L'indépendance belge

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s.n. 1916, 26 August. L'indépendance belge. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/4q7qn60381/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUIVJE-UNI s ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : ÏUDOB HOUSE TUDOR ST.. LONDON.'E.C. TELEPHONE : CITY 3960. BUREA.U A PARIS : 11 PL.' CE DE LA BOURSE. TELEPH./j!^;^ « / 26 AOUT 1916. En vente à Londres à 3 h. le vendredi 25 août. f 3 MOIS. 9 SHILLINGS. V ABONNEMENTS : i 6 MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. 11 AN. 32 SHILLINGS. ) LA SITUATION. « •« Vendredi, midi. Pétrograd nous envoie d'excellentes nouvelles au sujet des opérations du grand-duc Nicolas dans le Caucase. On se rappelle que l'occupation d'Er-tinjan, il y a quelques semaines, avait ité suivie par un retour offensif' des Turcs qui, voyant le gros des forces ennemies retenu dans ce secteur, attaquèrent le flanc gauche russe et réussirent à refouler d'une cinquantaine de kilomètres les troupes de nos Alliés. Celles-ci se retirèrent dans la direction d'Er-eeroum, abandonnant Mush et Bitlis, les deux importants centres à l'est du Lac Van. Depuis lors, le grand-duc et son chef i'état-major, le général Yudenitch, oij pu ramener d'Erzinjan une partie des forces que la conquête de cette région y avait retenues et grâce à cet appoint, j nos Alliés ont reconquis en partie le ter-I rain perdu ."La ville de Mush a été réoc-: cupée ainsi que le district adjacent d'Arindevank, et la lutte dans ce secteur à été très vive. Le communiqué allemand parle de pertes énormes subies par les Russes dont 3,000 hommes auraient été mis hors de combat dans les secteurs d'Oghnut (entre Mush et Erzinjan) et de Kyghi (au nord-est d'Oghnut), mais il a soin de cacher l'étendue de l'échec turc. Nos Alliés ont,, en effet, remporté un autre succès, tout aussi sérieux, au sud du Lac Van, dans la région de Rayat (frontière persane), où la quatrième division turque a été cernée et en grande partie capturée. Les lignes russes passent à présent par Trébizonde, Erzinjan, Mush, Bitlis, Rayat et Hamadan (Perse), et les hommes d'Etat de Constantinople doivent commencer à regretter amèrement l'envoi de troupes turques sur le front aus-tro-russe (des contingents turcs sont si-signalés sur la Zlota Lipa) alors que leur présence est si nécessaire en Turquie d'Asie. Sur le front russe d'Europe la situation est inchangée, et il est probable que le calme relatif qui règne depuis quelques jours dans le secteur de Stokhod est dû à un regroupement de forces en vue de nouvelles opérations. En Macédoine la lutte se poursuit, très vive, et sur toute la ligne. Sur l'aile gauche les Serbes avancent, développant leur contre-offensive et refoulant graduellement l'ennemi au nord-ouest du lac d'Ostrovo, notamment entre les Monts Moglena et la vallée de la Cerna. Berlin .admet que les Serbes continuent de résister aux attaques bulgares ce qui est un demi-aveu et le communiqué de Sofia remonte aux opérations de lundi dernier au cours desquelles les Bulgares ont prétendument pris aux Serbes cinq canons de 75 et fait 200 prisonniers.i Sur la Strouma (aile droite), les Bulgares, dit le communiqué français, continuent de se retrancher, mais le3 bulletins. de Sofia parlent d'une " défaite " des Alliés qui auraient été repoussés sur l'autre rive après avoir subi des pertes sévères (500 morts, 250 prisonniers), et après avoir dû abandonner huit mitrailleuses, etc. Une brigade française et un régiment anglais auraient été impliqués (selon les dires d'un prisonnier allié), dans ces combats. Dans la région de Doiran, Paris signale des attaques ennemies aisément repoussées; Londres mentionne des combats d'artillerie, mais pas d'action d'infanterie, mais Sofia annonce la destruction partielle d'un régiment français (le 176e), qui aurait perdu 50 p.c. de ses effectifs au cours d'une attaque au sud-ouest du lac Doiran. En rsomme, les communiqués bulgares nous servent du réchauffé et exploitent, en les grossissant, quelques succès locaux. Un télégramme de Salonique nous apprend qu'il n'y a plus, dans l'armée bulgare,en fait d'Austro-Allemands, que des