L'indépendance belge

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s.n. 1915, 28 June. L'indépendance belge. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7d2q52g63d/
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L' INDEPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT: $5 CENTIMES admînlstbation et redaction: bure aux a parts : , mfl,q „ nmt t tnrr <3 > tudor house, tudob st., london, e.c. ' ^CE ,3^? 57^ LONDRES, LUNDI 28 JUIN 1915. abonnements: u mois! 17 shillings.} conservation pak le progrès. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: {238-75. 11 an, 32 shillings. i S O M M A I R E. LA SITUATION : Les combats en Galicie.—Stagnation sur le front occidental.—Progrès italiens.—La situation dans les Balkans.— Les socialistes allemands et l'annexion de la Belgique. Le néo protectionnisme. — Jules Coucke. Lettre de Russie. — J. W. B. Lettre des Etats-Unis. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Etc. LA SITUATION. Lundi, midi. L'a bataille sévit avec rage sur tout le front g-alic'em, Les Austro-Allemands s'efforçant de s'assurer des positions qui permettent à leurs forces principales de continuer leur avance en Pologne. Les échecs successifs de l'ennemi dans les combats sur le Dniester menacent de contrecarrer comp^tement les plans austro-allemands et annullent en grande partie ses succès au nord de Lemberg. La force offensive des armées russes n'a été nullement affectée par l'évacua-, tion de Lemberg, et sa puissance manœuvrière semble, au contraire, s'être accrue. L'armée du général Pflanzer, opérant entre le Dniester et le Pruth, vient encore, de l'aveu des Autrichiens eux-mêmes, d'être enfoqpée par les Russes, dont la tactique consiste à laisser l'ennemi passer le Dniester par petits paquets et à l'attaquer ensuite en force. Mais la ligne du Dniester étant absolument indispensable aux Austro-Allemands pour leur permettre d'opérer en toute sécurité dans le nord; l'ennemi renouvelle sans se décourager ses tentatives, nonobstant des pertes extrêmement sévères. Les troupes ennemies ont réussi à passer le fleuve en nombre, vendredi matin, en deux points au sud de Zfurawno et en aval de Haliez et d'après les dernières nouvelles russes les efforts pour refouler ces groupes continuent. Les Allemands espèrent rejeter les troupes russes vers le nord-est et le sud-est de Lemberg et enfoncer ainsi un coin solide entre les armées du grand-duc Nicolas. A en croire les rapports de Vienne et de Berlin, les Russes, après la rupture de leurs lignes du côté de Bo'brka, au sud-est de Lemberg, ont commencé à se retirer sur toute la ligne, y compris le secteur au nord de Rawarusska touchant à la Pologne. Les opérations sur tout le front russe sont nécessairement un peu confuses, et ce n'est que dans quelques jours qu'on pourra voir clair dans les intentions réelles de l'état-major austro-allemand, notamment en ce qui concerne la menace contre Varsovie. En France, la pluie a provoqué un temps d'arrêt dans les opérations du côté de Souchez, où les Français assurent cependant avoir fait quelques nouveaux progrès. Pour entraver l'envoi de renforts allemands, les aviateurs ont bombardé, avec succès, la gare de Douai. En Argonne, malgré l'utilisation de liquides brûlants et de gaz asphyxiants, les Allemands furent repoussés à l'arme blanche. Sur le front belge il n'y a que des duels dJartillerie. Sur le front italien, la chute de Gori-tza, annoncée prématurément, semble imminente. Dans le secteur tyrolien, l'artillerie tonne sans arrêt; les Autrichiens continuent d'amener des renforts et la guerre sur ce front dégénère, comme on s'y attendait, en guerre de tranchées et de siège. Sur l'Ison^o, l'ennemi a utilise pour la première fois des gaz asphyxiants, et pour la première fois également les Italiens se sont trouvés en présence de soldats allemands. Dans l'Adriatique un sous-marin autrichien a réussi à couler un torpilleur italien. Le chancelier de l'empire allemand, accompagné du ministre des Affaires Etrangères, se trouve actuellement à Vienne et a eu déjà une audience auprès de François-Joseph. La présence du chancelier à Vienne coïncide avec une recrudescence d'activité des diplomates autrichiens dans les capitales balkaniques, et les bruits les plus divers circulent.Le correspondant du " Morning Post " à Budapest attire l'attention sur les efforts de l'Autriche de conclure une