L'indépendance belge

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s.n. 1915, 26 May. L'indépendance belge. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6w96689f34/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT s 15 CENTIMES .iDMINISTKATION ET REDACTION : BUREAUX A PARIS : _ - M0IS, 9 sttttt.TTffta TUDOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON, E.C. u- 'l''-ACE DE LA-B°UESK LONDRES MERCREDI 26 M4.I 1915. ABONNEMENTS : S6 MOIS.' 17 SHILLINGS. 1 CONSERVATION PAR LE PROGRES. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: {238-75. LU.\UKtS, MLKtKLDI <SO mai U AN, 52 SHILLINGS, j SOMMAIRE. LA SITUATION : Les Italiens passent la frontière autrichienne.— Engagements navals dans l'Adriatique. — Attaques allemandes re= poussées sur le front occidental.—Combats acharnés sur le San.— Le nouveau Cabinet britannique. Libres paroles d'état.—Emile Rover. Les querelles et le grand malentendu.—Camille Roussel. Lettre de Russie.—J. W. B. Hommages. Tribune libre.—Albert Frank. Lettre du Havre.—Pierre Nodrenge. La vie à Londres.—Georges V'erdavaine. Deux héros. Campagne de volontaire.—Alfred de Villenfagne. Journal d'un Bruxellois. Echos. Les Théâtres. Naissances. Nécrologie. LA SITUATION. Mercredi, midi. Les événements sur le front austro-italien et dans l'Adriatique se précipitent. Les troupes italiennes ont passé la frontière autrichienne en plusieurs endroits et s'avancent notamment dans la direction de la rivière Isonzo. Nos nouveaux alliée, dont la mobilisation semble avoir été complètement achevée au moment de la déclaration de guerre, ont occupé plusieurs hauteurs et villages autrichiens, et l'ennemi s'est retiré, brûlant derrière lui les ponts et les maisons. Sur la frontière septentrionale, des combats sont également signalés. Les Italiens ont repoussé les troupes autrichiennes qui avaient passé la frontière dans la région du col dcl Tonale, où passe une des principales voies d'accès du Trentin occidental, et ils ont fait quelques centaines de prisonniers. L'action Sur mer a été plus importante encore, et Vienne publie un rapport détaillé sur différents engagements navals qui ont eu lieu dans l'Adriatique. Ce rapport dit entre autres, que l'arsenal de Venise a été en partie incendié et qu'un contre-torpilleur a été endommagé par des bombes ' aériennes. A Porto CorsiiVf îl y eut un combat entre trois navires de guerre et des troupes italiennes, retranchées et appuyées par des batteries de terre dont le tir endommagea Je croiseur " Novara," le contre-torpilleur " Scharfshuetze " et un torpilleur. Le bombardement d'An-cone eut lieu avec le concours de la plus grande partie de la flotte autrichienne, et occasionna des dégâts considérables. Le " Radetzky," un des meilleurs cuirassés autrichiens, bombarda le pont du chemin de fer sur la Potenza ; et 1 ' " Admirai Spaun," avec quatre contre-tor-piileurs, bombarda la voie ferrée et le pont sur la rivière Sinarca, ainsi que deux sémaphores. T1 résulte de tout cela que le plan de campagne italien comporte une vigoureuse offensive vers les côtes dalmates qui constituent " le but d'avenir " delà politique italienne, et une défensive ex-pectaDte dans le nord qui n'exclut pas certains mouvements offensifs destinés à faire diversion. Quant à la tactique sur mer, il est probable qu'une coopération effective des escadres des Alliés aura lieu qui modifiera rapidement la situation dans FAdriat'que. Sur le front occidental, les Allemands se maintiennent dans la plus grande partie des tranchées anglaises occupées hier à l'est d'Ypres grâce à l'emploi des gaz asphyxiants. Comme le fait remarquer le général French, la quantité de gaz employée par îv-o jv-uiuii.i 1. UL utaui.uu|; [nu.