chauffeurs d'automobiles, des mitrailleurs, des aviateurs et quelques artilleurs. Il faut certainement y ajouter un agent de publicité, car le rédacteur des- communiqués officiels s'entend à merveille à battre la grosse caisse. Mais on sait que les mauvaises affaires, plus que les bonnes, ont besoin d'être " chauffées, ""et les bulletins de Sofia sont surtout rédigés à l'usage des Roumains et des Grecs. L'attention de ces derniers est accaparée par les événements au nord et à l'ouest de Kavalla, au sujet desquels des détails n'arrivent que lentement. « our le iront, occidental les Alliés ont remporté quelques succès substantiels. Nos amis anglais ce sont approchés de 300 mètres de Thiepval et ont.fait dans ce secteur plus de 200 prisonniers en deux jours. De fortes attaques allemandes du côté de Guillemont ont été repoussées. Les Français, de leur côté, ont avancé leurs lignes à 200 mètres au delà de Mau-repas, dont tout le village est maintenant entre leurs mains. Eux aussi ont fait plus de 200 prisonniers et pris dix mitrailleuses, et ce sera bientôt le tour de Combles d'être entamé. Sur la Meuse les Français ont étendu leurs succès de la veille au delà de Fleury et de l'ouvrage de Thiaumont, faisant plus de 300 prisonniers en deux jours ! Le Kronprinz doit commencer à se ronger les ongles. Plusieurs Zeppelins ont visité, cette nuit, la côté est et sud-ouest des îles britanniques, lançant de nombreuses bombes dont l'effet n'est pas encore entièrement connu. POUR L'AVENIR ÉCONOMIQUE DE LA BELGIQUE. La Belgique vivait et ne vivra que d'exportation et souvent nous avons constaté la facilité avec laquelle les Allemands faisaient du commerce en pays étrangers, alors que nous avions des difficultés énormes à nous procurer des débouchés. Si on veut rechercher d'où vient le mal, on est amené à examiner deux points : I.—Consulats, On ne peut critiquer nos oonsuls chez qui les Belges ont toujours trouvé la meilleure volonté et le plus grand désir de les aider dans leurs exportations. Mais on ne peut exiger d'eux plus que le possible. On a du reste compris que certaines réformes étaient indispensables et nous avons vu créer les instituts commerciaux consulaires de Mons et autres établissements similaires. Certainement ces écoles nous donneront des hommes capables, ayant des connaissances sur beaucoup de choses, mais non pas des hommes sachant tout. Pour tirer profit de ces intelligences, les industriels, les commerçants devraient « —« leur faciliter la besogne, ce sont eux et non les consuls qui doivent savoir ce qu'ils veulent et qui doivent connaître les renseignements qui leur sont nécessaires pour travailler un pays plutôt qu'un autre, ce sont eux qui doivent empêcher les agents dp perdre du temps, temps précieux pour tous. Bref, il faudrait que l'on donne aux agents consulaires toutes les facilités nécessaires pour remplir leur mission d'une façon efficace. Textiles, alimentation, métaux, produits chimiques, etc. Que pourrait-on faire dans cet ordre d'idées ? Chaque industrie ou commerce a des points qui l'intéressent particulièrement. Ne serait-il pas possible que les commerçants, groupés par sections se rapportant à des industries similaires, étudient et dressent des questionnaires bien clairs auxquels le gouvernement prierait les agents consulaires de répondre 1 Les questionnaires et leurs réponses seraient classés d'un façon rationnelle. Le classement par fiches serait tout in-diftué. L'ensemble des industries pourrait être divisé en sections : Ces sections seraient divisées à leur tour en chapitres, lesquels seraient également divisés en sous-chapitres, etc. Naturellement, ces classifications devraient être faites par les industriels et les Chambres de Commerce pourraient s'occuper de cette question. Tout le monde pourrait, par ce moyen, trouver facilement ce qui l'intéresse dans les rapports consulaires et un code télégraphique étant prévu dans cette organisation, un commerçant aurait toute facilité pour se mettre rapidement en rapport a vie le ccnsul. Je n'énonce ici que l'idée directrice, si j'ose dire, de cette réorganisation et je souhaiterais que cette idée soit reprise pdi ces gens plus compétents et plus influents oue moi. Il y a tant de Belles - J O qui ne demanderaient pas mieux que de travailler au rétablissement de nqs futurs débouchés. II.