L'indépendance belge

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13 November 1915
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s.n. 1915, 13 November. L'indépendance belge. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/d795718r0x/
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86ème année4 No. 269 L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNt« ONE PENNY! BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES. (HOLLANDE s 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PARIS: rrrnORHOUSE TUDOR ST LONDON EC 11, PLACE DE LA BOURSE. T^,TT^^r,r, ^^rm,, >m„m™r. ( 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) TCI rBunnc Ô.tv Vacn -rei cou (311-57 et LONDRES, SAMEDI t3 NOVEMBRE 1915. ABONNEMENTS: - 6 MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PRO i CLEPHONE. CITY 3960. TELEPH.: ; 238-75. 11 AN. 32 SHILLINGS. 7 SOMMAIRE. LÀ SITUATION : Nouveaux échecs allemands en Courlande.—> Craintes au sujet de l'offensive russe.—La situation militaire et poli» tique dans les Balkans.—Scepticisme italien.—La démission de M. Churchill.—L'activité des sous»marins dans la Méditerranée. Le problème colonial et la guerre.—Arthur Detry. Lettre des Etats=Unis.—F. C. Pick. Billet Parisien.—Jean-Bernard. La fête du Roi. Faits menus, menus propos.—Bob. Léopold II. Les sports. L'ouverture de l'exposition de poupées. Echos. Rubrique légale. Etc« LA SITUATION.. r .—h Samedi, midi. Les affaires des Allemands vont de plus en plus mal en Courlande. Après une lutte ininterrompue de onze jours, dans "la région marécageuse de Schlock, les Allemands, après avoir subi des pertes énormes, ont dû évacuer Kemmern et Anting, deux villages situés sur les bords du golfe de Riga, à proximité de Raggasem. Il semble qu'au cours de cette lutte !a flotte russe, en bombardant les positions de l'ennemi, ait été d'un précieux concours.Plus au sud, dans la région d'Uxkull, Sur la Dvina, les Allemands ont livré, en une seule journée, pas moins de dix assauts qui, tous, furent repoussés, et les monceaux de cadavres allemands qui gisent sur le terrain témoignent de l'âpre-j té de la lutte. Plus au sud encore, dans le secteur de Dvinsk, dans la région d'Illukst et de Pristan, nos Alliés ont fait de légers progrès. Le communiqué de Berlin garde un silence significatif au sujet de ces échecs successifs. On raconte que le Kaise-, lors de sa récente entrevue avec le maréchal von Hindenburg, aurait insisté .sur la nécessité de forcer la Dvina à tout prix. Mais le Kaiser, n'ayant pupromet-I tre au maréchal les renforts que celui-ci [ disait lui être nécessaires pour mener à bonne fin cette coûteuse opération, Hin-[' denburg se serait déclaré résolu à démis-I sionner en cas où l'empereur insisterait ; dans sa demande de s'emparer, à tout prix, de Riga et de Dvinsk ! On ajoute que les Allemands s'atten-; dent à voir la situation s'améliorer bientôt, et on (dit qu'ils n'attendent plus que la congélation de l'a Dvina et du Golfe de Riga pour renouveler leurs tentatives. Il : est indéniable que lorsque les navires de guerr^ russes ne pourront iplus inter-î venir et que îles marais qui s'étendent i entre Mitail et la Dvina seront, ainsi que ■ 1a fleuve lui-même, complètement gelés . les chances dtes Allemands seront plus grandes et ill me leur faudra plus de pan-tons pour franchir l'impétueuse Dvina. Mais ce qui n'aura pas changé, c'est l'es-; prit des soldats russes qui défendent si [ opiniâtrement le terrain et qui, comme lie | prouvent (les événements sur les autres ' parties de l'immense front russe, .sont l'obtacJe infranchissable qui arrête les projets ambitieux des armées teutonnes. 