L'indépendance belge

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s.n. 1915, 07 July. L'indépendance belge. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/tm71v5ck9d/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN!: ONE PENNY® BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAUX A PARIS : ,, MOTo 0 SWTT T TNr <3 « rtJDOR HOUSE, tudor st.. london. E.c. «• *-ace de la bourse LONDRES, MERCREDI 7 JUILLET 1915.: abonnements : je moi!; 17 shilling S. I Conservation par le Progrès. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: -} 238-75. Il an, 32 shillings. ) SOMMAIRE. LA SITUATION : Les AustroAtlemands en Russie.—Succès russe à l'est de Krasnrk.—Tranchées allemandes enlevées par les Anglais au nord d'Ypres.—Le bataille pour Goriza.—Succès italiens.—La situa» tion dans les Dardanelles. Les catholiques hollandais et nous. Lettre de Grèce. La Belgique et la paix.—Henri Lambert. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Lettre de Hollande.—Dr Terwagne. Faits menus, menus propos.—Bob. Les billets de banque belges. Prêts aux belges. Les devoirs des Belges en Angleterre et les zones prohibées. France's Day; L'Amitié anglaise, —Georges Verdavaine. Etc. LA SITUATION. Mercredi, midi. L'accalmie dans le secteur d'Arras n'a pas été de longue durée. Les derniers bu,lie tins signalent en effet de nouveaux engagements, assez sérieux, semble-t-il, dans cette région, et les Allemands y dessinent une vigoureuse offensive dont on ne saurait dire encore s'il s'agit d'un effort serieux, c'est-à-dire d'un engagement à fond, ou simplement d'urne énergique diversion destinée à soutenir l'offensive en Argonne, de l'armée du Kronprinz. Le soin mis par les Allemands à fermer les frontières hollando-belge et germano-suisse pour éviter qu'aucun renseignement ne puisse transpirer au sujet de leurs mouvements de troupes, indique clairement qu'ils méditent quelque mauvais coup. D'Amsterdam on signale l'envoi sur le front franco-belge de canons extraordinaire-ment puissants, et de Zurich nous vient la nouvelle que pas moins de dix corps d'armée sont transférés par les Allemands vers le centre du front occidental. Il s'agirait pour la plus grande partie, d'hommes aguerris ayant pris part déjà à la campagne de Galicie et qui sont achéminés vers l'ouest en passant par Coblence et Mayence. De différentes sources on affirme que les Al! cm ami s veulent forcer, coûte que coûte, le chemin de Calais, afin d'atteindre l'Angleterre en tenant Douvres sous le feu de leurs gros canons et tenir nos Alliés sous la menace permanente d'un débarquement. Ce n'est là qu'une hypothèse, mais beaucoup commencent à la discuter sérieusement.Quant aux chances de succès que présenterait une tentative de percer les lignes alliées, elles sont minimes. Le colonel Feyler, dont on connaît la grande compétence, se livre précisément dans le "Journal de Genève" à un très intéressant calcul pour déterminer les effectifs que nécessiterait, étant donné l'état actuel des lignes de défense, une tentative de ce genre. L'éminent critique établit que les succès français au nord d'Arras ont été obtenus grâce à la grande supériorité numérique que les Français possédaient au début de leurs récentes opérations dans ces parages et qui contraignit l'adversaire à porter successivement de trois à huit îte nombre des corps d'année dans le secteur menacé. Le front où opéraient ces troupes ne mesurant que 15 kilomètres, il en résulte que, théoriquement, le mètre courant de terrain était défendu par treize fusils, les bataillons ne devant pas être à effectifs complets. En estimant à 1,200,000 le total des baïonnettes allemandes réunies sur le front occidental, soit deux fusils par mètre courant, nos ennemis auraient donc mis en ligne le sixième de leurs lWltCS UUlcUt;:> pHJUI |J<11 VT7HH tX l'avance des troupes françaises affaiblies par le long