L'indépendance belge

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s.n. 1916, 23 August. L'indépendance belge. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/np1wd3r119/
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E INDEPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT! 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 OENTS) ■■■■ ..M I II I _ administration et redaction : bubeaiçt a ^ris : MERCREDI 23 AOUT 1916. f3 mois. 9 shillings. ] tudor house tudor st londo.n. e.c. - ja b'ourse. abonnements :] 6 mois. 17 shillings. | conservation par le progrè téléphoné: city 3960. teleph,: | 238-75. En vente à Londres à 3 h. le mardi 22 août. 11 an. 32 shillings. ) LA. SITUATION. Mardi, midi. t< C'est dans les Balkans que se produi- : sent, pour le moment, les événements mi- 1 litaires les plus intéressants. 1 L'offensive générale bulgare se pour- 1 euit et Berlin mentionne une avance des troupes du roi Ferdinand au sud et au ■ i Bud-est de Florina, où elles auraient oc- 1 cupé les hauteurs de Vieil et de Mala- ■ | reka, ainsi que, à l'est de Florina (sec-I teur de Banitza), les-positions de Malka- j I Nibze. Cette partie du front est, comme 1 I on sait, défendue par les Serbes. Au ; I nord du Lac d'Ostrova, Dzemaat Jeri I est aux mains de l'ennemi — toujours : I selon la version de Berlin — et les Bul-j gares y auraient repoussé plusieurs atta- 1 I ques des Alliés. i Le communiqué français se borne à I dire que les opérations se poursuivent ; H tur tout le front. Il est difficile, dans ces 1 I conditions, de se faire une idée exacte de I la marche des opérations sur ce théâtre I de la guerre qui, bien que n'ayant qu'une I importance secondaire au point de vue I militaire, est appelé à jouer un rôle poli-■ |tique important. Les Alliés, on se le rappelle, sont allés à Salonique, appelés par M. Vénizélos, I dans l'intention de sauver — si pos-I eible — l'armée serbe, lâchée par le roi Constantin, et de mettre obstacle aux 1 projets expansionnistes allemands en Orient. S Ce double but a été atteint. Si on n'a pas sauvé toute l'armée serbe, la faute en revient, en grande partie, à la Grèce qui, dominée par la clique germanophile à laquelle est également inféodée le roi Tino, a abandonné la Serbie, son alliés, à son sort. En agissant ainsi, elle a fait le jeu des hommes d'Etat bulgares qui ne veulent pas d'une Serbie trop grande et trop forte. Aujourd'hui, par uu curieux retour des choses, ce sont les Grecs qui sont victimes de Ferdinand le Félon. Car il faudrait être bien naïf pour s'imaginer.qu'une fois installés à Kaval-Ia, ou dans la région immédiate, les Bulgares en sortiront jamais de leur propre gré, et il est vraiment réjouissant de voir avec quelle souplesse d'échine le roi Constantin fait place à un envahisseur qui, à l'encontre des Alliés, est bien décidé à s'installer à demeure dans une région qu'il a toujours convoitée et ouvertement revendiquée. Il paraît que les Puissances Centrales ont, de concert avec les Bulgares, fait à Athènes une démarche officielle pour annoncer l'offensive en Macédoine, et qu'ils ont donné les plus formelles assurances quant à l'évacuation, après la guerre, des territoires grecs occupés provisoirement, mais le cabinet d'Athènes ne doit se faire aucune illusion sur la valeur des promesses germano-bulgares. Aux dernières nouvelles, les Bulgares Étaient à moins de douze kilomètres de Kavaila, et on peut se demander quel effet produiront oes événements sur l'esprit des populations grecques, appelées, dans quelques semaines, à se prononcer, bu moyen de bulletins de vote, sur la po- I litique du Roi et de ses conseillers germanophiles.Les milieux gounaristes tirent argument de l'avance bulgare en disant que | jamais les Bulgares n'auraient osé occu-| per Florina, Kastoria et Demir Hissar si l'armée grecque n'avait pas été démobilisée. Cet argument vise à jeter le dis crédit sur les Allies et leurs amis les V em- al zélistes, mais ces derniers sont pleins de confiance, estimant, avec raison, que les événements parleront pour eux plutôt que pour leurs adversaires. pi La journée d'hier n'a été marquée par 1' aucun fait saillant sur le front occiden- r£ tal, où la situation reste inchangée dans n: ses grandes lignes. 