L'indépendance belge

1595 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 22 March. L'indépendance belge. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sj19k4716t/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

86ême année, No. 69 L'INDÉPENDANCË ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor Street, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. LONDRES, LUNDI 22 MARS 1915 cbegisteked as 4 „ „ newspaper.3 conservation par le progres. i CLcrnumc; ui i Y S O M M Al R E. LA SITUATION : Les Russes en Prnsse=Orientale.— Raids aériens allemands sur Paris, Cotnpiègne, Calais, et Deal.—Résultats insignifiants.—Navire britannique torpillé.—Navires neutres saisis et bombardés par les Alle= mands. Les représailles et les civils.—Camille Roussel. La mission belge dans l'Afrique du Sud.—Lydias. Billet Parisien.— Marie-Louise Néron. Lettre de Russie.—J. W. S. Let= tre de Hollande.—Dr Terwagne. Faits menus, menus propos.—Bob. Au Club Belge.—G. V. Echos. Un ami de "l'Indépendance Belge."—Doré Desvignes. En BeU gique. Au New Gallery Kinéma. Bibliographie. Nécro* logie. LA SITUATION. • •■ ■ < Lundi, midi Les opérations contre les Dardanelles ont dû être suspendues par suite de la brume qui empêche le tir à grande distance des navires de guerre et rend impossibles les reconnaissances des aviateurs.Il se confirme que tout l'équipage du "Bouvet" à l'exception de 64 hommes, a péri, l'explosion de la mine qui provoqua la perte du "Bouvet" ayant entraîné l'explosion des soutes à munitions du cuirassé. Le fait .que la perte des trois cuirassés est due uniquement aux mines et non pas au feu des batteries turques prouve îa supériorité de l'artillerie des navires de guerre sur celle des forts, constatation importante au point de vue de l'issue de la lutte engagée. L'affirmation turque, d'après laquelle îe "Gaulois" aurait été également coulé, | l'est pas confirmée par les rapports officiels franco-anglais. Bien que les milieux officiels ottomans ' «t allemands affichent une grande confiance dahs les résistance des forts du détroit, la panique à Constantinople ne (ait qu'augmenter. L'apparition de la | flotte russe de la Mer Noire à l'entrée du Bosphore et les préparatifs d'un débarquement russe suscitent les plus vives inquiétudes et l'exode de la population aisée et des étrangers continue. D'autre part, les progrès de l'armée russe du Caucase et* les opérations devant Smyrne provoquent dans la capitale turque les plus vives appréhensions. L'offensive russe dans l'extrême-uord du théâtre orient^ de la guerre se développe rapidement, et prouve que le général von Hindenburg a été pris complètement au dépourvu par l'état-major lusse. La ville de Memel a été occupée jeudi soir après un court bombardement rendu nécessaire par la participation de la population civile allemande dans les combats dont lesjues de la ville furent le théâtre. Au point de vue stratégique, l'occupation de Memel n'a qu'une importîmee secondaire. Mais elle en a une très grande au point de vue moral. Quant aux représailles allemandes dont nous avons déjà parlé, et qui, comme on le verra plus loin, ont été l'objet d'une violente discussion au Reichstag, elle constituent vraiment le record de l'audace des barbares teutons quand on lit la statistique des villes et des villages mis en ruine par eux dans la Pologne russe. Les derniers communiqués de Pétro-grad signalent que sur deux autres points, les Russes menacent la frontière allemande. Sur la rive gauche du Niémen les Allemands ont été obligés d'évacuer la ville de Pihviszki et plus au sud, à l'ouest de Lomza, les Allemands ont subi un sérieux revers. En Galicie et dans les Carpathes, la situation reste favorable aux Russes. En France il n'y a eu, au cours de ces dernières quarante-huit heures que des actions de minime importance. Les Allemands ont bombardé sans raison militaire la cathédrale de Soissons. Les Français ont progressé au nord-est de Mesnil, et