L'indépendance belge

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s.n. 1918, 13 June. L'indépendance belge. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/vd6nz81t92/
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I 3,0e armé® r È0 Mo roo L'INDÉPENDANCE I CONSERVATION PAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMÉRO CONTINENT. . 15 CENTIMES HOLLANDE 5 CENTS na m n m . ■ a k « j 3 mois, 9 shillings AOMNîSTEATIQN^ REDAGTION; SUREAU a paris: JEUDS l4 JUIN 1918 abonnements- 6 mois, 17 shillings TTTDOR HOUSE TUDOR ST.. E.C. 4 11. bACiii Dk la isOUxibJii _ , _ . . tci pdhnhe: citv 39611 tel.: 3h-57 et 233-75 En vente a Lotidras a 3 h. le m©s,ci*6ds 12 juin .1 an, 32 shillings LA SITUATION La bataille entre Montdidier et Noyon fait rage et ses résultats sont toujours instables pour l'ennemi, dont l'avance èst opiniâtrement contestée par les bataillons héroïques du général Pétain. Jamais peut-être la résistance de nos alliés 11'a été plus farouche que sur ces plateaux boisés s'échelonnant le long de l'Ois» et de ses affluents. La plus belle défense entre toutes, dans cette région cependant âprement disputée partout, fut celle du Piémont qui, dès le début de la manœu-; vre de von Hutier, était l'objet des assauts les plus déterminés. Quatorze fois les Allemands se ruèrent contre ce bas-lion qui, comme un roc, sûbiksafi's. broncher la ruée furieuse des vagues teutonnes. Entouré de toute part, le Piémont reste français puisque, jusqu'à présent, les Allemands ne nous ont pas encore annoncé sa capture, et sa garnison attend en luttant sans défaillance lu délivrance, qu'elle lui vienne d'un retour offensif victorieux ou de la mort ^ui, seule, pourra la vaincre. Les derniers communiqués nous signalent que les armées allemandes, ayant actuellement en ligne de 25 à 30 divisons, soit de 250 à 330,000 hommes, sur un front de 35 kilomètres, ont déplacé Taxe de leur avance du centre sur leur flanc gauche. Les Français combattant dans la région de Ville, où ils avaient victorieusement arrête la ruée ennemie, risquant d'être coupés par des attaques-siirprises, se sont retirés sur l'Oise. Cependant, de violents combats se développaient sur les collines boisées au nord de Dreslincourt. L'ennemi, qui avait accumulé des forces importantes dans oe secteur, parvint à atteindre Antoval, for-| faut les troupes, ifançaises à porter leur ligne de défense à 1'oueèt et au sud de Bibecourt, qui fut .délibérément évacué. Néanmoins, les Allemands, toujours renforcés et réparant au fur et à mesure les lourdes pertes qui leur étaient infligées, accentuèrent encore leur pression, cherchant à atteindre la vallée de la Matz, Plusieurs attaques violentes lancées sur Chevincourt furent repoussées; toutefois l'ennemi parvint à prendre pied dans Machemont et dans Bethancourt, qui, aux dernières nouvelles, étaient chaudement disputés. La situation créée par cette nouvelle avance compromet dans une certaine mesure une partie des positions alliées qui se trouvent à cheval sur l'Oise et qui forment un saillant assez étroit au sud de cette rivière, comprenant les forêts de CaHepont et d'Ourscamp. 