—Crédit à l'étranger. La question du crédit à l'étranger sera une des plus grosses questions qui se poseront après la guerre. Nos banquiers ne min un ■ nu m m uniiwmu»i—ipn mm »■■■ pourraient-ils pas examiner cette idée, aidés dans ces études par les industriels ? Beaucoup d'affaires en pays étrangers n'ont pu se traiter à cause des crédits que l'industriel n'était pas en situation d'accepter. Ne pourrait-on partir de l'idée que le commerçant, le fabricant doit rechercher les affaires, exécuter les commandes et que le banquier doit se charger de la question de crédit? L'industriel n'a pas le moyen de suivre ses créanciers sur place, ce doit être le banquier qui doit exercer cette surveillance.Voyez ce que font certaines banques étrangères. Je suis persuadé que ces questions sont étudiées dès maintenant, mais n'oubliera-t-on pas de consulter l'avis des gens vraiment compétents et c'est ici que je voudrais voir l'idée que M. R. émettait dans l'article dont il est parlé plus haut, prendre corps : Création par l'Etat d'un organisme réunissant des spécialistes éprouvés et indépendants qui s'occuperaient de la réorganisation du crédit en Belgique et de l'organisation du crédit à l'étranger. L. SCHIETAERT, Ingénieur. LETTRE DU VATICAN. * » Le Pape s'est adressé aux enfants.—La guerre et Saint Thomas. (De notre correspondant.) < Croisads d'etîîants. Rome, août. ' Pour la c'ôture de la seconde année ' de guerre, Benoît XV a voulu organiser i une croisade d'enfants qui, dans le monde entier, ont été invités à commu- ' nier et à prier pour la paix, aux intentions du Pape. Les communions ont ! été nombreuses ; on Ils signale par millions. En recevant le- communiants de Rome, Benoît XV a tenu à leur expliquer la signification d l'acte en un -discours qui a -don-pé !ic« <î pas ma! de ré- ' flexions critiques. Le Pape s'est plaint de la perversité des grands qui ne tiennent pas compte de ses exhortations à la paix et conti- : nuent à se battre ; aussi il s'est adressé aux petits innocents qui sont tout-puissants auprès de Dieu, qui se complaît en leur innocence et laisse plus facilement apaiser son courroux, par leurs supplications. Après avoir constaté que vaines ont été ses exhortations à la paix, le Pape a ajouté, et ce passage de son discours est à retenir : " Vous savez ce que nous voulons. Nous voulons que' la ^société humaine mette fin à la haine et aux mas-sacres, et, après avoir çté auss' tristement digne de Caïn, qu'elle redevienne digne d'Abel dans les œuvres de la paix, du travail, du pardon. De quelle manière? Sur la manière nous ne formulons pas de projets, dans la Crainte que nos fils, qui nous sont tous également chers, ne puissent pas tous également agréer les propositions." Le Pape voudrait-il qu'en ce moment, où l'heure du châtiment approche pour Caïn, ceux qui ont été la victime de ses atrocités et de son agression injuste lui tendent la main, lui pardonnent et consentent à une paix boiteuse? On sait comment le pacifisme d'Abel fut récompensé ; Caïn l'assomma. J'ai déjà eu l'occasion de citer clans mes lettres l'opinion de Saint Thomas d'Aquin sur la guerre. Elle forme la base de l'enseignement catholique en cette matière et sa doctrine est universellement reconnue dans les écoles théo-logiques.Une paix parfaite. Dans la question de la paix, Saint Thomas a une admirable parole. II déclare que même ceux qui font la guerre, ne font la guerre qu'en vue de la paix. Si, en effet, ils rompent la paix qu'ils avaient jusque là, c'est parce qu'ils estiment que leur première paix n'était pas bonne. D'après l'analyse de la doctrine thomiste faite par un dominicain, excellent professeur de théo'qope à Rome, le P. Pègues, il devient d'une importance extrême quand Line guerre est déclarée qu'elle se termine comme il convient, c'est-à-dire à -'ne paix parfaite, haioto-nisant du mieux rossible les volontés jusque là opposées. Sans cela, elle ne serait point finie qu'on se préparerait à la recommencer et le mal se continuerait ■sans remède. 