L'indépendance belge

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s.n. 1915, 30 June. L'indépendance belge. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qf8jd4qr0p/
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ROYAUME-UNI: ONE PENNY, BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : TUDOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON. E.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAUX A PARIS : 11. PLACE DE LA BOURSE. Tpi cpu ■ (31 1-57 et TELEPH.. {233-75. LONDRES, MERCREDI 30 JUIN 1915. ,3 MOIS. 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS : \ 6 MOIS. 17 SHILLINGS. - CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, ( 1 AN, 32 SHILLINGS. ) I XUO" I u » S O M M A I R E. LA SITUATION: La retraite russe en Galicie. — Positions nou= velles. — Le plan allemand. — Déclarations du prince Rupprecht de Bavière.—Combats d'artillerie sur le front français et en Italie.—Bom* bardement de la côte turque. La Sainte=Alliance. — Eugène Standaert. Lettre d'Australie. — H. S. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Lettre du Havre. — Pierre Nodrengë. Dispositions relatives à l'échange des billets de banque belges. L'Œuvre du Comité national de Secours et d'Alimentation de Belgique. Syndicalisme belge en Angleterre. M. M. Maeterlinck à Londres.—G. V. Etc. LA SITUATION. Mercredi, midi. Les troupes russes continuent, tout en combattant, à se retirer de la Galicie, poursuivies par l'ennemi, qui vise toujours à rompre les lignes de nos alliés et à frapper un coup décisif dans l'un ou l'autre secteur de l'immense front. Celui-ci a subi des changements importants ces jours derniers et la ligne de bataille passe maintenant par le sud de la Pologne jusqu'au Dniester, avant un développement d'environ 500 kilomètres et suivant en partie les cours du Bug et du Gnila Lipa. La plupart des actions d'arrière-gaPde se sont terminées en faveur de nos amis, màis leurs succès étaient destinés à rester sans lendemain, car, même victorieux, ils devaient continuer à battre en retraite pour assurer le-réajustement général des lignes et l'occupation des positions nouvelles en vue de la bataille qui est actuellement en voie de préparation. Le point le plus important du nouveau front russe se trouve, dans le gouvernement de Lubiin, où les positions du fanew se trouvent assez sérieusement menacées du fait de l'offensive ennemie dans le secteur de Tomaszow. Cette ville est depuis 48 heures aux mains des troupes austro-allemandes, qui, plus au sud-est, ont réussi à passer le Bug et ont atteint la rive occidentale du Gnila Lipa. L'armée du général von Mackensen, qui opère sur le front Tomaszow-Belz et qui s'appuye sur une des ailes de l'armée du général Boehm-Ermolli, laquelle occupe le secteur Belz-Kamionka, aurait pour objectif d'après le correspondant du " Times " à Pétrograd, d'avancer vers le nord-est par des routes excentriques partant de Rawarusska et de Zolkiew. Le rôle de la cavalerie consisterait à atteindre, en suivant la route principale, la ligne de chemin de fer allant à Cholm, Wlodawa et Brest-Litowsk, c'est-à-dire à menacer et à couper la ligne de retraite des principales armées russes. I-e critique du ' Novoïé Vrémia " ne prend pas ail sérieux cette menace, et est enclin à voir dans cette tentative de l'état-major austro-allemand, une diversion dont le seul but serait de faciliter la tâche des armées de von Linsingen et de Boehm-Ermolli. Il est à remarquer que tout en progressant en Galicic et dans le sud de 'a Pologne, les Allemands font preuve d'une très grande activité dans les provinces baltiques et, d'après des nouvelles de source russe autorisée, d'importants renforts allemands seraient amenés dans la région de Shavli ! En présence de ces faits, il n'est pas sans intérêt de citer les déclarations que le prince Rupprecht de Bavière, commandant en chef de la plus importante partie des armées allemandes sur le front occidental, vient de faire au correspondant du "New-York Times." Le nrince a dit nue sur 1p frnnt L i JL A J. V JL "« • belge il aidait ses camarades occupés à ,ut anéantir les Russes. "Eux, dans l'est," ie, dit-il, sont le marteau, "moi je ne suis m- ici que l'enclume. Ma tâche a été de iés tenir." ou Dans la suite de l'interview le prince Rupprecht a fait allusion au gaspil-lage en munitions auquel se livre l'armée dg française contre ses troupes. Pendant dg six semaines