11 est indéniable que les Allemands [ s'attendent, dès maintenant, à voir l'offensive russe prendre un nouveau développement. Les habitants de Mitau au-i raient été avisés, en vue d'une attaque prochaine des Russes, de partir pour Libau et les Allemands seraient occupés à construire de nouvelles lignes de tran-I chées entre Varsovie et Vilna, en vue I rî'une retraite éventuelle. Les hôpitaux de Vilna sont bondés de blessés qui arrivent par trains entiers. En ce moment il y ' aurait, d'après les "Central News," 7,500 blessés allemands dans la ville. ♦ ■ — Sur le front occidental, il n'y a eu que des combats d'artillerie dans différents secteurs. Aucune action d'infanterie n'est signalée. Au sujet des opérations en Serbie, les nouvelles de source française signalent un violent bombardement de la gare de Krivolak par les Bulgares, et l'occupation de deux villages sur la rive gauche de la Cerna. D'autre part, le " Petit Parisien" apprend de Salonique que les Serbes, après avoir repris les hauteurs qui commandent le défilé de Katchainik, au nomd d'Uskub, sont passés à l'offensive et des informations d'e source hollandaise partent d'importants renforts reçus par (l'armée serbe du Yardar. Les Allemands annoncent que leurs troupes ont atteint les premiers sommets au sud de la ligne Kraljevo-Trstenik, sur la rive droite de la Morava occidentale, où ils auraient capturé 1,700 hommes et onze canons. Les Autrichiens parlent d'une avance au sud d'Ushitze, à proximité de la frontière de Bosnie, et la capture de mille prisonniers—les mêmes, sans doute, dont parle Berlin—dans la région de T.rstenik. La dissolutidn de la Chambre grecque ne modifie pas, pour le moment, la si- ■ tuation de la Grèce vis-à-vis des Alliés, et à Paris on semble disposé à faire'crédit aux promesses solennelles faites au , nom de la nation grecque par M. Skou-loudis.Rome, pourtant, fait preuve d'un scepticisme qui prend sa source dans les , déclarations non moins solennelles faites jadis par le gouvernement bulgare et qui sont,.en partie, cause de la situation embrouillée que nous déplorons actuellement.Il faut avouer que le scepticisme de la i presse romaine trouve un nouvel ali- > ment dans le fait, dûment confirmé, qu'une mission austro-allemande est arrivée à Athènes avec, paraît-il, pleins i pouvoir pour le règlement définitif des relations entre la Grèce et les Puissances • Centrales. On se rappellera qu'une1 mission analogue a précédé jadis l'intervention de ' la Bulgarie et on comprend que l'Italie, ' qui a des intérêts très importants à ' sauvegarder en Albanie, suive d'un œil attentif tout ce qui se passe de l'autre côté du Golfe d'Otrante. Le développement nouveau des événements dans les Balkans a ceci de bon ' qu'il décidera probablement l'Italie à ; accorder le concours militaire qui serait ' si précieux à la Serbie en particulier et ' aux Aliiés en général. j M. Churchill, dans une lettre à M. ' Asquith, annonce sa démission comme 1 chancelier du duché de Lancaster, M. Churchill déclare qiVil aie désire pas, • jeune et actif comme il l'est, " se confi- 1 ner dans une inactivité bien rétribuée." Etant officier, il s'est mis à la disposition de .ses chefs militaires. LE PROBLÈME COLONIAL ET LA GUERRE, Tandis que nos troupes continuent avec un tranquille héroïsme à se couvrir . de gloire il importe que ceux qu'occu-" . pent déjà les problèmes multiples que soulèvera la réédification de la patrie meurtrie, la réparation de ses dommages . sanglants, la guérison de ses plaies vives, sa prochaine ascension vers une prospérité plus forte, plus puissante, plus haute et plus fraternelle, il importe, disons-nous, que tous ceux qui ont le souci et la vue nette des nécessités de demain, appellent notre peuple à s'occuper intensément de la question