paix séparée avec la Serbie et les ouvertures faites dans ce sens auraient été accueillies favorablement par les Austro-Hongrois qui y verraient le signe précurseur d'une paix générale. La situation en Bulgarie n'est pas très claire. Il est question d'une mobilisation partielle, 1 Jïp Roumanie, les partis conservateur et démocrate-conservateur de. la Chambre se sont prononcés en faveur d'une intervention de la Roumanie du côté de la Quadruple-Entente, en vue de la réalisation des aspirations nationales. En Albanie, les troupes monténégrines ont occupé sans opposition San Giovanni di Medua, et les Albanais auraient reconnu le roi Nicolas comme souverain. En Allemagne, on continue de discuter la question de l'annexion de la Belgique, et il semble que les socialistes ne soient f>lus seuls à vouloir s'opposer à cette mesure. Certains préféreraient voir remp're se borner à une sujétion purement économique de la Belgique qui éviterait les mécomptes qu'entraînerait fatalement l'a-nnexion pure et simple.C'est là, nous semble-t-il, un partage un peu prématuré de la peau de l'ours, et le Gouvernement allemand a estimé nécessaire, pour couper court à toutes ces discussions, d'interdire aux journaux de parier de la paix. Le "Vorwaerts" a même été suspendu de ce chef jusqu'à nouvel ordre. La controverse au sujet de la guerre sous-marine continue, toujours très violente, et on ne sait encore qui, des modérés, représentés par le "Lokalan-zeiger," ou des intransigeants dont la "Deutche Tages Zei'tung" est le porte-parole, l'emportera. La réponse à la seconde Note du président Wilson nous l'apprendra sans doute. A en croire certaines informations, l'Allemagne, dans sa réponse, se bornerait à renouveler ses déclarations premières, [ LE NÉO-PROTECTIONNISME. Actuellement la controverse doctrinale relative au libre-échange n'est plus limitée au seu1 terrain économique. La dernière forme -— up to date — du protectionnisme prétend donner plus d'ampleur au débat et, sous l'égide nationaliste, elle se réclame d'une stricte discipline sociale. Elle enseigne que le problème économique et le problème politique ne peuvent être ^envisagés isolément, qu'ils sont étroitement associés et se confondent dans une unité supérieure, étant tous les deux dominés par les exigences du sentiment national. Or, celui-ci, de plus en plus aigu, sensible, exclusif sinon tyrannique, entend exercer dans chaque pays un contrôle vigilant et une direction effective sur l'activité industrielle et commerciale. Il est hors de doute que le réveil des nationalités est un fait capital de l'histoire de ces trente dernières années, dont une politique réaliste est obligée de tenir compte. Les peuples sont nés à la vie collective, ont pris conscience de leur unité foncière, ont fouillé leurs annales. Ils y ont appris que leur personnalité plonge ses racines profondes dans un lointain passé, que des siècles de culture en ont dessiné l'aspect et modelé le relief que c'est ce patriotisme traditionnel qu'il faut mettre en valeur et protéger contre la main-mise de l'étranger, sous peine d'en voir dilapider les trésors et adultérer le fond essentiel. Partant de ces prémisses empruntés aux rudiments de la psychologie nationale, on glisse aisément vers cette conclusion qu'un peuple doit "cultiver son jardin " en terrain clos, et se garder contre l'envahissement des plantes parasites du dehors ; il faut, en d'autres termes, qu'il empêche les nations étrangères d'exercer un contrôle quelconque sur sa situation économique, comme d'empiéter sur son domaine politique. Nous touchons ici au nœud du désaccord. Tandis que Cobden et ses disciples voyaient dans la liberté des transactions internationales un gage de paix à raison des liens de solidarité qu'elle noue entre les peuples de'plus en plus dépendants les uns des autres par les échanges incessants de produits et de services qu'ils pratiquent entr'eux, les néo-protectionnistes au i contraire sont remplis de suspicion à l'égard destendancescosmopolitesqu'im-plique cette théorie ; ils dénoncent comme dangereuse toute intrusion de l'étranger dans la vie économique parce qu'elle finit par peser sur l'autonomie politique du pays en y mêlant le ferment d'influences extérieures. Qu'il y ait lieu de prendre des mesures spéciales de sauvegarde à l'égard des pays qui, comme l'Allemagne l'a fait chez nous, préparent par une infiltration méthodique