L'indépendance belge

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04 October 1915
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L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI î ONE PENIW BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES. (HOLLANDE : 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: P^Sirijor. ÏUDOR HOUSE. TUDOH ST.. LONDON. E.C. PLACE DE LA BOURSE. TOTOfiFC rrVTIT A nrTnnpn. 101t- (3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH ■ 31 * LL \ IH 4 OCIOBRE 1ji5. ABONNEMENTS: - 6 MOIS, 17 SHILLINGS. f CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. |238-75. (l AN. 32 SHILLINGS. ' SOMMAIRE. LA SITUATION : Ultimatum russe à la Bulgarie.—Les Alliés débarqueront à Salonique.—Concentrations de troupes sur le front serbe. — Sept tentatives allemandes de passer le Danube ont été repoussées.—Progrès satisfaisants en Champagne et en Artois.— Les Russes passent à l'offensive. Contre la Prusse.—Albert Franck. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Lettre du Havre.—Pierre Nodrenge. L'armée britannique sur le continent. En Belgique. A la Ligue des Patriotes. Echos. LA SITUATION. Lundi, midi. Les événements dans les Balkans s précipitent et c'est avec un véritable soi lagement qu'on a appris l'envoi à Sof d'un ultimatum russe donnant ving quatre heures au gouvernement du ri Ferdinand pour rompre ouvertemer avec les Puissances Centrales et renvoyé les officiers austro-allemands qui se troi vent actuellement en Bulgarie. L'ultimatum russe est couché en fcei mes à la fois dignes et énergiques. Il d: que " le représentant de la Russie, attî ché à la Bulgarie par la mémoire imp( rissable de sa libération du joug turc ne saurait sanctionner par sa présenc des préparatifs faits en vue d'une agrès sion fratricide contre une nation slave e. alliée." L'ultimatum expire ce jour. Un fait certain, c'est que la politiqu du roi Ferdinand et de son Gouverne ment que M. Stambuliski, le chef di parti agrarien, au cours de son entrevu avec le roi Ferdinand a si courageuse ment qualifiée de " crime prémédité ' et de " folie criminelle," est au plu haut degré impopulaire. On annonce, ei effet, de Roumanie, que de nombreux sol dats bulgares désertent. Des groupes en tiers ont passé la frontière roumain avec armes et bagages, et dans une seul nuit 800 hommes, appartenant pour 1: plupart à la cavalerie, sont arrivés i Calapat. Redoutant un soulèvemen populaire, le Gouvernement bulgare : décrété l'état de siège, et il est probabli que des régiments entiers déposeron leurs armes à la première rencontre avei les troupes alliées. Les organes officieui bulgares essayent encore de donner li change sur les projets belliqueux di Gouvernement. Us disent que la Bul garie ne " menace personne," et expri ruent l'espoir qu'un arrangement paci fitpie " tenant compte des intérêts bu1, gares " pourra encore intervenir. Le " Narodni Prava," organe gouver nemental, dit que " l'intervention arméi de la Bulgarie n'aura lieu que lorsqui tous les moyens pacifiques auront ét épuisés." L'accord turco-bulgare, dit ci journal, "est le premier fruit de la poli tique gouvernementale, et ce succès ser; suivi d'autres." On dit pourtant que la mobilisatioi grecque fut une grande surprise pour li roi Ferdinand, à qui le colonel Michels l'attaché militaire allemand à Athènes avait affirmé que la Grèce ne bougerai pas. Mais bien plus grande encore a dt être sa surprise en apprenant la décisioi des Alliés de recourir à un débarque ment de forces franco-britanniques pou aider les Serbes et les Grecs à repousse' l'agression bulgare. Il ne faudrait pas croire qu'il s'agit li de simples menaces. Les journaux pari siens sont autorisés à dire que les Puis sances de la Quadruple-Entente débar queront des troupes à Salonique pou: protéger le terminus de la principale li gne de ravitaillement serbe. Le " Fi