-) v_uo rablc que dans les occasions précédentes et, pendant plus de quatre heures, des nuages asphyxiants,, atteignant jusque quarante pieds de hauteur, rendirent l'air irrespirable sur un front de plus de neuf kilomètres. Dans les autres secteurs, les Allemands montrèrent également une grande activité. C'est ainsi qu'entre Ypres et Langemarck, au nord d'Ablain et au nord de Neuville, l'ennemi attaqua avec violence, mais il fut partout repoussé. L'attaque du rôté de Neuville, particulièrement acharnée, fut des plus sanglantes et coûta beaucoup d'hommes à l'assaillant. Au nord et au sud de Souchez, les Français ont poursuivi leurs progrès, enlevant à l'ennemi une série d'ouvrages défensifs des deux côtés de la route Aix-Nouiette-Souchez. Sur le front russe, les Allemands prétendent avoir fait de sérieux progrès au nord de Przemysl et l'état-major prussien espère toujours réussir à isoler la forteresse et à y assiéger ses nouveaux défenseurs. Leurs positions les plus avancées seraient à moins de douze kilomètres de la seconde ceinture fortifiée de la ville. Le communiqué russe confirme qu'un combat furieux se poursuit: sur les deux rives du San, Ce qui indique que les Allemands se maintiennent avec succès sur la rive droite et qu'ils ont même pu étendre légèrement vers le sud leurs positions dans cette zone qui constitue actuellement le point le plus critique du front russe. Le bulletin de Vienne parle aussi de 21,000 prisonniers faits au cours des assauts livrés au nord de Przemysl, mais les Russes, de leur côté, ont fait quelques milliers de prisonniers austro-allemands. Rien ne permet encore de préjuger de i'attitude des Puissances balkaniques, mais le correspondant roumain du " Times " télégraphie que l'impression générale à Bucarest est " que la Roumanie est à la veille de la guerre et de la réalisation de son idéal national." Le rappel des officiers de réserve bulgares est considéré également comme le présage d'une action prochaine qui, comme l'a dit M. Sasonoff, ne saurait, en aucune circonstance, être hostile à la Russie. Quant à 'a Grèce, Icj élections générales, qui sont imminentes, permettront à ce peuple d'exprimer nettement ses volontés. Dans les Dardanelles, les troupes alliées ont encore progressé dans la direction des défenses de Krithia et d'Achi Baba. Les pertes turques ont été si grandes — plus de 3,000 tués du 18 au 20 mai—qu'il a fallu accorder un armistice pour permettre l'ensevelissement des cadavres. LIBRES PAROLES D'ETAT. " Ne tuez pas la pensée : Elle ressuscite toujours." Maître de Saint-Auban, avocat chrétien, le disait un jour qu'il plaidait pour l'anarchiste Jean Grave devant les as-bises de la Seine. Et parfois elle ressuscite dans les conditions les-plus inattendues et les plus bizarres. De bonnes gens proclament qu'après la guerre, pendant un certain nombre d'années, il n'y aura plus en Belgique ni catholiques, ni libéraux, ni socialistes. 11 ne subsistera que des Belges, travaillant d'un même cœur au relèvement de leur pays. Nous avons évidemment un grand besoin d'union. Nous savons de reste qu'elle fait la force. Et le malheur a créé entre les Belges une communauté de sentiments qui rendrait insupportable toute attaque méchante de l'un d'eux à l'égard de certains de ses compatriotes. Je parle au conditionnel, sans être bien sûr que ce mode soit tout à fait en situa-lion, mais nos souvenirs, même récents, doivent dépouiller toute amertume quand il s'agit de ceux de notre pays. Quels Qu'ils soient, nous nous sentons plus près d'eux que de nos ci-devant camarades de la social-démocratie. Seulement, c'est une aberration de croire que dorénavant nous penserons tous de même, et de désirer qu'il en soit ainsi. M. \squith, annonçant l'autre jour à la Chambre des Communes un prochain remaniement ministériel et l'entrée de conservateurs dans le Cabinet libéral dont il est le chef, disait : " Un point que j'entends préciser immédiatement—et qui est de la plus haute importance aux yeux de mes amis et, je n'en doute pas, également aux yeux des.honorables membres de l'opposition—c'est que le Cabinet ne se reconstituera qu'en vue de la guerre et que cette reconstitution ne peut être regardée par personne comme impliquant de la part d'aucun homme ou d'aucun groupe la moindre capitulation ni le moindre abandon de ses principes et de son idéal politique. " Le Premier Ministre du roi Georges V sait que l'Angleterre est - redevable de sa