89«i. année L'INDÉPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS I1ELGE ROYAUME-ONTrl PEIS8WV LE NUMERO 1 CONTINENT . . 15 CENTIMES HOLLANDE. . .V. . 6 CENTS ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : TCJDOR HOUSE, TUDOR ST.. E.C. 4 11, PLACE DE hA BOURSE TÉLÉPHONE: CÎTY 3363 TELE.: 311-57 et 238-75 LUNDI 23 SEPTEMBRE 1918 « En vente à Londres à 3 h. le samedi 21 septembre (5 MOI3. 9 SHILLINGS-ABONNEMENTS 4,6 MOIS; 17 •dHILLlNSd vl AN. 32 SHILLINGS LA SITUATION La guerre Samedi midi. Cette fin de semaine nous apporte de nouveaux fa.ulletius de victoire. lin Orient les troupes~de l'Entente ont cueilli :1e glorieux lauriers en Russie, en Mkce-doine et en Palestine ; en Occident ia grande bataille se poursuit sans relâche, tes Allemands et leurs complices subis- - int partout des revers significatifs. En Artois les divisions britanniques ;>n' exécute une heureuse opération lo-. a'e au nord-ouest de La Bassée, qui cur ,< permis de progresser sur un front d'environ quatre kilomètres et de transporter leur ligne jusqu'aux Villages de Rue de-Marais et de La Tourelle, tout en ai.sant une bonne centaine de prison-îicrs. Une contre-attaque allemande dans ces parages a été rcpoussée après jn \ if combai. Plu^ au sud nos alliés on: ramené quelques captifs d"expéditions de ^connaissances exécutées au nord-ouest d'Huliuch, et ont refoulé des tentatives d'avance dans ce même secteur ainsi :ju'au nord de Lens. Sur le front d'attaque les unités de l'armée Home ont attaqué Mœuvres, :jui, après taoir changé plusieurs fois de mains, est finalement resté aux Bri-:antiiques, les Allemands ayant éprouvé dans ces engagements obâtinés des per-es les plus sanglantes. Entre Lempire et tpehy les bataillons du général Byng 3nt repris leur offensive dans la journée de jeudi. Nonobstant une opposition désespérée et en dépit d'un feu infernal ou-.ert sur eux par l'artillerie lourde et les mitrailleuses ennemies, les valeureuses phalanges anglaises ont avancé sur une profondeur moyenne de deux kilomètres environ, réduisant à merci la ferme Ma-assfse, qui avait été transformée- par 'adversaire en une véritable forteresse, ikisi que plusieurs-auires postes forti-iés et bosquets'solidement- organisés faisant parti de l'ancien système défensif jritannique. Dans la région de Saint-Quentin les. Français ont capturé Essigny-le-Grand, lugmenté le nombre des prisonniers fait lans ce secteur., et hier encore ils ont ac-:ru leurs gains à: l'est de ce village. Au sud de l'Ailette l'ennemi a tenté de - iolentes réactions au cours de la nuit de eudi à vendredi. Par cinq fois ses cpn-re-attaques se sont brisées sur les nouvelles positions françaises au nord'd'Al-emant et à l'est de la ferme Moisy. Les ^taillons teutons", qui éprouvèrent des pertes énormes, ne parvinrent à s'assu-"er aucun résultat. Dans la journée de vendredi les divisions du général Mangin pnt encore progressé sur le plateau de la "erme Moisy, faisant plusieurs prisonniers. Nos alliés ont également gagné du terrain à FouesTd'Aizy et au nord-est de Vailly. Au nord de l'Aisne l'artillerie a déve-oppé des action» d'une grande violence :t une tentative ennemie de .traverser la v esle à Jonchery-a complètement échoué. En Champagne des détachements de 'armée Gouraud ont pénétré dans les, 'ignés ennemies au nord-ouest de Souain 2t en ont ramené des-prisonniers. Les communiqués relatifs aux opérations qui se développent sur le front de VVoeuvre et de Lorraine ne nous apprenr tient pas grand'chose, bien qu'il semble que d'importants mouvements se dessinent de ce côté. Le dernier bulletin américain ne signalait, en effet, que des essais répétés vainement par l'adversaire de s'infiltrer dans les positions du géné-'al Pershing, tant en Wœuvre qu'en Lorraine. Cependant, les journaux allemands annoncent que l'artillerie à longue portée alliée a bombardé Metz et que cet événement a causé une certaine consternation. La