L'indépendance belge

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s.n. 1916, 02 May. L'indépendance belge. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kk94747x8w/
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|7èm® anafi*j No. (02 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI ; ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ; 5GENTS) iDM'NtSTRATION ET REDACTION: ftUKBATJ A PARIS: )0K HOUSK TITDOfe ST., LONDON, E.C. n- PLACE DE LA EOXJHSE. TELEPHONE: CITY 3960. TES.EPH. : ^38 7 MARDI 2 MAI 1916. En' ventt à Londres à 3 h. le lundi 1 mai. { 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ABONNEMENTS: -J 6 MOIS. 17 SHILLINGS. /• CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, ( i AN. 32 SHILLINGS. ) * ' LA SITUATION. ï / Lundi, midi. La nouvelle de la chute de Kut-el-nara. n'a surpris- personne. Elle était ieiidue depuis longtemps, et on s'éton-it de ne pas voir l'événement se pro-ire plus tôt. La garni-son : 9,000 hom-;s suivantle communiqué britannique, ,000 d'après les dires des Turcs, coni-sée aux deux tiers de troupes iieimes, s'est rendue, vaincue non pat-bravoure de l'ennemi — qui a perdu i-raême plus que l'équivalent au cours s combats qui se sont livrés depuis ès de cinq mois autour de la ville siégé» — mais par les éléments ainsi .« par la faim et, sans doute aussi, les iladies. Le e&iiéial Townshend n'a capitulé /après avoir détruit ses canons et ses imitions, et tout le monde reconnaîtra l'il a fait preuve, dans de pénibles cir-nsiances, de toutes les qualités qui font t srand soldat et un chef qui impose respect. Quant à la question de savoir si l'ex-:dition de Mésopotamie a été une faute, ius pensons que l'Histoire la tranchera irts la négative, car il paraît certain le sans la menace britannique contre îgdad, les événements en Perse et en rmétïie n'auraient pas "pris, tout au oins pas si rapidement, la tournure yorable qu'ils Ont prise. En retenant loin du théâtre principal îs opérations turc d'importants coiitin-mts, le corps expéditionnaire de Méso- ; îtamie a facilité la tâche du grand-duc icolas et il n'est nullement impossible ne celui-ci ne parvienne à libérer un iur les captifs anglais dont l'expédition ers le nord se heurtera à de nombreuses iffieultés. ' • ; ' ' . * Des nouvelles peu agréables sont par-îuues également du front russe euro-Ben où les Allemands ont réussi à ravir ix Russes les tranchées que ceux-ci /aient capturées il y a quelques semaines i sud du Lac Narotch. Dans cette af-.ire les Allemands auraient fait 56 offi-ers et 5.600 soldats prisonniers tout en .pturant un canon, 28 mitrailleuses et ) mortiers de tranchées. Si ces chiffres nt exacts l'action a dû être des plus rieuses. Par contre, les'Eusses ont remporté i nouveau succès en Volhynie, au nord ■ Mouravitzy, sur l'Ikva, où ils ont it 600 prisonniers et repris des tran-lées perdues la veille. Sur,le front occidental, une attaque lemande contre les positions britan-ques près de Hulluch. livrée à aide de gaz asphyxiants-, a été repous-e. Par suite d'une saute de vent, les iz se sont retournés contre les Alle-ands. dont beaucoup, à en juger par activité déployée par leurs ambulan-ers, ont dû être "gazés." Trois attaques-surprises des Allemands mis les Vosges exécutées pendant la nuit s samedi à dimanche ont été repoussées fec des pertes sérieuses. Sur le front de Verdun l'ennemi a en-we attaqué, sans succès d'ailleurs, les ositions françaises tant- sur la rive droite ue'8ur la rive gauche de la Meuse. Une e ces attaques, livrée à l'ouest de la 'nue de Thiaumont, s'accompagnait de jets de liquide enflammé. Lè bombardement dans la plupart des secteurs de ce front est toujours intense. Dans la région du Mort Homme ltes Français ont repris à l'ennefrni deux tranchées: l'une samedi, l'autre dimanche, faisant, dans chaque