11 est difficile d'aspirer à une paix absohie et définitive; mais du moins faut-il s'appiiquer à ne pas laisser subsister des causes de conflit, quand il s'agit des causes immédiates et qu'il est en votre pouvoir de les dissiper. Or,c'est là le propre des traités de paix. Dans ces sortes de traités, il s'agit d'établir ou de rétablir des conditions de vie, parmi les nations ou entre les divers Etats, qui .permettent aux volontés de ces Etats ou. de ces nations de se tenir J p jur satisfaites. Le problème est d'au- 1 tant plus délicat que si la guerre a eu - lieu, c'était précisément parce que d'une ; part ou de l'autre, sinon des deux à la 1 fois, on estimait, à tort ou à raison, 1 aveir des motifs de se plaindre. Ces mo- ' tifs, semble-t-il, n'auront fait que s'ac- 1 croître, en raison même des horreurs de - la guerre. Comment dès lors arriver à 1 s'entendre? La solution ici dépendra nécessaire- 1 ment de la tournure qu'auront prise les s événements au cours de la guerre qui ; s'est faite. Il est des droits de fait que < la victoire donne, alors même que la c victoire ne serait pas du côté du belli- ( gérant qui avait pour lui la justice. La i fortune des armes s'étant prononcée [ contre lui, i! devra subir les conditions t du plus fort. Mais c'est dans ce cas sur- « tout qu'il importera que le plus fort n'a- , buse pas de son triomphe insolent. Il pourra même, .s'il a le sens de la mesure, j compenser par la manière dont il usera , de la victoire, ce qui manquait d'abord à la justice de sa cause et incliner en sa , faveur la volonté de l'adversaire jusque là trop justement irritée contre lui. Telle est la doctrine thomiste géné- ' raie. E'ie devient plus précise encore lors- J qu'elle s'applique au cas particulier qui se présente dans notre guerre actuelle, et on ne saurait que trop la méditer. La doctrine de saint Thomas. Sain". Thomas enseigne que si la vie-toire s'est prononcée en faveur du droit, des conditions extrêmement délicates et , de la plus haute importance peuvent alors se poser. Il faudra avant toutes , choses considérer la nature de l'injustice , qui a provoqué la guerre, puis le mode dont la guerre a été menée; enfin, les dispositions ou les conditions et l'état d'âme du vaincu. Si, par exemple, il s'agissait d'une guerre qui aurait débuté par une agression injuste, préméditée, préparée par des moyens accusant l'intention formelle de faire une guerre non seulement de conquête, mais de destruction, autour de soi, ruinant et faisant disparaître ou absorbant à son profit tout ce qui serait un obstacle à la réalisation de son propre rêve de domination universelle ; si de par ailleurs, une telle guerre avait été menée en foulant aux pieds toutes les lois de l'humanité, avec des procédés ou des ressources d'organisation matérielle qui auraient fait courir aux autres nations un péril de mort ; et si, enfin, l'Etat qui aurait fait cette guerre constituait par ' i manière dont il est formé, par la mentalité qui est la sienne, par les ressources qu'il peut utiliser encore, une sorte de péril permanent contre les autres nations, et, aussi, à vra> dire, contre lui-même, par l'impossibilité où il est de subordonner à la loi morale et ail respect du droit des gens, les poussées de son ambition et de son orgueil, alors, selon Saint. Thomas, un devoir de haute justice et de haute police internationale s'imposerait aux nations victorieuses. Il faudrait d'abord que fussent punis comme ils l'auraient mérité, les crimes commis contre le genre humain au cours de cette guerre. Il faudrait aussi que fussent réparés les dommages causés par cette même guerre. Et, enfin, l'on devrait prendre toutes les mesures nécessaires pour en empêcher le retour. Conclusion. Ces mesures, assurément, ne seraient point faites pour plaire à l'Etat vaincu. Mais sa volonté, on plutôt la volonté de la nation qui demeurerait après la transformation de cet Etat, n'aurait qu'à se iplier aux conditions que la conduite de cet Etat aurait rendues nécessaires. Le vrai bien de cette nation s'en trouverait: lui-même assuré en même temps que le bien du genre humain tout entier. Et à l'effroyable guerre pourrait succéder tme longue période de paix véritable parmi les nations. Et Saint Thomas