presse boche s'empresse d'affirmer que > ce bombardement était possible de tout temps, mais que les Al liés ne l'avaient pas tenté jusqu'à pré-s'ent, parce que leurs opérations dans l'est ne comportaient pas ce point à leur programme ! Le dernier bulletin de Rome signale une grande activité d'artillerie en divers points du front méridional et une nouvelle attaque ennemie, repoussée avec perte, au sommet de la vallée du Seren, au nord du Mont Grappa. En Macédoine l'offensive alliée prend les proportions d'une brillante victoire. Le 17 et 18 septembre les troupes franco-serbes et yougoslaves ont largement étendu leurs succès. Les divisions bulgares engagées sur le front d'attaque ont battu en retraite sur la Tcherna dans le plus grand désordre, poursuivis de près par les Serbes. Ces derniers ont atteint ce cours d'eau et ont capturé la zone montagneuse de Gyurov Kamen et le Chazerna, et ont traversé la Tcherna a Belash.iitsa pour transporter leur ligne au delà de la région de Rozhden, ainsi que du massif des Blatets. L'ennemi a évacué la rive gauche de ia Tcherna, où il a incendié ses dépôts et ses çamps. Toutefois, nos alliés se sont emparés d'un vaste butin abandonné par lui et •ont capturé plus de 5,000 prisonniers, ainsi que 10 canons, ce qui porte à 10,000 officiers et soldats, et à 70 canons, les trophées cueillis jusqu'à présent sur ce front. Le 18 septembre, à 5 h. du matin, les divisions britanniques et grecques ont déclenché une attaque de style sur les positions bulgares à l'ouest et à l'estsdu lac Doiran. A l'ouest du lac nos alliés ont capturé le système de tranchées au sud de la \ille de Doiran et ont avancé leur ligne d'environ deux kilomètres. De v iolentes contre-attaques lancées par l'ennemi lui ont permis de reprendre une partie du terrain conquis sur la gauche, mais dans le centre et sur la droite les légions greco-britanniques ont maintenu tous leurs gains. A l'est du lac, après une avance de nuit, nos alliés ont enlevé la ligne des avant-postes ennemis. Au cours de ces opérations les bataillons grecs se sont particulièrement distingués, et plus de 700 prisonniers ont été capturés. Cette extension du front d'attaque a pour but principal de retenir les troupes bulgares sur le front du lac Doiran et de les empêcher d'envoyer des renforts aux divisions ennemies battues par les Serbes. Ces derniers se sont rapprochés de 16 kilomètres de Poloshko et sur leur gauche 32 kilomètres seulement les séparent de Prilep. Dans cette région les Bulgares et les troupes allemandes qui les soutiennent se trouvent dans les montagnes Selechka, où ils sont menacés d'être encerclés. Les opérations en Russie septentrionale prennent une excellente tournure 'pour les forces expéditionnaires de l'Entente, auxquelles se sont jointes les troupes loyales russes. Sur le front mour-man il y a eu récemment plusieurs rencontres entre des Caréliens et des volontaires finlandais. Les troupes carélien-nes ont été partout victorieuses, faisant des prisonniers et prenant des mitrailleuses. Le 18 septembre les Caréliens ont infligé une défaite sanglante aux bataillons ennemis commandés par des Allemands, à Ukhtinskaya, à environ 160 kilomètres à l'ouest de Kern et à 64 kilomètres de la frontière finlandaise. Dans ce combat l'adversaire, qui fut mis en déroute, subit des pertes considérables, tant en hommes qu'en matériel. En Palestine le général Allenby a remporté un très gros succès contre les Turcs. Nous donnons, d'autre part, des détails sur cette opération, qui fut admirablement conduite, nos alliés se déployant avec une telle rapidité qu'ils menacent de couper l'adversaire de ses principales bases de communications. OPERATIONS NAVALES Steamer français torpillé Le steamer "Amiral Charner," de la Compagnie des Chargeurs réunis, allant de Bizerte à Malte avec un chargement de chevaux et de matériel, ainsi que de passagers de diverses nationalités, a été