coloniale. Lorsqu'une nation bravement a ait 1 abandon de ses richesses, de ses biens, de trésors, lorsqu'elle a fait à j 1 Humanité le présent sacré de son sang pour maintenir, dans sa splendeur, lonneur, âme du monde, il n'est plus à- cette nation de s'ignorer, de 'douter, de craindre, d'être timide, "rsqu'en outre, cette nation, après f^°ii, pendant la paix, accepté la lourde tâche d'élever une race au cerveau bou- ] deur, sous les brûlures d'un soleil de feu, inais à l'âme tendre, peureuse et si douce ; a organisé méticuleusement le vaste empire qu'est notre Çongo avec ; des moyens limités, malgré des lisières, j des entraves nombreuses, le devoir impé- ( rieux de cette nation vis-à-vis d'elle-même et vis-à-vis des pupilles dont elle a accepté la charge est de prendre con- science de la plénitude de sa propre va- ( leur, de ses capacités, de l'élément pré- j cieux et pur qu'elle constitue au sein ( des pays de progrès qui concourent à la c marche vers l'idéal. Sa tâche alors est { de vouloir pour son empire colonial tou- . tes les réalisations qu'elle avait rêvées c mais que jadis sa trop grande défiance vis-à-vis d'elle-même alentissait et re- ] tardait. ( Aussi les Belges ne peuvent-ils être j trop incités à accorder leur attention à ^ tout ce qui touche à notre colonie. Il -serait totalement insuffisant et regretta ble qu'une partie réduite de la popula Lion seulement s'occupait de ces pro blêmes. C'est lia masse entière qui doi y porter intérêt au imême titre qu'à n'im oorte quelle question essentielle et vital d'ordre intérieur. C'est lia moelle mêni. at l'armature du pays qui doit s'appli quer aux travaux durs, .aux labeur patients, .aux recherches et aux observa tions, aux moissons au£si que réclame e que cache dans tous 'les donnai ne s notr Belgique africaine. L'exemple du peupl de France doit nous avertir, si nou pouvions avoir la pusillanimité d'e: douter, de il'importance capitale que revê liront au lendemain de la guerre les que s tions colloniales. Jamais une littératur aussi féconde ni aussi solide que ceM qui fleurit aujourd'hui en ces matière ne reçut dlu public, du grand public, ac :ueil aussi enthousiaste ni aussi attentif Les 'études qui avant la calamité épiqu que nous vivons, eussent été simplement doctement classées d'ans la poussière d. quelques bureaux goutteux et ataxiques voient leurs éditions se succéder ave promptitud'e, leur suc assimilé av'ec 1 même facile aisance que l'on mettai jadis à se détecter des périodiques d vulgarisation. Oes études ne peuvent nous être étran gères, car maints de leurs aperçus essen tiéls, plusieurs d'entre les conclusion qu'elles présentent ou signalent nou -egardent, nous touchent et constituer oour nous autant d'enseignements pou les solutions qu'il conviendra de donne i nos problèmes coloniaux après 1 guerre. L'examen précis, méthodique, math; matique, pourrait-on dire, des colonie africaines de l'ancien empire alleman occupe particulièrement les économit tes. A juste titre ! Car, malgré sa bri talité qui lui valut tant d'échecs dan l'ordre moral, le Prussien, grâce à so organisation audacieuse, constante e tenace, obtint des résultats matériel jppréciablcs. S'il ne sut pas conquéri .'