L'indépendance belge

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s.n. 1914, 25 March. L'indépendance belge. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/p55db7wr7w/
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|JLO Gentime&' EN 6EL6JQU6 SI « PARIS S* 85* ANNEE Mercredi 25 mars 1914 ADMINISTRATION ET RÉDACTION 1 rue des Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bours# ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un an 20 fr. Snuii, lOfr. 3 mois. 5 fr. tUïEMBCtlfiSIfif.-BJ - 28 fr. » .5 fr. » 8 fr. ETBAIIliER » 40 fr. * 22 if. ttff. ÉDITION HEBDOMADAIRE llntcrnationile it d'Outre-mirl X) PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI (Jn au «su ri.anc> mol» 1K trauc» L'INDÉPENDANCE A'6 HA Mercredi 25 mars 1914 Les annonces sont reçues: k BRUXELLES : aux bureaux du jou'oai, A PAPilS : il, place ùe la Bourse, A LONDRES : cnez MM, John-F. Jones & Cfi, ta? 4, Snow liiil, K. G. ; à l'Agence flavas, n° 113» CLeapsiiie E, C. : ei chez Neyroud & Fils, Ltd, jjoi 14-18, Queen Victoria Street, et ï, B, Browne^ L:.d. n° lGS, Queen Victoria Slreet. in AMSTERDAM î chez Nijgh& Yan Ditmar, Rokin, 2m &. ROTTERDAM : même rirme, Wynhaven. 113. ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et É3g SUISSE, aux Agences rie ia Maison Rudolf Mossf^ 'js ITALIE : chez MM, Haasenstein & Vogler, à Turin et Rome. 4àWEVV-YOUK î T.B, Browae, i-til, l, East 42nd Street* ÏHOIS £3>XHQS5 EAU JOUR, — SIX PAGES BELGE coaasavAXioiï sis le rsoGBàa Édition du soir Aujourd'hui La Revue politique. iiA SITUATION DANS L'ULSTER. — Déliais aux Communes et à la Chambré des Lords. — Déclarations de MM. Asquith et Balfour. En Albanie. — Combat sérieux entre les Albanais et les Epiroles. En Autriche. — La visite de Guillaume II. Au Mexique. — L'affaire Benton. Au lapon. — Le budget naval. — Ajourne- nement de la Diète. La Vie à Berlin. Notes du jour, par J.-B. En France. — L'affaire Rochette. — Devant la commission d'enquête. — Les auditions de mardi. — L'affaire Caillaux-Calmette. — Devant le juge d'instruction. — Les lettres intimes. — L'incident Thalamas. — Bruit de crise ministérielle. — Démission imminente du cabinet Doumergue. Le" parti socialiste et les élections. En Belgique. — La situation électorale. De l'uniforme militaire. Chronique mondaine. Les concerts à Bruxelles. A propos de taylorisme. — Interview d'un technicien. (5e page.) Informations financières et industrielles.— Nouvelles diverses de nos correspondants.——É—— Les dépêches suivies de la lettre A «ont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 24 mars Revue Politique La visite de Guillaume II à l'empereur François-Joseph, à Vienne, retient naturellement l'attention politique, li s'agit là d'une visite de pure courtoisie, le Kaiser se rendant à Corl'ou voulant donner un témoignage de son amitié à l'Empereur-Roi, qui est son allié. Pourtant, cette visite, se produisant dans les circonstances actuelles et Guillaume II ayant, reçu longuement en audience le comte Berchtold, ministre des affaires étrangères; on ne peut se dissimuler que cette visite a une réelle portée politique. A plusieurs reprises, on a laissé entendre que l'alliance austro-allemande était affaiblie. On n'a pas oublié à Vienne que c'est l'intervention personnelle de Guillaume II qui obligea l'Aulriche-Hongrie à renoncer à la revision du traité de Bucarest; on n'y a pas davantage oublié que le gouvernement de Berlin s'employa constamment à faciliter les négociations au sein de la conférence des ambassadeurs réunie à Londres, de telle sorte que le « bluff » autrichien, lors de ta crise balkanique, ne produisit pas tout l'effet qu'on en attendait à Vienne. La presse austro-hongroise ne manque pas de soutenir aujourd'hui qu'on a cherché à compromettre les relations entre l'Autriche et l'Allemagne, ce qui est tout au moins invraisemblable. 