L'indépendance belge

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08 January 1915
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s.n. 1915, 08 January. L'indépendance belge. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hh6c24rr1j/
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ÎCHae tnnie, No. 352. L'INDÉPENDANCE ANGLETERRE : ONE PENNY. BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor Street, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. LONDRES, VENDREDI 8 JANVIER 1915. fc eegistebed at the g.p.o. conservation par le progres., as a newspapee. LES BELGES DU DEDANS ET LES BELGES DU DEHORS. Nous recevons la lettre suivante— qui nous oblige à reprendre, une fois encore, la question des "sentiments t faux" pour laquelle, il y a quelques jours, nous avions réclamé la clôture : 5 janvier 1915. Monsieur le Rédacteur en chef, Je fais timidement une motion. Je propose la clôture de la discussion [ relative aux Belges qui sont restés... et ? aux autres. Pourquoi cette proposition est-elle for-I mulée? Voici. Des nouvelles très précises qui me parviennent de Bruxelles me démontrent que les articles que vous avez publiés sur ce sujet—moins actuel qu'il n'y paraît— ont eu là-bas le plus fâcheux retentissement. Que nos compatriotes aient dis-■ cuté dans les cafés de Bruxelles les appréciations d'un journal qui se publie à Londres, nous sommes tentés de nous en réjouir. Cela prouve que la cloison qui sépare la capitale belge du monde n'est pas absolument étanche. Mais que dans les commentaires qui se sont produits à Bruxelles se trouve le germe de querelles qui au lendemain de la libération de notre territoire nous exposent à des divisions, si courtes dussent-elles être, voilà qui est douleureux. Un labeur formidable nous attend, exigeant de tous un dévouement sans limite, un effort constant, une abnégation 1 complète. Evitons les polémiques stériles. Qui ,.a eu tort ? Qui a eu raison ? Ceux qui sont partis? Ceux qui sont demeurés au foyer? Les uns et les autres ont en une égale mesure été utiles à leur pays. Ceux qui subissent l'occupation étrangère se figurent aisément que leurs com. patriotes qui sont à l'étranger mènent une existence exempte de douleur. Hélas ! est-il une souffrance morale comparable à celle de l'exilé? Lorsque nous serons de retour ai pays, en quelques phrases rapides noui dirons aux parents et aux frères que nous retrouverons ce que nous avons i fait, les peines que nous avons endurées. Eux nous conteront l'héroïsme de leui résistance à l'enveloppement de l'ennemi les souffrances qu'ils ont connues? Que f rest^ra-t-il des discussions de l'heurt présente? A Bruxelles nos compatriotes poursuivent de leur hostilité une catégorie d'exilés, ceux qu'ils traitent " d'émi-I grés." Ce mot n'atteint pas ceux qui ont | quitté le sol belge, fuyant devant l'œuvre de dévastation de la soldatesque teutonne. Il ne s'applique pas à ceux qui eu cette heure tragique soutiennent à l'étranger leurs compatriotes. Il n'englobe pas davantage ceux qui par la plume, par la parole défendent la Belgique dans la campagne de calomnie poursuivie par la presse et par les agences allemandes. Emigrés, ceux qui sont partis pour ne rien perdre d'une existence paisible ! En est-il? Et s'il y en a qui aient eu cette pensée de bas égoïsme, à l'heure actuelle, ne souffrent-ils pas autant que ceux dont ils partagent l'exil? De l'irritation, il y en a ailleurs qu'à Bruxelles. " L'Indépendance " consacrait, il y a peu de jours, au vote du Conseil Communal de Gand, un article intitulé : " Belges "? L'auteur de l'article se demandait si les conseillers communaux qui ont décidé de frapper... faut-il dire d'une taxe ou d'une pénalité?... leurs concitoyens absents étaient des Belges? Et oui, ces mandataires sont d'excellents Belges, mais à toute évidence des Belges qui ne considèrent qu'un point de vue particulier, et qui se laissent emporter par quelque