effort accompli. Mais, même en réduisant de 13 à 8 ou 10 par mètre courant les fusils allemands opposés aux Français, il n'en reste pas moins vrai qu'il a fallu 150 bataillons en chiffres ronds pour empêcher la rupture d'un front de 15 kilomètres de développement ! Dans ces conditions on peut se faire une vague idée de l'effort immense qu'auront à fournir les Teutons, s'ils veulent obtenir un succès tangible et mettre à exécution les ambitieux projets qu'on leur prête. En Argonne et dans les Vosges on ne signale que des duels d'artillerie, mais au nord d'Ypres les troupes britanniques ont enlevé aux Allemands 200 mètres de tranchées maintenues malgré plusieurs contre-attaques ennemies. La retraite russe en Galicie et dans le gouvernement de Lublin est, en partie du moins, enrayée et les Russes ont infligé des pertes sérieuses au flanc gauche de l'armée de l'archiduc Joseph-Ferdinand, qui vient de percer les lignes russes du côté de Krasnik. Nos Alliés ont fait 2,000 prisonniers et ont tué un nombre égal de soldats ennemis. Cet échec partiel ne semble pourtant pas devoir gêner sérieusement le mouvement offensif des impériaux, dont les groupes avancés ont atteint maintenant un point qui n'est plus qu'à 24 kilomètres du chemin de fer Lublin-Cholm, objectif principal de l'ennemi. \ Le bulletin de Vienne signale la retraite des troupes russes à Tarnogora, sur la Wieprz et dit que le total des prisonniers faits dans ce secteur s'élève maintenant à 11,500 hommes. Les dernières nouvelles du front italien sont bonnes. L'offensive de nos Alliés vers Trieste progresse favorablement et la bataille au nord de Mon-faâcone et qui vise Goriza, se développe à l'avantage de nos amis qui viennent d'occuper les hauteurs de monte Cosich, situées entre Monfalcone et Doberdo. Une fois que la chaîne du Carso sera entre leurs mains, le sort de Trieste est réglé. Un nouveau télégramme de Sir Ian Hamilton vient d'être publié. C'est un rapport détaillé des opérations dans la presqu'île de Gallipoli jusqu'à la date du 4 mai, et il ne s'agit donc que de détails rétrospectifs. La lecture n'en est pas moins très intéressante et fort instructive, et on peut lire entre les lignes l'aveu des fautes commises au début et qui sont seules responsables du retard apporté à la solution définitive. Le commandant britannique rend hommage aux brillantes qualités des troupes qui ont pris part à ces opérations st qui, dit-il, ne sauraient être dépassées par aucune troupe du monde. LES CATHOLIQUES HOLLANDAIS ET NOUS *■ ■ 1 ■ ■ ' ■ ■ C >Ght »... Mgr van de Wetering. Les Belges et leurs alliés ont à se plaindre de l'attitude froide ou hostile de certains catholiques hollandais, prêtres et laïques. Nous avons été péniblement affectés en apprenant qu'un des agents les plus actifs des deux Kaisers au Vatican était un Hollandais, le cardinal Van Rossum. Ce cardinal n'a pas encore désarmé. Un dominicain belge serait devenu, comme l'a écrit M. Grondys, presque la victime de sa colère. L'archevêque d'Utrecht, Mgr van de Wetering, s'est prononcé récemment en faveur de l'Allemagne. Il a déclaré à un rédacteur de la "Vossische Zeitung," dont les tendances très anticatholiques lui doivent être connues, qu'il éprouvait une admiration sans bornes pour l'esprit d'organisation de l'Allemagne et pour l'armée allemande. Ces paroles, au moins imprudentes, ont froissé beaucoup de catholiques hollandais et les alliés, si bien qu'un journal catholique a cru devoir expliquer la portée des déclarations de Mgr d'Utrecht qui a prétendu rester neutre. Or, nous connaissons depuis longtemps la signification vraie du mot neutralité, terme très- ambigu et très élastique. La presse catholique des Pays-Bas 1 professe également cette neutralité spéciale. Le "hftiasbode," qui est un des journaux hollandais pouvant pénétrer librement en Belgique, est perfidement germanophile. C'est