L'indépendance belge

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10 December 1918
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Mardi 10 décembre 1918. 10 centimes 89e année. L'INDÉPENDANCE BELGE TÉLÉPHONEt Direction.. .. •• •> •> •• A 2278 Administration ...«•••• B 73 Rédaction. •• ■ • •••«•• B 75 Adressa ttlcgripliqci : LINDEBEt - BRUXELLES Fondée en 1829 anf—T»iTTTim™ iirm , ADMINISTRATION ET RÉDACTION s RUE DES SABLES, 1? ABONNEMENT I BELGIQUE I Un an, 24 fr. f six mois* 12 fr, ; trou mois, 6 francs. ÉTRANGER » Un an, 40 fr.; six moi», 22 fr.j trois mois, 12 francs. La Flandre des Etats La question de la libération intégrale < l'Escaut est de la plus haute importan pour la Belgique. Quel est le juriste qui j ge souvienne des entraves apportées au coi merce maritime, de la saisie du « Phénix par ordonnance du président du tribunal < Middelbourg, du jugement de ce tribunal < date du 21 juin 1876, de l'arrêt ée la Co' ,de La Haye du 25 juin 1877 ? Comment o blier d'autres incidents, tel que celui de « Minerva » en 1910 ? Quel est le Belge q no se rende compte de l'énorme tort qi cavusa à notre nation la prétention d'emj cher l'accès de l'Escaut môme aux navir de g uerre des puissances garantes venant ; recours d'Anvers ? Certes, dans la recherche des moyens « mettre un terme aux actes nocifs, nous : cherchons pas à provoquer de pénibles dangereux différends. L'accord doit se fai pacifiquement; si l'argumentation belge-e fondée, si son raisonnement est juste, la v lution n'est pas difficile à trouver, i XVIII6 siècle avait imaginé de prôner ■politique de convenance et la politique d'à ïondissement. On prenait ce que l'on juges ntile de prendre. « La Poméranie citérieui écrivait le roi de Prusse Frédéric II, fers on bel effet, si elle était combinée à celle qi nous possédons. On arrondirait le pays l'on ouvrirait le chemin à une conquête q se présente naturellement, le pays 1 Mecklembourg, dont on prendrait posse gion, sans autre cérémonie, à l'extinction < sa ligne ducale. » La diplomatie loyale : peut songer à rien de semblable : entre mei bres de la société internationale, il fa l'assentiment et la convention libreme conclue. En ces pages peu nombreuses je m'att cherai surtout à un exposé historique : permettra de juger en connaissance cause. I H s'agit de ht possession de la rive gauo de l'Escaut, de la Flandre des Etats, cOmi on disait aufrefois, qui borde au sud l'c tuaire du fleuve. Déjà, aux premiers jou de notre indépendance nationale ces régio furent réqlamées. La Belgique faisait valc trois motifs : l° La garantie de l'écoulement des eai des Flandres; 2° La garantie de l'usage du canal < Terneuzen; 3-° La garantie de la navigation de l'Escau Dans les bases de séparation entre la B< gique et la Hollande fixée par la Conféren de Londres, le 20 janvier i83i, le silen était observé au sujet de l'attribution do rive gauche à notre pays. C'était le refu La garantie concernant le canal de Terne zen n'avait pas été donnée. Il était décla que l'usage des canaux de Gand à Terne zen et du Zuid-Willems-Vaart, construi pendant l'existence du royaume des Pay Bas serait commun aux habitants des dei pays et qu'il serait arrêté un règlement s cet objet. Une autre exposition portait qi l'écoulement des eaux do la Flandre sert réglé de la manière la plus convenable af de prévenir les inondations. II Les anciens, actes diplomatiques so pleins de signification concernant la Fland des Etats*. Le 3o janvier 1648, fut signé, à Munste entre l'Espagne et les Provinces-Unies, traité qui mit fin à la guerre de Quati Vingts ans. Le roi Philippe IV reconnaissf les Provinces-Unies comme Etats libres souverains , un article attribuait à chacu: des parties contractantes les pays, ville places et terres dont elle était en possessio ainsi restèrent aux Hollandais les conquêfr qu'ils avaient faites sur les Espagnols: da: leBrabant, Bois-le-Duc, Berg-op-Zoom, Br da, Maestricht et d'autres localités ; < Flandre, Hulst et ses dépendances, Axel ses dépendances et les forts que les Etat Généraux feraient au pays de Waes. On sait que dans la politique géogr phique de ces temps, il n'y avait nul sou de la régularité : les territoires s'enche\ traient, les enclaves et les exclaves se su cédaient, la souveraineté se partageait eut Etats. A Maestricht, par exemple, la rép blique n'avait pas la souveraineté entièr pas davantage qu'à Berg-op-Zoom. C'étaie des détails qu'on no songeait pas à corrig en vertu de la maxime de l'unité et de l'i divisibilité : on se pliait aux circonstance on se faisait aux inconvénients de la pra que. D'ailleurs, il faut noter un point tr important. La Flandre des Etats ne fut poi réunie à la province de