ressentiment à l'égard de ceux qui, à l'étranger, ignorent les privations et les tristesses. Ils en sont persuadés, ces conseillers œmmu-naux ! Attendons stoïquement que vienne l'heure de dissiper les erreurs. Ne nous laissons pas aller à des appréciations froissantes à raison de ce que les Belges demeurés en Belgique com mettraient à l'égard de leurs compatriotes exilés des fautes de jugement— somme toute fort excusables. Ils sont superbes de courage civique, ceux qui sont restés dans nos villes souillées par la domination allemande... " L'Indépendance " a cité maints faits qui ont provoqué l'admiration de tous les pays neutres. Voici un témoignage récent émané d'un journaliste allemand, le correspondant du " Berliner Tageblatt. ' ' " Les Bruxellois sont restés ce qu'ils étaient, écrit-il. Ils ne nous croient pas, et nous haïssent... A chaque coin de rue, on vend des portraits du Roi, tout le monde porte des insignes noir-jaune-rouge à la boutonnière ou au bras, et on attend, on attend..." Bravo, mes chers compatriotes. Et les autres, les exilés, leur attitude n'est-elle pas aussi émouvante? Ils marquent leur inébranlable décision de ne rentrer dans leurs foyers que le jour où les Allemands en seront chassés. Pour affirmer leur haine de l'envahisseur ils ne reculent ni devant de profondes douleurs ni devant l'éventualité de graves préjudices. Nous discutons ! Mais si froidement nous avions examiné ce qu'il importait de faire pour attester la volonté de la Belgique de ne jamais être soumise à l'Allemagne, eussions-nous organisé autre chose que ce qui s'est fait? La fatalité a été un incomparable imprésario. Voilà pourquoi je propose que la discussion ne se poursuive pas. Mais, j "y songe, la rapidité avec laquelle les articles consacrés à cette question ont été propagés à Bruxelles est peut-être due à l'intérêt que les Allemands ont à nous diviser ! C'est une raison de plus pour que nous cessions une discussion, d'ailleurs sans issue, puisque ceux qui sont partis sont seuls à y prendre part. Et puis, à vouloir produire la justification de leur attitude, ceux-ci ne pourraient que faire douter de la beauté et de l'utilité de leur geste. Veuillez agréer, Monsieur le rédacteur en chef, l'expression de mes sentiments dévoués. Emile Brunet. • » * Nous commenterons brièvement cette lettre : ■ j Elle nous prouve : 1° que l'opinion [publique en Belgique est faussée par des " on-dit " — et que ceux qui se font l'écho de ces " on-dit " ne lisent pas "l'Indépendance Belge"; 2° que, dans un but qu'il est facile de deviner (si l'on tient compte du fait que les Allemands ont intérêt à jeter le trouble dans les relations entre Belges) on s'efforce de calomnier les efforts patriotiques accomplis par les Belges à l'étranger. Nos lecteurs savent que " l'Indépendance Belge " n'a pas fait de campagne contre les Belges restés en Belgique : au contraire, dans de nombreux articles, elle a déclaré qu'il était nécessaire que les sentiments faux ne puissent se produire entre Belges — car cela ne pourrait servir que les intérêts allemands. Nous ne voulons pas discuter les passages de la lettre ci-dessus, qui n'exposent pas la situation dans toute son ampleur — et nous agissons ainsi parce que (nous l'avons déjà dit antérieurement) nous ne voulons pas être l'organe de discordes entre Belges... Et ce n'est pas le fait le moins pénible, dans la situation actuelle, que de constater que cette lettre ne fait que paraphraser ce que " l'Indépendance Belge " a déclaré déjà quant au danger des discussions inutiles. Rien que ce fait-là caractérise toute la situation. Beaucoup de Belges discutent et accusent sans avoir lu. Souhaitons, sans trop l'espérer, que la leçon d'aujourd'hui leur profite. Quant à "l'Indépendance Belge", elle continuera son œuvre de propagande patriotique — accueillant les opinions de tous, et ne se faisant l'organe ni des sectaires, ni des inconscients... Fais ce que