torpillé de 13 septembre. Six personnes sont manquantes. Quoiqu'atteint pa<-deux torpilles, le navire resta à flot pendant trois heures après l'attaque; le sous-marin ne fut pas aperçu. OPÉRATIONS AÉRIENNES L'activité britannique L« 19 : Nuages et vent violent ; 2 aé? roplanes ennemis abattus et un désemparé. Aucun appareil britannique n'est manquant; 5 tonnes et demie de bombes lancées. Vol impossible la nuit. Aux tableaux antérieurs, il faut encore ajouter un aéroplane ennemi, descendu par l'artillerie dans la soirée du 18. Nouvel aéroplane allemand Des jjatrouilles aériennes françaises si gnalent l'appaVition d'un npuveau type d'aéropl; ie allemand très rapide et d'une grande mobilité de manœuvre. As français manquant Le-lieutenant Boyeau, qui avait à son actif 35 victoires, est manquant. E*i PALESTINE Sanglante défaite turque Dans la nuit du 18 septembre les troupes du général Allenby ont- déclenché une attaque générale sur le front entre le Jourdain et la mer Méditerranée. A l'est de la route de Jérusalem à Sichem les -divisions britanniques et indiennes-ont avancé et coupé les voies de communications turques partant dè Sichem vers le sud-est. Le 19, à 4 h. 30 du matin, la principale attaque, à laquelle participèrent des troupes françaises, fut lancée après un bref bombardement, entre RSffat et la côte. L'infanterie fit des progrès rapides, ayant dépassé à 8 heures du matin, sur ce front, tout le système défensif ennemi, et pénétré sur une profondeur maximum de 8 kilomètres avant de s'élancer vers l'est. Les dernières informations indiquent que la jonction de chemin- de fer de Tul-Kèram a été occupée par l'infanterie dans l'après-midi, alors qu'une brigade de cavalerie légère australienne avait atteint le chemin de fer et la grand'route de Tul Keram à Messudieh, dans le voisinage d'Anebta/ coupant d'importants détachement1; de l'ennemi en retraite avec canons et transports. Au même moment, une puissante colonne de cavalerie britannique et indienne, ainsi que des troupes australiennes, se dirigeant vers le nord, dans la plaine côtiëre, s'emparaient de la jonction de Hudeira (Liitera), à plus de 30 kilomètres de leur point de départ. A l'est du Jourdain, un fort détachement de troupes arabes du roi de l'Hed-jaz, descendant sur la jonction du chemin de fer turc de Deraa, arrachèrent les voies de cette ligne conduisant de ce centre vers le nord, le sud et l'ouest. Des unité-s navales coopérant à l'avance déblayèrent les routes côtières à Vaide de leurs batteries. Des opérations "continuent. Le 19 à 8 heures du.soir, plus de 3,000 prisonniers avaient- été comptés, de nombreux captifs étant constamment amenés. D'énormes quantités de matériel ont également été capturées, mais n'ont pas en-oore pu être inventoriées. L'OFFENSIVE DE PAIX L'impression en Belgique occupée La Haye, 18 septembre. Des nouvelles parvenues de Bruxelles donnent d'intéressants renseignements sur l'accueil fait par la population belge à l'annonce des offres de paix de.l'Allemagne. Les journaux de la capitale, qui sont rédigés par des créatures de Berlin, ont publié la nouvelle en gros caractères avec des manchettes sensationnelles., On espérait évidemment frapper l'imagination populaire et exploiter les sentiments de lassitude que les soûf- • frances endurées pendant ces quatre années d'occupation ont provoqués dans toutes les classes sociales. Bruxelles a opposé à la manœuvre allemande le même dédain, haut et oalme, qu'il avait gardé au mois d'août 1914, à l'heure où les troupes ennemies entraient dans la capitale. Ainsi qu'à oe moment, il n'y eut aucune explosion d-e colère, il n'y eut hier, ainsi qu'alors, aucune manifestation d'acquiescement. En 1914, les troupes allemandes défilèrent dans les rues toutes portes, toutes fenêtres closes; hier, la tentative pour influencer la population se heurta à une indifférence glaciale. Des nouvelles analogues parviennent de Gand, d'Anvers