3! En Picardie, l'ennemi a tenté de re- P: prendre le terrain perdu vendredi et sa- 111 medi, mais ses efforts ont été vains. Les ni positions britanniques dans la région du P1 Bois des Foureaux furent particulière- 111 ment visées par les Allemands, qui com- la mencèrent d'abord par lanoer des quan- et tités considérables de bombes, après quoi ils envoyèrent en avant de forts détache- *>i ments d'infanterie. Les avant-postes de n nos Alliés se replièrent alors, laissant le q' champ libre aux mitrailleurs et aux ar- la tilleurs," dont l'intervention arrêta net 111 les progrès de l'ennemi. ^ L'action a dégénéré ensuite en un duel P d'artillerie, qui a gagné peu à peu tout n le front de la Somme. Dans la région de Pozières-Contalmaison, les Allemands l'ont fait un abondant usage d'obus asphy- xiants. . Une tentative d'attaque du côté de la ^ Ferme du Mouquet a été immédiatement . repoussée. Enfin, on signale encore une batterie allemande détruite et un ballon-observateur descendu. s( Sur le front français de la Somme l'ar- tillerie a été active, mais l'infanterie n'a rr pas été mise à contribution. Quant aux |- aviateurs, ils ont livré une série de 00m- C| bats au cours desquels deux appareils en- nemis ont été abattus. p A Verdun, les Allemands ont essayé g, de reprendre Fleury en attaquant nos 0 Alliés avec des jets de flamme, mais les d poilus n'ont pas bronché et l'ennemi a n été repoussé. ]. Le roi Victor-Emmanuel est allé visi- r ter le front italien de l'Isonzo et parti- 1< culièrement Gorizia, avec les positions ji prétendument imprenables, que les Au- s; trichiens occupaient au nord et au sud si de la ville. Il a chaleureusement félicité a le général Cadorna et ses troupes pour la 1; magnifique victoire qu'ils ont remportée, c Les nouvelles du front russe sont tout t: aussi maigres. v Le centre des armées du général Brus- p siloff n'a fait aucun progrès depuis hier à et oe n'est guère que sur les deux ailes d qu'il y a eu queiqu'activité. à Au nord-est de Kovel, dans la région de Chervishche (sur le bas Stokhod), nos Alliés* ont progressé et le total des prisonniers faits dans ce secteur est de 1,350 & hommes et 16 officiers, auquel il faut ^ ajouter un important butin que le com- d muniqué de Pétrograd détaille. I Dans l'extrême-sud de la Galicie et de d la Bukovine, c'est-à-dire sur les pentes a boisées d!es Carpathes, les troupes du s général Lechitsky ont continué de refou- e 1er les Autrichiens, qui ont dû abandon- c 11er plusieurs hauteurs. \ Le communiqué de Vienne parle, lui 0 aussi, d'engagements dans la région du 0 Czeremosz, où des contre-attaques russes r auraient été repoussées et où nos Alliés c auraient perdu quelques prisonniers. c Dans le Caucase, région de Diarbekir, r les troupes du grand-duc Nicolas ont s chassé les Turcs de certaines hauteurs que c l'onTiAmi avaii. cprioncamAnf f1 A PROPOS DE "TRUTH AND THE WAR" DE M. MOREL. Le but de M. Morel. , Il y avait déjà quelque temps que : nous n'avions plus entendu parler du i fameux E. Deville-Morel, l'ex-secré- i taire de la Congo Reform Association, l'ami de Casement et l'âme avec lui de la < campagne d'exagérations et de calom- i nies dirigée oontre l'administration de notre colonie et feu le roi Léopold II. Ce personnage éprouve aujourd'hui le besoin de se rappeler à nous en éditant un livre qui fait quelque tapage, intitulé " Truth and the War," mais dont le nom devrait être plutôt " Untruth and Uk, War." Une bonne partie de l'ouvrage ré-rdite des articles déjà connus, publiés dans le " Labour Leader." Cette prose réunie en chapitres laisse derrière une bien autre impression, le lecteur se rend beaucoup mieux compte des tendances générales de