la conquête économique de leurs voisins, nul ne songera à y contredire. Nous sommes prêts aussi à reconnaître que, dans certains cas, un pays doit éviter d'être tributaire de l'étranger pour des productions industrielles essentielles ; mais alors, qu'il s'efforce d'en favoriser le développement sur son propre sol, fût-ce par .l'expédient des primes accordées à la fabrication ou à l'exportation, sans apporter d'entraves au commerce extérieur. De quelque séduction d'emprunt que s'enveloppe le protectionnisme,il demeure impuissant à changer ce fait essentiel que nous sommes impliqués dans une économie mondiale qui e tge, pour son équilibre, une circulation aisée des produits et des marchandises sur le marché international. Il serait d'ailleurs vain de se bercer d'illusions : c'est le sort de guerres comme celle-ci de prolonger leur effets bien long-temps après la fin des hostilités. Elles percent les cœurs de blessures profondes, elles déposent le germe de haines implacables, elles laissent les nations meurtries et frémissantes... Attendons-nous donc, sur ce terreau ensanglanté, à voir pousser avec une force accrue les doctrines protectionnistes. De toutes parts déjà on fourbit les armes en vue des luttes industrielles de demain. Les économistes de tous les pays s'agitent, ^ et, à titre documentaire, il est intéressant de connaître les projets qui voient le jour en Allemagne et en Autriche." L'économiste autrichien Philsppc. "-K eî> olîabcratisn avec son collègue allemand Liszt, a conçu l'idée d'un Zollverein englobant 1 Autriche,l'Allemagne et la Belgique, et dont voici le schéma: "L'Allemagne et l'Autriche, écrivent-ils, avec leur nouveau territoire la Belgique, doivent se fusionner en une vaste unité' économique qui s'étendrait depuis l'Adriatique jusqu'à la Mer du Nord. Cette grande Puissance économique, traversant l'Europe d'un bout à I autre, reprendrait le trafic avec toutes les parties du monde et serait en mesure d'exercer l'hégémonie commerciale sur les régions de l'Orient les plus rapprochées de nous comme sur celles de l'Orient central. Les relations économiques avec l'Angleterre, la France et la Russie ne reprendraient que lentement leur importance antérieure, mais, d'autre part, sous l'influence de la culture germanique, l'Orient peut devenir un marché réservé à nos produits, de manière à compenser pour nous la perte de nos anciens débouchés." Le professeur Gerloff, de l'Université d'Innsbruck, expose une thèse identique. "La guerre, dit-il, nouera des relations économiques plus étroites entre les différentes parties de l'Empire britannique. La France, avec ses possessions d'Outre-Mer, constitue déjà un marché fermé qui est l'équivalent d'un Zollverein. La Russie, avec ses territoires asiatiques, constitue une autre unité économique. Toutes ces combinaisons d'intérêts forceront les peuples de l'Europe centrale, principalement l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie, à maintenir non seulement une alliance navale et militaire étroite, mais aussi une stricte union commerciale et économique. II faudra une union douanière et commerciale s'étendant des Portes de Fer à Os-tende, de Trieste à Hambourg. " Le comte Reventlow, discutant le même problème, estime que la Hollandeet les Etats Scandinaves seront fatalement entraînés dans cette union douanière et commerciale austro-germano-belge, si bien que Berlin deviendra apiès la guerre le centre d'une nouvelle confédération de grandes et petites Puissances. Nous avons fort heureusement lieu de croire que le sort des armes déjouera ces projets à la fois expansionnistes et protectionnistes des savants d'Outre-Rhin ; car i's ne tendraient à rien moins qu'à diviser le monde en zones économiques séparées les unes des autres par des cloisons étanches, et précipiteraient l'Europe dans une succession ininterrompue de batailles industrielles et commerciales préludant à de gigantesques mêlées meurtrières. Du moins savons-nous maintenant ce que nous réserverait une victoire allemande: si, par impossible, le pangermanisme n'était pas jugulé, nous aurions une paix précaire, une nouvelle paix armée, ruineuse, hérissée de canons et de baïonnettes, agitée parles convulsions économiques et dont l'horizon serait barré par le spectre de 'a g'uerre. JULES COUCKE., LETTRE DE RUSSIE. ». Le port d'Arkhangel. — Les valeurs industrielles russes et la guerre.