et des principales localités des Flandres. — (L© Temps.) Inutile hypocrisie L'Allemagne, après avoir préparé avec l'Autriche le coup de la note autrichien répond officiellement "à cette note et transmet au monde le texte de sâ réponse. Elle dit que la démarche de l'Autriche correspond à l'esprit de conciliation dont a toujours fait, preuv^ la quadruple alliance; tout en constatant que des démarches de ce genre n'ont pas rencontré d'écho auprès des puissances ennemies, elle exprime l'espoir qu'il en sera autrement cette fois, et informe l'Au triche que l'Alleniagne est prête à participer à l'échange de vues proposé. Nous le savions, farceurs ! La sincérité de l'Autriche . D.e F ''Evening Standard," à propos du récent discours de Czeriiin : ' lie comte Czernin est un homme intelligent, aussi ' "Hun" de cœur que n'importe quel "Junker," mais doué de manières et .d'un parler suave. "H y a environ un an, le comte Czer-ftin, alors ministre des affaires-étrangères d'Autriche-Hongrie, étonna le monde par un discours que le Président Wilson pourrait fort bien avoir rédigé: doux et raisonnable, respirant la charité et la bienveillance envers l'univers, plein de nobles aspirations vers une fraternelle L'gue des Nations et le règne de l'éternelle concorde. "L'Autriche se trouvait alors en mauvaise posture. Mais un mois ou deux plus tard, survint le grand succès de Capo-retto et Czernin prit le ton. d'un vainqueur. Plus tard vint l'offensive de mars et les vues de Czernin devinrent imposables à distinguer de celles du Kaiser. Maintenant que la situation a- tourné à notre avantage, le mê'ne Czernin roucoule de nouveau des choses suaves sur la Ligue des Nations, tandis que Burian, le bureaucrate réactionnaire qui dirige les affaires étrangères .d'Autriche, propose un calme échange de yues. "Il .n'y a qu'une seule manière de traiter toutes les déclarations des dirigeants allemands et autrichiens', c'est de se refuser à croire tout ce qui émane d'eux." CONFERENCE DES TRAVAILLEURS JNTER-ALLIES La conférence des travailleurs et so-ûialiste>-inter-alliés a-tenu hier, sa -séance de clôture. Après, un débat mouvementé elle a adopté une déclaration combinée dont voici les principaux points : (1) La guerre est un conflit entre les institutions autocratiques et démocratiques.(2) Les travailleurs feront tout ce qui est en leur pouvoir pour chasser l'ennemi du territoire occupé. - (3) Les travailleurs s'opposeront aux forces ennemies aussi longtemps qu'elles obéiront à leurs gouvernements militaristes^(4) Les travailleurs acceptent les 14 propositions établies par le Président Wilson, qui confirment leur propre mémorandum dans tous ses points essentiels.(5) Les gouvernements alliés devraient adopter ces principes par une déclaration politique collective. (6) Les travailleurs devraient être représentés au congrès de la. paix des gouvernements belligérants et tenir en même temps un congrès international des travailleurs. (7) Les travailleurs sont hostiles à tous traités secrets et à toute continuation de la guerre pour des buts qui ne concorderaient pas avec les 14 proposi-tions du -Président 'Wilson et leur Mémorandum sur les buts de guerre. (8) La conférence exprime sa satisfaction au sujet dés réponses des socialistes bulgares, hongrois, et autrichiens au mémorandum précité. (9) Elle exprime son regret profond de la réponse des socialistes majoritaires allemands, qui crée un obstacle à la réunion d'une conférence internationale. M. W. J. Bowen (Amérique), notifia à la conférence qui si une autre conférence, à laquelle des délégués ennemis seraient admis, était réunie pendant la guerre, les représentants des Etats-Unis n'y assisteraient pas. LES EVENEMENTS EN RUSSIE Les Cosaques du Don Un télégramme de Kieff à la "Kôl-nische Zeitung" dit que l'assemblée de l'armée du Don, qui s'est terminée le 13 septembre, a adopté une résolution approuvant la politique de