cas, quelques douzaines de prisonniers. Au cours des dernières quaraute-hùit heures, les aviateurs français ont descendu huit appareils allemands, et les Anglais deux, alors que les aviateurs boches n'en ont descendu que trois. Dans l'Afrique Orientale allemande, le général Smuts a capturé d'importants convois ennemis et ses troupes avancent rapidement dans la direction du sUd-ouest.Les nouvelles de l'Irlande sont aujourd'hui meilleures. Plus de 700 rebelles se sont rendus inconditionnellement et l'arrivée de troupes de cavalerie et d'artillerie britannique précipitera sans doute la fin d'un mouvement qui avait pour but de proclamer "la république" en Irlande. On a,' en effet, saisLdans différentes parties de l'île des proclamations emanaut du soi-disant gouvernement provisoire et signees par les principaux leaders clu mouvement. Plusieurs de ceux-ci. dont M. O. H. Pearse, désigné comme devant être le futur "président delà République,'"ain.-i que James Conuoily, "commandant en ' chef de l'armée républicaine irlandaise," se trouvent parmi les tués, dont le nombre est assez considérable, dit-on. Le total des rebelles est évalué par certains journaux à 12,000. Malheureusement le mouvement séditieux, dont M. John Redmond a dit qu'il avait compromis gravement l'avenir politique de l'Irlande, aiua occasionné des ; dégâts désastreux à la ville de Dublin | dont de nombreux édifices ont été dé-| traits soit par les incendies dûs aux re-J belles, soit par l'artillerie. La Ban,que 'd'Irlande a été sauvée d'un pillage certain grâce à la présence d'esprit des élèves-officiers clu Trinity College qui en défendirent l'accès à coups de fusil. Il reste encore quelques groupes, isolés rebelles dans plusieurs districts, mais leur reddition est attendue d'une heure à l'autre, les chefs du mouvement, insurrectionnel ayant envoyé des instructions dans ce sens a leurs partisans. Les Belges apprendront avec, satisfaction que les mêmes Puissances qui ont garanti solennellement il y a quelques semaines la restauration politique et économique de la. Belgique, viennent de prendre, par une déclaration formelle remise à notre ministre des affaires étrangères M. le baron Beyens, le même engagement eu ce qui concerne noire colonie africaine. Cet engagement, dont l'initiative revient à la. France — plus directement intéressée dans la question vu son droit de préemption sur le Congo belge — est une preuve nouvelle de la pureté des intentions des Puissances à l'égard de la Belgique. Elle mettra fin, espérons-le, aux calomnies et aussi aux espoirs de nos ennemis.Il ne reste plus à nos Alliés qu'à renoncer formellement à la tutelle que, depuis 1839, ils exercent sur la Belgique. Une fois majeure, libre de ses mouvements, la Belgique pourra—en temps' opportun—et si elle le juge utile—décider si son intérêt bien compris lui commande de contracter une alliance avec un ou plusieurs de sîs Alliés d'aujourd'hui. 'ACCORD DES PARTIS. L'Union Sacrée. u mythe, cet accord des partis en] que d'y porter atteinte. Nonobstant, laqua perpétuel et considéré autre- ba.ou a la crûsse du Prussien comme ici j qu'imposé par les terribles éven- ailleius. dans les tristesses de 1 exil, on tes de l'heure présente. Le formida- se^ * chaque instant percer le vieil es- ,,, r . prit. Les partis ont fait treve, ils ne sont; 't'Dordement de lorce brutale qui a -pas morts.'Mais on s'y est fcrdmpé. D'au- asservir à l'odieuse puissance ger- cung qUe cette accalmie cependant for- ique le groupement de nations au- ege a frappés ont cru qu'elle- pourrait se , sans tenir compte des affinités de changer en une entente durable. Us y ■ de la tradition, les circonstances 011f, vu je renoncement d'un peuple a's- oin forcés d'adhérer, est à peinj gag[ par le malheur à ses discordes, aux gué.