L'indépendance belge

1283 0
23 December 1916
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1916, 23 December. L'indépendance belge. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5x25b0018d/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

87èjjîe année. No 304 L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNi : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: !5 CENTIMES (HOLLANDE: 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : rUDOB HO USE, ÏTJDOH ST., LONDON. E.C. "• PLACE DE LA BOURSE. TELEPHONE: CITY 3960, TELEPH.: | |gg f| ct SAMEDI 23 DECEMBRE 1916. âB0. £n vente à Londres à 3 ». le vendredi 22 dec. — —.—.. . — _ _ t,_ f3 MOIS, 9 SHILLINGS.") }'« iNt4lliJNib M 6 MOIS. 17 SEILLIXGS.S CONSERVATION PAR LE PROGRin Il AN 32 SHILLINGS. ) mmimmmmmmmtmmmmmmmmmmmmmmmmmmammmmm«mot»maaaMMaMMMaMMnaammmmmmmmmmmmmmmmm<tmum.mm>mmmmmm«■ommmmmmmmmmM LA SITUATION. Vendredi, midi. Le Président Wilson', qui sacrifie à la douce manie de rédiger des notes et que •la guerre actuelle n'a pas guéri de son pacifisme béat, vient d'adresser aux belligérants des deux camps un "appel" qui n'aura probablement pas le retentissement que son auteur en attendait. M. Wilson est un idéaliste qui affiche candidement sa naïveté. Depuis longtemps, il tenait en réserve son pigeon de la paix, mais comme il ne voulait 3e lâcher qu'à bon escient, c'est-à-dire avec l'espoir de ie voir rapporter la branche d'olivier!, il l'avait soigneuse" «lient g-a*dé dans son) pigeonnier 11 y serait probablement resté quelques, mois encore, n'eût été liai demande inattendue de nos adversaires de voir s'ouvrir les pourparlers de paix. Le Président, ne voulant pas que sa Note lui restât pour compte, a pris îe parti de 3'envoyer. Suivant de sî près la Note allemande sur Je même sujet, M. Wilson ■a fcrui nécessaire de demander qu'elle soit jugée indépendamment de ceîile-ci et comme si elle avait été publiée dans d'autres circonstances î M. Wilson entend par là faire ressortir qu'il ne faut pas voir dans .son geste un appui de la manœuvre allemande, mais .simplement son anxiété de collaborer à la restauration de la paix qui lui tient, apparemment, à cœur. Mais pour un idéaliste de la trempe de il. Wilson, l'argument principal mis en avant pour expliquer une intervention qui n'était pas solicitée, est par trop matériel, ce qui toutefois ne veut pas dire pratique. M. Wilson parle, en effet, en qualité de "représentant d'une nation neutre, dont les intérêts ont été très sérieusement affectés par lia guerre, et dont l'impatience de voir -une rapide conclusion du conflit a sa source dans 5a nécessite évidente de déterminer comment ces intérêts peuvent être le mieux sauvegardés au «cas où la guerre doit être poursuivie. " On peut s'étoinaer de ne pas voir M. Wilsom s'appuyer uniquement sua* les arguments moraux qui' font de cette guerre un conflit de principes fondamentaux, mais il convient de ne pas oublier que le Président est le plus haut fonctionnaire d'un Etat dont la population est plus apte à .saisir le côté matériel que le côté moral de cette guerre. Pour les Aillés, conscients de se battre pour une question de principe, pour la justice ct pour un idéal moral élevé, il est impossible de ne pas regretter cette lacune dans la note présidentielle qui, par cela même, risque d'être considérée comme favorisant les théories allemandes Nous ne .pouvons pas admettre que le Président de la grande république place t>ur le même niveau les buts poursuivis par les deux groupes de belligérants, ei si M. Wilson croit sincèrement que "chacun des belligérants est animé du désir d'assurer les droits et les privilèges des petites nations contre toute agression ou déni de justice de la part de leurs puissants voisins," nous n'hésitons pas à lui dire qu'il est un incorrigible et peut-être dangereux naïf. "Les Belges ne partagent certainement pas ses vues à ce sujet, et ils ont appris à leurs dépens à faire la différence entre leurs voisins de l'est et de î'ouest. Tant que le monde n'aura pas .saisi la différence fondamentale qui sépare les deux groupes de belligérants-, le terrain ne sera pas propice pour Sa paix. Toute