les Français ont tiré une un moyenne de 100,000 obus par jour et le ■es record fut atteint le jour où les artilleurs e(- français lancèrent 300,000 obus sur nos positions. " Parlant de la grande offensive com-js mencée par le général Joffre le 9 mai, le . ' prince déclare que le seul espoir des ^ Français était de rompre les lignes alle-' mandes sur un front d'au moins vingt ^ kilomètres, mais qu'ils n'ont pas réussi • même sur un front plus étroit, lui 11 évalue à 60,000 .les pertes fran-'U1 çaises au cours de cette offensive et à 35,000 celles des Anglais lors de leur au offensive à Neuve-Chapelle. \c~ Enfin le prince a exprimé l'avis que, u pour le moment, l'offensive du général Joffre était terminée, mais il s'est em-110 pressé d'ajouter qu'il n'en était pas sûr et que les Français pouvaient fort bien ux recommencer avec des forces plus gran-îs> des et une artillerie encore plus puis-,er santé ! II est exact que depuis quelques jours il s'est produit un arrêt dans les opéra-tions françaises dans le secteur d'Arras, elz mais la raison, pour autant que nous de soyons informé, doit en être cherchée 'a_ uniquement dans les conditions atmos-:a> phériques défavorables. 3r- En revanche des engagements sang->d, lants sont signalés dansl'Argonne,où les tes Allemands font usage, sur une grande et échelle, semble-t-il, de torpilles aérien-ne nés. Cet engin a déjà fait son appari-la tion au cours des combats sur l'Yser en de octobre dernier, et ses effets sur les st- ouvrages de terre ont été considérables, à mais sa portée réduite n'en permet ci- l'utilisation qu'en de rares occasions. Mais la torpille aériene, de même que ne l'aéroplane monstre, les gaz asphyxias t ants, les liquides brûlants, etc., prou-de vent que nos ennemis travaillent con-er- tinuellement à perfectionner encore leur la machine de guerre si formidable déjà et de que la mobilisation de la science comme la mobilisation de la main-d'œuvre et de "o- toutes leurs ressources économiques, 'a agricoles et financières, est depuis long-ve temps déjà un fait accompli chez eux. 'o- La situation sur les autres fronts ne les s'est guère modifiée. En Italie, le mau-Us vais temps paralyse également les opéra-ns tions, et le dernier communiqué de Rome se borne à signaler des duels as d'artillerie dans le Trentin et en Garnie, ue En fait d'opérations navales il y a m- lieu de signaler le bombardement de plu-îte sieurs ports turcs par la canonnière bri-«t tannique "Hussar," et la grande pani-m- que suscitée à Cônstantinople par les exploits des sous-marins alliés dans les •r»_ FlQrrlîinpIlpç. LA SAINTE - ALLIANCE. Elle est intéressante, l'idée de la reconstitution d'une Sainte-Alliance émise, l'autre jour, dans un discours, prononcé à Londres, par le comte Goblet d'Alviella. Qu'est-ce donc que la Sainte-Alliance ? Car il ne faut pas que d'aucuns s'effarent à l'idée que le vice-président du Sénat soit devenu " unioniste au point de vouloir mettre l'Europe sous le patronage d'un Elu du Ciel. On ne saurait, je crois, mieux préciser l'idée de Sainte-Alliance que par cette définition de Nobel: " Etablir une ligue des nations contre le premier agresseur, de façon à rendre la guerre impossible et à forcer l'Etat le plus querelleur du monde a recourir aux décisions arbitrales. ' ' L'idée est séduisante incontestablement ; il parait élémentairement simple de constituer, dans l'intérêt commun, une association des peuples, où siégeraient les représentants de toutes les nations, dans le but de veiller au maintien de la paix en Europe. Pour prendre un exemple tout d'actualité, si, en août » re- 1914, l'Allemagne se fût trouvée devant 'se, la Sainte-Alliance de l'Angleterre, de la ro- France, de l'Italie et de la Russie, nous )let n'eussions pas connu sans doute la guerre actuelle dont Guillaume II aurait :e ? dit: Je ne l'ai entreprise que le jour où ffa- j'avais cent pour cent de chances de du réussir. au L'idée de l'union des peuples paraît ; le simple. Et cependant elle fut vouée, à travers l'Histoire, à des échecs renou- ser vélés. La Sainte-Alliance inspira la ré- :tte union de la première conférence de La fue Haye, où M. de Beaufort, formulant les ur, iaées du Tzar, émit le vœu de "voir tous : et les souverains et toutes les nations de du l'Europe s'unir, dans le but de vivre en bi- frères et de s'aider réciproquement dans leurs besoins." Ceci est une formule sim- ile- pliste qui fait