des von Bernhardi professer "l'homme est batailleur, c'est une condition naturelle de son existence. La g'uerr.e est une. nécessité biologique, un élément régulateur de la vie des peuples, sans lequel il n'y aurait plus de progrès dans la civilisation du monde. Songer à supprimer la guerre est non seulement une folie mais une chose immorale indigne de l'hùmanité." Est-ce que vraiment sur le vaste cimetière de l'Europe, ou dormiront couchés par la mitraille, des millions d'hommes, où pleureront, brisées par la douleur, des millions de veuves, nous verrons surgir encore d'infâmes docteurs ratiocinant que la guerre est la cure fortifiante de l'humanité— Der Krieg ist die stârkende Eisenkur der Menschheit—à des politiciens bravaches, clamant avec Clausewitz, que "la paix ne peut être un but politique"? Ayons foi dans le réveil de la conscience de l'Europe pour, qu'elle se dresse implacable contre le monstre militariste qui, depuis un an, nous mange chaque jour des milliers de gars, de pauvres enfants, des hommes, étrangers aux calculs de la politique, qui ne demandaient qu'à vivre, libres, sous le grand soleil du bon Dieu, clans la paix et dans la fraternité. La chose vaut qu'on s'y arrête,, car, pour la Belgique■ nouvelle, c'est d'une importance de premier ordre ; si le militarisme continental doit survivre à la sanglante catastrophe d'aujourd'hui, il n'est pas un Belge digne de ce nom qui ne soit amené à la douloureuse extrémité de s'enrôfler sous la bannière militariste.Ce qu'il faudrait, après que chacun aura, fait son devoir pour le triomphe des Alités, c'est-un seul cri : Le militarisme, voilà l'ennemi ! Alors surgirait d'elle-même cette question qui, dans les m angoisses de l'heure présente, s'impose si à l'activité de tous les hommes poli- R tiques : le désarmement. Le comte Mou- es ravieff déclarait n'avoir aucune con- ^ fiance dans l'arbitrage entre nations : "Il ' . . J11 n'y a, disait-il, de solution pacifique en dehors de la limitation des armements." Et quand on y songe bien, quand on p: voit que l'Allemagne et l'Autriche tien- et ne.nt, pour 3'heure, en balance, la Sainte- ]e Alliance de l'Angleterre, de la France, jn de la Russie-, de l'Italie, de la Belgique, tQ de la Serbie, du Monténégro, on se de-mande vers quelle formidable recrudescence d'armements la Fédération des peuples doit nous mener demain. c "La seule chose pratique, répond le L philosophe de Norman Angell, c'est d'être plus fort que l'ennemi, tout le ™ reste c'est de la théorie." Eh bien, non ! * non ! La seule chose pratique, c'est d'empêcher l'ennemi de s'organiser ^ pour nous détruire, de s'armer pour nous assassiner. ^ Car les armements de celui qui, obsti- j nément et insolemment, ne veut pas . désarmer, ne peuvent avoir d'autre but que la conquête et la spoliation, il faut C'î une bonne fois faire justice de ce leurre décevant, la paix armée, de cette bêtise classique : si vis pacem, para bel- , lum ; déguisement hypocrite et sinistre de la politique militariste. Dans une interview, M. von Kinder- rc len-Waechter fallacieusement résumait ;n la thèse allemande en ces mots : " Re- a, tournez le problème comme vous voulez, cr vous aboutirez toujours à cette conclu- jjt sion : il faut de fortes armées, organisées Cf-non pour la guerre, mais pour la paix. " cc C est, sans doute, en vue de cette mis- cc ste» pcrvntivc <*t .ppwr -exercer- sur le nt monde cette influence pacifique, que dés caves mystérieuses de Krupp ont surgi s' après là déclaration de guerre des canons ' ]a colossaux fabriqués dans le secret le si plus impénétrable. rn La vérité est que, depuis quelque-qua- gi rante ans, l'Allemagne systématiquement-s'arme dans un but de conquête, le. menaçant délibérément et ouvertement ai la tranquillité et la