dois, advienne que pourra. LES FAUSSES INTERPRETATIONS A BRUXELLES. Ce n'est pas " l'Indépendance Belge " seule qui est victime des fausses interprétations repandues à Bruxelles — pour la plus grande joie des Allemands. Voici une protestation, émanant de M. Cyriel Buysse, dont les Allemands ont dénaturé le texte d'une de ses déclarations : D'après une communication du journal " De Telegraaf " d'Amsterdam, le gouverneur général allemand pour îe territoire ôccupé de la Belgique a fait afficher récemment sur les murs de Bru: selles une proclamation où il se sert de mon nom et d'une citation dénaturée d'un de mes articles, pour m'attribuer des sentiments qui ne sont nullement les miens. Je proteste de toutes mes forces contre une interprétation aussi partiale d'un article où, pré-j cisément, j'élevais avec indignation la voix contre les violations du droit, les abus et les crimes commis par les Allemands en Belgique. Une citation ne peut avoir de «.valeur que pour autant qu'elle soit exacte et qu'on l'envisage dans ses rapports d'ensemble avec les sentiments et les idées exprimés. Comme cette double qualité manque essentiellement à la citation allemande, je n'y puis voir qu'une manœuvre maladroite ou déloyale. La Haye, 1er janvier 1915. CYRIEL BUYSSE. On voit qu'il y a là un système... 44 BILLET PARISIEN." C'est l'Allemagne que a impose la guerre. La confiance superbe des Allemands, sans être tombée, paraît cependant diminuer et par les nombreuses publications répandues à l'étranger et dans les pays neutres, ils essayent de soutenir leur insoutenable thèse, à savoir, que la guerre .a été imposée à l'Allemagne, qu'elle a été attaquée et qu'elle ne fait que se défendre. Il ne faut point laisser se répandre ces mensonges sans en montrer la fausseté. Ces assertions sont contredites, non seulement par les faits que tout le monde connaît, mais par des révélations récemment faites et qu'il faut résumer afin de placer l'argument irréfutable en présence du mensonge per- strnt. Nous ne voulons pas retenir le démenti péremptoire contre lequel rien ne peut prévaloir, celui donné par l'Italie elle-même qui a répondu: " Le traité de la Triple Alliance m'obligeait à marcher à vos côtés dans le seul cas où vous seriez attaqué. Or, c'est vous qui avez été l'agresseur et cela m'a délivré de mes engagements et m'a rendu ma liberté.'' C'est le résumé de longues explications si nettes et si précises développées à la Tribune italienne auxquelles l'Allemagne n'a rien répondu et ne peut rien répondre.Au surplus la thèse allemande, qui s'étale dans toutes ces brochures publiées à profusion, dans toutes les langues, est démentie par les faits antérieurs à la guerre actuelle, faits qui se précisent de divers côtés. La guerre, il y a longtemps que vous la vouliez et vous avez à plusieurs reprises cherché le prétexte. Sans parler de l'entrevue de Kono-pisch, dont nous avons entertenu nos lecteurs maintes fois, il résulte du rapport que M. De Schebeko, ambassadeur de Russie à Vienne, a adressé à son ministre des Affaires Etrangères, que des conciliabules entre l'empereur d'Allemagne et l'archiduc-héritier François-Ferdinand avaient lieu depuis longtemps. " Enfin, Guillaume II parvint à convaincre le futur empereur que la guerre avec la Russie était inévitable et qu'il faudrait la commencer au plus tard en 1915." Sans doute, M. de Schebeko, dont la loyauté est proverbiale, est russe et, comme tel, vous pouvez suspecter son témoignage qui, pour nous, est article de foi. Vous avez donc oublié cette séance de la Chambre italienne où l'ancien ministre des Affaires Etrangères, M. Giolitti, vint, solennellement, déclarer à la Tribune de la Chambre, qu'au mois d'août 1913, les deux empires austro-allemand avaient préparé une pression humiliante contre la Serbie, pression qui devait aboutir à la guerre. Mais, l'Italie refusa de considérer cette affaire comme un casus fœderis et refusa de voir là encore