qu'on touche mieux du pie doigt l'idéalisme de la conception, son m, aspect théorique, en vue d'un monde ab- %e- strait. Quand on songe à tout ce qui les divise les nations, à la diversité des in- races, aux défiances farouches, aux hai- ire nés invincibles, qu'une guerre comme >ût celle que nous vivons allume aux cœurs des plus débonnaires, la fraternité des peuples et I Vntr'aide dans leurs besoins, n'apparaissent plus que dans le domaine du mirage. Ainsi la'Sainte-Alliance n'advient-elle pas comme une utopie, d'où doivent s'écarter nombre de bons esprits qui ont le sens du patriotisme et qui connaissent les enseignements de l'Histoire? Déjà, au début du XIXe siècle, Alexandre de Russie mit. en avant l'idée d'une Confédération européenne, elle ■ échoua devant l'opposition de l'Angleterre, qui entendait, disait-elle, se mouvoir dans son orbite propre et ne pouvoir admettre une surintendance portant , atteinte à l'autonomie de sa Souveraineté A, intérieure. Et si après Waterloo la Sainte-Alliance voit le jour, si dans les traités de 1815 et de 1822 c'est l'idée de "la politique internationale" et "d'union c universelle" qui triomphe un moment, déjà en 1830, tout cela s'évanouit pour faire place à l'équilibre européen qui n'est, en somme, que la dualité européenne.L'initiative du Tsar en 1898 — si s belle, si généreuse — encourut le même ^ échec, car c'en fut un que la décision de principe de ia Conférence de La Haye admettant le règlement des conflits îri-e ternationaux par voie d'arbitrage, s excepté pour les questions se rattachant à l'honneur et à l'indépendance d'un Pays. Cette question qui veut dire, en . somme, que chaque pays se réserve de faire la guerre quand il lui plaît, fut la mort, avec phrases, de la grande idée de Nicolas II. Les horreurs de la guerre actuelle porteront-elles le monde vers des conceptions plus saines? Verrons-nous les peu-^ pies, sous les affres de la douleur et de la terreur, se ruer en commun vers le pacifisme? Ou bien faut-il r. péter avec un américain éminent, David Brewer : l'union des nations est inconnue dans les théories des philosophes? M. Ed. Dillon et d'autres ont répondu à ces questions : Les Etats se refu ront toujours à lier leurs destinées à la décision d'un juge t arbitre et quant à l'idée d'unir les nations a en vue d'une coercition armée, il est e pour le moins étrange de vouloir im- g poser la paix au moyen de la guerre." Cela nous ramène à la définition de Nobel, à "la ligue contre le premier agresseur," à la nécessité, en fin de compte,d'imposer la volonté de la Sainte-Alliance, par la force des armes. Et voici qu'on tourne dans ce cercle vicieux, pas d'arbitrage international sans la guerre comme sanction, donc, toujours et encore, les armements, le militarisme, cette odieuse plaisanterie dont on nous berne depuis les années. L'Europe armée jusqu'aux dents pour le maintien de la paix ! Et ainsi le lendemain de la guerre actuelle, serait non pas une réaction contre le militarisme mais, ainsi que je l'ai entendu de plus d'un homme d'Etat —une recrudescence dans les armements de l'Europe. Y a-t-il quelque chance d'un retour à des idées plus saines, et les hommes de bonne volonté, qui sont légions, ne peu-vent-ils rien, pour conjurer semblables calamités? Peut-on adapter à l'idée de la Sainte-Alliance de nouvelles modalités, justifiant de meilleurs espoirs? Cela, si on 'e veut bien, nous l'examinerons quelque jour. Mais on le voit par cette brève discussion, l'idée de la Fédération des Etats, si séduisante soit-elle, n'est : même pas large; elle est infirmée par l'Histoire, condamnée par la psychologie des peuples, débilitée par ses conséquences militaristes. Le problème du pacifisme est troublant autant nue grave; à le considérer de près il semble insoluble, et volontiers, je lui décocherais l'apostrophe de Molière : J'ai à vous dire que. je vous abandonne à votre mauvaise constitution, à l'intempérie de vos entrailles, à la corruption de votre sang, à l'âcreté de votre bile et à la féculence de vos humeurs. ' EUGENE STANDAERT, Député de Bruges. LETTRE D'AUSTRALIE. SvdjvEY, mercredi 12 mai 1915. J'ai eu l'occasion de signaler à diverse; reprises l'unanimité avec laquelle la population du Commonwealth était venue en aide à la Belgique dès les premier? moments de la grande guerre. Il semble, à voir affluer les souscriptions pour le " Belgian Fund " que l'argent soit inépuisable dans