L'indépendance belge

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01 November 1914
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Le numero ce ntim Mardi lerSeptembre 1914. ADMINISTRATION ET REDACTION 17. rue des Sables, Bruxelles. BUREAUX PARiSIENS, II, place de la Bomse NDANG aJuWBi NUMERO 244 Mardi ierSeptembre 1914. ADMINISTRATION ET REDACTION 17, rue des Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS, II, place de la Bourse CONSERVATION PAR LE PROGRÈS laa liiiiliiffl Lundi midi.Le nouveau cabinet francais vient d'adresser a la nation une proclamation dont le ton grave mais resolu réflète bien la situation. Ily est fait allusion au deuxième grand combatqui se préparé sur la frontière de l'Est « combat capital mais non décisif». La proclamation ajoute que quelle qu'en soit l'issue, la luttecontinuera.?%!£ Gette proclamation préparé le peuple francais aux lourds sacrifices qu'imposent les circonstances. La mission de son armee étant de ne pas livrer une bataille decisive, implique nécessairement la concentration méthodique en arrière, obligeant l'ennemi a livrer des attaques continuelles, couteuses en hommes C'est la une tactique d'extreme prudence et dont l'adoption par TEtat-Major frangais montre toute l'importance de l'enjeu. Il s'agit bien d'une lutte a mort et la France entend en sortir vivante, coüte que coüte. Paris déja se préparé a Téventualité d'un siège puisque tous les immeubles de la zone militaire doivent ètre abattus endéans les quatre jours ! Ceci ne veut nullement dire que cette éventualité se rëalisera, mais l'Aller magne se trouve ainsi avert ie que son but: frapper rapidement un grand coup décisif, ne poufra être atteint. On estime que les Russes dont l'avance en Prusse Oriëntale et en Galicie ainsi que sur la frontière de la Posnanie S9 poursuit victorieusement,continueront a marcher vers Berlin et il -faut que les troupes alliées operant a l'Est de la France resistent a tout prix, jusqu'a ce, que Berlin soit atteint Quant aux operations navales, nous n'en pouvons suivre le développement que par de rares communiqués. D'après les dernières informations, les forces franco-anglaises bombardent Cattaro, la forteresse antrichiénne a Pabri de laquelle se blottit une assez forte escadre autrichienne dont la destruction n'est qu'une question de jours. LTtalie continue a suivre attentivement les péripéties de la guerre et si elle n'est pas encore entree elle même en lice, divers symptömes aemblent indiquer qu'elle le fera a bref déiai Ainsi, a en croire les journauxitaliens, les manifestations anti autrichiennes redoublent de violence a Rome et le gouvernement aurait ordonné a une compagnie de navigation italienne de suspendre le depart de ses paquebots/ Ce sont la deux taits sufflsamment sigriificatifs et "qu'il est superflu dé commenter. Les Operations Militaires Communiqué du Ministère de la guerre frangais (Service spécial de L'Indépendance Belqe) La situation Paris, 30 aoüt. La situation générale reste la même. ■> Dans les Vosges Paris, 30 aoüt. Après une accalmie de 24 heures, la bataille a repris furieuse dans les Vosges et en Lorraine. De chaque cóté 350.000 hommes sont en presence. La se livre l'une des plus grandês luttes du siècle. Sur la Meuse Paris, 30 aoüt. Sur la Meuse a Sassaye un regiment d'infanterie ennemie, qui tentait de franchir le fleuve, fut presque complètement anéanti. Notre situation reste bonne sur la Meuse. La marche des Allemands l Paris, 30 aoüt. L'aile droite allemande continue a progresser, nous obligeant a ceder du terrain. L9aile droite frangaise L'aile droite de l'armée francaise qui a repousse l'attaque allemande a été renforcée d'un contingent de 250.000 hommes, dit-on. N. de la R. — Sans doute s'agit-il de la brillante armee du general Pau, qui a évacué la haute Alsace. Si ce mouvement de l'aile droite fran9aise s'accentue, il peut avoir les plus heureuses consequences. i||f . FRANCE Pour défendre Paris Paris, 30 aoüt. Par ordre du Gouverneur