ce journal qui empoisonne le monde catholique de Hollande. Il joue le même rôle dans ces milieux que le "Nieuwe Rotterdamsche Courant" et le "Nieuwe Courant" dans le parti libéral, ou comme le "Standard" de l'ex-ministre Kuyper dans le monde protestant orthodoxe. On peut affirmer qu'il n'existe que peu de j<ftirnaux importants qui tranchent sur cette neutralité couleur des uniformes gris prussiens. Citons -"De Telegraaf" et "Het Dagblad," de La Haye, un journal radical à grand tirage. Il était à prévoir que les déclarations de l'archevêque d'Utrecht auraient enhardi les prêtres germanophiles à se prononcer.Le père von Elsen. C'est ce que vient de faire un religieux du Brabant septentrional, le père von Elsen, rédacteur de l'organe du Boerenbond de cette province catholique. Cet illuminé vitupère contre les Belges. Je ne veux pas vous priver du savoureux morceau que je traduis : Oh! la guerre. Qu'elle est terrible! Je ne corn- prends pas pourquoi 1© bon Dieu n'intervient pas pour y mettre fin. Tel e3t le langage de beaucoup de gens simples, comme si le bon Dieu était la cause de la durée de la guerre. Je pourrais renverser le cas et dire que le bon Dieu ne peut la faire finir quand le3 .hommes s'y opposent. Il leur a donné la liberté, et il ne veut pas la leur reprendre. Il n'y a pas à récriminer, car si Dieu devait intervenir avec force, le monde resterait ce qu'il était avant la guerre, un troupeau de bêtes. Il y a peu d'amélioration à oonstater au nailieu de tant de malheurs. Si Dieu veut rendre les hommes heureux, il doit autoriser qu'ils se prennent encore plus et bien plus longtemps. Si la société est si pourrie qu'elle ne croit plus à Dieu, qu'elle n'écoute plus l'Eglise, qu'elle laisse toutes les passions ee débrider et qu'elle est devenue l'égale du monde des bêtes, qu'on me dise alors à quel moyen il faut avoir recours pour la convertir. Il n'existe pas d'autres moyens à mon avis que la guerre, la peste, la famine et d'autres calamités. Puisque les coups que les hommes reçoivent ne parviennent pas à leur ouv-rir les yeux, car nous entendons dire qu'il y a encore que peu de changement à constater dans les mœurs, j'estime que la Providence agit sagement en n'intervenant pas. Je crois que des calamités encore plus graves s'abattront sur le monde et que nul ne peut en prévoir la fin. La Belgique a été éprouvée, mais elle n'en a tiré aucune leçon. Qui n'a pas eu à se plaindre de la légèreté de la conduite des réfugiés, de leur ignorance en matières religieuses, de leur indifférence et de leur ingratitude? J'ai parlé dernièrement avec un prêtre hollandais qui venait d'arriver de Belgique où il avait passé la moitié de son existenoe. Je lui demandais ce qui se passait en Belgique. Il répondit sans hésiter : " La situation y est excellente. C'est ce qu'il y a de mieux au monde. Jadis on ne voyait plus d'hommes à l'église. Nous autres, prêtres, nous ne pouvions pas sortir le soir, surtout le dimanche, à cause des scandales qui se passaient à la rue. Actuellement tout est changé. Nous nous trouvons sous la poigne des fonctionnaires allemands qui savent comment il faut s'y prendre. Ils y ont mis de la discipline et du bon ordre. Les églises sont fréquentées par les soldats allemands qui s'y conduisent gentiment. Les Belges commenoent à imiter leur exemple. Les Belges ont été privés contre toute justice de leur indépendance. J'espère qu'ils la recouvreront un jour, mais il est nécessaire qu ils supportent encore pendant dix ans le joug allemand. Il se pourra alors qu'ils deviennent catholiques convenables, des catholiques sans reproche. La guerre aura été pour eux une grande bénédiction." ... " Oui, nous devons prier pour la paix, mais si la paix ne peut pas apparaître, nous nous garderons bien d'en vouloir * a Dieu ; au contraire, nous devons louer sa sagesse. Nous devons nous soumettre à ses desseins et y applaudir. Tel est le langage d'un prêtre et d'un neutre. Quel sera.'