l'agression prévue par le traité et le plan échoua. A ces révélations sensationnelles de M. Giolitti, l'Allemagne n'a rien répondu. Il y a mieux. Ceci se passait au mois d'août 1913. M. Giuliekno, l'historien italien, raconte qu'au mois de mai de la même année, quatre mois auparavant, l'Allemagne et l'Autriche avaient "machiné un attentat contre la paix européenne. " Le Monténégro venait de s'installer à Scutari; l'Allemagne et l'Au-tric'-" demandèrent à l'Italie de s'associer à-une action commune pour chasser par la force le Monténégro des positions qu'il occupait "même au risque de provoquer un conflit avec la Russie et de déchaîner une conflagration." Ce plan guerrier échoua pour deux raisons : d'abord, parce que la Russie conseilla au Monténégro de céder et d'évacuer Scutari et parce que, cette fois encore, l'Italie ne voulut pas aider à ce traquenard international. M. Pichon, qui était alors Ministre des Affaires Etrangères, a confirmé dans une conversation avec un rédacteur du "Messaggero" l'affirmation de l'histo-riçn Giulielmo Ferrero : "Tout cela est parfaitement exact, a dit M. Pichon, je fus averti immédiatement de la démarche autrichienne au sujet de Scutari et j'appris en même temps la réponse négative de l'Italie, qui fit savoir qu'elle n'entendait pas s'associer à une action contre le Monténégro et surtout quo. ee n'était pas le cas d'invoquer le casus fœderis La cause n'est-elle pas entendue? Comme l'annonçait à plusieurs reprises M. Cambon dans ses notes au Quai d'Orsay, publiées dans le "Livre jaune," l'Allemagne, depuis plus d'un an, cherchait des prétextes d'incendier l'Europe. Cette guerre, elle l'a provoquée, attendue, voulue, et elle ne peut se dérober à ses responsabilités au moment où elle entrevoit les tragiques conséquences. JEAN BERNARD. LETTRE DU HAVRE. 3 janvier. Ce diplomate faisait de la neurasthénie, quand nous sommes arrivés ici voilà tantôt trois mois. Malgré les malheurs de notre patrie, nous demeurions optimistes. Qui se serait permis de douter de la rentrée à Bruxelles pour Noël? On l'aurait hué... Mais ce diplomate était sombre, taciturne, paraissait accablé, hochait lentement la tête quand on parlait de victoire prochaine et certaine. Ma foi, cette sagesse de prophète m'a-yant impressionné, je suis allé le revoir. Au moment où l'on consulte les augures, c'est bien le moins que l'on puisse attacher aux paroles d'un diplomate l'intérêt des sentences de Mme de Thèbes. D'ailleurs, celui-ci n'est pas un pontife, et il y a toujours profit à s'entretenir cinq minutes avec lui. Surprise ! Il était presque joyeux, ses traits étaient presque épanouis et il y avait presque de la gaîté dans son accent. En faisant les cent pas le long de la jetée désormais historique, au pied des falaises où s'étagent les riants cottages du Nice-Hâvrais, il a bien voulu me dire ses espoirs et ses raisons d'espérer. D'abord, la Belgique! Eh! bien, pour la Belgique, le ravitaillement est assuré, jusqu'à fin février. C'est le principal. Qu'on vive! Pour le reste, tout s'arrangera encore; plaie d'argent n'est pas mortelle... surtout qu'il y aura l'indemnité de guerre. Ensuite, la guerre. Vous avez annoncé avec précision la reprise de l'offensive qui s'est produite le 17 décembre. Cette offensive est réelle et vigoureuse, et si de plus grands résultais n'ont pu être atteints jusqu'à présent, c'est à cause des pluies perpétuelles, ainsi que le dit le dernier communiqué français. Sur quel point elle se porte principalement? Je crois le savoir, mais naturellement cela ne peut être imprimé. De l'avis de tous les gens compétents qui s'efforcent de pénétrer les secrets de la tactique du generalissime français, et qui ont le moyen de deviner, le point est remarquablement choisi, et les Alle mands s'en rendront compte avant qu'il ne soit longtemps. Etant donné l'entrain des troupes françaises, leur remarquable organisation actuelle, on peut compter sur la victoire, après une série de batailles qui, à en juger par les précédentes, durera au moins six semaines. Une victoire, à cet endroit, aura des conséquences brusques et considérables pour les départements envahis et pour la Belgique, toute la Belgique, sauf peut-être Anvers. • — Alors ? — Eh bien ! Pâques arrive, cette année, le 4 avril. Nous avons l'espoir de célébrer cette fête-là dans notre bonne ville de Bruxelles.