l'auteur et de son but mystérieux.M. Morel tente de se blanchir quelque Jjieu aux premières pages et ne craint pas r g de faire son propre panégyrique. Il a rendu d'immenses services à son pays et ^ à l'humanité, proclame-t-il en faisant sa d campagne réformiste au Congo, au Ma- t roc, en luttant contre la diplomatie se- t crête, etc., etc., malgré cette longue liste ^ de bons offices, il est aujourd'hui, le pau- vre, l'homme le plus décrié du Royaume j Uni. Ce préambule ne l'empêche pas ^ dans son introduction de décocher un t coup do griffe en passant à Léopold II., a et il nous assure qu'en 25 années le 1 Congo belge a été dépeuplé de plus de a douze millions d'habitants par suite de la mauvaise administration; excusez du j. peu, surtout si on tient compte que la f population de la colonie est estimée par é les uns à quinze millions, par les autres r à vingt millions d'habitants. Après les r chiffres de M. Morel et ces massacres, la v guerre actuelle dans ses conséquences est un jeu d'enfants. L'écrivain humani- % taire en paraît convaincu, car il fait c (page XXII introduction) le parallèle s suivant:, " Le régime Léopoldien au i Congo était une mauvaise et odieuse ac tion perpétrée sur une partie de l'humé nité. La guerre actuelle est un outrag m- abominable sur toute la race humaine, de le3 Contre les Alliés. tôt Et voilà comment, d'un trait d plume, le feu roi Léopold est mis, pa >ar l'ami du traître Casement, sur le mêm en- rang que oe massacreur d'hommes, le s: ms nistre Guillaume II. Tout le livre d 320 pages de M. Morel n'est qu'un Ion re- plaidoyer oontre les Alliés, leur diplc sa- matie, leurs préparatifs pour la défens Les nationale, leurs armées, leurs marines du pour ce qui regarde la politique all< :re- mande, par contre, l'écrivain anti-cong( im- lais se montre plein de sollicitude. Il es an- également très indulgent pour l'Autrich uoi et les autres pays qui ont uni leurs de: he- tinées aux Empires du Centre. M. Me de rel nous déclare ensuite ingénument qu ; le quand il a lu dans les documents officie ar_ la fameuse phrase reprochée à Betl net mann-Hollweg sur la neutralité de 1 Belgique comparée à un chiffon de pi uej pier (int. XVI), il a été étonné bie ouj. moins par la brutalité du mot que pa ^ sa franchise, car, dit notre auteur, m ncjs longue expérience m'a prouvé que tout< jlv_ les nations du monde font la même cho; lorsque leurs intérêts nationaux sont e >la îeu> Voilà ce qu'il faudrait établir; 1< intrigues diplomatiques de ces dernièri années au Maroc, en Egypte, et sur le quelles M. Morel s'étend longuement, r semblent pas apporter un appoint à s a,r" thèse. Les conventions, que je sache, s n a gnées ces dernières années entre 1 lux France et l'Angleterre au sujet de ex 5m~ colonies ont été respectées. Si l'on r en" pouvait se fier désormais à un trail passé régulièrement, à des signatun aye échangées, si la force prime le droi nos oomme le prétendent les Allemands, l®6 devient impossible de disserter sur l'hi 11 a manitarisme, sur le pacifisme; les coup la lutte deviendront toujours 1' "ultiir dsi- ratio" de tous les différends, de tout rti- les contestations. Il . .uidra rester arrr ons jusqu'aux dents, parce que sans pui A.u- sanoe militaire il ne nous sera plus po sud sible d'obtenir ce qui nous revient. Il cité a là un manque de suite et de logique c r la la part de M. Morel, qui ne cesse c tée. combattre les armements et la conscri] out tion. Mais notre auteur, dans son oi vrage, n'en est pas à quelques accro rus- près à la logique, et, ce qui est plus grav lier à la vérité. Nous en trouvons la preui iles dans les chapitres 1er et IV, qui ont tra à la Belgique avant et pendant la guerr >ion Duplicité, nos r pri- L'ami de Casement veut bien confe 350 ser qu'il n'est pas partisan ni de la vi 'aut lotion de la neutralité ni des dégâts om. des massacres commis par les hordes c Kaiser en notre pays. 11 s'empress t de d'ailleurs, d'effacer cette impression ( tites