Zélande;.elle 11e f point gouvernée par les Etats de Zélan dirigeant à Middelbourg. Elle fit partie < ce pays de la Généralité « Generaliteit landen ». C'étaient les régions conquis sur l'Espagne, en Flandre et. en Brabar régions qui s'accrurent en 1648. Ces pa; étaient los « sujets » de l'Union et étale, administrés directement par les Etats gén raux : en vain demandèrent-ils de constitu un membre de la République; constamme ils virent rejeter leurs requêtes. On sait qu'une clause du traité do M un ter ferma l'Escaut. Ruiner les provinces bç ges dans l'espoir de donner ainsi la prosp rité et la richesse aux provinces hollandî ses, telle fut la traditionnelle politique < nos voisins duSTord. Une preuve encore e fournie à la fin du XVIIIe siècle. En 178 clans une- note adressée au ministre de J sepli II, les Etats Généraux faisaient écrir< « Xous n'avons pas réclamé la possessit fies Pays-Bas autrichiens parce que les re trictions apportées au commerce (le la Bel;; que et la servitude de l'Escaut nous suf: sent, n La fermeture de l'Escaut proclamée p; le traité do Munster du 3o janvier 164 était déjà accomplie de fait depuis tre quarts do siècle : les Hollandais, en eff€ occupaient l'embouchure et imposaient au? rares navires des droits considérables. Les Pays-Bas espagnols furent ruinés; les terres qui bordaient au sud l'estuaire du fleuve fu rent frappées dans le commerce, l'industrie et la navigation; la Zélande elle-mcme subi les plus grandes pertes. La décadence étai le là et, pour la Flandre des Etats, jusqu'ic îe le remède n'a point été apporté. ie Elisée Reclus a fait en quelques lignes 1; -1" description. 11 eonstate que la Flandre hol ); landaise n'a pas une ville considérable. « Li population, ajoute-t-il, s'est portée sur le so m ferme du Brabant. Hulst, qui eut jadis ui ir commerce florissant, lorsqu'elle était ei Ll" communication directe avec la mer, perdi ^ toute son importance à la suite du traité d< 111 Munster, qui ordonnait la fermeture de l'Es 1C caut : le port fut abandonné et le canal qu c" rattachait la ville à la mer se combla cl< ~s vase. Biervliet, qui fut aussi une placo d< lu commerce fréquentée, n'a plus, de nos jours qu'une faible industrie maritime... Le seu 1° havre commerçant do ce littoral est Neuzei 30 ou Terneuzen, où vient aboutir le canal d< et Gand. » l'c De récentes statistiques sont navrantes Trois cantons forment ce qui était autrefoi: °" la Flandre des Etats : Ils font partie de li JÔ province de Zélande dont la population tota a le était en 1909, de 232,5i5 habitants. Di l." ces trois cantons, le plus pauvre est celui d< 11 Hulst; non que les deux autres, celui d' ?? Terneuzen et celui de Oostburg soient biei I propères, mais Terneuzen profite du cana 10 et Oostburg fournit aux Etats-Unis de bon 6. ouvriers agricoles. La pénurie des ressour J.11 ces est attestée par le fait que dix-sept com 0 munes doivent recevoir de l'Etat des subsi ,s" des extraordinaires, leurs propres ressour e ces ne suffisant pas. n_ Qu'on tienne compte de la situation géo ^ graphique et des éléments d'appauvrisse ût; ment qu'elle amenait, la navigation étan véritablement interdite : au jSord, un bra de mer séparait la Flandre des Etats d. " toute communication ; au Sud, était un pay ^ fermé aux transactions commerciales. Lorsqu'éclata la Révolution belge, le gou vernement du roi Guillaume mit tout en œu vre pour se maintenir à Terneuzen : c'était u] 16 point stratégique et en même temps une bas ae pour l'invasion des provinces méridionales ,s_ Par ordre du gouvernement provisoire, Ca rs piaumont essaya de délivrer la partie sep 11S tentrionale de la Flandre orientale; il ren contra une résistance opiniâtre, Les attaque des Belges étaient dénoncées par le gouvei nemênt de La Haye qui1, dans une npti LX adressée à la Conférence, se plaignait no tamment des « incursions continuelles dan; *e- la Flandre zélàndaiso et dans le Braban septentrional ». t ie Au point de vue historique, certaine: -10 particularités sont à invoquer. Elles concei a nent la situation juridique de villes et d' s> régions. ^ En i585, Elisabeth d'Angleterre promi Ll_ assistance, aux Provinces-Unies ; elle reçu ts en t dépôt, pour assurer le remboursement Flêssingue, La Brielle et le château de Ram *x mekens : j usque sous le règne de son succès u. seur la garantie resta valide. ie A la fin du XVIII0 siècle, la France révo lutionnaire, fit la guerre au-Stadhouder. lu Aux derniers mois de 17941 la Flandri des Etats était au pouvoir des troupes répu blicaines. Le 26 août 1794s l'Ecluse avait di ouvrir ses portes. A la fin de janvier 1796 deux commissaires français se présentèren à Flessingue et sommèrent l'autorité militair LC de se