militaire du département de la Seine, tous les batiments compris dans la zone des servitudes des forts détachés de la defense de Paris, seront démolis dans les quatre jours Appel de troupes territoriales Paris, 30 aOüt. Le ministre de la guerre a decide d'appeler la classe de 1914, de rappeler la réserve active, et les classes plus anciennes territoriales qui avaient été momentanément renvoyées dans leurs foyers. Exploit d'un aviateur allemand Paris, 30 aoüt. Un aeroplane allemand survolant Paris a une hauteur de 2,000 metres, a jeté vers 13 h. 30 une bombe. Les dégats matériels sont nuls. Aucun effet moral. Glorieux hommage Paris, le 30 aoüt. Le general commandant l'armée a cité a l'ordre du jour de l'armée : Le sous lieutenant Viala du 4e bataillon de chasseurs, qui est tombe mortellement frappe, le 20 aoüt,. au moment oü, a la tête de sa section, il prononcait une 'contre-attaque a labaïonnette.*^3 Le sous-lieutenant De Castelnau, du 4e bataillon de chasseurs, qui a fait preuve du plus grand courage au cours du combat du 20 aoüt : ayant prisle commandement de sa compagnie, a tenu tête a l'ennemi pendant quinze heures et et a été tué au moment oü il venait de le réjeter en arrière par un vigoureuse contrè-attaque. Les sous-heutenants Devic, Picard, Munnier et Guillemin, du même bataillon, qui ont été tués au cours du combat du 20 aoüt, a la tête de leur troupe. Les citations a l'ordre du jour de l'armée de ces officiers sont les suprêmes recompenses qui puissent être accordées a eux et a leurs families. ANGLETERRE Prises anglaises Londres, 31 aoüt. Le croiseur anglais Hamphshire a capture les bateaux allemands Yorck, un des transatlantiques du Nordsdcutscher Lloyd,de 8,900 tonnes, le Senegambia, steamer a double hélice de 3,700 tonnes, appartenant a Hambourg et le Ferdinand, petit steamer de 550 tonnes, enregistré a Kiel. Après la bataille navale Londres, 31 aoüt. x Les deux navires anglais endommagés lors de la bataille navale de vendredi dernier sont rentrés a Scheerness. L'Amethyst a peu souffert, Le Laertes a été touche plus sérieusement: une des cheminées a été enlevée; entre la lreet la 2mecheminée un obus a rasé complètement le pont et .un trou immense apparait a hauteur de celle-ci. Les canons sont intacts. Les deux navires ont regagné Scheerness par leurs propres moyens. 290 prisonniers allemands, provenant notarhment du croiseur Mainz sont arrivés en Angleterre. Parmi les officiers prisonniers, se trouve le fils de Pamiral von.Tirpitz. Les mines flot tantes Malgré les perils énormes encburus par les navires anglais qui relèvent des mines flottantes, le nettoyage de la mer du -Nord s'opère avec methode et progression. On doit admirer le courage et l'abnégation des vaillants marins chargés de cette mission. Deux des navires anglais ont été coulés au cours 'd e s'de miers jours. On annonce d'autre part qu'un bateau allemand a subi le même sort. Appel aux -Etats-Unis. Une declaration de Winston Churchill. (Service spécial de l'Indépendance Belge) Londres, 31 aoüt. M. Winston Churchill, ministre de la marine anglaisea accordé une entrevue a M. Shepherd le représentant de 1'Association de la Presse américaine. M. Churchill lui a declare que si l'Anglelerre est vaincue l'Amérique sera la prochaine victime de l'hégémonie allemande. « Nous sommes en lutte, a-t-il dit avec le militarisme allemand, dont l'ambition est iliimitée. Maintenant que la lutte est entamée les nations démocratiques doivent former bloc. Elles sont maitresses des gouvernements. L'Allemagne impériale, elle, est maitresse des populations. Estce rimpérialisme qui doit l;emporter dans le monde sur le parlementarisme ? Les systêmes de Gouvernements francais, auglais et américain élus par le peuple et maintenuspar des débats parlementaires avec toutes leurs consequences heureuses pour la civilisation, sont en conflit direct avec la domination de la bureaucratie impériale et l'organisation militaire allemande. Voila la consequence Elle est claire sans