garo" laisse entendre que les Bulgares s< trouveront, éventuellement, en présenci a un corps expéditionnaire russe qui c barquerait sur la côte de la Mer Noire Enfin, à en croire des télégrammes pE venus à Paris et à Rome, l'Allemagr l'Autriche et la Bulgarie seraient sur point d'envoyer un ultimatum au go vernement roumain à l'effet d'obtenir libre passage de munitions à destinât: de la Turquie ! L'attitude passée de la Roumanie i dique suffisamment quelle sera la répon du gouvernement de Bucarest si parei' mise en demeure devait lui être adresse Un télégramme de la capitale roum; ne annonce que les partis démocratiq et conservateur auxquels se sont joir des politiciens de tendances diverses, o fusionné, constituant un parti appc Fédération Unioniste. Ce nouveau gro pement, dont M. Filipescu, le chef a tuel du parti conservateur, a été nomr président, poursuit la réalisation d idéals nationaux aux côtés des Puissa ces de l'Entente. Il se confirme que d'importantes fore allemandes ont fait leur apparition si le front serbe. En sept endroits différen des détachements teutons ont essayé i forcer la ligne du Danube, mais parto il furent repoussés avec des pertes s rieuses. A l'est de Belgrade, à Semendri tout un bataillon ennemi a été anéan au cours d'une de ces tentatives de d barquement. Les nouvelles des fronts occidental oriental sont toujours aussi favorables Selon les derniers communiqués < Pétrograd, nos Alliés ont réussi à inf ger un sérieux échec aux armées ail mandes dans la région de Vileika, c l'offensive est passée maintenant ai mains des Russes. Dans la région de Dvinsk, les Russ ont, dans certains secteurs, cédé un p< de terrain, mais, vu la solidité de leu positions sur la ligne de la Dvina, ce 1 ger échec n'affecte en rien leur puissai« de résistance sur cette partie du front. Ajoutons que le chiffre total des pi sonniers faits par les Russes à la date c 17 septembre atteignait 1,100,000 hor mes. En France, si les progrès sont lent c'est en grande partie aux pluies de o derniers jours qu'il faut l'attribuer. E Champagne, nos alliés ont arrondi leu gains des jours précédents et, aux de nières nouvelles ils étaient fermemei établis à proximité de la deuxième ligr allemande sur un front d'une dizaine c kilomètres. En Artois, les Français ont progrès: entre Souciiez et le Bois de Givench-tandis que les troupes du général Frenc se sont emparées de nouvelles tranchéi allemandes au nord de Lens au sud-oue de la Fosse 8. Les aviateurs alliés ont repris le bon bardement des voies ferrées et des gari à l'arrière du front allemand. Le de: nier exploit, de ce genre a eu pour théi tre la gare et les importants viaducs c chemin de fer à Luxembourg. CONTRE LA PRUSSE, Un député socialiste au Reichstag, Paul Lensch, vient de publier une brochure, dans laquelle il expose le nouveau programme pangermaniste de la "Sozial-demokratie.,>Le 44 Matin " du jeudi 23 septembre en extrait un article visant 44 la fusion nécessaire de l'Autriche-Hongrie et de l'Empire Allemand/' article à propos duquel M. E. Laskine formule les suivants commentaires : Sur c« point, d'ailleurs, la tradition d© 7a Sozialdemokra-tie est constante et continue depuis fcs fondateurs jusqu'à ses leaders actuels: son rêr© a toujours été l'absorption de l'Etat autrichien dans la grande Allemagne. Engels écrivait le 27 janvier 1848 dans la "Deutsche Briisseîler Zeitung" : "Pour nous, Allemands, la chute de l'Autriche a une importance particulière"; il considérait comme "momentanée la séparation de l'Autriche allemande" et supputait que "les provinces allemandes d'Autriche devront sans beaucoup tarder échoir è l'empire d'Ailemagne." Dans 6es Mémoires (t. I, p. 165), Bebel dit: "L'exclusion de l'Autriche allemande hors de la communauté impériale—pour ne point parler de l'abandon du Luxembourg—a mis dix millions d'Allemands dans une situation presque sans ♦«Poir. tfos patriotes qui tombent» daaa <ks.. accès de fureur nationale, si un Allemand est maltraité à l'étranger, ne s'indignent pas de cet assassinat perpétré contre la culture de dix mil-U lions d'Allemands en Autriche." Kautsky n'admet pas qu'un certain patriotisme autrichien vienne contrecarrer les plans du pangermanisme: "Sauf la Sozialdemokrat e révolutionnaire, dit-il, il n'y 1 a plus do grand parti qui pense sérieusement à réunir toute la nation allemande en un organisme unitaire. Paul Lensch dans sa brochure nouvelle sur la Sozialdemokratie et la guerre mondiale, déclare - nettement: "Quand nous parlons de l'Allemagne, nous entendons par là l'empire allemand et l'Autriche-Hongrie. . L'Allemagne, c'est-à-dire l'em-. pire allemand et l'Autriche-Hongrie réunis.. C'est i seulement dans cette guerre que naît l'Allemagne: i l'empire allemand et l'Autriche-Hongrie se fondent en une unité supérieure.. Seule cette guerre t fournit les conditions matérielles pour une solu-• tion définitive de la question allemande." Lensch > donne à sa pensée la précision la plus grande par un raccourci où il montre comment la grands > Allemagne se sera constituée en trois étapes : 1866, 1370, 1914: "Les deux parties de l'Allemagne (l'empire allemand et l'Autriche - Hongrie), s'étaient montrées trop faibles pour accomplir la mission historique dévolue aux Allemands . Cette guerre doit achever ce qui était entrepris. De la grande Prusse que la guerre de 1866 a, créée, et de la petite Allemagne que nous a donnée la guerre de 1870, va sortir par cette guerre une grande lUma^ne.. Les rêves formés en 1348 vont devenir enfin une réalité : en 1870, c'est seulement 1; seconde étape dans la solution de la questioj Lijîemando qui a été atteinte: la Confédération d-l'Allemagne du nord s'unit avec les Etats d-l'Allemagne du sud pour former l'empire d'Aile magne; beaucoup voyaient là-dedans la solution définitive de la question allemande, do bien de côtés, on s'était habitué à voir dans l'Autrich-un Etat étranger comme un autre.. Mais l'ôvolu tion ne s'arrête pas, et oette guerre universelL nous ouvre les yeux sur la véritable significatio] de l'action de J1870, qui n'était pas une conclusion mais seulement une continuation. L'œuvre n sera achevée que par la guerre actuelle; le derme tiers des parties de l'Allemagne séparées en 186« se fondra avec les autres: de l'empire allemand e !335 de l'Autriche, l'Allemagne va naître." Ce programme de pangermanisme ajoute un autre journal parisien, portt deux leçons: la première, c'est que" "k ,. patrie allemande est encore et sera tou-cte~ jour|s à naître pour un Allemand qui te" tente de faire la philosophie de sa na-5ar" tionalité" (voir numéro du 1er juii: ;ne, "Tribune libre"); la seconde, c'est que r .e "['avenir de la France (et de l'Europe ;ou- réclame instamment la dislocation de r 'e l'empire d'Allemagne actuel, 'ét l'utilisa-1011 tion de la monarchie austro-hongroise. au tiers hongroise et au tiers slave, corn-in" me rivale en Allemagne et co-bénéficiaire '^se du partage de '"Etat-prussien." On connaissait-, par les études d'André ?ee. Chéradame et de Paul Pilant, le mouve-lai~ ment pangerrtianiste qui a fait ses débuts que dès 1891. ;n^s On lui.Savait acquis les "Agrariens," 011^ c'est-à-efire l'aristocratie foncière, les >ele cercles'militaires et la Cour. ou" DCpuis la guerre, nous avons appris acl l'îidhésion de la Haute Finance (le ime" "Hansa-Bund") et des corporations in-des dustrielles, intellectuelles et religieuses an" à la politique du "Gross-Deutschland. " Voici, avec les aveux des "Sozialis-•ces tische Monatshefte," avec les rodomon-sur tades du "Hamburger Echo" et de la nts "Chemnitzer Volkzeitung," avec les de prétentions de Legien, de Bernstein et out de Kautsky, qui nous renseigne désor-sé- mais sur le véritable état d'esprit de la masse populaire en Allemagne. ia, "L'Allemagne