grandeur et de sa force aux institutions parlementaires, qui en ont fait un pays de liberté, et que lé progrès ne peut sortir que du heurt d'opinions contra-dictoiremcnt débattues. Que la suppression des partis et l'uniformité des convictions soit réclamée par ceux dont l'effort a toujours été de mettre en lisières le cerveau des hommes, je le conçois aisément ; mais à ceux dont la foi politique avait pour fondement le libre examen et qui, sous le poids des événements, se sentiraient prêts à cour-r ber le front, conformément à des espérances expressément formulées et d'ailleurs irréductibles de par la doctrine même qui les inspire, je ne saurais qu'appliquer le mot fameux que lança un jour à la majorité de la Chambre des Représentants, M. Paul Hymans : "Petits hommes que vous êtes !" Ne voyez-vous donc pas que la diversité des opinions, à moins que vous n'abandonniez Vos principes et votre idéal, doit resurgir de la première question qui se présentera à l'occasion même du relèvement de notre malheureux pays. C'est ce que M. Henri Carton de Wiart s'est chargé tout récemment de nous démontrer. Il est allé parler à Lyon, nous rapporte-t-on, " devant une .assemblée où l'élite de la société lyonnaise et toutes les autorités militaires, politiques, religieuses et administratives de la région étaient réunies pour lui faire accueil et acclamer la Belgique en sa personne. " On nous dit que notre Ministre de la Justice n'a pas prétendu exprimer la pensée du Gouvernement belge. Cependant la presse française s'y est trompée. _ v " Le Temps " écrit, en effet, que le discours de M. Carton de Wiart "fournit la première indication officielle de l'idée que se fait le Gouvernement belge de la restauration de l'indépendance nationale après la v'etoire des Alliés." Or, notre Parlement n'est pas réuni. Et l'on peut se prendre à regretter que la Chambre et le Sénat n'aient poiqft suivi les ministres dans leur exil. D'autant plus que nous n'avons pas, comme c'est le cas en France, et comme ce sera le cas demain en Angleterre, un " ministère de coalition." Des Ministres d'Etat ont été choisis parmi les membres les plus éminents de l'opposition, mais j'ai des raisons de douter que tous aient pris dans ces derniers temps une part notable aux délibérations gouvernementales.Evidemment, il faut être unanime à louer l'énergie admirable que le roi Albert et ses ministres ont déployée dans les conjonctures les plus critiques et les plus angoissantes qui se puissent imaginer. Leur détermination depuis lors n'a pas fléchi; c'est pourquoi, en dépit de l'occupation, en dépit de l'exil, ils peuvent dire qu'ils ont derrière eux toutes les forces morales de la nation. Cela n'empêche que le pouvoir personnel, ou plutôt le pouvoir dont semblent user pour leur compte personnel certains ministres, peut offrir de très sérieux inconvénients. M. Carton de Wiart, qui n'exprimait donc pas la pensée du gouvernement, mais dont la parole a été prise pour évangile gouvernemental, a déclaré notamment "qu'au même titre que la Belgique, les petits Etats s'épanouiront désormais sans inquiétude dans les frontières qu'entrevoient leurs légitimes espérances, et qu'il appartiendra aux plé-nipotentaires de déterminer quelle se-a la barrière à établir contre ce qui restera de l'Allemagne. " Ce que le "Temps" commente en ces termes qu'a reproduits "l'Indépendance" : "On peut conclure de ce passage du discours ministériel que le Gouvernement belge, contrairement à ce qu'on soutient parfois dans certains milieux, n'écarte nullement l'idée d'une expansion territoriale." Et le journal français ajoute : "Mais il est assez compréhensible, d'autre part, que beaucoup de Belges ne conçoivent cet élargissement que sous la condition ouc l'équilibre ne soit pas rompu dans le pays et que l'unité politique et morale ne soit pas compromise." D'autre part, M. G. Clemenceau, dans "L'Homme Enchaîné," avec tous les ménagements dont un Français qui s'adresse à un Belge sait envelopper l'expression d'un désaccord, émet l'opinion que des discussions anticipées sur la façon dont il