ont repoussé aux Epar-ges, deux violentes contre-attaques ennemies.Dans les Vosges les Français ont regagné en partie les positions du côté de Reichackerkopf, qu'ils avaient dû céder momentanément à la suite d'impétueuses attaques allemandes. Les Teutons, désireux de montrer que leurs Zeppelins ne sont pas tous annihilés, ont attaqué Paris, Compiègne, et Calais avec leurs croiseurs aériens. Comme on le verra par le récit détaillé que nous publions plus loin, les résultats ont été, pour ainsi dire, nuls. Ou a des raisons de croire qu'un des Zeppelins qui participèrent à ce raid a été mis hors d'état cîe suivre. Un autre raid aérien effectué par des aviateurs teutons sur la côte britannique, du côté de Deal, n'eut pas plus de succès, et les Allemands durent rapidement battre en retraite. Ils s'attaquèrent par la suite à plusieurs navires, neutres pour la plupart, qui naviguaient dans la Mer de Nord, mais les bombes qui leurs furent lancées manquèrent leur but. Le "blocus" allemand n'a occasionné, la semaine dernière, qu'une perte totale de huit navires sur plus de 1,500 qui entrèrent ou sortirent des ports britanniques. Depuis lors les pirates teutons sont parvenus à couler le navire "Cairn-torrs" torpillé à hauteur de Beachy Head. D'autre part les Allemands ont amené dans le port de Zeebrugge deux navires hollandais dont ils ont purement et simplement confisqué la cargaison,un nouvel acte de piraterie qui provoque la plus vive indignation aux Pays-Bas. LES REPRESAILLES ET LES CIVILS. Les Représailles... Il n'est Question que d'elles, aujou d'hui. ' _ _ Ce mot commence à dominer toutf les actions des Allemands (qui n'ont p. le droit de l'employer puisqu'ils ont con mis les premiers crimes) et, du côté d< Alliés, il est couramment employé égal' ment. Les Représailles... Le mot est particulièrement intére sant dans la bouche de ceux qui env; hirent la Belgiquç. • Au Reichstag, durant la séance du s; medi, la question des représailles a é soulevée, et un socialiste, Herr Led' bour, s'est écrié : — Je suis horrifié d'apprendre qu< pour tout village allemand détruit par 1< Russes trois villages russes seront bri lés.... - On sait que c'est un communiqué ofl ciel qui a déclaré cela. C'est pourqui Herr Ledebour est au courant de ! chose, et, cette fois, ne peut pas dire r- que les atrocités dont les Allemands se sont rendus coupables n'existent pas. •s A cette déclaration de " Herr Lede-is bour," le " Herr Liebknccht" a poussé î- un cri, un seul, mais qui est significatif : -s — C'est de la barbarie !... a-t-il dit. -- F.ntin ! Il a fallu un communiqué officiel allemand pour leur faire comprendre ! s" Pas à tous ! Oh non ! Le cri de Herr ï- Liebknecht a été suivi d'une série de cris indig-nés de la part de la majorité. î_ Et " Herr Bassermann" a dit: 0 ^ — Nous admirons lez actes militaires <1© notre armée contre les forces russe3 supérieures. (Bravo*. ) Nous regrettons la nécessité de telles repré--, sailles, mais si les Russes brûlent toutes choses ' et violent le3 femmes (marques d'attention) de--s vroms-nous ne pas demander telles actions de nos 1- autorités militaires pour mettre fin aux actes inhumains do3 Russes? (Longs appl.) i- Ce sont les Allemands qui osent tenir ji ce langage ! Eux, dont les crimes sont a^à.la mémoire de tous!.». Mais, en réalité, ce qui résulte de l'in-cîdent parlementaire c'est que, dans l'ordre moral, les choses suivent leur cours normal : voici, en effet, deux députés allemands qui se rendent compte de l'horreur de certains faits de guerre... C'est la vérité morale qui commence à reprendre le dessus. Il ne se passera pas beaucoup de temps avant que la vérité, que la série des crimes commis par ordre militariste allemand ne soient connues dans les couches profondes de la population allemande et alors... Mais n'anticipons pas sur l'évolution naturelle des choses. Les Représailles!... Les journaux de ce matin, lundi, contiennent plusieurs faits qui attirent