rendre. La Zélande était hors d'éta de résister et la capitulation fut signée. r' Dans les négociations de la paix, l'un de: *e plénipotentiaires français était Siéyès : i ?" avait la nette vision de l'importance qu-lt; présentait dans une guerre contre l'Angle eti terre la possession d'Anvers, de l'Escaut e 10 de Flessingue. Ce fut en vain que les Etat: s> de Zélande envoyèrent des députés à Pari: II ' et cherchèrent à apitoyer le Comité de Salu *s public. Les supplications et les objurgation: 13 furent inutiles. Le 27 floréal an III c" 16 mai 1790, fut signé à La Haye ce traifc m entre la République française et la Républi ct que des Provinces-Unies. Il y avait paix e s" amitié, alliance offensive et défensive; à h République française était réservée comm< ?•" une juste indemnité la Flandre hollandaisi ci y compris tout le territoire sis sur la riv< è- gauche du Hondt, Maestricht et Venloo e c_ les enclaves situées au sud de cette dernier re ville; dans la place et le port de Flessingm L1" était une garnison française exclusivement °5 le port de la ville était commun aux deu;s 11 ^ nations. Br Au traité de Fontainebleau, conclu h u" u novembre 1807, entre Louis, roi de Hol i7.' lande et Napoléon, empereur des Français . " la ville et le port de Flessingue avec un ter ritoire de 1,800 mètres de rayon autour d< a son enceinte étaient cédés en toute pro J priété et souveraineté à ce dernier souve .e rain. le s- IV âS • ^ t. L'acquisition du pa'uvre. territoire qu ^s s'appelait autrefois-la Flandre des Etats se it rait-ellc de quelque utilité pour la Belgique c- Personne n'en doute. Il suffit d'examiner 1î 3r carte et de penser au canal de Terneuzen e it à la navigation de l'Escaut. Quels arguments peut-on opposer â un< s- négociation loyale : Souveraineté intermit 1- tente, est-on tenté de dire quand 01 ô- examine les titres des Provinces-Unies su] lî- la Flandre des Etats et la manière dont ih le ont oté réalisés, dans la pratique. Quelle st politique n'a-t-on pas appliquée à une popu 5, lation que l'on considérait comme sujette e 0- dont on empêchait, somme toute, le relève ; : ment. Quelles mesures . do réparation 1< >n royaume des Pays-Bas a-t-il prises ? Serait s- ce bien le moment d'invoquer les beaux mots ;i- de patriotisme et de respect des traditions !i- nationales et de protester contre le déclii rement de cceur qu'amènerait pour les Hol landais la conclusion d'un .pacifique accord ig ' • .'Ernest NYS, . Professeur à l'Université, Propos d'un Soldat Nous voici ! ] Noue publierons sous ce titre des articles d' i jeune étudiant liégeois, engagé Volontaire dès 2 août 1914 et qui a, pendant quatre aunées, nie L la vie de nos soldats. Ces propos sincères intér seront — nous en sommes sûrs — nos lecteu L A l'instant, enivrant entre tous,- ou la po l de leurs maisons se rouvre aux sans-foyer 1 l'Yser, une telle somme d'émotion est da t l'air de nos rues, qu'il nous semble respi; ï de lu. joie.{Nous voici donc, nous qiii côni / mes plus de quatre ans les souffrances de ] guerre et de l'exil) et vous voilà devant 110 * vous qui fûtes pendant tout ce temps l'ob 1 de nos pensées, de nos regrets et de nos } poirs. Nous n'avons vécu que pour ce niomi ï ci : il cristallisait nos rêveries, il réveill , nos forces, quand elles voulaient s'endora l Et., lorsque nous sommes entrés dans r t villes, tandis que l'étreinte de la foule fais , vaciller nos rangs, on eût dit que nos cœi nous jetaient vers vous, frères de la pat reconquise, et le même cri a jailli de nos b< . ches' et des vôtres, un grand cri où s'exalt ; l'âme actuelle de la Belgique : c'était le t double et confondu de la mère qui ouvre : bras et de l'enfant qui s'y réfugie. Attraction invincible : rien n'a pu la t " ser. La plus formidable puissance milita J du monde a cru pouvoir dresser sa digue.1 tre ces deux courants qui, du pays oppri; 1 et de l'Yser, convergeaient. Mais, pour 1 juguler, il eût fallu anéantir le peuple et 1' i mée. Dans la fange des tranchées, tant ç . le sort nous fut contraire, ce souvenir per; tant soutint nos énergies. La lumière, parf presque couchée sous la violence du vent, relevait toujours, et maintenant elle est " venue une flamme éclatante. Parents, an nous méritons de vous serrer dans nos b: car jamais nous ne vous avons oubliés, c'est la force de notre désir qui,par-dessus te , les obstacles, a fini par nous pousser jusq' vous. s Ce fut le miracle, de notre temps. Le s 3 de notre nation, attaquée sans raison, et c 5 pée en deux parties dont l'une était piétii et dont l'autre luttait en défiant l'espéran son infortune et l'injustice dont elle était \ time, ont rallié autour de notre étendard lambeau les derniers paladins du monde. 