^ Dès le premif." moment, notre conflits d'opinions dont elles tirent ori- peiîdancé, notrî existence politique gîne. Ainsi M. le chanoine Hevnssens été en jeu, et lo sont encore T1 était qUi} dans un article de 1* " Echo Belgé" 1 si que nous eussions faii taire toute intitulé: "La réconciliation des partis e con-, dération devant le danger. en Belgique," croit cet apaisement posons libéraux, catholiques,. social s--.. sible et l'appelle de tous ses vœux. nous, nous sommes levés comme lia J homme pour disputer notre terri- question religieuse. s pas à pas a l'envahisseur et défen- L'article de M. le chanoine lieyns- notre liberté. sens est d'un bon chrétien et d'un lion- est ce que l'on a justement appelé: nête homme. On peut ne pas partager non Sacrée, et tant que notre pay- cependant la confianceque semble éprouvera pas délivré, ce serait un crime, ver l'auteur Quant à l'empressement que mettront à le suivre, ceux qu'il voudrait convertir, èt qu'il croit d'ailleurs à moitié convért-is. En politique, quand on a longtemps parcouru le même chemin, il est assez difficile db revenir sur ses pas pour en prendre un autre, do meilleure-fins lui fussent-elles assignées. Reste à voir aussi si l'écrivain ne poursuit pas la réalisation d'un état Social et politique idéal plutôt qu'un but réellement positif et utile. Mais cle cela, nous parlerons plus loiii. En tous cas, on ne saurait reprocher à M. le chanoine Heynssens d'esquiver les difficultés du problème. Au contraire. Très bravement, il entre clans le vif du débat en abordant l'un des points qui nous divisent le plus profondément: la question religieuse. Le malheur, dans toute polémique de ce genre, c'est que l'on ne peut mettre intégralement sous les yeux du lecteur les arguments que l'on combat. La loyauté nous en fait un devoir, mais la place dont on dispose l'empêche. C'est d'autant plus regrettable ici que M. le chanoine Heynssens écrit fort bien des choses par elles-mêmes excellentes: "Le clergé se défend de rêver à un retour vers le passé"; Jésus Christ n'a-t-il pas dit: "Mon royaume n'est pas de ce monde". , Aussi le clergé ne songe-t-il pas à se placer au-dessus dû droit commun. U restera dans le rôle que lui assigne la-constitution. Il ne paraît pas si ■facile cependant de concilier les drèfts et les libertés des peuples avec principes qui soht la base même de l'église. La tolérance eu matière religieuse pourrait-elle être sérieusement le fondement de la "réconciliation des partis," de cette réconciliation qui, d'après l'auteur de l'article, devrait, au retour de la paix, contribuer au relèvement cle notre malheureux pays : M. le chanoine Heynssens l'assure et, pour notre part, nous ne demandons pas mieux que de le croire. Encore cette question religieuse, si, brûlante soit-elle, r.'est-elle pas' la"*-élue a entretenir la zi?ani.e parmi nous. Il y en a d'autres non moins épineuses, plus irritantes peut-être et dont il. vaut même mieux ne pas parler en ce moment. Le marasme de îa vie politique. N'insistons pas, ce qui nous sera d'âu-1 tant plus facile que le nœud de la ques-; tio.iï est pour nous ailleurs. La réconciliation des partis est. en effet, en ac-I cordance avec le sentiment des temps où liions vivons; niais elle part d'un juge-| ment inexact quant au passé et ne ré-j pond, pas aux nécessités cle l'avenir. I Certes, au premier abord, rien ne sem- I ble plus moral, plus salutaire que d'en arriver à un accord qui mettrait fin à nos antagonismes politiques. Mais pour peu que l'on y réfléchisse, les choses prennent un aspect bien différent. C'est au point, si l'on nous demandait si cet-accord serait pour le moins désirable, que, sans hésiter, nous répondrions non. Non, parce que dans le domaine des idées comme dans celui des intérêts matériels, c'est de la concurrencé que naît le progrès. Que de fois n'a-t-on pas parlé de nos " stériles querelles