11 est vrai que ces positions sont solidement organisées pour la défensive et les Allemands i'j sont déjà heurtés vainement à différentes reprises. Plus à l'ouest, vers le centre de la nouvelle manœuvre teutonne, l'ennemi, qui était parvenu à avancer jusqu'à la .ferme des Loges et jusqu'à-Antheuil, fut refoulé au delà de ces deux localités. Sur l'aile gauche alliée la résis-tancë française a été plus efficace et les troupes du général Pétain passèrent à l'offensive sur un front de près de douze kilomètres. Ici les Français, dans un premier élan d'une belle- impétuosité, ont rejeté l'ennemi sur une ligne passant au sud de Belloy, Saint-Maur, Marquéglise et Vaudélicourt. Poursuivant leur succès. nos alliés, dans un nouveau bond, ont avancé leur ligne à plus de deux kilomètres à l'est, de Méry et gagné une bande de terrain de .cette profondeur sut plus dé 10 kilomètres de front entre Ru beçcourt et Belloy, qui fut repris avec le bois de Genlis et un important observatoire situé entre Mortemer et Cour t;ellesl Jusqu'à présent les Allemands oui vainement tenté de réagir et les Fran çàis; bien que luttant contre des forces tûès supérieures en nombre, ont main ténu tous leurs gains, ayant infligé de; pfertes énormes à leurs adversaires. I)< plus, nos alliés ont capturé plus de 1,00( prisonniers ainsi que plusieurs canons. Les bulletins allemands sont très in structifs, en ce sens qu'ils confirmeir que les efforts persistants des armées de: généraux von Oetinger et von Eberi pour s'emparer de Gourcelles et du Ploy J'on sont restés, vains. Ils ne nous disen l'as encore que leur marche sur Estrées Saint-Denis, Clermont, Creil et Senli est très compromise par la contre-offen sive française et peut-être s'en garde I 1 ront-ils; en attendant ils affirment qui les divisions victorieuses du général voi Hutier ont encore augmenté de 10,00( î® nombre de leurs prisonniers, portan à 75,000 le total des captifs du a 1 offen- n sive du groupe d'armée du Kronprinz. j( Entretemps, les troupes victorieuses S( paient un prix exorbitant pour chaque y pouce de terrain conquis au point que — fait à la fois significatif et réconfortant tp a • Ti — le présomptif allemand a dû puiser ; aux réserves du prince-héritier de Ba- n vière. Jusqu'à présent, il n'a, eu recours ™ ' qu'à deux divisions de la Garde impé-' riale et deux divisions bavaroises, trou-' pes d'élite s'il eu fut; toutefois, du train 1 où il va, il n'est pas douteux que ,les • meilleures unités tenues en réserve pour • la capture d'Amiens ou d'Abbeville se- < ront sacrifiées à la gloire du vaincu de a - Verdun. Celui-ci étant tenu en échec de- F • vaut la forêt de Villers-Cotterets, prin- c cipal obstacle au développement de sa ■ manoeuvre pour assurer son avance sur 1 Paris, ue compte plus les sacrifices pour 1 tourner cette position inexpugnable en - ,--'emparant de Compiègne et la faire tomber sans combattre-en marchaut de - cette dernière localité sur Château-1 Thierry. 11 n'a pas encore atteint son premier objectif et les troupes françaises • combattent avec une valeur sans précc-t /dent pour l'en empêcher. Leurs derniers - succès permettent d'espérer qu'elles y r réussiront. Sur le reste du front du Kronprinz r | allemand il n'y a eu qu'un incident tj qui vaille la peine d'être signalé. C'e-t t ! là capture par les troupes américaines >1 du beis de Belleau, au sud de l'Ourcq. - Luttant avec une science et une bravoure - égales à celles des troupes les plus aguer- - ries, les jeunes troupes de la Grande Ré-e publique étoilée ont atteint tous leurs - objectifs et ont fait plus de 300 prison- - niers. Sur les autres fronts d'offensiv». plu-i" sieurs combats locaux se sont égalemént , e terminés en faveur des armées alliées. , • Dans la nuit de lundi les Australiens ont 1 - es écuté une opération de détail des plus s brillantes entre la Somme et l'Ancre, i, avançant leur.ligne de plus de deux-kilo- - mètres au sud de Morlancourt, tout en >, capturant 298 prisonniers, dont 5 offi-r ciers, ainsi que 28 mitrailleuses. D'au- , s très opérations de moindre envergure, s mais toutes aussi heureuses, ont été effec-i, tuées par les troupes britanniques au nord-ouest de Morlancourt, au sud de la Scarpe, et à l'est