-'' s'il ti'eia't 08,5 neutre? Le peuple d'Israël. Le bouc émissaire du troupeau de bêtes qu'est devenue l'humanité, comme dit le moine fanatique du Boerenbond avec autant d'onction que de délicatesse, est donc la catholique Belgique. Elle ne souffre pas en holocauste de la justice et du Droit, mais parce qu'il y a des réfugiés ignorants, mécréants, fêtards, ingrats et indifférents. C'est entendu. Le bon Dieu est donc assurément du côté de l'Allemagne — Gott mit uns — qui a tué et martyrisé ses élus, les prêtres belges, feu l'archevêque de Tournai en tête — il en est mort. C'est le peuple allemand, ce nouveau peuple d'Israël, qui a violé des religieuses catholiques belges, qui a mitraillé des femmes, des enfants et des vieillards, qui a bombardé l'église métropolitaine de Malines et le palais archiépiscopal, parce que c'est la volonté de Dieu. C'est la même Allemagne pour laquelle une admiration sans bornes qui a'incendié et détruit la bibliothèque de l'université catholique de Louvain, tant : d'églises, et encore tout récemment les cinq églises de cette pauvre ville d'Ypres. Des soldats allemands, dont le père : capucin von Elsen et son copain venu de Belgique — pourquoi n'est-il pas resté dans ce pays de Cocagne ? — font des ' petits saints, ont commis des sacrilèges ; innombrables et des actes de véritable ' satanisme. Faut-il dire que les deux gé- ( néraux allemands qui s'acharnent sur- 1 tout aux lieux saints belges et français 1 sont deux princes catholiques, le fameux 1 prince héritier de Bavière, comme connu 1 déjà avant la guerre pour ses instincts ' désespérés, et le duc de Wurtemberg. Les troupes qu'ils commandent sont pour la plupart des croyants bavarois, , badois, wurtcmbergeois, pour qui rien n'est sacré. C'est aussi le cas des soldats ;atholiques rhénans et westphaliens qui ' en fait de sacrilèges n'ont rien à repro- 1 :her aux Saxons, aux Prussiens protes- f tants, qui violaient les tabernacles, ré- , pandaient les hosties par terre, buvaient dans les ciboires, s'affublaient des chasubles et faisaient souvent des églises un mauvais lieu et une écurie. Voilà les petits saints, des exemples le piété chers à l'archevêque d'Utrecht p ;t aux prêtres hollandais ouvertement ou s ion admirateurs du dieu allemand. r Le bon capucin hollandais souhaite t ^ue les Belges jouissent encore pendant dix ans des bienfaits de la Kultur. Ce 1 l'est pas l'avis, je pense, de ses con- t :rères belges, ni du cardinal Mercier. Le t moine si militant doit se souvenir qu'une r véritable panique se produisit dans le t Lirnbourg et dans la province d'Anvers 1 i l'approche des petits saints teutons, r Fous les couvents se vidèrent. Religieux p :t religieuses fuyaient vers le Brabant g septentrional. Tous étaient suivis de e >rêtres séculiers travestis, grimés qui •n chauffeur, qui en valet de ferme, fuy- t mt l'approche des incendiaires et des !i issassins de Visé, d'Aerschot, d'An- q denne, de Dinant et de Louvain. Bref, ce fut un sauve-qùi-peut général, depuis le vicaire général et le monseigneur jusqu'à l'humble petit frère. On peut supposer avec raison que les facultés mentales du père capucin et de son ami von Elsen sont un peu troublées. Ce mabotdisme est compréhensible en ces temps extraordinaires, mais il ne faut pas qu'ils abusent. Je crois que leurs supérieurs feraient action méritoire en mettant ces bouillonnants révérends pères sous la couche en leur donnant dix jours—tpas dix ans, de grâce ! — de repos dans un in pace discret où il pourraient revenir au calme. Plaisanterie à part, il est très pénible pour les Belges et pour les Alliés de constater de plus en plus que les Catholiques hollandais, qui suivent si bénévolement leur clergé, se mettent du côté des " Boches " et jouent avec le feu en faisant le jeu de