conviendra de partager les territoires que possède encore l'ennemi ne sont pas désirables, et qu'une "diplomatie de petits paquets" au jour le jour supprime toute chance d'une solution d'ensemble pour laquelle un sage équilibre de justice pourrait s'établir.Ces journalistes français ne savent pas que du côté belge, après un commencement de polémique sur la question de possibles agrandissements territoriaux, on était tombé d'accord pour en remettre à plus tard la discussion. Ils se trompent donc sur la portée des propos de notre garde des sceaux. Peut-être ju-gera-t-on utile de les en avertir d'une voix autorisée. Mais, serrant de près un autre problème que devra résoudre le congrès où se fixeront les bases futures de la paix, problème essentiel pour l'avenir, non seulement de la Belgique, mais du monde entier, M. Henry Carton de Wiart s'est aussi demandé comment on liquiderait la succession de l'Allemagne, comment on s'emparerait des débouchés allemands, des foires allemandes, comment l'on substituerait les fabricats des Alliés à ceux de leurs ennemis? C'est dans le protectionnisme que le ministre belge verrait donc la g-arantie d'une paix durable. Est-ce là-dessus que l'on réclame de nous un silence d'universel contentement?Pourtant je sais des jeunes hommes qui sont morts sur le front, et j'en sais qui se battent encore, pour d'autres idées que celle-là. EMILE ROYER, Député de Tournai-Atli. LES QUERELLES ET LE GRAND MALENTENDU. ON NOUS DIT..: Mercredi.—On nous dit—et on nous répète—que des querelles d'ordre politique et moral se produisent entre les Belges qui participent ou qui touchent de près au Gouvernement, au Havre... On nous dit... on nous dit... Mais, comme dans la chanson, ces " on-dit " sont basés sur des multiples " bruits " et rien d'absolument précis n'est produit à l'appui de ces bruits sinon quelques démissions, quelques paroles inopportunes, quelques indices qui font prévoir, pour l'avenir, une situation tendue et difficile... On nous dit... que le Gouvernement use—et abuse—de la situation qui lui est faite pour continuer un prosélytisme philosophique, qui lui est propre, mais qui constitue de la politique... On nous dit... que les hommes de tout état qui sont rebelles à ce prosélytisme en souffrent... On nous dit... que l'on intprdit aux urts d'écrire et de penser, tandis qu'on est très indulgent pour les autres... On nous dit... on nous dit... Mais que ne dît-on pas?... Nous qui, à Londres, perdons de vue les personnalités, et n'avons de profond amour que pour les principes justes et capables de libérer l'humanité des barbaries auxquelles nous assistons, nous écoutons tou.t cela avec un certain éner-vement —et tous les Belges ici sont dans la même situation. Le devoir de chacun c'est de mettre,en garde l'opinion publique contre toute atteinte aux principes dont nous venons de parier ; c'est de tâcher de jeter quelques rayons de lumière sur une route pleine d'ombre et de sang; c'est d'essayer de montrer un but de grandeur et d'émancipation — et de protester quand, sous quelque forme que ce soit, on essaie d'escamoter tes dévouements, les souffrances et les héroïsmes, au profit de certains intérêts de secte, de caste, ou même d'intérêt particulier ; c'est de protester aussi lorsque, oubliant les intérêts essentiels de la masse. 011 essaie de convertir celle- ci en un troupeau chargé uniquement de fortifier la puissance de sectes... — Mais quels sont les principes justes et capables de libérer l'humanité?... Nous les avons signalés souvent déjà...On nous dit encore—parmi les nombreux "on-dit"—que, prématurément, avant la victoire qui doit évidemment nous échoir, mais qui n'est pas encore le fait accompli, hélas ! on essaie, dans les milieux politiques, d'amener tous les esprits à défendre l'idée d'une plus grande Belgique, non pas démocratiquement, mais avec la possibilité d'établir une sorte d'autocratie... Nous ne voulons pas le croire... La question de la plus grande Belgique peut se discuter, évidemment— mais alors chacun doit avoir le droit d'exprimer à ce sujet ce qu'il pense; et il est dangereux d'interdire une discussion à certains journaux, alors qu'elle est poursuivie ailleurs. Et puis, cette discussion devrait, de commun accord, si elle doit être entamée, avoir -xrar bases des principes essentiels de démocratie, de divisions administratives, de respect des intérêts et des aspirations différents des populations. 