11 serait plus juste de dire que la diplomatie allemande a brisé l'élan de la politique autrichienne quand celle-ci constitua une menace sérieuse pour la paix générale de l'Europe. Est-ce à dire que l'alliance austro-allemande s'en trouve, affaiblie ? Nous ne le croyons pas, et les déclarations que fil. il y a quelques mois, au Reichstag, le chancelier de l'Empire eurent pour effet d'effacer cette impression. La visite que le Kaiser fait actuellement à l'Empereur-Roi tend évidemment, en premier lieu à confirmer la cordialité des relations entre Berlin et Vienne et. par là-même, elle consolide l'alliance. Mais il y a une série de questions fort importantes qui ont dû êlre utilement traitées au cours de l'audience accordée par Guillaume II au comte. Berchtold, puisque de nombreuses difficultés subsistent on Albanie, la parlie des Balkans sur laquelle toute l'attention autrichienne «••st. actuellement concentrée. On assure que Guillaume II aura l'occasion aujourd'hui même de s'entrelenir avec le com-1e Tisza. président du conseil des ministres de Hongrie, qui lui exposerait les questions relatives à la Roumanie. On sait, en effet, que la queslion roumaine a pris une grande impor tance en Hongrie et que son développement menace de susciter de sérieuses difficultés à. la monarchie. Le gouvernement de Bukarest ne peut abandonner moralement les Roumains qui subissent le joug hongrois, et l'on escompte évidemment l'influence du cabinet de Berlin à Bukarest pour atténuer dans la mesure du possible les effets de nouvelles complications de ce côté. Pour toutes ces raisons, la visite de Guillaume II à Vienne constitue un fait politique important dont les conséquences ne tarderont pas à se préciser. La situation politique est. grave en Angleterre, et le cabinet libéral se trouve aux prises avec les difficultés les plus sérieuses qu'il ait- connues jusqu'ici.Le gouvernement ayant manifesté l'intention de prendre des mesures militaires pour l'aire face, à la révolte de l'Ulster, un as sez grand nombre d'officiers des régi inents désignés pour marcher éventuel Cette manifestation fut évidemment iin pressionnante, car elle démontrait qui 1 armée était divisée sur une questioi: politique et que c -.'tains éléments étaien résolus à ne pas obéir aux ordres dt gouvernement si celui-ci avait recour; à la force pour réduire l'Ulster à l'impuissance. M. Asquith s'est loyaleméni appliqué à conjurer ce grave péril. Il t déclaré hier à la Chambre des.cornmu nés qu'il y avait eu un malentendu, que les instructions données au haut-.commandement, des. troupes visaient de simples mesures de protection et nulleineni la «conquête de l'Ulster», ..comme on l'avait supposé. Aussi M. Asquith a-t-i: expliqué que, ce malentendu dissipé, les officiers démissionnaires ont repris leur commandement. Le discours du « Premier » a été extrêmement, modéré de ton, et on ne.man-que pas de faire observer.du côté radical qu'il est regrettable, à un point- de vue général, que le gouvernement ait dû céder en quelque sor*- à la pression des officiers démissionnaires et réintégrer ceux-ci dans l'armée sans que le moindre blâme leur soit adressé. On se demande évidemment.quelles assurances ont été données à ces officiers pour.qu'ils aient, retiré leur démission. Il n'est pas contestable que le gouvernement a dû leur donner la certitude qu'ils ne seraient pas employés à une tâche inconciliable avec leurs convictions. Un principe extrême,ment grave se trouve posé de la sorte, et M. Asquith, dans sa réponse à M. Bonar Làw, n'a pas manqué de fixer là-dessus-l'attention du Parlement en disant, que t.oul l'Etat s'effondrerait si les soldats prenaient sur eux de juger le point do savoir si les ordres qu'on leur donne son! conformes à la Constitution. Quoi qu'il en soit