de la forêt de Nieppe. e Les Allemands ont, de leur côté, tenté e un coup de main dans le bois d'Àveluy ■s et leurs batteries ont fait un usage abouti dant d'obus toxiques à l'ouest de Lens. d Le front belge, lui aussi, a été assez e animé au cours de ces derniers jours. ii L'activité-de l'artillerie a été plutôt vio-i- lente dans les régions de Nieuport, de ls Merckem, et de Langemarck. Dans la 5- nuit de samedi nos braves soldats, après une brève préparation d'artilleaje, out a envahi les organisations ennemies à l'est i> de Merckem et eii ont ramené 45 pri-a sonniers ainsi que trois mitrailleuses. Ces it opérations secondaires qui £se renouvellent chaque jour peut-on dire, montrent s- que nos troupes belges conservent toute 5s leur-valeur combattive et qu'elles pour-à ront contribuer victorieusement à des 'e actions de plus grande importance lors-8- que l'heure sera venue. it En Italie, les actions d'artillerie ont u été d'une intensité croissante entre le 3e Vallarsa et le Val d'Astico, ainsi que sur R- la Piave inférieure. Les Austro-Hongrois 1, ont tenté de s'approcher des lignes al-i- liées sur le mont Corno, dans la vallée ie de la Frenzela, et, à l'embouchure de la ir Piave. Partout elles ont été dispersées i- par le feu de l'infanterie et des mitraille leurs italiens. De leur côté, nos alliés ont exécuté de fructueux coups de main dans r- la région de Cape Silo. it En Albanie, les troupes françaises ont n- repris leur action offensive, et à la suite es d'un brillant engagement elles ont em-n- porté la. crête du Kauma (3,300 mètres es d'altitude) et les villages de Streksa et )e de Proptisti, capturant plus de 140 pri-)0 sonniers, ainsi que trois liowitzers, quelques mitrailleuses et une quantité consir n- dérable de matériel. nt L'activité de l'artillerie s'est de noues veau développée avec une grande violence rn à l'ouest du Vardar et notamment dans y- la région de Skra di Legen. nt Les troupes turques, qui avaient !s- avancé dans la .direction de Tiflis, se lis sont retirées sur la ligne de Kars. Les n- nouvelles antérieures au sujet de cette e- région dataient du 28 mai, un communi-ue qué turc signalant alors des combats vio-3n lents avec les Arméniens dans le voisi-30 nage d'Alexandropol (entre Tiflis et nt Kars). A NOS LECTEURS le A partir du 24 juin prochain le gou* j vernçment anglais interdira la reprise des numéros invendus, et les marchands de *1, journaux devront limiter leurs achats aux 1 ,s seules demandes de leurs clients régu= c e liers. v q ^ Nous prions donc nos lecteurs de faire n retenir leur numéro chez le même marchand. , — l ;- SUR LE FRONT^ OCCIDENTAL ,s 700,000 Américains en France q r M. Baker, sous-secrétaire d'Etat pour u -, la guerre, a déclaré que 700,000 soldats r e américains avaient quitté les Etats-Unis a pour combattre l'Allemagne sur le front s 1- occidental. ' , t ;; OPERATIONS NAVALES ! — . -— s n ■e Audacieux raid italien le U11 communiqué italien dit : 1- Le 10 juin, à l'aube, près des Iles Dal- n mates, deux petits torpilleurs italiens ?s attaquèrent une division navale austro- ^ 5- hongroise consistant en deux grands rs cuirassés du type "Viribus Unitis," pro- 1 y tegés par dix destroyers. Nos navires *" ayant audacieusement passé la ligne des iz destroyers, atteignirent le cuirassé de c it tête au moyen de deux torpilles et l'autre -t cuirassé au moyen d'une torpille. Nos 1 es unités, poursuivies par les destroyers, ' q. endommagèrent- fortement l'un de ceux- r-5 ci et revinrent saitts et saufs à leur base. ( r- — 1 t OPÉRATIONS AÉRIENNES ■ a- <B" ' L'activité des Alliés ■'{ A; ■ \-Lei_aj>xJ anrsv^i.