sophisme ». M. Winston Churchill a insisté sur la nécessité dans le gigantesque conflit actuel, d'unir toutes les forces démocratiques contre l'ennemi de leurs institutions. Le langage de l'éminent ministre anglais rcndra d'autant plus aisée la mission de MM. Vandervelde, De Sadeleer et Goblet d'Alyiella aux Etats-Unis. Une note parlementaire anglaise Une note parlementaire, publiée a Londres, jeudi dernier, relate les incidents qui se sont déroulés a Berlin le 4 aoüt, quelques moments avant la rupture des relations diplomatiques entre l'Angleterre et l'AUemagne. Se trouvaient en presence, Sir Edward Goschen, ministre d'Angleterre a Berlin, Herr von Jagow et le chancelier de l'Empire. A une question pour savoir si l'AUemagne respecterait la neutralité de la Belgique, M. de Jagow répondit: «Non parce que les troupes allemandes, dans la matinee même, ayant deja franchi la frontière beige, la neutralité est déja violée. Cette violation était nécessaire, parce qu'il s'agissait de pénétrer en France par le chemin plus rapide et plus facile (?), de facon a avoir une grande avance sur les operations francaises et de frapper le plus tót possible un coup décisif. C'était pour l'AUemagne une question de vie ou de mort. Un temps considerable aurait été perdu, si elle avait voulu pénétrer par le Sud, oü la rareté des routes et la puissance des forteresses auraient retardé la marche, ce qui aurait donné aux Russes le temps d'amener des troupes sur la frontière allemande. La rapidité, ajouta M. de Jagow, est le grand atout de l'AUemagne; celui de la Russie est d'etre un réservoir inépuisable de soldats. L'ambassadeur observa que le fait accompli était tres grave et demanda s'il était encore temps de donner aux troupes ordre de quitter la Belgique. M. de Jagow répondit que pour les motifs suésnoncés, c'était impossible. L'ambassadeur d'Angleterire, ayant aussitót exigé ses passeports, le chancelier de l'Empire, pendant vingt minutes, lui exposa que la mesure prise par le Gouvernementanglais était extrêmement grave. Le chancelier trouvait étrange que pour un mot : « neutralité », terme qui en temps de guerre a si souvent été négligé, de relies mesures fussent prises if Pour une « futilité », l'Ang'ieterre déclarerait la guerre a une nation amie . Toute la 'politique du chancelier de l'Empire,depuis son entree en fonctioim politique tendanta maintemr des relations ,d 'amitié avec FAngleier:••?.. .-récro>,jlait coMïiï:*^ un chateau de cartes. L'Angleterre allait at^quer l'AUemagnealors que celle-ci avait déVö. a lutter avecdeux ennemis. Ce n'était pas croyable. Le chancelier déclara qu'il rendait l'Angleterre responsable des évènements terribles qui en résulteraient.'-^*3^**ö~ L'ambassadeur d'Angleterre voulut faire comprendre au chancelier jjjue son pays ne pouvait sans se déshonnorer et malgré toutes les consequences, laisser violer la neutralité belge. L'homme d'Etat allemand, extrêmement surexcité, ne voulut admettre aucune raison. L'ambassadeur d'Angleterr*%adressa immédiatement un télégramme dormant les termes de 1'entrevue Ce télégramme ne parvint pas a destination et, en même teinps, paraissait a Berlin une edition spéciale du Berliner Tagelblatt disant que l'Angleterre avait declare la guerre. Ensuite eut lieu l'assaut de i'hótel de l'ambassade. Le lendemain l'embassad'eur anglais recut un envoyé spécial de l'Empereur exprimant les regrets pour la violence de la populace ; il ajoutait que ces manifestations était-nt bien ['expression du sentiment allemand. L'empereur priait l'ambassadeur de dire au Roi jusqu'ici. Mais j'en vejixpunir davanJtag&.er«g^». Les soldats belges avaientjjra' part a quatre batailles, et nialgré cela tous manifestaient la volonté ferme de rentrer en Belgique pour reprendre part a Taction. Selon les instructions du Consul Beige, ils furent transportés par autobus au camp de Shorncliffe oü plusieurs de leurs compatriotes se trouvaient déja. ■«liP—£-«SBï - ' e EN RUSSÏE Le siège de Koenigsberg rment forteresse