1 sont venus à nous lorsqu'ils ont comp 3 que nous laisser égorger c'était dire adieu . droit et à "la liberté, dont notre martyre testait la rayonnante existe net*. Le u <<., . la liberté, voilà les dieux .par lequels la. E gique a voulu mourir, et son holocauste a s ' cité les volontés qui, d'une rive à l'autre.; v l'océan, ont pris les armes pour la déliv; " La Belgique est le Saint-Sépulcre p^ouri i quel l'humanité moderne s'est croisée. La grifâéâtiôn -n'iofàlë de - la guerre sè résumé s nous, et c'eét-> pourquoi une telle allègre l nous s'oulève : nous sentons battre- dans 1 poitrines une pulsation du cœur du mon Quelle destinée pour un peuple qui ne s< geait, croyait-on, qu'à commercer paisib. ment! Mais ce peuple était honnête, et. sa p . bité» poussée jusqu'à ses plus rigoureuses ci séquencès, a été le principe de toutes les v " tus. De nous, qui n'étions que des marchan 5 des ouvriers, des bourgeois et des paysa ou des gosses, elle a fait des soldats, b Sans doute, nous eûmes nos défaillanc t, Il serait puéril de vouloir les nier. Dans ] tre ciel assombri, nous avons parfois cherc ' vainement des lueurs : aucune clarté ne 1 sait plus sur nos champs de bataille, que l'e ■ blafarde des trous d'obus. A ces heures-des souffles mauvais sont venus nous cl . choter à l'oreille des conseils de lâcheté et désunion: Mais, pour nous ressaisir, il ne suffisait de penser à ceux qui souffraient 1 Belgique; alors le pays même nous apparç - sait, face pâle et muette dont les yeux si 1 pliants 11'espéraient qu'en nous. Et nous ave 5 eu raison de. reprendre courage, car l'ai J que nous avions tant attendue se lève à p , sent.* Souvenons-nous en toujours, lorsq J nous serons tentés de douter de la force D droit. Oui, l'aube est levée, et nous voici. «Ne ; voici» : quel mot!. C'est bien nous, ce se l vos enfants d'autrefois, qui étaient partis ^ jour, un peu émus de s'arracher à vos ti dresses, mais les yeux pleins d'un grand " ve. C'est nous, dont la jeunesse fleuriss k vos foyers, o'est de nous que le vide et le » lence des chambres ont si longtemps, plei i l'absence comme si nous étions morts. C 5 bien nous : mais nous reconnaissez-vous? ; faut que nous nous parlions à cœur ouve Alors vous verrez que, si nos bouches n.'c [ pas pu communiquer ce qui était en noi 1 nos pensées, elles, ont si longtemps suivi ' même chemin, qu'elles sont comme deux co ^ pagnes, qui auraient marché toute la nuit 1 b te à côte, et que le premièr rayon du .jo > révélerait l'une à l'autre. j En rentrant dans nos villes, nous avons ; clairement, dans vos regards et dans vos se j! rires, les mêmes sentiments 'dont la comple té bouillonne en nous. Uii lien nous unit, f * de joie et de pitié pareilles et réciproqu 5 Les mêmes questions qui se pressent sur \ ; lèvres, nous voulions aussi vous lès faire. V : souffrances ont été comparables' aux nôtr et* le courage de votre résistance s'égale l'héroïsme clés soldats. Pendant crue nous f * sions le coup de feu sur l'Yser, ici, vos ce sciences résistaient à l'envahisseur, déjo . aient^ses-ruse». De vous et de nous, "nul 1 - rien'à envier à l'autre. Cela cr.ée entre vo î et nous une fraternité émouvante. Lorsq . nous écoutons le récit des exactions q . l'étranger-vous fit subir, leur rappel 110 cingle comme des insultes. Vos privatioj nous émeuvent, de pitié. Comme vous aus nous pensons aux morts, et la tristesse no étreint à voir tous ces regards anxieux' c plongent dans nos rangs pour y chercher ce qui ne s'y trouvent plus. Ceux-là ont tout i crifié : leur temps, leur repos, la joie de le foyer, et enfin leur vie. Il en est qui se tombés sur la terre natale au moment où victoire commençait à dorer nos casques. . vin grisant du retour se mêle un arrière-gc amer. La pensée des disparus se glisse c tour de notre joie, et cette présence invisil nous empêche de nous y livrer immodé: rnent- Accueillons leur souvenir : ne les e. Ions pas de notre mémoire, eux qui" furent longtemps .'exilés de leur'pays, et qui .n'c rent pas. comme nous, ce triomphal dédor magement. Tâchons aussi de comprendre leçon qu'ils nous donnent : restons unis. Se venons-nous de ces années où la tempête no obligeait à nous tenir épaule contre épau Souvenons-nous que nous avons été frèr dans les tranchées, et que ceux qui restaie au pays, étaient nO.s frères" par là misère • par l'espérance. Que les morts de la guei soient- pour nous, lès témoins de çè temps l'avenir des hommes se 'reforgeait dans douleur. Je crois que nous nous, rappellerons leur çon; noué qui revenons -de là-bas. Nous p» tons encore sur notre peau le reflet des foi nàises. où nôtre jeunesse s'est virilisée- Q vrtfrp. ruriri^it ifirmiMo nmie; anorr'niuû que nous sommes sous