tout entière est grou-nti pée autour de ses chefs," disais-je dans dé- r "Indépendance" du 31 juillet. "Elle est une grande société anonyme et où tous les actionnaires profitent des en-is. treprises des ayants-pouvoir." de Voilà. Il ne faut pas s'imaginer que les ,fli_ loups boiront jamais en paix, côte à côte lle. avec les agneaux, fussent-ils tous "so-où zialdemokrates" ! iux Seulement, les textes cités par M. Laskine font plus que nous apprendre à 59es nous méfier des "kamarades démo-jeu krates" d'Outre-Rhin. urs Us donnent la clef d'une solution à lé- l'intéressante polémique qui met d'émi-pCe nents adversaires aux prises, par rapport au sort dte 1!Autriche. , jri- Un coup d'œil rétrospectif, d'abord, du L'Autriche a été longtemps la grande im- Puissance centrale, l'ennemie héréditaire de la France. its, Ees nationalités hongroises, slaves ces s'y mêlaient à l'allemande, et l'Eglise, En qui longtemps fut souveraine absolue, urs 'es cimenta d'une commune couche de er- culture îatine. L'Esprit de Rome, pour sut parler scripturairemewt, planait sur le rne chaos autrichien. de C'est ce qui explique que l'empire allemand n'ait pas tout à fait 3a triste re-S3Q nommée du nouveau. by, Dès 1704, Louis XIV s'aperçut que ich l'axe de 3a Puissance centrale se déplaces çait vers le nord ; et la politique bour-est bonnienne fut dirigée non plus contre l'Autriche, mais contre la Prusse, m- C'est ce que nous enseigne ,1a magmi-res fique lettre de M. Desclia.nél, parue d'ans er- le ".Manuel de l'Instruction primaire" 5â- il y a quelques jours. de Hélas, le "sentiment" national et 1' "intérêt" national sont deux choses ■■ bien distinctes. Le peuple français ne put comprendre , la raison profonde de ce changement de * politique extérieure. L'alliance avec l'Autriche lui fut est odieuse. Marie-Antoinette, gage de cette o®1 alliance, fut exécrée sous le nom de „ei 1' "Autrichienne." "i® Ce fyt une des causes de la Révolution de 1789, qui reprit la vieille tradition de t à la 3utte contre les Habsbourg. Napoléon me continua cette politique et s'occupa, Ia avant tout, d'humilier l'Autriche en Al-are lemagne. Le géant disparu, l'Allemagne sans ,m- chercha une direction, une tutelle ; est et l'Autriche, étant chassée de la Confé-dération germanique, accepta la Pnu.sse. rre Changement de direction, change-hi- ment de principes. En 1866, à la nou-^ vel'c de la défaite autrichienne de Sa-dowa, les Parisiens illuminèrent en 66, l'honneur du roi de Prusse. p* Malgré les avertissements prophéti-la ques du maréchal Niel, l'ennemi resta We pour l'opinion, non pas la Prusse, mais l'Autriche... jusqu'à Sedan ! rre Politique de sympathies et de goûts ! Politique de sentiment ! Encore une fois, l'intérêt véritable d'une nation est une chose, et le sentiment public en est une autre. L'opinion grecque refusait de céder Kavalla, et Dieu s.ait si cette cession aurait eu d'heureux résultats ! L'opinion bulgare (car enfin un ministère représente li majorité du public) est germanophile, chacun le sait. L'opinion est capricieuse et superficielle, comme une femme. Edile agit sous une impulsion, selon ses goûts, sans approfondir les circonstances de la cause. Pour elle, i! n'y a pas de projets de longue haleine, de combinaisons de haute envergure. Elle ne considère que l'intérêt immédiat, matériel, et, plus encore, sa "fancy," son caprice. Aussi S'est-elle promis le démembrement de l'Allemagne, au profit du... prinefpe des nationalités ! Malheureusement, au XXe siècle, on ne manie, on ne tripote pas les* peuples malgré eux. Témoin : la Belgique. Mais témoin aussi l'Allemagne. Démembrez-la; c'est bien. Mais d'ici cinquante, cent ans, les Allemands, quels que soient lesjougsdivers auxquels ils seront soumis, se souvien- iti- dront que l'union fait la force, et Bavarois, Saxons, Hanovriens, dès qu'ils au-ler ront " fait la philosophie de