L'indépendance belge

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s.n. 1917, 16 May. L'indépendance belge. Seen on 23 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/x921c1vn8r/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) = ^ ■■ .. .-,rt -, , ■ „ ... .. „ ...... - .... . . .-.7 ■ - —. ■- - - ' . . - . —: ADMINISTRATION ET REDACTION: PLAcI^DE^A^URSE MERCREDI 16 MAI 1917. ( 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) 5, DANE STK., HIGH HOLBORN, W.C.l. PLACE DE LA BOURSE. . , , ' , , J./j - ABONNEMENTS: 6 MOIS. 17 SHILLINGS. Iconservation par le progkès. TELEPHONE : HOLBORN 1773-4. TELEPH.: { 238-75. " 6 Londres à 3 h. le mardi 15 mai. i an, 32 SHILLINGS. J •—- ■ ' _____ — ———; : ' . LA SITUATION Mardi, midi. Les Allemands opposent aux troupes du maréchal Haig une tenace résistance. C'est une lutte terrible, sans merci, qui s'est continuée dans le village de Rœux, comme elle s'était poursuivie à Bulle-court, où, .malgré le nombre de combattants, il n'y eut pas un seul prisonnier : on avait combattu jusqu'à la mort du ! dernier défenseur des ruines de ce village.Dans la nuit, les Allemands exécutè-! rent diverses contre-attaques, dont l'une au milieu d'un orage et d'une pluie diluvienne. Néanmoins, les braves soldats britanniques occupèrent enfin tout le village de Rœux, et l'avance de nos amis continue dans ces difficiles conditions au nord de Gavrelle. Vers la Champagne, les Français eurent à repousser de fortes attaques lancées par les Allemands en plusieurs points du front: au nord-est de Vauxaillon, à l'ouest de Craonne, à la butte 108, près de Sapigneul, et au sud-ouest de Nauroy. Les pertes de l'ennemi furent grandes et ils laissèrent quelques prisonniers dans les mains des Allemands. En aviation, le communiqué français annonce pour samedi et dimanche la destruction de cinq avions allemands et le bombardement d'installations ennemies, qui reçurent 4,000 kilos de projectiles. D'autre part, l'amirauté britannique annonce que les forces navales ont détruit lundi matin le Zeppelin L 22, dans la mer du Nord. D'après M. Wood, le représentant de l'Associated Presse au front français, il résulte des relevés contrôlés que, du 9 avril au 12 mai, les troupes anglaises et françaises ont capturé au total 49,579 prisonniers allemands, y compris 976 of-. oiers, plus 444 canons de gros calibre et de campagne, 943 mitrailleuses et 386 mortiers. Si nos ennemis en avaient fait autant, ils multiplieraient par 2 ou par 3 et feraient un joli tapage de leur succès kolossal. En Italie, on signale des opérations d'artillerie importantes et l'on mentionne l'action de pièces lourdes empruntées sans doute à une artillerie navale. Une escadrille d'avions ennemis a exécuté un raid dans la partie inférieure de l'Isonzo et y a causé des dommages et tué des civils. En Macédoine, le combat annoncé précédemment comme amorcé sur le front des troupes serbes se continue. L'artillerie " et l'infanterie donnent, et il y a eu quel- i ques combats dans la région de Kravitza . et de Dobropolje. Les Serbes ont progressé, faisant prisonniers quelques dou- ; zaines de Bulgares. Ils ont repoussé i énergiquement trois contre-attaques de 1 nuit, infligeant à l'ennemi de très lourdes pertes et faisant un bon butin. i Dans le Caucase, les troupes russes < ont été attaquées et refoulées par un 1 parti de Kurdes, qui ne sont que des 1 brigands armés. Cette attaque s'est pro- < duite au sud d'Erzinjan, ville qui se < trouve au sud de Trébizonde et à l'ouest < d'Erzeroum. f De même, en Mésopotamie, les Russes ] ont dû, devant des troupes turques su- ] périeures en nombre, repasser la Diala, < un affluent du Tigre. Par la chaleur qui doit régner dans cette contrée et en l'ab- ; sence de toutes voies de communication, < la lutte doit être particulièrement péni- f fcle de ce côté. e De Russie les nouvelles sont moins 1 bonnes ou plutôt inquiétantes. Le mi- ( nistre de la guerre, M. Gutchkofi, a re- < mis sa démission au prince Lvofi, ne i voulant conserver plus longtemps la responsabilité du pouvoir, ne se sentant pas < suffisamment maître de la situation vis- ] à-vis de l'armée et de la marine. Cette t retraite est regrettable à tous les points i de vue, surtout après l'accueil qui avait ( été fait à la Douma au discours énergi- 1 que du général, qui avait pris pour de- t vise: "Guerre au front, paix à l'intérieur."D'autre part, une dépêche nous apprend que le dévoué M. Gutchkofi avait voulu mobiliser et envoyer au front les officiers de réserve appelés en 1914, et dont 17 p.c. n'avaient pas encore quitté leurs demeures : ceci expliquerait peut-être cela. Le prince Lvofi, heureusement, tient jusqu'ici la barre "du gouvernail avec fermeté et il répète plus que jamais que la nouvelle Russie est fermement résolue à faire sa part jusqu'au triomphe final de la cause juste. Sera-t-il soutenu suffisamment? Quel est le rôle et le sentiment des Zemstvos, c'est-à-dire la province? Quelle est l'attitude du peuple à Moscou? Jusqu'ici nous manquons de renseignements positifs. Les difficultés de toute nature sont tellement grandes que l'on aurait besoin du concours de tous pour les résoudre. Notre correspondant russe fait notamment ressortir, dans la lettre que nous donnons d'autre part, la difficulté matérielle rien que pour fixer le nombre et pour réunir les membres de la Constituante : les distances sont tellement grandes et les moyens de communication si réduits qu'il faut un temps énorme pour arriver à connaître l'état d'esprit et les volontés de cette immense population, dont la direction et l'avenir dépendent ainsi d'une poignée de dirigeants habitant Pétrograd. C'est pourquoi il eût fallu le temps de laisser se tasser les événements et de recourir surtout aux Zemstvos : le prince Lvofi était et est le seul homme tout désigné pou"r réaliser cette tâohe. Malheureusement on le sent attaqué par les révolutionnaires et les simplistes, qui ont à leur tête des personnalités allant de Lenine à Maxim Gorki, tous, exaltés, mais tous dénués des qualités qu'il faut pour être homme d'Etat. Les discussions se succèdent, et l'on signale en dernier lieu une importante conférence entre M. Milioukofî, M. Sko-beleff et M. Kerenski, qui y a prononcé un discours émouvant. Les Allemands assistent naturellement, avec une jubilation que l'on comprend, à ces tristes événements en Russie. Ils sont si pressés d'avoir la paix que déjà l'on annonce que deux officiers se sont présentés avec le drapeau blanc au général Dragomirofi po^r proposer un armistice et une zone neutre, ce que le général refusa en déclarant que l'accorder serait une trahison vis-à-vis des Alliés. La réunion des socialistes à Stockholm aura lieu malgré la défection des officiels américains, anglais, français et belges. Il paraît cependant que M. Emile . Yandervelde y est, et qu'il aurait assisté à la réunion des socialistes démocrates de Stockholm, dans laquelle la proposition de la réunion d'une conférence de la paix aurait été approuvée. M. Van- ! dervelde n'a jamais varié d'opinion à ce sujet et a toujours énergiquement déclaré qu'il fallait avant tout que fus- 1 sent admises en principe ces décisions * préalables à toutes discussions sur la paix : libération des territoires occupés 1 et indemnités pour les maux causés. : Il sait aussi que c'est l'occasion ou jamais d'écraser le militarisme prussien < ou bien ce serait une nouvelle et horrible ] guerre dans quelques années. A-t-il entrevu dans la disposition des j esprits des solutions pour la question de , l'Alsace-Lorraine et pour le problème , compliqué des nationalités, c'est-à-dire ^ de la libération des peuples? C'est ce que nous saurons sous peu. De même il est probable qu'aujour-ct'hui le Chancelier allemand fera au Reichstag lecture de nouvelles proposi- ^ tions de paix arrêtées dans la dernière j réunion de Vienne, où le Chancelier a pu discuter avec le Chancelier autrichien, ^ l'ambassadeur de Turquie et le représentant de Bulgarie. AUTOUR de la GUERRE -9— ALLEMAGNE — Des prisonniers britanniques et français ont été transférés par l'ennemi à Fribourg en Brisgau, récemment soumis à des raids aériens de représailles J>ar