l'attention à ce sujet. Voici, par exemple, à quoi pensent certains Allemands qui, on s'en aperçoit, se rendent compte déjà du résultat final de la guerre: ils ont une idée " post bellum" : ils veulent, déclarent-ils, détruire toutes les usines et les machines industrielles, en Belgique et dans le nord de la France, s'ils sont obligés d'évacuer les territoires occupés actuellement par eux... Et ce sont ces mêmes Allemands qui, en certaines circonstances, lorsqu'il ne s'agit pas d'eux, parlent de " lois de la guerre," c'est-à-dire, du Droit!... D'autre part, le raid effectué par des Zeppelins hier, à Paris, est aussi, disent les Allemands, un acte de représailles : c'est parce que les Français ont jeté des bombes sur l'Alsace qu'ils agissen ainsi !... Ce n'est pas eux qui ont commencé n'est-ce pas? Ces " représailles," selon la concer>< tion teutonne, deviennent une singulièrt chose ! C'est le boucher qui dit au mou ton : — Tu sais je t'égorge, mais c'es; parce que tu as refusé de me suivre. C( sont des représailles ! Et dans l'est prussien les événe rnents d'aujourd'hui nous prouvent en core combien la mentalité allemande es' faite d'hypocrisie et de mensonge. En effet, les Russes viennent de re prendre Memel : ils sont entrés dan: cette ville d'extrême-nord prussien e' ont été acceuillis à coups de feu par les civils. Ils ont dû se défendre et la ville a souffert. Or, rappelez-vous que ce sont les Allemands qui ont déclan (mensongèrement d'ailleurs) que s'il avaient détruit des villes belges c'es parce que des civils avaient tiré sur eux Ils estiment donc avoir le droit, eux, df détruire les villes quand des civils les accueillent à coups de fusils, mais lors que ce sont leurs ennemis qui agissen de même ils se déclarent en droit d< procéder à des représailles contre eux.. " Pour un village prussien, trois village; russes " ! La morale des Représailles ! CAMILLE ROUSSEL. LA MISSION BELGE DANS L'AFRIQUE DU SUD. ■» . La mission belge.—Discours de M. Standaert a Pietermariizburg. (De notre correspondant.) Kimberley, 27 février 1915. Un peuple patriote. Ici, comme partout, nous suivons avec le plus intense intérêt toutes les phases de la guerre, et c'est dans un élan unanime et spontané que nous nous sommes associés à l'enthousiasme du monde entier pour l'admirable et courageuse attitude de la Belgique, l'héroïsme de sa vaillante armée et le magnifique exemple donné par son souvérain, le roi Albert, digne chef d'une telle nation et de telles troupes, dans la défense de l'intégrité territoriale, dans la lutte suprême pour le plus noble des idéals, l'honneur national. Point n'est besoin d'insister en ajoutant que notre enthousiasme pour le merveilleux patriotisme d'un peuple entier sacrifiant tout, généreusement et sans hésiter, au maintien de son indépendance, de son existence nationale, est inséparable d'une indignation profonde et sans égale contre les procédés sans scrupule, atroces et cruels, de son agresseur, e't, quand M. l'avocat Standaert, député de Bruges, et M. le docteur Van de Perre, député d'Anvers, sont venus ici nous exposer la mauvaise foi et les honteuses intrigues de la diplomatie allemande et nous apporter, avec détails nouveaux, leur témoignage à l'appui d'horreurs souvent indescriptibles, et d'actes de vandalisme sans précédent dans l'histoire moderne, vous ne serez pas étonné d'apprendre que les délégués belges n'ont eu aucune peine à aviver nos sentiments déjà très vifs de sympathie et de pitié pour votre nation si éprouvée. M. Standaert parlait à Boshof et à Kimberley, tandis que M. Van de Perre était en tournée dans une autre partie de la Province du Cap. Discours de M. Standaert. A Pietermaritzburg, comme à Cape-Town, à Kimberley et à Johannesburg, M. Standaert a parlé en anglais. Voici la traduction de son discours : Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, Permettez-moi d'abord de remercier le maire de Pietermaritzburg, pour sa gracieuseté en me présentant