de Des dépêches de Paris et de Rome confi ia retraite des allemands dans la Koenigsberg, russes. qui est assiégée par les troupes EN GALICÏE Saint-Pétersbourg, 30 aoüt. (Officiel). La bataille sur le front autrichien se pour-suit- acharnée a l'Est de Lemberg Les Russes firent 3000 prisonniers. Prés de Podgayzy les Allemands eurent 3000 hommes hors ds combat et perdirent 9 canons. Dans la region du Nord a Tomachey la quinzième division hongroise est eer nét. Des regiments entiers se rendent. Le généralissime russe délara que. les Sokols polonais, qui font usage des balies explosives seront traites comme des maifaiteurs selon les lois militaires. |t| TALLEMAGNE La panique en Alk magne. Le Lloyd's Weekliy neios du 30 aoüt, publie les renseignements suivants : une panique a été produite en Allemagne par l'avance irresistible des Russes dans la Prusse oriëntale. Malgré les mesures prisespar le gouvernement allemand pour supprimer Routes les nouvelles venant de l'Est, des fugitifs terrorises arrivant dans le centre parlent sans tarir des" horreurs de l'inva- sicn.' iPfc££ Les habitants de Dantzig-sont désespér-és et on craint des troubles dans la ville. Des milliers de fugitifs arrivent a Berlin. Dans la soii ée de samedi les habitants de la capitale allemande apprenaient le retrait de plusieurs milliers de soldats des operations de l'Ouest (en France). D'après le nombre de trains, 160, chacun contenant 800 hommes, ce serait un total de 128,000 qu'on aurait retire des armées operant contre les allies pour les amener vers l'Est. Cette brusque et importante mesure! aurait été prise a la suite de la nouvelle, que les troupes autrichiennes, dont on escomptait le concours pour la 4éfense du sol allemand, auraient été écrasées par les Russes. Que les Anglais et les Francais continuent a tenir bon et c'est la victoire finale assurée. L'aviateur Sirth fusillé comme espion. On annonce de Copenhague que l'aviateur allemand Hellmuth Hirth, l'un des meilleurs pilotes de l'armée aéfienne allemande a été fusillé samedi a Berlin, .sous l'inculpation de haute trahison. II.était accuse d'avoir entretenu des rapports secrets avec Garros, l'aviateur francais célèbre, et d'etre resté en correspondance avec lui. EXTREME ORIENT L'offensive japonaise Londres, 30 aoüt. Le bombardement de Tsingtan par les Japonais a commence samedi. EM BELGIQUE Gommuniqué officiel Voici le communiqué officiel de l'Etat-major d'Anvers du dimanche 30 aoüt a 10 heures du soir : La situation reste stationnaire. La partie du territoire située au nord du Démer est entièrement dégagée. Diest est évacuée. Toute la Campine est calme. Il n'y a plus d'Allemands dans la region de Gheel, Moll et Turnhout. De même, les environs de Merchtem et Londerzeel sont abandonnés par les Allemands. A Heyst-op-den-Berg, le bombardement n'a produit en somme,que des effets tres limités. Quatre petites maisons ont été incendiées, une autre éventrée par un obus. Le clocher de l'église a été touche. A Mali nes, les dégats ont été plus considerables. Une vingtaine de maisons ont été atteintes par les obus. La cathédrale n'a subi que des dommages insignifiants. Par contre, toute la partie centrale de la ville de Louvain a été détruite par Tincendie. De l'église StPierre, il ne reste plus que des ruines, et il est malheureusement confirmé que les Halles contenant la bibliothèque de l'Université, ont été réduites en cendres. LE SAC DB LOUVAIN Au sujet des atrocités commises par les allemands a Louvain 1' « Official Press Bureau ■» de Londres donne le communiqué suivant. La nouvelle nous est parvenue de la destruction par les troupes allemandes de I'hótel de ville, des églises et de la bibliothèque universitaire de Louvain. Les allemands invoquent comme excuse de eet acte barbare de vandalisme, le fait que la population, qui était complètement désarmée, avait tiré sur les troupes, alors qu'il estprouvéque certaines de celle-ci, cherchant a pénétrer brusquement dans la ville, furent .fusillées par