âme des peuplades qu'il pouvait tou m plus asservir, encore est-il qu'il arriv par sa persévérance à des rendement consistants et rapides. A coup sûr, le moyens employés appellent-ils la crit: que économique et sociale. Mais le jugements que prononce cette critiqu constituent des guides précieux. U axiome dont généralement on ne recor naît pas encore suffisamment la primair Importance est unanimement mis e lumière, très violemment éclairé par no écrivains coloniaux. Mieux que quicor que, l'ancien empire allemand avai compris la valeur et le rôle cconomiqu les voies de communication. " En 1904, écrit M. Camille Fide lans sa récente brochure, (1) l'Allemagn l'avait dans ses colonies d'Afrique qu 179 kilomètres de chemins de fer en ex aloitation ; tandis que dans les colonie îrançaises il y en avait plus de 5,000 2n 1913, l'Allemagne possédait en Afri que 4,176 kilomètres de voies ferrée contre 7,600 pour la France: ainsi, dan 'espace de dix années, tandis que le ré seau français n'augmentait que d'u: :iers, le réseau allemand devenait neu :ois plus développé. Une statistiqu officielle récente (" Koloniale Rund ichau," mars 1914, p. 181) évalue 500 millions de marks (375 millions d xancs) l'ensemble des capitaux enga gés par l'Etat dans la construction de ignés achevées et devant être consa crées à l'établissement des lignes pro jetées. Ces travaux ont absorbé la plu: grosse part des fonds provenant de nnprunts coloniaux déjà émis, dont 1 .otal en juin 1914 atteignait Fr 508,646,000. ('Koloniale Rundschau, uillet 1914, p. 428). La situatioi inancière favorable des colonies leu jermettait de prendre à leur charge l'in érêt de cette dette comme aussi toute eurs dépenses d'administration civile ;t rendait possible la réduction graduell le la subvention de la métropole. Si, tenant compte de cette vérité éco îomique et des conséquences heureuse: :t bienfaisantes de son application îous examinions le problème au poin le vue de notre Congo, il se présent i l'heure qu'il est, avec une solution d' a plus grande aisance, une réalisatioi l'une extraordinaire imprévue facilité. Notre réseau fluvial navigable es l'une rare étendue, d'un développemen t d'une diffusion remarquables. L: [uestion se pose de savoir si dans la plu; arge mesure, la voie fluviale peut, ai Ion go, remplacer 3e rail. Car la pose lu rail est en Afrique d'un, prix élevi :t exige du temps. Jusqu'ici on a pu ivec de bonnes raisons, soutenir le façon assez absolue, que la toute tuissance exclusive appartenait au rail 1 n'en est plus de même aujourd'hui, }uels attributs doit, en effet, réunir iour être digne de ce nom, une bonni oie de communication? Elle doit d'uni (1) L'Allemagne d'outre-mer: Grandeur et dé cadence. Paris 1915. - part pouvoir transporter le plus rapide- - ment possible, le voyageur, tandis, t qu'elle doit transporter la marchandise - au plus bas prix possible. Incontestable-s ment lorsqu'on calculait que pour par-2 courir 1,600 kilomètres, longueur du - grand bief Léopoklville-Stanleyville, s seize jours au moins étaient nécessaires - aux vapeurs les plus vites, s'imposait-i] t de conclure nettement que l'inexistencc 2 du rail était hautement regrettable. 2 Mais aujourd'hui un élément nouveau a s surgi, opérant ou préparant tout ai 1 moins une révolution économique dans - notre colonie. Il n'est pas en effet, à - l'heure présente, de Congolais qu; e ignore que les bateaux glisseurs de M. s Robert Goldschmidt ait fait le trajet en ^ quatre jours et qu'après la période d'o--. ganisation ils le feront en trois jours et . demi ! Ces bateaux transportent passa-e gers et courriers." Le bief Touthiervilk , Kindu peut être traversé en moins d'ur g jour. Et de Kongolo jusqu'à l'extrémitt , de cette partie du Lualaba dénomme c lac Kisale, que! formidable gain de 3. ' temps, avec la certitude de la régularité! t du service en toute saison. Moins de 2 quinze jours de Borna à Bukama en plein cœur du Katanga, voilà la réalisatior . de demain. Car il suffit de la décréter. _ Il ne s'agit plus d'espoir, ni d'hypo- s thèses ; le fait est là, devant nous, tan- s gible. C'est donc vers l'organisation de t nos voies navigables, vers la multiplica- r tion des glisseurs, vers la création de r