11 existe des droits sacrés pour les peuples... Ces droits sacrés, les Belges meurent en ce moment pour eux... Il ne faut pas l'oublier. Et il ne faut pas oublier non plus (si les "on-dit" qu'on nous rapporte sont sérieux) que les Belges, qui ont su et savent mourir pour défendre leur honneur, seront prêts aussi dans l'avenir à se lever et lutter encore pour faire respecter leurs droits démocratiques, leurs droits à la vie digne et fière... Mais, durant les jours tragiques que nous traversons, que chacun s'efforce donc de ne pas donner naissanqe, par des actes plus ou moins politiques, aux "on-dit" néfastes!... C'est une question de conscience et de responsabilité! L'heure est aux grandes luttes pour la Beauté— et non pour les petites laideurs ambitieuses et personnelles... CAMILLE ROUSSEL. LETTRE DE RUSSIE. » Une conversation avec le général Séli vanoff.—L'opinion du comte Léon Tolstoï sur Guillaume II. Ap rès avoir terminé brillamment sa < tâche, le héros de Przemysl, le général Sélivanoff, est rentré à Pétrograd, la santé un peu ébranlée par les fatigues du long siège de la forteresse et souffrant 'surtout d'une ancienne blessure qu'il reçut, il y a d'x ans, à Vladivos-tock.Le général Sélivanoff, qui se repose et se soigne à Pétrograd, a fait le meilleur accueil aux journalistes russes venus pour le féliciter et recueillir ses impressions, que nous résumons brièvement : "Quand j'ai accepté le commandement de l'armée qui assiégeait la forteresse autrichienne, a dit le général Sélivanoff, j'étais sûr de notre victoire. C'était au mois de septembre, or, depuis cette époque, chaque jour nous avancions un peu. Certes, ce n'était pas facile; la situation fut particulièrement sérieuse à la fin de novembre et les premiers jours de décembre, mais, même dans ces moments difficiles je puis dire avec orgueil que l'esprit de l'armée ne fut jamais entamé et que la foi en la victoire resta inébranlable. Ce qui gênait et entravait nos opérations c'était ie froid, un froid terrible, mais, grâce à l'énergie de notre intendance et à l'initiative privée, nous ne manquions de rien, les hommes étaient vêtus chaudement, bien nourris, avaient du thé en abondance, et du^ta-bac à discrétiqn. "Mais si le froid était pénible pour nos soldats, il l'était peut-etre davantage pour les Autrichiens sur les 117,000 prisonniers que nous avons faits à Przemysl, 19,000 étaient perclus de douleurs causées par le froid. Quant à nos adversaires, il faut leur rendre justice, ils se sont battus comme des lions, mais leurs assauts se brisaient contre le mur infranchissable que nous leur opposions. Ce qui a beaucoup nui aux Autrichiens, c'est le mécontentement au sein de leur armée, mécontentement provoqué par l'inégale répartition des rations. Les soldats slaves que nous avons fait prisonniers étaient effrayants de maigreur et tous se plaignaient de n'avoir pas eu suffisamment à manger. Cependant, nous avons trouvé à Przemysl d'énormes dépôts de provisions suffisants pour un mois, de sorte que le bruit lancé par les Autrichiens que la forteresse se rendait succombant à la famine était faux." Pour le général Sélivanoff, la cause principale de la reddition de Przemysl, c'est que le général Kusmanek était absolument convaincu de la complète inutilité de la résistance : le cercle se resserrait de plus en plus et le sort de la forteresse était décidé. En outre, la perte presque totale de la division hongroise qui formait le meilleur des forces de Przemysl, acheva de démoraliser l'armée.Quant aux troupes russes, le général Sélivanoff déclare leur héroïsme vrai- 86ème année. No. 122 «

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1914 to 1918.

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