à cette assemblée, en même temps que pour ses paroles aimables et flatteuses. Je doif aussi tous vous remercier pour l'excellent accuei. que vous nous avez fait, pour la grande attention et la vive sympathie que vous nous avez témoignées.Jo regrette qu'il nous soit impossible de parlei l'anglais coui^-mment, nous ne l'avons appris que. depuir quelque temps. Le maire de Cape-Town a dit que les délégués belges avaient commencé l'étude de la langue anglaise à bord du steamer. (Rires et applaudissements.) La raison pour la^ quelle nous ne r avons commencée plus, tôt est que nous ne nous attendions pas à ce que le C-r^uide-Bretagne et la Belgique devinssent alliées dan3 la lutte pour l'indépendance des plu petites nations d'Europe. Parler anglais est, ei ce qui me conoerne, me risquer dans une aven ture dont votre indulgence peut seule me sauver (Rires et applaudissements.) Il est inutile, je suppose, de vous dire combie] nous sommes honorés d'avoir été chargés d'expri mer les sentiments qui animent le gouvernemen belge vis-à-vis de cette remarquable et généreus nation Sud-Africaine, vis-à-vis • du peuple de 1; province de Natal—Natal, ce merveilleux pays qu nous visitons pour la première fois et qui éveillé notre admiration pour ses sites chai mantes, pour sa prospérité et les possibilités d' son développement et do sa grandeur futurs. Nou avons été reçus partout avec une telle sympathi que les sentiments qui nous ont été exprimés res teront à jamais^ gravés dans nos cœurs et qu'i nous est impossible de trouver des mots pour tra duire notre gratitude. Ces marques de sympathi ne sont pas, nous ^ le savons parfaitement bien adressées à nous-mêmes individuellement mais a: peuple belge tout entier au milieu de ses soui frances et à notre bien-aimé Roi. C'est pourque nous apprécions si hautement ces témoignage de votre bonté. (Vifs applaudissements.) Je me sens moi-même honoré, je me sens fie d'être le délégué d'une nation, petite en éten due—si petite qu'elle trouverait place entre Dui ban et Estcourt—mais nation sans pour et san reproche et qui a su gagner une gloire immortell dans la lutte pour son territoire et sa liberté (Vifs applaudissements.) Nous sommes venus dan le Sud-Africain vous demander d'être de cœu avec nous dans nos infortunes et d'accordé votre assistance sympathique aux pauvres veu ves, aux victimes de tout; âge, à ceux qui 6on tombés blessés dans la lutte pour la liberté. Un des nations les plus prospères d'Europe a dévaï té notre pays, détruit nos cités, universités, e cathédrales. Louvain, Malines, Termonde. Liég et Dixmude, aveo les merveilles d'architectur qui faisaient l'admiration du peuple britannique ont été transformés en des monceaux de ruine et réduits en poussière par le nouveau barbar du XXe siècle, l'Allemand. N03 fermes et no industries prospères, nos riches maisons d'hab tation, tout en Belgique aujourd'hui n'est plu rien. Quelques-uns d'entret vous ont peut-être visit la ville de Bruges, mais si vous pouviez voir le milliers^ de réfugiés dont les marchandises on . été volées,_ dont les maisons ont été brûlées, £ vous pouviez voix les gens tels qu'ils sont aujou] dirai, hommes, femmes, et enfants, nus, moi: rant de faim, vous croiriez que la fin du mond est arrivée.^ C'est le plus terrible spectacle qu'; soit donné à un être humain de contempler. Comme si ce n'était pas assez de nous * fair souffrir ce martyre, nos ennemis essaient d nous calomniej. Ils accusent leurs propres vit times des crime3 qu'ils ont eux-mêmes commis Après nous avoir tout dérobé, l'Allemagne veu nous dérober notre honneur. Tant que les Be ges auront un souffle de vie, ils protesteront cor tre cette infâme calomnie, et, dans toutes le parties du monde, les délégués belges dénoncé 1 ront la cruauté, la barbarie ot la perfidie de l'A lemagne. Il semble impossible que des professeurs all< mands ^ent osé écrire à, la Presse américain que la Belgique avait déclaré la guerre à l'Aile