paix d'Europe. pr Dans un livre récent de lord Newton bl On lit comment, à la veille de la guerre se de 1870, lord Clarendon, sous l'inspira- le tion de la reine Victoria et de Gladstone, qt fit de nombreuses instances auprès de de Bismarck en vue de la limitation des ar- et mements ; la France,toujours conciliante, bc avait adhéré au projet d'une réduction D graduelle des contingents à raison de ar 10,000 hommes par an. Mais l'Aile- se magne se rebiffa absolument. Et cepen- re dànt lord Clarendon était une puissance, ai car on lit, dans une lettre de Bismarck à sa fille, cc passage étonnant relatif au diplomate anglais mort le 27 juin 1870 : "Si lord Clarendon avait vécu, il n'y tlc aurait pas eu de guerre franco-alle-mande." - Plus tard ce fut encore et toujours ^ l'Allemagne qui s'opposa, en première ligne, aux efforts généreux du Tsar ; ce * fut Guillaume II qui rebuta toutes les ^ tentatives d'Edouard VII, en vue de la limitation des armements de terre et de mer. Le brigand qui menace ainsi la ' paix de l'Europe doit être mâté, non j pas qu'il faille "punir" l'Allemagne, la crucifier, l'anéantir — on ne fait pas j disparaître un peuple comme celui-là — ce qu'il faut après les amputations né-cassa-ires, c'est, par le traité, -de paix lui-même, atteindre le ^militarisme et, du f même coup, l'impérialisme continental qui menace et ruine ce que le vicomte de tjc Vogue appelle si bien "l'essor pacifique du travail humain." Nous disons que la re limitation forcée des armements doit se faire par le traité de paix, car si on Le je ren-.et au lendemain, autant en emporte jjc le vent; les conditions dictées à l'Aile- cj' magne limiteraient ses armements dans j>, des proportions raisonnables, de ma- ^ nière à l'empêcher d'être,, toujours et er encore, une menace angoissante pour la paix du monde. Alors, mais alors seule- ^ ment l'Europe se sentira soulagée du ^ poids qui l'oppresse ; alors sera gagnée ce ce que M. Vandervelde appelait un jour r<? au Parlement belge, la guerre à la pr guerre. Ainsi surgira sous des aspects nouveaux la Sainte-Alliance, telle que m nous la concevons, non pas tant,pour la lutte .contre le premier agresseur, qu'en jc vue de ce doublç but, que par ailleurs ^ il y aurait lieu d'approfondir : débarras- vc ser le monde de.s intrigues de la dipio- ja matie et faire régner, en maître, non fe pas le militarisme, mais le Droit. a EUG. STANDAERT, d. Député de Bruges. co LETTRE D'ITALIE. Rome, 14 juillet. De la clarté. A propos de l'interview pontificale, implicitement confirmée par le démenti si vague, si imprécis, de I'" Osservatore Romano," et ratifiée dans ses parties essentielles par les déclarations du cardinal Gasparri, on est en train de créer un malentendu contre lequel il est bon de prémunir les catholiques de tous les pays et surtout les catholiques français et belges de bonne foi. Fixons d'abord les points de l'interview qui demeurent incontestés après la note de 1"' Osservatore" et les rectifications du cardinal secrétaire d'Etat. Le Pape n'admet pas comme prouvées les atrocités allemandes, ou comme indéfendables l'incendie de Louvain, le bombardement de Reims; par conséquent, il ne peut pas les condamner. Aux prêtres belges fusillés il oppose les prétendus excès commis par les Russes en Galicie et les prêtres autrichiens emprisonnés par les Italiens sous l'inculpation d'espionnage. Il nie le viol dés religieuses et tout le monde sait qu'à Rome' même, dans des établissements religieux, il y a un assez grand nombre de ces malheureuses qui attendent leur délivrance. Au torpillage du "Lusitania," qui est un acte de sauvagerie et de barbare cruauté que rien ne justifie, il oppose le blocus anglais, qui,est un acte de guerre parfaitement légal, admis par les lçis de la