l'Hetman Krasnaff envers les Puissances Centrales, basée sur la satisfaction des intérêts mutuels, sans englober la région du Don dans 1a. lutte pour ou contre l'Allemagne. De plus, la résolution fait bon accueil aux intentions d'améliorer les relations avec l'Ukraine, exprime sa sympathie à l'armée de volontaires qui, avec celle du territoire du Don, combat conjointement les Bolshévistes; demande <Jçs relations plus étroites avec le territoire 'Ku'ban et la formation d'un Etat unique des-dis-tricts de Don, d.. Kuban ,- de Tereh et d'autres parties de la Russie méridionale.. Le généralissime tchèque Le ipni'nistre de Russie à Stockhoku a reçu la dépêche suivante, datee d'Om^k le 14 sentsmbr3 : "La Douma"territoriale- a commencé à siéger le 10 septembre. L'état-major a été transféré à Tomsk. "La mobilisation s'effectue d'une manière très satisfaisante. "L'ordre est général. "Le général îvanoff a été nommé généralissime d? l'armée sibérienne et a repris ses ép au Jettes. " Les Tchéco-Slovaques s'emparent de Perm On annonce la prise de Perm par les Tchéco.-Slovaques. D'autre part, le gouvernement de Sainara a été transféré à Ouf a. AUTOURde la GUERRE ESPAGNE — Un arrêt s'est manifestement, pro» duit dans les négociations entre l'Espagne et l'Allemagne à propos du torpillage des bateaux espagnols et de la récente note espagnole. Il semble que contrairement à oe qu'on avait annoncé, l'Allemagne s'oppose formellement à accorder compensation à l'Espagne en lui permettant d'employer les bateaux allemands internés. Comme l'Espagnei a absolument besoin de navires, elle va devoir insister, et des discussions sérieuses peuvent s'ensuivre. FRANCE — Une collision de trains a eu lieu da-ns le tunnel de Paey, sur la section Dijon-Laroche du Paris-Lyon-Méditerranée. Il y a une cinquantaine de victimes dont au moins 30 morts. — Le gouvernement français vient de publier dans un "Livre Jaune" le traité d'Alliance franco-russe. Ce document prouve formellement que le caractère de cette alliance était essentiellement défensif et dément les ragots ennemis, affirmant que les accords franco-russes étaient de nature à menacer l'Allemagne d'une guerre offensive. GRANDE-BRETAGNE — Une grève des ouvriers de l'indus^ trie du coton qui avait éclaté à Manchester, se terminera lundi, les ouvriers ayant accepté la solution proposée par M. Lloyd George. La grève des ouvriers de chemin de fer, qui paraissait imminente, sera évitée grâce à un arrangement qui vient d'être conclu. RUSSIE -— Le gouvernement des Soviets a requis les représentants diplomatiques de •l'Entente de quitter immédiatement la Russie, dit un télégramme de Berlin la "Weser Zeitung." Cette nouvelle confirme la nouvelle attitude adoptée par le gouvernement des Soviets, qui se rapprochant de plus en plus de Berlin, a mis un frein aux massacres de ses adversaires russes, et concentre son activité à la persécution des sujets de l'Entente. DERNIERE HEURE Vifs combats au front belge. Avec une âpreté farouche, les Allemands disputent aux Belges les positions enlevées par le détachement d'assaut dans la nuit du 10 au 11 septembre, de part et d'autre, de la route de Kippe g Dixmude. Il y a deux nuits, les Allemands attaquèrent en force les garnisons belges installées sur le terrain conquis sur un large front, tant au nord qu'au sud. Us échouèrent complètement. Les "stos'struppén" furent littéralement dé-^ cimées par le feu de l'artillerie et de l'infanterie et ne purent même pas aborder nos positions. Au centre seulement après de furieuj assauts l'ennemi parvint à pénétrer dam quelques postes, mais dès la soirée du 18 les Belges contre-attaquèrent. Après une heure de durs et magnifiques combats, les troupes belges ont réoc-cupé tous les postes, ont fait une trentaine de prisonniers et- oapturé 2 mitrailleuses- Tout ce qui restait de la garnison i allemande a été tué.

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