notre hâle. Oubliez nos t gestes plus lourds, notre parole moins vive que. jadis, et cette stupeur qui nous reste d'avoir frôlé tant d'horreurs. Considérez seulement la flamme sérieuse de nos yeux à côté de l'énergie éclose dans l'infernal creu-. set, vous y verrez la large charité qu'a versé lin en nous la vision de la souffrance et de la fragilité humaines. Cette charité et cette éner-U)^ gie seront les fermes assises sur lesquelles nous bâtirons un édifice de bonheur et de " concorde. rs» ECHOS LU" — la Le Roi s'est rendu à Malines pour faire vi-site au cardinal Mercier. Le Souverain, qui 35_ était accompagné par M. Léon Delacroix, pre-,ni mier ministre, est arrivé en automobile du 1]r palais archiépiscopal. ir' Le bur. de ce voyage était la remise. au pri-Ï~È mat. de Belgique des insignes du grand-cordon njt de l'Ordre de Léôpold. Le Boi a félicité Mgr ^ Mercier de sa courageuse altitude durant l'oc-•e cupation. )U': A son départ, le Souverain a été l'objet d'en-• i thousiastes acclamations de 1a. part de la foule qui s'était amassée sur le parcours de l'auto ies royale* ' rj. Le conseil des ministres se réunira aujour-j^e d'hui matin pour approuver une' série de pro-jets.de loi urgents, qui seront déposés sur le ■né bureau de la Chambre. [es âr- La droite de la Chambre se réunira aujour-ue d:hui, à 11 heures du matin. is- rïs Le ministre des Finances vient de recevoir se communication d'un ordre du jour voté pai le- l'Association des fonctionnaires et employés de is, l'administration des contributions directes, •as douanes et accises, et protestant contre la réln-et tégration éventuelle dans les cadres de certains >us de leurs collègues qui ont contribué à la tenta-j'à tive de division administrative du pays. Au cours de la même assemblée, l'Associa-5rt tion a décidé de faire ériger un monument à )ù- la mémoire des fonctionnaires et employés de tée ce département morts au champ d'honneur ce, ou qui sôrit tombés victimes de l'invasion aile- lemande. en J'5 Oh! la jolie manifestation, hier, dimanche, fis près du Parc de Saint-Gilles! au Les amis de Saint-Gilles et de Forest qui, at~ pendant ^occupation, avaient formé l'un des nombreux" état-majors doiit si souvent, nous el* sourimès, venaient offrir à leur président un us-' souvenir. de Leur président, c'est M. Vervloet, dit Pir.ard, e4'- uû brave parmi les. braves, qui lut condamné Ie- i ur l'autorité allemande à'troLs'ans de travaux S1- forcés. ,;.-f eû Hier donc, suivant une tradition biuxelloi-'Se ! se, ils lui ont offert son portrait. Ils-étaient 10s 1 plus dé- trois cents, très graves, venus là pout le. accomplir leur mission délicate. -Le bras.étendu, la voix.haute, Pirard les re-e- mercia. Il rappelaies durs moments vécus au ro- cours desquels il avait soutenu leur foi et leur avait promis la victoire. Et. debout, il cria' : er- — « Jurons, de nous souvenir, de ne jarnais is, oublier. » Et tous, en choeur, jurèrent, avec la conviction de faire oeuvre utile et sacrée, et ce ser-es. rnent, peut-être, se nommera dans l'histoire, — 10- digne pendant de celui du Jeu de Paume — le hé serment du Parc de Saint-Gilles, ui- - f1.11 - -On lie voyage pas facilement actuellement ! la/' Les. trains sont encore très espacés. Bien des l"' lignes n'ont qu'un train par jour dan£ chaque 4e direction. Il en résulte que l'affluence est très us grande, qu'il y a des bousculades, des vérita-eP -blés batailles pour prendre place dans les wa-1S" gons. -Ne pourralt-on pas organiser un numérotage 'fjs des-places. Dans la journée qui précède le dé-9e part, chacun pouirait retenir sa place; lors-re" que toutes les places seraient retenues on pourrait s'inscrire pour le train du len--demain et ainsi de suite. O11 ne doit pas être pressé dans des périodes de transition us comme celle que nous traversons; et le prin-'nt eipal c'est de savoir quand on partira. un Le système fonctionnait très bien avant la iri* guerre pour les grands express, rê- ^ La question de l'approvisionnement régulier en charbon, des usines à-gaz^-de l'aggloméra- , j tion n'est pas encore résolue, par suite de la " pénurie des moyens de transport. , Toutefois, dans l'intérêt de la population, "j M. Lemonnier; é'chevin des Travaux publics, 1 vient de décider cle rétablir la distribution du 1S' gaz à Bruxelles, le soir; à partir de 3 heures. J® L'administration communale espère que, ~r" sous peu, les arrivages-de charbons seront ré- "°' guliers et qu'elle pourra assurer bientôt le ur service normal pendant toute la journée. Il 11'est. plus un fils de soldat qui n'ait, l'âme d'un soldat... Déjà, quand le père était au loin, "le gamin, à la maison, aimait à porter quelque ÎS coiffure militaire de fortune; il se regardait dans la glace, devant sa maman, et, prenant des allures de grands, déclarait eru'il ressem-blait tout-à-fait au brave qui, là-bas, se bat-tait-» sur les rives de l'Yser. Mais l'enfant ■ n'osait sortir de chez lui, car l'occupant avait ' interdit le port de tout objet d?