guerre, et par cette espèce d'accusation réconventionnelle il se dispense de dire son avis sur le crime du "Lusitania." Il avoue qu'il a fait tout son possible pour empêcher l'Italie de sortir de la neutralité et de s'engager dans le conflit à côté de la Triple-Entente, et que, par conséquent, les efforts qu'il déployait en cc sens et qui ont été, à un moment donné, très énergiques, faisaient du Pape l'aïliè de M. de Bulow qui, lui aussi, s'efforçait par tous les moyens de priver la France et la Belgique do l'appui décisif qui pouvait leur apporter éventuelje-rhent la participation italienne à la guerre. Le Pape conclut en affirmant qu'il est le. père de tous les fidèles et que les aimant tous d'un amour égal, il ne peut prendre parti-, dans leur querelles. Il oublie que la religion dont il est la représentation vivante comprend le Paradis, le Purgatoire et l'Enfer, ce.qui veut dire que le Tout-Puissant, qui est le Père de tous les hommes, a établi le principe et la sanction des récompenses pour les bons et du châtiment pour les mauvais. Dieu le Père aime tous ses enfants d'un amour égal, mais les juge et les traite selon leurs actions : il ne pousse pas le respect de la neutralité jusqu'à ne faire aucune différence entre Caïn et Abel. Une douloureuse impression. De l'ensemble de toutes ces déclarations, des idées formulées par le Pontife et de la glose de son secrétaire d'Etat se dégage donc la douloureuse impression que Benoît XV veut éviter à tout prix de se brouiller avec l'Allemagne et avec l'Autriche, et que, placé entre les deux groupes de belligérants, il n'ose se prononcer.En effet, le souverain pontife s'évertue à démontrer que sa réserve est motivée par le désir de ne pas enfreindre le principe de neutralité. Or, le silence en présence des événements et des faits tels Cju'ils sont désormais connus et acquis à l'histoire, est une option, une profession de foi. E-n présence de certains crimes, la neutralité est une comp'icité et i! est des cas où l'impartialité consiste, non dans le silence, mais sous l'affirmation de la vérité. La papauté s'éloigne visiblement du groupe des nations qui représentent la tradition catholique (France, Belgique.,' Italie) et incline vers le groupe où l'on voit un empire catholique en décomposition,, qui s'appuie d'un côté sur un empire protestant et de l'autre côté sur un empire musulman, d'un empire, catholique en dissolution entre Luther et Mahomet. Quelle est donc la cause déterminante de cette anomalie? C'est ici que surgit le malentendu dont j'ai parlé au début de cette lettre. On dit que le Pape est mal renseigné, que la France n'étant pas représentée au Vatican, le Saint-Père est à la merci des intrigues austro-alle-m an des ; qu'à cause de cet isolement où a été laissé le chef de la catholicité, le député allemand Erzberger a eu le champ -libre et lui a fait croire ce qu'il a voulu. Si donc le Pape se trompe, c'est la faute à ceux qui l'ont livré sans défense aux suggestions de la diplomatie austro-allemande. On devine ici l'effort de ceux qui voudraient profiter des circonstances pour résoudre selon leurs tendances la question des rapports entre la France et le Saint-Siège et provoquer un acte de récipiscence de la part du gouvernement français. Et je crois qu'au Vatican on se plaît à accréditer cette manière de voir et à laisser croire que si on avait été mieux renseigné, peut-être aurait-on pu prendre une autre attitude.L'attitude du Souverain Pontife. Il ne faudrait pas se méprendre sur la-véritable cause du langage et de l'attitude du Souverain-Pontife. Le manque de renseignements exacts n'y est vraiment pour rien, parce que le moyen d'être bien et minutieusement renseigné, même en l'absence d'un ambassadeur de France, ne lui a jamais fait