le pays : Pas un jour les rentrées ne se sont ralenties depuis le dé' but de la campagne. Je vous ai dit comment j'avais organisé dans la localité suburbaine que j'habite une tournée hebdomadaire de collecte pour le " Relief Fund." J'ai récolté en moyenne dans un milieu des plus modestes 10 livres stirling par semaine depuis près de deux mois. Il y a quelques jours, lors de ma visite, un laitier des environs m'a déclaré qu'il n'avait pas assez d'argent liquide... et il m'a offert une vache au lieu de la souscription que je sollicitais. J'ai accepté sans sourciller, et la bête sera vendue à l'encan samedi prochain lors d'une fête de charité ! Mais cela', c'est la menue monnaie des secours courants. Il y a quelques semaines le télégraphe nous a apporté l'appel émouvant de la " Commission for Relief in Belgiu.m," signalant les terriblçs nécessités du ravitaillement de la population civile en Belgique. Les comités de secours de Sydney ont alors décidé d'organiser pour après-demain, une "journée belge," qui comprendra un grand cortège, des fêtes variées et une matinée artistique à " His Majesty's Theatre." Un prochain courrier vous donnera le compte-rendu de cette journée qui sera, je pense, mémorable entre toutes dans les fastes de la charité internationale. En attendant, pour vous permettre de vous faire une idée des résultats financiers que nous en espérons, laissez-moi vous raconter ce que j'ai vu à la vente aux enchères des places du théâtre pour la grande matinée projetée : La vente a eu lieu dans le théâtre même envahi par tout ce que Sydney compte de personnalités les plus fortunées, et elle a duré O ■ — de midi à 4 heures. Une charmante fil-■s lette, Lizette l'arkes, eut l'honneur de faire le premier appel : "Si vous n'avez pas d'argent, énonça-t-elle naïvement, eh bien, empruntez-en, car tout ce que nous demandons c'est votre argent !" ■' M. Arthur Rickard, qui assumait les e fonctions de commissaire-priseur, et Mlle Violet Paget firent ensuite un petit s speech. Puis la loge principalement fut •- mise à prix à 100 livres sterling. Immé-1- diatement elle fut portée à 100 guinées é et finalement adjugée à 150 guinées >- (3.050 francs !). Les autres loges furent :f adjugées entre 110 et 120 guinées cha-s cune. Au moment où la dernière allait s être attribuée, une dame jeta sur la x scène sa bague en brillants, criant au a commissaire-priseur' de la vendre avec a la loge. Loge et bague furent enlevées à it 130 guinées, et l'adjudicataire remit le u joyau seul en vente. Il fut adjugé enfin • ■ de compte 30 guinées. Un magistrat e s'adjugea les deux premières stalles of-n fertes à 25 guinées chacune. Les autres stalles et fauteuils trouvèrent amateurs s entre cinq et quinze guinées, et à la clô-■- ture de la vente il ne restait que quel-é ques sièges disponibles dans le théâtre ! n Toutes les fenêtres (donnant sur le s parcours du cortège du 14 mai seront it louées au bénéfice du Belgian Fund. Et tous les grands clubs, toutes les granit des firmes commerciales ont envoyé aux 1- organisateurs de la " Journée Belge" des li chèques variant de 25 à 500 livres, ceci s indépendamment de leurs contributions régulièrement souscrites pour la durée " de la guerre. e Tout cela prouvera une fois de plus :, à nos admirables concitoyens qui souf-s frent là-bas pour la cause de la civilisation que ceux qui vivent chez nous, dans e un confort relatif, loin des scènes de dé-[- solation et de désespoir, savent cepen->i dant prendre plus qu'un intérêt plato-e nique à leurs souffrances, et que l'Aus-r tralie, comme tous les autres pays,. a a compris tout ce que le monde policé doit r à l'héroïque attitude de la petite Bel-1- gique, si grande dans sa détresse mo-é mentanée. H. S. BILLET PARISIEN. 1S i- Ce n'est pas parce que M. Accambray lu a été hué par la Chambre que son 'n intervention est regrettable ; il eût été > applaudi que l'effet aurait été le même, ni Non pas que ce député, qui a été capi- ;s taine d'artillerie, ait dit des choses toutes i- négligeables ; il a parlé avec véhémence, ie avec maladresse, avec cette rhétorique x violente de réunion Dublique qui est t presque dans le ton actuel de la Cham- I bre et il a soulevé les passions au f moment où les représentants du pays, \ puisqu'ils persistent à vouloir siéger, f devraient donner des preuves de sang- froid et de calme. s On est très embarrassé quand en veut c parler des députés. < Si