—Une nouvelle invention. Arkhangel, la petite ville russe de la Mer Blanche connaît depuis ce printemps, depuis que la rupture des glaces a ouvert son port à la navigation, une ère d'activité et de prospérité qu'elle ignorait jusqu'alors et qui, si l'on ne peut s'en réjouir, en sachant les causes, n'en est pas moins tout à fait remarquable. Probablement que seules les villes américaines, New-York, Boston, New-Orléans, ont pu grandir aussi vite et tous les voyageurs qui reviennent d'Arkhangel quand ils parlent de ce travail fantastique qui, en quelques mois a fait de ce petit port oublié le centre d'un mouvement d'affaires si intense, le comparent toujours à celui qu'engendra l'im-domptable énergie américaine. L'envoyé spécial d'un journal de Moscou raconte que sur les quais de la Dwina et jusque dans les rues de l'intérieur de la ville s'entassent en mpnticules les ballots de coton d'Amérique, d'immenses caisses contenant des armes et des munitions ; des barils énormes provenant d'Espagne, et sur toutes ces caisses, sur tous oes barils, sur tous ces ballots est collée l'étiquette " Via Arkhangel." Le port d'Arkhangel. Il n'y a que cinq semaines que le port d'Arkhangel est ouvert à la navigation, et déjà, comme sous l'effet d'une baguette magique, des hangars de plus de 200 mètres de longueurs se sont élevés, contenant chacun des centaines de mille tonnes de blé que la Société Iénisséï a amené là pour l'exportation. Les maisons de transport de Pétrograd, Moscou, Londres ont aussi construit leurs baraquements où sont installés leurs bureaux et leurs dépôts de marchandises. Ce port de l'extrême nord où les capitaux qui s'y brassent maintenant se chiffrent par milliards est devenu un centre d'attraction quasi fascinateur, les hommes d'affaires y sont accourus par milliers, c'est par certaines de mille qu'il faut compter les travailleurs de tous métiers qui sont venus à Arkangel des provinces les plus éloignées, les marchands de tous pays, sans parler des forains,et de la horde des prostituées et des gens sans aveu qui escomptent aussi leur part au butin. Le port d'Arkhangel est construit à l'embouchure de la Dwina et c'est par ce fleuve que la-plupart des marchandises expédiées via Arkhangel arrivent à l'intérieur de 'a Russie, jusqu'au Volga. Pour le transport sur la Dwina on a construit d'énormes radeaux de 150 à 200 mètres de longueur, et maintenant les sociétés de navigation prises d'une belle émulation, présentent différents projets pour que, par une série de canaux, on établisse la communication par eau de la mer Blanche à la mer Noire. Une ligne de chemin de fer réunit aussi Arkhangel au centre de l'empire. La ligne Ârkhangel-Moscou fut construite, il y a une vingtaine d'années, par un négociant de Moscou, Sayva Mamoutoff, qu'on avait surnommé, à cause de l'envergure de toutes ses entreprises, 'e Médicis de Moscou. Quand il présenta son projet au gouvernement, tout le monde le traita de fou, les journaux satiriques ne manquèrent pas de caricaturer Mamoutoff exportant d'Arkhangel des ours blancs. Ce même Mamoutoff avait construit en 1880 le chemin de fer des charbonnages du Donetz, et. pour cette entreprise il avait eu aussi à essuyer les critiques le plus violentes. Mais il avait résolu de réaliser ce projet coûte que coûte, dût-il y laisser sa fortune, et le chemin de fer fut construit. Toutefois ses adversaires ne désarmaient pas. On l'accusa d'avoir dilapidé les fonds de la société. Mamoutoff fut jugé à Moscou; le procès qui. fut retentissant, se termina par l'acquittement de Mamoutoff, auquel le juré tint à ap- . porter, le lendemain de l'acquittement, son témoignage de profonde estime. Ec voilà qu'aujourd'hui, ce sont ces deux chemins de fer d'Arkhangel et du Donetz, dont la construction fit traiter de fou leur auteur, qui permettent à la Russie de recevoir les munitions qui lui assureront la victoire. La situation industrielle. La guerre a apporté de grands changements dans la situation industrielle russe, et on peut dire qu'elle a créé une nouvelle appréciation de toutes les valeurs actionnaires. L'importance de ce fait ressort des chiffres mêmes qui sont en jeu. La somme des actions industrielles cotées à la Bourse de Pétrograd atteint 1,800 millions de roubles (4 mil- , liards de francs) une g.fande partie de ces valeurs se trouve aussi sur les bourses étrangères. Outre les actions, les obligations de ces