et en ayant uniquement en vue les circonstances actuelles. M. Ascfûitl: a bien fait en réintégrant dans leur commandement, les officiers démissionnaires, car toute mesure de rigueur prise à leur égard n'eût pas manqué de provoquer d'autres défections dans le corps des officiers et, de compliquer une situation qui par elle-même présente un caractère extrêmement dangereux. LA Situation dans l'Ulster CHAMBRE DES COMMUNES Séance de Lundi Un député unioniste demande à. M. Asquith d'indiquer l'importance des troupes qui seraient nécessaires pour réduire l'Ulster en cas de révolte et le nombre de celles qui se trouvent actuellement en Irlande.M. Asquith ne répond qu'à la deuxième pailie de la question. Il dit que le nombi-e de soldats en Irlande s'élevait en décembre dernier à 23,753s et qu'il n'y a pas eu de changements importants depuis. Le colonél Seëly l'ait une déclaration au sujet des officiers qui avaient informé le général Paget qu'il ne leur serait pas pos: sible de servir dans certaines éventualités. Il y a eu malentendu, dit le ministre. Ces officiers ont reçu l'ordre de rejoindre leur régiment.. Les envois de troupes ont pour unique but d'assurer la protection des stocks d'amnes et de munitions du gouvernement.M. Bonar Law demande la discussion de ces mesures. M. Asquith y consent. (c) I M. Bonar Law continue : J'affirme que le danger de voir l'armée se disloquer sous ses yeux a surpris le gouvernement comme un coup de foudre éclatant dans un ciel serein. L'orateur lit une déclaration que le général Paget aurait faite aux officiers donnant à croire que les opérations contre l'Ulster avaient commencé et que le pays était, samedi, .eu état de révolution. 11 fait remarquer que le général Paget' était en communications étroites avec le ministère de la guerre et qu'il avait reçu des instructions. .M. Bonar Law accuse le gouvernement d'avoir fait faire des mouvements de troupes dans un but de provocation ou d'intimidation de l'Ulster. M. Bonar Law demande si le général Gough, commandant la cavalerie en. Irlande, a été réintégré dans ses fonctions. J1 demande encore si des instructions définitives ont été données au général Paget, M. Bonar Law poursuivant, soutient que i le général Paget n'entend pas, comme M. : Asquith le prétendait, prendre seulement des mesures de précaution, mais qu'il pense partir à la conquête de l'Ulster. L'orateur croit à la bonne foi du ministre, mais pense qu'en dehors ^de la volonté de celui-ci, quelques-uns de ses collègues ont envisagé un envoi de troupes comme faisant partie d'un plan concerté contre l'Ulster. M. Bonar Law confirme que rien ne peut sauver l'armée maintenant, si ce n'est une déclaration très claire disant que les officiers de. terre et de mer ne seront pas engagés contre leur volonté dans-une guerre | civile. 11 déclare de la façon la plus énergique que le gouvernement essaye, en ce moment, de faire violence ù une partie du R&Jàume-Uni sans l'assentiment du corps électoral. Discours de M. Asquith M. Asquilh se lève. Ses partisans, lui font une ovation enthousiaste. 11 dit qu'en décembre passé on a informé les généraux qu'il se pourrait qu'ilç eussent le devoir de venir, en aide au pouvoir civil et que tous les officiers qui étaient domiciliés dans l'Ulster étaient exempts de ce devoir, (c) .M. Asquith continue : Le ministre de la guerre n'a donné au général Paget aucune instruction relative à une conquête de l'Ulster. Les seules instructions données au gé- ——■ JCAliliOJ néral Paget l'avaient été la semaine passée et n'avaient trait qu'à des mouvements de troupes. Il ne s'agissait là que de mesures de protection. ■ Le gouvernement ne se propose'aucun autre mouvement, 11 est évident que le générai Gough et d'autres officiers ont-interprété ces instructions dans un sens plus •étendu., Le conseil de .l'armée est maintenant convaincu qu'il y avait eu nialentendu. Les officiers en sont aussi çonvaincùs et ils ont repris leur commandement; La thèse que soutient M. Bonar Law constitue un nouveau danger. L'Etat tout, entier s'effondrerait sur ses bases si les soir, "dats prenaient' sur eux'de juger le point de savoir si les ordres qui leur sont donnés ou si les différentes mesures prises sont ou non conformes à la Constitution. • Le discours de M. Asquith a été ponctué par de nombreuses exclamations. Un unioniste demande si le -général Gough a été réintégré dans son-poste. M. Asquith dit qu'il ne pouvait pas être question de. réintégration, vu qu'il n'avait jamais été révoqué. .M. Bonar Law, intervenant, dit : Vous lui aviez même choisi un successeur. M. Asquith; répond : C'était avant ses explications, mais lui et tous, les autres officiers ont maintenant repris leur commandement.Plusieurs unionistes, demandent Est-ce sans conditions ? M- Asquith réplique : Certainement! Déclarations de M. Balfour M. Balfour tourne en ridicule les' efforts de M. Asquith pour atténuer ce qui est arrivé dans l'armée. 11 déclare que les instructions données étaient dirigées contre l'Ulster. C'est sous cette impression que • le général Goiigh a donné, sa démission. Il a été renvoyé parce qu'il ne voulait . pas se battre contre i'tll-ster et il-a été réintégré* alors qu'il continuait à affirmer qu'il ne se battrait pas ^contre .l'Ulster.; (Vifs applaudissements.). ! M. Balfour dit . en terminant que.-le gouvernement est aux prises avec un problème des plus graves. Le gouvernement a provoqué un soulèvement qui ne pourra être apaisé que si l'on applique des mesures lar-ie.s inspirées par l'esprit qui doit animer tout véritable homme d'Etat et cela n'a pas encore eu lieu jusqu'à présent. (Appl.) * ■ * * M. Ramsay Mac Donald et d'autres orateurs continuent le débat, M. Ramsay Mac Donald fait remarquer ,. que ies officiers sont bien prêts de tirer sur les membres des syndicats, mais l'esprit de cp.ste les empêche de "le faire sur les gens de l'Ulster. M. Morrell fait remarquer que la question «le savoir si le généra! Gough est retourné en Irlande à certaines conditions n'a pas reçu de réponse. 11 demande au colonel Seety de répondre. Le «olonel Seely. garde le silence. La plu. part des- libéraux indépendants accusent l'opposition d'avoir ■ excité l'armée à manquer à son- devoir. Enfin, l'ordre du jour de censure est repoussé à mains levées. L'incident est clos. (a) CHAMBRE DES LORDS L'assistance est' peu nombreuse. Lord Lansdowne fait ressortir la grave inquiétude, qui régne dans le peuple: au su-. jet des événements de i'Ulster. Lord Morley fait, au nom du gouverne-. nient, une réponse analogue à celle formulée devant la Chambre dés communes. Il exprime l'espoir qu'un accord esst encore possible. Lord Morley mentionne que le Roi a approuvé l'ordre donné aux officiers de rejoindre leurs corps.. (a) Le général Paget chez le Roi Londres, lundi, 23 mars. Le Roi a accordé une audience au général Paget.- . (a) A Belfast Belfast, !undi, 23 mars. Le câline, est parfait. Les marins fraternisent avec les volontaires. Sir Edward Carson prolonge son séjour en Lister. Il annonce que l'on continue activement à se préparer à ..résister à. toute tentative dé-coercition. (a) Nouvelles de l'Étranger ALBANIE Bande albanaise repoussée par les Epirotes Athènes, lundi, 23 mars. D'après des informations sûres, une bâtai;;,■ sanglante a eu- lieu à Andritsaina, entre Albanais et Epirotes. Les Albanais ont été battus. Ils étaient au nombre de. huit cents. La bataille a duré quatre heures. Les Albanais étaient munis de mitrailleuses. Les Epirotes, baïonnette au canon, ont chargé avec vi-gue-ur. Les Albanais ont pris la fuite, jetant leurs fusi-ls et abandonnant entre les mains des Epirotes -trois