îtés -couti-nueiit à ren-, ' dre les plus grands services sur le front ' s- de bataille ,pn lançant des bombes sur les troupes et Tes transports ennemis et en ( le,-, attaquait à coups de mitrailleuses, *J- leur causant des pertes importantes, 1 °" tout en détruisant également 12 âppa- . îu reils ennemis dans la journée de lundi, fr" De plus, du 6 au 9 juin, des raids ont u" été exécutés sur Zeebrugge, les docks de 'e' Bruges, les aérodromes de Marialter, St-:C" Denis Westre;n, Oostacker, Ghistelle^, m ainsi que sur Thourout, et sur les usines . de la Brugeoise. Deux touches directes e- ont atteint le môle, té _ , "u 'l LES ALLIES ET LA BELGIQUE is. "*■ ez En réponse ?ux télégrammes envoyés "s- à MM. Clemenceau, Lloyd George, et '> Orlando, le nouveau chef du cabinet Je ministériel belge M. Cooreman a reçu la les télégrammes de réponse ci-après : ■ès "Profondément sensible au témoi- ut gnâge de confiante et loyale sympathie îst que vous lui adressez en prenant la direc- ri - tiou des affaires de la Belgique, le gou- :"s vernement de la République exprime à el- Votre Excellence avec ses remerciements nfc li ferme assurance de la fraternelle soli- ite darité qui ftnit nos deux pays et qiie reri- ir" dent chaque jour plus vive les sacrifices les consentis ên commun. La Belgique vic- rs- lime innocente de la force impie sera le symbole même de la liberté restituée au "t monde." (s) CLEMENCEAU, le u.r "En vous exprimant mes vives félici- 0's tatione pour la haute charge qui vous est f:~ confiée, j'adresse à Votre Excellence mes rtmerciements bien cordiaux eu même , temps qi;e ceux du gouvernement italien 3.®s pour votre aimable communication. Je ~ vous assure que le peuple italien admire )n^ avec une sympathie toujours croissante, tns l'héroïsme du peuple belge dont la figurr; morale apparaît comme le symbole >n' de l'idéal contre la violence d'un ennemi '^8 qui croit pouvoir impunément fouler aux m" pieds le patrimoine le plus noble et le ieJ plus précieux de la société civilisée : la e. liberté et la justice. Mais la Belgique ,rI- devra être pleinement vengée en raison e'~ do sa valeur et de ses sacrifices en hom- ls"r mage aux principes qu'elle représente et peur lesquels le peuple italien se battra 3U~ jusqu'à la victoire en collaboration fra- 1Ce ternelle avec nos Alliés. Veuillez agréer lH' mes salutations les plus cordiales et les , plus déférentes." (s) ORLANDO. 3nt 1 v ' s® les "J'ai été très heureux de recevoir le tte n-essage de bienvenue que vous m'avez ni- adressé en prenant la direction des af- •io- faires de la Belgique. Je suis convaincu isi- oue nous continuerons à maintenir ces et relations étroites et intimes qui se sont nouées entre nos deux peuples pendant eur lutte commune pour la liberté de e 'humanité. Soyez assuré de ma sympa- a hie la plus chaleureuse dans la tâche 1 [ue vous avez entreprise et de la résolu- s ion inébranlable du peuple britannique 1 le libérer complètement votre pays et f 'os compatriotes de l'oppression inique c [u'ils endurent maintenant si héroïque- c rent. (s) LLOYD GEORGE. 1 r ■ES DEUX BATAILLES DE PARIS f e M. Henri Bidou, dont les chroniques 1 Militaires sont toujours d'une remar- ] juable clarté, a .tracé dans le "Journal" e 111 parallèle intéressant entre les deux , 'uées germaniques sur Paris,la première ( intérieure à la victoire de la Marne, la ( seconde, qui se poursuit aujourd'hui en- ] :re Noyon et Montdidier. L'éminent cri- j tique a publié cette étude avant que le s général von Hutier ne déolenchât son offensive ; néanmoins, il l'a prévue dans | j ses conclusions. Nous reproduisons ci- , dessous sa lumineuse étude d'histoire , stratégique. *»* { "Après quatre années, le nom de la ; Marne, sur laquelle on se