services çapides sur tous nos fleuves, sur toutes ces artères qui font la vie de l'intérieur que doit se tourner notre pré- .. tre présente activité. Pendant la guerre, s malgré la guerre, à cause de la guerre, j il n'y a pas une heure à perdre. a,, „ i.. paix, notre Congo doit être armé, brillamment outillé pour concourir avec nous à la grande lutte économique qui suivra les hostilités présentes. D'aucuns clameront: "Et les capitaux?...Proportionnellement au coût de l'établissement d'une ligne ferrée, l'organisation d une ligne de glisseurs coûte fort peu. Elle entre en action presque immédiatement. Le capital immobilisé devient un placement de père de famille ! La Belgique, malgré sa peine sanglante, est debout, énergique, plus forte que jamais, et ce n'est pas d'un peu d'or qu'elle peut manquer ! Il suffit de vouloir. Qu'on ne se.figure pas cependant que nous tentions de soutenir que l'ère du rail est close en Afrique. Bien au contraire ! Les voies de communication ne peuvent être ni trop diverses, ni trop nombreuses ! Les voies existantes verront par les glisseurs leur trafic augmenter puisqu'ils les relieront l'une à l'autre en multipliant par le temps gagné le nombre des voyageurs ; des années et de lourds apports sont 'nécessaires à créer des voies ferrées nouvelles, tandis qu'en deux ans le système fluvial entier de notre colonie peut être sillonné de glisseurs; enfin, lorsqu'on aura décidé d'utiliser la houille blanche des chutes, des rapides, ne préférera-t-on pas le monorail électrique à la voie actuelle.-1 Problème de demain ! L'immédiate solution d'aujourd'hui, c'est le glisseur, c'est-à-dire, l'Afrique belge pénétrée, parcourue, vivifiée plus qu'aucune autrâ des plus anciennes colonies tropicale» des plus grands peuples. ARTHUR DETRY. A LETTRE DES ETATS-UNIS. LE ROI ALBERT. (De notre correspondant.) s Ch.vrleston, W. V., 22 octobre, s Parmi tous les hommes, fameux et - autres, imêil'és >au grand conflit qui désole s l'Europe, et,dont les noms paraissent e tous l'es jours dans les journaux,• il n'en est qu'un seul, jusqu'à présent, dont le e portrait ait été jugé .digne des honneurs de la petite galerie intime dont se vante tout intérieur américain, si humble et si ■pauvre qu'il soit. Cet homme, c'est t Albert, le grand roi d'un petit pays. , Souvent, ce portrait n'est qu'une découpure d'un journal quotidien ; quel-,j quefois, c'est la page d'une prétentieuse revue mensuelle ; de temps en temps, e c'est une lithographie coloriée achetée chez 3e papetier ou le îiibraire du village ; s très rarement, c'est une carte pcfstale. . A part ces dernières qui me paraissent très bien faites, il est probable que la s ressemblance n'est jamais bien frap-s pante, mais il n'en est pas moins vrai que le peuple américain est prompt à 1 comprendre la véritable grandeur n'irn-f porte où il la tnouve, même chez un roi. e Jusque dans ces tous derniers jours, je _ n'avais jamais pensé à l'étrangeté qu'of-^ fre ce portrait royal placé sur les mu-e railles de nos habitations côte à côte . avec les grands hommes de nos guerres s de l'Indépendance et de la Rébellion. . Voici ce qui m'y fit songer : La semaine _ dernière, je voyageais à cheval dans les - montagnes du Kentucky oriental, où les 3 chemins de fer n'ont pas encore pénétré. s Je m'arrêtai pour dîner et laisser souffler mon cheval dans une auberge qui est ' en même temps un bureau de poste, où -, j'avais autrefois passé bien des jours, r au cours de certaines recherches géolo-. giques que j'avais faites dans la région. M. Samuel Newsam, l'aubergiste-maî-tre des.postes, est un vétéran de la guerre de sécession et le plus âgé des sept survivants des cavaliers légendaires de . Sheridan. Dans le pays, on