-. Je vous le répète; c'est un diplomate et un pessimiste qui parle ; dans trois mois à Bruxelles? Acceptons-en l'augure.J'ai tâché de soutirer à mon interlocuteur quelques aperçus diplomatiques. Le Japon? L'Italie? La Roumanie... Mais je n'ai obtenu que cette appréciation lapidaire et souriante s — Ca va bien Et comme une heure auparavant j'avais lu dans la " Politique Allemande '* du prince de Bulow un éloge de la tri-plice, un roc ! et vu comment l'Allemagne se flattait de faire marcher l'Italie à son gré, j'ai eu le sourire... La vie continue, ici, monotone et pas palpitante. Les visites s'espacent. Nous avons eu celle de Maurice des Ombiaux et du peintrç Mathieu, qui, étouffant là-bas, étaient parvenus à échapper et avaient entrepris d'aller voir nos héros de l'Yser. Il nous est arrivé aussi le sous-lieutenant Hubin, tout fringant, d'excellente mine, qui achève l'instruction des recrues près de Bayeux et se dispose à les conduire au front, pour la victoire qui doit dégager nos provinces. Il avait été amené, à propos d'un incident qui l'honore grandement et qui se réglera sans doute après la guerre, à offrir sa démission d'officier, demandant à retourner au front comme simple soldat. Mais je crois qu'on a réussi à le faire revenir sur sa détermination. M. Volckaert, du " Peuple;," est passé par ici également, revenant du camp d'Anvours avec des récits qui aggravent ce que je vous en ai dit. Espérons que eîes mesures seront prises enfin. Un confrère catholique très bouillant qui a séjourné ici une semaine ne tarit pas d'éloges pour certains de ses anciens adversaires. Si la guerre ne peut tuer ce qu'on appelle vtdgairement la politique—car la politique, qui est l'étude et la discussion des intérêts publics matériels et moraux ne peut évidemment disparaître—et si l'esprit de parti ne mourra point, du moins les polémiques s'atténueront-elles sans doute. D'autre part, le ministère du Travail continue paisiblement l'organisatkm du travail des réfugiés dont d'innombrables comités locaux s'occupent avec vigueur. C'est le moment ou jamais de se souvenir d'une enquête fort intéressante menée par l'Institut Solvay et dont les résultats ont été publiés sous ce titre si-gnicatif : " La conquête éœnomique de la France." Il y a tant de choses à faire, dans ce très beau pays, au point de vue agricole surtout. Certains villages de Normandie ont perdu, depuis dix ans, le quart de leur population. Rien de plus étrange quand on parcourt la campagne, de voir tant d'habitations abandonnées dans la riche Normandie? Mais oui... et la terre perd chaque jour de sa valeur, bien qu'elle nourrisse largement ceux qui la cultivent. Avec la main-d'œuvre et l'organisation belge, tout est à créer. Mais il faudrait des capitaux, et il faudrait de la main-d'œuvre. Celle-ci ne manque pas, en ce moment, du côté belge, seulement il y a des raisons politiques, à côté de beaucoup d'autres, pour ne pas trop l'exciter à s'attacher à la terre de France... Ce ne sont d'ailleurs pas des cultivateurs, en général, qui sont réfugiés dans ce pays. Les Allemands finissent par confesser petit à petit leurs " erreurs " ; de même que la "Gazette de Cologne " avouait naïvement, naguère, qu'elle se trouvait quelquefois dans la nécesité de mentir, le gouvernement allemand a dû reconnaître après enquête, que la légende des atrocités commises par les Belges ne reposait sur rien. Notre ministère des Affaires Etrangères ne s'est pas empressé, naturelle-

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