les Alliés. j AUTRICHE-HONGRIE — Herr von Bethmann-Hollweg s'est rendu à Vienne, où il a déjeuné avec l'Empereur et l'Impératrice et dîné avec le comte et la comtesse Czernin ; il est reparti le même soir pour Berlin. BELGIQUE — La contradiction des informations relatives à la déportation et au rapa- - triement des Belges menés en esclavage en Allemagne, semble relever d'un sys- - tème destiné à tromper l'opinion des t neutres. Voici que le "Vorwàrts," s après l'avis officiel du gouvernement t que nous avons publié dernièrement, 3 réaffirme que le département de la - guerre a informé le conseil du pu"i socialiste de ce que non seulement les t personnes qui avaient été déportées in-B justement comme chômeurs retourne-e raient en Belgique "pour autant que e cela n'a déjà pas été fait," mais l qu'avant longtemps, tous les ouvriers belges qui ont été emmenés de force en 1 Allemagne seraient rapatriés à moins qu'ils se déclarent volontairement prêts ' à travailler dans l'empire." Ils seront j rapatriés le 15 juin au plus tard, de telle sorte qu'il n'y aura même plus de t Belges "forcés" de faire"la moisson en Allemagne après cette date." Le "Vor-wârtz" félicite le parti socialiste de ses ^ succès dans cette question, mais omet de dire quoique ce soit au sujet de l'iHgé-" nieux système de torture employé par les Allemands dans le but de forcer les " Belges des provinces envahies, à travailler pour l'armée allemande jusque sous ^ le feu des Alliés. I ETATS-UNIS 3 — Les opérations en blé (livrable en mai) à la Bourse de Chicago ont été sus-t pendues pour deux jours à cause de spé-. culations excessives. Du blé acheté la se-t maine dernière par le Gouvernement 3 portugais n'avait pu être livré. c —Le "New-York Times" a publié la î note officieuse suivante : Il n'y aura en aucun cas de paix séparée entre l'Amérique et l'Allemagne, ' quoique aucune convention écrite ne soit ' intervenue engageant le gouvernement 5 des Etats-Unis dans l'alliance avec les h nations de l'Entente. Nous pouvons affir-' mer, au nom de la plus haute autorité du pays, que ce gouvernement ne conclu-1 ra aucune paix séparée avec l'Allemagne jusqu'à ce que les principes pour lesquels , l'Amérique se bat tels qu'ils furent définis par le président WÎÏson dans son adresse au Congrès aient éTé fermement établis et que l'Allemagne ait été défaite.: FRANCE î Le gouvernement vient 3e régler par - un décret les attributions du général Pétain, chef de l'état-major général de ' l'armée. Article premier. — Le chef d'état-* major général de l'armée est le délégué du ministre de la guerre pour l'étude 1 de toutes les questions techniques' intéressant les opérations militaires et pour la direction des services généraux du ; territoire. Il donne au ministre 3e la guerre ses ' avis' techniques : (1) Sur la conduite générale de la guerre et la coopération des armées alliées ; (2) Sur les plans généraux d'opérations, établis par les généraux en chef, , seuls chargés de leur exécution ; (3) Sur les programmes de construc-i tion du matériel de guerre (artillerie, aviation, chemins de fer, etc.); (4) Sur la répartition des ressources du pays, en effectifs et matériel, entre i les divers théâtres d'opérations; (5) Sur l'emploi des moyens de transport du territoire en ce qui concerne les 1 mouvements de troupes et de matériel de guerre, et en général sur toutes les ques-1 tions renvoyées à son examen par le 1 ministre de la guerre. J1 centralise les questions du personnel des officiers généraux. Il a autorité sur les' missions militaires et attachés militaires français à l'étranger. Les missions militaires étrangères en France ont un représentant auprès du chef 'd'état-major général de l'armée. , Art. 2. — Le ministre de la guerre est chargé de l'exécution du présent décret- Il importe de souligner la démarcation qui est faite entre les pouvoirs, d'une part, du chef de l'état-major géj néral de l'armée (général Pétain); d'autre part, des généraux en chef (général, Nivell» et général Sarrall), "seuls chargés de l'exécution des plans générauxi d'opérations." !< GRANDE-BRETAGNE ; — Des changements importants sont annoncés dans l'organisation de l'Ami-i rau.té. Le but de ces changements est de ■ décharger autant que possible le Pre-i mier Lord de l'Amirauté et l'es chefs de l'état-major naval des travaux adminis-; tratifs et de renforcer les départements i de construction et de production. •— La grève des omnibus a continué hier, lundi, au grand inconvénient des ' habitants de la banlieue qui travaillent dans Londres. Les Underground et , Tubes ont été littéralement assiégés à , certaines heures et la police a dû intervenir pour organiser des files convenables.* # « i La grève dans les usines qui travaillent pour l'armée continue, bien que dans certaines villes le travail ait partiellement repris. La plupart des grévistes appartiennent à l'Amalgamated Society of Engineers ; ils ne paraissent rencontrer aucune sympathie de la part : de la population ni même de la part d'autres syndicats ouvriers ; il s'est produit en divers endroits des algarades et même des scènes de pugilat entre grévistes et soldats blessés, qui reprochent aux grévistes leur attitude; les femmes également sont généralement hostiles aux grévistes, auxquels elles attribuent comme mobile de grève le désir d'éviter à tout prix leurs obligations militaires ; dans une localité, en signe de mépris, elles les ont gratifiés de quelques œufs pourris, lancés d'une main sûre. Certains chômeurs paraissent ne pas savoir eux-mêmes pourquoi les meneurs leur ont fait cesser le travail; on en a vu deux s'empoigner au cours d'une discussion ru sujet des motifs de la grève. , — A la Chambre des Communes, le , Dr Addison a fait ressortir le danger < réel qui résulterait de la continuation de la grève, l'armée ayant notamment un besoin urgent de gros1 canons, tanks, « aéroplanes et auto-camions. — Les jours "sans viande" sont officiellement supprimés. — M. Viviani a été reçu samedi dernier au Parlement canadien, où il a prononcé un discours longuement applaudi.— Le maréchal Joffre a pris part à une revue à Montréal, et a été acclamé par des milliers de personnes. Sa garde d'honneur consistait en vétérans de la Marne. Avant de quitter les Etats-Unis pour le Canada, il avait reçu à Boston un chèque de Fr. 500,000, don de la Nouvelle Angleterre aux orphelins de France. PAYS-BAS — Le nombre de navires allemands et autrichiens qui arrivent à Rotterdam augmente constamment. La semaine dernière neuf steamers allemands et un autrichien sont arrivés à Hoek van Hol-land, et six ont quitté oe port. La plupart viennent d'Hambourg, de Brème, et de ports de la Baltique. — Les autorités fédérales suisses ont publié une proclamation suivant laquelle tous les hommes de seize à soixante ans, capables de porter les armes et n'ayant • pas encore été incorporés, doivent se : tenir à la disposition des autorités mili- ] taires en cas de besoin. 150,000 mas- ( ques contre les gaz sont prêts à être dis- i tribués à l'armée. La "Nouvelle , Gazette de Zurich" déclare que, malgré leur bonne volonté et leur loyauté, les ] gouvernements neutres peuvent actuelle- , ment être forcés à entrer en guerre et à j abandonner tôt au tard une neutralité onéreuse, afin d'éviter la famine. RUSSIE j — Plusieurs officiers et soldats russes 1 en captivité en Allemagne sont parvenus s à s'évader; ils déclarent que les Aile- i mands ont favorisé leur fuite dans l'es- i poir qu'ils appuyeraient l'idée d'une 1 paix séparée avec l'Allemagne. Ils ajou- < tent que les Allemands ont choisi parmi 1 les prisonniers de guerre plusieurs 1 agents auxquels ils ont fait des avances < d'argent considérables et auxquels ils ont [ promis de récompenser largement leurs < services en cas de succès. — Central j News. ] — M. Kerenski a prononcé un dis- 1 cours plutôt alarmant au congrès des 1 délégués du front. Il a dit: Cama- < irades, soldats et officiers, je ae sais pas i [ce que vous ressentez dans les tranchées, 3 mais je sais oe qui se passe ici. Peut-être le temps n'est pas éloigné où il sera impossible de vous approvisionner d'a-u-t i:it de pain et de munitions qu'il vous ex: faudra. Ceci ne sera pas la faute de ceux qui, depuis deux mois, ont pris la responsabilité de miaintenii' l'honneur du pays. La Russie sera capable de jouer un rôle décisif dans l'histoire du , monde si elle peut prouver que ses idéaux sont juste et que sa démocratie ' est suffisamment forte. Mais deux 'choses sont indispensables pour altvndre ce but: l'organisation et la patience... 