ajoutant que même si les civils belg du s'étaient défendus, même s'ils s'étaie: Pou- entendus au préalable avec l'Angleterr Ion- oe que Morel semble croire, ce n'était p là encore une raison pour agir avec ta lu; de cruauté envers eux, mais, ajoute-t-du dans toutes les guerres de pareilles lie sses teurs arrivent; la Russie a aussi cornu [liés des atrocités en Prusse Occidentale loi qu'elle a occupé cette province dans si jj^r raid d'août 1914, et ici il cite comph onk samment le nombre des victimes, tant que qu'il a ®°in de garder le silence sur ce q 6 les Huns ont tué d'innocents, de femm mmm et d'enfante en Belgique durant le mêr temps. [ L'Allemagne a été inondée ces d< f nières années par une presse militaris assez peu scrupuleuse sur le choix d moyens, c'est vrai, mais n'en est-il p de même dans* les pays alliés ? On i proche à l'Allemagne Nietzsche et si école; l'entente n'a-t-elle pas,—je vo a le donne en mille,—Machiavel, le viei 's ©t Machiavel qui dort du sommeil éterr ■t sa depuis 1527. Morel en profite pour c Ma- tiquer la diplomatie de son pays en so i se- tenant que les Alliés, et particulièreme liste l'Angleterre, connaissaient parfaiteme les projets des généraux du Kaiser, d'e 3aU vahir la Belgique, en cas de guerre a\ ume la France. L'argument ne paraît p P3^ très convaincant, car si on connaissi un tout cela de ce côté-ci de l'eau, pourqt II., aurait-on conservé dans le Royaume-1) ss le l'antique mode de recrutement et u armée infime, alors qu'aucune autor: ^ n'ignorait les millions d'hommes q pouvaient mettre sur pied l'empire al 1 mand? Pourquoi surtout l'état-maj e la français, qui au dire de l'auteur éti par également au courant de l'agression i itres minente contre notre pays, n'aurait s les mobilisé ses corps d'armée qu'orien s ]a vers les Vosges, laissant dégarnie au t ' £ but de la guerre toute la frontière * . nord voisine de la Belgique ? Nous iam~ vons aujourd'hui que sur trente et qu ^alt ques plans de campagne en cas d'agr llèle sion du côté du Rhin, pas un de ceux au ne prévoyait l'attaciue par la Meuse et Luxembourg. Il aurait certes mieu - valu que les hauts commandements ar e glais et français eussent pu prévoir cett ' éventualité, et l'assurance que M. Mor« était au courant de ce qui devait se pas ser en août 1914 ne suffit pas pour non e consoler. r e Justification pénible. Où l'ami de Casement foroe un peu 1 e note, c'est en affirmant que puisque tou g le monde connaissait le plan allemand, ! >- politique brutale de la Wilhelmstrass e ©e trouve excusée. 11 restait un devoi ; à l'Angleterre et à la France, c'était d *- prévenir la Belgique du danger qu'el! i- courait. Pourquoi l'Allemagne, garant it de la neutralité du royaume, n'aura e elle pas aussi donné un avertissement i- Ici Morel reste muet et pour cause. I >- gouvernement impérial avait été pr( e digue d'avertissements à la Belgique ls mais ils étaient conçus en des termes i- prévenants, si pacifistes, qu'ils n'avaier a eu qu'un résultat, celui d'endormir ch< i- nous toute méfiance. Faut-il rappeler i n les paroles de Guillaume II au génér; •r venu pour le saluer à Aix-la-Chapelle e a 1912 : les déclarations solonnelles de vo !S Jagow au Reichstag en avril 1913; 1< « conversations du ministre d'Allemagr n von Biilow le 2 août, quelques heuri avant la remise de l'ultimatum à noti ;s ministre des affaires étrangères. Toi :s cela, quoiqu'en dise M. Morel, était ph s- tôt de nature à tranquilliser chez noi e l'opinion publique. Aux communie; a tions de nos voisins du Sud et d'Outr* i- manche, si elles nous en avaient fai a nous aurions pu leur opposer les assi îs rancee pacifiques qui nous venaient c e l'autre côté du Rhin. Le pays croya é n'avoir pas à se méfier davantage de is parole teutonne que des affirmatioi b, françaises ou britanniques. La confiani il dans le respect des conventions qui noi i- liait vie-à-vis des grandes Puissances re 3, tait inébranlable et sert à 6'explique a sans l'excuser, le