erreur par les allemands qui l'occupaient. Louvain possède des batiments historiques, datant du quinzième siècle céièbres dans le monde entier. Et, c'est pour détruire les preuves d'une erreur de ses propres troupes, que le commandant en chef décida la destruction de eet Oxford continental. L'université, constituée en 1426, fut la première en Europe ; I'hótel de ville, datant de 1448, un des plus beaux exemples d'architecture gothique ; l'église de St-Pierre avec toutes ses merveilles a été incendiée. Nous avons appris hier que l'Empereur Guillaume avait declare que le seuLmoyen de prévenir les attaques traitreuses de la population civile était d'agir avec une sévérité rigoureuse et de frapper de terreur le peuple belge. Le sac de Louvain en est une première consequence. En détruisant la ville historique de Louvain, les troupes allemandes ont commis un crime irreparable, et l'humanité a subi une perte qu'il serait impossible de reconstituer. La bataille de Mons Le dimanche 23 aoüt furent livrées en Belgique quatre batailles importantes, celle de la Meuse, a Namur -et Dinant, la bataille des Ardennes avec un violent engagement a Virton, la bataille de Charleroi et la bataille de Mons. Nous avons donné des détails inédits sur la prise de Namur et le combat de Charleroi oü l'armée francaise lut,ta splendidement. En- voici sur la rencontre anglo-allemande de Mons. Les Anglais étaient arrivés dès le 18 courant dans la region accueillis avec beaucoup de sympathie par les habitants. Tandis que leurs sentineiies veillaient et que leurs premières lignes se formaient ils pêchaient tranquillement dans les eaux du canal de Mons a Condé ou jouaient au football. Les Montois admiraient leur parfaite tranquillité d'esprit. Le samedi 22 aoüt l'armée allemande fut signalée et l'armée anglaise prit des dispositions de combat. Le dimanche 23 a Taurore, en une forte colonne elle traversa la ville et alia occuper une colline située a l'Est de Mons, d'oü elle comptait barrer la route a l'ennemi. Les Allemands, comprenant toute l'importance de la position occupée par les soldats du Roi Georges lancèrent leur artillerie en avant et firent pleuvoir des centaines d'obus sur cette colline si bien que les Anglais, désireux d'échap.per. aces visiteurs désagréables, élevèrent tous le feu des retranchements. Malheureusemeut les troupes de renfort ne nè purent en faire autant et la situation devint bientót intenable pöur ces braves. Comme ils étaient fauchés par les shrapnels le general qui les commandait donna l'ordre degagner d'autres positions pour résister plus efficacement au feu de l'adversaire. La population a Mons suivit Javec anxiété les phases de la bataille et du square du Chateau, se rendit compte de ce premier mouvement de retraite. Cependant, tres inférieure en nombre, l'armée anglaise n'était nullement vaincue. En ordre excellent, comme a la parade, sans donner le moindre signe de demoralisation, elle abandonna sa position vers une heure pour s'établir plus au sud de Mons. Comme l'artillerie ennemie ne parvenait pas a l'entamer et qu'elle présentait comme a Waterloo un front de bataille impassible, veritable ligne de fer, l'état-major allemand donna l'ordre a l'infanterie de s'emparer de la position anglaise.Elle s'avanca en rangs serres montrant un grand dédain de la mort. Aussitót tous les canons anglais tonnèrent a la fois et firent des Teutons un véritable~massacre. En dépit de cette ruée, les Anglais,[véritables héros, luttant un contre deux, réssistèrent avec hi> courage calme et repoussèrent toutes les attaques de l'ennemi. Le soir ils couchèrent sur le champ de bataille, espérant reprendre l'offensive le lendemain, quand vint le lundi l'ordre de la retraite. Pendant cette lutte acharnée ils eurent 2.000 hommes environ hors de combat, tandis que les Allemands, a la suite des charges de leur infanterie, en comptaient deux fois plus. Pendant la bataille, l'on put remarquer que l'artillerie anglaise était supérieure a l'artillerie