équipement | ' militaire. Mais, une fois les Allemands partis, les id gamins sont sortis de chez eux avec leur-bon-Up net de police ou leur shako penché sur l'oreille, et désireux de compléter leur uniforme... Pour beaucoup, le rêve s'est réalisé; quand le père 118 est revenu, il a acheté à son petit une cu-18 lotte et une t.unique, un sabre et un fusil. S1' L'enfant, ravi, s'est découvert, dès lors, .un cœur de soldat. Il ne quitte plus le « jass » ^ d'une semelle, l'accompagne au cabaret, dans JX le tram, sur le boulevard, et avec sérieux, ré-;a" pond aux saiuts que reçoit le vaillant à côté duquel il trotte, infatigablement. Mais une chose le chiffonne : son uniforme la est de l'ancien type, de celui que portent les internés revenus de Hollande.. Et il rêve d'un costume kaki, avec, sur le bras, des chevrons d'années de service, et des chevrons de bles-)le sures, comme papa... *e- Kl.~: M. Anseele a été l'objet d'une manifestation organisée par ses amis politiques de Gand, désireux de fêter sou entrée dans le ministère. En cortège, les manifestants se sont rendus ■ au « Vooruit », où le nouveau mihistre fut ha-u" rangué.. ■e La soirée s'est terminée par une grande fête es populaire. La Fédération bruxelloise du parti socialiste re fêtera., dimanche, l'avènement prochain du -jy suffrage universel et de la liberté syndicale. ja A cette occasion, un cortège paiK;ourra la ville. [e- )r- L'Association des Dames françaises, dont il'- l'action est placée sous l'égide de la Croix-ue Rouge française, vient d'émettre deux .nouvel- »1< 1p« côripc; rlf> ri a t.imhrAs flp. rtvon.iffan. de, édités au profit des hôpitaux de l'oeuvre. Ces séries sont consacrées à la gloire des grands chefs militaires des. pays alliés et des grands aviateurs alliés. Parmi les grands chefs nous retrouvons avec joie le portrait du roi Albert et celui du général Léman, à côté de ceux de Foch, de Pétain, de Douglas Haig, de Dlaz, Franche d'Esperey, Pershing, etc., etc. Parmi les aviateurs, c'est avec satisfactior que nous retrouvons lès traits du vaillant WiL ly Coppens. Là, comme ailleurs, la Belgique occupe une place digne et noble. Nous souhaitons le succès qu'elle mérite i cette nouvelle série de timbres de la Croix Rouge française. Pas plus qu'à nous-mêmes, la confiance n'c jamais fait défaut aux Français. Aux heures les plus critiques, la foi ne les quittait pas. Nous nous souvenons d'un fantassin de l'armée coloniale que nous vîmes blessé, en octo bre 1914, dans une petite localité du Pas-de Calais. Il avait reçu, à la Marne, un éclat d'o bus dans le pied et se désespérait de la lenteui de la gûérison. — « Pensez, Monsieur, disait-il avec rage que les camarades sç battent pendant ce temps-là. Et comme nous lui faisions part de nos craintes : les Allemnads arrivaient en mass« sur l'Yser. N'allaient-ils pas, en fin de compte forcer le passage? il nous répondait invariable ment : — « Ah! « y » passeront pas! » Ce « Ah! « y » passeront pas! » nous ne l'avons pas oublié. Et plus tard, rentrés au pays quand derechef une alerte nous faisait battre le coeur, nous évoquions le petit blessé, si pâ le, dans son uniforme bleu foncé et le ton s: déterminé de sa voix répétant : « Ah! « y » passeront pas! » — Tu avais raison, mon brave! « Y » ont pas passé! Je ne sais plus quel est l'auteur classique qui a écrit un jour que les capitaines vain, queurs portent sur eux une odeur spéciale aimée des femmes. Est-ce vrai? Qui sait! En tous cas, il est probant que toujours les femmes ont accorde aux soldats victorieux une attention attendrie Le « Stadt-Anzeiger », supplément de la «Ga zette de Cologne », s'est sans doute souveni de cette vérjté éternelle, en adressant les aver tissements suivants aux femmes de Cologne à la veille de l'occupation britannique : « Gardez beaucoup de politesse, mais de la froideur. Femmes de Cologne, prenez exem pie sur les Françaises. Si vous voulez accor der vos faveurs, que ce soit à nos héros qu. reviennent du champ de bataille... Ne faites pas comme les jeunes oies qui ont oublié leu] patriotisme au point d'offrir aux soldats enne mis des regards souriants et même des fleurs. En. tous .cas, cette recgnmmandation nous ouvre de singulières-perspectives! Madelon, Madelon,, MadelonJ, Qui n.'a pas sa chanson ? Dix centimes seu lementl Au deuxième couplet! De sa voix grasse, aux inflexions un pei canailles, le chanteur entame le couplet.. E la foule, les yeux sur le