motif pour lequel îs pouvoir législatif chez nous a montré é longtemps une mauvaise volonté éviden s- à consolider et augmenter nos fora s- militaires. Il est curieux, après cela, t y voir Morel pour étayer sa thèse un p« le fantaisiste, essayer de justifier la soi-d le santé nécessité pour l'Allemagne en o 5- de conflit européen de traverser not i- territoire en exhumant des articles c 3s " Standard " du 4 février 1887, qui éci e, vait qu'il eût été folie de la part ( re l'Angleterre de s'opposer à une invasic it des Allemands à travers la Belgique, b. un autre de la " Pall Mail Gazette " ( la même date, allant même jusqu'à co tester que le6 traités de 1831 et de 18^ s- n'imposaient aucune obligation à o- Grande-Bretagne pour maintenir intac la neutralité de la Belgique, avança: lu cette énormité, cent fois refutée d'à e, leurs, que cette garantie s'appliqua m n0n à la Belgique, mais aux Pays-Bs es La Belgique elle-même devait connaît le danger qu'elle courait, puisque, u e, des préoccupations des apologistes i as Léopold II en Angleterre, il y en av*' nfc malgré tout quelques-uns, lors de la f il> meuse campagne de la Congo Refor r- Association, était surtout qu'il falla is se montrer circonspect, car toute cet "s- agitation devait aboutir à jeter la B< )n gique dans les bras de l'Allemagne. Cet li- fois nous ne le faisons pas dire à I lis Morel, ce but nous l'avions deviné c 10 puis longtemps, lorsque, il y a quelq es huit ou neuf ans, la Belgique énerv ne commençait à s'impatienter devant l'i sistance de la campagne de calomnie c r" soi-disants humanitaires anglais. He te reusement chez nous l'opinion s'est g; dée du piège, nous ne sommes pas, m; M gré toutes les provocations de la ban e- Casement, tombés dans les bras de IV 511 lemagne, qui nous faisait en ce mome us les doux yeux, mais en peuple patient lx fier, nous avons attendu l'heure où 1' :el nous aurait rendu justice, et cette heu ri- semble sonner maintenant. La gran u- masse de la nation anglaise comprp nt aujourd'hui oombien la campagne de nt Congo Reform Association était tenda n- cieuse et favorisait nos ennemis d'à ec jourd'hui. ^ Thèse très méprisable. toi Pour en finir avec la thèse Morel da ni l'avant-guerre (p. 23) nous dirons qu'e ne est très simple et j'ajouterai, très n té prisable aussi. La France, au mépris ue ses engagements avec la Russie son te- liée, devait rester neutre et l'Angletei or exercer une influence amicale en perm lit tant son appui dans le cas seulement m- le Gouvernement républicain se ser ,-il tenu en dehors du conflit européen. ;és Belgique par le fait était sauvée de 1' lé- vasion. Guillaume pouvait lancer ses h du des sur la Russie et la guerre contim sa- taie était évitée jusqu'au moment (et el- un mot d'explication dë M. Morel < es- été nécessaire) où vainqueur des Russ -ci le colosse teuton aurait pu à l'aise as le rer sa massue sur la France et l'Ang x terre désormais isolées, et aurait ainsi - réussi à écraser en détail des adversaires e qui réunis lui donnent en ce moment da il si grands sujets d'anxiété. Je note en i passant que pour Morel les traités et les s conventions passés entre la France et la Russie ne sont que de vains mots. Il est vrai que pour un écrivain qui trouve toutes les excuses pour les diplomates a allemands, et considère avec sérénité t qu'un traité n'a en général aucune im-a portance, puisque tous les états ne s'en e préoccupent plus dès qu'il s'agit d'inté-r rêt national, il n'y a guère lieu de s'é-e tonner. L'école de Bethmann-Hollw^sg e aura trouvé des disciples jusqu'en An-« gleterre. ■t Que dire ensuite de oes pages vraiment ' incroyables ou un homme qui se réclame e de la nationalité britannique ose laisser > sous-entendre en un style tortueux quo >> l'empire allemand n'a pas cherché à pro-3Î voquer la guerre en s'appuyant sur cetta [t énormité que la mobilisation de son ar-mée n'a commencé que le premier août, -i après l'ordre de mobilisation russe. Morel