de jadis." Stériles ?... C'est faire vraiment bon marché de notre histoire politique et parlementaire depuis 1830, et le mea culpa ici sonne faux. Mais ces quatre-vingt-six ans d'une existence indépendante, laborieuse et- prospère, que l'épouvantable crise actuelle est venue bouleverser, ne sont-ils pas la synthèse de ces lattes-pacifiques. de cette émulation ardente, in cessante des partis dans la recherche du perfectionnement de nos institutions et de nos lois ! A qui devrions-nous si ce n'est à elles, à ces lutte?, d'avoir été cité pendant ce long laps de temps, dans le monde entier, comme un Etat modèle réalisant, sous l'égide de rois admirables, l'image la plus parfaite de l'ordre dans la liberté ! Ce sont cas énergies qui ont secondé, complété l'œuvre merveilleuse de notre industrie et de notre commerce; ce sont elles qui ont assis notre crédit, favorise et assuré notre expansion mondiale. Et on les traite cle stériles ! 11 faudrait pour répondre à cette épithète inconsidérée, que le malhehr sans doute arrache aujourd'hui à la foule, les grandes voix des Charles Rogier, des Prère-'Orban, des Bara, des Malou, des Victor Jacobs, des Paul Janson, de ces hommes qui firent de nous ce que nous étions—et ce que nous redeviendrons, sans le moindre doute, car il est impossible qu'un pays qui a derrière lui uuè histoire et un passé pareil, qui occupait une place en tête de la civilisation contemporaine, dont le-enfants, pour le sauver, ont versé le méilleur de leur sang, soit traité à l'égal d'une contrée perdue du lointain Orient ou d'un sauvage et inculte lambeau d'Afrique. Mais le moyen, la guerre finie, de reconquérir notre place au soleil, ne serait certainement pas celui dont il est question plus haut. La concorde absolue, tout le monde marchant la main dans la main.. C'est fort beau eh théorie; mais, dans la pratique, cela ne tarderait pas à aboutir à la stagnation, au marasme de la vie politi e, l'un des pires dangers pour un j .pie sinon le symptôme de sa décadence. Ne nous accusons pas. .11 y a évidemment confusion. Notre tort n'est pas d'avoir concentré nos énergies de source diverse vers l'amélioration et la grandeur de notre domaine national. L'erreur c'est de n'avoir pas songé qu'il fallait "en même temps" le défendre ou d'y avoir songé trop tard. Erreur profonde, sans conteste, erreur fatale ! Combien compréhensible cependant si l'on se reporte à la conception universelle du droit des gens dans laquelle nous vivions avant la guerre, aux garanties assurant notre nationalité qui en découlaient, aux aspirations humanitaires et pacifiques si profondément ancrées dans le sentiment de pres que tous les peuples, q»e maintenant encore, "après seize mois d'effroyables tueries et des fleuves de sang versé, on a peine à se rendre à l'évidence et que' l'on se croit parfois- le jouet d'un rêve affreux ! D'autres, que mille raisons auraient dû engager à se défier n'étaient pas plus prêts que nous et leur sublime héroïsme ne sert à présent qu'à racheter la faute initiale. S'il y a eu de notte côté des responsibilités plus directement en cause, l'histoire un jour les établira. Mais en attendant, ne nous accuson-pas. L'auto-dénigrement, si fréquent chez nous, nous amoindrit à nos propres yèux et, pour l'instant, fait le jeu de l'Allemagne. Et finalement de ces résolutions hâtives, extrêmes, prises dan-notre misère, dans le désarroi cle nos idées qui- se modifient sans cesse au gré des événements, cjus restera-t-il quand sonnera l'heure du retour à la vie normale ? Bien peu de chose, peut-être rien en présence des devoirs qui nous incomberont alors. E. HEINZMAN-SAVINO. LA BELGIQUE DOIT ETRE LIBEREE Une opinion allemande. Lierr H&ase, le leader du nouveau groupe socialiste allemand, celui qui commence à ouvrir les yeux à la vérité, a — en ce qui concerne la