bat de nouveau, évoque les souvenirs du début de , la guerre. Alors, comme aujourd'hui, les , Allemands cherchaient la bataille déci- , sive, l'objectif immédiat étant la destruction des armées françaises, et Paris étant l'objectif final. "La différeneje capitale, et qui saute ■ aux yeux d'abord^ est la constitution d'une forte aile gauche alliée qui n'existait pas en 1914. A ce moment, l'aile droite allemande descendant sur Paris n'avait sur son flanc que des divisions territoriales qu'elle bousculait en passant. La Vie armée, qui devait se former dans la région d'Amiens, n'avait pu y faire ses débarquements, et elle avait dû venir chercher l'appui du camp^ retranché de Paris. L'ennemf, maître d'Amiens, ne sentait aucun péril qui lui pût venir de l'ouest. Sa sécurité était si excessive qu'il croyait même pouvoir glisser devant le camp retranché de Paris en l'observant par un corps d'armée. Cette sécurité ,1e perdit. De ce camp retranché, ^d'où il n'attendait aucune offensive, la Vie armée sertit et vint l'attaquer sur l'Ourcq. "Aujourd'hui, ce même flanc droit de l'ennemi sent au contraire la pesée de toute l'armée britannique, prolongée au sud, jusqu'à l'Oise, par deux armées françaises. Cette situation rend une marche sur Paris beaucoujj plus scabreuse qu'elle n'était il y a quatre ans. De la Flandre à l'Ile de France, de l'Yser à l'Oise, -les Allemands sont obligés de.se couvrir contre une 'riposte venr.e de l'ouest, et cette riposte devient J'autaut plus dangereuse qu-'ils avancent plus vers le sud, c'est-à-dire qu'ils se rapprochent plus de Paris. De plus, en 1914, ils avaient, pour se garder contre ce péril alors inexistant, la possession d'Amiens ec celle d'une large zone à l'ouest de l'Oise jusqu'en aval de Creil. Aujourd'hui, la situation est toute différente. Les Alliés tiennent Amiens, couvert à l'est par de très fortes positions tactiques. Us tiennent l'Oise jusqu'à Noyon, avec les forts points d'appui des collines de Lassignv à gauche, du bois de Carlepont.et du mont de Choisy à droite. Un mouvement allemand sur Paris ne serait couvert à droite que par des pos: tions médiocres et précaires, dont ia rupture pourrait, amener un désastre. "Si on considère l'aile gauche du mouvement, 011 voit aussi une différence capitale. Les Allemands descendaient, eu 1214, sur tout le front Paris-Verdun, après avoir submergé Reims. Leur flanc gauche n'avait à.-se garder que vers-la Meuse, sur le front Verdun-Revigny. Aujourd'hui, la largeur du front d'atta que est diminuée de moitié. C'est sur le front Dormans - Reims que l'armée Boshn doit flanc-garder l'attaque principale contre des contre-attaques françaises venues de l'est. Cette flanc-garde, formée jusqu'ici par le corps Use, a, el'ailleurs, un caractère strictement dé • fensif. En 1914, au contraire, la flanc-garde formée par l'armée du kronprinz ne visait à rien mieux qu'à envelopper notre aile droite, formée par l'armée Sarraiih "Ainsi il n'y a aucune comparaison à faire entre la, situation aux ailes en 1914 et aujourd'hui. "Si nous considérons le centre, la différence n'est pas moins sensible. De l'aval de Meaux jusque bien au-dessus de Châlons l'ennemi tenait, en 1914, tout le cours de la Marne et l'avait largement dépassé. Aujourd'hui, il a toute juste atteint cette rivière sur le petit espace V 1 AJN, bili-ULiilN er S entre Château-Thierry et Dormans, sans avoir réussi à la passer. Ainsi par Amiens au nord-ouest, sur la Marne au sud-est, le mouvement stratégique de l'ennemi est aujourd'hui serré aux deux flancs. Sensiblement moins avancé qu'au début de la guerre, il reste aussi beaucoup moins étendu. A sa pointe vers Paris, le saillant allemand est à 