papier, l'accompagm en sourdine. Les gens s'appliquent conscien cieusement à retenir l'air. Il y a là des petit: ouvriers, et des gamins. Mais aussi des da filés, des messieurs, de vieillards. Et tous ré pètent ; « Madelon! Madelon! Et ils s'amu sent. Et quelque chose de la gaîté entraînante de cette musiquette passe dans leur: yeux, dans leurs jambes, qui scandent 1< rythme... C'est le succès du jour : la chanson de marché de l'armée française! Les animaux aussi ont souffert pendant 1î guerre. Et je ne pense pas seulement aux. ra res chevaux que nous ont laissés nos oppres seurs, ni aux chiens affamés et errants, plu: maigres que le loup de la fable, mais au: petits ânes, à qui des maîtres sans cœur fai saient tirer des charges écrasantes. On er voit encore, par nos rues, de temps en temps Ils sont souvent maigres et pelés. On tape sans remords, sur leur pauvre échine. Les passants rient, en les voyant, les écoliers n'ont point pitié de ce souffre-douleur. Quanc donc reconnaîtra-t-on qu'il y a là, vraiment une injustice? Fort estimé en Orient, où i rend de très grands services, l'âne a toujours été moins prisé en Occident. Cependant, Co lumeile, chez les Romains, Buffon et Tôpffer en France, l'ont réhabilité, et chez nous, Le monnier a pris sa défense. Il faut avoir compassion des petits ânes (ïue ce soient ceux des plages, ces douces bê tes dont on n'imagine pas les souffrances, 01 ceux des champs, flâneurs, laborieux et pa tients, ou, enfin, ceux des rues, dociles èt re butés. Depuis août dernier paraissait au front bel ge un journal hebdomadaire illustré, «l'Yser dont la vogue fut considérable. La publication en fut interrompue par l'avance -victorieuse de notre armée. Elle va reprendre à Bruxelles. L'Yser est illustré par James Thi-riar dont l'exposition de croquis du front obtient en ce moment un vif succès à la salle Studio. L'Alimentation Mesures de réglementation Nous avons dit pour quelles rai-sons !-a situation du ravitaillement de la po-puJation belge ne deviendra normale que dans un tènups assez long. Les difficultés de to-utes sortes s'opposent à des solutions rapides. Néanmoins le public a pu constater — et non sans plaisir pour certains — que 1-es -pâtisseries mettent en vente une fouie de friandises évidemment délicieuses,mais faites au moyen d'éléments que le commun des mortels à une peine inouïe à se procurer : farine, beurre, -sucre, lait, etc. De. leur côté, les restaurants débitent des s-éries de plats, et ail «et possible, alors que la viande est rare, à qui veut, — ou plutôt à qui peut se les payer, — de s'offrir plusieurs plats de viande. Ce régime va cesser. M." Wa-uters, ministre du RavitaiUe-■meiït, va prendre des mesures énergiques qui seront, nous n'en doutons pas, approuvées par s-as collègues du cabinet. Nous verrons proscrire la vente- des pâtisseries par un arrêté qui réglera sévèrement l'emploi de la farine. D'autre part, les restaurants se verront imposer un jour o-u peut-être même deux jours sans viande et les consommateurs ne pourront disposer quie d'un seul plat de viande. Quand au l^it, — dans les.salles de consommation des grandes laiteries de la capitale on ne débite pas' de lait, mais on sert, des glaces ! — le ministre a l'intention d'en opérer la saisie pour alimenter les grandes villes. Nous avons demandé à M. Wauters s'il a-lJaH. étahl-ir . des- rvrÎT ma\rîrna nonr la viande : il n'en a pas l'intention, ' n'ayant que peu de confiance dans de telles mesures qui risqueraient de faire disiparaifa'e du marché les produits indispensables â l'alimentation de tous. Mais le ministre, pour réserver l'avenir -et préserver le cheptel national dans la - mesure d-u possible, va réglementerj étroitement les conditions de l'abatage. LE RÉVEIL DU PAYS Tout récemment, avec une loyale sincérité, M. Wauters, ministre de l'Industrie, d-u Travail et du Ravitaillement, a mis en garde la cla-sse ouvrière contre une enn-tiance trop grande dans un retour rapide à une situation normale. L'œuvre de réparation sera lente, par ■ le fait des circonstances. Elle sera le-mte b. cause surtout d-e la crise du ir insport qui n'est pas encore résolue, qui ne le sera pas de sitôt. Jusqu'ici c'est l'armée avec ses grands tracteurs automobiles qui nous a sauvés, a dit M. Wauters. Tant mieux. Soyons heureux de voir 1 qu-e nos vaillants soldats, après nous avoir. sauvés de l'oppression, nous aident encore à nous nourrir. Nous leur devrons une double gratitude... Il n'est pas possible qu'il eai soit autrement. Les Allemands ont enlevé' à la Belgique deux mille locomotives et quatre-vingt mille wagons de chemins de'fer! Les ca.mions-autos de l'armée ont donc rempli un rôle utile, mais on se tromperait si on pensait