Belgique—répondu en ces termes au discours que le chancelier a dernièrement prononcé au Rêich-stâg:Ce quJa dit le chancelier coneernanat la Belgique appelle les plus sérieuses critiques. Sans doute, la, Belgique ne doit pas devenir vassale de la France.ou de l'Angleterre, niais elle ne doit pas devenii' non plus vassale de l'Allemagne, JBile ne peut être un "boulevard" contre l'-UIeinâgne, mais elle ne peut être non plus un "boulevard" contre les ennemis de l'Allemagne. Je soiiUaite au çeùpl's flamand un Uhrê d<é-' veloppeiueni èn rapport avec les particularités de son caractère. Mais ce serait une grande erreur que de mettre un tenue à la iéuniôn des Flamands et des Wallons en un seul et même Etat. Mon parti réclame la restauration de la Belgique aussi bien au point de vus politique qu'au point de vue économique. L'Allemagne n'obtiendra une paix prochaine qu'à la condition de réparer le mal qu'elle a fait à la Belgique. (Vives in-terrnptionè.l Je compte sur la parole du Chancelier impérial. Le secrétaire d'iluit des affaires étrangères, Herr von Jagoîr, a également déclaré en 1913 que l'Allemagne était déterminés à respecter la neutralité de la Belgique. Ce fui une surprise quand fut annoncé, le 4 août 13.14, que les troupes allemandes étaient entrées en Belgique. Toutefois la déclaration faite publiquement par le Chancelier impérial avaiî permis d'espérer alors que tout le mal commis serait réparé. Nous ne pouvons admettre le principe que "nécessité ne connaît pas. de loi." Le Chancelier impérial a été mal avisé quand., par la suite, il est revenu sur l ses déclarations. î L'interprétation donnée par Herr Opalin (un des leaders do centre catholique') au discours du ChancÉlier, à. savoir que la Belgique doit rester politiquement-, militairement et économiquement- sous la main do l'Allemagne, équivaut à quelque chose de pire que l'annexion.Il circule en ce moment en Bavière une pétition demandant que le droit d'avoir à l'étranger une représentation diplomatique soit enlevé à la Belgique et exercé à l'avenir, au nom de la Belgique, par l'Allemagne. Cette pétition demande également que l'Allemagne retienne sur la côte belge une base navale qui pourrait être utilisée contre l'Angleterre. Elle i-éclame aussi la cession de terres dans le but d'y installer des colonies d'Allemands. Je puis comprendre cela, mais, alors, je ne puis admettre que l'on s'indique d'entendre les autres peuples exprimer le désir de nous détruire.Le discours-du Chancelier ne nous a pas fait faire un pas vers la paix; il nous en éloigne au contraire. Quiconque, cependant, possède dans le cceur des sentiments humains aspire à la tin de cette boucherie. Malheureusement nos hommes d'Etat se trouvent dans une itn-pas-e...A un autre endroit- de son discours, Herr Haasè, revenant à la question de la paix, constata qu'elle était de plus en plus désirée en Allemagne, ajoutant que "si les soldats allemands pouvaient parler, quatre-vingt-dix pour cent d'entre eux diraient qu'ils préfèrent la paix à l'annexion d'un nouveau morceau de territoire."L'avis de l'Italie. A la Chambre italienne, le baron Son nino, ministre des affaires étrangères, vient de renouveler solennellement l'adhésion cle l'Italie à la déclaratior faite par les Puissances alliées que la pan est impossible sans une garantie de h restauration complète de la Belgique. line manifestation américaine. ' Cinq cents des plus émînents citoyen: des Etats-Unis d'Amérique viennent d< signer un manifeste aux peuplés des lia tions alliées'. C'est un magnifique acte d< foi dans la suprême justice de notri causa. Ce manifeste commence ainsi; Nous pensons que votre cause est juste. Nos sympathies es nos espoirs vous accompagnent dans la lutte. En vous disant cela, nous avons la ferme confiance d'exprimer les sentiments et îa conviction de la plus grande