conclut que à la guerre a été injuste, tnoublaat (du dehors la paix des cités et des nations, eSe constitue le plus grave des péchés contre l'amour du prochain, dans l'ordre du biens temporels, la paix : au contraire, et la guerre juste, qui par des moyens honnêtes et proportionnés ne vise qu'à assurer de nouveau la paix troubl^p, sont au plus haut point des actes d'amour, et quand l'intention est surnaturelle, des actes de la plus divine des vertus : la charité. Même quand on use de juste et de sainte rigueur envers soin ennemi, c'est encore un acte d'amour, non seulement envers soi et les siens que l'on défend, mais aussi envers cet ennemi injuste que l'on empêche, à tout le moins, de progresser dans la voie du mal. Une seule chose est requise ici : c'est qu on ne haïsse dans son ennemi que le mal ; mais ce mal doit être haï dans la mesure même où nous voulons le bien. Ces vérités enseignées dans les écoles théologiques d'après la doctrine de Saint-Thomas ont inspiré le cardinal Mercier dans ce splendide discours qu'il a prononcé à Sainte-Gudule de Bruxelles, le jour de la fête nationale belge. Profond connaisseur des doctrines thomistes, le primat des Belges ne pouvait qu'invoquer cette autorité universellement reconnue dans l'Eglise catholique.C'est d'après ces règles que le Pape lui-même devrait agir, et il ne pourrait s'en écarter le jour ou il serait appelé à prendre part au congrès de la paix. En effet, si la paix devait être le résultat d'une combinaison, d'un arrangement qui ne satisferait pas la justice, ce serait non pas la paix, mais un accommodement pour préparer une guerre, car la justice ne serait pas satisfaite selon ce qu'enseigne la Bible : et diceba-nt pacem et non erat pax. Cette doctrine thomiste sur la paix, pourquoi semble-t-on l'oublier au Vatican pour lui substituer de continuels appels à la paix qu'on est obligé de reconnaître comme paroles vaines? Le meilleur commentaire du discours de Benoît XV nous a été fourni quelques jours plus tard par le cardinal Ferrari, archevêque de Milan, qui a fait des déclarations très patriotiques. Déclarations très patriotiques. Parlant de ses visites aux soldats malades et blessés, il a fait l'éloge de ces jeunes gens, qui la plupart sont {*ksns d'entrain et ne demandent qu'à retourner au front. Je me garde bien de susciter chez eux des illusions dangereuses, dit-il, bien au contraire. Je ne leur parte jamais de la paix. Je suis d'avis, en effet, qu'en suscitant dans leur esprit l'idée de la paix, on provoque chez les combattants et aussi dans les familles une certaine dépression dangereuse ; aussi, de préférence, je leur rappelle que la patrie doit encore résister. Je dis franchement et je crois bien agir en oela, qu'il faut se préparer à de nouveaux sacrifices pour l'année prochaine. Oui, depuis quelque temps je dis aux blessés : " Nos opérations sur le front, après une période de bataille intense, devront peut-être subir un arrêt, à cause de l'inclémence de la saison. Nous aurons une autre campagne d'hiver; il faut s'y préparer pour remporter de nouveaux succès. Une année encore, elle passera bien vite, et puis Dieu nous aidera, car Dieu veut la victoire en faveur de notre cause sainte et juste." Il faut toujours dire la vérité, a ajouté le cardinal Ferrari ; il ne faut pas tromper ces braves qui sourient, se laissent persuader et se préparent à affronter de nouveaux dangers. Personnellement, je suis content des rapports que m'envoient les colonel# sur l'œuvre des aumôniers militaires. Tous me parient d'eux avec grands éloges. Plusieurs de ces aumôniers sont fiers de la médaille obtenue sur le terrain d'action et m'écrivent des lettres très émouvantes. Je leur réponds et leur conseille surtout d'avoir soin d'animer les soldats, de tenir élevé leur moral pour éviter que sur le front ne s'infiltrent des illusions dangereuses au sujet de la paix. La paix est entre les mains du Seigneur et dans la volonté des hommes. Les hommes doivent prier pour qu'elle advienne, mais surtout aussi pour qu'elle garantisse aux peuples leurs droits nationaux. En un mot, la gaierre actuelle 87ème année. No 202 t

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