magne et ouvert les hostilités. (Rires.) L<= faits ne sont-ils pas plus forts que tous les argr ments des docteurs allemands? (Applaudisse rnents.) Le premier milistro d'Italie a reoonn devant le parlement italien aue l'Allernagno avai commencé la guerre et envahi la Belgique. Lo général Von Bûlow, dans sa proclamatio du 19 août, s'exprime ainsi: "Nous avons ét obligés d'entrer en Belgique »our sauvegarda les intérêts de notre nationalité." Au Reichstag le chancelier fait la déclaratio suivante : " N03 trouv>e»s sont entrées dans 1 Luxembourg et la Beleioue, ceci pour faire fac aux mouvements des autres nations. Nous a von dû ignorer les justes protestations do la Be giaue." Est-ce honnête? ("Non!") L'excuse de l'Allemagne. Il est extrêmement intéressant d'entendre c que l'Allemagne trouve 0 dire pour justifier 1 violation du territoire belge. L'Allemagne a d( ckuré au com^e o°ment d'août, à l'amba-ssadeu de la Grande-Bretagne à Berlin, que la Bcl°iqu s'était livrée la première à des hostilités contr l'Allemagne, et le représentant de la Grèce étai informé que la Belgique osait attaquer le pui« sant et terrible peuple allemand. Mais le 1er aofi l'Allemagne donna une autre raison et prétendi qu'il lui était nécessaire de pénétrer en Belgique la Frajioe s'avançant sur ce territoire en xout r vers _ le Rhin. Bien entendu, cette raison était aussi fausse que toutes les autres. Dès le 1er août la France avait expressément déclaré qu'elle ne violerait pas la neutralité de la Belgique. (Ap-' plaudissemen s.) D'ailleurs la vérité était que les troupes belges seules défendaient Liège et que pas un seul soldat français ne s'acheminait à . travers 'a Belgique en route vers le Rhin. Pour se justifier d'une autre façon, les Alle-' mande prétendirent qu'à leur arrivée à Bruxelles . ils découvrirent des papiers établissant l'existence d'un *raité entre la Grande-Bretagne et la Belgique en vue d'une attaque contre l'Allemagne. Où était-il lo document à l'appui d'une - telle entente entre la Grande-Bretagne ot la Bel-, gique? Nulle part; mais l'Allemagne avait violé ' le territoire belge, et il lui était facile à un moment quelconque d'éviter le débarquement de 100,000 soldats anglais simplement en observant » les obligations de son traité et en s'abstenant d'entre>- en Belgique. Dans toutes les discussions politiques qui ont eu - lieu en Europe pendant nombre d'années et au cours de? négociations au sujet de la limitation des armements il faut reconnaître que la Grande-Bretagne a toujours prêché la paix, tandis que l'Allemagne n'a cessé d'afficher une attitude belliqueuseL'Allemagne combat .pour l'extermination des petits peuples et la domination universelle; l'Allemagne combat pour réaliser le rêve de Bernhardi et autres prophètes militaristes. " Deutschland uber ailes." C'est la gloire de la Grande-Bretagne de lutter contre l'Allemagne dans l'jntérêtdes petites nations et pour la défense de la société du-maine contre les modernes Huns. Sympathie universelle. Dans toutes les parties du monde, en Amérique» en Italie, au Canada, en Roumanie, au Portugal, en Espagne, et dans l'Afrique du Sud on reconnaît que la, Belgique a été cruellement traitée par un ennemi sans pitié. Le peuple du Sud-Africain nous a donné de nombreuses preuves d'affection et d'admiration, et je vous remercie, généreux citoyens de Natal, pour tout ce que vous avez déjà fait, 3e vous remercie pour tout ce que vous ferez encore. Souvenez-vous de la petite Belgique Souvenez-vous que cinq millions de malheureux Belges meurent de faim sous le talon de l'Allemand. A la clôture de notre mission nous retournerons en Europe, et nous dirons à notre bien-aimé Roi :—(vifs applaudissements)—notre Roi, le brave des braves—(applaudissements)—nous dirons à nos compatriotes qui risquent leur vie pour la défense de leur pays quelle réception cordiale vous nous aviez préparée.; Au milieu des ruines qui les entourent ils apprécieront votre générosité