défaut. Le ministre de Belgique, par exemple, M. Van den Heuvel, ancien ministre de la Justice, était très bien qualifié pour lui faire connaître la vérité. Un ambassadeur n'aurait pas pu mieux faire que l'auteur du réquisitoire si fortement documenté sur les abominations dont la Belgique a été victime. Le cardinal Mercier, dont on a étouffé les protestations indignées, aurait pu être un informateur digne de foi, et comme on dit aujourd'hui à propos des opérations de guerre, un témoin oculaire assermenté. Et, de leur côté, les cvêques de France qui lui ont écrit, et ceux qui sont venus en personne lui apporter le récit des atrocités commises en France, n'onteer-tainement rien négligé de ce qui pouvait éclairer la religion du Saint-Père au sujet des infamies et des sacrilèges commis par les soldats du Kaiser et par des officiers dans les départements occupés par les troupes germaniques. Or, ceux qui sont bien renseignés sur ce qui se passe au Vatican savent parfaitement qu'en réponse aux plaintes respectueuses et aux sentiments de tristesse des catholiques français, le Pape n'a su donner que des expressions évâsives de regret. Programme politique. Il ne s'agit donc point d'une attitude inspirée par une connaissance imparfaite des choses : il s'agit d'un programme politique duquel la papauté ne veut point se départir. C'est un fait dont les Catholiques doivent prendre leur parti. La papauté obéit à des préoccupations qui ne lui permettent pas de jouer le rôle nofele et brillant que son origine auguste lui assignerait et qui pourrait exercer une si grande influence sur les événements. Ses préoccupations concernent sa situation à Rome et son expansion diplomatique au-delà de la Ville Eternelle. Le temporel l'emporte en ce moment sur le spirituel au Vatican. Ceux qui dirigent les destinées de l'institution pontificale sont grisés par la vision du rôle qu'elle pourrait être appelée à jouer au moment où la paix sera devenue possible, dans la congrès ou sera établie la nouvelle base de la politique européenne et par l'espoir des revendications qu'elle pourra faire valoir en cette circonstance. Il sacrifient tout à cette vision et à cet espoir. Cc n'est pas la présence, dans la cité léonine, d'un ambassadeur de plus qui pourra les détourner de l'objectif que je viens d'indiquer et dont l'appât a produit le phénomène que tout le monde connaît, et qui n'a étonné que ceux qui ne connaissent pas à foijd le tempérament de l'institution. Ce n'est, en effet, un mystère pour personne, que, dès le début du conflit, la prélature romaine a été, sauf de bien rares exceptions,ardemment germanophile. Elle continuera à l'être et elle ne changera que si le "75" français continue à faire merveilles. Voilà, soyez-en >ûr, l'ambassadeur sur lequel doit compter la France catholique pour conduire la politique du Saint-Siège vers la bonne voie. SILVIO. BILLET PARISIEN. En coordonnant les épreuves du premier fascicule de mon " Histoire Générale Anecdotique de la Guerre, " qui vient de paraître chez Berger-Levrault, je trouve entre dix autres ce passage qui a été supprimé par la Censure : "En France, au point de vue matériel, on a été surpris. On ne croyait pas à là guerre, on ne voulait pas y croire. " Comment, direz-vous, on vous a supprimé cela ? Mais c'est le texte même de deux discours de MM. Viviani et Mille-rand, à la Chambre et au Sénat, la semaine dernière! Parfaitement; mais quand je soumettais cette phrase bien anodine à cette pauvre Censure, nous étions en avril, et à ce moment il paraît qu'il était inopportun de constater ce qui, trois mois après, devenait un argument clu Gouvernement pour justifier la pro-

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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