majorité des Américains. L'adresse explique que longtemps les signataires ont cru devoir tempérer l'expression de leurs sentiments pour ne pas contrecarrer le président des Etats-Unis dans sa politique de neutralité, mais il ne s'agit plus maintenant du respect dû à une formule politique ; les plus grands problèmes moraux sont engagés; on ne peut plus rester neutre... l'eur cette raisoiî, continu r "'adresse.1 • il nous semble à propos et nécessaire de donner à l'opinion publique américaine une expression collective. Tous les points de la controverse nous ont été soumis longuement. Le cas des Alliés teutons, tout spécialement, n'a pas manqué d'être exposé dans toute son ampleur. Les professeurs et publicistes allemands les plus capables ont -présenté le point de .vue austro-allemand avec grande éloquence. Le nombieux documents allemands ont été distribués à profusion et une active, et parfois insidieuse, propagande allemande a été conduite à un très haut degré aux Etats-Unis.Le jugement de l'Amérique s'est formé sans parti pris; il est en grande pai'tie basé sur une étude des documents allemands et. des aspirations allémandes. Les signataires du présent manifeste n'oublient pas la grande contribution que, dans le passé, l'Allemagne a apporté au commun trésor de la civilisation ; tous' sont conscients de ce qu'ils doivent à l'Allemagne; beaucoup d'entre eux ont joui des avantages de l'éducation allemande; plusieurs d'entie eux sont d'origine allemande. Mais l'avenir de la civilisation pour laquelle l'Allemagne a tant fait, les intérêts les plus élevés de l'Allemagne elle-même réclament que, dans ce conflit, l'Allemagne et l'Autriche soient défaites. Avec confiance et espoir nous aspirons à ce résultat. Nous considérons l'invasion de la Belgique comme un crime injustifiable. 11 restera comme une tâche sur l'histoire de l'Europe. La conscience du peuple américain se lamente et proteste contre les outrages à la civilisation commis par vos ennemis et contre leurs méthodes de combat qui méconnaissent les lois internationales des nations èt les lois morales dp l'humanité. La sainteté des trai-. tés, les droits des petites nations, la question de savoir si le militarisme va dominer notre civilisation sont impliqués dans la décision finale. Une paix qui ne restituerait, pas la Belgique à ses habitants et à leur propre gouvernement; une paix "qui ne ]eur apporterait pas une indemnité permettant de reconstruire leurs villes et leurs villages dévastés et de rétablir leur prospérité perdue; une paix qui ne reconnaîtrait pas les droits des petites nations d'Europe-, une paix qui n'apporterait pas d'absolues garanties qu'une guerre comme celle-ci ne sera plus possible; une paix qui n'assurerait pas tout cela serait un désastre et non une bénédiction. C'est parce que nous croyons que le succès de la Grande-Bretagne, de la France, de l'Italie et de la Eussie signifie la restauration de îa Belgique et de la Serbie et la suppression du militarisme que nous l'espérons avec ardeur. Nous pensons que l'avenir de la civilisation est intéressé à la réalisation de cet espoir. Parmi les signataires cle-Spe manif este, dont la censure allemande ne permettra évidemment pas la circulation en Allemagne, on note le haut personnel cles universités, d'importants membres de la magistrature judiciaire, les plus célèbres avocats, de nombreux sénateurs, gouverneurs et ex-gouverneurs d'Etats, trente-deux évêques, des hauts fonctionnaires et plus de deux cents écrivains, savants, . historiens et industriels notoires, i De telles manifestations sont pour - notre pauvre patrie souffrante un récon-; fort précieux dont nous sommes particu-; lièrement reconnaissants à ceux qui nous les adressent.

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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