l'Allemagne. LEONCE DU CÀSTILLON. * * * L'interview à laquelle notre collaborateur fait allusion est la suivante : Interview de l'archevêque d'Utrecht. Berlin, 9 juin (Wolff). Un correspondant spécial de la " Vossische Zeitung," faisant une visite à l'archevêque d'Utrecht, lui fit part qu'il voulait étudier l'opinion hollandaise et que pour cela il s'adressait aussi à un prélat de l'Eglise catholique en Hollande.L'archevêque répondit que la neutralité de la Hollande, ain^j que la neutralité de l'Eglise catholique romaine, lui défendait de s'exprimer là-dessus. Mais il ajouta : Une chose que je peux vous dire sans violer ma neutralité, c'est mon respect sans limite pour l'héroïsme du peuple allemand, ma grande admiration pour l'organisation allemande, mon exaltation pour l'esprit de patriotisme du peuple allemand. Le monde a-t-il jamais vu une enose pareille.' yuanton vbu u chose pareille, le cœur s'ouvre, on s'attache corps et âme au sort de ce peuple héroïque ! Je suis neutre et espère une paix prochaine. ' Le correspondant demanda ensuite : "Eminence, l'on a déjà répété plusieurs fois en Hollande que la victoire de l'Allemagne serait un danger national pour la Hollande. Ceci, est-ce aussi votre opinion? L'archevêque me regarda étonné, raconte le correspondant, puis se mit à rire. " Quel non-sens! Je ne suis pas un politicien, mais je n'ai pas de raison pour douter de la parole de l'Allemagne. Je ne crains rien d'une victoire allemande. J'espère, au contraire, que ceci aura 1 pdur conséquence une ère de prospérité pour la Hollande. Avant la guerre, continua l'archevê- < que, l'opinion était favorable aux Aile- 1 mands. Le pays entier, pour autant que ] je puisse en juger, était porté pour l'Ai- j lemagne. Alors vinrent certains bruits de 1 Belgique qui changèrent l'opinion d'une < grande partie de la population. Mais ce ] sentiment s'est presque éteint < Ne vous laissez pas dominer par l'i- 1 dée que la Hollande en général est ennemie de l'Allemagne, car cela n'est pas. 1 Soyez assuré que l'Allemagne a beau-:oup d'amis en Hollande, à qui il serait 1 tout simplement impossible d'être ani- 1 mée des sentiments hostiles pour un peu- ; pie qui donne preuve d'un tel héroïsme r magnifique, et d'un si splendide esprit t ie patriotisme. " r " Ce soir, dit le correspondant, l'Italie £ fa déclarer la guerre." e L'archevêque hocha lentement la tête. ' Ils sont frappés de cécité; telle est la s /olonté de Dieu," dit-il plus pour lui- f même que pour le visiteur. Puis il ajou- t :a : " Oui, ils déclareront enaîre la g guerre aujourd'hui, les voies de Dieu c ;ont impénétrables. L'on dit en général c que l'Italie a besoin de la guerre pour échapper à la révolution. Mon opinion ferme et personnelle est que la guerrè italienne n'empêchera pas la révolution. J'ai la ferme conviction que la révolution se produira après la guerre, et plus terrible que si la guerre ne s'était pas déclarée.Le correspondant demanda : Quelle influence la guerre italienne aura-t-elle sur la position de la papauté à Rome? " Dieu seul le sait," dit le prélat. " Nous catholiques nous espérons que la paix viendra de l'église catholique de Rome. Il paraît que le Saint-Père sera, à la fin, le seul qui pourra se poser comme intermédiaire de la paix. Un autre rôle semble incomber à l'église catholique. Quand cette terrible guerre sera terminée, la haine entre les peuples subsistera encore. Alors le Saint-Père convoquera tous les fidèles à un travail commun et à l'oubli, si possible, de ce qui c'est passé." Quand le correspondant prit congé du prélat, celui-ci lui souhaita beaucoup de bonheur, de prospérité et une paix prochaine. (" Haagsche Courant," 10 juin.) * * * Strictement neutre. Le journal le " Matin," de Paris voulut avoir confirmation de ces paroles et lui adressa un de ses rédacteurs. L'archevêque a reçu l'envoyé du " Matin " avec une grand