mit-railleuses et une centaine de fusils. La plupart de ces fusils portent la marque bulgare. Cinquante-dieux Albanais ont été tués, donit vingt-cinq . gendarmes; vingt autres ont été faite prisonniers. Les blessés sont en grand nombre.. Les Epirotes ont eu dix-sept blessés. De nombreux détachements épirotes, sous le commandement du lieulenant-colo-ne,'. Duplis, et de Spyroniilios, chef de Chi-marra, marchent sur Coritza. Les gendarmes albanais ont abandonné Coritza et se.sont retirés sur les haut-airs des environs afin d'y . opposer une résistance.La .ville est gardée par la garde civile Le bruit court qu'une nouvelle rencontre a èù lieu entre Albanais et Epirotes. prés de Kokuiia, Plusieurs gendarmes albanais i uu soir ——— 'auraient été faits prisonniers et il y aurait eu de nombreux'blessés. " (a) ALLEMAGNE — On rnancLe de Berlin ; Le procès contre neuf usuriers qui s'étaient fait une spécialité dé recruter ieur clierutèle dans l'année a commencé lundi. Il y a plus de cent' témoins cités, tous officiers. (a) AUTRICHE-HONGRiE La visite de Guillaume II Vienne, lundi, 23 mars. L'empereur François-Joseph était présent à la visite que le duc de Guniberiamd a faite à l'empereur Guillaume à Schoeoi-brunn.Avant le déjeuner, l'empereur Guillaume a reçu l'arc,hitluc Pierre-Ferdinand, auquel il a remis l'Ordre de l'Aigle Noir. La visite que l'empereur Guillaume a rendue au duc de Cuniberiand a eu le caractère le plus- cordial et a duré une heure. Au moment' du départ, l'empereur François-Joseph a conduit l'empereur Guillaume à la garé, et les de<ux souverains ont été chaleureusement acclamés par le public. Les deux souverains ont pris congé l'un «te l'autre à la gare de la façon la plus cordiale. • . ■ L'empereur Guillaume a remis à. ce moment à M. Tschirciiky, ambassadeur d'Allemagne à Viéraie, la grand'icroix de l'Ordre de l'Aigle Rouge. (a) BULGARIE Les bandes macédoniennes Sofia, lundi, 23 mars. Un groupe de réfugiés macédoniens des environs de Petçhevo, qui voulaient pas-' ser sur le territoire bulgare, furent aperçus par des soldats du poste-frontière serbe, qui tirèrent sur eux. Les réfugiés,dont quelques-uns portaient de vieux fusils par ,?ré-càution, - ripostèrent. Deux soldats serbes ont été grièvement blessés. L'incident n'a pas eu d'autres suites, (a) Démenti officieux Sofia, lundi, 23 mars. Une note officieuse dément de la manière la plus catégorique la nouvelle télégraphiée de Belgrade et sélon laquelle des bandes turques- et bulgares, dont l'effectif total atteindrait 20,000 hommes, se disposeraient à envahir les territoires serbe et grec. lui note dit ensuite : les prétendus1 préparatifs de toutes sortes que les Serbes voient sans cesse en Bulgarie n'existent que dans leur imagination. Ces informations, manifestement fausses, ne peuvent s'expliquer que .par le désir de donner une apparence . «ie justification aux mesurés militaires étendues auxquelles le gouvernement serbe procède tout le long de la nouvelle frontière îfcrbo-bulgare, mesures que rien ne justifie surtout après la déclaration formelle faite par le gouvernement bulgare qu'il ne tolérerait aucun mouvement de bandes sur son territoire. (a) CHINE Village saccagé Londres, mardi, 24 mars. On mande de Shanghaï au « Daily Teie-graph •»qu'une bande de bandits annés de fusils, de revolvers et de poignards a saccagé des villages situés à 18 milles de Shanghaï. I.-es habitants n'ayant fait aucune ré-siéîuîjre les bandits ont pu s'enfuir. Aucun n'a été capturé. (a) ETATS-UNIS L'arbitrage Wasliington, lundi, 23 mars. Le quatorzième traité d'arbitrage conclu par ies Etats-Unis avec les nations étrangères a été signé aujourd'hui avec le Vé-nézuéla. Comme celui conclu avec la Hollande, il n'exige pas le maintien du « statu quo » pendant la période consacrée à l'enquête au sujet de l'objet du litige. (:i) — On mande de Canaen (New-Jersey) : Le. croiseur « Oktotomin-a », qui sera le plus puissant de la marine des Etats-Unis, a été lancé avec succès. (a) JAPON Le budget naval Ajournement de la Diète 'l'okio, lundi, 23 mars. Le Parlement n'a pas adopté le budget par suite de divergences de vues entre les deux Chambres au sujet des diminutions à apporter au programme des constm-ctions navales. Le budget de 1913-191-i restera donc en vigueur pour 1914-1915 et la marine perdra des crédits s'élevant à environ 0,300,000 livres sterling. Cela veut dire probablement qu'il y aura une sus:'- nsigti des constructions navales. On espère danj certains cerc-les qu'une transaction pourra être conclue et que dans ce cas l'Empereur prolongera la session. 'l'okio, lundi, 23 mars. Un décret impérial ordonne l'ajournement de la Diète d'ici trois jours. C'est un coup de foudre pour les politiciens. A moins que l'Empereur ne décide de lancer un nouveau décret prolongeant la session. Le décret de 1913-1914 restera en vigueur pour 1914-1915. (a) MEXIQUE L'affaire Benton NeW-Vojrk, lundi, 23 mars. .Le rapport du consul britannique à Gal-veston «lit que dans lu '-'lté qui a fini par la mort de l'Anglais Benton aucun coup de feu n'u été tiré et en conclut que Benton a été poignardé. En tout cas, Benton ne serait, pas mort fusillé après une sentence du conseil «je guerre, comme le prétend le général Villa* (a) PEROU Proclamation de la grève générale Lima, lundi, 23 mars. La grève génér 'e a été proclamée. Il en résulte un arrêt complet des «ffaires.Le service des transports a cessé. (a) TURQUIE Les réformes Constantinople, lundi, 23 mars. Les ambassadeurs ayant reçu des instructions au sujet de la désignation d'inspecteurs généraux pour les réformes en Anatolie se réuniront probablement aujourd'hui. Ils. s'entendront pour faire une démarche collective auprès de la Porte. Les instructions désignent deux Belges et deux Hollandais comme inspecteurs, (c) Avance de fonds On mande de Saint-Pétersbuurg au «Mor-ning Post » : Le bruit court que la compagnie allemande Krupp a ouvert un nouveau crédit de quatre millions de livres sterling; à la Turquie. ,(a) Les travaux du Bagdad Sanglante bagarre Alep, lundi, 23 mars. On signale une sanglante bagarre à Ga-ratblessa, sur le cl/emin de fer de Bagdad en construction, à cause de là diminution des salaires des ouvriers. Plus de 500 Kurdes se sont révoltés contre les employés. Les gardes ont fait feu sur les Kurdes, qui les ont assaillis en cherchant à traverser ies échafaudages du pont sur l'Euphràte. Au même moment arrivait une locomotive d'un train de matériel. Trois Kurdes ont péri. Cinq autres ont disparu probablement dans l'Euiphrate. Il y a un grand nombre de blessés, dont plusieurs le sont gravement. Sept employés ont été blessés. Le gouverneur, les consuls d'Angleterre et d'Allemagne, l'ingénieur en chef et un général turc à la tête de troupes sont partis ; sur les lieux. (a; — On mande de Constantinople : Le représentant d'une -banque parisienne, M Antoniadus, qui avait été arrêté le 19' mars, sous l'inculpation, dit-on, d'avoir prétend-u qu'il avait donné un pot-de-vin à des fonctionnaires turcs, a été remis en liberté, (a) La Vie à Berlin (De noire correspondant.) ' La crise alsacienne-lorraine. — Les excès des Polonais. — Incidents : Varsovie. — Une gerbe d'incidents russo-allemands. — Un officier russe arrêté, un auteur expulsé. — Les douaniers russes tuent un braconnier sur le territoire allemand. — —Les juges retiennent indéfiniment das aéronautes allemands. — Un impôt d'importation contre les blés allemands. — Le « bon d'importation ». — Le duel russo-allemand.BERLIN, le.21 mars. La crise gouvernementale d'Alsace-Lorraine n'est pas résolue au moment-, où j'écris ces ligues. Depuis une semaine au moins, le nouveau Statthalter pourrait être nommé. Ce retard," tonte-lois, ne «.toit pas nous « étonner ». Nous sommes habitués à ces tergiversations. C est la même chose chaque lois qu'il s'agit de remplacer un ministre démissionnaire. Ou bien on fait languir le public pendant une ou deux semaines, ou alors, sans que personne ait, eu vent de la moindre chose, on annonce la démission de telle Excellence et son remplacement.Il y a certainement là une méthode spéciale de gouvernement destinée à prouver à l'opinion publique qu'on ne tient aucun compte d'elle. Y a-t-il avantage à agir ainsi ? Jamais. Désavantage '■ Oh !pui, presque toujours. Ne croyez-vous pas quia les Alsaciens-Lorrains seraient désireux d'être fixés' sur leur sort, Pensez-vous que les affaires, dans le pays d'Empire, ne se ressentent pas de cet, état d'incertitude où la- population se trouve plongée depuis des mois ? Notez que la nomination du remplaçant du comte de Wedel est- peut-être déjà signé» depuis quelques jo.urs. Je ne serais pas surpris qu'on tint, le décret, caché, quand alors on le sortira de son tiroir, on aura probablement soin de nous faire savoir que Sa Majesté, l'avait, approuvé depuis tant, et, tant, de temps — c'estrà-dire bien avant que.les journaux n'eussent prononcé le nom de l'élu. Pur enfantillage. Enfin, ces jours derniers, M. von Dallwitz était le grand favori. Ce. soir, on lui oppose M. von Rheinbaben et, en somme, on n? sait, rien, car on ne connaît pas les noms des « outsiders ». On discute aussi sur le sort de la Constitution, et là non plus on ne sait que dire. Les uns prédisent- qu'on va faire machine en arrière, d'autres prétendent, que le char de. l'Etat alsacien-lorrain continuera d'avancer. Tout cela ce sont des conjectures en l'air. Les Alsaciens-Lorrains pourront supporter un préjudice de laits dont ils n'ont pas la responsabilité... Les Polonais, par contre, par la faute de quelques-uns d'eux, pourraient voir des mesures sérieuses prises contre la population de la Marche de l'Est. C'est une idée bien fâcheuse qu'ils ont eue ces « Polonais-radicaux .» de pousser une soixantaine d'ouvriers à se révolter contre le clergé de l'église Saint-Paul de Moabit. Ils devaient bien savoir pourtant qu'il n'est d'usage, parmi les catholiques,, de fa,ir.e faire ta pre- ■ II I II I I ■! Il I imMIIIWIII IIIIMW mière communion aux enfants qu'après qu'ils ont reçu une instruction suffisante de la part des prêtres, et passé uu examen officiel constatant qu'ils savent assez de cathéchismé. Vous savez qu'une trentaine de familles, pour affirmer leur nationalité polonaise, décidèrent de soustraire leurs enfants aux leçons du curé de Saint-Paul,-qui les voulait instruire en allemand, et les envoyèrent chez un ouvrier qui,; ayant fait, quelques études dans, son jeune âge, crut pouvoir s'improviser grand clerc. Le dimanche, les enfants, parés de leurs costumes de. communiants, s'approchèrent de l'autel. Le prêtre leur re-fuse la communion. Là-dessus, déploie-} ment, de bannières, tumulte, au point qu'on dut quérir la police. Une véritable bataille fut livrée dans la nef de Saint-Paul. Les gardiens de la paix eurent toutes les peines du monde à expulser les femmes qui se'traînaient à terre, s'açcrochant aux confession-I naux, entraînant les bancs avec elles. Naturellement, comme dans toutes les affaires de ce genre, les instigateurs étaient tranquillement chez eux; et ce sont,-les pauvres diables qui se sont laissé entraîner qui paieront les pots cassés. : Ces incidents ont. eu une, répercussion dans les provinces polonaises, comme de bien entendu. De Varsovie on nous a. mandé que les étudiants polonn-'s avaient organisé une manifestation contre le consulat allemand. Chants révolutionnaires, carreaux cassés, échautïourée, bataille avec la police, tout, s'est passé suivant, le. rite. Cela