l'appelle i Sam tout court, ou bien Seven-Oaks Sam, en souvenir, sans doute, de la jour-t née de Seven-Oaks où il perdit l'oreille > droite. Comme tout le monde, Sam a sa ; galerie de célébrités. Quand il vint cc-i cuper, en 1865, la maison qu'il habite encore, il cloua aux murs de sa salle à t manger les portraits de Washington, t Jefferson, Jackson, Lincoln, Grant, i Sherman, Sheridan et Farragut. Le père ^ et les deux frères de Sam furent tués , sous Farragut à la prise des forts du . Mississipi, près de la Nouvelle-Orléans. ; Pour Sam, comme pour beaucoup d'anciens de la guerre de la Rébellion, Nordistes et Sudistes, il ne se passa plus . rien d'important sur ce monde après cette journée d'Appomatox, où Lee rendit à Grant les débris de l'armée de Virginie. Pour bien comprendre l'état dés- > prit de ces gens-là, il faut avoir lu les . mémoires laissés par les principaux acteurs de ce grand drame, connu trop .vaguement^ hélasj sous le nom de "Guerre de Sécession." Les mémoires de Sheridan, entr'autres, et surtout e chapitre de ces mémoires où le plus grand "leader" de cavalerie que le monde ait jamais vu raconte ses.impressions oculaires de la guerre de 1870-71, pourraient être lus avec fruit, même à cette heure tardive, par tous ceux qui croient, encore que c'est à force de système et de génie incomparables que l'Allemagne défit la France en 1870. A côté de Lincoln. Sam m'avait dit plusieurs fois dans le temps (ce que du reste il disait à tout le monde), que sa galerie de célébrités était complète et qu'il ij'y ferait aucune addition. " Qui donc, disait Sam, se: montrera jamais digne de figurer à côté de ces gens-là ?" Mon étonnement fut donc très grand il y a huit ou dix jours, lorsqu'en m'asseyant pour dîner, je vis en face de moi, sur le mur de la salle à manger des Seven Oaks, Sam, un très joli portrait d'Albert Premier roi des Belges, détaché des pages du " Metropolitan Monthly." Non seulement le vieux " raider " dé la vallée de la Shenandoah avait fait une addition à sa galerie, mais c'est un roi qu'il avait jugé digne de figurer à côté de Sheridan et d'Abram Lincoln. C'est ainsi que dans des centaines de milliers d'intérieurs, votre Roi a été élevé au même plan que le grand aboli-tionniste. C'est le plus grand honneur que 1%peuple souverain de notre grande-république puisse accorder à homme qui vive. On peut maintenant laisser à. notre enseignement le soin de perpétuer le souvenir du (roi des Belges dans ci: pays. Dans les campagnes et les petites .villes où les écoles ne sont point comme dans les grandes cités soumises par de> règlements au décorum de la neutralité, on répète tous les jours aux enfants la réponse d'Albert à Guillaume comme on leur a, depuis bientôt 140 ans, répétc sans cesse les paroles de Lafayette à Washington quand le Français,' destiné à devenir si fameux( vint offrir "son épée et son cœur au service de l'indépendance américaine." Le fait que le roi Albert ne fit, personnellement, aucune-réponse écrite ou verbale à Guillaume-est de peu d'importance. Il n'est pas prouvé non plus que Lafayette ait tenu le langage qu'on lui prête. Il n'en est pas moins vrai que c'est le souvenir de Lafayette qui, au jour de l'agression prussienne, enrôla quarante-cinq pour cent de notre population à la cause de la France. C'est la violation de la Belgique (violation of Belgium) qui, le joui' suivant, fit passer du même côté les quarante-cinf pour cent qui hésitaient encore. Souvenons=nous de Cirant! Toutes les grandes crises ont produit de grands hommes. En sera-t-il de même de La guerre européenne, la plus grande de toutes les crises modernes? I S-i ©£ sera Ee Gran.tr Qui sera son

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