affabilité, et tout de suite la conversation a été mise sur la France. " Je suis Strictement neutre, me dit Mgr van de Wetering, et tous les pays qui souffrent de cette terrible guerre ont ma sympathie à titre égal. Je sais avec quelle admirable esprit de sacrifice tous les Français, et parmi eux des milliers de prêtres, font leur devoir dans les tranchées ; mon plus grand désir est que cette guerre finisse, mais nul ne saurait encore en prévoir la fin, et jt crains qu'elle oe duré encore longtemps. Espérons que les efforts du Saint-Siège ne resteront pas sans effet. Comment la conversation que j'ai eue avec un journaliste allemand et qui a duré à peine dix minutes, a-t-elle pu être rapportée d'une façon aussi fantaisiste, je l'ignore, je vous autorise b;en volontiers à donner à votre journal certaines rectifications nécessaires. Me référant à une entrevue du même journaliste avec un professeur dont les sentiments anti-allemands sont bien connus, j'ai exprimé l'opinion que la majorité des Hollandais ne ressentaient pas une antipathie aussi vive envers l'Allemagne, j'ai ajouté que je ne pouvais croire que la victoire de l'Allemagne signifierait forcément la ruine de la Hollande.Mais on m'a fait dire le contraire; j'aurais, d'après le journaliste allemand, dit que l'Allemagne victorieuse ferait naître pour notre pays une ère de prospérité durable. Rien n'est plus inexact : je crois qu'après la guerre, la vie industrielle et commerciale prendra un nouvel essort, mais à la condition que les Pays-Bas puissent rester en dehors du conflit, et cela je le souhaite du plus profond de mon cœur. J'ai d'ailleurs la conviction que nous réussirons à éviter cette calamité. Que reste-t-il dès lors de l'interview? Mon admiration pour l'organisation allemande? N'est-elle pas partagée même par les ennemis de l'Allemagne? Mon respect pour le patriotisme et l'abnégation du peuple allemand? N'ai-je pas les mêmes sentiments envers la Franceet les autres nations engagées dans cette effroyable lutte? Ma sympathie va d'abord à ceux qui souffrent. Comme Hollandais et comme prélat, mon devoir est de m'abstenir de tout jugement sur les causes de la g-uerre, sur la façon dont elle est conduite et je ne me suis jamais départi de :ette attitude." LETTRE DE GRÈCE. Voilà les élections terminées et le peuple grec a donné une nouvelle preuve de sa volonté de résister à la pression allemande, de se ranger du côté de la justice et de l'honneur. Il a rappelé au pouvoir Vénizélos en lui donnant comme soutiens 190 députés, tandis que le gouvernement, malgré toute la pression, toutes ses manœuvres, n'a pu obtenir que 93 voix ! En admettant même que les débris des partis de Theotochis, Ralli, Mavrornichali, qui ont réussi à se faire réélire — tous les vieux partis — se mettent contre Vénizélos, le gouvernement ne réunirait que 125 voix et serait en minorité de 65 à la Chambre. En analysant les résultats des élections on voit que dans l'ancienne Grèce le fameux gouvernement Gounaris n'a qu'une trentaine de députés ! que toutes les grandes villes, en Grèce, plus qu'ailleurs 'centres et refuges des intellic gents, ont fait sortir des urnes des listes compactes de libéraux partisans de Vénizélos. Le président actuel, presque tous les ministres qui ont réussi, se sont sauvés seuls des diverses listes qui se présentaient avec eux. Et s'il a 90 voix, c'est à la Macédoine qu'elles sont dues. On y a fait jippel aux Jeunes-Turcs votant contre Vénizélos qui leur a enlevé leur centre, Salo-nique ; on a dans la même ville excité l'élément israélite qui ne Voyant que ses intérêts mercantile préférait u:i Gouvernement ancien modèle à celui que les libéraux préparaient, basé sur l'égalité et la Justice. Sur le bas peuple on a opéré par pression, allant jusqu'à remplacer tous les 86ème année. No, 158 1

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