nous amène par surcroît un incident russo-allemand. Il n'a pas grande importance, il est vrai, le 'gouvernement russe ayant donné tout dé suite, toute satisfaction en arrêtant le coupables.: * » Il y a assez d'incidents diplomatiques pour le moment entre l'Allemagne et la Hu- -ie. J'en compte, cinq dent- la pressa a eu à s'occuper dans ces jours derniers. Nous avons eu l'arrestation de l'officier Poliakoff. Cet officier avait été envoyé à Dusselddrf pour prendre livraison de turbines destinées à la marina russe; il se, trouvait donc en mission officielle. Aux .jours gras, n'ayant rien à faire, il voulut voir le carnaval de Cologne, dont tout le monde parlait au» tour de lui. Ce fut une idée fâcheuse. A pein# avait-il pris place pour assister au défilé des masques qu'un ouvrier le dénonça, prétendant qu'il l'avait vu fouiller dans les poches de ses voisins. Cette ac* cusation ne tenait pas debout. Eh ! bien, le parquet de Cologne n'en garde pas moins M. Poliakoff au secret pendant dix jours, lui refusant même de porter plainte auprès de son ambassadeur» C'est un peu fort, mais c'est ainsi. Un autre incident du même genre s'est passé à Berlin il y a une quinzai* ne de jours. L'auteur russe, de grande réputation. Lunatcharski, avait été invité par une société d'étudiants berlinois à venir fai« re une série de conférences sur des sujets de littérature russe. La première séance se passa sans incidents. Mais, au moment où M. Lunatcharski franchissait la porte de la salle, pour donner sa - deuxième conférence, un inspecteur de la sûreté le pria poliment.de le vouloir bien suivre à la police. M. Lunatcharski, qui s'est réfugié à liège, a raconté, dans une lettre humoristique, son odyssée. Il nous a d't comment on l'avait fait déshabiller et jeté en prison «vee de vulgaires malfaiteurs sous prétexte qu'il ne donnait pas - son vrai nom. Il ne put, non plus se réclamer de son consulat et il fallut vingt-quatre heures, je crois, pour qu'on le relâchât, en 'e priant de ne plus recommencer et en lui intimant L'ordre d'avoir à qu'tter le territoire de la Prusse dans les plus bref* délais. M. Lunatcharski a porté, une plainte régulière contra le préfet de police, qui vient d'être rejetée. Je ne saurais dire si l'affaire aura des suites. Peut-être que l'auteur russe, qui me semble d'assez bonne composition et qui, lui-même, avoue être très heureux d'avoir recueilli de cette manière des documents — que voulez-vous, c'est le métier —• laissera tomber la chose. Voilà pour le côté allemand; maintenant, passons la frontière. Halte! nous avons justement, ce. soir, un incident de frontière — à.cheval sur la limite des deux pays, près de Mys-lowitz.Un contrebandier fut surpris par des douaniers russes au moment, où il cherchait à passer des marchandises en fraude. On lui fit la chasse, mais il eut, cov-i-iidant le temps de se jeter.dans la rivière Przemsa, qui forme la frontière. Ayant, atteint la rive allemande, il sor-ta-t- (1e l'eau et, en toute sécurité, il se rendait, au village, quand les soldats r-.isses lui envoyèrent une salve qui, l'atteignant, lui causa des blessures rnor-it lies. L'homme n'était peut-être pas très intéressant. Le fait- ne laisse pas pourtant de présenter quelque gravité. Il y a violation réelle «le territoire; les autorités russes ont été saisies de l'affaire par le gouvernement allemand. 11 y a aussi une autre affaire plus grave parce qu'elle traîne en longueur et indispose l'opinion publique allemande. Un ballon monté par un ingénieur, M. Berliner, et quelques autres personnes, a atterri en Russie, il y a déjà une dizaine de-jours, aux environs de Perm. Depuis, les aéronau-tes sont retenus, à la disposition de la justice, sous Dréiev.te

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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