L'indépendance belge

2021 0
08 January 1914
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h&o oo3a.tï3daesl CN BELGIQUE ET A PARIS o 65» ANNEE Jeudi 8 Janvier 1914 administration et rédaction 1 Tv rue des Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. lin an. 20 lr. 6 rais, ÎDfr. 3 mois, 5 fr. iUXEWSDORSIGr.-OJ » 28 fr. » ;5 fr. » 8fr. ETfiAHSER » 40 fr. » 22 ir. » I2ft ÉDITION HEBDOMADAIRE 'Internationale et tfOtitrt-msrl 10 PAGES, PARAISSAIT LE MERCREDI Un an *±21 francs Six. mof»,,, lu francs L'INDÉPENDANCE BEIGE ITEMS ÉDITIQKS PAR JOUR. — SIX PAGES ÇOXSEB.YAXIÛ5 £&£. X£ PKQGBE9 ■ ■■ " U'i" , *- X° 8 Jeudi 8 janvier 1914 Les annonces sont reçues s A BRUXELLES : aux bureaux du jou'aM» A PARIS : il, place de iâ Bourse. A LONDRES ; chez MM, John-F. Jones & C3, tfi ig Snow Hill, E. C, ; à fAgence Haras, n° lé3® Cheapside E. C. ; et chez Nevroud & Fils, LfcL 0°ï 14-18, Queen Victoria Street, et T. B. Browiie» Ltd, n° 163, Queen Victoria Street, j* AMSTERDAM : chez Nijgh&Van Ditmar, Rotin, 2» & ROTTERDAM : même firme, Wynhaven, 413, ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-BONGR1E et £31 SUISSE, aux Agences de la Maison Rudoll Moss^ ]|v ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Milao Turin et Rome. ItâSEVY-YORK ; T.B, Browne, Ltd, lt East42nd Streâ# Édition du soir Aujourd'hui : Revue politique. Dans les Balkans. — La situation en Albanie.En Allemagne. — Le procès de Reutter. — Le télégramme du Krenprinz. En Afrique du Sud. — La grève des cheminots.Au Vénézuéla. — Castra contre Gomez. Lettre d'Espagne. Lettre de Turquie. En Belgique. — Le travail parlementaire. Chronique mondaine. Variété. — Uns inspiratrice de « Parsifal » : Catherine Emmerich. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi ; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir ; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 7 janvier Revue Politique r. ti le procès militaire qui se déroule ac- b tueltement en Allemagne et qui met en cause le colonel de Keutter, comman- -jiant le 99° régiment, passionne l'opinion publique au même degré que les incidents de Saverne, auxquels ce procès se rapporte, il résulte, en effet, clairement des débats que lors de ces incidents de Saverne, il y eut opposition formelle entre l'autorité militaire et l'autorité civile. C'est par là que toute cette affaire revêt un caractère d'extrême gravité et a une véritable portée politique. <j Ce qui se produit aujourd'hui , n'est qu'un épisode de la grande lutte entre j l'esprit militaire et l'esprit démocrati- c que qui divise le peuple allemand, entre c la tradition conservatrice et le libéralis- j-me. La façon dont toute la presse ré- r actionnaire soutient le colonel de Reut- c ter et approuve les arrestations arbi- r traires qui eurent lieu à Sayerne carac- s térise nettement ces événements. Ce qui ajoute à la gravité de ce pro- £ ces de Reutter, c'est le geste du Kron- J prinz. Le prince impérial aurait, en effet, envoyé au général von Deimling et r au colonel von Keutter des télégrammes de félicitations et d'encouragement.Com- s me ce ne serait pas la première l'ois que le Kronprinz interviendrait de la sorte, dans le sens le - 'us réactionnaire, à propos d'affaires pour lesquelles l'opinion publique se passionne, on conçoit aisément qu'un réel malaise en résulte. Il semble que l'héritier du trône, en Allemagne, favorise ouvertement les menées de la « camarilla » militaire et qu'il n'hésite pas, à l'occasion, à agir en con-tre-sens même de l'attitude de l'Empereur et du gouvernement. Il ne faut pas. . s'étonner, dans ces conditions, que la 1 presse de gauche, surtout la presse socialiste, attaque vivement le régime et dénonce le péril que crée en Allemagne certaines influences personnelles de l'entourage impérial. De tels incidents, avec les polémiques qu'ils provoquent et l'écho qu'ils doivent avoir par la force des choses au Reichs- . tag, créent un état d'esprit