L'indépendance belge

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03 September 1914
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8B« ANNÉE Jeudi 3 Septembre 1914. ADMINISTRAT ION .ET REDACTION 17. rue dts Sables, Bruxelles. BUREAUX PARISIENS, II, place de la Bourse L'INDEPENDANCE BELGE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS NUMÉRO 246 Jeudi 3 Septembre !9i4. ADMINISTRATION ET RED \CTION 17, rue des Sables, Bruxelles. BUREAUX PARISIENS, II, place de la Bourse La Situation Mercredi midi. La situation militaire n'a subi aucun changement appréciable. Les troupes franco-anglaises ont renforcé leurs positions a l'extrême gauche et le fait que les Allemands leur en ont laissé le temps prouve que les pertes ennemis doivent être considérables. Il est vraisemblable également que la démoralisation et la lassitude commencent à produire leurs effets dans les rangs allemands, car les troupes les plus disciplinées ne peuvent être menées au feu indéfiniment avec le même entrain, à moins que des victoires éclatantes ne viennent stimuler leur courage Les alliés occupent toujours la ligne fortifiée s'ap-puyé sur LaFère, Laon, Reims, Verdun et grâce à la résistance du céntre les tentatives d'enfoncer la ligne Mezières-Stenay ont, jusqu'à présent complètement échoué Rien jusqu'à présent n'est venu confirmer la déroute allemande à Bapaume dont il a été question hier. Le temps d'arrêt qui s'est produit sur le théâtre oriental delà guerre est dû au fait que les armées russes opérant en Prusse Orientale et A proximité de Posen attendent le résultat des opérations qui se poursuivent en Galicie où deux armées russes refoulent le gros de l'armée autrichienne. L'offensive autrichienne dans le sud de la Pologne vers Lublin a été repoussé et les autrichiens se replient avec de fortes pertes. * » Le tait politique le plus saillant est la tension croissante des rapports turco-grecs. La rupture des relations diplomatiques entre la Grèce et la Turquie est attendue d'un moment à l'autre. Cette nouvelle guerre compliquerait évidemment la situation générale mais nullement au profit de l'Allemagne. La Turquie sait parfaitement, que dans cette nouvelle guerre suscitée par l'Allemagne dans le but de créer une division dans les Balkans, les alliés soutiennent la Grèce. Ce serait la fin de la Turquie comme puissance européenne.On sait de quel poids pèsera dans la balance l'attitude des Etats-Unis, et il est réconfortant de constater que, de ce côté les nouvelles sont excellentes. La mission belge partie pour Washington viâ Londres, ne manquera pas d'éclairer l'opinion des milieux dirigeants de la république étoilée sur les procédés barbares des Allemands. Bile trouvera le terrain admirablement préparé par le message adressé par le major Seaman, directeur de l'ambulance américaine a Anvers, au président Wilson, ainsi que par le langage si net-tenu par M. Winston Churchill lors de son entrevue avec les journalistes américains On peut donc attendre avec confiance les efforts faits de ce côté par les alliés. Les dépêches françaises Hes dépêches françaises ont un retard de 34 heures• — i ii i ii FRANCE Les bruits alarmants qui ont circulé au sujet de la ville de Boulogne sont absolument faux. Le gouverneur militaire occupe toujours la ville et les troupes gardent les ponts, les chemins de fer et le port. RUSSIE La campagne en Galicie Résultats actuels Les renseignements officiels à St Pétersbourg n'annoncent pas encore de victoires décisives. Ils donnent simplement les détails des combats intermittents qui ont mis aux prises les forces Russes et Autrichiennes. L'attaque principale des derniers visait Lublin, pendant qu'une masse considérable des troupes Autrichiennes cherchait à s'opposer à l'attaque de flanc des Russes dans la Galicie orientale. Les Russes ont atteint la ligne Kamionka-Brzukartza et menace Lemberg ainsi que la retraite des Autrichiens. Les gros des troupes autrichiennes s'est très bien comporté, mais il a eu à soutenir, pendant une semaine des atta>-ques furieuses des Russes et a du battre en retraite. Si on peut se baser sur le communiqué autrichien paru dans presse italienne, le gouvernement Autrichien reconnaît la défaite sans •n admettre les conséquences. L'offensive Russe vers Berlin ne peut se poursuivre, que si le gros de l'armée autrichienne a été réduit. L'Autriche peut avoir disposé de 11 corps d'armée en Galicie, mais les Russes, ont pu amener toujours des forces supérieures pour écraser les Autrichiens, tout en continuant leur campagne dans la Prusse orientale II n'est pas possible d'affirmer dès à présent que l'écrasement des Autrichiens est complet, mais il n'e»t pas douteux si les deux armées russes en Galicie parviennent à opérer leur concentration. Le léger succès des allemands à Osterode est de peu d'importance, car des forces russes supérieures seront bientôt disponibles et plus aucun obstacle n'existera pour la marche des Russes sur Berlin. Les opérations russes contre les forces autrichiennes sont donc proches du dénouement final et de la victoire La prise de Dzhuchovitze, à 64 kilomètres de Lemberg, a amené la rupture des communications ferrées avec les forteresses sur la rivière Dneister et avec la reste de la province de Bukovine. La partie méridionale de la Galicie ainsi que la Bukovine sont isolées des autres parties de la Galicie, à l'exception d'une route à travers les Karpathes. Un cercle de fer entoure Lemberg. Dans les engagements du début des opérations, les Autrichiens avaient concentré dans la Galicie orientale cinq corps d'armée, les autres gardant la Vistule et le San Ces dispositions semblaient indiquer que le plan primitif autri' chien était de ne s'occuper que de la défense de Lembeig, pour arrêter les Russes jusqu'au moment où les forces autrichiennes opérant sur la rive gauche de la Vistule auraient opéré leur jonction avec les troupes allemandes de Silésie en avance vers Varsovie. Cette tactique a été anéantie par la marche rapide des Russes en Galicie et leurs victoires dans la Prusse orientale. C'est alors que les Autrichiens se sont vus dans la nécessité de concentrer la totalité de leurs forces autour de Lemberg et de renoncer à l'offensive, qui jusqu'ici ne leur a été que désastreuse. Les Autrichiens ont à Lemberg dix corps d'armée, non compris l'armée de contact avec les forces prussiennes en Silésie, et qui a été totalement rejétée au-delà de la Vistule. Les pertes Autrichiennes s'élèvent à plusieurs dizaines de mille hommes comprenant le 6° corps d'armée, qui fut détruit lors de le retraite entre l'ouest de Bug et Vepzh. La 15* division dut se retirer en déroute dans l'ouest de Tamashoff. La 3" division subit également des pertes énormes. Le déplacement du corps Autrichien vers Kielce sur la rive droite de la Vistule, constitue un mouvement désespéré pour couvrir la retraite de l'arme Autrichienne vers Przemysl. L'issue des opération n'est plus douteuse ; on se demande même si une partie quelconque des troupes Autrichiennes réussira à atteindre les refuges de Przemysl ou Cracovie. ANGLETERRE La famille royale. La Reine Elisabeth accompagnée de ses enfants, est arrivée à Douvres lundi après diner vers 5 heures. La malle était escortée pendant la traversée de la mer du Nord par deux croisseurs et un torpilleur anglais. La mission belge à Londres Le Roi a reçu au palais de Buckingham à Londres, la mission belge allant en Amérique pour protester contre les procédés allemands. Elle a été accueillie très cordialement par Sa Majesté et rendra visite cet après-midi à Sir Edward Grey au Foreing Office. Un massage du Roi La résistance héroïque de la Belgique. Londres 1 septembre. — A la Chambre des Communes the Hon. G. Honard a lu une adresse du roi ainsi conçue : « Je vous remercie pour votre loyale adresse Je transmettrai avec plaisir au roi des Belges la sympathie et l'admiration avec lesquelles, d'accord avec moi et mon peuple tout entier, vous considérez la résistance héroïque opposée par son armée et son peuple à l'injustifiable invasion de son territoire ainsi que l'assurance de la décision de notre pays de soutenir par tous lesmoyensles efforts delà Belgique pourdéfendre son indépendance et le droit des gens en Europe. Le sac de Louvain La protestation des savants anglais Le président de la société d'archéologie qui tient ses assises à l'Université d'Oxford, au nom de quantité de sociétés scientifiques vient d'adresser une violente protestation au Times contre les excès et les crimes des allemands à Louvain. Il les flétrit avec la dernière indignation. Les savants du monde entier, dit-il, condamneront la destruction de la bibliothèque de l'Université de Louvain comme l'un des plus grands attentats perpétrés contre la science. ALLEMAGNE L'aviateur allemand réputé, Post ou Rost ainsi qu'un passager, ayant pris le départ de Johannestal pour rejoindre l'armée allemande ont été tués par des soldats allemands, qui les prenaient pour des espions. Un officier d'état major Autrichien, Rossman, ainsi qu'un passager militaire, furent également tués sur la frontière autrichienne. L'aéroplane volait à une hauteur de 800 mètres, quand il fut abattu. Rossman, avait effectué déjà plusieurs raids importants et venait d'être décoré d'un ordre autrichien important. Bluff Germanique. Le professeur Lamprecht, l'historien et apôtre de la « Kulture germanique » a donné une conférence publique à Leipzig dinfenche dernier. Il a dit notamment : La guerre a produit un mouvement plus intense de solidarité non nationale, ni cosmopolite, mais germanique. Le monde allemand existe en ce moment. Nous n'avons qu'un frère rénégat. Debout à l'attaque! Tout contre lui 1 La culture anglaise est en mauvaise voie, en s'associant avec les Mongoles. Nous verrons quelle sera l'attitude des Américains à la suite de ces événements. L'Allemagne est actuellement la protectrice i et le pillier de la civilisation européenne et après ; des victoires sanglantes, le monde entier sera purifié par le germanisme. EN BELGIQUE 11' ia La Situation ;S ie ;r Voici le dernier communiqué officiel : 3_ Anvers, 'mardi 10 heures du soir. la >s Hier, la situation des troupes allemandes dans les environs de Aissche pouvait taire croire j à un mouvement vers Termonde. La nécessité I de conserver la libre disposition du pays de j Waas avait d'ailleurs provoqué un renforce-Ja ment des mesures protectrices. Les troupes [r ennemies qui s'étaient portées hier de Bruxelles ie vers Assche n'ont pas poursuivi aujourd'hui ^ leur marche vers le Nord. Ninove a été momen-tanément oecupé par l'ennemi, de même ou'A-lost Les allemands se sont ensuite repliés en grande partie vers Bruxelles. Ce soir, les com-' municaiions ont été rétablies dans la région de ' Ninove-Alost. e Dans la province d'Anvers et dans nne grande x partie du Limbourg, la situation est restée la •t même qu'hier. a Les Allemands ont de nouveau bombardé Malines ce matin, vers 11 heures Ils ont tiré s 68 obus en 1 1/2 heure. Ils visaient spécialement (s la tour de Saint Rombaut. e e r. e (In Zepellin ao-dfessiis de Berchein Il lance une bombe! e e Un Zepellin a survolé Berchem lez Anvers " dans la nuit (2 heures du matin, dit-on)et a lancé s une bombe. s Nous ignorons si eelo a provoqué des dégâts. , f A Bruxelles. Limpositioa de guerre e II est important de faire remarquer que n le texte du document que nous avons reproduit et qui fut remis à M. le Bourgmestre de Bruxelles par M. le capitaine Krieg^heim démontre ^ qu'il ne s'agit nullememt d'une convention mais que c'était un simple pmcès-verbal des exigences des allemands avfc les protestations de r M. Max qui constate quil cède à la contrainte en laissant passer les allemands à Bruxelles. ,i Nos lecteurs auront compris que malgré le à courage et l'énergie aditiirables avec lesquels le Bourgmestre de Bruxelles, digne successeur des vaillants communiers, ajsume toutes les responsabilités il n'était en so* pouvoir et n'aurait pu engager la ville de Bruxelles et la Province de Brabatnt pour des somnjs de 50 et 450 millions, s Pour éviter aux populations des exactions la e ville a cherché à satisfaire aux formidables réquisitions en vivres et a épuisé les stocks i qu'elle avait réunis en v^ie d'assurer l'alimenta -:S tion de la population pauvre. Actuellement la i, ville cherche à réunir de nouvelles quantités de •, subsistances et elle organise la distribution de :e soupes communales. Aujourd'hui commencera e la distribution de 30.000 portions de soupe con-e sistante d'un demi litre accompagnées chacune is de 200 grammes de pain. Ces portions seront •e distribuées dans 22 quartiers; à la téte de chaque :. quartier est constitué ufreomité présidé par un conseiller communal assisté de notables bourgeois et ouvriers. La portion coûtera à la ville de 15 à 20 centimes, mais ne sera vendue que 5 centimes. Des 3i souscriptions sont ouvertes pour permettre aux malheureux de payer ces 5 centimes, it C'est une œuvre de solidarité. :s à Les affiches :s Il est absolument inéxact que l'administration 1 communale de Bruxelles ait publié des affiches par ordre des autorités allemandes. Elle n'en a publié aucune. L'administiation communale a conservé toute son indépendance. Elle publie les avis et proclamations qu'ejje juge convenables et de son côté l'autorité allemande rédige et fait i afficher elle même les proclamations et les bul-letins de la guerre qu'elle désire. :s Style germanique i. > Le gouverneur militaire allemand à Bruxelles )q n'a pas su digérer la riposte, nette et énergique it de M. Max à l'affiche mensongère opposée à et Liège et il a aussitôt fait coller sur les murs de la ;n capitale de nombreux avis ainsi conçus : « Il est strictement défend^ aussi à la municipalité de la ville de publier ces affiches sans avoir reçu mon autorisation Spéciale. » re Bruxelles, 3) août 1914 n" ' Le gouverneur militaire allemand, £ von LUETTWITZ, 0_ Général-Major. ^e ^ Défense de circuler e! u- y s. Les habitants de Bruxelles font informés qu'il "i- est défendu à tout le monde ^de circuler soit à pied soit en voiture, dans toutes les parties, des ce environs de Bruxelles qui sont" occupées par des ès troupes allemandes, exception seule faite pour ra ceux qui sont porteurs de 'sauf-conduits du gouverneur. fat-80 août 1914. Une proclamation allemande Voici, en substance, un extrait de l'une des dernières proclamations de l'autorité allemande à Bruxelles : « Plus aucun blessé belge ne se trouve au nord de Bruxelles. Il est donc interdit à tout ambulancier, à toute voiture de la Croix Rouge de se rendre dans cette région où leur présence est absolument inutile. Nous ne pourrions la tolérer La place Rogier Aspect de la place Rogier, mardi à 2 heures de l'après-midi. Défense de circuler sur le terre-plein occupé uniquement par la police bourgeoise. C'est le vide substitué à l'animation coutumière. Les terrasses des hôtels et des cafés sont supprimées et le long des façades des passants se hâtent. Les deux refuges des Trams sont interdits, les deux aubettes à journaux supprimées. La gare du Nord, fermée au public, se dresse, silencieuse, regardant le Palace morose, le Café des Boulevards mélancolique et le Cosmopolite attristé. En contemplant ce spectacle, on a la sensation d'une ville opprimée et morte. Cependant voici qu'elle s'anime du côté du Boulevard Botanique, du sommet de la coliine devale de la cavalerie, suivi d'un long et pesant charroi, arrêtant pendant plus de deux heures le tram n" 15. Les Bruxellois ne regardent plus; ils passent, rapides, rêveurs se demandant, sins donte, quand viendra la libération. Et la cavalerie ayant cessé de défi'er la place Rogier redevient silencieuse et triste comme l'image même de la patrie. " A MONS A Mons les allemands ont employé l'aboflii-nable et lâche procédé qu'ils appliquent depuis Liège. En arrivant à Nimy un faubourg de Mons, ils se sont emparé de notables qu'ils ont fait marcher devant eux. Arrivés à Mons ils ont fait quérir le bourgmestre, M. Jean Lescari, lorsque celui-ci fut arrivé ils l'ont contraint sous le revolver à se joindre au groupe des habitants de Nimy. Ce fut ainsi que seffectua la traversée de la ville par la Grand Place puis la Grande rue, au bout de celle-ci c'est le faubourg de Bertaimont et la route vers Maubeuge. Les anglais y attendaient les. alleman la. Voyant leurs masses arriver ils commencent à tirer n'ayant pas vu le bouclier d'innocentes victimes dont les allemands s'étaient couverts. Celles-ci qui avaient deviné ce qui allait se passer se précipitèrent au premier coup de feu dans les rues adjacentes, les ruelles, les maisons et nous n'avons pas appris qu'il y eut des civils atteints de ce côté. Les anglais avaient reçu ordre de tenir 24 heures. Ils le firent avec le plus grand courage et fauchèrent des rangs entièrs à la fois des troupes allemandes. Puis la journée accomplie et leur tâche remplie ils se retirèrent en un ordre parfait. A Wavre Le 22 août le général commandant la 2me armée allemande, M. de Bulow imposa à la ville de Wavre « pour expier, disait-il, l'inqualifiable conduite de ses habitants contraire au droit des gens et aux usages de la guerre qui attaquèrent par surprise les troupes allemandes » — c'est toujours le même prétexte — la somme énorme de 3 millions de francs. Il exigeait le paiement sur l'heure de 2 millions en or, et le solde pour le 1er septembre 1914. La sommation se terminait ainsi : Pour m'as-surer que la contribution sera payée, j'emmène-raicomme otages un nombre suffisant de cito yens que je tiendrai prisonniers si le solde n'est pas payé. La ville de Wavre sera incendiée et détruite sans égard pour personne et los innocents paieront avec les coupables. Par ordre du général en chef, commandant les étapes de la 2™' armée. Son Excellence von Vieber, Le chef d'état major, HAHNZE, Lieutenant-colonel. Les Allemands à Alost Les Allemands ont fait une incursion à Alost lundi soir. Ils ont occupé la gare et réclamé la caisse. Mais celle-ci, contenant 45.000 francs, avait été mise en lieu sûr. Ils restèrent à Alost jusqu'à mardi vers 11 heures. A ce moment débouchèrent des lanciers belges. Sans tenter même la moindre résistance, ils disparurent du côté d'Assche. Des gendarmes les poursuivirent, mais sans pouvoir les atteindre. Les atrocités allemandes Dans la région dAerschot Nous avons reçu des renseignements sur les crimes commis dans la région d'Aerschot et que nous signalons à la Commission d'enquête américaine.Les Allemands étaient au nombre de dix mille environ quand ils bivaquèrent dans la petite cité. Leurs fantassins étaient encadrés d'artillerie et de cavalerie. i Vendredi dernier ils firent un raid vers West-Meerbeek, qu'ils pillèrent complètement. Vingt-quatre habitants, sans aucun prétexte, lurent traînés à Aerschot A Boisschot ce fut pire Après s'être emparés de 200 paysans, ils les obligèrent pendant deux heures à tenir les mains levées, les couchant sans cesse en joue. Ces malheureux croyaient leur dernière heure venue et subir ainsi les pires tortures morales. Finalement entre une double rangée de cavaliers, ils furent dirigés sur Aerschot. C'est de Boisschot que les Allemands bombardèrent Heyst op den Berg. Des fugitifs, dignes de foi, accusent les soldats du Kaiser d'avoir commis dans cette malheureuse commune des forfaits odieux. Après le vol et l'incendie, le viol. Ces accusations sont d'une telle nature, qu'il nous est impossible d'en parler A Hersselt, sept civils furent fusillés et 28 autres dirigés vers un point inconnu. L'un des malheureux amenés par les Allemands tomba sous leurs balles pour avoir refusé de leur donner sa volaille. Or, celle-ci ayant été dispersée dans les champs, il ne possédait plus qu'une poule qui s'était réfugiée dans le grenier. Les teutons l'ayant découverte, considérèrent la réponse du pauvre paysan comme un refus, le tuèrent et incendièrent sa maison. Pour une poule 11 ! A Aerschot, pour se venger de la sortie de l'armée belge, dont ils avaient souffert, ils pillèrent la ville pour la seconde fois et y mirent le feu Le martyrologe de cette commune est réellement effroyable. A OSTENDE Chez les réfugiés Nos amis les Anglais ont tenu leurs promesses et ils viennent d'^ivoyer au camp des réfugiés d'Ostende dix neuf colis, caisses énormes, où se trouvent des dons de tous genres. C'est leur second envoi. On s'occupe actuellement avec beaucoup de zèle et d'humanité de la question des couchettes. Il est probable que d'ici à quelques jours la paille des cabines sera remplacée par des matelas. La colonie continue a multiplier ses dons. Toute une section de la galerie royale en est remplie. Qu'eile aide la vitle d'Ostende dans l'œuvre des couchettes et elle aura parfaitement rempli sa mission humanitaire. Des osteudais ss dévoueut eux aussi, avec beaueoup d'ardeur, aux réfugiés. Et l'on doit à ce titre un éloge spécial à M. et M"' Van den Bussche, qui depuis les débats ont donné l'exemple du plus beau zèle. A MIDDELKERKE Un convoi de blessés A Middelkerke l'asile des rachitiques de Roger de Grimberghe a été transforme en ambulance, parfaitement outillée et desservie par des méde cins connus. Un convoi de blessés y est arrivé mardi vers 5 heures par le tram électrique. La pc tion a fait à tous ces braves un accueil chaleu. ux. La plupart sont atteints aux pieds, aux bru - u aux reins. Aucune de ces blessures ne les mot fort heureusement en danger de mort. Pour les réfugiés de Lombardzi 'de Le docteur Clément Philippe, Hôtel du Golf, à Nieuport-Bains, réclame de la solidarité de nos compatriotes des dons en argent, en nature, des pansements, ainsi que des instruments de chirurgie, pour secourir la colonie des réfugiés de Lombardzijde, groupée en partie dans les locaux de la Villa Scolaire, colonie comprenant de nombreux malades. Le Comité d enqnêfce Américain. Nous avons rencontré un membre du comité américain chargé de dénoncer au gouvernement des Etats-Unis les crimes dé Guillaume II et de ses soldats. La liste des atrocités allemandes qu'il a pu contrôler est déjà longue et il nous a déclaré que ses révéilations provoqueront certainement dans los Etats Unis un tel sursaut décoléré qu'il faciliterait « formidablement » (sic) l'œuvre de la mission belge chargée d'une entrevue avec le président Wilson et les hommes d'Etat américains.Il est arrivé une mésaventure à ce distingué humanitaire. Pendant qu'il inspectait les effets du premier bombardement de Malines, il assista involontairement au second et put se rendre compte de visu du mépris des Allemands pour le droit international et toutes les règles reconnues. Tout un chapitre de son enquête sera consacré au bombardement de l'égise Notre-Dame, des monuments et des habitations de la cité archiépiscopale. Monsieur Edmond Moraux, agent de change, est prié faire connaître son adresse à Madame Moraux, actuellement à Blankenberghe,hôtel de l'Etoile d'or. Le numéro jLO centimes

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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