1 Camarades, vous avez été capables de ' souffrir en silence pendant des années. ■ Pourquoi ne pourriez-vous pas patienter aujourd'hui ? Certainement, l'Etat-libre de Russie n'est pas une nation d'esclaves en révolte!" Ces mots ont produit une grande consternation. M. Kerenski a poursuivi : "La force m'abandonne; je n'ai plus le même courage; je ne suis plus sûr que le , peuple russe n'est pas un peuple d'esclaves rebelles, mais un peuple de citoyens responsables, dignes de la nation russe. Nous entendons dire que nous n'avons plus besoin de front parce qu'on fraternise. Mais fraternise-t-on sur tous les fronts? Fraternise-t-on sur le front français? Non, camarades, si vous voulez fraterniser, il faut qu'on fraternise partout. Les forces ennemies ne sont-elles pas lancées sur le front franco-britannique, et l'avance franco-britannique n'est-elle pas déjà arrêtée? Il n'y a pas qu'un front "russe"; il n'y a quun front général allié.—(Applaudissements frénétiques). Si la situation tragique et terrible n'est pas comprise par tous, si notre organisme national ne travaille pas comme une machine, alors tous nos rêves de liberté, tous nos idéaux seront renversés pour longtemps et peut-être noyés dans le sang. Je vous dis cela parce que je crois devoir dire ouvertement la vérité. Le sort du pays est dans vos mains, et il court un danger extrême. Veillez ! Nous avons goûté à la liberté'et nous nous en sommes grisés ! Nous avons en ce moment le plus grand besoin de sobriété et de discipline. L'histoire doit pouvoir dire de nous : "Ils moururent, mais ne furent jamais des esclaves." SUEDE — On a parlé, pour judifîer l'arrivée d'une délégation française à Stockholm, de la présence d'un "Belge francophile,"1 M. Camille Huysmans. Mais, comme l'a écrit naguère, en une occasion semblable, le vaillant député socialiste de Char-leroi, Jules Destrée, M. Huysmans ne représente pas les socialistes belges, qui ont décidé de ne pas aller à Stockholm. Secrétaire du Bureau socialiste international, il a transmis en France une convocation irrégulière de ia délégation hollandaise, laquelle, de son propre aveu, n'a "pas consulté les camarades belges." Député de Bruxelles, il a fait la navette entre la ville martyre et La Haye, sous l'œil complaisant des autorités1 allemandes. Quant à sa prétendue "francophilie," cet ancien élève de l'Université d'Iéna fut toujours inféodé au germanisme; devançant von Bissing, il réclamait en 1910 la suppression de l'Université de langue française de Gand. Au congrès socialiste de Saint-Quentin (8e Congrès national, p. 239), en 1911, Paul Lafargue s'étonnait que M. Huysmans pût rester secrétaire de l'Internationale tout en s'attaehiant §, attiser en Belgique les haines de races et en prêchant la guerre aux Wallons. Les minoritaires ont dit enfin qu'il serait mauvais que la France Fût "absente d'une assemblée aussi représentative du prolétariat mondial." "Représentative du prolétariat mondial," non ! mais seulement de la pangermanie internationale. Ils n'iront pas à Stockholm, les hommes qui ont maintenu l'honneur du socialisme, les Hyndman, les Thorne, les Smith, les Plekhanoff, les Mussolini, les Walleng. Elles n'y seront pas, et elles ont clairement dit pourquoi, ccel grandes Trade Unions d'Angleterre et d Amérique qui groupent non poîriï des Intrigants germanophiles et des' politiciens professionnels, mais des millions de travailleurs. Il n'y aura à Stockholm que les socialistes du kaiser et leurs complices', oonjurés contre la justice internationale et la liberté du monde. — "Le Matin," 88èm* Miné©. No 115

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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