extrêmement t dangereux dans un grand pays où le ré- ~ gime parlementaire n'est pas encore ce . qu'il devrait être pour permettre l'expression ferme de la volonté nationale. Quant à l'Alsace-Lorraine, il n'est que 1 trop certain que le procès militaire ac- e tuel accuse davantage encore que les ? incidents de Saverne l'abîme moral qui 1 existe entre la population des provinces " annexées. Comme un député, M. Gal-ker,le disait au Reichstag, lors du débat qui termina par le vote de la motion de 1 blâme à l'adresse du gouvernement, N «l'œuvre de réconciliation entreprise depuis des années est ruinée ! » Il est 1 à craindre que ce soit là l'expression de la réalité et qu'au point de vue politi- 1 que, le résultat brutal de l'affaire de 1 Saverne se résume dans ce cri. c Les pays balkaniques subissent les . tins après les autres l'épreuve de la cri- ! se ministérielle. Tandis qu'en Serbie M. s Pachitch a été chargé de reconstituer son ministère et qu'en Bulgarie M. Ra- 1 doslavoff s'efforce de constituer un mi- 1 ni3tère de concentration nationale, en Roumanie M. Majoresco a décidé de re- ' mettre au souverain la démission collec- ' tive des ministres. Cette série de crises ne doit pas trop surprendre. Il est logi- 1 que qu'au lendemain d'une grande guer- < re les pays qui y furent entraînés traversent des crises intérieures de ce gen- ' re et cela en réaction même de l'effort i extérieur qu'ils ont dû soutenir pendant < des mois. Pendant toute la durée de la < guerre, l'accord patriotique le plus complet a régné à Athènes, à Sofia, à Belgrade et à Bukarest. Les. partis organisés ont fait trêve en quelque sorte à leurs luttes traditionnelles; la guerre terminée. le compte des gains et des pertes établi, les partis reprennent la lutte intérieure sur le terrain qui leur est propre. et les anciennes rivalités s'affirment à nouveau, avec l'opposition formelle des groupes et des personnalités dans tous les domaines de la politique intérieure.En Roumanie,on avait assuré le maintien au pouvoir pendant la gu;rra d'un cabinet Majoresco qui s'appuyait en réalité sur tous les partis nationaux, mais la Roumanie ayant obtenu par la paix de Bukarest ce qu'elle voulait obtenir dans le remaniement de la carte des Balkans, la raison même qui avait déterminé la constitution du cabinet Majoresco disparaît et la collaboration des partis avec le gouvernement se trouve naturellement modifiée. M. Majoresco a estimé que maintenant qu'i\ s'agit de réaliser des réformes intérieures, un gouvernement composé de deux partis ayant deux programmes distincts ne peut rester au pouvoir et que celui-ci doit être détenu par un seul parti. Ce serait le parti libéral qui prendrait seul la direction des affaires. La session extraordinaire du Parlement, qui avait été annoncée pour le 10 janvier, a été ajournée; on espère que le nouveau cabinet sera constitué le 14 janvier, de telle sorte qu'il serait possible de convoquer le Parlement pour la fin du mois. En Serbie, les choses se sont définitivement tassées.M.Pachitch reste définitivement à la direction des affaires et il est certain qu'on ne recourra pas à de nouvelles élections. En effet, si l'opposition est résolue à combattre le gouvernement avec la plus grande énergie, on aacquis la conviction qu'elle ne-s'obstinera pas dans sa tactique obstructionniste et qu'elle ne voudra pas paralyser plus longtemps le travail parlementaire. Dans ces conditions, le. cabinet Pachitch, bien que ne disposant que d'une majorité faible, se trouvera dans une situation normale pour assumer la responsabilité du pouvoir. Nouvelles de l'Étranger ALBANIE Izzet pacha élu prince Paris, mardi, (3 janvier. Le « Temps » reçoit, de son correspondant la dépêche suivante ; Le correspondant de la « Gazette de Francfort. » à Constantinople confirme qu'Izzêt pacha a été élu prince d'Albanie dans une assemblée secrète des chefs albanais tenue à Durazzo. -Izzet pacha se rendra dans le courant de la semaine prochaine à Valona avec la députation albanaise, qui est yenue le chercher à Constantinople. 4 Les conditions posées par Izzet pacha à son acceptation du titre de prince d'Albanie auraient été les suivantes ; 1° L'Albanie serait une principauté et non un royaume; 2" L'Albanie restera pendant dix ans sous le contrôle de l'Autriche et de l'Italie. (c) Inquiétudes à Rome Rome, mardi, 6 janvier. La situation albanaise retient l'attention des journaux. Les intentions prêtées à Izzet pacha semblent causer une certaine inquiétude. D'autre part, la question de savoir où débarquera le prince de Wied parait prendre de l'importance. Les gouvernements qui se partagent l'influence en Albanie sont, disent les journaux, en lutte à ce sujet. (a) ALLEMAGNE LES INCIDENTS DE SAVERNE Le procès von Reutter Fin de l'audience de mardi. Elsensohn, un petit homme sec, ouvrier de fabrique, raconte ses mésaventures le sourire aux lèvres. Il vit les gamins se sauver devant les soldats, puis apparut le lieutenant Schadt, qui l'emmena à la cave des Pandours, où il contracta une inflammation des yeux. M. Elsensohn s'énerve et se fait rappeler à l'ordre, mais il ne veut pas se taire. Le témoin dit qu'il a été insulté par le .colonel, qui lui aurait dit : « Tu es lin ivrogne. » L'impression est grande dans la salle. Le colonel s'excuse en disant que le témoin n'avait pas enlevé sa casquette devant un colonel prussien. Le soldat Doerr dépose ensuite. Il a arrêté un jeune homme qui criait dans la rue. L'ouvrier Deickel était en train de rouler une cigarette quand le soldat Doerr vint lui dire qu'il était arrêté parce qu'il avait dit «Sale Prussien». Le soldat Doerr maintient sa version. M. Deickel réplique que son père est immigré et qu'il aurait par conséquent insulté son père. La séance tend à devenir mouvementée. Les Savernois manifestent plus de vivacité que ce malin. L'adjudant Lat-e, sur un ton monotone, raconte comment il courut après les gamins, qu'il ne put rattraper. Pendant que se continue l'audition des témoins, • 'i voit entrer quelques députés ■v: Parlement d'Alsace-Lorraine. Un gai in de 10 ans raconte qu'i' a sifflé une chanson. Les soldats affirment qu'il a sifflé avec ses doigts. Il le nie. Les soldats l'ont abordé en lui disant : t Au nom de la loi >> On entend deux autres jeunes gens, puis c'est une nouvelle série de soldats qui viennent dire qu'on a crié. On entend ensuite un gamin de 17 ans, mi rentrait chez lui lorsqu'il fut arrêté. Après quelques autres dépositions de peu d'intérêt, l'audience est levée à C heures et sers reprise mercredi matin, b 9 heures* le) ; Strasiiourg, mardi, 6 janvier. ; Avant la fin de l'audience de ce soir, le i . conseiller Jahn la demandé que l'on ne l fasse pas prêter serment aux témoins qui . fuirent enfermés dans la cave des Fan-i dours. Le procureur, par contre, a affirmé . que ce serait se montrer prévenus vis-à-; vis de ces personnes que de ne pas leur j ; permettre de prêter serment. 2 ■ Les juges se sont retirés pour délibérer. . ; Après dix minutes de délibération, le tribu- t - nai a décidé en général de faire prêter ser-. ment à tout le monde, exception faite pour 5 six personnes, parmi lesquelles se trouvent î les trois gamins qui ont sifflé des airs po-i pulaires. Tout le monde s'est levé et les ) témoins ont prêté serment, i Le conseiller Jahn, au fur et à mesure t ; que comparaissaient les Savernois, leur , rappelle que le serment leur impose de ; i graves devoirs. ; Deux jeunes gens modifient quelque peu 1 leur première déposition. L'un d'eux 'se - croit obligé de déclarer qu'il a ri quand il i fut arrêté, mais quelques soldats égale- - ment ont des rectifications à faire. L'un t d'eux déclare qu'il ne peut pas maintenir . ; que l'homme qu'il a arrêté, c'est-à-dire le , ; témoin Simon, ait proféré des insultes. ( Cet important changement permet à M. ( Simon de prêter serment à son tour. Il j avait été exclu par le tribunal du nombre , de ceux qui prêteraient serment, , Le procureur fait encore savoir au tribu- ' nal que M. Mail, directeur d'arrondisse- j ment, a exprimé le désir, dans une lettre qu'il lui a adressée, que M. Fetter, avocat îi Saverne, et M. - Caertner, assesseur, fus- ! sent invités à témoigner. Ils comparaîtront ■ mercredi après-midi. (c) Les télégrammes du Kronprinz Berlin, mardi, C janvier. Le «Lokal Anzeiger» dit apprendre de source autorisée qu'il est faux que le prince impérial ait adressé au général von Deimling, à l'occasion des événements de ] Saverne, un télégramme disant : « Allez-y ■ toujours ferme, bravo ! » D'ailleurs, les télégrammes que le Kronprinz aurait envoyés au général von Deimling ne sont relevés que par les organes de " gauche. Ils ne semblent 'd'ailleurs pas croire à -leur authenticité et ne les blâment I que sous réserves. Seul le « Berliner Ta- ; geblatt » ne doute plus et dit que le Kronprinz est intervenu de nouveau d'une façon démonstrative et cassante dans un conflit politique. Le journal estime «fîPil , est du devoir du Reichstag de s'opposer à . ces interventions dangereuses et insup-* portables du Kronprinz dans la politique de l'Empire. (a) AU PARLEMENT D'ALSACE-LORRAINE Strasbourg, mardi, 6 janvier., Cet après-midi, les deux Chambres ont tenu des séances. A la deuxième Chambre, le président d'ûge a fait ressortir dans son 1 discours d'ouverture des difficultés politi* ques actuelles et, rappelant les incidents de Saverne, il a démontré l'existence d'un gouvernement militaire à côté du gouvernement civiL 11 a ajouté que l'on devrait être 3 reconnaissant au Reichstag d'avoir pris ' position pour la sauvegarde des intérêts alsaciens-lorrains. La faute de l'aggravation .de la. situation incombe à l'insuffisance de la Constitution. Il ne se produira de J changement que lorsque l'Alsace-Lorraine - sera mise sur un pied d'égalité avec les i autres Etats confédérés. (c) Strasbourg, mardi, G janvier. La deuxième Chambre a réélu son bureau. Ont été élus : MM. Ricklin, Centre, i président; Labroise (Lorrain) et Bock (so-i cialiste), vice-présidents. La prochaine séance aura lieu demain. (a) — On mande de Iiiel : Mardi ont eu lieu devant le Conseil de guerre de la marine les débats du procès pour rébellion militaire contre quatre artilleurs de la marine, qui avaient refusé d'obéir à un élève-arti-fleier faisant fonction d'officier et pour ta-1 page. L'un d'eux a été condamné à trois ans et quatre mois de prison, un autre à deux ans et neuf mois de prison et les deux autres chacun ù deux ans et huit mois. (a) ^ ANGLETERRE e LES é GREVES DANS L'AFRIQUE DU SUD Les cheminots Prétoria, mardi, 6 janvier. Après une longue, mais vaine conféren-ce entre les cheminots et le ministre des chemins de fer, le Syndicat des. cheminots a déclaré que si les hommes congédiés ne sont pas réintégrés par le gouvernement la grève des chemins de fer commencerait jeudi. (a) Johannesburg, mardi, 6 janvier. Ce soir, vers 11 heures, les employés des chemins de fer ont été avisés que la grève générale sera déclarée le 7 courant à minuit. (a) Les mineurs , Durban, mardi, 6 janvier. "ç. Les mineurs des mines de charbon ont décidé de continuer la grève tant qu'on n'aocédera pas à leurs demandes. Ils ont V repoussé les offres faites par les patrons. (a) ESPAGNE is l'attentat d'Almaraza Une arrestation ^ Cerbère, mardi, G janvier. ! L'auteur de l'attentat dirigé - contre le chef du parti libéral ùt Almaraza a été ar-111 rété. On a trouvé à son domicile sept cartouches de dvnainite prêtes à être lancé s. 's " (al m AU MAROC s Projet de débarquement Madrid, mardi, 6 janvier, le « El Pals » croit savoir que les troupe? a- espagnoles débarqueront prochainement sur le territoire compris entre Alhucemas et Psnon-de-Velea. Ce journal ajoute que le commandant militaire de Melilla aurait demandé 25,000 hommes pour effectuer cette opération. M ITALIE — Le « Popolo Romano» apprend que M. Venizelos, venant de Patras, débarquera, sauf cas imprévu, le 9 janvier à Brin-disi d'où il poursuivra son voyage sur Rome, où il arrivera vendredi après-midi. (a) TURQUIE Dans l'armée Constantinople, mardi, 6 janvier. D'après des renseignements puisés à une source turque bien informée, le poste d'inspecteur du quatrième district d'inspection de l'armée a été offert à Mahmoud-Moukdar pacha, ambassadeur à Berlin. (a) VENEZUELA Insurrection étouîfée Londres, mardi, 6 janvier. J-a légation du Vénézuéla annonce que l'insurrection organisée par Castro a éti définitivement étouffée en décembre. Quelques bandes de guérillas tiennent encore la campagne. Les relations du président Gomez avec toutes les puissances étrangères sont excellentes. La construction des chemins de fer et l'exécution des travaux publics avancent. Le, Trésor s'acquitte de toutes ses obligations. (a) Lettre d'Espagne (De notre correspondant.) Le Roi et son premier ministre Dalo ne se laissent pas intimider par les mauristes et les catholiques. Décret de dissolution des Cortès. MADRID, 3 janvier. La crise politique provoquée par l'intransigeance de M. Maura et' ses amis a marché plus vite que les cléricaux et les mauristes ne s'y attendaient. Il faut dire qu'ils ont eux-mêmes exaspéré non seulement qn président du conseil aussi patient, aussi conciliant que don Eduardo Dato et il semble le chef de l'Etat lui-même, qui se sont lassés d'entendre dire sur tous les tons, dans les coulisses de la politique espagnole, que le Roi et ses ministres n'oseraient pas aller jusqu'au bout, et que dans peu de jours ils se décideraient à confier à Don Antonio Maura et à sa camarilla le décret de dissolution et la mission de l'aire des élections générales. L'audace des mauristes est allée jusqu'à se permettre des insolences qui avaient fait sensation dans le monde portique, dans les cercles militaires et dans l'entourage du palais, car on a entendu dire aar les ultramontains et les amis de Don Antonio Maura que, si le Roi ne voulait pas se fier à eux, il y avait dans la famille de Bourbon un prince, Don Jaime, qui se chargerait volontiers de faire une politique qui plairait à la . majorité des conservateurs et des catholiques espagnols. Sur ces entrefaites, Senor Dato fut au conseil des ministres que le Roi lui-même présida à l'occasion du Jour de l'An. Selon l'usage, . le président du conseil fit un résumé très complet de la situation extérieure et intérieure. Il termina son discours en insistant beaucoup sur l'attitude des conservateurs dissidents qui le forçait ; à dire à son souverain, en conseil, qu'il croyait le moment venu de faire cesser la campagne fâcheuse qu'on avait entreprise contre les ministres du Roi pour tenter de faire croire au pays que Dato et ses collègues ne possédaient pas la confiance de -Sa Majesté. Par conséquent, le premier ministre pria le Roi de vouloir bien lui donner autorisation par décret pour déclarer, conformément à l'article 37 de la Constitution, dissoutes les Cortès actuelles, laissant pour plus tard la dissolution ! de la partie élective du Sénat. Séance tenante et sans hésiter, le Roi signa le décret que Don Eduardo Dato lui présenta et Alphonse XIII souligna sa résolution en réitérant sa confiance dans le gouvernement et dans son chef. En sortant du conseil, le président porta lui-même à la connaissance des représentants de la presse la décision de son souverain. Il n'est pas étonnant que tous les journaux disent que la nouvelle tomba comme un coup de foudre ' dans les cercles politiques et dans tous 1 les endroits où les adversaires du gou-1 vernement eurent encore le courage de prétendre qu'ils n'étaient pas convaincus de l'exactitude de la nouvelle. Peu à peu on vit les mauristes et les cléri-t eaux disparaître très contrariés. Au i contraire, il était visible partout que t les amis du gouvernement et ceux des . libéraux, des démocrates et des républicains étaient très satisfaits. Leur satisfaction augmenta quand Don Eduardo Dato confirma les informations de la presse en ajoutant que l'intention du gouvernement, avec l'approbation du Roi, était de publier très prochaine-: ment le second décret destiné à dissou- - tire la partie élective du Sénat et à fixer - la date des élections générales. Selon les propres paroles de Don Eduardo Dato ; « Conformément au précepte constitutionnel, le Parlement se réunira le 30 mars. Nous le garderons ouvert peu de temps, environ troif mois, parce que l'été exige des vacan-. ces. En mai nous présenterons ,1e budget pour pouvoir l'examiner avec soin >> S A' E. H. Lettre de Turquie 1 (De notre correspondant) 6 n d LA TURQUIE ET LES PUISSANCES. - OPTI- S MISME DE COMMANDEMENT. — LA SITUA- ^ TION REELLE DE L'ETAT TURC. r CONSTANTINOPLE, 3i décembre. ^ Depuis ma dernière lettre, l'on en- j tend dire partout qu'il y a détente et e que tout va s'arranger à bref délai, au- c cun danger ne menaçant plus la Tur- p quie et les unionistes qui la gouvernent. 1: Un fonctionnaire ottoman qui est le cor- 1' respondant en titre d'un grand journal C londonien trouve même que la situa- £ t-ion commence à s'améliorer sérieuse- d ment. Selon lui, l'affaire de la mission s militaire allemande serait réglée. Cet C incident, d'ailleurs, n'aurait jamais f donné lieu à une tension aiguë entre la F Porte et l'ambassade de Russie vu, 1 aussi, les excellents rapports person- IJ nels du grand vizir Saïd Halim pacha avec M. de Giers qui n'a présenté au- î1 cune demande de compensation. On se, 1 rait convaincu aujourd'hui que le géné- e rai Liman von Sanders et ses collabora- " teurs allemands n'ont aucun droit spé- 1 cial mais, simplement, une tâche d'ins- 1 truction. La question arabe que l'on considérait comme grave, aurait, elle aussi, perdu de son acuité et rien ne se ', serait passé à Bassorah. La question arménienne présenterait de grosses dif- L Acuités, mais la solution que prépare le l gouvernement ottoman conciliera tous . * les intérêts en cause, car, tout en ne se pliant pas à ce qui ressemble à un con- | trôle européen, le cabinet Saïd Halim 1 pacha étend les pouvoirs des inspec-teurs généraux des deux zones est-ana-toliennes de façon à assurer l'efficacité . des réformes, et, cela, pendant que la ; question de la restitution aux Armé- ' mens des terres dont ils ont été dépouil- J. lés après les massacres hamidiens serait près d'être résolue, ainsi que la ques-tion de l'organisation de la gendarmerie sous le général français Baumann pa- ' cha. Le seul point noir vraiment mena- L çant à l'horizon politique est la situa- <! tion financière de la Turquie. Mais le gouvernement ottoman désirant arriver i à un accord complet avec la Franco et une « détenté » étant survenue dans les j: relations turco-russes, l'on devrait prévoir ici aussi une solution prochaine la- -quelle n'aurait été retardée que par l'é- 1 t-at des négociations avec l'Allemagne, J se compliquant d'accords parallèles à conclure entre cette puissance et la France et dont les pourparlers progrès- 1 sent avec lenteur. Voilà ce qui s'appelle être optimiste et c'est peut-être là un 1 optimisme de commande, vu la situa- f tion de celui qui parle. La réalité est tout autre pour qui veut être objectif ' avant tout. Et. d'abord, la Russie ne s'est pas déclarée satisfaite des déclarations de . Saïd Halim pacha sur le rôle de la mission militaire allemande. On ne sait pas ce. qu'elle pourrait ou voudrait faire à cette occasion. Mais un grief lui reste J et l'on sait que la diplomatie russe n'ou- r blie rien et que, rendant le mal pour ( le mal, elle est opportune dans sa ven- ; geance. L'on peut se demander, dès . lors, 'si au lieu de nommer le général ' von Sanders commandant en chef du ; corps d'armée de ( onstantinople, corps 1 d'armée à trois divisions, l'on n'aurait ; point tiré un profit égal de ses services J en 'ui confiant le rôle d inspecteur gé- j néral à côté, comme von der Goltz. ( Sans les idées d'indépendance de nos < unionistes, sans leur désir de chasser j la politique de l'armée, calcul dont j'ai , parlé, cette solution aurait prévalu et ; l'on ne redouterait point les effets du j ressentiment russe. Maintenant, au con- ( traire, il faut faire front à ce mécontentement-là comme à tous les autres, j au risque de compliquer une situation , déjà inquiétante par elle-même. Un j proverbe ancien dit qu'il ne faut pas j tenter le diable. On est de plus en plus ] porté à l'oublier ici dépuis qu'une foule ] de difficultés surgissent sous les pas du j gouvernement. Plus ces difficultés aug- ( mentent et plus l'on cherche à les écar- \ ter par des résolutions intransigeantes. < Mais comment soutenir ce rôle avec i d'aussi pauvres moyens? Pourra-t-on , toujours compter sur la neutralisation j des forces politiques européennes qui, ; seule, préserve la Turquie de toute ac- ( tion envahissante? | La nouvelle. d'une agence télégraphi- 1 que italienne selon laquelle un com- : promis serait intervenu entre l'Alterna- < gno et la Russie au sujet de la mission 1 militaire allemande et que le général I von Sanders resterait à Constantinople ; en qualité de membre du Conseil supé- ; rieur de la guerre, avec le titre d'inspecteur général des écoles militaires i comme jadis von der Goltz n'est point i confirmée, au contraire. Pourquoi as- ] sure-t-on dès lors que tout est réglé : dans cette affaire et que la Russie est contente? A quoi sert de jouer du chalu- . meau de paix lorsque l'ours moscovite : grogne .dans les environs ? Il n'est pas dit non plus que Le gou- ; vernement ottoman, quel qu'il soit, est i garanti pour toujours contre les effets ; du mécontentement arabe. Ce mécontentement existe-t-il? Le langage des journaux publiés en cette langue et ; frappés par les autorités provinciales, le mouvement des cheikhs indépon- I dants de l'Arabie, de la Mésopotamie et ( autres immensités cherchant à se réu- nir en congrès pour faire entendre leurs j revendications et celles des populdtioÂs , arabes en général ne laissent aucun doute à cet égard. De ce qu'une insur- i 1V*1 'tî if ,'JWWW W f.lki rection n'a pas éclaté à Bassora et que le drapeau anglai n'a pas été hissé sur cette ville, comme le prétendaient certaines informations récentes, il ne s'ensuit pas que tout est fini et que nos minisires, tracassés comme ils le sont sur d'autres sujets, peuvent, ici, dormir sur les deux oreilles. Les Arabes sont, divisés, c'est entendu, et ils sont sépar rés par les distances et les rivalités personnelles. Pour les maintenir dans l'impuissance, la Porte doit, avant tout, pouvoir compter sur l'Angleterre. Or, entre les Turcs et cette grande puissance, il y a toujours la question khalifale. Plus la Turquie s'affaiblit et plus.la politique anglaise est tentée de déplacer l'axe religieux musulman passant par Constantinople et de le poser quelque part en Arabie, en Egypte ou aux Indes, là où elle peut l'avoir, en sa puissance. Il suffit, par conséquent, que la Grande-Bretagne donne un© impulsion, fasse un mouvement, si petit qu'il soit, pour que, les difficultés arabes, en Turquie deviennent' tout à coup aiguës et prennent un caractère dangereux pour la dominat on turque- Nous n'en somj mes pas là, heureusement. Mais aussi il ne convient pas de nier , tout danger, et de fermer l'oeil, parti que tous les optimistes, convaincus ou non quand ils parlent de la Turquie, sont toujours pr^ts à prendre. En ce qui concerne la question armé-», nienne, il y a évidemment quelque chose de fait. La Porte,et,les puissances sa rapprochent dans l'idée d'assurer l'efficacité des réformes dans les deux grou-i pes de trois vilayets (Erzerouni, Van, Bitlis et Trébizonde, Diarbékir, Sivas),. auxquels s'étend la sollicitude de la Triple-Alliance comme de la Triple.-Enteiw te, de celle-ci. surtout. .Ainsi, l'on consent à soumettre à l'agrément des cabinets le choix des deux inspecteurs géné-i raux à nommer, par la Porte après entente avec la communauté arménienne! de l'Empire. Mais toute modalité de contrôle effectif, .comme le seraient des dif* l'érends entre les valis et les dits inspeo teurs généraux à l'aire trancher par la pouvoir central et les ambassadeurs des puissances (condition posée .par celles-ci), tout contrôle, même plutôt apparent que réel, rencontrent toujours l'opposition du cabinet Saïd Halim pacha et l'on ne sait si un accord est prochain, La question principale pour l'Europe,.; c'est la garantie dè l'exécution des ré-j formes, garantie que les insuccès enre-i gistrés jusqu'ici rendent absolument1 nécessaire, voire indispensable si l'on lia veut pas courir au-devant d'unô nouvel- ' le déception. Pour la Turquie, au contraire, ce souci vient après celui dtï maintien de son indépendance comme Etat, Et l'on tourne.autour du pot, com-: me dit un vieux dicton anglais. Si l'on peut ne pas blesser les susceptibilités turques, tout en évitant de compromettre la portée pratique des réformes, ré* sultat que Boghos Nubar pacha, croit possible, tout serait pour le mieux. La mal est que l'on n'y parvient pas et que l'accord ne paraît devoir être obtenu qua par une condescendance des puissances résultant, d'un calcul malin de la parti de la Russie, car si les réformes non garanties échouent, son entrée en scèna comme Etat voisin, serait, par là même,, déclanchée et elle trouverait bien una raison ou un prétexte d'intervention àl l'instar de l'Autriche-Hongrie lorsqu'elle se préparait 'à occuper la . Bosnie-Herzégovine. Cela devrait constituer le danger principal. Mais, ici, l'on est guidé avant tout par des - considérations da prestige intérieur et de dignité. Périsse la Turquie, territorialement parlant, plutôt que son indépendance comme Etat souverain au milieu des nations, telle est la devise unioniste. On ne peut évidemment pas la condamner. Mais qu'en ré* sultera-t-il ? Des dangers lointains et,, peut-être même, immédiats, on ne le vo't . que Irop. Il faut, pour soutenir ce rôle;, une armée .d'un pu deux millions d'hommes,, une. unité nationale parfaite et des coffres -bien pleins. Or, l'on se trouve en présence d'un Etat musulman comprenant des nationalités ennemies, affaibli par de. longues secousses et ayant des fin nances délabrées ru point de faire craindre une catastrophe. La question des réformes anatoliennes est donc grave, très grave par elle-même et. elle est d'autant plus importante qu'elle comporta une application générale sous peine de mécontentements musulmans, turcs, arabes et autres. On s'attend à ce que demain, jeudi, cette affaire soit fixées par des déclarations du grand-vézir Saïd Ilalmi pacha, procédant des déci* sions, du conseil des ministres d'aujourd'hui. Peut-être s'entendra-t-on définitivement, les réformes selon les unionistes devant se faire «sous la protection et avec le concours bienveillant des puissances ». D'ici là, pourtant, l'on ne peut considérer celte discussion comme close et il est inutile de dire que la solution que prépare le gouvernement tùrc satisfera sûrement tous lès intérêts en cause. Maij là où les optimistes de profession devraient surtout se montrer réservés, c'est sur le chapitre financier qui peut faire crouler, d'un côté, l'indé-■ pendanee intérieure, que l'on s'efforce de sauvegarder de l'autre. A quand le grand emprunt de liquidation que l'on a cru toucher à Paris, avec les négociations entamées par Djavid bey? On ne peut le savoir. Ce que l'on est fondé à dire, c'est que, comme le mariage du ! prince Paul dans une opérette d'Offen-bach, cet emprunt est reculé. Il faut : pour ccla que 1~. Turquie donne satis-I faction aux puissances, à la Russie spé-, cialement et cela dans toutes les questions, afin que le 4 p. c. de douane et | l'impôt de la patente à percevoir des

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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