on leur montre l'atmosphère d'an- £ tipathie évidente qui monte peu à peu autour d'eux, on a l'air de soutenir les efforts incontestables des réacteurs qui, sous dix formes différentes, essaient de déconsidérer le régime parlementaire au bénéfice d'une restauration impossible mais poursuivie par un parti qui voudrait profiter d'un coup de foudre ou d'un coup de force pour s'emparer du pouvoir. Le système n'est pas nouveau et il a déjà servi. En 1851, on avait commencé par discréditer l'Assemblée Nationale et à Baudin qui allait offrir sa poitrine sur les barricades, un ouvrier criait : — "A bas les vingt-cinq francs ! " Ce à quoi Baudin faisait la réponse célèbre : — " Vous allez voir comment on meurt pour vingt-cinq francs." Cet ouvrier insolent était, à coup sûr, de bonne foi ; il croyait protester contre les députés qui avaient commis de nombreuses fautes et il ne s'apercevait ! pas qu'il luttait contre la seule force, malgré ses nombreux défauts, qui pût arrêter les agissements de Bonaparte prêt à étrangler la République. Certes, aujourd'hui, la situation n'est pas la même, mais, enfin, il y a un parti qui est aux aguets—je n'ose pas dire à l'affût,—dont le principal souci est de déconsidérer les parlementaires et le parlementarisme. Quand ce faible obstacle aura été écarté ï qui défendra la République si elle çst menacée, et elle le serait. La question est inquiétante pour les, républicains de bonne foi et de sincérité. D'un autre côté comment ne pas voir que les attitudes, les discussions, ia conduite des députés inspirent au pays un sentiment qui n'est pas à leur avantage ? Tout le monde sait bien que M. Accambray apportait à la tribune toutes les rancunes et les aigreurs d'un parti qui ne veut et qui ne peut pas n oublier; et personne- n'ignore que la loi Dalbiez avait surtout pour but de faire sauter M. Millerand. JEAN-BERNARD. LETTRE DU HAVRE. 24 juin 1915. Les prévisions ont été largement dépassées, on l'a vu, en ce qui concerne le recrutement du contingent exceptionnel levé par l'Arrêté-loi. 11 a donné plus du double du nombre des hommes sur lequel on comptait. Ne nous attardons pas à examiner s'il faut déplorer le manque d'empressement de certains jeunes gens restés jusqu'ici indifférents. Beaucoup d'entre eux ont sans doute droit à des circonstances atténuantes. Le fait c'est que le contingent ainsi recruté permet de considérer comme accompli un effort militaire sérieux, d'une loyauté complète à l'égard des Alliés. Plus tard, s'il le faut, on reprendra sans doute le premier projet : appel des hommes âgés de vingt-cinq à trente ans. Mais, jusq'u'à nouvel ordre, il n'en est pas question, bien que le bruit en ait couru. t La guerre, telle qu'elle s'est poursuivie pour nous depuis la bataille de l'Yser, a au moins cet avantage d'être relativement moins meurtrière qu'au début, et il nous sera sans doute donné de ne plus devoir accomplir d'aussi pénibles sacrifices, bien que l'armée soit prête à toutes les épreuves. De sorte que, l'instruction des nouve'les recrues pouvant être faite et poussée très rapidement, nous disposerons de réserves suffisantes, semble-t-il.Le problème militaire qui se posait pour nous en novembre est ainsi résolu ou à peu près. Reste le problème financier, naturellement chaque jour plus complexe, car la réorganisation de l'armée, ainsi que des"' services d'arrière, la création de magasins considérables, le fonctionnement de tous les services, tout cela coûte très gros. L'aide très généreuse de la France et de l'Angleterre nous a permis d'y parer jusqu'aujourd'hui. Elle nous permettra de traverser la terrible crise. * * *■ \ Le roi de Prusse a-t-il fait mentir enfin le dicton populaire, et est-ce lui, cette fois, qui a travaillé pour nous? Ce n'est pks impossible. C'est même tout à fait vraisemblable, quand on voit la vaillance avec laquelle nos compatriotes et nos braves soldats noirs combattent sur les frontières de l'Afrique orientale allemande, où elles viennent d'emporter-—sans pièce de 42—un fort tout à fait moderne] un fort bétonné, à coupoles, et muni de tous les moyens de défense que l'on trouve aux usines Krupp. Nous avons là-bas, en effet, des forces sérieuses, suq l'importance desquelles il est inutile de fixer l'adversaire, et bien encadrées par des officiers d'élite. On avait un peu perdu de vue le Congo, en 86ème année. No. 152

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