leur natio-iu- nalité," se souviendront qu'ils appartiennent à la souche allemande, et dans is- cinquante, cent ans commencera une est évolution légitime qui, vers l'an 2100 on peut-être déjà- aboutira à une nouvelle ne catastrophe. >.n' Si', au lieu de cela, vous rongez les 11 " zones frontières de l'Allemagne, si la France reçoit la rive gau©he du Rhin, le Danemark le Sefalesvvig-Holstein, la Russie la Prusse-Orientale et la Pologne, et les Balkaniques leur part lé-K'" gitime de l'Autriche-Hongrie; si on li-sa bère les petits Etats allemands en rendant 1a Silésie à une Autriche brimée et "c" repentie, autant tchèque, magyare et slave qu'autrichienne, si on favorise en. Prusse l'institution du régime républi-on chain de façon qu'amusés par leurs luttes 'es intestines, les Prussiens deviennent de peuple guerrier et uni une collection de parties en lutte les uns contre les autres, sacrifiant -l'intérêt général à l'intérêt du parti, alors on pourra dire que la Paix U- règne à jamais en maîtresse sur un globe ■rs rénové. n- ALBERT FRANCK. BILLET PARISIEN. ÎS is Pendnrfc que les grandes batailles se le livrent en Champagne, que font nos i- hommes politiques ? :s M. Paul Deschanel, après sa belle lettre aux Instituteurs, est allé recevoir 3- les grands blessés à Lyon et a prononcé i- un discours vibrant de patriotisme dans a cette belle langue du XVIII siècle qui :s étonne un peu les primaires du Parlent ment quand ils applaudissent leur prë--- sident. a M. Louis Barthou, qui devait être du Gouvernement de la Défense Nationale i- si les mesquineries de la politicaille— is suivant le mot de M. Clemenceau— n avaient empêché cet acte de justice, a ie été élu par acclamations président du i- Conseil Général des Basses-Pyrénées et il a prononcé un très beau discours s pleine de foi patriotique et de confiance, e II a été acclamé quand il a parlé " de )- ceux qui ont sacrifié à la France leurs affections les plus chères." A ce moment, [. M. Louis Barthou devait avoir devant les à yeux cette jolie figure énigmatique y- dont la reproduction en marbre blanc est sur la cheminée de son Cabinet de à Travail, figure de ce fils unique de dix-i- huit ans qui est tombé en héros il y a i- quelques mois. Ailleurs, dans la Sarthe, M. Joseph Caillaux qui, quelques jours avant la e guerre, faisait échouer l'emprunt de 800 i- millions et renversait M. Barthou après l'adoption de la loi de trois ans, était élu s Président du Conseil Général de la , Sarthe par quatorze voix sur vingt-et-une, et il lisait un discours très réfléchi, e très prudent, où il n'y a rien à critiquer. r Parlant de nos soldats, M. Caillaux a e dit : " Egalement éloignés du découragement et de i la jactance, ils poursuivront la tâche commencée avec ce courage calme et tranquille qui est dans leur mentalité, avec cette obstination raisonnée que rien ne rebute, contre laquelle t' m " W JB. A • ; se rien ne prévaut, qui est un des tra ts de leur nos plu sionomie. Pour achover de vaincre, ils sentent qu'il n'est qu'une méthode : s'organiser, travailler sans relâche chacun à sa place en eile regardan les obstacles sans on exagérer ni en •0ir réduire l'importance, en ayant la volonté déter- ncé minée lca surmonter, quels qu'ils puissent fetri,' ans qui Le temps n est plus aux critiques rie- rétrospectives, ni aux commentaires >ré- acerbes, aussi, faut-il se contenter, de consigner ces sages paroles qui auraient du étonné en d'autres temps. ia,c Quant au " Petit Père," un peu oublié, e vieilli, voûte, désabusé, il est allé faire 1 un tour dans le Midi, à Roquecout'be, a dans cet admirable coin si poétique de du la campagne où il fut. paraît-il, très ; et heureux étant enfant. Le Senateur a urs tenu à revoir le Petit Séminaire où il |ce* avait fait ses études et on raconte qu'à de un ancien attaché où de son Cabinet, qui urs est aujourd'hui lieutenant mobilisé, et qui :l't. l'accompagnait il aurait rappelé quelques 'es souvenirs du Père Lacordaire qu'il y lue avait connu : Le " Pétit Père '' aurait lnc même cité quelques passages d'un ser- de mon d'un célèbre Dominicain. Ces quel- ilx" ques mots ont suffi pour qu'un crand y a journal de la région le catholique " Soleil du Midi," ait écrit: "On dit que la visite ;ph du Séminaire a fort ému M. Combes. Si 'a l'ancien ministre, sur le tard, pouvait 300 revenir à de bons sentiments et réparer rès un peu le mal qu'il a fait, il lui serait élu beaucoup pardonné. Nous le lui souhai- 'a tons... " •et- C'est là, évidemment, une politesse :h'i d'adversaire courtois ; mais on peut être lcr- ému au souvenir des heureuses années x a de la jeunesse, on peut se souvenir de quelques belles phrases des discours du 1 de grand auteur chrétien qu'était LacOr- °qui daire, sans remonter le cours des idées tion qui vous ont amené à la liberté de la elle pensée. .TEAN-BERNARD. LETTRE DU HÂVRE. Une personnalité dont le nom fait autorité en Belgique, et qui a quitté Bruxelles il y a un mois, traversant la frontière au mépris de tout danger, pour rendre à son pays un signalé service, me donne les détails les plus réconfortants sur le moral de nos populations. — Ce qu'il y a de plus étonnant pour un Belge qui arrive en Angleterre ou en France, c'est l'espèce d'inquiétude qui règne parmi les exilés. Je vous vois tous soucieux, misanthropes, broyant du noir, un peu las. Enfin quoi, vous avez le cafard, en général. — C'est vrai, mais voilà un an passe que nous vivons en exil et l'exil, ce n'est pas un vain mot, surtout dans les circonstances actuelles. Vous vous rappele2 les vers énoncés dans notre jeunessse : "L'exilé partout e?t seul!" C'était lugubre. Que voulez-vous? Nous sommes les exilés... — C'est bien ce qu'il y a de plus frappant pour moi. A Bruxelles, nous sommes contents, confiants, allègres, presque gais. — Ne trouve-t-on pas la victoire longue à venir? — Sans doute, mais on a confiance en un dénouement brusque, prochain, inévitable. Nous avions pris comme principe, au début, de ne croire à rien de ce que publieraient les Allemands. Alors, vous comprenez, ni le recul des Russes, ni l'échec d'Arras, ni les difficultés des Dardanelles, rien n'a pu nous ébranler. — La vie matérielle £ au- — Devient pénible, sans doute, mais ru- eMe est très adoucie par ce fait essentiel 3n- que nous étions "chez nous." Et puis, en- il règne en Belgique, depuis la guerre, me un esprit nouveau, un esprit de frater-nts nité, de solidarité qui, à distance, tel que je le vois à présent, est vraiment >ur émouvant. Le communisme qui règne ou dans l'Etat est dans la commune, puis-ide qu'il a fallu créer des institutions géné-ois raies, dont l'étude fournira bien des suint jets d'études aux économistes et aux so->us ciologues, ce communisme blanc, que j'opposerai au communisme rouge de ssé 1871, a réellement pénétré les âmes, est L'égoïsme semble avoir disparu. Chacun :ir- est l'anii, le parent, le frère de son voilez sin. L'entr'aide est générale et d'une se : beauté simple et touchante. Je ne con-lu- naissais presque personne dans mon les quartier, autrefois. Eh ! bien, tout l'hiver dernier, je passais mes loisirs chez ip- les uns, cbez les autres. Notre maison m- était ouverte à tous. C'était ainsi pares- tout. Chacun avait réduit son train de maison, mais personne ne s'en ressen->n- tait, car vingt bras étaient toujours prêts à vous secourir. en D'autre part, nous avons eu la satis-îé- faction de voir la qualité des troupes de in- la garnison diminuer de jour en jour. A ce la fin, il n'y avait plus que de tout jeunes rs, gens et des ieillards et les troupes de 3S, garnison de l'intérieur étaient suppri-les mées. îr. Ces gens-là nous faisaient pitié. Il est exact que les vieux soldats ont l'air 86ème année. No. 234

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