et vo& bienfaits. La Belgique a envoyé partout des délégués pour exposer la barbarie de l'Allemagne et faire appel à l'assistance du monde entier en faveur d'un peuple dénué de tout. Ce serait une erreur de croire que la Belgique a perdu courage et tout espoir dans l'avenir (Vifs applaudissements.) Les Belges sont dans les Flandres côte à côte avec les vaillants soldats anglais. Ils se battront jusqu'au dernier pour la défense de leur patrie. (Vifs ei longs applaudissements.) Le Dr Van de Perre prend ensuito ïa parc»7-* en flamand. En termes non moins éloquents et que j'ai le regret de ne pouvoir, faute de places reproduire in existenso, il fait un saisissant tableau de ce qui s'est passé et 6e passe encore en J Belgique sous l'impitoyable loi de l'envahisseur, 1 et affirme à nouveau l'inébranlable résolution du " peuple belge tout entier# de lutter jusqu'au àer- • nier homme pour son indépendance. " C'est à notre bien-aimé roi Albert, ajoute l'orateur, quo 1 sont dus tous les sacrifices auxquels la Belgique ' a consenti pour la sauvegarde de son honneur t national. C'est sous son influence que tous le3 5 partis et toutes les races se sont réunis autour 1 du même drapeau. Les nombreux socialistes du } parlement belge dont le rêve semblo être l'aboli-L tion de la monarchie et l'établissement d'une ré» • publique, n'était-ce pas un miracle de les voir, 3 à l'ouverture de3 hostilités, assurer _ le Roi de 5 leur fidélité? Si ces républicains avaient à élire 3 un président c'est, très volontiers, sur Albert - Jer, Roi des Belges, que se porterait leur choix." 1 L'orateur paie ensuite un chaleureux tribut - de reconnaissance aux Alliés dont les "troupes 3 luttent si vaillamment aux côtés de l'armée bel-» ge. et il conclut en exprimant le ferme espoir 1 qu'après ce terrible conflit viendra uno longue - période de paix pondant laquelle il sera posai- 1 ble de rétablir encore une fois et pour un temps 2 durable le règne de la justice et do l'humanité. r L'administrateur de la Province se ; lève alors et propose le vote d'une réso- 3 lution exprimant que les citoyens de ® Natal désirent assurer le peuple belge 3 de leur profonde et sincère sympathie r dans leurs souffrances en même temps t que de l'horreur qui leur est inspirée par 0 les méthodes brutales adoptées par l'en-t nemi à l'égard de la population civile do 1 leur pays. Un autre orateur parle en faveur do e la même résolution et celle-ci est mise 3 aux voix et votée à l'unanimité des per-3 sonnes présentes. é Quarante-six meetings, t L'Afrique du Sud avec ses quatre pro-1 vinces, la Province du Cap, le Trans- - vaal, l'Etat libre d'Orange et la Province 1 de Natal, mesure une superficie de e 475,110 milles carrés anglais et il ne 3 faut ni perdre son temps, ni ménager sa C peine pour arriver à parcourir cet im- * mense territoire dans l'espace de deux - mois, et en même temps faire une con-!! férence dans chaque ville ou village un - peu important, assister à des banquets, h réceptions, etc. M. Standaert fournit l quelques chiffres qui indiquent, dans une 3 certaine mesure l'amplitude de la tâche >- accomplie : \ " Les délégués belges, nous dit-il, ont donné, en deux mois, 46 meetings. Ils ont, couvert, de n nuit et de jour, plus do 4,000 kilomètres en ohe-£ min de fer et, sans doute, la moitié de ce chiffre r en automobile." n Ces chiffres paraissent suffisament * éloquents. Ils ne donnent cependant | qu'une faible idée de la fatigue à laquelle - les délégués ont été assujettis. Il faut avoir voyagé dans ce pays, par une température de 40 degrés et une poussière aveuglante et suffocante, pour s'en ren- ,1 dre compte. Les Africains eux-mêmes ont été stupéfaits de l'endurance et de e l'activité des membres de la Mission, t je m'empresse d'ajouter que le gou-~ vernement de l'Union de l'Afrique du t Sud, soucieux d'assurer aux délégués j; tout le confort possible, avait mis à leur

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods