L'indépendance belge

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22 December 1918
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Dimanche 22 décembre 1818. 10 centimes 89* annee. L'INDÉPENDANCE BELGE téléphoné « Direction.. .......... A 2273 Administration m — — — B 73 Rédaction. .. B 75 Adresse télégraphique : UNDEBEL * BRUXELLES Fondée en 1829 ADMINISTRATION ET RÉDACTION s RUE DES SABLES, 17 abonnement • 8EU3Q0I ) Va es, 24 fr. s six mob, la (r. » trait moii, 6 franc*. ÉntAIGHt I 0» «n. 40 fr.1 rix mol», 22 fr.j trtrfâ mois, 12 franc»» A M>5 ABONNÉS L'Ammistration des postes mettra incessamment en circulation les quittances d'abonnement à 1' «Indépendance Belge» pour 1919. Le pris de l'abonnement est actuellement fixé à 24 francs par an. Nous prions nos abonnés de réserver bon accueil a nos quittances. *** Ceu:: de nos abonnés de l'agglomération bruxelloise, de province, de Hollande et du Grand-Duclié de Luxembourg, antérieurement servis par la poste, sont priés de faire renouveler leur abonnement à 1 administration des postes de la région. TSmïîliï" vn Les réparations en natara Voici près d'un mois que l'ennemit poursuivi par nos armées victorieuses, a évacué le sol de la Belgique, et que nous avons entrepris les premiers efforts qui doivent nous faire revenir à la vie. î*ous avons tout naturellement pôrté nos regards vers nos alliés qui, dans des déclarations solennelles, nous ont assurés de leur ferme volonté d'aider notre pauvre pays à se relever de ses ruines. iNotre situation reste, maintenant que la guerre s'achève, aussi lamentable que durantU'occupation, et, alors que les régions occupées de France qui ont partagé notre sort durant ces quatre années de détresse ont retrouvé d'ores et déjà assistance auprès de la mère-patrie, nos frontières restent closes, le blocus continue.2îous savons les difficultés que rencontrent nos alliés pour nous ravitailler, et l'on sait d'autre part à quels obstacles nous nous heurtons à l'intérieur, maintenant qu'il s'agit d'adapter notre vie économique aux exigences du Conseil interallié et des pays neutres. Nous ferons bien de nous armer de patience, mais nous ferons bien aussi sans aucun doute de voir si nous n'avons rien à fairô entre-temps du côté de nos frontières Est. Le maréchal Foch a pris possession, do puis quelques jours, au nom des Alliés, des régions situées sur la rive gauclxe du Rhin. XI a tout naturellement songé à tirer, sans plus tarder, le meilleur parti possible des mines et autres entreprises industrielles, ainsi que les Allemands l'avaient fait eux-mêmes dans tous les pays envahis par leurs armées. Il pouvait choisir entre deux mémoires : on. bien la réquisition des entreprises et leur exploitation par leur personnel dirigeant habituol ou la réquisition pure et simple des produits. Les autorités militaires se rallièrent à cette dernière méthode ot c'est elle qui est en vigueur en ce moment. Le travail a repris dans les usines ; les services fonctionnent sous la surveillance des Français. Les bénéfices laissés aux Allemands sont équivalents à ceux fixés par leurs centrales alors que celles-ci nous rançonnaient dans le pays. Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas nous désintéresser de ce qui se passe, en j dehors des opérations militaires, dans les régions occupées. Nous avons été odieusement spoliés de nos machines et de nos produits et, dans les territoires actuellement au pouvoir des Alliés, nous devons pouvoir récupérer une partie tout au moins des dommages matériels que nous avons subis. Ces régions sont riches en matières et produits de toute espèce et qui sont précisément ceux qui font le plus défaut ici. Il y a là du charbon, du coke,des fontes,des tôles, des rails, des poutrelles, des aciers laminés, des chaudières, des machines-outils, des moteurs électriques, des wagons, des produits réfractaires, puis des tissus, du cuir, du papier, des engrais, du benzol et même des chevaux. Les fontes et les aciers sont produits en quantités telles qu'elles dépasseraient nos besoins. Les cuirs suffiraient pour fournir, en moins d'un mois, des courroies de transmission à toutes les industries, des chaussures à toute la population ! Nous pouvons trouver là da quoi gagner gix mois dans la durée nécessaire à la reconstitution industrielle do tout le pays. Il est évidemment entendu que nous serons admis à fjiire, dans les régions occupées, les reprises auxquelles nous avons droit. S'il n'est pas possible de fixer entre alliés des sphères d'intervention sur le terrain Industriel, ne pourrait-il tout au moins être créé une commission franco-belge qui procéderait à une répartition équitable des matières, machines et produits ? L'outillage et les produits allemands desbinés à la Belgique pourraient être remis ïux groupements industriels et commerciaux it ceux-ci procéderaient volontiers à leur répartition. Il en sera tenu comx>te, éventuellement, lors du payement de l'indemnité de guerre qui nous est duo. *** Ces reprises en nature, à exiger dès maintenant dans les régions occupées, devront sans doute être étendues à d'autres parties lu territoire allemand, pour que l'œuvre de 'éparation soit complète. Ceci ne revient :>as à dire que ceux de nos industriels ou abricants dont les établissements ont été en-iommagés ou détruits seront nécessairement «nus de se prêter à des reprises en nature. ja. question est facile à résoudre lorsqu'il ;'agit de matières premières, de produits lemi-finis et même finis, encore qu'il faille «nir compte pour ces derniers des intérêts les industries belges, dont certaines sercht i même de reprendre leur activité aussitôt qu'elles seront approvisionnées en matières >romières et demi-produits. Le régime des ■eprises en uaturo n'est recommandablo que lans la mesure où les produits de consom-nation feront défaut au pays, c'est-à-dire lue nos entreprises do production et d'im-jortation sont dans l'impossibilité de nous es procurer. La question de là reprise do matériel est 'es plus délicates. Il peut y avoir intérêt pour l'industrie ou le fabricant à exiger la restitution < machines qui lui ont été enlevées. Il en qu'il est impossible, pour l'heure, de tr< ver sur n'importe quel marché. Il en aussi qui sont uniquement fabriquées Allemagne. Il devrait, dans ces conditio: être permis à tout chef d'entreprise d'exi^ la livraison d'une machine identique à ce qui lui a été enlevée ou qui a été détrui encore que ce moyen de réparation, s'il ét généralisé, nous aurait bien vite livré à n< veau, et pour les années à venir, à l'ind trie allemande. Il faudrait sans doute aus en attendant que nos industries soient mis en situation de disposer du matériel et l'outillage, grand eti>etifc, qu'elles ont dû co mander, soit chez dos constructeurs belgi soit dans les pays alliés, que les chefs d'< treprises fussent autorisés à utiliser, à tii temporaire, du matériel pris en Allernagi sauf à le restituer lorsqu'ils seront en état s'en passer. Le problème do la réparation en natu est, oommo on le voit, d'importance. Il y : terviont des éléments qui ne sont pas te jours conciliables et que l'on ne peut, so peine do léser certains intérêts, négliger. Ce qui est certain, o'est que la reprise nature s'impose en ce moment et aussi loi temps que le pays ne sera pas pourvu l'outillage, dos matières et produits de nous avons un besoin urgent. Le système la reprise temporaire est de nature à sair garder tous les intérêts ; il permet auss ceux qui déjà ont commandé leur matéri soit en Belgique, soit dans l'un ou l'aul pays de l'Entente, ou qui désirent à l'ave] en agir ainsi, à ne pas reprendre chez r ennemis du matériel usé ou endommagé, encore à ne pas effectuer chez eux lei achats. Le droit à l'indemnité, c'est-à-dire payement en espèces, en espèces belges, d être garanti à tous ceux qui ont été lésés spoliés par les Allemands ; la faculté réclamer du matériel doit être laissée à ce qui ont intérêt à en agir ainsi. Et l'envoi le renvoi en Belgique doit être effectué da los mêmes conditions que celles impose par les Allemands, lorsqu'ils nous traitaie en vaincus. Il restera à régler un dernier point. D rant la guorre, los entreprises bolges Allemagne furent mises sous séquestre. Le avoir en banque a disparu. Les séquestr souscrivirent en leur nom des somm considérables aux emprunts allemands. ] encaissèrent aussi les créances en suspens qui faisaient partie de l'actif des dites enti prises. 11 y a des mesures ici à prendre, d intérêts à sauvegarder. Il est urgent d penser. Pendant l'occupation, les Allemands o levé le moratorium en Belgique, de m nièro à pouvoir obliger ceux de nos comp triâtes qui étaient leurs débiteurs à les roi bourser. Il y a de nombreux Bolges qui o: des créances impayées en Allemagne. J moment est venu de les faire payer en mo naio belge évidemment. Il importo quo Gouvernement défende ici nos intérêts i sans trop tarder. (A suivre.) G. BARNICH. " 11 ■ ■ i ii ■ M., .. En prison En parler encore pourrait être superfl Mais quoi qu'on en dise,on ne dira jamais toi ce qu'ont souffert nos prisonniers politique toutes les bravoures qu'ils ont eues» tous 1< calmes espoirs dont ils on fait preuve au m lieu des situations les plus gravas. J'ai là, devant moi, sur une table, quelque centaines de lettres qu'écrivit naguère, d'e ] prison de Saint-Gilles, une brave femme, qi; les tribunaux militaires condamnèrent à mor Elle avait, en ces moments troublés, poussé par un sursaut patriotique qui toucha parfoi à la frénésie, aidé aux travaux de renseigna ments qui rendaient tant de services aux a: mées alliées. Arrêtée avec toute sa famille, j< tée dans une cellule étroite, elle y a passé d longs mois. Et les lettres que clandestinemet elle envoyait à sa famille révèlent une mente lité toute particulière. C'était une brave bourgeoise, sans grand culture, qu'on aurait pu croire faite unique ment pour ia vie de ménage ; une femme me deste, de goûts humbles, qui avait passé tout son existence dans un intérieur banal, à éle ver ses enfants, à tenir la maison propre e nette. Et voilà que brusquement elle se révèl énergique. Son caractère s'élargit. Une volon té de fer,une fierté nouvelle la visitent.C'est 1 type de l'héroïne qu'aveugle la foi très haute qui oublie tout ce qui n'est pas l'idéal fixé, e qui consent à souffrir, et qui accepte la mor sans frisson, pourvu que la cause triomphe pourvu que la victoire soit le résultat, un peu de son abnégation et de ses efforts. Toute cette correspondance est signifleativ au possible. Elle souffre, car la prison es dure, car le régime est terrible, car la solda tesque qui l'entoure n'use guère de ménage ments avec elle. Elle souffre dans ses senti ments de mère, d'épouse ; elle souffre dans se: pudeurs de femme. On la rudoie; la nourri ture est infecte, quelquefois pas mangeable Malade, c'est à peine si on lui donne les soin; indispensables. Elle languit. Un jour, oi trouve une de ses lettres secrètes, et Cest J,< cachot, le cachot sans air et sans lumière avec une planche comme unique couchette, 1( pain et l'eau comme unique nourriture. Elle entre dans cet enfer avec le sourire sur lei lèvres ; et huit jours plus tard, quand elle sor: anémiée, épuisée, le môme sourire étonne leî bourreaux. « Je souffre, écrit-elle un jour. Tu ne sais pas ce que c'est, être privée des siens, de sa famille, toute seule dans une cabine. Je pleure bien souvent, mais en silence. II ne faut pa£ qu'ils me voient pleurer; ils seraient trop contents. » C'est la note qui domine. Elle y revient sans cesse : pleurer dans le silence, mais sourire devant l'ennemi ; ne pas lui donner la joie de voir ses souffrances. Elle possède une énergique fierté qui n'abdiquera jamais. « Qu'importe que l'on souffre, la cause esl trop belle. C'est pour vous tous que j'ai travaillé. et j'accepte mon sort avec résignation, Mon fils saura un jour qu'il peut être fier de moi. » La cause est belle! Alors, tout est dit. Cela sonsole de toutes les peines. Plus tard, quand levant l'auditeur militaire qui prononcera un sanguinaire réquisitoire, elle comparaît, fem-ne désarmée, elle a des mots inattendus. « Mais enfin, pourquoi faisiez-vous cela? — Pour que l'horreur de la guerre finisse, pour que la patrie soit libre. » Condamnée a mort, le courage ne l'aban-lonne pas. Elle est seule en face d'elle-même, , seule avec la mort qui peut venir la visit chaque matin. Elle se sait dans la main e 3St destin. Elle attend. Dans le couloir, à la mên )u" heure, chaque jour, son mari, condamné 3st mort également, passe, se rendant au préa en II a pris l'habitude de tousser devant sa port îs, E-lle connaît sa toux. Elle répond par une toi ;er semblable. C'est leur façon de parler. Et el lie écrit : a J--. vient de passer devant ma c . bine. Il tousse. Pauvre vieux! Moi, je suis .» plat ventre pour voir marcher ses pieds, s< 1111 chers pieds. Il tousse encore. Qu'il se doni >n- de peine! Encore un peu nous serions comn de jeunes amoureux; il ne lui manque qu'i si, violon pour me jouer et me chanter : a Peti ie3 fleur des boiSv » de Et c'est une condamnée à mort qui écrit a Unes; et ce sont deux condamnés à mort qi se rencontrent de la sorte. ÎS> Ils sont graciés, tous deux, et elle écrit ïn" « Ils n'ont pas osé nous fusiller, les cochons! re Car, depuis qu'elle est à Saint-Gilles, les Ail to, mands, de l'humble troupier au kaiser, tou do policiers, offleiers, juges, tous, pour elle, soi des cochons. re Enfin, la révolution allemande ouvre 1< portes des prisons. Elle sort. Après six mo de captivité, elle se retrouve dans la rue, a lU" milieu de la vie. Et alors, mais alors seul us ment, ses larmes jaillissent librement, et c'e; en pleurant qu'elle tombe dans les bras dt en siens, en criant : « Vive la Belgique! Vi\ le Roi! » Et qu'on ne croie pas que cette histoire e: une exception. Les prisons, la prison de Sain 1 Gilles surtout, étaient pleines d'individus, a: ao dents commt*; cette femme, animés du mên: re- esprit volontaire, passionnés pour le mên: 1 à idéal. Ils étaient là plusieurs milliers de pr si, sonniers politiques, tous coupables d'aime ,r0 trop leur pays, de se sacrifier pour lui. Et u lir jour, un juge, levant les bras au ciel, s'écriai — Tous les Bruxellois sont coupables. Ce qu' faudrait, c'est les coffrer tous. On pourra 011 alors, peut-être, respirer un peu. rs Et c'était vrai. Nous étions tous coupable, le C'est notre grande fierté. Mais ceux qui or )it passé par la geôle, qui ont connu la vermin ou des cellules, qui ont subi la rude violence d la soldatesque, qui ont mangé le pain noir de forçat s,ont droit à notre admiration souven à notre reconnaissance toujours.' 3U es ' " ECHOS U- « ■■■■"■ ■■■■ 3n On sait qu« le Roi d'Italie arrive en Belgiqu ur dans le but de passer en revue le 2me eorp es d'armée italien, actuellement cantonné dans 1 es province de Namur et une ipartie du Luxen ls bourg. Le Roi Albert a quitté Bruxelles, hier matii pour aller saluer de souverain italien. Le prine Léopold et le prince Charles i-'accompagpaien y Au cours de sa visite à Tirfiemont, le Roi remis un certain nombre de distinctions honc ot rifiçpes à des officiers français. Citons les gén< a- raux Massenet, et Penet, promus grands off a- çiers de Tordre de la Couronne; le généra!" Cha a_ bord, commandeur; les capitaines Cûvarrôt e lfe Bœuf, le lieutenant Fleury et le sous-lieute nant Delesalle, nommés chevaliers. j0 Dans l'ordre de Léopold, ont été promus o: nommés : commandeurs, les généraux Babloi l© et de 'Roig; officiers, le colonel Allier, le vieu ït tenant-coionel Roge et Je commandant Houdry chevaliers, les capitaines Ravoux, de Bonafon de Caammard et Fleurot. Un journal annonce qu'à Anvers, les Aile mands reviennent par milliers de Hollande e reçoivent l'autorisation d'y séjourner, La «Liberté^» d'Anvers, écrit à ce sujet : La nouvelle est inexacte. L'autorité militaire seule accorde les permis de retour; elle se gardt bien d'en donner aux sujets des pays ennemis j* Pour pouvHr séjourner dans le pays il faul ^ un «permis de séjour» délivré par M. le minis-^ tre de la Justice. u M. Masson, ministre de la Guerre, a quitté Bruxelles hier matin pour se rendre aux camps £ de i'Yser. ^ M. Masson, on se le rappelle, a reconnu à la minute que les plaintes concernant tes camps è étaient justifiées. Il a déjà pris des mesures s pour améliorer la situation. Il va chercher à établir les responsabilités. >_ On s'était étonné de ne pas voir de troupes e belges à Luxembourg, qui a vu déjà des trou-t ! pes françaises et américaines. j Ainsi que le fait iprévoir un de nos collabora-• teurs dans un article qu'on lira plus loin ei q j consacré au Grand-Duché, des troupes belges - ! sont en route pour Luxembourg. . I 2 5 MM. Pedro Saura, Langenbergh et van Maas-_ dijek qui furent, à Bruxelles, les actifs et dé-t voués directeurs du Comité Hispano-Néerlandais 3 pour la protection du ravitaillement, dont -e - rôle devait naturellement cesser après i'êvacua-3 tion de notre pays, viennent de quitter la 3«1-, ; gique. t La plupart des délégués espagnols et hollan-t dais qui leprésentalent ce Comité dans nos pro-» | vinces et le Nord de la France sont déjà partis. » ] Tous les Belges, et particulièrement ceux qui,. I pendant les années 1917 et 1918, cint pu se "en-i! ère compte de la tâche délicate assumée par cet t organisme de contrôle, ga'rderont un souvenir. ■ reconnaissant à ces étrangers que leur sympa-* thie pour la Belgique engagea à aider l'oeuvre ■ admirable du Comité National. Un arrêté royal institue un haut commissaire ■ du gouvernement, en France, pour assurer la ' gestion et ia liquidation des oeuvres de guerre, L institutions charitables et formations sanitai-' res créées en dehors du territoire national par 1 le Ministre de l'Intérieur. Le titulaire de ce poste sera M. Paul Beiryer, 1 ancien ministre de l'intérieur. Le poste de conservateur en chef de la Bibliothèque Royale est vacant. On prête à M* Harmignie, ministre des sciences et des arts, l'intention de placer à ia téte j de la Bibliothèque M. Pirenne, l'éminent historien de la Belgique. On sait ia conduite crâne de M. Piirenirie, qui fut l'âme de la résistance à d'odieuse action de l'occupant et de ses complices activistes contre l'Université de Gand. M. Pirenne fut, avec M. Paul Frédêricq, déporté en Allemagne, où il passa plus de trois années. Il faut espérer que, en tout cas,- M. Pirenne continuera son cours à l'Université de Gand, où il exerçait, sur les étudiants, une si profonde et salutaire influence. Quand on possède un tel professeur de civisme 'et d'enthousiasme, on le garde. Dans leur retraite précipitée, les Allemands avalent abandonné à Muyssen un wagon rempli de... mark. On vient de le découvrir et de dénombrer les valeurs qu'il contenait. Ii y en a pour six millions ! Ces... chiffons de papier sont moins dangereux que des obus et des munitions. Ils semblent avoir été moins tentants que d'autres marchandises : Personne n'a tenté de ;r cambrioler le wagon dans la station où il aval; :u été garé. le — à La gauche du conseil provincial &e réunira à. mardi, à 11 heures du matin, pour choisir set e. candidats à la députation permanente. x le Le Conseil communal de Gand a chargé un< a- commission de faire une enquête sur la conduite à reprochées à certains agents de la ville, qui se -8 seraient compromis avec les Allemands, te En attendant, l'administration a révoqué ie quelques instituteurs. Ce sont les sieurs Louic n Duvosel, p. Van Lancker, Eug. Van Huile el ■e Guillaume Hombrechts. A Louvain, on a aussi procédé à quelques exé- îs cations. D'abord celle du nommé Goemans. ù nommé préfet de l'Athénée par les Allemands, En outre, huit professeurs, ont été révoqués, • sans préjudice des poursuites dont ils pourront " être l'objet. L'inspecteur principal de l'ensei-ffnement primaire Dumortier a subi le même -ort. s» l'" Les habitants de la ville de Goffstown, au Canada, ont célébré le 105e anniversaire d'un lS de leurs concitoyens, Jean Rameau. Cent cinq •s ans ! Cet homme vivait déjà du temps de Na-11 ipoléon Ior et il survivra probablement, à Guil-laume II... Il a été, si l'on peut ainsi dire, té-moin de la défaite glorieuse du premier et de '5 la chute ignominieuse du second. 6 _____ On sait que Ses membres du Conseil commu-nal d'Ixelles, escortés par les enfants des écoles f locales, se rendront aujourd'hui à la tombe des soldats belges et alliés inhumés au cimetière ® de la commune. . Cette cérémonie sera précédée, à 9 heures, par l" une revue des écoles, qui défileront devant la maison communale. Les enfants chanteront la , Brabançonne, avant de se rendre à la place Sainte-Croix, où ils rejoindront les sociétés. ^ Une note du « Matin » d'Anvers qui fera quelw , que bruit: [l « Nous avons eu en main une photo repré-g sentant une charmante scène de famille, dans g un décor champêtre. Un officier allemand oc-s cupe le centre du tableau et un sourire heureux ^ atteste sa joie d'être en si bonne compagnie. Trois dames l'entourent. Une autre tête carrée encore et aussi le chef de cette aimable famille 3 qui n'est autre qu'un député clérical de Thurn-" h ouït. » Espérons, sans vouloir de mal à personne, que ce monsieur aura bientôt des « raisons de santé » à invoquer. Il vaudrait mieux pour iui comme pour ses électeurs que l'on n'eût plus e à s'occuper de lui. » « Cela exige, évidemment, des explications. a t- Le 7 avril 1915, raconte M. Pierre Mille, un brave emballeur du dixième arrondissement u de Paris qui venait d'avoir la satisfaction e d'être père d'un beau garçon s'en fut déclarer le nouveau-né à la mairie. — Fort bien, dit le secrétaire. Et vous l'ap-a pelez?... — Albert Premier ! répondit l'emballeur, y C'est pour faire honneur au roi des Belges : on - lui doit bien ça! Le secrétaire s'en fichait. II inscrivit l'en-t fant sous le nom d'Alb'ért Premier. Mais ce n'est pas tout, nous dit dans la Revue internationale de Sociologie, M. Albert ] Lévy. Depuis 1914, dans toutes-les' parties de ! la France, des douzaines de petits garçons et. . de petites filles ont reçu le nom de.Joffre et de . Jof/rette. (A quand Joffrine, et Joffrée, et Jôfî | fra?) Il existe même deux jumeaux, à Tracy, en Seine-.et-Marne qui, nés de sexe différent, s'appellent l'un Joffre et l'autre Joffrette. Le . père, Frédério Stenri, avait déjà cinq enfants. . Une autre petite fille, dans le treizième arrondissement de Paris, s'appelle Alsace-Lorraine ; un jeune gaillard de la future classe 1935, à , Ivry, Namur. Et même on a vu arriver,à Mont-reuil-sous-Bois, un brave R. A. T,, qui proclama : « J'ai quarante-quatre ans. Je suis né l'année de la défaite : je veux que mon fils s'appelle Revanche ! jj Revanche est pourtant du féminin ! Bah! on passa là-dessus : le i gosse s'appelle dûment et valablement Revanche. Et, à Nice, un gardien de cimetière a appelé son fils Verdun-Salonique. II. y a aussi des a Mulhouse », des « Douai », des « Dieuze », des « Belgique », des «Italie », des « Russie », et même une pauvre gosse affublée du nom de « Aisne »! On se demande, au milieu de tout ça, ce qu'est devenue la fameuse loi du 11 Germinal an XI, qui n'autorise que « les noms en usage gê dans les différents calendriers, et ceux des personnages connus dans l'Histoire ancienne. La mode est aux œuvres d'art moderne, comme elle est aux vieux bois et surtout aux tapisseries anciennes. Et parmi les maîtres modernes il n'en est pas de qui les productions « fassent », comme on dit, des prix aussi élevés que Edgar Degas, mort il y a quelques mois. L'atelier de Degas a été vendu il y a quel-ciues jours, à Paris. Les différentes vacations ont produit jusqu'à présent un total de 9 millions 727,311 francs ; et on- annonce encore d'autres ventes. Il faut remarquer que dans ce total est compris le produit de la vente des collections d'art ancien de maîtres français. Au cours de cette dernière journée on n'a mis aux enchères que des œuvres du chantre des danseuses, • œuvres secondaires, c'est-à-dire des études à l'huile, des pastel(, des dessins de petites dimensions. Tous ont atteint des prix considérables, voire fantastiques, faisant une somme de 1,654,190 francs. Aussi, si on a payé 26,700 francs pour une petite toile à l'huille intitulée : le Bain, femme vue de profil, deux pastels : Deux danseuses avant l'entrée en scène, et Femme s'essuyant avant le bain ont été poussés jusqu'à 14,100 et 26,000 francs, mais la plus rosse enchère a été atteinte par un simple dessin : Danseuse debout,-pour lequel un amateur obstiné a dû verser, frais non compris : 40,000 francs. Degas est un des plus grands maîtres de l'école française contemporaine Mais seul un engouement passager peut expliquer le taux énorme et' forcé de ces ouvrages. Que vaudront-ils dans dix ou vingt ans, quand la mode dont ils bénéficient aura passé ? Après la signature de l'armistice, les trempes allemandes évacuant les Flandres avaient emmenés avec eux un très grand nombre de chevaux, de bœufs et de vaches, volés dans les fermes. Mais embarrassés dans leur retraite par leur charroi énorme, ils avaient abandonné la majeure partie de ces troupeaux dans la région de Malines. Sur la proposition du député Maenhaut, président de la Ligue agricole de Gand, on a envoyé dans cette région douze brigades de cinq hommes chacune avec mission d'y rechercher les chevaux et le ■ bétail appartenant à des cultivateurs des Flandres. Les animaux seront expédiés à Tronchiennes, Melle, Heusden ou Lemberge. Un député français, M. André Lebey, se 1 montre inquiet de la laideur possible dés mo- ; numents que l'on va ériger en France pour < commémorer la guerre et ses héros. Et il pro- ! pose la création d'une commission centrale i qui examinerait les projets, les approuverait ou les écarterait. i M. Lebey a raison. Il ne faut pas que la i grande Histoire que nous venons de vivre soit ; diminuée par des images médiocres ou ri cules. Et cela arrivera, chez nous comme France, si les infiuences^'incompétence et . amours-propres locaux son! maîtres, i Déjà, il y a un an, le groupe «Art et Ind trie », qui travaillait à l'insu de l'occupa avait adressé à certaines autorités comn i nales une note formulant des inquiétudes ai i logues à celles de M. Lebey et concluant à p près dans le même sens que lui. Il faut que le drame, les idées et les sac flees qu'il a fait naître, ne soient évoqués q par de la beauté.- «H»» Les Soldats du Barreau Les Morts Le grand barreau bruxellois était représer sur nos champs de bataille par une centaine ses membres, parmi lesquels de jeunes élémen qui étaient en quelque sorte l'espérance de le profession. De cette phalange du droit une vingtaine lutteurs héroïques sont tombés au champ d'ho neur : c'est d'abord l'avocat Laude, qui fut fusi] par les Allemands à peine avaient-ils le pied s la terre belge. Ce fut aussi Hoyois, avocat et d puté, qui mourut, jeune encore, dans un camp £ lemand où il achevait misérablement une odieu détention. Et puis ce furent des Jeunes, des Jeunes de Jeune Barreau actif et ardent où, pendant l'c cupation, l'on échangea de si fières paroles d vaut l'ennemi outrageant la sereine majesté < Droit. Les noms de ces jeunes doivent être connus : sont : Robert Calmeyn, Jules Débouché, Gast< Coekelbergh, Henri Cooreman, Raymond Dui sat, Jean Devolder, Emile Kirschen, Pier Naus, Paul Renkin, Eugène Sterpin, Etieni Terlinden, Georges Vander Rest, Pierre Mou lon-Beernaert, René Paillot, Pierre Taymans Leclercq. Plusieurs d'entre ces jeunes avocats téme gnaient de belles dispositions et leur avenir s'a nonçait sous d'heureux auspices. Le barreau honorera les noms de tous ces br ves et le pays saluera, comme ils le . méritent, sacrifice de leur jeunesse et de leur talent. : LirpÉÉi ls fesiifciii Une entrevue avec le ministre Wautei L'organisation de notre ravitaillement int resse au plus haut point notre populatio; C'est même en ce moment, peuton dire, : préoccupation principale. Et comme elle' e an peu lassée après quatre années de patie: ce, il n'est pas mauvais d'apprendre à toi quels sont les efforts entrepris par le départ ment intéressé, pour nous ravitailler, mal® les difficultés multiples qui sont à surmonte Le ministre, M. Wauters, l'a oompris, et a tenu à exposer quelle est l'organisation di différants services qui ont pour mission --d^a der à procurer à la Belgique les moyens de s nourrir, — donc de se reconstituer physiqui ment. Le bureau des achats militaires Ce-bureau constitue la première section d département du Havitaillement: Son offit consiste à transmettre a l'étranger,! à ses bi reaux de Paris, Londres et New-York, les con mandes que lui soumet l'intendance .militairi Ce travail porte sur plus de 600 articles. D grosses difficultés surgissent. Pour l'organ sation de ce bqreau on avait eu recours à de compétences. Or, la démobilisation va dissi miner celles-ci et on sera obligé d'en recrute d'autres. Le budget de ce service important se etii: trait, pendant la guerre, à plus de 300 mi lions. Le contrôle des vivres indigènes Telle est la deuxième section du départe ment. Elle exerce son action sur les céréale « paniflabies •. les pommes de terre, le sucre les produits de la terme, viande, beurre, fre mages. Certaines centrales organisées par le Allemands ont été rattachées à cette section La première préoccupation a été de nivele les prix d'achat. Puis on a réglé l'usage d l'orge. Avant d'être utilisé par la brasserie, i devra servir aux détenteurs de chevaux, noi producteurs d'avoines et ensuite se voir réseï vé 4 la tabrioation de la levure. Le département, pour l'utilisation des céréa les « panitïables », va essayer de taire un paii « national », au prix uniforme de 80 centime: prix maximum. A ce prix, les comités seron en déficit, ce qui indique assez au'il est im possible de réduire le prix comme en France Si l'on devait réduire le prix à 50 centimes il en résulterait une perte de 25 millions pai mois, La ration sera conservée à 450 gram. mes par personne. Les travailleurs peinan au moins 45 heures par semaine auront, com me les vieillards et les malades, une ratior supplémentaire. Pour les pommes de terre, le pays est divi sé en zones d'achat. C'est ainsi que dans le Flandre orientale une zone est réservée ai Grand-Bruxelles et une autre au Hainaut; le Luxembourg fournit à Liège et au Hainaut C'est le régime de la solidarité. Le département a saisi les sucres, les sirops, le miel. Une commission se réunira bientOi pour prendre les mesures en vue de la campagne en cours. On â réclamé au département,du sucre poui la fabrication du chocolat et de la confiserie. Ces Industries occupent beauooup d'ouvriers, et ce point de vue est intéressant, mais lis desservent, en somme, des commerce de luxe, et on ne peut songer à ravitailler en sucre ces industries avant que la ration orelinaire puisse être assurée à tout le monde, mais on essaie d'importer de Hollande et des Philippines le sucre de canne, que les Raffineries Tir-lemontolses s'engagent à travailler. Or ici comme ailleurs la crise du transport sévit. Concernant le lait, un arrêté autorise la réquisition, par les autorités provinciales ou locales, de tout le lait nécessaire aux vieillards, aux enfants et aux malades, mais il est probable eiue si ces réquisitions se font le beurre manquera. Cependant, dans chaque commune productrice, le bourgmestre aura le irolt de réeruisttion. On espère dans certaines réglons arriver à fournir cent grammes par personne et par semaine, afin de pouvoir diminuer d'autant la ration de graisse. Le :ommissaire d'arrondissement et le gouverneur auront aussi des droits de réquisition à îxercer dans les communes productrices ou ieml-productives de beurre. En dehors do ses réquisitions le commerce sera libre, — ivec établissement de prix pour le producteur :t pour le vendeur. On instaurera des prix maxima pour la rlande aussL Un arrêté Interdit l'abatage du eune bétail, des femelles n'ayant pas six lents et des vaches donnant du lait. On n'a-rat que lé bétail muni d'un certificat du bourg-nestre, contresigné par un vétérinaire. Les irix maxima visent et le bétail vivant et le bé-ail abattu. Il est interdit également d'abattre les porcs pesant moins de 60 kilos. L'affichage des prix est obligatoire, et il est di- défendu de consacrer de la viande aux frigo-en rifères et aux salaisons dans un but d'acca-les parement ou de réserve. Le Bourgmestre a un droit de réquisition pour la consommation îs- locale, le surplus devant rentrer dans le com-nt, merce libre. iu- Le département s'occupe aussi du contrôle ta- des îevureries. L'alcool sera transformé en eu vinaigre, qu'on espère vendre à raison de soixante centimes le litre, le restant de l'alcool ri. devant être utilisé par l'industrie. On examine ue aussi* la question des chicorées et des tabacs. Quant à la question des restaurants et des pâtisseries, le ministre entend limiter le nombre de plats de viande dans les restaurants, et il Interdira le travail des pâtisseries, qui ne peuvent utiliser qu'en fraude la farine qu'elles débitent. Ces arrêtés seront-ils respectés? Des peines sévères sont édictées : 15 jours à S ans de pri- ■ son, 100 à 10,000 francs d'amende. Il s'agira pour le contrôle de trouver des agents capa- ^ bles, honnêtes et énergiques. Le Comité national le A côté du département du Ravitaillement u- continue, on le sait, à fonctionner le Comité lé national. L'action de 6elui-ci s'exerce en vue .ir d'augmenter la quantité des arrivages de blé, iS- orge, lard, saindoux, harengs, pois, viandes' il- lait, saifon, riz, graine de lin, huile, cacao! se café. Mais la viande peut venir à manquer. La Hollande veut bien nous en procurer, mais réclame en échange du charbon, et la Flandre c- en manque. Et nous aussi. e- Pour ce qui est de la viande congelée, il lu n'est pas possible d'en faire entrer des quantités sérieuses : les bateaux frlgorlfères man-œ quent et les installations frigorifiques dans m le pays sont insuffisantes. Or, les appareils s_ ne peuvent être fournis que par les Etats-Pe Unis., ,0 Le Comité natiônal recevra des chaussures de l'armée américaine, qui seront vendues à 0t très bas prix. On attend aussi de l'étoffe kaki pour nos ouvriers. Ici encore la question des £. transports est liée à celle de l'importation. a. Tout est mis en oeuvre pour h&ter les arrivages.a- Les licences commerciales le Les licences industrielles dépendent du ministre Jaspar; celles relatives aux produite d'alimentation sont du ressort du ministère du Ravitaillement, Pour les huîtres, les moules, les poissons, qui sont des produits périssables, il ne faut pas de 'icence. Pour tous les autres produits elles sont nécessaires pour empêcher l'accaparement et la spéculation, dans l'intérêt même du commerce honnête. Ce ■s sont les 'commerçants qui font eux-mêmes leur propre police. Les Chambres de commerce ont instauré des. jurys d'honneur, qui écartent de ^ leur milieu toutes les brebis galeuses. On ~ évincera donc lés fraueieurs, les commerçants ,l marrons. Des groupements se feront par ré-gions et réuniront tous ceux qui étaient pa-tentés en 1914. Dans les limites des besoins des divers contingents, les commerçants joui-f ront d'une certaine libe'tté dans la valeur des : commandes, mais le gouvernement conser-vera un droit de contrôle et réglementera les ? prix. 1 X" fts qïïÇStïoïïtT sont U'ëës céllés du trans-e port «t du crédit. Elles sont â solutionner : •' nul doute qu'on leur trouve les directions qu'elles attendent, mais 11 faut de la patience et du sang-froid. Il faudrait quo nous ayons, comme les Anglais, le sentiment précis du devoir l'esprit ; de civisme assez développé pour attendre avec une flegmatique discipline que le gouveme-ment ait le temps matériel d'organiser et de *• réussir. , Le devoir civique! " Il importe de ne pas l'oublier. Et faisons , effort pour qu'il nous permette de n^ pas per-' dre patience et d'accorder une confiance sans limite au bon vouloir évident et à la clair-, voyante prévoyance de M. le ministre Wau-ters et de son département, «M*-* NOS BONS PAYSANS s Pour un peu, l'autre jour, à la Chambre, on - leur aurait tressé des couronnes 1 M. Wauwer-3 maus n'a pas craint de déclarer « que la majorité • do nos agriculteurs s'est bien conduite n. M. Jour-c nez.de son côté, aurait voulu éviter aux béné-r tices réalisés par nos paysans, les taxations arbi-1 traires de l'administration des Finances. ' Sans doute, le sentiment de M. Journez était-il - guidé par le respect de la stricte équité, mais M. Delacroix a pu le rassurer, en lui rappelant - que la Cour d'appel possède tous les moyens î d'investigations, aussi bien vis-à-vis des cultiva-' teurs que des autres contribuables. La proposition, de M. Journez, amendant le projet fiscal dans le sens de ses observations, a ■ d'ailleurs été rejeté. Mais la déclaration de ; M. Wauwermans reste. On peut dire qu'elle est à la fois excessive et ; regrettable. Sans doute, certains paysans se sont bien conduits ; mais, contrairement à l'affirmation de M.Wauwermans.iis constituent la petite minorité. Il suffit pour s'en convaincre, d'interroger les notaires de campagne qui ont vu affluer l'argent dans leurs caisses et ont assisté à la constitution ; de fortunes de guerre déconcertantes. D'ailleurs, l'application de la loi sur les béné-fices nous réservera, à ce sujet, des surprises. En attendant, l'affirmation de M. Wauwermans a quelque peu stupéfait la Chambre. -—— —— La Jonction Nord-Midi A peine sommes-nous sortis de l'angoisse de l'occupation quo déjà se posent les problèmes qui passionnèrent naguère l'opinion publique, et parmi eux, la question si longtemps épineuse et délicate des Iravaux de la jonction Nord-Midi.Dans une brochure qu'il vient de consacrer à ce sujet, et qui porte le titre : «Fautrii oon-t-inuer les travaux de la jonction Nord-Midi», M. le sénateur Hanrez examine à nouveau ia question, avec minutie. Il refait tcuU l'historique de l'affaire et rappelle les nombreuses protestations que -souleva naguère le projet. Il montre à nouveau à quelles difficultés <m se heurtera toi» de l'exéfoutioh des souterrains, et quels seront les dangers d-la percée a travers ie terrain formé de sabfts éboulante sur lequel sont édifiés les quartier-du centre, et .notamment la Banque National la Collégiale de Sainte-Gudiule et le Palais (ii Red. Il croit aussi que si l'on parvenait à vaincr* ces difficultés, à écarter le danger dont sont menacés ces monuments, la jonction souterraine ne donnerait pas ce qu'en espéraient i^-auiteurs du projet. Pendant longSemps, dit-il. le seo-vice sera difficile, les voyageurs en souffriront,et l'énorme dépense nécessitée par l'exé-des travaux aura été faite en pure perle. Et M. Hanrez de conclure qu'il faut abandonner les travaux en cours, et revenir au projet d'une jonction .par viaduc, l'a gare centrale, au lieu d'être.installée sur l'emplacement du quartier de la Putterie,étant édifié au Vwux-Marché-aux-Grains, exactement en lace de !a Bourse, D'après W .->raiet nou. ; - |.,; s: nouveau

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