30 kilomètres en arrière du point qu'il atteignait en 1914. Au lieu de se répandre sur Jes larges étendues de la Champagne, il est coincé à l'ouest par la forêt de Vil- 1 lers-Cotterets, au sud par la Marne, à l'est par la Montagne de Reims. Ainsi effilé, il est à peu près paralysé. Une manœuvre par le centre, comme celle que les Allemands ont tentée en 1914 contre la IXe armée dans la région de Fère-Champenoise, échouerait certainement, faute d'espace pour développer se'; moyens. "Imaginons un instant que le com-I mandement français veuille livrer une nouvelle bataille de la Marne, c'est-à-dire qu'il exécute une reprise d'offensive sur tout le pourtour du saillant allemand. Au lieu de s'étendre de Paris à Verdun, cette bataille ne s'étendrait que de Paris à Reims. Partout l'ennemi, dominé par les hauteurs, serait dans les conditions tactiques les plus défavorables."N'évoquons donc pas en vain le souvenir des immortelles journées de sep- 2 tembie 1914. U n'y a aucun rapport 1 entre la marche en masse des Ire, 2e, 3e, - 4e- et 5e armées allemandes et la tenta- 3 tive de l'armée de von Bœhn en 1918. 3 Celle-ci a attaqué, le 27 mai, probable-3 ment avec une douzaine de divisions en - ligne, pour reprendre le plateau du Che- - min-des-Dames. L'opération, réussie au k delà de son espérance, l'a amené à se e porter en pointe sur la Marne. Von Bœhn a essaj'é ensuite d'élargir cette ® pointe sur la Marne en conquérant, sur * son flanc droit, la forêt de Villers-Cotte-1 rets. U y a échoué. Une campagne r contre Paris est une opération d'une ■" autre ampleur. Les vainqueurs du 27 • mai n'avaient ni les moyens, ni probable-ment l'intention sérieuse de la faire. " Cette opération n'est possible qu'après un élargissement préalable des flancs. Et c'est là qu'il faut regarder si l'on veut 6 surveille? la suite des faits." ^ MPBBWCaCBPPCCgBEq—aCaDBPg—N—BPgjanNMUfcVWBWKWEiTCraN " AUTOUR de la GUERRE e FRANCE r -— Le généra] Duba.il, gouverneur de ' Paris, a décrété qu'à partir d'aujour-d'hui mardi, aucun journal, revue, ou |f autre publication française contenant des annonces né pourra être exporté. )- GRANDE-BRETAGNE 1, — La première réunion cette année il du cabinet de guerre impérial a eu lieu S hier. 'e — Les mineurs demandent une nou-r- ve-lle augmentation de salaires. — Oti peut actuellement obtenir dans les restaurants du "bacon and ham" 1_ sans coupon. V — Le drap national sera dès samedi prochain entre les mains des détaillants. D'après la qualité du drap, le prix des c' costumes d'homme sera de "84 shillings Ie ou 57s. 6d. ; des costumes de jeunes : gens, 70s. et 50s. ; des costumes de gar-!a çonnets, 45s. et 40 s. Pour les pardessus, les prix seront respectivement de 63s., l~ 45s. et 35s. pour hommes, jeunes gens et 1_ garçonnets. Z PAYS-BAS ir — La conférence germano-britanni- rs. que pour l'échange des prisonniers de y guerre s'est réunie lundi après-midi à a La Haye. U a été décidé qu'il ne serait je pas publié de "communiqués" réguliers 3G au sujet de ses réunions. a. — Les Allemands se sont mis d'accord u- avec les Hollandais pour l'envoi de e, 36 trains chaque jour dans le deux sens, a] soit 72 trains en tout, entre l'Allema- é ■ gne et la Belgique, à travers le Limbourg c- hollandais. ? DERNIÈRE HEURE ee Le communiqué britannique L4 Mercredi matin. Au cours de la nuit un détachement f_ ennemi tenta un raid contre un de nos a- postes du bois d'Aveluy, mais il fut re--]c poussé. Nous aVons réussi un raid a le Boyelles, capturant quelques prison-nt niers. L'artillerie ennemie s'est monte trée active par intervalles la- nuit der-ce nière à l'ouest de Lens.

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