paix qui ne sera pas basée sur la justice ne sera qu'un compromis fct un leurre, et cette paix-là nous la combattrons jusqu'au bout, cair elle ne s&na pas durable. Quant aux conditions de "notre" paix, le monde les connaît suffisamment dans ses grandes lignes, et il est inutile, à notre avis, d'entrer dans les "détails" tant que nos adversaires ne se seront pas déclarés fd'aoco.rid "en principe" sur 'Les bases indispensables de la paix dfes Aliàés. " Lorsque l'ÂJÏesiîagne aura fait un mea culpa, appuyé par des actes qui seuls peuvent garantir la sincérité de son repentir, le premier pas vers la paix aura été fait. C'est à l'Allemagne de faire acte de pacifisme, car c'est elle qui a rompu la paix et non les Alliés. Tant que les neutres n'adopteront pas ce pointde vue, leur intervention, quels qu'en soient les motifs, restera stérile. Pour en revenir au geste de M. Wilson, ajoutons que d'aucuns à New-York l'interprètent dans le sens d'un avertissement à l'Allemagne que les Etats-Unis' se verront peut-être obligés d'intervenir, eus aussi, dans S® conflit. Cette interprétation est basée principalement sur les explications fournies à la presse par M. Lans-ing, qui a fait allusion à l'empiétement sur les droits des Etats-Unis qui rendent 5a situation de plus en plus critique. Vu l'effet produit par cette interprétation, M. Lansing a cru devoir, dans une note explicative, déclarer qu'il n'était pas dans les intentions du gouvernement d'apporter un changement dans sa politique de neutralité ! Tout cela est bien confus. L'.acpalmie dans les opérations militaires a. perduré hier, et les communiqués officiels continuent d'être ternes. Le général Sir D. Haig signale des raids exécutés dans différents secteurs du front britannique, ainsi qu'une assez grande activité de la part des aviateurs, qui ont bombardé des points militaires importants derrière les lignes allemandes.Les aviateurs français ont également été très actifs, bombardant les stations de chemin de fer ennemies qui desservent le front de Verdun et faisant une chasse fructueuse aux avions allemands. Le g'énéral Nivelle a pris contact hier ave'c le général Sir D. Haig-, à qui il a rendu une visite officielle. Les deux commandants en chef ont eu une très longue conférence qui leur a permis d'échanger leurs \ ues sur' la situation présente ct sur l'avenir. Le général Castelnau, dont on avait annoncé la retraite, est maintenu en activité sans limite d'âge, et on croit que sa nomination comme commandant en chef d'un groupe d'armées est imminente. Signalons encore, pour compléter nos renseignements sur les remaniements dans le haut commandement français, ila nomination' par le général Ni-veîle du général Pont comme major-géinérai) attaché au commandant-cn-chef des animées du nord et de l'est., Sur le front roumain nos alliés continuent de livrer 'des combats d'arrière-garde au. sud et au sud-ouest de Braïla, ce pendant que s'achève {La retraite des colonnes qui opéraient en Dobroudija, et qui sont ramenées, uîn'e à une, sur la rive gauche du Danube. RÉPONSE AUX PRÉTENDUES JUSTIFICATIONS ALLEMANDES. Les ouvriers réduits en Belgique à l'inactivité ne sont pas au nombre de 500,000, si l'on ne compte dans ce chiffre que les hommes. Le nombre de ceux-ci n'atteint pas 350,000. Le chiffre exact est de 346,989. 11 y a, en outre, un certain nombre de chômeurs dits partiels, dont l'inactivité n'est que très intermittente.Les Alliés n'ont jamais refusé de fournir à la Belgique les matières premières nécessaires à ses fabriques et usines. Ils ont seulement demandé, pour ne pas jouer un rôle de dupe, que l'Allemagne leur donnât la garantie que les .matières premières introduites, pour remplacer celles qui avaient été saisies, ne seraient pas confisquées à leur tour. Dans la seconde moitié de l'année 1915, un groupe d'industriels belges a offert à l'autorité allemande des moyens pratiques de réaliser les desiderata des Alliés : Je ravitaillement industriel se serait fait comme Se ravitaillement alimentaire, sous la direction du Comité National ct le protectorat des mêmes représentants des trois Puissances garantes. L'argent provenant dçjexportation des. fabric.ats aurait servi à l'achat de nouvelles matières premières. La combinaison éclioua. Le gouvernement impérial à Berlin refusa de souscrire à un engagement d'ensemble, .se réservant de prendre des décisions dans chaque cas particulier. M dut céder d'une part à la pression des industriels allemands qui escomptent la ruine complète de l'industrie belge, et d'autre part à celle des autorités militaires qui, dès lors, méditaient de conserver en Belgique des contingents d'hommes momentanément inoccupés pour s'en servir quând elles en auraient besoin. Il suffit de parcourir la nomenclature des arrêtés pris par l'autorité allemande depuis ie 11 décembre 1914 jusque da'ns ces derniers jours, pour constater que l'industrie nationale a été successivement dépouillée de tous ses stocks et de tous, ses moyens^de production et tarie ainsi dans ses sources. Non seulement les inufchines-outiils jugées utilisables ont été enlevées pan les Allemands pour servir à la fabrication du matériel de guerre dans les nouvelles usines qu'ils ont installées chez -eux. mais les mdus-i 1 fcrieils belges ont été empêchés de rem- ! placer les machines exportées et de réoccuper ûeurs ouvriers. Pour choisir dans les usines belges les machines qui pouvaient leur convenir, l'autorité allemande a délégué des concurrents allemands de ces usines, et, chose inouïe, afin de râduire le mardié belge à l'impuissance immédiatement après la guerre, ces concurrents ont profité de leur passage dans les usines pour y démolir les installations fixes, fours, etc... Le fait s'iest produit notamment dans les ateliers de construction électrique de Charieroi et dans les usines de Mau-beuge.La province de Luxembourg, où l'int dustrie est nulle, avait été la moins atteinte par les réquisitions pratiquées dans le restant du pays, ct le Comité de Secours, en \ue d'éviter le chômage, y avait entrepris une série de travaux auxquels une grande partie de la population était appelée à collaborer. 11 a fait exécuter ainsi depuis le commencement de la guerre, 750 kilomètres de chemin s de fer vicinaux, assaini 624,000 hectares de terrain fangeux, planté 1,100 hectares inexploités, construit 3,000 fosses à fumier et citernes à purin, procédé à des aménagements de cimetières, à des distributions d'eau, à des améliorations (Vétables ; il .a dépensé, pour la réalisation de ces travaux une somme de Fr. 9,540,000, représentant presque exclusivement des salaires, et dans laquelle les pouvoirs publics, Provinces, Communes et Etat, n'ont mi à intervenir qu'à concurrence de Fr. 1,790,00$. Des travaux du même genre étaient projetés et approuvés, une partie déjà entamée, et brusquement, leur continuation et leur achèvement ont été interdits .par des ordres transmis aux Administrations Communales. Ces défenses reposent aux archives de ces administrations. Eri sorte que les mandataires de la province de Luxembourg ont pu écrire dans leur protestation que ce sont Jes mesures prises par l'Administration allemande qui ont acculé fes travailleurs au (chômage qu'elle leur reproche, et que celle-ci 'sévit^vioSemimeint contre eux à raison de l'inaction qu'elle même a voulue ct créée. Ont prend des étudiants, dés rentiers, des cultivateurs, des gens de maison, en service, des ouvriers d'ateliers qui n'ont jamais chômé, puis le troupeau d'esclaves est embarqué sans leur laisser le temps des adieux. Toute l'humanité 'dont on se vante consiste à leur recommander, comme à Nivelles, de ne se munir que d'un petit bagage à main. C'est une ironie de parler d'une enquête spéciale sur chaque cas particulier. Le lieutenant-général; Hurt avoue dans son avis k tous les bourgmestres du Grand Bruxelles et du Brabant que: "L'Administration allemande n'a ni le temps ni les moyens de faire une enquête sur la situation de chaque personne." C'est donc l'arbitraire le plus absolu. Ce qui prouve que l'oiu ne veut pas seulement les chômeurs à raison de leur inactivité c'est que dans certains établissements métallurgiques, à Merbes-fe-Château, à Pâturages, les patrons ont été forcés de fournir 20 pour cent des ouvriers travaillant chez eux. Les chefs de l'industrie belge vont même, dans leur protestation, jusqu'à dire qu'ils pourraient citer des cas de chômage provoqués artificiellement; c'est-à-dire, que certains ateliers ont iété 'délibérément prives de leurs chefs et contre-maîtres, et qu'en décapitant tel établissement ou tel atelier, en plaçant sous séquestre tel grand charbonnage de Campine, on a du même coup jeté sur & pavé tous ceux qui y trouvaient leur gagne-pain. Le recrutement s'exerce suivant deux modes ; aux uns on demande des engagements volontaires et la manière dont ces signatures sont arrachées, Dieu sait par quelles insinuations ou menaces, .par quellcs offres de salaire qu'on fait miroiter à leurs yeux a souvent été décrite. Ceux-là sont tombés dans le piège et sont acquis aux fabriques de munitions. Les autres, recrutés de force, n'ont en perspective qu'un salaire dérisoire, et au lieu des 7 à 8 mark dont parle l'interview, 37J pfennig. Et quelle garantie ont-ils qu'on nejeur forcera pas la main? L'affiche d'Antoing ne dissimule rien : "L'autorité .allemande signale qu'on pourra forcer le civil .au tra#iil s'il n'v a pas assez d'ouvriers volontaires, par exemple pour les travaux dans les usines, dans les scieries, dans les ateliers, dans les fermes, pour les travaux des champs, pour la construction des chemins de fer et des routes. On ne forcera jamais la population à faire des travaux exposés au feu continu. En cas de refus de travail, il sera,prononcé contre chaque personne qui refusera le travail des 'peines d'amende et de prison, de placement dans un batarlon d'ouvriers civils, d'arrêt avec nourriture réduite." UNE ALLOCUTION DU CARDINA MERCIER. — M. M. Brin nseels, délégué du cardinal Mercier en Hollande, communique le texte de l'allocution prononcée par l'archevêque de Malines, le 26 novembre 1916, en l'église collégiale de Sainte-Gu-dule à Bruxelles. Ap lès avoir demande, avec insistance, le recueillement pendant et après l'office, le cardinal s'est exprimé ainsi : " Les quatre où cinq dernières semaines que je viens de passer sont peut-être les plus douloureuses de ma vie, les plus angoissantes de ma carrière épisoopale, lès pères et les mères de famille qui se pressent ici autour de cette chaire me comprendront. "J'ai vu par centaines de mes ouailles en péril et dans les larni.es. Durant trois jour % dimanche, lundi et mardi derniers, matin et soir, j'ai parcouru tes régions d'où les premiers ouvriers et a. > tisans de mon diocèse furent emmenés, de force, en terre d'exil. A Wavre, à Court-.Saint-Etienne, à Nivelles, à Tu-bize, à Braine-l'AKeud je pénétrai en plus de cent foyers à moitié vides. Le mari était .absent, lies enfants étaient orphelins, les sœurs étaient assises, l'œil morne, les bras inertes, à côté de leur machine à coudre; un morne silence régnait dans les chaumières. " On eût dit qu'il y avait un cadavre dans la maison. " Mais, à peine avions-nous adressé à la anère une parole de sympathie, que les sanglots faisaient explosion, et les lamentations et les accents de colère, avec des sursauts de fierté magnifiques. " Le souvenir de ces scènes navrantes ne me quitte plus. " Je voudrais courir à Anvers, à Tirle-, mont, à Diest, partout où il y a des douleurs à soulager, des larmes à sécher, des cœurs à consoler. " Mais je ne le puis : nos forces et nos loisirs trahissent notre bonne volonté. "Alors, mes bien chers frères, j'ai pensé que je viendrai vers vous, au centre de mon diocèse et de notre pays Vous vous ferez les propagateurs de m pensée, les interprètes de nos sentiment; "Fidèle à la salutation qui est fam lière aux évêques : "Pax Vobis," que 1 paix soit avec vous, je vous apporte un-parole de paix. "Je vous dis à vous, mes frères, san 4 haine ni esprit de représailles, je serai ,A indigne de cet .anneau épiscopal que^B l'église m'a mis au doigt, de cette croi>M qu'elle a posée sur ma poitrine si, cbéi?-W ■sant à une passion humaine, j'hésitais -'H proclamer que le droit violenté reste il droit, que l'injustice appuyée sur la'^J force n'en est pas moins l'injustice. "Mais il n'y a de paix possible que H dans l'ordre, ct l'ordre repose sur la jus-W tice et sur la charité. H "Nous voulons l'ordre, ct c'est pour H ce motif que nous avons demandé, dès H le premier jour, de ne pas opposer de ré- H sistance active au pouvoir d'occupation H et de subir, sans révolte, les règlements H qui ne violent tni votre conscience chré- H tienne, ni notre dignité patriotique. Mais H Je pouvoir occupant aussi doit vouloir I l'ordre, c'est-à-dire Je respect de nos H droits et de nos engagements. H "L'homme, en pays civilisé, a droit ■ à la liberté de son travail. Il a droit à H .son foyer. Il a le droit de réserver ses H services à sa Patrie. Les règlements qui H violent ces droits ne lient point la con- ■ science." Le cardinal a terminé ainsi : "Je demande donc humblement, pat" H la médiation de la Très -Sainte Vierge H Marie, au Souverain "qui règne dans les H Cieux et de qui relèvent tous les cm- M pires," de nous ramener bientôt nos H ouvriers captifs, de garder nos foyers H encore intacts, en attendant le jour où H nous pourrons, dans la paix de la vie- H toire, nous serrer tous autour de l'autel H triomphal de Marie Libératrice. "Courage, mes frères, soyez respec- H tueux des enseignements du Christ et H soyez fidèles à la patrie belge." RÉPONSE DE M. VON BISSING À NOS PARLEMENTAIRES. Voici (Sa traduction de la lettre du gouverneur-général et provisoire de Belgique, en réponse à la piro testât ion catégorique des ,Ministres d'Etat, Sénateurs et Représentants belges, du 9 novembre 1916, contre les déportations : Gouvernement Général en Belgique. Section 1 c. No. 8750. Bruxelles, lo 16 novembre 1316. A Monsieur lo Ministre d'Etat de Favereau, Président du Sénat, Bruxelles. Excellence, En réponse à votre lettre du 9 novembre 1916, par laquelle vous me priez de renoncer au transport des chômeurs eu Allemagne, je vous fais part qu'il ne peut être donné suite î votre demande. Depuis le début do la guerre, une grande partio des ouvriers belges ont abandonné le travail. La raison en est, d'une part, l'arrêt de nombreuses entreprises industrielles par suite du manque de matières premières occasionné par l'isolear^enfc créé par l'eimemi d'autre part par le refus de travail. La longue durée de cette situation commence à entraîner des conséquences fàcliousee. et comme administrateur du territoire occupé ini'iMMmiiiiiiiiiimimiMiimmiiiiimmMiiiEiitiimnn j'ai pour devoir, conformément au principe H du droit des gens, de prendre les mesures adéquates. Des Belges clairvoyants, déjà au printemps H 1915, sont venus vers moi et ont attiré mon attention sur les dangers du chômage et du dégoût du travail. Ils ont démontré que les H secours, de quelque côté qu'ils viennent, cons- H tituent en fin de compte uno charge pour l'éco-nomio politique belge et qu'ils entraînent , H également les ouvriers à l'oisiveté. Il en r< suite que les ouvriers s'amoindrissent physi H quement et moralement, qu'en particulier le; ouvriers instruits perdent leurs talents et leur savoir-faire et qu'ils seront ainsi devenus inutilisables lorsque lo temps de paix sera H venu pour l'industrie belge. C'est guidées par ces motifs, qu'ont été H prises, avec la collaboration du ministère belge compétent, en août 1915, mes ordon-nances ,contre l'oisiveté, qui furent complétées par l'ordonnance du 15 mai 1916. H Ces arrêtés ne prévoient le travail forcé que lorsqu'un sans-travail à qui un salaire confortable a été offert en rapport avec ses c-apaci- H tés de travail, refuse de travailler sans rai- H sons suffisantes, et par là, tombe à la charge do la bienfaisance publique. Sera reconnu ex- (Suive à la paga suivante.) ■ minium nnmimiiiinniui). Himnni n ni n nniiiHHMniinmiiiiimiin; l'iiniiH Hliinnimiiniiinilllinilllitllî Vous voulez de nouveaux vêtements. I Pourquoi ne pas être à la mode ? I Pourquoi ne pas les faire vous-même? \ C0MING FASHIONSl La mode de Demain. I La plus grande autorité en matière de modes fl vous satisfera. Elle contient les meilleurs m modeles avec description en français et Chronique de la mode. Choix de patrons gratuits. Mensuel, SIX PENCE = = En vente partout I îiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiinmlîiiiiiHiiiMiiïïï'lH'iTililï V

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Add to collection

Periods