que ce service exceptionnel pourrait être généralisé ou intensifié. Crise du tonnage et crise de notre matériel roulant : voici qui va ralentir, dans une certaine mesure et le réveil du pays et notre ravitaillement. Pourtant celui-ci continuera à être [assuré par 1a. « Commission for relief », pendant assez longtemps. Nous ■ recevrons dés vivres, mais aussi des chaussures — à bon marché,un louis ! — et des vêtements. M. \ Vaut ers entrevoit ta possibilité de recevoir des millions de mètres d'étoffe... kaki pour la population civile. Voilà qui va nous a-ssi- ■ miter à nos soldats ! Tous en kaki ! Pour traverser la période que nous allons vivre, il sera nécessaire de faire subsister les œuvres. Elles aidaront la classe laborieuse à reprendre son existence normale, — ce qui ne tardera pas, car le travail -sera organisé partout-, grâce aux initiatives. que prendra le gouvernement.: Mais il faudra que "la main-d'œUvre nous reste! Déjà on embauche dans Je Hainaut des ouvriers pour la France en leur offrant des salaires importants. E-t, d'autre part, dans le pays, on aurait, dit-on, vu en -Flandre des-iuvai-ers prendre le chemin de la France aussi, ' parce ■ que les salaires qu'on leur payait ici étaient trop dérisoires. i Et voilà posé le gros, très gros problème ; de' la main-d'œuvre, dont dépend un' peu », le réveil complet du pays. La Bienfaisance Publique i Hier après-midi, la Société belge d'éco-i momie sociale s'-est réunie .à l'Hôtel Raven-stei-n, sous la présidence de M. Vrints. Le président a donné la parole à M. Vel-ge, qui a exposé les réformes à accomplir «m matière de bienfaisance-en Belgique, i Le régime de la bienfaisance était, liier, ' . chez nous, suranné. Il conviendrait de le . rénover, de le rajeunir, d'obtenir une co-i hésion plus parfaite et plus intime entre là : bienfaisance publique et la bienfaisance • privée, qui, jusqu'ici, n'a pas été recon-i nue par la loi. Pour obtenir ces résultats, l'expérienèe , faite au cours des quatre années de g-u-erre i doit être mise à profit. Les œuvres de se-; cours, créées par le Comité National, doi-1 vent servir de base à l'organisation sociale de demain, car le Comité National — ! organisme privé — a embrassé d'une vas-i te étreinte tontes les branches de la bi-e-n-■ faisanee. Il a créé' le secours alimentaire, le secours-chômage; il a favorisé le secours-travail; il s'es-t intéressé aux œuvres multiples de préservation de l'enfance; bref, il a fait mieux que porter remède à l'indigence, il a essayé de prévenir : celle-ci, et a indiqué 1-a voie" à. suivre pour atteindre ce but. Toute cette œuvre sociale entreprise par le Comité National doit servir de base pour la réorganisation de la Belgique; et M. Velge termine son rapport en formant des vœux qui s'inspirent nettement de cette pensée. « — INQUIÉTUDE On s'émeut dans certains ministères. On s'émeut beaucoup... On se demande quelle attitude le gouvernement va prendre viis-à-vis de certains fonctionnaires.' Il en est qui ont continué à travailler •sous le régime allemand, alors qu'ils auraient dû cesser toute besogne. Il en est. * d'autres qui ont rompu tous liens administratifs et qui auraient pu continuer à travailler. Il y a eu là, on s'en souvient, des situations bizarres qui demandent aujourd'hui un règlement définitif. De même pour le cas d-è fonctionnaires qui ont flirté avec l'activisme, les uns un peu plus que d'autres, mais tous d'unie façon assez démonstrative pour- mériter çiu'on s'occupe un peu de leur conduite aujourd'hui.Il y a des départements où peu de membres du personnel sont visés par te mouvement qui se dessine parmi les fonctionnaires et employés : il y en a d'autres où les personnages compromis sont assez nombreux. Que va-t-il se passer? Ici le ministre décide qu'il examinera tous les cas séparément ; là le ministre charge son secrétaire général de trouver une solution ;■ ailleurs, on attend pour voir ce q-Qi se fera à côté... Et le personnel, un peu partout, s'énerve et s'inquiète. Il ladresse des pétitions collectives aux. grands .chefs, y compris ■ le ministre. Le gouvernement, p-eut-être, ne devrait pas tarder à prendre de-s résolutions. 11 faut être juste, certes. Mais à quoi bon at< tendre? Une bonne justice peut parfois être expéditive. Tous les agents, patriotes excellents, qui ont fait grève sous l'Allemand, et s.e .sont serré- le ventre, souffrent de devoir subir le coiide - à c-oude quotidien de ceux: qui ont manqué au plus impérieux d-es de-voi rs.

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This item is a publication of the title L'indépendance belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1843 to 1940.

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