mêmes sociétés représentent une somme d'environ un milliard de roubles. Ainsi, dans les bourses russes et européennes, les valeurs industrielles russes qui sont cotées atteignent une somme d'environ 3 milliards de roubles (8 milliards de francs). Les pertes subies par ces valeurs depuis la guerre sont énormes. Il faut tout d'abord considérer cette circonstance qu'une grande quantité des actions et obligations des entreprises industrielles russes qui, avant la guerre, étaient exclusivement cotées dans les bourses belges, actuellement, à cause de la situation de la Belgique, ont perdu presque totalement leur \aleur. Il est vrai qu'après *a déclaration de la guerre un marché spécial pour 'es valeurs rtasso-belges fut fondé à la Bourse de Paris. Mais, au début, on ne cota sur ce marché que lès actions et obligations de trçnte entreprises russo-belgies de tout premier ordre. En outre, il ne faut pas oublier que même avec "ces valeurs, les transactions sont fort petites, et même fa presse française n'en mentionne guère. Il est difficile de dire où se trouvent en ce moment les actions et obligations de toutes les entreprises belges de tramways et d'électricité qui existent en Russie, et dont la Belgique, avant la guerre, possédait une quantité énorme. La situation financière. Quant aux actions et obligations qui se côtent exclusivement à la Bourse de Paris, à en juger par le Bulletin officiel de cette Bourse depuis la guerre, elles n'ont donné lieu à aucune transaction. De même on n'a pas de renseignements sur le mouvement des cours des valeurs russo-anglaises et russo-françaises qui se cotent exclusivement dans les bourses anglaises, ou, en même temps, dans les bourses anglaises et hollandaises. Ainsi, à cause de la guerre, le marché des valeurs industrielles russes a diminué considérablement. En ce moment, en Russie et dans les Bourses' européennes, il n'y a de transactions qu'avec un très petit nombre de valeurs russes, et, naturellement ce sont celles des entreprises qui ont peu ou point souffert de la guerre. Telles sont les actions des usines métallurgiques et mécaniques employées à la fabrication d'objets nécessaires à la défense nationale. Presque toutes ces entreprises ont terminé l'année 1914 avec un chiffre d'affaires dépassant considérablement l'exercice précédent. Il faut mentionner également les entreprises pétrolières et de charbonnages pour lesquelles s'est formée une conjoncture très favorable. Enfin, on note aussi des transactions avec les actions de quelques banques commerciales, avec celles de deux ou trois entreprises aurifères, de tabac et d'autres. C'est à cela que se borne le cercle du marché des valeurs industrielles russes. Il faut d'ailleurs ajouter qu'à cause de la guerre certaines valeurs qui étaient en vogue à la Bourse de Paris et que ,1a Bourse de Pétrograd avait admises sont maintenant interdites. Cette mesure se rapporte aux actions des entreprises siégeant dans les régions envahies par les troupes ennemies. Parmi celles-ci on compte plusieurs entreprises métallurgiques et mécaniques, telle que la Sosnowice ; des affaires de charbonnages, celles du bassin de Donbrovo, les entreprises textiles russo-françaises de la même région, etc. Enfin sont également interdites à la cote des actions des banques commerciales de Lodz et de toutes les valeurs industrielles qui se trouvent dans ce pays. Manœuvres dénoncées. Le^ Gouvernement belge a fait savoir au Gouvernement russe qu'en ce moment, à Bruxelles, ont lieu des opérations très animées—évidemment fictives—de ventes d'entreprises allemandes en Russie à des sociétés anonymes belges déjà existantes ou spécialement fondées à cet effet. Les opérations de ventes se font dans les formes lég'ales et sont enregistrées au consulat espag'nol, qui remplit légalement les charges du consulat russe. Ces manœuvres ont évidemment pour but de conserver aux propriétaires allemands, sous le couvert d'une firme beltfe les droits de possession de leurs entreprises en Russie, qui, autrement, leur échapperaient. Du rapport du Gouvernement belge, il résulte que, jusqu'ici, on a enregistré trente-huit opérations concernant la vente, à des Belges, d'entreprises allemandes en Russie. Parmi ces opérations sent concernent le trust, "Compa- 86ème année* No. 150 l

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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