affecte d'ignorer le Kriegsgefahr (mobili-n sation du danger de guerre). Cet appel n d'effectifs déguisé avait été effectué Î9 quinze jours à l'avance, bien avant que e la Russie et la France, malheureusement *5 pour elles, ne se fussent rendu compte 'e du caractère sérieux des événements. lt Le XXIe. chapitre de l'ouvrage est l" consacré à l'examen de ce que Morel ls appelle les intérêts de la Belgique. C.js l" pages ne sont qu'un appel à notre pays de se séparer au plus tôt des Alliés et de " faire la paix avec le Kaiser. Qu'avez-vous à gagner, dit le tentateur sous la 'e forme de l'humanitaire ami de Case-ment, à prolonger la lutte, le maintien a de la situation actuelle iiccentuera votre 18 ruine, la reconquête de \otre territoire ;e par les armées anglo-françaises peut du-ls rer forE longtemps et amener peut-èt/e un désastre irréparable pour vous. Tcur-r- quoi ne pas régler de suite votre affaire 'e avec vos agresseurs sur la base de l'inté-grité territoriale ou d'une compensation jb financière, facile à obtenir si vois con-JS sentiez à céder votre colnnie ^ux Boches '8 et à donner ainsi une réalité au rêve du u secrétaire de la Congo Reform Associa-i- tion et de ses amis?... Et après cela pas-ls sons l'éponge et effaçons du livre de l'his-toire les pages désagréables pour les u Huns. je L'impudence de M. Morel. in L'impudence de M. Morel dépasse ici st les bornes. Ainsi la pauvre Belgique, Je meurtrie, foulée aux pieds, rançonnée et n- martyrisée par un ennemi brutal, devrait S9 se mettre aux genoux de ses persécuteurs la pour obtenir d'eux, quoi? . son indé-te pendance? non pas, sou intégrité ternit toriale, entendez-le bien, une sorte da il. vasselage politique et économique, va3se-,it lage que le complice de Casement trouva s une réparation bien suffisante pour u?i re d&s plu3 grands crimes oommis dans 16. l'humanité. le Non, les Belges heureusement ne se it chauffent pas de oe bois, la Belgique sor-a- tie démesurément grandie de ce conflit m inique entend conserver sa place au pre-it mier rang de ceux qui luttent aujour-te d'hui pour le droit et la justice, il- L'idéal pour lequel luttent les Belges to ne s'achète ni avec une poignée d'écus,, il. ni au prix de quelques satisfactions ma-e- térielles. Morel, vous ne connaissez pas ue notre peuple, toutes vos tirades soi-disant ée humanitaires et démocratiques n'im-n- pressionnent pas le moins du monde nos es populations unies en rangs serrés sans u- distinction de classes ou de partis, pour ir ■ résister à nos oppresseurs. En vain es-il- sayez-vous dans votre pamphlet de vous de abriter derrière les noms de MM. Henry il • Lambert et Paul Otlet, pour vous aider nt dans vos tentatives de séduction, pérît sonne ne s'y laissera prendre. M. Lam-t>n bert est un apôtre ardent et convaincu re des doctrines du libre-échange qui chez de lui olit pris les formes d'un dogme. J'ai "H lu ses articles et je n'y ai jamais trouvé la une ligne qui permette de croire qu'il n- fût partisan d'une paix qui se contente-u- rait d'assurer l'intégrité et non pas l'indépendance pleine et entière de notre pays. Quant à M. Paul Otlet, de l'Institut Bibliographique de Bruxelles, prési-ns dant l'année dernière d'un congrès de la paix très discuté à Lausanne, il a réussi le* à faire voter, malgré toutes les criai]le-de ries de la horde teutono-turque, rassem-al- blée là-bas pour faire échouer la motion, 'r® une énergique protestation oontre la vio-lation par l'Allemagne de la neutralité ou de la Belgique. ait La Insinuations mensongères, in- Je ne puis m'étendre davantage sur ar- toutes les erreurs que contient l'ouvrage >n- de M. Morel. Il faudrait un volume pour ici rencontrer une à une toutes les perfidies, sût les insinuations mensongères, l'emploi de es, pièces tronquées dont s'est servi l'auteur su- Ainsi les documents où l'écrivain puise le- une partie de sa démonstration sont, il I S7ème année. No 199

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