allemande. Si elle avait été plus nombreuse au toute l'infanterie allemande engagée eut trouve son tombeau. Ayons foi dans ces vaillants. Les atrocités allemandes Affreux méfait d'un soldat allemand a Lede-lez-Alost Un mort et deux grièvement blesses On nous écrit d'Alost, 26 aoüt: Comme par tout dans les moments de troubles que nous traversons, un groupe de cyclistes de Lede étaient partis de chez eux a vélo, pour aller voir passer les soldats allemands. L'expérience de ces derni'ers jours nous a appris que l'armée allemande a horreur des bicyclettes, et la oü ils en trouvent 1'occasion, ils coupent les bandes en caoutchouc ou brisent les cadres des cycles. Un cuirassier allemand traversait seul le village, a cheval, ce matin; il vit le groupe cycliste en question et leur intima l'ordre de stopper. Pris de peur, ils se cachèrent derrière un mur quelques metres plus loin. Le cavalier les poursuivit; mais il n'avalt pas vu un fil de fer tendu dans l'endroit servant a- sécher du linge et tomba de cheval dans un ravin assez profond. Furieux de sa chute, il saisit son fusil, épaula et fit feu plusieurs fois dans la direction des jeunes gens, qui tous trois atteints par les balies, s'affaissèrent Ce sont les nommés: 1° Remi Galle, agé de 20 ans, habitant Lede ; une balie recue dans le dos lui a traverse le corpsde part en part. Il a été tué sur le coup. 2° Qustave Mathys, 20 ans aussi qui narMeT Overimpe a été frappe dans le flanc ; son état n'inspire plus le moindre espoir. 3° Qustave Huylebroek, 18 ans, a recu une balie dans le coude et une autre dans la nuque le bras mutilé a dü être amputé sur l'heure; on ne désespère pas de le sauver. Au bruit des detonations, d'autres cuirassiers allemands qui suivaient, accoururent et le lache meurtrier les accompagna sur la grand'route d'Alost, tout comme si rien ne s'était passé ! M. le docteur Rubbens, du village, a été appelé sur les lieux et n'a pu que constater la mort de Galle; les deux autres victimes ont été transportées a l'hópital, oü elles ont recu les soins que comportait leur état. A OSTENDE Une heureuse initiative Le Comité qui s'est constitué en Angleterre pour venir en aide aux réfugiés belges, victimes de la guerre, vient de prendre l'excellente initiative, d'affecter une partie des fonds qu'il a pu recueillir a l'achat de vivres et de vêtements qui seront envoyés en Belgique pour y être distribués aux malheureux qui ont dü fuir leur foyer devapt les hardes teutonnes et qui sont actuellement cantonnés dans les parties non envahies du pays. Pourquoi, en effet, pousser a l'exode vers la Grande-Bretagne, oü le prix de la vie est excessif, de ces pauvres gens qui, au surplus, ignorent la langue anglaise. S,éAir Argricóle et Industrielle d'Egypte - Siège Social — Le Gaire Contrairement a l'avis paru sous la date des 19 et 22 Juin dernier, MM. les actionnaires sont convoqués en Assemblee Générale Ordinaire, le 15 Octobre 1914, a 5 heures de relevée, au Siège Social au Caire (Ghareh Gameh Charkass). ORDRE DU JOUR : 1°) Lecture du Rapport du Conseil d'Administration sur les affaires de la Société; 2°) Lectufe du Rapport des Commissaires ; 3») Approbation des comptes de l'exercice 19131914;ffS| 4°) Nomination d'Administrateurs et de Commissaires. (Art. 12 des Statuts) ; 5°) Renouvellement partiel du Conseil d'Administration. (Art. 11 des Statuts). Tout porteur d'actions a le droit d'assister a 1'Assemblee Générale, mais, conformément a l'art. 31 des Statuts, les actions devront être déposées avant le lerOctobre : EN EGYPTE: Au Siège Social, au Caire Caire et Alexandrie A la Banque Beige pour l'Etranger A la Société Générale Egyptienne A 1'Anglo Egyptian Bank Au Banco di Roma»» A la Deutsche Orientbank et aux principals Banques du Caire et d'Alexandrie. EN BELGIQUE : Chez MM. les Administrateurs A la Banque d'Anvers Ostende, Impr. de la Cour. 105, rue de la Chapelle. A la Bauque de Reports, de Fonds Publics et de Depots.

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